Terra Mystica

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 [Terminé]L'art de la séduction

 
[Terminé]L'art de la séduction Sand-g10Lun 27 Juin - 17:04
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Ayael s’assit sur le confortable siège qu’on lui tendait mais refusa poliment le verre de vin.

-Bien, que puis je pour vous monsieur ? Demanda-t-elle en remettant machinalement une mèche derrière son oreille.
-J’ai un contrat un peu particulier pour vous. Quelque chose d’éminemment dangereux qui fera votre prestige.

Cet intermédiaire la connaissait bien apparemment. Son intérêt éveillé, Ayael écouta la suite avec attention.

-Il s’agit d’un enlèvement… Celui de l’Impératrice Issendra.
-Non. Sa réponse claqua sèchement tendis qu’Ayael déçut continuait de triturer sa mèche. Devant le regard interrogateur de son interlocuteur, elle ajouta:
-Vous savez très bien que je ne prends pas les contrats visant les femmes.
L’Homme se releva en soupirant.

-Bon très bien, je n’ai plus qu’a demandé à Tira.

L’évocation de sa rivale poussa Ayael à reconsidérer la question. L’intermédiaire savait pertinemment que Tira n’était pas qualifier pour ce genre de mission, elle était trop connu, et manquait de discrétion. Personne ne devait savoir qu’Aile Ténébreuse était mêlé à ça. Néanmoins il connaissait l’existence de la rivalité entre les deux filles et il était déterminé à tout faire pour qu’Ayael accepte.

Ayael soupira, et réfléchis pendant un moment puis hésitante elle demanda à son interlocuteur :
-Vous auriez une liste des personnes de son entourage immédiat ?
L’interlocuteur souris et lui tendis un dossier soigneusement composé. Ayael le feuilleta distraitement quand une fiche attira son attention. Elle la lit attentivement et laissa un plan germer dans son esprit.

-De combien est la récompense ? Demanda-t-elle en relevant la tête.

**********************

Emmitouflé dans une longue robe noire à manche longue, et une cape en fausse fourrure Ayael regardait le paysage glaciale défilait sous ses yeux. La traversé du détroit avait été une vrai torture mais depuis qu’elle était sur le sol des glaces, seules les températures la gênaient. Se souvenant de son périple à Dahalia, elle n’envisageait même pas de se plaindre, préférant nettement la fraicheur à la chaleur, en revanche Unmei n’aimait pas du tout ça et ne cessait de se plaindre. Heureusement le paysage bien que désertique était plutôt jolie, en effet le soleil faisait scintiller la neige comme si on avait tapissé le sol avec des diamants et bientôt son araignée eu d’autres préoccupations, par exemple y’avait t’il des mâles arachnides à Selian ?

Elles arrivèrent tôt dans l’après midi au palais de Luütra et même si elle n’en montra rien, Ayael fut extrêmement impressionné par la splendeur du lieu. Ce n’était pas Sen’tsura mais elle comprenait aisément l’émerveillement des visiteurs. En tant que noble de la Terre elle fut accueillit chaleureusement et on la logea dans une jolie chambre relativement spacieuse. Ayael n’en sortie pas de toute l’après midi. Elle occupa tout son temps à planifier les derniers détails de son plan puis se prépara pour le bal du soir.

Après avoir retiré son alliance elle s’apprêta minutieusement de la tête au pied. Ne négligeant aucun détail, surtout ceux qui paraissaient l’être. Il y avait une partie de son travail qui lui plaisait beaucoup, c’est qu’elle pouvait se faire remarquer autant qu’elle le voulait. Et l’assassine aimait se faire remarquer. Aussi fit t’elle exprès d’arriver à la soirée avec une bonne heure de retard.

Comme elle l’avait prévu, lorsque l’annonceur déclama son nom et son titre, elle fut la cible de tous les retards. Elle remarqua avec une immense satisfaction que de toutes les personnes présentent elle était la seule à arborer aussi ostensiblement du noir. Heureuse, Ayael se para de son sourire le plus charmeur et s’avança tranquillement.

Elle avait repéré sa cible depuis le début mais elle l’ignora pendant un bon quart d’heure avant de commencer à le regarder, d’abord des petites œillades discrètes mais qu’un œil attentif pouvait aisément remarquer, puis avec une insistance tempéré qu’il ne pouvait manquer. Lorsqu’enfin elle happa son attention, elle lui offrit un ravissant sourire, qu’elle voulait engageant mais réservé, avant de baisser les yeux et de se détourner.

Plus tard encore elle s’approcha de l’impératrice pour la saluer et effleura volontairement sa cible au passage. Puis faisant mine d’avoir mal à la tête ou du moins de se sentir mal à l’aise elle s’isola sur le balcon après avoir gratifié le garde du corps de l’Impératrice d’un nouveau regard appuyé.

Durant tout son manège elle c’était appliqué à donner une grâce aérienne à chacun de ses mouvements. Après tout, sans vantardise Ayael savait que ses gestes étaient élégants, et elle savait en jouait tout comme elle se servait de son apparence pour tuer. Pour elle, la séduction n’était qu’une arme de plus. Une arme mortelle.

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[Terminé]L'art de la séduction Sand-g10Lun 27 Juin - 21:22
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Cela faisait désormais plusieurs semaines qu'il était garde du corps, et il s'en accommodait très bien. La vie qu'il menait était loin d'être véritablement calme, car il se devait d'être à peu près toujours aux aguets, mais dans l'ensemble, il n'avait absolument pas à se plaindre, il avait tout ce dont il désirait. Il était nourris à sa faim, lors des dîners de l'impératrice, il dormais enfin dans un lit confortable, dans une cambre certes minuscule, mais très confortable, un véritable petit cocon, et était - je ne dirais pas respecté véritablement, car beaucoup de nobles le considéraient uniquement comme un gros bras - mais les gens dans l'ensemble l'aimaient bien, sauf ceux qu'il croisait trop souvent : il avait le don d'insupporter les gens partout autour de lui. Et Issendra ne dérogeait pas à cette règle. Les premiers jours, cela était très cordial entre eux, mais à force d'être ensemble 24h sur 24, elle avait finit par laisser tomber sa réserve et les disputes, si petites soient elles, étaient désormais fréquentes, même si elles n'avaient jamais lieu en public, chacun voulant préserver la réputation de sérénité de l'impératrice. Albar, d'ailleurs, se plaisait à se moquer en lui disait qu'il était la seule personne capable de la faire sortir de ses gonds, et qu'il fallait qu'elle soit plus calme. Il lui répondais presque toujours sur un ton d'ironie joyeuse, et goguenard. Il était véritablement heureux.

Mais la nuit, quand il se couchait, il ne pouvait s'empêcher d'espérer franchir la porte dérobée qui menait à la chambre d'Issendra pour la rejoindre et lui dire ce qu'il ressentais. Il savait que jamais il ne ferait ça, et cela l'attristait énormément, bien qu'il n'en montre rien. L'Impératrice l'aimait plutôt bien, il le savait, mais c'était juste parce qu'il faisait bien son travail. Le reste du temps, elle ne pouvait pas le supporter, et pas une seule fois elle ne s'est privé de lui dire. Mais il ne pouvais pas lutter contre ses sentiments. Avec un peu de chance, ceux ci finiraient par passer, et tous les deux seraient vraiment heureux. Même si, au fond de lui, il avait l'impression qu'Issendra ne l'était pas véritablement. Il était au courant de la mort de sa mère dans d'horribles circonstances, bien entendu, et il savait que cela devait l'affecter, mais il y avait autre chose, et ça, il en aurait mis sa main au feu (ce qui n'était pas un serment très engageant quand il y réfléchis : il pourra la régénérer).

En parlant de régénération, il se plaisait beaucoup à répandre le mensonge selon lequel il serait immortel. Cela éloignait les ennemis les moins déterminés, et poussait les autres à se lancer dans des stratégie loufoques (l'un de ces hommes avait été arrêté sans même l'intervention d'Albar alors qu'il sabotait le toit pour espérer faire tomber un bloc de pierre sur le garde du corps, ce qui, avouons le, est totalement idiot, même si l'idée était là). Seule l'impératrice et Enélaya savaient sa vraie nature, et elles gardaient bien ce secret.

Les jours passaient donc, jamais monotones, ou plutôt, presque jamais (il y en avait bien où on s'ennuyait ferme !), au rythme des dîners, des fêtes, des bals, etc... Le palais de Luütra était toujours flamboyant, à quelque occasion que ce soit, et jamais il n'avait vu un bouquet de Lyssiflore flétrir à l'intérieur des murs. Il y avait également une espèce de procédé magique assez habile, implanté partout dans le palais, qui donnait l'heure à la minute près, sans cadran solaire. Albar appréciait beaucoup ce système, pratique au possible, même si l'espèce de "tic tac" qui s'en dégageait était assez agaçant à la longue. En bref, il se plaisait beaucoup ici, et se faisait plus qu'une mission, un véritable devoir de protéger l'impératrice. Mais il y a une chose qui n'allait vraiment pas : lui apprendre l'escrime. Allez savoir pourquoi, elle semble allergique à toute lame, et elle n'avait fait presque aucun progrès. Bien entendu, elle ne voulait pas apprendre, et à chaque fois qu'il voulait qu'elle prenne un cours, c'était une véritable guerre qui commençait pour savoir qui allait convaincre qui. Et il ne gagnait pas toujours, loin de là même. Lui qui avait toujours vécu par l'épée, et qui risquait de mourir par l'épée, il avait du mal à comprendre ce point de vue.

Un jour, vint un bal, en apparence comme les autres, qui, cependant, allait avoir de très fâcheuses conséquences, autant sur Issendra que sur l'Empire, et aussi sur lui même. Mais ça, il ne le savais pas. C'est donc pas plus alerte que d'habitude qu'il accompagnais l'Impératrice au bal. Il avait fait trier les invités sur le volet, avec bien entendu l'accord de l'Impératrice, qui n'a d'ailleurs pas voulu que l'on fouille les invités. Les gardes étaient présents comme toujours, et ils surveillaient les portes. Tous les invités présents étaient des nobles de haut rang, des glaces comme de la terre, ou de l'eau par exemple. Il y avait tout le beau monde de Terra Mystica en somme. Il y avait tout de même moins de chance du trouver un assassin dans ce parterre de nanti que... Bah en regardant par terre, justement. Alors, un assassin d'élite capable de le tromper, c'était pour ainsi dire impossible. Certes, il restait sur ses gardes, comme toujours, mais il n'y avait presque aucun risque.

Une heure plus tard, alors qu'il commençait à s'ennuyer ferme, un invité de dernière minute entra. Ou plutôt, une invitée. Comme tout le monde, Albar entendit le nom de la personne en question : Ayael Arachnéa, duchesse de Sen'rin. Il connaissait Sen'rin de nom, mais n'y était jamais allé. De même, la famille Arachnéa ne lui disait absolument rien. Mais ce qui était sûr, c'est que cette femme était tout bonnement superbe. Elle était au moins aussi belle qu'Issendra, mais leur style était totalement opposés : Issendra était belle, plus naturelle peut-être, mais elle était aussi plus froide. Cette Ayael, elle, était l'opposée : elle avait fortement pris soin d'elle, portait une robe magnifique, et surtout, ce qui émanait d'elle était de ces auras séductrices que l'on ne voit nulle part ailleurs. Il avait l'air tellement engageante, et pourtant, totalement inaccessible pour le commun des mortels. En dehors de son aspect presque aguicheur, Albar se douta que très peu avaient eu la chance de ne faire ne serais-ce que poser une main douce sur son visage. Allez savoir pourquoi, il en était sûr.

Après ces quelques instants, l'attention qu'elle suscitait retomba, mais pas totalement tout de même : là où tout le monde était vêtu de couleurs pâles ou argentées, elle avait arboré une grande robe d'un noire de jais, le même que ses cheveux. Albar était convaincu que ce retard était totalement intentionnel : elle aimait se faire remarquer, et ça se voyait. Cependant, Albar remarqua bien vite qu'elle lui lançait des regards de plus en plus insistants. Au début, il se disait que c'était juste par curiosité, car il était le seul ici à porter une épée, et son costume ne traduisait pas sa fonction. Mais alors qu'il lui répondit, elle lui fit un sourire appuyé, qui traduisait tout ce qu'il avait pensé : engageant, mais inaccessible.

Plus tard, comme de juste, elle vint saluer son hôtesse, l'Impératrice Issendra. Albar eut l'impression d'une certaine antipathie entre les deux femmes, mais ce n'était sans doute que son imagination. Toujours était-il qu'en repartant, Ayael l'effleura d'une façon qui lui paru volontaire, comme pour l'inviter à la suivre. Ce genre de chose, en temps normal, n'est pas du genre d'Albar : le batifolage n'a jamais été sa spécialité. Mais cet espèce de mystère qu'elle suscitait lui donnaient envie de la voir, et de lui parler. Mais il ne pouvait quitter l'impératrice. Par contre, il pouvait lui demander. Il alla directement vers elle, entrain de parler à un jeune noble des glaces, un peu trop mignon au goût d'Albar d'ailleurs

" Majesté, puis-je vous demander une faveur? Autre que celle de vous interrompre dans cette discussion, je n'en doute pas, passionnante au possible."

Pour toute réponse, elle lui lança un regard interrogateur.

"Je considère cela comme un oui, dit-il avec un sourire taquin en s'adressant par la suite au noble. Et vous, pouvez vous nous laisser brave homme... Euh, mon brave, plutôt"

Ce dernier, offusqué, ne dit rien, et partit immédiatement. Albar, avec un air de triomphe enfantin, se tourna vers Issendra :

" Ah, vous avez vu, j'ai fait d'une pierre deux coups : je vous ai encore sauvé la vie, et j'ai réussi à vexer un homme en une seule phrase, et polie qui plus est." Devant son absence de réponse et son regard réprobateur, il ajouta : "vous ne dites rien? Êtes vous à ce point reconnaissante? Ou alors..." Il prit alors une petite voix et lui fit de grands yeux. "Vous ne m'en voulez pas j'espère?
- Qu'est ce que vous voulez?
- Bon, vous n'êtes apparemment pas d'humeur à plaisanter. Si je me suis ainsi introduit d'une manière outrancière, c'est en fait pour vous demander l'autorisation de m'éloigner quelque peu. Je resterai dans la pièce, mais je ne serai pas à vos côtés. Je ne penses pas que ça vous dérange, mais je me dois de vous le demander.
- Tant mieux, ça me fera des vacances !
- Oh, vous dites ça mais vous ne pouvez pas vous passer de moi, pas vrai?"

Elle se contenta de soupirer, ignorant cette plaisanterie. Le ton d'Albar redevint sérieux un petit moment.

"Rassurez vous, je vous surveille de loin Majesté. Merci. Et dès que vous comptez sortir, prévenez moi, ne partez pas à la sauvette pour avoir la paix."

Sur ces mots, il lui fit un petit clin d'oeil, et partit, ayant le temps de la voir lever les yeux au ciel.

Albar

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[Terminé]L'art de la séduction Sand-g10Mar 5 Juil - 17:30
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Accoudé sur le balcon Ayael respirait l’air frai en réfléchissant. N'importe quel bon général sait qu'il faut connaitre ses ennemis, et c'est exactement ce que faisait Ayael. Elle observait, déduisait et s'appuyant sur ses propres expériences elle s'adaptait pour devenir la femme idéal, la représentation de leurs désirs, de leurs fantasmes, l'illusion de la perfection. Elle devenait ce qu'ils voulaient et lentement elle piégeait les hommes…
C’est uniquement pour cette raison qu’elle c’était ainsi éloigné de la foule. Parce qu’elle savait pertinemment grâce aux rumeurs que le garde du corps n’aimait pas vraiment les nobles, est l’animation. Cette technique était tout de même risqué car cela l’obligerai à s’éloigner d’Issendra. L’aspect positif : loin d’elle, il serait plus réceptif, mais il y avait une contrepartie, il pouvait ne pas venir à cause de son devoir.

Ses réflexions cessèrent quand une voix masculine l’interpela :
« Hum, excusez-moi. Il marqua une légère pause. On ne s'est pas déjà rencontré quelque part?

Ayael sourit satisfaite, puis elle se retourna gracieusement en prenant soin de gommer le sourire de prédatrice pour un autre plus avenant. Elle le regarda quelques instants avant de dire en riant.

-C’est un peu dépasser comme technique de drague vous savez… Elle se pencha vers lui, le regard pétillant de malice et murmura : On va faire comme si je n’avais rien entendu d’accord ?

Elle jubila en le voyant rougir et plus encore quand il se mit à bégayer une réponse :
-Ah non, mais... Non je ne... Ce n'était pas.... Je vous assure que ce n'était pas pour tenter de vous draguer ! Ainsi donc, notre célèbre garde du corps ne craignait aucun ennemi mais perdait contenance devant les femmes. Qui pouvait encore nier l’utilité de la séduction comme arme.
-J'ai vraiment l'impression de vous avoir déjà aperçue quelque part

Ayael fronça les sourcils pendant une seconde avant de se reprendre. Elle trouvait ça étonnant qu’il insiste autant. Alors qu’elle réfléchissait parcourant les méandres de son esprit elle se souvent d’une expédition à laquelle sa guilde l’avait obligé à participer il y a quelques années. Une expédition dont IL faisait partit.

Elle se détourna pour masquer son trouble. Si effectivement ils c’étaient déjà rencontrés, il risquait de se souvenirs de ses « talents » et tout serait fichu ! Si seulement elle avait su plus tôt que le clochard prêt à tout pour gagner une Aile de bronze serait le garde du corps de l’impératrice ! Respirant profondément elle ferma les yeux en cherchant une solution. Ses méninges finirent par lui fournir un souvenir qui la détendit. Durant toute la mission, elle avait eu les cheveux teints en bleu à cause d’une cible accros à la tisane. [CF : Expédition ] Une histoire très ennuyeuse et gênante qui jouait finalement en sa faveur. Après tout, elle avait vécut suffisamment longtemps près de lui pour le connaître et si elle l’habituer à Ayael, il ne pourrait pour la reconnaitre.

Masquant son trouble sous un sourire amusé elle se retourna en s’essayant nonchalamment sur le bord du balcon, ignorant le vide vertigineux en dessous.

- Vous ne lâchez jamais rien hein ?
- Ah, non mais.. Enfin, ce dernier point, si, mais je... Je ne fais pas ça pour vous draguer, je vous assure !
-De toute manière ce n’est pas grave, j’apprécie les gens décidés… Répondit-elle en le fixant avec intensité. Je m’appelle Ayael.
-Oui, non, mais je... Oh, et puis après tout, entamer les présentations me sortira un peu de l'embarras dans lequel vous m'avez habilement mis. Je me nomme Albar. Ah et... J'imagine que si je vous dis que vous avez un fort joli nom, vous allez penser que je tente encore de vous séduire?
Elle laissa échapper un petit rire cristallin puis elle lui fit un sourire malicieux et rétorqua :
-A vous de voir, la seule chose que je vais vous dire c'est que le votre est très jolie aussi.
Elle termina sa phrase par un clin d’œil avant de sauter gracieusement à terre, tendis un mouchoir brodé à ses initiales s’échapper malencontreusement de ses doigts.


Elle acquiesça arborant toujours se rictus avenant puis elle se rapprocha légèrement de lui et déclara que ses soirées lui donnaient mal à la tête, et que malgré le plaisir que lui procuré cette discussion, elle allait se retirer dans ses appartements. Ce à quoi il répondit :
- Déjà? Quel dommage. Qui plus est, même avec toute la galanterie du monde, je ne peux vous raccompagner, cela va à l'encontre de ce principe. Bonne nuit Ayael, j'espère vous revoir très vite. Mais, permettez moi de vous retenir ne serais-ce que quelques instants encore : étant garde du corps de l'impératrice, je risque de ne plus vous revoir si vous restez peu de temps
.

Elle s’apprêtait à quitter le balcon quand elle fit volte face avant de déclarer avec un ton très particulier.

-Bonne soirée, Albar. Et sur ces mots elle s’éloigna tranquillement.

*****

Regagnant sa chambre, Ayael s’étira et se déshabilla avant d’enfiler sa tenue de travail. Un plan se mettait lentement en place dans son esprit. Quelque chose de très complexe dont pas mal de points avait besoin d’éclaircissement. Pour l’heure elle avait besoin d’informations. Sur la structure du palais, la ronde des gardes, et des tas d’autres détails du même genre. Aussi après avoir pris soin de se rendre méconnaissable, et surtout la plus invisible possible, elle sortie par la fenêtre de sa chambre et commença une périlleuse désescalade. La matière dont était fait la plus part des murs étaient unique. Une sorte de glace éternelle qui scintillait à la lumière. Une glace qui pourtant n’était pas plus froide qu’un mur de pierre. Les miracles de la magie. Ayael n’avait jamais escaladé ce genre de surface. Voilà pourquoi elle abandonna bien vite la désescalade et descendit par l’escalier conventionnel. Se glissant tel une ombre dans les couloirs. Tout le monde sait que monter est plus facile que descendre, et dans le cas précis moins dangereux puisque la hauteur est moindre. Aussi Ayael armé de son courage passa plus d’une heure à toucher la surface pour en saisir le relief. Ce qui était pratique dans les murs de pierres c’était les interstices qui même infime lui suffisait. Or là les murs semblaient avoir était taillé en un seule bloc. L’intermédiaire n’avait pas mentit : cette mission était un véritable défit. Heureusement il y avait de nombreuses fenêtres, des rebords et des balcons. De quoi considérablement facilité son ascension. Après encore une heure d’essaie plus ou moins fructueux Ayael rentra dans sa chambre les doigts glacés. Elle s’octroya un bain bouillant et se laissa tomber dans son lit pour s’endormir aussitôt.

Lorsqu’elle ouvrit les yeux le soleil brillait déjà haut dans le ciel. Après avoir pris le temps de se réveillé elle décida de s’habiller optant pour une robe plutôt simple, un maquillage léger et une coiffure presque inexistante. Elle se contenta d’accrocher une jolie barrette argentée dans ses cheveux de jais. Elle savait qu’il aimait la simplicité, et Ayael avait le mérite de rester belle sans fioriture. De toute manière elle était pratiquement sur, qu’il ne pourrait succomber qu’a une élégance naturelle.

Hier soir elle avait laissé un mouchoir, lui offrant ainsi un excellent prétexte de l’aborder sans qu’il est peur qu’elle se sente harceler. Elle ne pouvait pas aller le chercher ça allait contre la séduction, il fallait que se soit lui qui vienne aussi s’installa dans un salon bondé de nobles. Elle discuta patiemment avec les dames s’amusant de leurs niaiseries et de leur bêtise. Son objectif principal était de se faire remarquer, mais aussi de paraître la plus inoffensive possible. Non seulement pour que personne ne se méfie, mais aussi pour pouvoir faire croire qu’elle avait besoin d’être protéger. Pour la simple et bonne raison, que les hommes éprouve le besoin de se valorisé, de démontrer leurs virilité en protégeant quelqu’un notamment les femmes. Ainsi pour flatter leurs égo, Ayael n’hésitez pas à jouer les demoiselles en détresse. Paradoxalement, elle sentait que pour plaire à Albar elle devait aussi lui montrer qu’elle était forte. Une mission bien complexe qui lui plaisait beaucoup.

Dans l’optique de ce faire remarquer Ayael se leva sa tasse de thé dans la main et elle s’éloigna pour parler à une duchesse des glaces. Après quelques secondes de conversation, sa tasse lui échappa malencontreusement et se fracassa sur le sol. Par la plus grande malchance, à cet endroit il n’y avait pas de tapis et beaucoup de conversation nécessaire au bruit de verre cassé. Pendant un instant elle fut l’attention de tous les regards exactement ce qu’elle désirait. Souriante elle continua ses conversations mondaines en surveillant l’horloge. Elle était prête à parié que dans moins d’une heure Albar et peut être Issendra débarquerait dans cette pièce.

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[Terminé]L'art de la séduction Sand-g10Lun 11 Juil - 16:05
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Lorsque la soirée se termina, Albar, troublé, raccompagnait l’Impératrice en étant un peu dans la lune. Bon, qu’on se rassure, il faisait tout de même attention, mais il ne se montrait pas bavard, contrairement à d’habitude. A la réflexion, il se dit que cela devait sûrement faire plaisir à l’Impératrice. Avec un petit rire intérieur, il se dit qu’elle avait sans doute passé la meilleure soirée de sa vie, ou du moins la plus tranquille : avec lui qui était parti pendant tout ce temps, et qui ne disait rien en ce moment, elle devait se sentir soulagée d’un sacré poids. Au moins, elle était au calme. Sans doute, pensa-t-il, était-ce ainsi qu’elle avait imaginé le garde du corps qu’elle aurait plus tard : silencieux, et qui ne passerai pas son temps à la taquiner, à critiquer ses dîners et ses dames de compagnies, voire à se moquer gentiment d’elle. En pensant à ça, Albar se dit que, comprenant que c’est grâce à Ayael qu’il est ainsi, elle allait lui demander de ne plus jamais quitter le palais. Et Albar ne put s’empêcher de se dire que ce n’était pas une mauvaise chose, même si il ne pouvait s’empêcher de se sentir un peu gêné vis-à-vis d’Issendra : après tout, il éprouvait des sentiments pour elle, même si il savait que tout cela était voué à l’échec. Il se sentait presque un peu coupable de flirter de la sorte avec cette demoiselle Arachnéa. Mais, comme je viens de le dire, ce n’est jamais que du flirt, rien de plus, et sans doute faisait elle cela pour s’amuser quelque peu, pour égayer son séjour dirons nous. Il est clair que le fait que cette demoiselle si inaccessible (elle était d’une beauté fatale et pourtant elle était venue seule et n’avait pas d’alliance) s’intéresse à lui n’était que dans le but de jouer un peu avec lui. Et après tout, pourquoi pas. Cela lui faisait plaisir de se sentir apprécié et non critiqué pour une fois. De plus, elle était véritablement sublime, et Albar ne manquait pas de l’admirer. Cela ne mènerait sans le moindre doute à absolument rien entre eux deux, et c’est pour cela qu’il allait jouer le jeu. Et c’est également pour ça qu’il n’allait pas se sentir trop coupable vis-à-vis d’Issendra : cela ne mènerait, je le répète, à rien au final, il s’agissait juste de flirter .Contrairement à beaucoup – du moins est-ce ce que je pense – Albar ne pensait pas qu’au sexe (contrairement à vous, lecteur, ou moins probablement mais possiblement tout de même : lectrice, qui avez imaginé ce genre de chose), et le jeu de la séduction était suffisamment intéressant pour lui. C’est donc pour cela qu’il allait tâcher de la retrouver le lendemain pour lui rendre son mouchoir, qu’il tenait dans sa poche en ce moment même. Mais le palais était très grand, et il ne la retrouverait sans nul doute pas facilement. Mais avec un peu de chance, quelqu’un l’aurait remarqué tôt ou tard, et il la retrouverai.

S’arrachant à ses pensées, et aux côtés d’Issendra, ils atteignirent la porte de la chambre de l’Impératrice. Comme toujours, Albar entra en premier et inspecta la chambre. Comme toujours, il ne trouva rien, et Issendra put entrer, et la porte fut fermée vivement derrière elle. Albar ferma de l’intérieur.

« Ce fut une journée très plaisante. Surtout la soirée en fait. N’est-il pas ?
- Eh bien, en effet, je l’avoue. Et je suis heureuse que, pour une fois, vous ayez décidé de me laisser en paix. Mais pourquoi, après tout ce temps, avez vous décidé de devenir sociable ce soir ?
- Allons bon, ne soyez pas naïve : jamais je ne serai quelqu’un de sociable, pour votre plus grand malheur. Mais disons que ce soir, je me suis dit que je pouvais m’amuser quelque peu, dans la limite de mes fonctions vous voyez ?
- Je ne suis pas sûre, non.
- Bah, ne vous en faites pas pour ça, ce qui compte c’est que je continuerai à faire mon travail tout aussi consciencieusement, et qu’il ne vous arrivera rien tant que je serai en vie, et j’espère bien que cet état de fait va s’éterniser le plus longtemps possible.
- Soit… Je suis trop fatiguée pour ce soir, mais vous m’expliquerez plus tard, j’y tiens.
- Si vous insistez.
- A propos Albar, vous disiez que vous espériez que « cet état de fait s’éternise »… Ne pensez vous pas que ce soit une erreur de vous faire passer pour immortel ?
- Absolument pas.
- Cela risque de motiver les assassins les plus déterminés vous savez…
- Assassins qui auraient été de toute façon le plus motivé du monde pour ôter la vie à l’Impératrice des Glaces. Cette prétendue difficulté incontournable les forcera à la contourner, ce qui leur fera prendre des sentiers bien plus risqués pour eux que ceux qu’ils auraient empruntés pour me supprimer.
- Sous réserve qu’ils croient cela vrai.
- Mais tous auront des doutes, et bien peu tenteront de m’évincer, et ceux qui le feront échouerons. Je ne suis pas immortel, mais à part la noyade, le poison, et la chute, je ne crains quasiment rien. Il n’y a presque aucune chance que quelqu’un me noie ici, ou que je me retrouve jeté d’une trop grande hauteur. Quant aux poisons, j’ai constamment sur moi de nombreux anti-poisons. Je ne risque presque rien, et donc, vous non plus. Vous n’avez pas confiance ?
- Vous savez ce que ma mort signifierai pour l’empire des Glaces ?
- J’en ai peur, oui, mais que cela ne vous empêche pas de dormir : votre mort n’aura lieu que dans des dizaines d’années, dans votre sommeil, lorsque le poids de l’âge s’envolera dans votre dernier souffle rassuré, car vous aurez laissé l’Empire entre de bonnes mains, celles de votre fils ou de votre fille, que vous aurez formé durant toute votre vie, et avec Enélaya pour veiller sur il ou elle, comme elle le fait pour vous.
- Oh je vous en prie, pas de cela avec moi. Je ne suis pas une enfant qui a besoin d’être rassurée !
- Faudrait tout de même savoir : quand je suis moi même, je suis insupportable, mais quand j’essaye d’être gentil, je me fait envoyer paître.
- La gentillesse ne vous va pas.
- … C’est pas faux, certes, mais tout de même, c’est méchant ça.
- C’est tout ce que vous trouvez comme argument ? Vous savez…
- Je sais ce que vous allez dire : « une bonne nuit de sommeil vous donnera peut-être une réponse plus réfléchie, bonne nuit ».
- Exact. »

Albar sourit : il commençait à bien la connaître. Elle avait beau dire partout qu’il avait un caractère exécrable – ce qui, avouons le, était la pure vérité – elle n’était pas facile à vivre non plus, bien loin de là. Elle était d’une grande froideur, et pour Albar, qui aimait beaucoup blaguer et faire rire les gens, lui arracher un sourire était une véritable mission impossible, qu’il tentait, souvent vainement, d’accomplir chaque jour. Il aimait beaucoup son rire, bien trop rare ces temps ci. Vivement que tout cela se termine, et que le Démon retourne d’où il vient… Enfin bon, inutile de penser à cela, et allons dormir. Albar se dirigea vers la petite porte dérobée dans la chambre d’Issendra, et atterrit dans sa petite chambre. Elle n’avait rien en comparaison de l’immense chambre de l’Impératrice, mais pourtant, il l’aime beaucoup plus : le grand lit qu’il a le laisse totalement à l’aise, et le caractère exigu de la pièce la transforme en un véritable petit nid douillet, dans lequel il se sent enfin bien. De plus, le lit dans lequel il dort est le premier véritable dans lequel il avait dormi depuis des semaines avant sa nomination. Il s’y sentait vraiment bien dans cette chambre. Il dégaina sa rapière et la posa sur sa table de chevet, comme chaque nuit, chargea l’arbalète accrochée au mur près de la porte, et mis un de ses couteaux sous son oreiller. Une fois déshabillé, il se laissa tomber sur le lit et s’endormi presque aussitôt.

Une fois réveillé, vers 6h du matin, Albar se leva bien vite. Il déchargea l’arbalète et se mit en tenue, dissimulant moult couteaux et dagues dans son costume et dans ses bottes. Il arrangea son col, puis mis sa rapière à son côté gauche, comme il le fait constamment. Il joua un peu avec avant de la remettre en place, et attendit, lisant tranquillement un livre, que l’Impératrice lui dise d’entrer. Mais il ne lisait pas véritablement… Il pensait à Ayael : il avait vraiment bien envie de la croiser ce jour là. Et surtout, d’essayer de faire preuve d’un peu plus de contenance que la dernière fois, au lieu d’être ainsi ridicule. Mais ça, ce serait à la merci du moment venu qu’il le saurais. Et de plus, il fut bien vite interrompu dans ses pensées : l’impératrice venait de se réveiller, et lui donna l’autorisation d’entrer. Il ouvrit la porte, pour être presque renverser par les furies – pardon, dames de compagnie – d’Issendra. Elles étaient véritablement dangereuses celles là, et, franchement, Albar avait plus peur d’elles que de n’importe quel assassin, car celles là, elles s’attaquaient à ce qu’il ne pouvait protéger : sa santé mentale ! Elles allaient le rendre fou tôt ou tard, et elles seraient les premières – et uniques – cibles de sa folie meurtrière. Si ça ne tenait qu’à lui, il les aurait déjà envoyé bien loin, à Dahalia si il le fallait, ou au moins à Sen’tsura : là elles ne se seraient pas sentie en manque de commérage. Mais, allez savoir pourquoi, l’Impératrice semblait apprécier ces espèce de petits moulins à parole survoltés. Ces dernières entreprirent de l’habiller, tandis qu’Albar attendrait dehors, jusqu’à ce que les trois sortent, suivies par l’Impératrice, dans sa sublime tenue du jour.

Ils commencèrent alors leur journée, en apparence comme les autres, mais Albar avait un but tout nouveau désormais : retrouver Ayael. Mais, si certaines personnes dirent l’avoir vue, elle n’était nulle part où elle avait été aperçue, ce qui contraria un peu Albar. Pourtant, la chance finit par lui sourire : on lui avait décrit une femme pareille à Ayael qui avait semble-t-il malencontreusement cassé une tasse dans un salon de thé du palais. Une maladresse ? Albar avait la certitude que non, mais il ne voulait pas non plus laisser parler son orgueil, qui lui disait qu’elle voulait se faire remarquer pour lui. Cela s’était produit il y a peu, lui assurait-on, et Issendra aimait plutôt le thé. Il tenta donc, finalement avec succès, de la convaincre de ce rendre dans se salon, pour se décontracter un petit peu, sans lui cacher qu’il avait un intérêt tout personnel à s’y rendre.

Après cinq petites minutes de marche, ils y arrivèrent, et, effectivement, mademoiselle Ayael Arachnéa était là, parmi toutes les autres femmes. Cette fois, elle était vêtue en toute simplicité, ce qui plut beaucoup à Albar. Ses longs cheveux noirs n’était retenus que par une simple baratte argentée, ce qu’il aimait plutôt, même si il aurait préféré qu’elle les ai lâches. Après quelques instants passés avec l’Impératrice, il s’éloigna et alla vers elle, qui l’avait bien évidemment remarqué. Il s’inclina légèrement en lui baisant la main, et lui tendis son mouchoir :

« Je crois que ceci est à vous.
- Absolument pas.
- Vraiment ? Aurais-je donc eu une hallucination en voyant ce mouchoir exactement là où vous vous teniez hier soir ?
- Qui sait ?
- Croyez vous donc que j’ai pris un mouchoir quelconque dans le seul but d’avoir un prétexte pour engager la conversation avec vous et de vous harceler ainsi sans être inconvenant ? Ou du moins sans le paraître ?
- C’est possible, dit-elle en se rapprochant, puis saisit la main dans laquelle il tenait le mouchoir en question. De toute manière, désormais il est à vous.
- Ne vous manquerait-il pas un mouchoir par hasard ? C’est une question totalement quelconque.
- Non non, répliqua-t-elle en en sortant lentement un de son décolleté, qu’Albar tenta de ne pas regarder, comme vous pouvez le constater.
- Ah. Je me disais juste que, venant d’en acquérir un très joli assez récemment, je me disais que je pouvais peut-être vous en faire cadeau ?
- Comme c’est gentil. Comment puis-je vous remercier ?
- Eh bien, que diriez vous d’un dîner ? Ce soir, ou demain, comme vous le voulez.
- Je n’ai jamais goûté la cuisine de Selian.
- Je prends ça pour un « oui » ?
- Ce soir à 8h, où vous voulez.
- Excellent. Mais veuillez m’excuser quelques instants, il faut que je demande à maman si j’ai le droit de sortir ce soir. »

Elle rit, tandis qu’il s’éloigna, et lui déclara : « Dans ce cas, retrouvez moi dans mes appartements lorsque vous aurez la réponse.
- Et, sans vouloir être indiscret, où sont-ils ? Mais, je vous prie, si vous me le dites, veuillez ne pas le faire trop fort : tous les hommes aux alentours voudraient s’y rendre. »

Elle s’approcha et lui susurra à l’oreille : « Dans le quartier des invités.
- Soit. Je suppose que je devrai vous chercher.
- Sur ce, à tout à l’heure… »

Elle s’éloigna alors, en le frôlant, comme elle le faisait souvent. Il avait vraiment hâte d’être ce soir. Mais avant toute chose, il se dirigea vers Issendra : « Qu’est ce qu’il faut que je fasse pour avoir le droit de sortir ce soir ?
- Pourquoi voulez vous sortir ce soir ?, dit-elle en fronçant les sourcils.
- Si vous répondez à une question par une autre question, ça ne va pas aller.
- Que vous trouviez d’autres personnes pour me garder pendant ce temps là. Et répondez à la mienne maintenant.
- Pour un rendez-vous – je l’espère – galant. Cela vous va comme réponse ?
- Avec qui ?
- Avec une femme plus agréable que vous. Sans vouloir vous vexer. »

Elle ne répondit pas, mais soupira longuement, comme pour dire : « par tous les Dieux, vous êtes l’individu le plus consternant que j’ai jamais vu ». Pour confirmer cette théorie qui devait germer dans son esprit, il lui dit : « Merci maman
- De rien, mon fils…
- Je peux aller chercher des copains jouer au ballon ? Sous-entendu : m’absenter quelques instants pour trouver les gens dignes de confiance auxquels j’avais pensé pour vous garder cette nuit. Ou plutôt ce soir, rassurez vous, vous ne dormirez pas seule. »

Elle ne répondit rien, et s’absenta quelques minutes, Ayant mis des gardes devant la porte, puis courut en trombe chercher les trois hommes de la garde en lesquels il avait confiance, et leur exposa sa demande, que tous acceptèrent. Il revient également très vite : il n’aimait pas la laisser seule.

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[Terminé]L'art de la séduction Sand-g10Lun 11 Juil - 23:51
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Le château de l’impératrice de Selian au cœur de Luütra, était vraiment un somptueux monument ! Quiconque aurait regardé cette merveille architecturale de glace et de métal se dresser fièrement dans le blizzard, étincelant plus encore que le manteau de neige blanche, en serait subjuguer ! … Du moins…
Sauf si l’observateur en question craint déjà les mots comme neige, glace et pire encore blizzard, dans leur simple état de lettre se suivant sagement les unes les autres…
Et c’était bien le cas de Shinku, qui bien qu’en tenue presqu’exagérément chaude, croyait chaque seconde mourir au milieu de tout ce froid poudreux plus blanc encore que sa peau !
Mais comment en était-elle arrivée là? Pourquoi, pourquoi fallait-il que l’impulsive jeune femme ait décidé que non, elle ne laisserait pas ce sale piaf des Ténèbres conquérir les Terres du Nord, sinon c’était foutu de la tranquillité des dernières contrées libres du feu…

Ça c’était encore un subtil coup de Golgotha !
Je vous explique...
Recette pour obliger Shinku à combattre au côté de la Rébellion :
A une bonne poignée de fierté naturelle, un bouquet de colère de naissance, et une once de poudre lunatique acquise au cours du temps; ajouter quelques grains de menace envers une vie pénarde, et une bonne poignée d’obligation de courbettes pour l’avenir. Arrosez alorsabondamment le tout d’alcool de vouivre et le tour et joué !
Vous obtenez une magnifique promesse enflammée de combattre à vos côté de la part de Shinku ! Il ne vous reste plus qu’à servir… ou plutôt à vous servir de cette promesse et de son sens de l’honneur contre elle…
La sorcière soupira. Bien sûr, c’était aussi sa faute, mais tout de même !

A peine entrée dans le château, elle se présente comme « Rubis » la dresseuse de chien-démon que l’on a envoyé pour divertir les invités de la somptueuse fête de sa majesté. Ça aussi c’était un coup de la Rébellion. Bon pas de Golgotha certes, car jamais elle n’aurait de pouvoir jusque dans les Terres de Glace, mais il était impressionnant de voir à quel point les réseaux de la Rébellion était répandus et bien organisés… A moins que sa camarade de beuverie est prévu son coup depuis longtemps… Non, non, la sorcière préférait ne pas y penser…

Elle fut rapidement conduite dans ce qu’il appeler « le Petit Salon »…
Par toute la lave de Volcania, c’est ça qu’ils appelaient petit ici ! On pouvait caser dix fois sa maison entière dans cette pièce… Est-ce qu’il fallait trois jours pour parcourir entièrement l’hypothétique « grand salon »??!

C’est en regardant autour d’elle que Shinku compris où elle se trouvait exactement, certes la pièce était somptueuse. Du sol à la tapisserie jusqu’au peinture de plafond et en passant par les rideaux, tout était fait pour que le visiteur soit émerveillé… Mais quelque chose n’allait pas.
Alors que la porte par où elle était entrée n’était que finement sculptée et avec peu de dorures, celle à l’autre extrémité était taillé dans un bois bien plus précieux, et décorée de deux grands plateaux de bois peints aux milles couleurs éclatantes.
Des gonds lustrés jusqu’à la poignée digne des plus grands orfèvres, cette porte était si belle, si luxueuse, qu’elle ternissait le reste de la pièce pourtant lui aussi somptueux.
C’était comme ci ces deux battants d’une beauté magique, étaient là pour nous faire retenir notre souffle, pour bien nous faire savoir que ce qui se trouvait derrière, était bien plus merveilleux encore, bien plus éclatant.

Le fait que cette porte pourtant si belle, soit si épaisse et si bien gardé ne pouvait signifier qu’une seule chose : Comme les portes du paradis, seuls les élus peuvent la franchir… Aussi cette pièce est là pour contenir ceux qui attentent… Un purgatoire en quelque sorte…
Bien sûr, elle ne s’attendait pas à la franchir, elle ne s’attendait même pas à être reçut dans cette pièce.
Cet endroit où les petits nobles trop peu important pour qu’on les considère vraiment et les richissimes bourgeois sans titre, attendent comme on attend le messie que leur nom soient enfin annoncé et qu’ils puissent franchir les portes de leur Eden bien à eux…

Shinku rirait presque de leur bêtise… D’ailleurs pour être sûr que personne ne jette un œil dans la salle à l’arrière, les nobles qui en sortaient passait par une petite porte sur le côté. Pourtant personne ne chercher à passer ni même à épier par là… Sans doute que cela ferait d’eux des moins que rien… Encore moins évidemment par la porte encore plus petite et dissimulée par laquelle passaient musiciens et domestiques, ce serait s’abaisser à un niveau plus bas que terre pour tout ces gens si importants !

La sorcière laissa là ses constats et fit son « travail », soit amuser cette galerie de pauvres types qui laperaient bien tout le sol jusqu’à cette porte dans le seul but de la franchir. Elle répéta le même tour plus ou moins en boucle, et brandissait bien haut son drap de soie rouge puis le laissait retomber à plat sur le sol.
Elle effectuait alors une petite dance pour cacher le geste de son invocation et chantait de sa voix grave des mots magiques distrayant. Le drap se soulevait alors, prenait la forme du chien qu’elle avait bien évidemment invoqué dessous, et quand l’étoffe était soulevée, ô miracle, un chien avec une corne apparaissait ! Comme par magie !
Evidemment bande de nobliaux dégénérés… C’est de la magie !
Le tour fini on applaudissait la « charmeuse de chien-démon » pour son travail de dressage sur ce chien des savanes, cette bête d’ordinaire cruelle et sanguinaire… S’ils savaient que cette pauvre bête était née ainsi, et que c’est pour cela que son clan l’avait rejetée… Quelle bande de crétins noyés dans les clichés…

Et puis que dire des clins d’œil et autre démonstration fort peu discrètes de se gros lard au fond de la salle ! Il était si ventru que Shinku se demandait si des muscles supplémentaires ne s’étaient pas formés afin de lui permettre de déplacer cette masse énorme. Et lui-même choquait les duchesses autours de lui avec ses allusions déplacée…
L’albinos préférait de loin les jeunes nobles, surtout les filles, dont les yeux brillants de curiosité étincelaient devant ce chien si puissant pourtant à l’allure d’une grosse peluche. Rhinonos était tout désigné pour cette tâche, lui qui aimait le monde. Elle approchait timide un phénix d’argent serré fort dans leur petites mains, à cause de l’appréhension. Après un long moment d’hésitation, elle ose demander si elle peut caresser ce chien avant qu’il ne disparaisse.
On accepte et alors c’est tout un soleil qui apparait sur le visage à travers leur sourire, bien plus éclatant que tout ce qu’on pouvait trouver dans cette pièce, et même dans celle d’à côté. Lorsque le chien agite la queue et se frotte même contre leurs mains pour réclamer plus de caresse, elle rigole d’un rire plus clair que la glace, et enfin elle se dépêche de déposer la pièce dans votre main, avant que leurs mères outrées ne les traîne loin de la démone, tout en leur demandant quelle mouche les a piquée pour s’approcher ainsi d’une créature si dangereuse.

L’une d’entre elle particulièrement énerva Shinku en tenta d’empêcher sa fille de payer cette « Souillon qui aurait du rester dans le pays crasseux dont elle vient » avant d’aller récupérer son mari, très intéressé par la jolie danseuse du ventre à côté.
« Et toi, arrête de regarder cette catin de cette façon tu me fais honte !»
L’artiste ne fut même pas payée… Aussi Shinku lui jeta la pièce qu’elle venait d’avoir avant de lui souffler :
- Avec tout le fric qu’elle doit avoir, elle aurait quand même put payer quelqu’un pour qu’il lui retire le balais qu’elle a dans le…
Elle n’eut pas le temps de finir, la danseuse manqua d’éclater de rire et avait toute les peine du monde à s’empêcher de le faire, chaque fois qu’elle croiser le regard de cette noble si désagréable !
Et voilà qu’on emmener enfin se duc dragueur dans ses appartements pour avoir flatté les fesses d’une duchesse ou elle ne savait trop quoi… Enfin ce n’était pas trop tôt ! Juste avant de quitter la salle, il fit un clin d’œil appuyé à Shinku. Elle répondit par un sourire forcé par bienséance mais rêver de bien autre chose… Sa réponse plus aux hommes, mais pas aux femmes évidemment.

Soudain, sortant de la salle par la porte des nobles, Shinku eut une bien désagréable surprise… Cette jolie jeune femme en robe noir avec un sourire satisfait sur le visage… Etait-ce ?
-C’est la fille qui était à Dahalia…
Shinku se retourna lentement, pour ne pas se faire remarquer, alors qu’elle se cachait de cette connaissance. Flattant son chien pour mieux s’inscrire dans la scène.
Une aubaine pour elle finalement l’incident d’avant. Quand elle se glissa vers le couloir, Shinku eut juste à ébouriffer ses cheveux et à exposer son décolleter pour que les gardes un peu mal à l’aise la laisse passer. Ce genre de chose devait sans doute être courant, un avantage des hommes riches sans doute…

C’est sans mal que l’albinos suivit la jeune inconnue ou presque dans les couloirs. Il y avait très peu de gens qui avait quitté la réception pour le moment. Shinku la suivait de loin, sur la pointe des pieds pour éviter que ces talons ne résonnent sur le couloir pavé. Alors qu’elle repérait enfin de loin sa chambre un homme arriva dans son dos… Elle le reconnu à se pas marqué que les femmes n’ont pas. Plutôt mourir que d’entrer dans une chambre au hasard pour se cacher, avec sa chance, se sera celle de l’autre pervers.

Pas le choix… Laissant une fois de plus son honneur de côté Shinku repris ses airs d’allumeuse. Ce type, elle l’avait entrevu au côté de la reine, ce genre de gars ne doit pas aimer le rentre-dedans.
-Peut-on savoir ce que vous faites à cette heure dans les couloirs des invités, ne devriez-vous pas être dans le Petit Salon, ou à la rigueur du côté du personnel ?
Elle entortilla une mèche de ses cheveux et fit une petite moue, elle se serait arraché la tête pour cela.
-C’est que vous voyez, j’ai eu beaucoup d’avance de ce duc de tout à l’heure, alors je penser lui faire un petit spectacle très privé qui n’aurait rien n’a voir avec celui que je fais dans le Petit Salon… Ni au niveau de la forme ni au niveau du prix…
Elle s’avança un peu vers lui avec une démarche chaloupée et en battant des cils.
-Si vous avez saisi et que vous êtes intéressé, je peux aussi passer dans votre chambre plus tard…
-Non merci, j'ai déjà largement mon compte au niveau démoniaque avec l'Impératrice que je surveille. Et, quitte à vous adonner à ce genre de jeu, soyez plus discrète je vous prie.
-Oh c’est tellement dommage… Pour vous ça aurait été beaucoup moins cher… Mais promis, je ne réveillerais pas les petits enfants…

C’était bien ça veine, partir de l’autre côté maintenant serait suspect. Elle continua donc dans la même direction, obligée de passer devant la chambre de la vipère, qui bien évidemment avait choisi ce moment pour ressortir. Son regard se dirigea directement sur l’homme derrière. Oh ho… Alors c’était sa proie, et à priori il avait fermement mordu à l’hameçon…
Si ce beau brun était bien le garde du corps de la reine, alors cette petite garce allait refermer son piège de Venus très vite.
Shinku passa devant elle sans rien dire d’abord, mais elle pensa que se serait suspect et décida de rester dans son rôle.
-Tu as de la chance ma jolie, est insensible à mon charme, mais tu lui a vraiment taper dans l’œil. Passez une bonne "soirée".

Ouuuh cette voix aguicheuse lui donnait envie de se frapper elle-même. Elle repartie de sa démarche légèrement chaloupée tout en entortillant ses cheveux. Elle ne savait pas si l’autre l’avait repéré, et pour tout dire elle s’en fichait. Elle était un peu humiliée, et en plus elle ne pourrait jamais résonner cet idiot… on ne peut pas sortir un homme des griffes d’une femme aussi facilement…

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[Terminé]L'art de la séduction Sand-g10Sam 16 Juil - 15:55
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Comme elle s’y attendait Albar ne tarda pas à la rejoindre, en compagnie d’Issendra cette fois. Bah qu’importe. Elle lui offrit son sourire le plus charmant et attendis qu’il s’approche d’elle. Il lui embrassa poliment le dos de la main avant de lui tendre son mouchoir et de déclarer.

« Je crois que ceci est à vous.
La partie qu’elle préférait. Le plus sérieusement du monde elle répondit :
- Absolument pas.
- Vraiment ? Aurais-je donc eu une hallucination en voyant ce mouchoir exactement là où vous vous teniez hier soir ?
- Qui sait ? Rétorqua t’elle en souriant mystérieusement
- Croyez vous donc que j’ai pris un mouchoir quelconque dans le seul but d’avoir un prétexte pour engager la conversation avec vous et de vous harceler ainsi sans être inconvenant ? Ou du moins sans le paraître ?
- C’est possible, dit-elle en se rapprochant, puis elle saisit la main dans laquelle il tenait le mouchoir en question et se rapprocha sensiblement de lui comme pour l’examiner. De toute manière, désormais il est à vous.
- Ne vous manquerait-il pas un mouchoir par hasard ? C’est une question totalement quelconque.
- Non, non, répliqua t’elle en en sortant lentement un de son décolleté, elle esquissa un léger sourire en le voyant détourner le regard. Cet homme était t’il un sain ? Comme vous pouvez le constater. Termina-t-elle joyeusement.
- Ah. Je me disais juste que, venant d’en acquérir un très joli assez récemment, je me disais que je pouvais peut-être vous en faire cadeau ?
- Comme c’est gentil. Comment puis-je vous remercier ?
- Eh bien, que diriez vous d’un dîner ? Ce soir, ou demain, comme vous le voulez.
- Je n’ai jamais goûté la cuisine de Selian.
- Je prends ça pour un « oui » ?
- Ce soir à 8h, où vous voulez.
- Excellent. Mais veuillez m’excuser quelques instants, il faut que je demande à maman si j’ai le droit de sortir ce soir. »

Elle rit, avant de reprendre : « Dans ce cas, retrouvez moi dans mes appartements lorsque vous aurez la réponse.
- Et, sans vouloir être indiscret, où sont-ils ? Mais, je vous prie, si vous me le dites, veuillez ne pas le faire trop fort : tous les hommes aux alentours voudraient s’y rendre. »

Flatté mais surtout ravis de voir qu’il était plus que ferré elle se rapprocha et susurra le plus sensuellement du monde « Dans le quartier des invités.
- Soit. Je suppose que je devrai vous chercher.
- Sur ce, à tout à l’heure… » Termina t’elle en s’éloignant, toujours avec sa démarche aérienne.

L’après midi fut long mais Ayael resta cloitré dans sa chambre à prendre des notes sur les poisons et leurs effet face au froid. Elle avait déjà fais des essaies mais jamais dans des conditions si extrêmes et la fraicheur ralentissait l’effet de certains poison. Or si ses réflexions s’avéraient exacte elle aurait besoin de précision. D’une précision que seule une assassine de son rang pouvait avoir. Elle se prépara minutieusement en attendant la venue d’Albar. Elle commençait à sérieusement s’impatientait quand des voix toutes proches dans le couloir l’incitèrent à sortir sur le pallier. Elle fronça les sourcils un infimes instant à apercevant la fille blanche qui parlait à Albar. Elle eut un léger tic en entendant ce que l’aguichante démone [HRP : Ayael n’est pas censé savoir que c’est une sorcière et avouons le Shinku ressemble plus à une démone avec sa peau]
disait à SA victime. Néanmoins comme elle s’y attendait, celui-ci repoussa froidement ses avances et elle s’éloigna de lui.

Alors qu’Aya l’avait déjà oublié celle-ci s’arrêta et lui dit :
-Tu as de la chance ma jolie, est insensible à mon charme, mais tu lui a vraiment taper dans l’œil. Passez une bonne "soirée".

D’abord outré devant le manque de finesse de cette horreur Ayael se rendit compte de quelque chose de très grave. Elle avait déjà vu cette démone quelque part. Non cette sorcière. Dans le désert avec son mari ! Et elle savait tout pour ses talents d’assassine. Respirant un grand coup elle ignora la sorcière et se dirigea directement vers Albar arborant une expression loin de lui ressemblait, presque effrayé. Elle avait un plan, mais encore une fois elle devrait jouer finement.

-Plutôt aguichante la donzelle, vous ne trouvez pas?
-Vulgaire. Rétorqua t’elle sans chercher à caché son animosité envers Shinku.
-Certes. Plus sérieusement : vous vous connaissez?Détournant le regard, elle s’appliqua à prendre un air inquiet sans être trop effarouché non plus.
-Je…. Elle laissa la phrase en suspens en montrant clairement son intention de ne pas la finir.
-Vous avez eu l'air de tomber des nues quand vous l'avez vue, et la phrase qu'elle vous a lancé sonnait très personnelle. Et votre air angoissé que vous semblez ne pas cacher achève de me convaincre. Vous vous connaissez donc, mais pourquoi vous fait-elle peur?
-Je croyais que vous étiez là pour m'inviter à dîner pas pour me faire passer un interrogatoire... Demanda t’elle en faisant un sourire forcé qui dégagé tout de même un léger charme enfantin.
-Mais l'un n'empêche pas l'autre, pourtant ce n'est pas un interrogatoire. Vous semblez inquiète, et par là même, vous m'inquiétez aussi-
Je vous dirais tout devant une coupe de champagne! Déclara-t-elle avec enthousiasme cette fois.
-Je ne comptais pas vous proposer moins. Vous venez? Elle sourit de nouveau, lui pris le bras et se blottit contre lui.
-Avec plaisir.

********************************

Assise sur une jolie chaise finement décoré Ayael regardait Albar avec beaucoup d’intensité. Ignorant la lueur vacillante des diverses chandelles pourtant magnifique. La nappe blanche ne lui ressemblait pas mais elle ne semblait guerre sans soucié. Prenant délicatement le verre entre ses doigts, elle bu une gorgé de champagne avec une élégance tel que personne n’aurait pu douter de ses origines nobles.
-Bien, vous deviez me parler de quelque chose, n'est ce pas?Elle prit une longue inspiration et se lança
... Je connais effectivement cette fille Avoua t’elle comme pris en faute, jouant machinalement avec son verre la tête baissé. Elle s'appelle Shinku.... Mais elle est plus connue sous le nom de La Rose Noir. Elle marqua une légère pause puis ajouta. A ce que j'ai pu comprendre du moins....
-Rose noire? Ca ne manque pas d'ironie en tout cas... Et si c'est ça, c'est plus que grave. Comment pouvez-vous avoir eu vent de cela?
-Je l'ai déjà rencontré... Lors d'une réception donnée par un ami... Elle était présente évidement. Elle à draguer le vicomte sans arrêt, et le lendemain on l'a retrouvé mort un lame à travers la gorge. Et elle avait disparu. Je sais que c'est stupide mais... je suis sur qu'elle m'a reconnu... et j'ai.... je... si c'est le cas, elle va vouloir me tuer!
Elle s’appliqua à avoir le plus perdu et innocent possible, essayant d’afficher la tristesse ou du moins la mélancolie en souvenir de cet homme qu’elle avait tué de ses propres mains.
-Eh bien, je... Je ne voudrais pas vous affoler, mais apparemment, elle vous a reconnu... Mais je vous garanti qu'il ne vous arrivera rien. Non, je vous le promets même.

Elle marqua un temps d’arrêt et prenant plusieurs respirations puis but un nouvelle gorge de champagne.
-Quoi qu'il en soit, il y aura bientôt des morts... Elle sourit faiblement. Mais je n'ai plus à craindre que se soit… Rajouta t’elle en le fixant de nouveau avec intensité, puis elle sourit franchement cette fois, en secouant légèrement la tête, comme pour chasser toutes ses mauvaises ondes. Bon, je ne peux me résoudre à continuer cette macabre discussion, alors que je dîne avec un homme aussi charmant... De plus j'ai beaucoup entendu parler des sources de Luütra, mais je n'ai jamais eu l'occasion de les tester. Un bain me détendrait certainement. M'accompagnerez-vous?
-Oh, euh... Eh bien, c'est assez soudain comme proposition, mais... Je vous avouerai que je n'y vois pas d'inconvénient. Mais avant, je me permet de répondre à ce que je considère comme un très généreux et exagéré compliment en vous disant à mon tour que vous êtes, et de lui, la plus charmante et aussi - oserais-je? - la plus séduisante femme de la pièce, et du palais
Elle sourit flatté puis se leva gracieusement.
-Dans ce cas je n'attends que vous...
-Quant à moi, il vida son verre d’un trait, je n'attends plus rien et je me dépêche de me joindre à vous. Fichtre, mon impatience d'agripper à nouveau votre bras transparait elle trop?
Elle l’enlaça en laissant éclaté un sourire cristallin.
-En tout cas, vous êtes un très mauvais comédien.
-Je suis rassuré : j'avais peur que vous me preniez pour un mauvais dragueur. Oups, en ai-je à nouveau trop dit?
-Disons, que je n'ai rien entendu...Termina t'elle en lui faisant un clin d'oeil.
Ils mirent peu de temps à atteindre une belle source chaude grâce aux dédales de couloires qu’Albar connaissait par cœur. Les rumeurs étaient fondées, cet endroit était d’une beauté onirique telle qu’Ayael en avait rarement vu. Cette pièce était circulaire et c’est mur scintillait illuminant la salle entière. Evidement la lumière était réfléchie par l’eau, ce qui lui donna un éclat féérique. Et le bassin, un ovale semblable à un œil d’une pureté irréprochable.
Un lieu de calme et de sécurité qui se prêter parfaitement à la séduction. Ayant prévu d’aller se baignait exceptionnellement elle ne portait pas sa tenu de combat sous sa robe. D’un geste précis elle défit le nœud du corset et le tira lentement tendis que la robe glissait à ses pieds. Elle tournait le dos au garde du corps comme si elle l’avait oublié subjugué par la beauté des lieux. Espérant secrètement qu’il jette un rapide coup d’œil sur ses sous vêtements en dentelle noires, elle se pencha et passa sa main dans l’eau. Avant de se redressait, et de descendre sensuellement les marches un peu à gauche qui menaient aux bassins. Après quelque brasse elle posa ses avants bras sur le rebord du bassin avant de poser sa tête dessus et de regardait sans aucune pudeur Albar se déshabiller

-Dites moi, ça fais longtemps que vous êtes garde du corps.
- Eh bien... Pas trop, non... Quelques semaines en vérité. Et vous n'aimeriez pas savoir ce que j'étais avant
-Le passé ne m'intéresse pas, je n'écoute que le présent...
-Tant mieux, et de toute façon, je n'aime pas parler de moi, parlez moi un peu de vous plutôt, si cela ne vous dérange pas
Elle sourit en le voyant se glisser dans l’eau non loin d’elle. Puis repris sur un ton presque blasé :
-Il n'y a rien à dire sur moi, je suis noble, riche, et ma vie est aussi passionnante qu'une partie de pêche...
-Et jamais de poissons ne mordent à l’hameçon pour égayer ce moment?
Elle rit de bon coeur en se rapprochant
-Non jamais !
-Pas même une petite truite?
Elle leva les yeux au ciel et le regarda avec intérêt avant de se rapprocher. Ca dépend.... Vous considérez vous comme une truite? Demanda t’elle avec espièglerie avant de reprendre plus sensuellement. Je ne le crois pas... Vous êtes plutôt un oiseau...
Il rit à son tour, pas le moins du monde gêné par la comparaison.
-Eh bien... On a souvent dit que j'étais un gros poisson. Mais je suis très flatté, mais je n'ai rien d'un oiseau, ni les plumes, ni le bec, ni la grâce, ni quoique ce soit qu'on pourrait lui imputer, métaphoriquement ou non. Mais n'allez pas me faire croire - et veuillez pardonner le tour un peu vaseux que semble prendre la métaphore - mais avec un tel appât, vous pourriez vider les plus grands lacs, voire l'océan entier
-Arrêtez donc de dire n'importe quoi! S’exclama-t-elle amusé en l’arrosant avant de plonger pour s’éloigner.
-Et comment suis-je sensé répondre à une personne sous l'eau moi? Assise sur la rive opposé elle le regarda s’approcher, puis, lorsqu’il eu la tête hors de l’eau elle lui dit :
-Je n'en ai pas la moindre envie, mais je dois vous quittez....
-Oh, si tôt?

En vérité Ayael n’avait aucune raison particulière de rester. Le problème venait du fait, qu’elle se sentait un peu trop bien, qu’elle devenait trop naturelle, et surtout qu’elle s’amusait réellement. Elle se connaissait trop bien pour ne pas reconnaître de tels signes, il ne fallait pas qu’elle tombe amoureuse.

-Il est déjà plus de minuit... Mais je vous comprends, je n'ai moi même pas vu le temps passé.
- Moi non plus, j'en ai peur. C'est presque frustrant de se dire que l'on en a pas profité suffisamment...
Ils se séchèrent grace aux moelleuses serviettes disposé dans une alcôve au fond de la salle puis se rhabillèrent.
- Permettez-moi au moins de vous raccompagner
-Bien sur
-Et à propos de ce qui nous inquiète, je vais faire poster deux gardes devant votre porte pour cette nuit, qu'en dites-vous?Elle avait craint cette réaction pourtant parfaitement logique mais elle fit comme si de rien était et lui offrit son plus beau sourire.
-c'est une très bonne idée! Je suis soulagé merci!
-C'est tout à fait normal, je ne veux pas qu'il vous arrive quoi que ce soit. Si j'ai assez de preuves, je pourrai la faire arrêter demain, mais dans tous les cas, si vous avez quoique ce soit à me dire à propos de cette histoire, que vous croyez avoir vu ou entendu des choses, et surtout, si vous êtes inquiète, je serai là. Et même juste pour bavarder vous savez.Dit t’il en souriant apparemment gêné, elle commença à marché en le remerciant.
- Mais dites moi, comment suis-je censé vous contacter ? Par rat voyageur ?
-Un rat voyageur? Insultez-vous l'hygiène du palais? –Il rit- Là où sera l'impératrice, je le serai aussi, et elle n'est pas dure à repérer. Et si cela doit arriver cette nuit où une autre, je serai dans la même chambre qu'elle, et je laisserai un petit ordre aux gardes pour ne pas vous faire de mal si vous venez à passer
-Vous êtes trop aimable! Dit-elle en s’arrêtant devant sa porte. Bien je crois qu'il est l'heure de vous quittez... - Elle l'embrassa soudainement sur la joue, beaucoup plus longtemps que nécessaire. -
-C'est un très charmant "bonne nuit" en tout cas –Il lui baisa la main en la caressant légèrement lorsqu’il retira la sienne - Et vu la journée, du moins la soirée, que j'ai passé, nul doute qu'ils seront délicieux. Faîtes de beaux rêves vous aussi, Ayael
Elle lui sourit et attendis qu’il se soit éloigné pour rentré. Elle était plutôt satisfaite, elle avait obtenu tout ce qu’elle voulait, et les informations dont elle avait besoin ne tarderaient pas à suivre. Après s’être déshabillé elle enfila une nuisette plutôt sexy mais suffisamment longue pour être décente et se coucha. Après tout elle savait qu’elle n’allait pas dormir longtemps.
Vers trois ou quatre heure du matin, elle se leva sans bruit, attrapa les deux lames sous son oreiller, et se glissa derrière la porte. La partie la plus délicate fut de l’ouvrir sans bruit, mais les étant donné que les hommes somnolaient elle pouvait prendre son temps. Une fois que ce fut fait elle mit une lame dans chaque main et s’avança sur le pallier.

-Messieurs…Ils se retournèrent surpris, elle planta simultanément les deux armes dans leurs gorge respective avant de crié accompagné par la symphonie métallique des armures touchant le sol. Aussitôt elle se mit à courir comme une dératée en direction des appartements d’Issendra, mais elle ne put attendre la porte, le couloir étant garder par six hommes qui refusèrent de la laisser passé. Deux à chaque extrémité du petit couloir, et deux devant la porte. Entrez dans la chambre sans se faire repéré allait être plus difficile que prévu.

Ayael

Ayael


Humain

Partie IRL
Crédit avatar : Charlie Bowater, travaillé par Cathane ♥
Double compte : Mystic
Vitesse de réponse : Lente


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[Terminé]L'art de la séduction Sand-g10Dim 17 Juil - 18:38
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La soirée pris une tournure quelque peu étrange, et même inquiétante, avouons le. Lorsqu’il croisa cette fille à la peau d’albâtre, il fut bien évidemment surpris de la présence d’une telle demoiselle dans ces quartiers, et la réponse qu’elle lui avait fournie l’avait un peu surpris .Mais contrairement à ce qu’elle laissait penser, elle n’appréciait pas ce qu’elle proposait : ses pupilles se sont violemment rétractées lorsqu’elle lui avait dit cela. Cependant, il n’en avait pas été surpris : tout le monde savait que celles qui proposaient ce genre de service ne le faisaient pas par plaisir, mais bien à cause d’une nécessité absolue. Il la laissa donc partir sans rien objecter, ne pouvant que remarquer son déhanché exagéré. Après tout, pour prendre beaucoup de poisson, il fallait des appâts inventifs et qui se remarquaient. Là c’était pareil. Mais là où cela pris cette tournure bizarre, ce fut quand elle croisa Ayael, qui sortait de sa chambre à ce moment là.

« Tu as de la chance ma jolie, il est insensible à mon charme, mais tu lui a vraiment taper dans l’œil. Passez une bonne "soirée". »

Bon, ce qu’elle disait n’était pas faux, mais comment l’avait elle remarqué si vite ? il n’avait rien laissé paraître, alors qu’il affichait une moue réprobatrice alors qu’elle commençait tout juste sa proposition. Si elle était si perspicace, pourquoi ne s’était elle pas interrompu ? Ou alors peut-être voulait elle tenter le coup, histoire de voir. Il était peut-être un peu trop sur ses gardes… Mais il n’empêche que c’était suspect, à ses yeux du moins. Et on aurait dit qu’elle connaissait Ayael, surtout au ton amer, presque agressif de sa voix. Mais comment cela était-il possible ? Allez savoir, mais toujours est-il qu’il en eut la confirmation à la réaction d’Ayael : d’abord, il vit du dégoût sur son visage, mais ensuite, il y avait autre chose : dilatation extrême des pupilles, léger recul, ouverture minuscule des doigts de la main et très léger écarquillement des yeux. Pas de doute, c’était bien de la peur. Elle lui jeta alors un regard furtif, et cacha cette expression, comme si elle venait de se rappeler qu’il était là. Mais elle avait toujours l’air angoissé. Et effectivement, il avait raison, et la suite, lors du dîner, lui donna la réponse.




« Bien, vous deviez me parler de quelque chose, n'est ce pas?
- Je connais effectivement cette fille. Elle s'appelle Shinku.... Mais elle est plus connue sous le nom de La Rose Noire... A ce que j'ai pu comprendre du moins.... »

Par les entrailles du Démon ! La Rose Noire ? C’était l’une des assassines les plus connues de Terra Mystica, et on disait que c’était la plus efficace, notamment dans le domaine des poisons, qui étaient sa spécialité, même si elle maniait très bien les couteaux. Si c’était effectivement elle, il faudrait la faire enfermer le plus vite possible : on ne pouvait se permettre de la laisser en liberté. La Rose Noire… Elle est également réputée pour séduire les hommes, avant de les tuer au moment fatidique, alors qu’ils baissent définitivement leur garde. Ça pourrait coller avec l’attitude très aguichante de cette démone… Mais comment Ayael savait ça ?

« La Rose noire? Ca ne manque pas d'ironie en tout cas... Et si c'est ça, c'est plus que grave. Comment pouvez-vous avoir eu vent de cela?
- Je l'ai déjà rencontré... Lors d'une réception donnée par un ami... Elle était présente évidement. Elle à draguer le vicomte sans arrêt, et le lendemain on l'a retrouvé mort un lame à travers la gorge. Et elle avait disparu. Je sais que c'est stupide mais... je suis sur qu'elle m'a reconnu... et j'ai.... je... si c'est le cas, elle va vouloir me tuer! »

Il faudra qu’il se renseigne là dessus… Il aimait beaucoup Ayael et il lui faisait globalement confiance, mais il ne la connaissait pas assez pour dire amen à toutes ses paroles. Pour une fois, les dames de compagnies d’Issendra allaient être utiles : véritables registres sur patte, elles savent tout sur tous les nobles des glaces, et également sur les plus grands de Terra Mystica. Une réception où il y avait la duchesse de Sen’rin et un mort – un vicomte par dessus le marché – n’allait pas passer inaperçu pour leur petites oreilles remarquablement développées. Quant au fait qu’elle l’ai reconnue…

« Eh bien, je... Je ne voudrais pas vous affoler, mais apparemment, elle vous a reconnu... Mais je vous garanti qu'il ne vous arrivera rien. Non, je vous le promets même.
- Quoi qu'il en soit, il y aura bientôt des morts... Mais je n'ai plus à craindre que se soit… Bon, je ne peux me résoudre à continuer cette macabre discussion, alors que je dîne avec un homme aussi charmant... De plus j'ai beaucoup entendu parler des sources de Luütra, mais je n'ai jamais eu l'occasion de les tester. Un bain me détendrait certainement. M'accompagnerez-vous? »

Oulah oulah ! Un bain ? Voilà une nouvelle bien intéressante, certes, mais à deux doigts du gênant. Il ne put s’empêcher d’imaginer ce corps si parfait dans la tenue de bain de Selian, et il eu du mal à ne pas rougir.

« Oh, euh... Eh bien, c'est assez soudain comme proposition, mais... Je vous avouerai que je n'y vois pas d'inconvénient. Mais avant, je me permet de répondre à ce que je considère comme un très généreux et exagéré compliment en vous disant à mon tour que vous êtes, et de lui, la plus charmante et aussi - oserais-je? - la plus séduisante femme de la pièce, et du palais.
- Dans ce cas je n'attends que vous...
- Quant à moi, il vida son verre d’un trait, je n'attends plus rien et je me dépêche de me joindre à vous. Fichtre, mon impatience d'agripper à nouveau votre bras transparaît elle trop?
- En tout cas, vous êtes un très mauvais comédien.
- Je suis rassuré : j'avais peur que vous me preniez pour un mauvais dragueur. Oups, en ai-je à nouveau trop dit?
- Disons, que je n'ai rien entendu... »

Autant jouer cartes sur table après tout, même si elle savait très bien ce qui se passait. Et si il pouvait la faire rire, ou sourire quelque peu, cela valait le coup. Et cela marcha. Elle n’avait pas le même rire qu’Issendra. Il était plus chaleureux, mais pourtant, moins beau, moins précieux, car moins rare, évidemment. Quoiqu’il en soit, ils cheminèrent vers les sources chaudes et les atteignirent très vite. Se tournant tandis qu’elle se changeait, Albar eu la surprise – et la gêne – en revenant dans sa position initiale, de voir qu’Ayael, comme lui, n’avait pas de tenue de bain, et qu’elle se baignait donc en sous-vêtement. Comme il l’avait imaginé, elle avait un corps véritablement parfait, à la fois fin et aux formes généreuses. Il tâcha de garder ses yeux dans sa poche sans rougir et entrepris de se déshabiller à son tour : lui non plus n’avait pas de tenue de bain.

« Dites moi, ça fais longtemps que vous êtes garde du corps ? »

Lorsqu’il leva le regard, il vit qu’elle le dévorais clairement des yeux, ou du moins, en version moins prétentieuse, qu’elle ne le quittait pas du regard pendant tout le temps durant lequel il se déshabillait. Et là au moins, il ne vit pas de dégoût sur son visage.

« Eh bien... Pas trop, non... Quelques semaines en vérité. Et vous n'aimeriez pas savoir ce que j'étais avant.
- Le passé ne m'intéresse pas, je n'écoute que le présent...
- Tant mieux, et de toute façon, je n'aime pas parler de moi, parlez moi un peu de vous plutôt, si cela ne vous dérange pas. »

Il se glissa doucement dans l’eau, presque timidement, non loin d’elle, sans pour autant être véritablement à ses côtés.

« Il n'y a rien à dire sur moi, je suis noble, riche, et ma vie est aussi passionnante qu'une partie de pêche...
- Et jamais de poissons ne mordent à l’hameçon pour égayer ce moment?
- Non jamais !
- Pas même une petite truite?
- Ça dépend.... Vous considérez vous comme une truite? Je ne le crois pas... Vous êtes plutôt un oiseau...
- Eh bien... On a souvent dit que j'étais un gros poisson. Mais je suis très flatté, mais je n'ai rien d'un oiseau, ni les plumes, ni le bec, ni la grâce, ni quoique ce soit qu'on pourrait lui imputer, métaphoriquement ou non. Mais n'allez pas me faire croire - et veuillez pardonner le tour un peu vaseux que semble prendre la métaphore - mais avec un tel appât, vous pourriez vider les plus grands lacs, voire l'océan entier.
- Arrêtez donc de dire n'importe quoi! »

Telle une charmante petite fille, elle plongea la tête sous l’eau avec espièglerie, et partit à la nage. Il aimait beaucoup ce petit côté enfantin tout mignon, à côté de son aspect indubitable de femme fatale. Elle lui plaisait décidément beaucoup… Maugréant quelques instants, il la rejoignit et vit s’affaisser doucement les traits de son parfait visage.

« Je n'en ai pas la moindre envie, mais je dois vous quittez....
- Oh, si tôt? »

Il ressentait véritablement de la peine, se rendit-il compte avec presque de la surprise. Apparemment, il faisait donc un peu plus que s’amuser, comme il l’avait pourtant pensé au début… Etais-ce un problème ? Ma foi non, mais ça pouvait le devenir…

« Il est déjà plus de minuit... Mais je vous comprends, je n'ai moi même pas vu le temps passé.
- Moi non plus, j'en ai peur. C'est presque frustrant de se dire que l'on en a pas profité suffisamment... Permettez-moi au moins de vous raccompagner
- Bien sur.
- Et à propos de ce qui nous inquiète, je vais faire poster deux gardes devant votre porte pour cette nuit, qu'en dites-vous?
- C'est une très bonne idée! Je suis soulagé merci!
- C'est tout à fait normal, je ne veux pas qu'il vous arrive quoi que ce soit. Si j'ai assez de preuves, je pourrai la faire arrêter demain, mais dans tous les cas, si vous avez quoique ce soit à me dire à propos de cette histoire, que vous croyez avoir vu ou entendu des choses, et surtout, si vous êtes inquiète, je serai là. Et même juste pour bavarder vous savez.
- Mais dites moi, comment suis-je censé vous contacter ? Par rat voyageur ?
- Un rat voyageur? Insultez-vous l'hygiène du palais? Là où sera l'impératrice, je le serai aussi, et elle n'est pas dure à repérer. Et si cela doit arriver cette nuit où une autre, je serai dans la même chambre qu'elle, et je laisserai un petit ordre aux gardes pour ne pas vous faire de mal si vous venez à passer
- Vous êtes trop aimable! Bien je crois qu'il est l'heure de vous quittez... »

Disant cela, elle l’embrassa longuement sur la joue, très longuement. Albar appréciait vraiment beaucoup le contact de ses lèvres sur sa peau… Là encore, presque trop peut-être.

« C'est un très charmant "bonne nuit" en tout cas. Et vu la journée, du moins la soirée, que j'ai passé, nul doute qu'ils seront délicieux. Faîtes de beaux rêves vous aussi, Ayael. »

Il lui baisa alors doucement la main, et la lui caressa doucement en retirant la sienne. Après un dernier regard jeté à ses yeux de braise – au sens propre – il rentra dans sa chambre. Les gardes le laissèrent passer, et il entra dans la chambre. Lorsqu’il mit le pied dedans, la lumière était allumée, et Issendra, dans son lit, lisait tranquillement un livre. Elle ne leva pas les yeux quand il rentra, mais par contre…

« Vous rentrez bien tard.
- Ah, je savais que vous ne trouveriez pas le sommeil tant que je ne serai pas là.
- Vous sentez étrangement… Vous avez été prendre un bain ?
- Bah… Oui, c’est exact. Vous avez volé le nez d’un chien de chasse et on ne m’en a rien dit ?
- Vous êtes sorti durant toute la soirée, jusqu’à une heure pareille, pour aller prendre un bain ?
- Pas que, mais oui, en partie.
- Et vous m’avez dit que vous aviez un rendez vous galant… Quelle était la vraie version ?
- Les deux mon capitaine.
- Les deux ? Ne me dites pas que…
- On se calme, il n’y a eu aucun attentat à la pudeur. Juste une baignade des plus formelle.
- Qui était-ce ?
- Cela vous intéresse donc tant que ça ?
- Arrêtez de jouer au plus malin s’il vous plait.
- Ayael Arachnéa.
- Ah, je vois, cette fille…
- Très jolie, très chaleureuse, et surtout, très agréable. Je vous avouerai que cela me change.
- Ne soyez pas impoli !
- Je ne le suis pas. Au fait, durant cette soirée j’ai eu vent de la présence d’une assassine entre nos murs. Il faut que je mène mon enquête, mais si c’est bien le cas, je la ferai arrêter demain, même si je n’ai pas la moindre idée de savoir si c’est vous qu’elle veut tuer. M’en donnez vous l’autorisation ?
- Bien sûr, oui.
- Merci. Ah et, en regardant votre emploi du temps, j’ai vu que vous aviez un trou de deux heures demain matin, me trompe-je ?
- C’est le cas, oui, et alors ?
- Nous nous entraînerons à l’épée durant ces deux heures là.
- Je refuse !
- J’ai déjà réservé la salle et prévenu les gardes du palais. Vous ne pouvez plus reculer.
- Vous êtes la pire plaie de ce château. Sincèrement, vous êtes pire que les assassins !
- Moi aussi je vous adore ! »

Bien évidemment, il mentait : il n’avait prévenu personne. Mais il fallait bien qu’elle se décide à y aller, et le mettre en obligation était le seul et unique moyen qu’elle y consente. Souriant, il alla alors se coucher tranquillement, mettant ses armes comme d’habitude, dormant comme toujours avec un simple caleçon long. Mais il ne dormi pas bien longtemps : un cri strident déchira la nuit, cri qu’il eu l’impression de reconnaître comme celui d’Ayael dès cet instant, même si il n’en était pas sûr du tout. Il se leva d’un bond, pris sa rapière, et entra dans la chambre d’Issendra, elle aussi réveillée. Il attendit quelques instants, immobile, jusqu’à ce qu’il entende des bruits de pas venant vers la porte. Il entendit par la suite une voix féminine qu’il identifia immédiatement comme celle d’Ayael, visiblement – ou plutôt, pour être exact, auditivement – paniquée. Il ouvrit alors la porte et sortit pour voir ce qui se passait, craignant le pire. Il la vit, le regard, comme sa voix, paniqué, mais, après qu’il ai vu qu’elle allait bien, ce fut autre chose qui attira son regard : sa tenue. Elle était vêtue d’une nuisette légère, noire, et très, très sexy, avouons le. Avant qu’il n’ai pu réagir, elle se jeta dans ses bras, totalement retournée.

« Qu’est ce qui se passe Ayael ? Vous allez bien ?
- Elle… Elle a essayé de me tuer !
- Qu’est ce qui s’est passé exactement ?
- Je… J’ai entendu du bruit, et… Je me suis levé pour voir si tout allait bien… Je l’ai vu tuer un garde, alors je me suis mise à crier… L’autre garde s’est interposé pour que je puisse m’enfuir… Je je… C’est terrible… Il fat que vous fassiez quelque chose !, dit-elle en s'enfonçant dans ses bras. Je vous en prie…
- Allons allons, calmez vous, tout va bien maintenant… Vous ne risquez plus rien… Je vais prendre des dispositions immédiatement.
- C’est vrai ?
- Oui, si c’est le cas, il le faut bien. Majesté, vous y voyez un inconvénient ?
- Vous voulez aller l’arrêter ? A l’évidence il le faut, alors je n’en voit aucun.
- Merci bien, je vais réquisitionner d’autres gardes. Vous, Ayael, restez ici, d’accord ? Je reviendrai dès qu’elle sera sous les verrous et vous pourrez vous endormir.
- S’il vous plait, restez avec moi…
- Je dois y aller pourtant, c’est mon travail.
- S’il vous plait !
- Soit… Je vais m’absenter quelques minutes pour donner mes directives, et je reviens, d’accord ?
- Très bien.
- A tout de suite. »

Il partit alors au pas de course, sans s’habiller plus que maintenant ni lâcher sa rapière. Il arriva à la salle de garde, où une trentaine d’homme somnolaient. Il les réveilla brutalement, et leur donna ses ordres : chercher la femme à la peau blanche comme la neige, la « dompteuse de chien démon », où qu’elle soit, et chacun par groupe de 5. Ils partirent tous très rapidement, tandis qu’Albar revint vers la chambre d’Issendra, pour trouver une Ayael entrain de discuter avec les gardes. Il ressentit alors une très très très légère pointe de jalousie.

« Me revoilà ! Ça y est, les ordres sont donnés. »

Elle se blotti de nouveau dans ses bras.

« Heureusement que vous êtes là…
- Allons, ne dites pas n’importe quoi. Bon, revenons au concret : nous n’allons pas rester ainsi dans ce couloir toute la nuit, et je ne peux laisser entrer quiconque dans la chambre de l’Impératrice.
- Même si vous le pouviez je ne serai pas d’accord.
- En plus. Donc, que faisons nous ?
- Je ne sais pas…
- Si nous allions dans un des salons de thé du palais ? Vous y serez au chaud, avec un bon thé, et tout irait bien, non ?
- Oui, c’est une très bonne idée… Merci. »

Sans même demander l’autorisation à Issendra, tous deux s’éloignèrent, jusqu’à trouver un salon de thé encore ouvert – miracle ! – mais bien entendu totalement vide de monde. Il fit servir son thé à Ayael, ne pris rien pour lui, et lui apporta une couverture bien chaude pour la réchauffer tandis qu’elle buvait au coin du feu. Passé quelques dizaines de minutes, voire heures, dans un silence qui oscillait entre le pesant et le chaleureux, un homme apparut alors, un garde.

« On l’a attrapé monsieur !
- Excellent ! Vous l’avez mise au cachot ?
- Oui, évidemment.
- Et vous avez bien annoncé que c’était sous mon ordre ?
- Evidemment.
- Voilà qui est parfait, merci.
- Et on a également retrouvé deux gardes morts devant la chambre de mademoiselle Arachnéa.
- Evidemment… Comment ont-ils été tués ?
- Un coup de couteau dans la gorge…
- Ce n’est pas sa spécialité, mais si elle était pressée, pourquoi pas… Merci en tout cas, vous pouvez vous retirer. Alors Ayael, rassurée ? »

Elle ne répondit rien mais hocha la tête positivement. Il la laissa finir son thé puis, lui offrant son bras, la ramena dans sa chambre après s’y être assuré que tout était en ordre. Il lui baisa une dernière fois la main, puis rentra dans la chambre de l’Impératrice, cette fois endormie. Ne faisant aucun bruit, il alla dans la sienne, et se rendormi presque aussitôt.

Le lendemain matin, après avoir effectué tout ce qu’il avait à faire, s’être habillé, et attendu que l’Impératrice le soit, il alla voir l’une des dames de compagnie d’Issendra, celle qu’il détestait le moins.

« Lin, il faut que je vous parle.
- Pas pour vous montrer désagréable j’espère ?
- Pas cette fois, j’ai au contraire un service à vous demander.
- Je vous écoute, dit-elle en croisant les bras.
- Vous savez tout ce qu’il y a à savoir sur les grands nobles de Terra, pas vrai ?
- Bien sûr, c’est un peu mon travail.
- Si je vous parle du meurtre d’un vicomte lors d’une réception où se trouvait la duchesse de Sen’rin, cela vous évoque-t-il quelque chose ?
- Euh… Moui, il me semble que le vicomte est mort assassiné… Euh, poignardé pardon. Poignardé dans sa chambre. Pourquoi ?
- C’était juste pour vérifier cette histoire, merci beaucoup.
- Et en échange… Racontez moi ce qui s’est passé entre vous et la fameuse duchesse de Sen’rin.
- De… Quoi ? Vous allez être déçue, il ne s’est rien passé.
- Si : ils ont pris un bain ensemble.
- C’était platonique au possible !
- Je vous crois pas. Allez, dites moi ce qui s’est passé, vous me devez bien ça !
- Soit… Nous sommes allé au restaurant, puis nous avons pris en bain ensemble, mais nous sommes restés en sous-vêtements, et c’est tout. Enfin, si, elle est revenue pendant la nuit car on avait tenté de l’assassiner, et nous avons été prendre un thé, pour la rassurer.
- Avez vous parlé de sa tenue ?
- Quoi quoi, qu’est ce qu’elle portait dites moi ?!
- Une nuisette noire…
- Et vous dites qu’il ne s’est rien passé ?!
- Oui, je le dis, c’est le cas.
- Vous êtes un très mauvais menteur. J’ai hâte de pouvoir confirmer ça ! Après tout, tout le monde se demande ce qu’il se passe entre vous.
- Les gens n’ont rien de plus intéressant à faire ?
- Mais c’est intéressant !
- Si vous le dites… »

Lorsqu’elle fut partie, avec les deux autres, il se tourna vers Issendra, qui avait vêtu son armure de cérémonie, en vue de son entraînement au combat par la suite. Elle n’avait franchement pas l’air de bonne humeur, tant et si bien qu’Albar se demande ce qu’il avait bien pu faire de mal, sans trouver la réponse. Du reste, ils déjeunèrent comme tous les matins, pendant que, discrètement, Albar donna l’ordre aux gardes de libérer la salle d’arme, comme il avait prétendu le faire hier soir, et après quelques visites et paperasse officielles, ils se rendirent dans la salle en question, bien heureusement totalement vidée et bien gardée. Albar choisit une arme pour l’impératrice, une Reitschwert assez courte. Cette arme est très maniable, et sert aussi bien pour la taille que pour l’estoc. Elle est également très légère, mais pas trop longue ni trop courte. En gros, il ne voyait pas mieux pour l’Impératrice.

Cependant, comme toujours, rien ne se passa comme prévu… Elle essaya au début, sérieusement, et Albar faisait des efforts pour l’aider, corriger sa garde, etc… Mais elle n’aimait pas que l’on lui donne des ordres et des conseils, et cela finit vite par s’envenimer. Après un assaut, il la toucha sur le flanc, bien qu’elle ai évidemment son armure, et elle s’emporta alors, et lui aussi…

« Vous ne pouvez pas faire attention, je suis censée être là pour apprendre, pas pour me faire lyncher !
- Justement, si vous aviez appris convenablement, ça ne serait pas arrivé !
- Je suis censée régner pas combattre, c’est votre rôle ça !
- Et moi je suis censé vous protéger, mais comprenez bien que je ne peux le faire partout. Il faut bien que vous sachiez vous défendre toute seule plutôt que de rester fragile et incapable comme maintenant !
- Qu’est ce que vous avez dit ?
- Vous le savez très bien, et n’essayez pas de m’intimider ! Vous êtes totalement incapable de vous protéger et vous le savez. »

Elle lui donna alors une immense claque, qu’il ne chercha pas à éviter. Voyant qu’elle ne disait rien, il continua, de plus en plus énervé :

« Pardon de vouloir mettre toutes les chances de notre côté pour que vous restiez en vie !
- Je ne vous ai rien demandé !
- Et c’est précisément ça le problème ! Si le peuple vous avait écouté, vous seriez morte !
- N’oubliez pas que je suis l’Impératrice, vous devriez me montrer un peu plus de respect !
- Ce que je vois là ce n’est qu’une femme orgueilleuse incapable de reconnaître ses torts et trop sûre d’elle pour avancer ! Votre vie doit être protégée ! Imaginez un peu ce que penserait votre mère de votre attitude si elle vous voyait !
- Comment osez vous ?
- Non, comment vous osez vous ?! Comment osez vous ainsi mépriser votre vie en sachant ce qui lui est arrivé ?
- Je ne vous permet pas…
- Il faut bien que quelqu’un le fasse ! Je donnerai ma vie pour que vous ne mourriez pas, des centaines d’hommes feraient pareil, et vous, vous refusez ne serais-ce que de faire le moindre petit effort pour augmenter vos chances de rester en vie ! C’est ce que nous voulons, c’est ce qu’Enélaya veut, et c’est ce que votre mère aurait voulu.
- Bien, puisque c’est ainsi, je vous démet de vos fonctions. Puisque je fais tout pour mourir, je vous démet de vos fonctions. Après tout pourquoi s’encombrer d’une personne aussi malpolie et énervante que vous ?!
- Je ne fais que vous dire la vérité, ce que jamais personne d’autre n’oserait faire, et cela se comprends, au vu de votre réaction d’enfant gâtée !
- Et cela prend effet tout de suite !
- Je ne partirai que lorsque je serai assuré que quelqu’un d’autre vous protège.
- Vous êtes mal placé pour me donner des ordres.
- Et vous pour me parler de respect : je vous rappelle que je suis plus âgé que vous. Je veux bien partir, mais seulement si je sais que vous êtes protégée.
- J’ai toute ma garde personnelle, cela devrait suffire, non ?
- Vous savez bien que non…
- Et bien je trouverai un nouveau garde du corps mais en attendant, vous êtes tout de même démis de vos fonctions ! »

Il s’inclina alors très sèchement, bouillonnant de colère, et repartit sans jeter le moindre regard derrière lui. Il n’éprouvait rien d’autre que de la rage, et un grand sentiment d’indignation. Il ne pensait pas encore à ce qu’il allait faire par la suite… Mais là, tout ce à quoi il pensait, c’était vider sa chambre de ses effets personnels. D’un pas décidé, il s’y rendit prestement, mais, une fois dans celle ci… Il se mit à réfléchir à ce qui venait de se passer… Il s’était tranquillement clamé en chemin, et il se rendit compte que… Que jamais il n’aurait du faire ça, et qu’il était des plus triste désormais… Il voulait qu’elle lui pardonne, mais il ne savait pas quoi faire… Et une idée lui vint : voir Ayael. Il avait besoin d’elle, là maintenant.

Ayant remis son costume, il sorti de la chambre, dépité, sans armes, pour aller jusqu’à la chambre d’Ayael. Il y arriva en une dizaine de minutes, puis frappa à la porte. Il entendit la voix cristalline d’Ayael lui dire d’attendre, le temps qu’elle s’habille. Il patienta jusqu’à ce qu’elle lui ouvre la porte.

« Bonjour Ayael.
- Bonjour Albar, comment allez vous ?
- Justement, je ne suis pas au mieux de ma forme.
- Ah, que se passe-t-il ?
- Je viens de me faire renvoyer.
- Quoi ? Comment ça ?
- Après un entraînement au combat avec Issendra, le ton est un peu monté entre nous. Beaucoup même… Et j’ai été démis de mes fonctions.
- Ne vous inquiétez pas, je suis sûre qu’elle ne savait pas ce qu’elle faisait. Elle va bientôt se rendre compte de son erreur et tout ira bien.
- Merci, c’est ce que je voulais entendre. Vous êtes merveilleuse. Puis-je vous demander autre chose ?
- Quel est-il ?
- Auriez vous ici, dans cette pièce, des fleurs un peu moins commune que des Lyssiflores ?
- Eh bien, il me semble que j’ai quelques roses.
- Cela vous dérangerait-il que je les emploie pour faire un petit présent d’excuse à Issendra ?
- Oh, bien sûr que non.
- Merci infiniment Ayael.
- Attendez une seconde.
- Très bien. »

Il attendit donc, pendant qu’elle alla dans une autre pièce de sa grande chambre pour les chercher. Il voulu s’asseoir sur une chaise, mais constata qu’il y avait un livre ouvert dessus. Il montrait, en croquis, une plante, qu’Albar ne connaissait pas. La suite semblait indiquer comment en extirper un produit, une espèce de liquide. Curieux, il regarda le petit cahier plus précisément, ne sachant évidemment pas qu’il s’agissait d’une Siestassys qui y était dessinée, et que ce procédé montrait comment en extraire un puissant somnifère.

« On ne vous a jamais dit que ça ne se faisait pas de lire le journal intime d’une demoiselle ? »

Sursautant comme un enfant pris en faute, il se retourna, arrachant ses yeux du dit cahier, tout en rougissant malgré lui.

« J’ai bien peur que si… Désolé, mais comme il était ainsi en vue, il ne me paraissait pas intime.
- Je n’avais pas prévu de recevoir de la visite.
- Veuillez m’excuser…
- Ce n’est rien.
- Je suis tout de même désolé… Par contre, pardonnez moi de changer de sujet, mais ces roses sont vraiment magnifiques.
- Mais comme elles sont séchées, elle risquent de sentir mauvais. Permettez que je mette un petit peu de parfum ?
- Evidemment, bien sûr.
- Avec ça, c’est sûr, elle ne peut que vous pardonner. De toute façon, comment pourrait-on vous en vouloir ?
- Oh, très facilement, demandez à n’importe quel résident permanent du palais et il vous donnera au moins trois raisons.
- Vous vous sous-estimez trop.
- Pouvoir irriter tout un palais à moi tout seul, vous pensez que c’est me sous-estimer ? Merci beaucoup Ayael, je vous revaudrait ça. Et je propose justement ce soir, à 20h, qu’en dites vous ?
- Eh bien ma foi… Pourquoi pas ? J’ai passé un très agréable moment hier, alors rejoignez moi ici ce soir.
- Je n’y manquerai pas. »

Il lui baisa la main presque avec tendresse, et repartit déposer ce bouquet devant la porte de la chambre d’Issendra. Mais, malheureusement, au fur et à mesure que la journée passait, même après qu’elle ai pris le bouquet, il était clair qu’elle lui en voulait toujours, et pas qu’un peu… Désespéré, il ne savait que faire, et écrivit une lettre d’excuse de plusieurs pages (que je ne recopierai donc pas ici, c’est largement assez long comme ça). Mais ne put la lui donner : il était 19h50. Il ne devait pas être en retard. Il lui donnerai après être revenu de son rendez vous de toute façon. Les gardes ne le laisseront pas rentrer, mais au moins ils passeront la lettre, et il attendrai, quitte à dormir devant la chambre…

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[Terminé]L'art de la séduction Sand-g10Lun 18 Juil - 23:46
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Après le petite imprévu de tout à l’heure, Shinku s’était particulièrement rapprochée de la danseuse, celle-ci ne roulait pas particulièrement, sur l’or et appréciait que Shinku lui ai donné une grande partit des gains de la soirée. Elle avait passé le reste de la soirée avec elle, dans les quartiers des pauvres, c'est-à-dire les écuries, à se moquer du comportement des nobles à leur égards et de leurs manières exagérées.

Les deux jeunes femmes riaient assises sur la paille dorée. Shinku se demandait d’ailleurs d’où pouvait venir autant de foin dans un pays couvert de neige et de glace, mais bon, il fallait bien que les bêtes mangent.
Ils ne s’agissaient visiblement pas d’équidés conventionnels mais ces bêtes n’étaient pas plus farouches, et la sorcière avoua ne rien savoir sur ces créatures…
L’endroit bien que ne sentant pas la rose, était convenablement chauffé et donnait sur de toute petites chambrettes sans doute prévues à leur effet.
C’est de cette endroit que Shinku entendit une conversation d garde disant qu’il fallait arrêter la rose noire et que celle-ci avait les yeux rouges et la peau blanche. Cela sentait les ennuis.

Bien sûr à la peur dans les yeux de la jeune duchesse en le voyant, elle avait compris que cette diablesse l’avait reconnue et s’était aussitôt sentie menacée. Mais sincèrement même si son ennemie allait forcément tenter quelque chose pour se débarrasser de l’albinos, qu’est-ce que cette dernière aurait bien pu faire pour se défendre ? Déjà aller dire que la mignonette aux cheveux long est une assassine, on vous traite d’alarmiste ou de menteuse… Et quand en plus le garde du corps de l’impératrice lui-même fricotte avec, au mieux elle serait passée pour une jalouse, au pire pour une folle… Voire on vous soupçonne de plan machiavélique…

Aussi dès qu’elle entendit cette rumeur, elle prit la danseuse par la main et l’entraina au fond de l’écurie.
-Mais est-ce que c’est toi qu’ils cherchent ? On parle de morts mais tu es restée avec moi jusqu’à présent…
-Si tu veux passer pour ma complice je t’en pris défends-moi ! Lança Shinku. Celle qui m’a dénoncé à sa place sait parfaitement ce qu’elle fait.
-Que veux-tu dire ?
Shinku attendit d’être suffisamment éloignée et vérifia que personne ne les avait suivit. La sorcière tapa su pieds sur le sol et cette fois l’immense sceau d’invocation apparu, entrainant avec lui Metallicanin. C’était une créature de Foam à la base, un chien des montagnes, habitué à tous les types de climats et cuirassé par endroit afin de ne pas se faire dévorer. Puisqu’il était le plus résistant au froid il serait le meilleur pour cette mission.
-Ecoute-moi, si on te demande, ceci est ton chien de garde, ne t’en fais pas il t’obéira.
-Mais que se passe-t-il !
-La vrai Rose Noire va sans aucun doute tenter quelque chose contre l’impératrice…
-Pardon ?? Il faut prévenir la garde.
-Si tu veux finir avec un couteau dans la gorge, essaye donc de t’en faire une ennemie… Reste bien ici, et surveille l’extérieur. L’odeur de cette duchesse est encore sur moi et mon chien la reconnaitra. Quand elle s’enfuira, sans doute avec l’impératrice, mon chien la pistera de loin. Quand à toi tu demanderas une audience avec Albar, le garde du corps et tu lui diras que tu sais comment récupérer leur impératrice ! Tu lui demanderas alors de me libérer sur le champ et de m’écouter.
-Te libérer ?
-A priori pour moi maintenant, c’est le cachot ou le combat à mort pour m'enfuir, mais je vais me rendre pour prouver ma bonne foi.
-Je te dois un service pour l’argent et j’aime notre impératrice, alors je veux bien t’aider… Mais es-tu sûr qu’on ne peut pas prévenir cet enlèvement ?
-Plus maintenant… le garde du corps est fou de la jolie assassine, elle est intouchable… on ne pourra réparer qu’après coup !
-Ailes Ténébreuses est derrière tout ça pas vrai… Tu es de la Rébellion ?
-Alors… On va dire oui au deux questions, même si je préfère me considérer comme une rebelle indépendante… maintenant reste ici et fait comme si tu ne me connaissais pas !

Après cette conversation un peu précipitée, Shinku espéra que le chien avait bien compris sa mission, mais elle avait choisit le plus sérieux d’entre eux et s’en sentait rassurée. Pour la danseuse c’était autre chose. On voyait qu’une foule de question lui brûlaient les lèvres, mais aussi et surtout que ses yeux brillaient d’un mélange d’excitation et de peur, comme si son rôle si soudainement important lui donnait des ailes et du courage.

La sorcière marcha donc vers quelques gardes et leur dit simplement que c’était sûrement elle qu’il cherchait mais qu’il devait y avoir erreur et qu’elle n’était pas la Rose Noire. Evidemment ils furent surpris mais ne la crurent pas entièrement et expliquèrent qu’ils avaient reçut l’ordre de l’enfermer directement de Sire Albar, le garde du corps de l’Impératrice Issendra.
-Ben voyons, cela ne m’étonne pas…
-Vous êtes soupçonné de plusieurs meurtres au château!
-Ma seule arme est la faux que vous trouverez là-bas et je n’ai pas bougé d’ici…
-On ne peut pas te croire, démone !
-Justement, démone du feu même, et si je voulais tuer quelqu’un, je le réduit en cendre et les dispersent dans le vent… Plus une trace ! Alors j’ignore comment ces homme sont mort, mais si ce n’est ni par la faux, ni par le feu, ce n’est pas moi… De plus j’ai une tête à être une Rose Noire !
-Épargne-nous ton baratin ! Emmenez-là !
-Je n’ai rien à me reprocher, et je vous suis sans faire d’histoire… Cela joue en ma faveur non ?
-C’est cela ! Nous verrons… Railla le chef de la petite escouade avant de la fouillez.
-Eh, bah les pattes !
-Qu’est-ce du poison ?? Dit-il en sortant une fiole d’argent du manteau de fourrure de la sorcière.
-Houlà, pour vous oui blanc bec, c’est de l’alcool de vouivre !
-De l’alcool ??
-Elle n’a rien d’autre sur elle, elle ne devrait pas avoir des fioles de poisons ?
-Elle les aura jeté tiens, allez, emmenez-là !
-Eh, rendez-moi mon alcool avant !
-Pas de ça dans nos murs !
-C’est super cher ! Eh !
Mais rien à faire, elle se contenta de grogner tout le long du chemin. Les cachots n’étaient pas ragoutants, il n’y faisait pas très chaud, mais on n’y mourrait pas de froid. Il y faisait trop humide néanmoins et elle pouvait presque sentir ses cheveux friser… En plus, on lui avait pris sa faux, son alcool… Ouuuh qu’est-ce qu’il allait prendre cette idiot de garde du corps quand elle allait sortit ! Elle allait lui apprendre à penser avec son cerveau et non son…
-C’est elle la Rose Noire ? Elle est plutôt blanche non ? Et puis elle est mignonne, tu m’étonnes que certain se laisse prendre au piège ! Lança un garde.

Ah c’est vrai, elle jouait toujours les allumeuses de cours et ne s’était pas recouverte correctement.
-Eh, ma jolie, contre un baiser, je vais te chercher un bon repas !
-Mais t’es le dernier des idiots ? C’est une empoisonneuse !
-Et alors, elle est désarmée et inoffensive… en fait on pourrait lui faire tout ce qu’on veut… Si tu vois ce que je veux dire !
-Ne déshonore pas la garde de ce château, avec tes idées déplacées !
-Ben quoi c’est juste une démone…Shinku se leva et s’approcha de lui en souriant, il avança à son tour des barreaux de sa cellule.
-Ah tu vois, elle va me le donner mon baiser… Je me demande contre quoi je vais négocier le dessert… Pas vrai ma jol…

Il n’eut pas le temps de finir, Shinku l’avait empoigné par la gorge et le colla contre le métal de sa « cage » grognant comme un animal. Zenshou parlait en même temps qu’elle lui donnant cette voix étrange, démoniaque à la fois mâle et femelle.
-Je suis désarmée certes mais pas inoffensive ! Manque-moi de respect encore ainsi et je t’arrache la trachée avec les dents !
Le chef de la garde intervint aussi tôt.

-Lâche-le, ou je me sers de mon arme ! Il a compris la leçon je cois, il ne t’embêtera plus !
Shinku obtempéra, et gronda sur le garde qui détala à reculons, rampant presque sur le sol.
-Celui-là est certes un bel idiot doublé d’un pervers, mais je te préviens démone, je sais tenir mes hommes, et les défendre. Blesse-en un et tu le regretteras amèrement !
-Garde ta morale pour toi soldat, j’ai l’impression que tout les hommes de se château pense avec ce qu’ils ont entre les jambes ! Un peu d’éducation leur éviterait ce genre de chose…

L’albinos alla s’asseoir, fulminante, sur le banc décrépit dégageant une telle aura que les rats eux-mêmes préférèrent s’éloigner. Oooooh, oui, cet Albar allait vraiment passer un sale, un très sale quart d’heure ! Foi de demi-démone!

Shinku

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[Terminé]L'art de la séduction Sand-g10Mar 19 Juil - 17:31
http://www.terramysticarpg.com/t8-ayael-arachnea
Une fois revenu dans sa chambre Ayael surexcité attrapa son livre de notes qu’elle feuilleta presque fébrilement. Sa y’est elle avait tout ce qu’elle voulait. Sa petite conversation avec les gardes d’Issendra lui avais permis d’apprendre tout ce dont elle avait besoin sur les protections de l’Impératrice. En dehors d’Albar qui ne la quittait pas mais qu’elle pensait pouvoir éloigner sans problème, il y avait six gardes d’élites en poste le soir. Ceux-ci se reposaient la journée et surveillait le couloir le soir, et ce pendant une semaine sans interruption. Elle avait donc choisis de frapper ce soir ; grâce à l’arrestation de Shinku, ils se sentiraient plus en sécurité et seraient sans doute moins méfiant, et elle était persuadé de pouvoir attirer Albar hors de la chambre avant de l’éliminer. Ayael était d’autant plus excité que ce qu’elle s’apprêtait à faire était totalement inédit. Il lui manquait tout de même un élément qu’elle devait se procurer très vite et le plus discrètement possible. Enfermé dans sa salle de bain elle passa son temps à faire des mélanges bizarre qui sentaient plus ou moins bon, obligé d’ouvrir la fenêtre malgré le froid pour ne pas suffoquer.
Très concentré elle ne voyait plus le temps passait, elle l’était tellement que lorsqu’on frappa à la porte elle sursauta manquant de briser un flacon remplis de toxines. Reprenant contenance elle lança un « Deux minute je m’habille ! » Avant de se ruer hors de la salle de bain, de fermer la fenêtre et d’attraper une robe presque au hasard pour l’enfiler par-dessus sa tenue de travail. Puis souriante et paraissant détendu elle ouvrit la porte tombant nez à nez avec Albar visiblement abattu.

« Bonjour Ayael.
- Bonjour Albar, comment allez vous ?
- Justement, je ne suis pas au mieux de ma forme.
- Ah, que se passe-t-il ?
- Je viens de me faire renvoyer.
- Quoi ? Comment ça ?
- Après un entraînement au combat avec Issendra, le ton est un peu monté entre nous. Beaucoup même… Et j’ai été démis de mes fonctions.
- Ne vous inquiétez pas, je suis sûre qu’elle ne savait pas ce qu’elle faisait. Elle va bientôt se rendre compte de son erreur et tout ira bien. Dit t’elle en prenant un air désolé alors qu’elle jubilait, s’il n’était pas son garde du corps, les choses seraient encore plus facile ! Pourtant sa joie n’était pas aussi grande qu’elle aurait du l’être, elle se rendit compte qu’elle éprouvait de l’empathie pour Albar, et c’était un très mauvais signe.
- Merci, c’est ce que je voulais entendre. Vous êtes merveilleuse. Puis-je vous demander autre chose ?
- Quel est-il ? Demanda t’elle en chassant toutes ces pensées de sa tête.
- Auriez vous ici, dans cette pièce, des fleurs un peu moins commune que des Lyssiflores ?
- Eh bien, il me semble que j’ai quelques roses. déclara t’elle après un petit moment de réflexion.
- Cela vous dérangerait-il que je les emploie pour faire un petit présent d’excuse à Issendra ?
- Oh, bien sûr que non.
- Merci infiniment Ayael.
- Attendez une seconde.
- Très bien. »

Souriante elle se détourna pour chercher dans son placard les roses magique avec lesquels elle se promenait tout le temps. Ayael n’était pas folle au point de ce balader avec des roses noires –sa signature d’assassine – sur elle, aussi avait t’elle demandait à un magicien d’enchanter des roses, non seulement pour les conserver, mais surtout, pour changer leurs couleurs quand elle le souhaitait.

Lorsqu’elle se retourna, son cœur fit un bon. Elle avait laissé son cahier de note sur la chaise comme une débutante !

Priant pour qu’il ne comprenne pas elle déclara plus sèchement qu’elle ne l’aurait voulu :
« On ne vous a jamais dit que ça ne se faisait pas de lire le journal intime d’une demoiselle ? »

Il s’excusa et lui rendit son journal, soulagé elle ne fit pas plus de commentaire, et lui proposa de parfumé les roses pour éviter qu’elle ne sente mauvais. Il n’y vit aucun inconvénient et Ayael n’en fut que plus heureuse. Son plan comportait une faille plus ou moins dangereuse concernant Issendra, hors Albar lui offrait là, une possibilité inespérée de la combler.
En effet, elle aspergea les roses d’un somnifère léger. Respirer le parfum des fleurs ne ferait rien à personne en revanche, dormir près d’elle par exemple vous plongerez dans un sommeil très lourd pendant quelques heures. Avec ça elle était sur qu’Issendra ne se réveillerait pas lorsqu’elle tuerait les gardes. Ce garde du corps était décidemment parfait. Souriante elle lui redonna les fleurs et alors qu’elle cherchait comment l’éloigner de l’Impératrice il lui proposa un rendez vous. N’osant croire à sa chance elle l’accepta volontiers avant de retourner vaquer à ses occupations.

Les gardes dormant la journée elle n’avait que peu de temps pour mettre ses plans à exécution, en effet ils se levaient vers 14 ou 15 heures pour se restaurer et se détendre un peu et elle devait être plus précise qu’un horloger pour qu’on idée fonctionne. Arpentant les couloirs du palais armé d’une sacoche remplis des poisons à utiliser. Elle finit par en trouver un et attendit quelques minutes qu’il soit l’heure précise qu’elle attendait. Elle choisit alors un poison sous forme de crème qu’elle s’étala sur les mains avant de s’avançait vers sa cible, lorsqu’elle passait innocemment à ses côtés elle trébucha et se rattrapa à son coup. En vrai gentleman, il l’aida à recouvrer son équilibre tendis qu’elle se rependait en excuse. Elle dût courir pour arriver à temps vers le second garde qui lui se trouvait dans les sources chaudes en compagnie de deux autres personnes. Après avoir poliment demandait la permission de les rejoindre, elle se dévêtit et se glissa dans l’eau à leurs côtés et entama la conversation, une fois qu’elle connu le nom des deux gêneurs elle prétexta une petite soif et s’éloigna. Une fois qu’elle fut hors de porter, elle soudoya un commis pour qu’il invente un prétexte pour les éloigner. Le fait de faire des victimes collatérales ne la dérageait absolument pas, mais pour la sureté de son plan, elle ne devait empoissonner que les gardes ce qui compliquait encore la tache.

Comme prévu le commis viens les cherchait et elle se retrouva seule avec sa victime, elle laissa alors glisser un morceau de minéral ressemblant à du sel qui ne tarda pas à se dissoudre. Pressé par le temps qui filait elle attendit un peu pour être sur qu’il reste suffisamment en contacte avec l’eau, puis elle inventa une grossière excuse et fila.

Empoisonner le troisième garde fut beaucoup moins compliqué qu’elle s’y attendait car il se promenait seul dans les jardins. Heureusement elle avait prévus 7 poisons différents qu’elle pouvait utiliser à différentes heures de la journée, et sous différentes sorte. L’après midi touchant à sa fin, il ne lui en restait que trois possibles, mais dans le lot il y en avait un de type gazeux qui s’y prêtait parfaitement. Elle le rejoignit donc et libera le gaz en l’obligeant à restait sur place.

Elle partie ensuite à la recherche des trois autres gardes mais elle n’eu aucune occasion de les empoissonner. Elle devait donc passer au plan B. Mais avant ça elle partie se reposer dans sa chambre. Elle ne devait surtout pas être fatigué se soir, et même si elle était immunisé, le contacte avec toutes ses toxines n’aider pas à avoir la forme. A sa demande une servante frappa à sa porte vers 19 heure 30 pour lui apportait une fournée de gâteau. Elle la paya avec ses compliments et s’appliqua ensuite à les empoissonnés. Elle avait évidement demandait des gâteaux à la Gargantine, sachant que le goût prononcer de ces espèces de noix, cacherait celui du poison.

Elle savait qu’Albar ne tarderait pas à arrivait, aussi après avoir pris soin de dissimuler toutes choses compromettantes, elle se pomponna. A la base elle pensait l’empoissonner, mais les rumeurs sur son immortalité et surtout l’affection qu’elle commençait à éprouver à son égard la poussèrent à opter pour un somnifère très puissant. Pour lui, elle avait choisis une méthode toute particulière, car elle ne devait prendre aucun risque, et qu’il était le genre de personne très sensible aux choses anormales. Elle était persuadé qu’il détecterait toute sorte ou presque de poison s’il était dans son état normale. Aussi prépara t’elle deux vers d’une liqueur sucré servit dans des flûtes en cristal et attendit assise sur un futon. Lorsqu’enfin il entra, son cœur battait plus vite que d’habitude. L’excitation sans doute.

-Vous souhaitez qu’on aille quelque par se soir.
-Hum… non. Dit-elle en croisant les jambes et l’invitant à s’asseoir près d’elle, ce qu’il fit presque instantanément.
-Non ? Soit cela ne me dérange pas mais n’avez-vous pas peur de voir les gens jasés ?
Elle se rapprocha lentement.
-Je ne pense pas que quelqu’un vous aie vu entré, et de toute manière, je me fiche des ragots.
-Tant mieux car m’est avis qu’il y en aura beaucoup nous concernant. Elle sourit et but une gorgé de liqueur. Une duchesse, LA duchesse de Sen’rin qui côtoie de manière vraisemblablement proche un simple garde du corps.
-Vous n’êtes pas un simple garde du corps. Quand à la manière dont je vous côtoie, elle s’approcha plus encore. Vous n’avez encore rien vu.
-Je n’ai encore rien vu vous dites ? Pourtant…
-Et si vous m’embrassiez.
-Ah. Répondit-il manifestement très gênés tendis qu’elle souriait maintenant à quelque centimètre de son visage. Heu…bah… C’est… Un peu rapide dites moi non ?
- Je ne vais pas vous forcez dit t’elle en s’éloignant déçut pour boire d’autres gorgé, ne laissant qu’un fond avant de lui demandait s’il en voulait, tout en lui proposant son verre, et non celui encore plein posé sur la table.
- Volontiers… répondit-il encore troublé. Elle le lui donna et il but tout d’un trait. Maintenant commençait la partie la plus délicate de l’opération, elle devait agir vite, profitait de la confusion dont il était, et surtout la prolonger encore suffisamment longtemps.
-Vous êtes sur que vous ne voulez pas m’embrasser? Insista-t-elle alors qu’elle était à quelques millimètres de son visage. Il sembla hésitait quelques instant bafouillant des onomatopées incompréhensible, alors qu’elle commençait à doutait de la technique qu’elle avait employé, il prit un air décidé en l’enlaçant.
-Oh et puis après tout ! Une telle offre ne se refuse pas deux fois ! Elle esquissa un léger sourire, et l’embrassa d’abord délicatement puis très sensuellement. Elle le vit vacillait et clignait plusieurs fois des yeux. Elle reconnu immédiatement les symptômes et s’il mit plus de temps, il finit par s’en rendre compte. Mais trop tard, il eu juste le temps de murmurer.
« Qu’as-tu fais ? » Avant de plonger dans un trèès profond sommeil.

Respirant plusieurs fois, elle attrapa la clé qui pendait au coup du garde du corps, se leva et ouvrit son armoire. Ses robes n’y était plus depuis longtemps, elle les avait remplacé par du fils. Du fils d’araignées gros comme des cordes qu’Unmei c’était employé à tissé. Elle le dissimula dans l’armature de sa robe très volumineuse. Attrapa son plateau de gâteau et se dirigea vers le couloir de l’impératrice. L’opération avait pris pas mal de temps il était déjà plus de 21 heure 30 lorsqu’elle atteignit l’endroit voulu. Elle attendit encore quelques temps pour être sur d’avoir un timing parfait puis s’approcha. Les gardes ayant ordre de la laissait passé depuis l’incident du matin ne dirent rien et lui offrirent même un sourire. Elle se dirigea ensuite devant la porte et demanda à voir Albar.

-Je suis désolé mademoiselle mais il n’est pas là. En faite il ne travaille plus pour Issendra… Elle prit un air surpris puis désolé et fit volte face. Alors qu’elle s’apprêtait à faire demi-tour, elle se retourna soudain et demanda d’un air angélique.
-J’ai fais ces gâteaux pour lui, mais je doute de mes talents de cuisinière, vous voulez bien les goûter pour me dire s’ils sont bon ?

Evidement les deux gardes semblèrent hésiter mais elle ne leur laissa pas le temps de dire non et insista en prenant un air suppliant.

-S’il vous plait ça me ferait tellement plaisir…

Ils finirent par céder et croquèrent donc dans les biscuits avant de se sentir soudain très fatigué. Le poison était fulgurant, ils ne purent même pas comprendre ce qui leur arrivait qu’ils s’effondrèrent mort. Pendant ce temps là, un des gardes plus loin commença à se gratter frénétiquement la nuque. Son partenaire intrigué finis par regarder et eu l’air horrifié en découvrant d’énorme plaque rouge accompagné de cloque sanguinolente de plus, plus il grattait plus sa peau semblait gonflé et il commença à suffoquait incapable de respirer ni même de crier, sa trachée écrasé par les boursouflements, c’est à ce moment que l’observateur sentit une chose le piquer dans le coup, s’en suivit une vive douleur et il perdit connaissance. Au même instant, l’un des gardes de l’autre côté du couloir se sentait de plus en plus engourdit, cela avait commençait après sa sortie du bain, mais ce n’était rien de bien méchant, tendis que là, cela commençait à devenir gênant. Lui-même vit ses camarades devant la porte s’effondrait soudain, suivit de près par les deux autres à l’autre bout du couloir, d’ailleurs l’un se tortillait dans tous les sens. Il voulu sonner l’alerte, il ne put pas. Il était entièrement paralyser, et ses cordes vocales ne dérogeaient pas à la règle. Son camarade tomba à son tour dans les vapes, le poison qu’il avait respiré plutôt dans l’après midi faisant son office. Incapable d’esquisser le moindre mouvement il ne put que voir Ayael s’approchait et lui planter une lame dans la gorge.

Soulagé Ayael entra dans la chambre après avoir vérifié qu’ils étaient tous bien mort. La difficulté du plan, consistait à être bien synchronisée. En effet, pour qu’ils ne puissent sonner l’alerte ils devaient mourir en même temps. Le couloir était trop long, pour qu’un gaz fasse effet simultanément sur les six personnes, mais trop visible pour qu’elle les élimine discrètement un par un.
Issendra dormait profondément comme elle s’y attendait, son bouquet de rose posé sur la table de nuit. Après avoir refermé la porte à clé, Ayael retira sa robe et déroula le fils. Elle piqua Issendra avec une aiguille recouverte d’un puissant somnifère pour ne pas qu’elle se réveille et commença à l’enrouler avec le fils. Lorsqu’un bon quart d’heure plus tard elle achevé son travail, l’impératrice ressemblait plus à une momie qu’autre chose. Ouvrant la fenêtre muni d’un autre fils elle escalada la paroi pour atteindre un surplomb suffisamment solide elle fit ensuite passé le fils autour et redescendit. Elle accrocha l’extrémité à un des piliers de son lit à baldaquin et à l’autre Issendra. Puis grâce au système de poulie qu’elle venait d’installer, elle fit lentement descendre Issendra par la fenêtre le long de l’abrupte paroi du château évitant tant que possibles les fenêtres et balcon. Finalement le corps se posa en douceur dans les jardins et fut réceptionné par des Silenaste qui l’attendaient comme prévus. Ceux-ci la détachèrent tendis qu’Ayael retirer toute son installation, elle jeta un œil par la fenêtre et vit les Silenaste prendre Issendra et partir en laissant une énorme bourse et un cheval pas loin. Ayael respira un bon coup, s’étira et entassa le fils avec sa robe et d’autre tissu divers. Elle y mit le feu et sortie par la fenêtre. Son araignée la suivait lentement avec sa taille maximum pour pouvoir assurer les prises manquantes à Ayael. Finalement l’assassine mis pied à terre, empoigna sa bourse, et grimpa sur son cheval avant de partir au galop.

Ayael

Ayael


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