La réception prenait une tournure tout à fait acceptable contrairement à ce que pouvaient penser certains esprits qui s'échauffaient lentement mais sûrement. L'Amiral était conscient d'avoir convié de très fortes têtes, des sales caractères en d'autres termes. C'était un peu comme condenser de la poudre dans un canon et allumer la mèche, il n'y avait plus qu'à attendre. Le Grand Chambellan était revenu lui faire part du fond de sa pensée au sujet de Gregorn le Terrible et s'en était à nouveau allé tout aussi rapidement puis soudainement, le Général Céleste fut pris d'un maux étrange et soudain. L'Amiral se rapprocha avec un sourire aux lèvres près du Géant afin de pouvoir intervenir rapidement en cas d'une crise soudaine. Si le matriarche de la Maison So-Lyme avait osé empoisonné Victo, il se pouvait que son cadeau empoisonné représente une sorte de carte de sortie, un appel au calme et à la diplomatie. Si Gregorn n'était plus un soucis dans la tête de la plupart des convives, Asmodan se tenait à côté de lui pour contrôler son... esclave. L'esclavagisme, un concept qu'il avait du mal à accepter et c'était tout à fait normal pour un être comme lui dont la majorité de ses actions étaient dictées pour avoir toujours plus de liberté.

L'autre Archevêque vint se présenter à lui. Il l'avait presque oubliée, celle-là. Son allure n'avait rien du tout à voir avec Bordeau. Les plus fanatiques partisans de Zelphos avaient peut-être diverses façon de le représenter, qui sait ? L'Amiral s'apprêta à lui répondre en toute courtoisie mais Victo posa soudainement un genou à terre. S'en était presque amusant. Le grand champion de l'Arène mis à terre par un adversaire invisible qu'il était incapable de combattre efficacement ou en d'autres termes, un simple poison. Décidément, les évènements promettaient de devenir riches en émotions. Zaïthan décida même de s'en mêler et l'Amiral l'ignorait probablement mais à côté de lui, la colère de Gregorn le Terrible était aussi insignifiante que les pleurs d'un enfant en bas âge. De son côté, Kayla pensa le mal être du Général Céleste avec une certaine efficacité notable à priori.

« Hé bien, hé bien. Grand Chambellan, votre arrivée ne passe décidément pas inaperçue. »

L'Amiral décida de sortir de sa torpeur. D'une certaine façon, en tant qu'hôte, il était garant du bon déroulement de sa réception. Victo pouvait bien tuer Enkar en dehors de la Perle de Nacre s'il en avait envie mais pour le moment, l'usage de la violence était peu recommandée. Encore une fois, il fallait endosser une tenue de diplomate, voire de beau parleur.

« J'ignore quel lien vous lie au Champion de l'Arène de Sen'tsura mais vous comprendrez messieurs que si vous avez des comptes à régler, il serait judicieux de faire cela à la surface. Réglez vos soucis par les mots ou avec les poings, en dehors de ma réception, cela ne me regarde plus et ne m'intéresse plus. »

Machinalement, sans réellement s'intéresser à l'impression qu'il pouvait donner à ses convives, Asmodan se dirigea vers le buffet pour se servir une coupe d'un bon vin qu'il avala d'une seule traite.

« Respectez un peu les individus qui aimeraient passer une agréable soirée. Il reste encore tant à manger et à boire. Enfin... Il serait triste qu'il arrive quelque chose au Grand Chambellan, non ? Aile Ténébreuse serait tellement fâché. Vous imaginez, le représentant de la Maison So-Lyme disparaître laissant à son royaume l'opportunité d'être mené par un ennemi de notre glorieux Empire ? Quand le précédent Amiral a trahi ses convictions, notre Roi s'est déplacé en personne pour réduire son héritage en cendres. »

Asmodan reposa sèchement sa coupe de vin vide sur la table du buffet. Son discours l'avait amusé et il comprendrait qu'il pouvait ne rien avoir de très captivant pour ceux dont les actes et les paroles étaient déjà guidés par les joies de l'alcool. Cependant, il n'était pas tout à fait juste en tant qu'hôte de prendre la défense du fauteur de trouble. Ainsi, il prit les devants avant même que quelqu'un ne puisse le lui reprocher.

« Enkar de la Maison So-Lyme... Vous avez peut-être prouvé que la sécurité laisse à désirer. En revanche, tous le monde ici présent a accepté l'invitation et vous remarquerez avec aisance que nous sommes très nombreux. L'Empire semble tenir à cœur d'entretenir des relations en son sein. J'imagine qu'Esenheim pourra vous prouver que si la Rebellion organisait un évènement dans un lieu connu, réputé et bondé, ses hommes traineraient pour rafler quelque chose. On appelle ça faire travailler ses hommes ou vivre de son métier, tout simplement. Pour le moment, nous sommes tous en vie et il n'y a pas lieu de s'inquiéter. Si vous aviez vraiment peur de mourir, vous ne seriez donc pas venus jusqu'ici. Le trône de votre Royaume doit être plus agréable, n'est-ce pas ? »

Il n'y avait absolument pas la moindre animosité dans le discours d'Asmodan à l'égard d'Enkar. N'étant pas décidé à s'arrêter là, il continua de parler jusqu'à atteindre le jeune garçon.

« Vous avez peut-être d'autres raisons d'avoir attaqué mon plus proche collègue et cela ne me regarde pas. Je veux dire par là qu'en ce lieu, vous venez de faire perdre du temps à tous le monde. Je vais vous faire à mon tour un cadeau, Grand Chambellan. Faites figure basse ou rentrez chez vous. Je ne peux pas vraiment tolérer un risque de bagarre alors qu'il y a encore beaucoup à faire ce soir. »

Son regard balaya en vérité la plupart des officiers qui étaient présents pour finir sur Victo.

« N'est-ce pas, Général Céleste ? »

Bordeau s’empressa de répondre au dragon qui avait continué la conversation avec elle.

-En combat singulier un pauvre bien entrainé vaudra toujours mieux qu’un riche, mais je vois ce que vous voulez dire… Seulement dans son cas je ne trouvais pas cela justifié. Il critique mon titre, alors que dès le début, il se sentait supérieur à moi, étrange personnage qui ne supporte pas de voir ces propres défauts dans quelqu’un d’autre. Et je suis remontée pour raison personnelle, les Conchas sont considérés comme inférieur par nombre de race, humain compris, et je ne supporte pas cela. Même si je n’ai pas donné à cet homme le plaisir de voir mon visage courroucé je sentais bien que c’était ce qu’il attendait. Et pour moi, cette fuite de sa part est une belle victoire.

Elle passa la main dans ces cheveux un sourire lumineux et moqueur sur son visage.
-Et pour qu’il me fasse de l’effet, il aurait fallut que la vague de colère que Crimsus lui a passé ne soit exprimé autrement que par cette misérable attaque avec son coupe-papier. Croyez-moi il y a bon nombre d’homme dans cette sale bien plus à même de ravir mon cœur de femme. Maintenant je n’ai pas vu l’étendue de ses pouvoirs, mais je devrais piétiner mon orgueil avant de lui trouver le moindre charme.

Alors que la démone allait se resservir, la gorge sèche, car parler autant ne lui était pas familier, le dragon s’en alla avec un plat, pris d’un grand appétit soudain… Que se passait-il donc plus loin ? Elle se servit rapidement un verre, d’un alcool modéré et s’en délecta alors qu’elle se rendait à la source du problème. L’Amiral faisait un drôle de discours, et Victo pas dans son assiette trainait sur le sol, alors qu’un gamin se mit à déblatérer des conneries.

Bon certes, la démone aimait l’ennuyer, mais c’était avant tout une bonne connaissance, aussi elle s’enquit de savoir ce qui avait bien pu lui arriver…
-Hé Victo, on t’a refilé des baies non comestibles ou quoi ? Y aurait-il vraiment un fauteur de trouble dans la soirée ?

Ah c’est donc de ça que le gamin essayait de ce défendre… Le chambellan avait l’air encore plus petit vu d’ici. Quel est l’irresponsable qui avait nommé un gamin à ce poste… Stop ! On l’avait bien nommé archevêque, tout était donc possible… Elle entendit des murmures reprenant que les deux était partageait le même sang… Cela allait un peu loin pour une querelle fraternelle.
Bientôt Bordeau se rendit compte que le discours d’Asmodan, bien que très sensé, allait juste achever de mettre Victo dans une colère noire, et essaya de lui faire savoir par moult gestes désordonné, mais celui-ci était occupé à regarder les responsable d’un œil autoritaire. Rapidement l’ex-gladiatrice se glissa vers lui pour lui murmurer :
-Victo n’est pas le genre de guerrier que des paroles bien que sages peuvent calmer, je crains que votre tirade n’est fait qu’attiser sa colère cher amiral… Et je ne doute pas que si bagarre il y a le coupable de cette très mauvaise plaisanterie se hâtera de s’échapper. Je vous conseille donc de faire surveiller les issues… Même si je pense que le gosse est responsable de tout ceci. Je ne vois pas qui d’autre serait assez fou pour prendre un tel risque.
Sur cela, elle s’éloigna un peu de lui, histoire de ne pas attirer l’attention, et espéra qu’il teindrait compte de sa mise en garde.

Le dragon aussi semblait apprécier cette montée de tension, et Bordeau elle-même ne pourrait pas se retenir longtemps si un combat venait à éclater.

Le démon éclata d'un rire amusée, et un peu glacial.
En effet, j'ai du me tromper et confondre votre profond respect envers le général céleste pour un soif de sang momentanée.

Le démon reprit sa contenance.

La politique... un des plans sur lequel je joue, néanmoins n'oubliez jamais ceci, j'entretiens un rapport à sens unique avec le monde des politicien. Je maintiens une image, et j'en use, mais l'inverse n'est pas vrai.
L'empire est basé sur une structure militaire, nous avons besoin de politicien avisés tel que l'amiral en a fait montre, et je respecte dument le travail de ceux qui y excellent, mais vous n'avez pas affaire à un diplomate, ou à un prince Enkar, mais à un vétéran, un vétéran de campagnes et d'intrigues

Le démon broya le bouton dans sa poigne. Puis il ajouta avec un ton plus doux :

Néanmoins, ne vous inquiétez pas. Comme je l'ai dis, le sang est vraiment ennuyeux à nettoyer, et dans un établissement tel que celui-ci cela ferait... tâche. Et puis... il est toujours préférable de bien choisir ses amis, non? Je suis sur que la prochaine fois que j'aurais besoin de vos service vous me serrez très reconnaissant de ma mise en garde.

Le démon s'inclina légèrement, puis se tourna vers le dragon :

Quand à toi, Zaithan, si je ne me trompe pas, viens m'aider à calmer Victo, j'ai quelque chose de beaucoup plus intéressant qu'un diplomate à vous mettre sous la dent pour évacuer vos pulsions, et je ne doutes pas que ma proposition te fera oublier ces petites querelles au plus tôt...

Hogùn revenait d'une mission qui avait duré 6 mois, il avait travaillé en équipe avec des espions. Il avait pour mission de protégé coûte que coûte les espions qui lui avaient été assignés. Cette mission avant été longue et fatiguant, mais elle avait été un succès. À son retour au campement, lorsqu'il entra dans sa chambre, il trouva une plusieurs lettres qui gisaient au sol. Cela n'intéressait guère Hogùn de les ramasser, il le fit. Il prit les quelques enveloppes qui traînaient au sol et les déposèrent sur son bureau. Il prit le temps de retiré son manteau et ses bottes, il se mit alaise et plus léger. 

Il recula la chaise et s'assit convenablement, il prit la première enveloppe qui lui passait sous la main. L'Ombrageur la survola rapidement, pour faire court, elle remerciait Hogùn pour son implication avec les espions. Il la jeta tout de suite dans la poubelle, il prit ensuite la deuxième enveloppe et celle-ci était une demande pour ces services. Hogùn la mit de coté et s'attaqua à la troisième enveloppe, une fois saisit Hogùn fut surpris. Sur cette enveloppe, il y avait le sceau de l'Amiral Asmodan.

- Bon qu'est-ce que j'ai fait encore, sacrement! J'espère que c'est une bonne nouvelle.

Après une bonne minute, l'Ombrageur finit par ouvrir la lettre. Il commença la lecture et tout de suite après avoir lu la première ligne, un grand soupir de soulagement se fit entendre. C'était une lettre d'invitation à une réception au Miraï à l'hôtel La Perle De Nacre. Hogùn était pensif, est-ce que cela vaut la peine d'y allez? Serait-il le seul sous gradé à cette réunion? Il se leva déterminé par la curiosité de cet endroit.

- Eh merde, je n’ai rien à me mettre. En plus c'est pour quand cette réunion?

Selon la lettre, la réunion avait lieu dans un jour. Hogùn se précipita pour allez prendre une douche, en sept minutes, il avait fini et cherchait de quoi porté. Il prit un accoutrement propre (voir photo de profil, mais laver), puis il sortit de sa chambre, l'invitation à la main. Le voyage prit une journée grâce à l'armée du ciel et à ces wyrverns.

Hogùn fut déposé à l'entrée de l'hôtel et remercia son transport. Il avait déjà du retard, quelques heures peut être moins. Lors de son entrée dans la foule, il fit en sorte de rester tranquille pour ne pas trop se faire remarquer. Il examina les environs, de loin il pouvait voir tous les généraux et même qu'Esenheim son commandant en chef. Après quelques minutes, il se dit qu'il serait temps d'agir avec le monde et se dirigea vers Esenheim, car il voulait savoir et découvrir qui été son chef et la seule manière dans n'avoir le cœur net est de le demander.

Mais il s'arrêta lorsque Victo mit un genou au sol et pour justifier qu'il avait besoin d'aide. Même si Hogùn voulait allez lui porter secours, il était malheureusement trop tard pour ça. La Shadoy avait déjà répondu à l'appel et Hogùn fut surpris qu'elle puisse utiliser la magie des ombres, mais jusqu'à quel niveau?

Puis Esenheim commença à bouger lui aussi, Hogùn ne perdit pas une seconde pour venir porter son aide. Il rattrapa Esenheim et lui dit:

-Hogùn Anodrac, Forgeur d'ombre dans la milice des ombres. Puis-je proposer mon aide dans votre but mon commandant?

Sentant lui aussi la menace, le démon réagit au quart de tour, son arme se matérialisa dans ses mains, et il entoura la chaîne autour du bras de Victo, espérant le ralentir.

Ce n'est pas très efficace !

Le démon décolla du sol, et Gwandyr eut l'occasion d'expérimenter quelques g d'accélération elle aussi, celle-ci avait probablement sauvée la vie d'Enkar, mais il n'était pas dit qu'elle s'en tire sans égratignure.
Avant que le général céleste touche le sol, le démon matérialisa une fine mais très lisse couche de glace sur le sol, l'empêchant de se rattraper, et les envoyant glisser dans la salle, fauchant quelques invités un peu trop lent en passant.

Ils finirent leur course dans le mur, l'armure d'Esenheim se fissurant légèrement au passage, lui arrachant un grognement de douleur.
Il continua de matérialiser une glace terriblement glissante sous le démon, pour le bloquer à plat ventre. Il tirait de tout son poids sur la chaîne de façon à bloquer le démon en clé : Même avec seulement 10% de sa force, le maintenir en place n'était absolument pas une tâche aisée

Esenheim ne connaissait qu'une façon de s'adresser à la fois à Victo et au démon qui l'habitait.
Il fit jaillir des tentacule d'ombre du sol, enroulant le démon plus pour la décoration qu'autre chose. Il ne connaissait qu'une chose capable d'arrêter un homme, ou un démon en furie : Une tentacule s'enroula autour des parties de Victo :

Plus bouger, ou sinon on arrache, deal?

« Enkar de la Maison So-Lyme... Vous avez peut-être prouvé que la sécurité laisse à désirer. En revanche, tous le monde ici présent a accepté l'invitation et vous remarquerez avec aisance que nous sommes très nombreux. L'Empire semble tenir à cœur d'entretenir des relations en son sein. J'imagine qu'Esenheim pourra vous prouver que si la Rebellion organisait un évènement dans un lieu connu, réputé et bondé, ses hommes traineraient pour rafler quelque chose. On appelle ça faire travailler ses hommes ou vivre de son métier, tout simplement. Pour le moment, nous sommes tous en vie et il n'y a pas lieu de s'inquiéter. Si vous aviez vraiment peur de mourir, vous ne seriez donc pas venus jusqu'ici. Le trône de votre Royaume doit être plus agréable, n'est-ce pas ? Vous avez peut-être d'autres raisons d'avoir attaqué mon plus proche collègue et cela ne me regarde pas. Je veux dire par là qu'en ce lieu, vous venez de faire perdre du temps à tous le monde. Je vais vous faire à mon tour un cadeau, Grand Chambellan. Faites figure basse ou rentrez chez vous. Je ne peux pas vraiment tolérer un risque de bagarre alors qu'il y a encore beaucoup à faire ce soir. »


Enkar était littéralement pris au piège. Alors qu'Asmodan le provoquait ouvertement, de son ton mi figue, mi raisin, la joute verbale attirait de plus en plus de monde, et pas les simples valets de chambre. La majorité était des guerriers et guerrières en mal d'amour, qui vidait leur pulsions et frustrations dans le combat.

Du moins, c'est ce que pensait Enkar, jusqu'à ce que son « frère » devînt incontrôlable. Il n'eût même pas le temps de riposter que le démon fonça sur lui , armant un coup de pied mortel en direction de la tête du jeune garçon. La peur le tétanisa, l'empêchant de faire le moindre geste pour se sauver. Il pensait mourir quand soudainement, une crinière rousse se mit entre lui et le démon, pour le protéger. Du coin de son œil gauche, il vit également un valeureux plateau de métal se joindre à l'épée de la guerrière.

La force du démon déséquilibra le garçon et la rouquine qui s'échouèrent contre la table remplie de victuailles. Le dragon s'écrasa un peu plus loin, avec un espèce de rire glauque émanant de sa bouche. Le regard d'Enkar se perdît dans le vide, il mit une petite minute à lutter pour ne pas perdre connaissance. S’éveillant enfin, bien que groggy, il remarque que son visage était enfouie... entre les deux jolies pommes de chair féminine de la rouquine.

Comprenant la situation avec un léger retard, il devînt écarlate quand il se rendit compte que son petit nez faisait un bivouac avec le sein droit de la guerrière. Se relevant prestement, pensant que son poids plume l’empêchait de se rélever, il tituba légèrement en arrière, et regarda la jeune femme avec un air désolé..

Mais il reprit conscience de la situation en entendant le tintamarre des monstres de puissance au loin. Fi de la rouquine, Enkar devait se sauver en vitesse. Avec un sourire, il pensa de toute façon qu'elle n'allait pas mourir de faim au milieu de cette tablée.

Boitant vers la sortie qui se rapprochait plutôt vite de part la petite distance qui les séparait, Enkar fût soudainement figé sur place. Le temps qu'il se remettre de ses émotions, une bulle sombre l'entoura de toute part. Voyant un visage jeune entrer dans la bulle, se sachant pris au piège, il jeta la tentacule de poulpe qui ornait ses épaules vers la jeune femme, en attendant de savoir ce qu'elle lui voulait.

Hogùn avait encore une fois laissé passée sa chance, son commandant avait réagi très vite à la menace de Victo. Les évènements allaient trop vite, Esenhein avait percuté le mur en sauvant Gwandyr, Zaïthan lui aussi avait commencé à bouger et après ces belles prouesses aériennes, l'Ombrageur continuait de regarder les déplacements de Zaïthan. Mais avec une grande surprise, Zaïthan avait lancé une massue à Esenheim, pourquoi ferait-il cela? N'avait-il pas le même objectif qui était de calmer le général Victo? Hogùn ne perdit pas une seconde, il se précipita rapidement vers Esenheim et glissa sa main dans les ombres pour en ressortir une sombre chaîne avec un poids à une extrémité. Les sombres matériaux, outils et armes étaient tous plus résistants que le mithril et aussi légers que celle-ci.

Lorsqu'Hogùn fut en position, il exécuta un mouvement pour projeter la chaine vers la massue et la faire dévier de sa trajectoire. Hogùn croisa les doigts et espérait qu'il avait visé juste. Impacte! Le forgeur d'ombre avait réussi son coup et l'impact avait été très puissant. La massue finit son chemin sur le mur. Hogùn ramena sa chaîne et refit une manœuvre pour envoyer la chaine sur le côté de Victo afin d'agripper ces pieds, il espérait agripper une jambe pour ensuite tirer sur la chaîne et utiliser la glace pour faire tomber Victo. Hogùn ne pue s'empêcher de dire.

— Je suis un homme mort, je suis un homme mort, je suis un...... oh et puis merde! Attache ton casque Victo, tu vas valser!

Mais Hogùn était inquiet, Zaïthan avait lancé une massue sur Esenheim sans raison. Qu'allait-il faire à Hogùn maintenant que celui-ci venait de sens mêler? Hogùn gardait un œil sur Zaïthan même si c'est plus Victo qui lui en demandait le plus. Par la suite, Esenheim invoqua ces tentacules de l'ombre.

Ruby garda la même attitude avec son interlocutrice alors qu'elle lui répondait :

" Moi, c'est Kayla Lunae, Chef des espions de l'Empire. Les Shadoys et les Ombrageurs manient les ombres, mais pas de la même façon. »

La femme s'apprêtait à répondre à Kayla, mais cette dernière s'était déjà précipitée vers Victo pour l'aider. Oublier par la Shadoy, Ruby croisa les bras. Elle vit la réception prendre une tournure pour le pire. Voilà qu'une bataille commençait entre quelques invités. L'ombrageur leva les yeux au ciel et soupira. Elle se tourna vers l'amiral, qui n'était pas très loin d'elle, et écouta attentivement ce qu'il disait. Elle fit mine de se regarder les ongles pendant qu'elle l'écoutait.

« J'ignore quel lien vous lie au Champion de l'Arène de Sen' tsura mais vous comprendrez messieurs que si vous avez des comptes à régler, il serait judicieux de faire cela à la surface. Réglez vos soucis par les mots ou avec les poings, en dehors de ma réception, cela ne me regarde plus et ne m'intéresse plus. »

Ruby sourit et posa ses doigts sur ses lèvres, tentant de se contenir le mieux possible. Un éclat de rire pourrait être pris comme une insulte dans certaines circonstances et Ruby ne tenait pas à être blessé, bien qu'elle se doutait qu'elle aurait à intervenir. Elle remarqua du coin de l'oeil un homme sortir de l'ombre des outils, ce qui intrigua la commandante. L'homme avait fait dévier l'arme lancée par l'un des concernés dans la bataille et elle soupira de nouveau. Elle regarda à nouveau Asmodan et en s'approchant, elle lui tendit la main en ses présentant :

" Ruby Blake, commandante de la cavalerie, pour vous servir. S'il je peux faire quoi que ce soit amiral, n'hésitez pas à me le dire. Je suis à votre service. »

Elle lui servit un sourire charmeur, espérant que l'homme accepterait son aide, de toute façon elle faisait partie de l'armée et elle n'avait pas le choix d'obéir aux ordres, elle le savait. Elle savait aussi que dans ce genre de réception, un hôte de voyait pas toujours qui était à la fête et de ce fait, se présentée à lui venait de lui signaler qu'elle était là.

J'ai à peine le temps de partir dans un coin tranquille quand un différend éclate. Et dire que je pensais que ça allait en rester là. Le fait que ce gladiateur soit à genou m'inquiète. Tant et si bien que la Haute Responsable de la sécurité absorbe le poison par son ombre. Je ne sais pas si son ombre absorbe réellement ou si Kayla va se prendre une infime partie. Par réflexe, je regarde en cas de besoin s'il me reste de la poudre de gemme qu'est le jais. Je me dirige vers cet homme qui se sent aussi vulnérable qu'un jeune être bipède à qui l'on doit mettre une protection aux fesses. Seulement voilà le petit d'homme devient grand. Très. Un mouvement de recul en voyant qu'il n'est pas ce dont je pensais.

Que de surprises en cette soirée ! Alors qu'il charge, je me dois de sauter et d'attraper la poutre en diagonale afin de finir pendue par les pieds. Il allait me faucher les jambes si je ne l'avais pas fait à temps.

Quoi ? Ledit Zaïthan projette une arme vers Esenheim ? Lequel des deux dois-je défendre ? Mais voici que le temps que je prenne la réflexion, un être fut plus rapide que moi. Qui donc est-il ? Soit, un point pour lui. Si c'était tout... voilà que ce costaud en culotte courte joue avec le feu ? Intéressant. Souplement et sans bruit, je descends de la poutre pour courir vers le duo entrain de se bagarrer. Le fumeur de pipe est, à ma satisfaction agile pour l'âge qu'il a l'air d'avoir. Seulement voilà, cet être qui avait fait un vol plané au-dessus de la mantys sur les Terres d'Adhès menace mon amie l'Archevêque.

Je ne laisse pas passer cela. Juste le temps de me mettre devant elle, sous forme hybride avec les feux follets prenant la place de mes avant-bras, puis de tendre les mains pour absorber cette boule de feu. Avec succès.
Sans perdre de temps, je reprends forme humaine et me mets à courir. Arrivant devant Zaïthan, je lui fais rapidement un clin d'oeil en faisant mine de l'attaquer avec une de mes dagues que je dégaine. A peine deux secondes après, la rengainer en la glissant contre ma cuisse. Et dire que je fais tout cela pour berner la vigilance du démon que le plupart essaie de tempérer.
Ensuite je me laisse glisser au sol jusqu'à passer entre les jambes du gladiateur pour lui tenir les chevilles pendant trois secondes pour absorber cet élément chaud qui est également le mien.

Une fois fait, débordant d'énergie, je repars en vitesse, sentant mon tatouage changer de couleur et chauffant, à la recherche d'un serveur pouvant me donner un grand récipient d'eau glacé que j'avale en un trait.

Ne laissant le temps ni la possibilité à qui que ce soit de m'interrompre jusque-là, je me replace sur la poutre de tout à l'heure. Les pieds dans le vide, attendant que tout se calme.

Hogùn attendait toujours une réaction, mais aucune ne se fit. L'Ombrageur décida de se mettre en meilleure position pour pouvoir mieux le retenir, avec un pied en arrière et l'autre à l'avant, genou plié. Une main tenait l'extrémité de la chaîne et de l'autre l'enroula en faisant quelques rotations. Il continuait de tirer pour garder une bonne pression. Après quelques secondes. Victo arracha sans problème les tentacules qui le retenaient. Par la suite, il s'attaqua à la chaîne qui le retenait de bouger. Hogùn regarda ses mains qui retenaient la chaîne, puis Victo qui allait saisir la chaîne, de retour sur ses mains, puis Victo qui avait saisi la chaîne, de retour sur ses mains, puis Victo, ses mains et pour finir Victo.

-Je suis un homme mort, je suis.... sacrement yé jamais trop tard pour apprendre à voler.

Puis Hogùn se détendit et continua.

- Attend une p'tite minute, pourquoi je ne lâche pas juste la chaîne et la faire seulement.....WAAAAAAAAAAAAAAHH!

Hogùn n'ayant aucunement le temps de finir sa phrase, se fit projeter dans les airs et tournoyer en cercle avec pour centre Victo. Les bras de L'Ombrageur commençaient à sentir quelques " G " et il en souffrait. Malheureusement, Zaïthan était dans la trajectoire du forgeur d'ombre. Hogùn voulait l'éviter à tout prix et par pure chance une table était dans le chemin. Hogùn profita pour se mettre en boule, remit son corps à la verticale et attendit le bon moment pour déployer ses pieds. Au moment venu, L'Ombrageur déplia ses pieds pour frapper le bord de la table et prendre de l'altitude. Hogùn était suffisamment en hauteur pour éviter Zaïthan, il lui passa au-dessus sans problème. À sa grande stupeur, Victo avait lâché Hogùn qui partait vers la rouquine (je n’ai aucune idée c'est qui). Hogùn ne pouvant rien faire se laissa aller dans son élan, la chaîne toujours accrochée à lui et qui pendait jusqu'aux sol. Hogùn avait aussi fini par passé au-dessus de Ruby et Asmodan, la chaîne suivit quelques instants après. Hogùn était détendu et appréciait ce moment de légèreté, il ferma les yeux pour mieux profité de ce bon moment de tranquillité.

Quand on lui avait dit de rester calme pendant la durée de la soirée, Bordeau était loin de se douter que c’était justement pour éviter un tel cataclysme. Une armée de fous dangereux se sautant à la gorge !
Non ! Elle ne participerait pas, la démone s’était juré d’être irréprochable ! Elle n’en était pas venue aux poings avec l’incube et ça n’allait pas commencer.
-Vous n’allez pas vous donner en spectacle pour la mauvaise blague d’un sale gosse quand même !
Mais dans le brouhaha des coups donnés, des plateaux d’argent broyés et des explosions de nourritures, sa phrase passa moyennement inaperçue.
-Bien faites ce que vous voulez je m’en…
Une seconde… Cette boule de feu, bien qu’elle ne lui était sans doute pas destinée, s’approchait un peu trop vite à son goût. Elle se courba immédiatement en arrière, se pliant presque à l’angle droit avant de descendre les bras pour faire le pont. Mais alors qu’elle regardait le plafond, s’attendant à voir passer le projectile tout près, celui-ci n’arriva pas.

Avec souplesse et à la force de ses abdominaux, l’archevêque se releva prestement. Ainsi, c’était Nee qui avait arrêté la sphère enflammée. Le geste était surprenant, mais de nature elle était une élémentale de feu après tout, ce dernier ne pouvait donc pas lui être fatal.
Bientôt la jeune femme s’empressa de se mettre aux abris et elle avait raison, car la Concha bouillait de rage… Elle releva prestement la tête ses yeux brillant d’une lueur mauvaise.

-Baaaande de… Grinça-t-elle d’une voix autoritaire. Comment osez-vous foutre un merdier pareil à une soirée de cette importance !! Vous êtes quoi des gosses !! Gardez votre énergie pour ceux d’en face bordel ! Où mettez-la sur la table et mesurez-là mais arrêtez vos conneries !
En plus, Bordeau elle-même adorant la bonne bagarre, elle devait se retenir pour ne pas foncer dans le tas, mais nul doute que si ça empirait encore elle irait taillader ces idiots pour qu’il se calme ! Et leur botter le cul tellement fort qu’il leur faudra trois coussins pour s’asseoir !

C’est qu’ils devaient représenter son maître Ailes Ténébreuses merde ! Un peu de classe un peu de tenue que diable ! Ils avaient suffisamment de proies qui les attendaient pour ne pas se battre comme des chiffonniers ! Mais la tentation était forte, et son corps tremblait d’anticipation, sa main tenait déjà son épée… En prévention ? Qui sait…
Et ce crétin de Victo qui jouait avec sa chaine ! Qu’avez donc les hommes avec leur égo stupide…

Une chose est sûr, le moindre mouvement agressif dans sa direction et on aura refait la déco en rouge.
-Asmodan ! Vous avez intérêt à faire quelque chose et vite, car le gosse est entrain de se tirer visiblement, et ces crétins n’ont pas l’air de comprendre le mot stop ! Et croyez-moi je ne vais pas résister longtemps à mon envie de les arrêter moi-même !
Au diable les « mon amiral » ! C’était le moment de se bouger le fion.

HRP : It's hammer time... Fallait pas énerver mister freeze dans son élément. Sans déconner, faudrais voir à pas détruire l'hôtel, et ça bloque un peu trop le RP des autres cette situation, on se fera la revanche en battle royale dans l'arène, on ouvre le rp après ça si vous voulez

Suite à l'explosion de flamme, le démon vola un moment, s'écrasant dans la vitre, qui tint bon encore une fois. Il reste au sol un moment, sonné, alors que l'agacement et la fureur s'accumulait lentement en lui. Le pire? Il avait été "oublié", Zaithan comme Victo.
Il se redressa, un genou encore à terre, et relâcha complètement ses limiteurs.
La température dans la pièce chuta d'une bonne vingtaine de degré alors que le démon laissa libre cour à sa rage, relâchant sa pleine puissance et une aura mortelle.
Il frappa de la main le sol de la paume de la main, faisant apparaître d'importantes congères autour de lui, et se relevant.
Il absorba l'importe quantité de liquide au sol, soignant ses blessures. Il leva alors son arme, amassant l'humidité de l'air en une énorme masse taillé en pointe, qu'il saisit a deux main... et abattit contre la vitre.

Le champ de force absorba une bonne partie de l'impacte, c'est néanmoins avec un superbe son cristallin que son arme improvisée éclata contre la vitre, créant un énorme impacte au milieux de celle-ci.
A ce sont, une bonne partie de l'assistance se tue et regarda la folie commise par le démon. Les dignitaires devinrent blanc et reculèrent lentement d'en face de la lucarne alors que les fissure se propageait lentement.

Esenheim se décala juste avant que la vitre éclate.

Ce qui se passa ensuite? Zaithan et Victo eurent juste le temps de regarder en face un faisceau d'eau sous pression les balayer comme des marionnette et venir littéralement les encastrer dans le mur, alors que la foule avait à peine eut le temps de s'écarter de la trajectoire du torrent.
Le démon assembla toute sa rage et ton son pouvoir, changeant instantanément l'eau en glace, terminant d'enfermer les deux fouteur de trouble dans une prison gelée, et colmatant la fuite en passant.
Le choc, et la congélation auraient tout deux été mortel pour une personne normalement constitué, mais le démon se doutait que les deux protagoniste y survivraient... probablement.

Dans le silence qui suivi, ou l'ont n'entendais que les gouttes d'eau tomber sur le sol, le démon avança, passablement vidé par la quantité d'énergie qu'il venait de relâcher, et ajouta juste, en modifiant la glace pour les laisser respirer :

C'est monsieur le chambellan de Faestelia qui paye !

HRP : Freeze ! Plus sérieusement, là vous empêchiez les autres de RP, rétribution divine. Fallait pas tester un démon de givre alors que vous êtes entouré de plusieurs millions de mètres cube d'eau :p

Une chance que la rouquine était là, l'impact à l'atterrissage fut très agréable. L'armure était quand même dure, mais c'était mieux que de frapper le mur. Hogùn se roula sur le côté pour s'enlever dessus Gwandyr. Hogùn se trouvait au sol avec quatre points d'appui, il commença les déplacements pour pouvoir se relever. Mais à sa grande surprise, la rouquine glissa sur un poison pour tomber sur L'Ombrageur. Hogùn fut plaqué au sol par le postérieur de la magnifique rouquine.

Elle finit par se relever, Hogùn en profita pour rouler sur le côté et ainsi éviter une nouvelle maladresse de Gwandyr, s'il y a lieu. Par la suite, Hogùn se servit d'une table encore intacte pour se relever, une fois debout, il finit par s'assoir sur celle-ci et regarda la scène qui suivait. Esenheim avait libéré une grande pression d'eau sur les deux danseurs. La prestassions des danseurs dans le magnifique jet d'eau fut remarquable et que dire de la finissions, de toute beauté. On peu dire qu'Esenheim ne voulait plus jouer, mais Zaïthan avait dû mal à accepter cette fin. Tout se passa si vite, les transformations rapides de Zaïthan et Victo, qui avait récupéré son calme. Hogùn se tourna vers la droite et vit une bouteille de vie rouge, qu'il saisit immédiatement.

-Allez, pourquoi pas, après le beau vol plané. J'le mérite bin! Bon c'est quoi s'te vin là? Hmmm il doit être bon! Et au diable le verre!

Anodrac déposa doucement le goulot sur sa bouche et commença à engloutir la bouteille, lentement afin qu'il puisse déguster la saveur. Il prit une pause à toutes les deux ou trois gorgées et rendue à la moitié de la bouteille, il s'arrêta pour contempler les futurs évènements. Esenheim avançait avec difficulté, avait-il besoin des services du forgeur d'ombre? Hogùn garda donc un contact visuel sur son commandant.

Bordeau reprocha dans un premier temps à Asmodan d'avoir achevé le peu de lucidité restant à Victo sans lui manquer de respect, comme s'il ne pouvait pas le savoir, comme s'il ne l'avait pas fait exprès. Et si la vérité était ailleurs ? Les plus fortes figures de l'Empire d'Aile Ténébreuse avaient accepté l'invitation de l'Amiral. Bref, les plus forts s'étaient présentés et s'étaient réunis en un même point. Lorsque l'on donne le pouvoir aux fortes personnalités et que l'on emploie la culture de la force, comment une réception ne peut-elle pas finir en un bain de sang lorsque même son hôte y participe sournoisement ? Bien évidemment, Asmodan était conscient que noyer Victo sous des tirades ne permettrait pas de le calmer. Il le rencontrait pour la première fois mais la réputation du champion de l'Arène de Sen'tsura n'était plus à faire. Enkar avait littéralement insulté un maître de guerre en essayant de l'empoisonner, en lui imposant un combat qu'il ne pouvait pas gagner sans aide.

« Observez donc la suite, Archevêque. » lui dit-il à voix basse avant même que les hostilités ne commencent.

Zaïthan et Victo devinrent les protagonistes d'un intense combat. Quelque part, Asmodan fut légèrement déçu que le Général Céleste utilise aussi rapidement sa forme démoniaque. Il avait un peu de mal à concevoir qu'il se laisse aller aussi facilement mais le champion démoniaque n'avait absolument rien à se reprocher, la vision du pouvoir d'Asmodan était très particulière et par rapport à ses propres capacités, ce dernier était plutôt pudique. Quant à Enkar, il en profita pour s'éloigner. Brillamment, le Dirigeant du Feu avait causé de forts troubles et s'en sortait plutôt bien. L'Amiral n'oublierait pas au moment venu la dette qu'il devait maintenant avoir envers lui. En effet, Asmodan avait tendu sa main vers le jeune garçon en lui laissant la possibilité de s'enfuir presque uniquement pour une situation d'avenir encore lointaine. Il était aussi évident que politiquement parlant, il n'était pas intéressant qu'Enkar meurt ce soir pour son affront. Deux raisons principales pour lesquelles Asmodan sembla se porter garant de sa protection en le laissant repartir.

L'Amiral observait d'un air neutre mais avec beaucoup d'amusement intérieurement, croyez-le, chacun des combattants. Il s'agissait du moment idéal pour juger du potentiel de ces personnes importantes et aux pouvoirs non négligeables qu'il ne connaissait pas. Il pouvait presque remercier Enkar de lui avoir offert cette opportunité sur un plateau. L'observation de ses semblables était l'un des exercices préférés d'Asmodan. La détection des forces et des faiblesses était pour lui capitale et à vrai dire, cela se rapprochait plus de sa façon de mener des combats. Soudainement, une femme ravissante vint se présenter à lui. Ruby Blake, la Commandante de la Cavalerie d'Aile Ténébreuse. Il serra sa main franchement tendue mais rien ne laissait supposer dans son regard qu'il était sensible au charme employé par la belle demoiselle.

« Prenez part à ce combat si vous le souhaitez, Commandante Blake. J'interviendrai éventuellement si leur spectacle menace de faire s'effondrer les vitraux. »

Asmodan chercha Enkar du regard mais il semblait avoir disparu. Il ne se doutait pas qu'ils étaient proches, lui et Kayla pour mener une discussion dans l'ombre du pouvoir de cette dernière. Le combat opposant Victo et Zaïthan gagna exponentiellement en intensité et suivre cela du regard n'intéressait visiblement plus l'hôte de la soirée qui s'éloigna en direction des fameux vitraux. De sa position, il n'avait plus qu'à jauger le potentiel des protagonistes à chaque mouvement et de s'en égaler. En vérité, Victo sous sa forme libérée montrait une certaine supériorité et Zaïthan incarnait quelque part le bouffon choisi par la foule pour occuper le méchant Général. Cependant, l'Amiral se doutait bien que Zaïthan retenait quelque chose ou alors il était tout simplement fou pour s'opposer à un être comme Victo.

A nouveau, Bordeau pria Asmodan pour qu'il intervienne dans le conflit pour appeler au calme et à la sérénité. Malheureusement, à part entrer dans le balais mortel des protagonistes, il lui paraissait impossible de les calmer comme ça en claquant des doigts et en prêchant de nouveau des paroles sages et raisonnables. Il avait encore moins envie de devoir utiliser ses propres pouvoirs qu'il cachait avec beaucoup de prétentions auquel cas, il aurait laissé Victo déranger inutilement le bon déroulement de la réception. Ainsi, Asmodan préféra continuer d'observer l'étendue d'eau à travers les vitraux tout en appréciant le spectacle à distance en continuant d'évaluer le potentiel de ses invités. Finalement, ce fut Esenheim qui parvint à interrompre le combat titanesque en se servant allégrement de ses propres pouvoirs. Dans son élément, le Maître de la Milice des Ombres était vraiment impressionnant. Un sourire arracha ensuite les lèvres d'Asmodan. Alors c'était cela ? Zaïthan appartenait à la race des Dragons Noirs ? Aile Ténébreuse comptait décidément des alliés très intéressants. Alors que le silence était retombé, Asmodan prit à cœur de le briser. Il applaudit non pas sans une certaine franchise Zaïthan, Victo et Esenheim pour leur intéressante prestation. Se retournant et se dirigeant vers eux pour se mêler à nouveau à la foule, l'Amiral proclama.

« Il s'agit d'une belle animation. Je trouve que la culture de la force de l'Empire d'Aile Ténébreuse est très bien représentée avec vous, messieurs. Je crois me souvenir qu'Esenheim a quelque chose d'intéressant à annoncer. Ecoutons-le. »

Ecoutons-le ne sonna pas vraiment comme un ordre mais comme quelque chose de légèrement impératif. Les brutes avaient eu ce qu'elles voulaient, parler plus longtemps de cette situation alors qu'Enkar n'était même plus visible ne paraissait guère intéressant. Les regards étaient désormais tournés vers Esenheim.

Que la Réception reprenne.

Qu'ai-je bien fait de monter rapidement sur la poutre ! Je m'en félicite. Ces Pros d'Aile Ténébreuse... Je les prendrais pour des jeunes êtres ayant cette insatiable soif du "c'est moi le meilleur !" Je secoue la tête en pensant au chef suprême, imaginant ce qu'il doit penser. Que j'aimerai qu'il vienne là comme si de rien était et calme ce petit monde. Là j'éclaterai volontiers de rire. Néanmoins... Ma joie est de courte durée car les vitres éclatent libérant poissons, et autres êtres vivants. Cette eau... Ce liquide qui peut me faire perdre toute énergie... Je m'accroche fortement à la poutre de peur de tomber dedans car je ne sais toujours pas nager. Je ne vois pas tout ce qui se passe. Oui il fait si froid que le démon de glace qu'est mon supérieur se sert de cette eau. Taliss ! Que j'ai si froid. Comme si je suis sur tes terres. Tant et si bien que je serre son flocon d'oreille contre ma hanche.

Cela ne suffit pas pour en rester là ! La seule chose qui me rassure en cet instant particulier, c'est ledit Zaïthan. C'est un honneur pour moi de le voir sous cette haute forme aussi sombre que la nuit sans étoiles ni lune. Un honneur ? Non un plaisir. Il est là, si près que je peux presque le toucher. Son cri ? Perçant et déchirant pour beaucoup d'êtres présents, me dit bien qu'il a besoin de se défouler. Si on lui interdit, j'interdirai quiconque de l'approcher bien que je suis sûre qu'il est capable de se débrouiller seule. Mais c'est plus fort que moi. Bien. Ils finissent de se chamailler. Quant à moi, ne voyant plus d'eau pour le moment, je descends la poutre précautionneusement afin de ne pas faire une belle glissade en règles comme celui qui a l'air d'être mon binôme auprès d'Esenheim. Le temps que je descende, le dragon noir reprit forme humaine au point de le voir nu. De dos. Il doit bien rire intérieurement que tout le monde le regarde ainsi. Non ? Soit ! Mais bon, ce n'est pas une raison non plus. Alors je me défais de ma cape à capuche, puis ose la lui poser sur les épaules à cause de ce froid. Inspirant profondément, je ne peux pas prendre le risque de prendre ma forme originelle, du coup j'opte pour ma forme d'hybride avec mes langues de feux follets à la place de mes avant-bras, comme tout à l'heure.

Effectivement, je reste à côté du dragon, toujours sous forme hybride. Et ce, même lorsque l'Amiral Asmodan demande à ce que la réception reprenne. Néanmoins les uns n'ont pas forcément pris contact avec les autres.

- La prochaine fois que tu viens dans l'arène, ne restes pas sous ton parasol et vient te défouler un peu ! Ce sera avec plaisir que je te t'affronterai !

Comme si Zaïthan était un monstre de cirque qui allait combattre dans l’arène pour distraire des humains…

- Pourquoi pas…

Et puis quoi encore, le jour où il combattra dans l’arène ce sera pour une bonne raison, rien d’autre ne le fera franchir la limite qui existe entre le spectateur et le gladiateur.

- Il s'agit d'une belle animation. Je trouve que la culture de la force de l'Empire d'Aile Ténébreuse est très bien représentée avec vous, messieurs…

Décidément, l’amiral ne lui plaisait vraiment pas.

- Je suis heureux de vous avoir diverti Amiral… dit-il sur un ton qui ne laissait aucune interprétation possible.

Mais peu importe, le Dragon attrapa une chaise et un plateau sur lequel il restait encore de la nourriture. Il devait manger pour reprendre de l’énergie, il n’avait ni faim et n’était pas forcement en manque d’énergie mais qui sait, la soirée était pas encore fini… au même moment, quelqu’un lui déposa une cape sur le dos, c’était cette femme qui était déjà intervenu pendant le combat, la danseuse. Il la laissa faire sans rien dire trop occupé à combler le vide dans son estomac qui finirait tôt ou tard par lui faire regretter sa transformation en Dragon.

Il jeta un regard en coin à l’elémentale qui venait de transformer ses avant bras en feu follet. Reportant son attention sur son plateau pour choisir sa prochaine victime :

- Vous avez l’air bien frileuse pour une elémentale de feu… à moins que ce soit le combat ? En tout cas vous n’auriez pas du intervenir, c’était mon adversaire !

Puis il marqua une petite pause le temps de manger un peu.

- Nee’lhan c’est bien ça ? Je me présente, Zaïthan ! Dragon… merci pour la cape.

Puis il releva la tête et lui lança un sourire.