[TERMINE] Un revenant frappe à la porte (PV : Freya Lerosa + Hector Schwerbess) | |
| Aller à la page : 1, 2 | Lun 23 Fév - 14:30 | | | | "Duché de la Toile Noire". Voilà ce qui était écrit sur le panneau en bois, sur la route venant du nord lorsqu'elle franchissait la rivière qui se jettait dans le grand lac. Hector soupira. La Toile Noire, là où sa vie avait repris forme après des semaines de fuite et d'errance à travers le continent. Le chemin avait été meilleur cette fois, moins rude. Luinil l'avait aidé aussi. Elle lui avait donné quelques provisions. Il avait aussi une petite hache qui lui avait permis de se défendre contre différents aggresseurs (un orc, un chient errant et un bandit de grand chemin grandement stupide). Il était donc en bonne forme et avait meilleure allure que lorsqu'il s'était présentée la première fois au château de sa duchesse chérie. C'est donc souriant, sous le soleil déclinant, qu'il s'adressa aux deux gardes en faction devant le château.
- Bonjour Messieurs, c'est bientôt la relève ?
Les gardes semblèrent légèrement surpris de voir Mariachi se présenter devant eux. Le croyaient-ils mort ? Etaient-ils juste surpris de le revoir après une longue absence ? Hector ne sut le deviner.
- Je peux ? Demanda-t-il en désignant le château.
Les deux hommes se regardèrent interloqués puis l'un d'entre eux dit :
- Je vais voir, Monsieur Mariachi...
Sur ce, le garde abandonna son poste pour aller se renseigner. Pendant ce temps, Hector examina sa tenue. Il avait un peu de sang sur sa chemise et son pantalon et son visage ne devait pas avoir très belle allure... Il avait une barbe assez fournie et ses cheveux étaient légèrement ébouriffés.
- Z'auriez pas une serviette ou quelque chose pour qu'j'me débarbouille ? Demanda-t-il au garde restant. - Mmh mmh, fit le garde en tournant la tête négativement. - Mmh, je vois.
Hector se gratta la tête et ajouta :
- Vous vous souvenez depuis combien de temps je suis pas venu ici ? - Oh... au moins deux mois, répondit le garde. - Deux mois ?! S'exclama Hector.
Le garde regarda derrière lui d'un air anxieux, puis, voyant que personne n'arrivait, il ajouta, à voix basse :
- Y a eu un souci avec Madame Lerosa ? - Non, non, aucune souci avec elle... C'est plutôt avec un sorcier que j'ai eu des soucis...
Mais Hector n'eut pas le temps de finir ses explications que la porte s'ouvrit derrière le garde. Hector sentit le rythme de son coeur accélérer... Il avait tant hâte de revoir sa belle Freya. Etait-ce elle ?
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| | Hector Schwerbess
Partie IRLCrédit avatar : RembrandtDouble compte : NonVitesse de réponse : Très rapide
| | Lun 23 Fév - 19:02 | | | | Mi- Mellinià 114 Je me suis retouvée dans mon salon à fixer la cheminée et ce feu qui dansait doucement. Je portais une simple robe de couleur bleu, avec des broderies blanches sur le bustier. Mes jambes étaient nues comme mes pieds. Mes cheveux étaient libres et descendaient en cascade sur mes épaules. C’était ma pause. Cela faisait quelques jours que je m’étais penchée dans les affaires du duché et que je m’étais posés dans un coin. Je m’étais déjà bien amusée. Il fallait aussi que j’assume mes devoirs. Ezéchiel n’aimait pas me voir ainsi, il trouvait que ce n’était pas moi. Et plusieurs fois, il essaya de m’aider dans les démarches administratives que mon rôle incombait de faire. Il est adorable et si prévenant avec moi. Il décida même d’organiser une petite soirée avec les nobles du duché pour me détendre. Charmante idée, je dois avouer. Cependant, je n’avais pas vraiment qu’on me harcèle avec des demandes et autres histoire de politique. Je ne refusais pas cette soirée mais j’étais prudente. Le premier qui parle de politique, je l’envoie voir si je ne suis pas dans la forêt ou même dans les cachots. Ezéchiel a même fini par aussi organiser une partie de chasse. J’aime chasser. Mais moi, je chasse l’humain. Ezéchiel aussi. Seulement, chasser la biche était par moment distrayant. Donc trois jours après la soirée, il y aura une partie de chasse. Plus le temps passe, plus je ressemble à ses nobles qui ne pensent qu’à faire de la politique et s’amuser. Quoi que j’aime jouer alors je ne vais pas me plaindre par rapport à cela. Ezéchiel se présenta dans le salon, vêtu dans son pantalon en toile noire, de sa chemise blanche et de son petit gilet noir. Il avait les cheveux un peu mal coiffé. Il se posa sur la table en bois devant moi, sourire aux lèvres. - Tu fais enfin une pause. Mais où est ton verre de vin ?- Aujourd’hui pas de vin devant la cheminée ! - Freya ne serais – tu pas malade ? Dit-il sur le ton de l’humour. - Mon cher Ezéchiel, très drôle ! Je bois pas tout le temps du vin.Il rigola. - Presque ! - Alors que veux – tu ?- Voir comment tu vas et passer un peu de temps avec ma Freya adorée. Ca te dit un peu plus tard dans l’après – midi de faire une balade avec moi ? Il fait si beau dehors malgré la saison.- Bien sur, j’aime me balader avec toi !Un sourire se dessina sur mes lèvres. Je l’aime bien Ezéchiel. Il respire la fraicheur malgré qu’on vive ensemble. D’ailleurs, il est un chanceux parmi la foule qui cotoye. Alors qu’on discutait tranquillement, un serviteur toqua à la porte vitré du salon pour s’annoncer. - Madame, un garde vous demande. - Qu’il entre.- Aurait-on un visiteur incertain devant la porte ? Demanda Ezéchiel très curieux. - A croire que quelques choses va nous sortir de cette monotonie. Le garde entra, fit une reverance de respect envers moi puis il déglutit. - Monsieur Mariachi est à l’entrée. Il demande l’autorisation d’entrer.Je me redressais d’un coup surprise. Ezéchiel écarquilla les yeux et se redresse lui aussi. Ce n’est pas possible, ca ne peut pas être le même… Il est mort. J’ai vu son corps ! Mon cœur s’accelera dans ma poitrine d’inquiétude. J’imaginais le pire. A la muraille, j’ai vu des êtres debout et pourtant il était mort, ronger par le mal … C’était des zombis. Serait – il un ? - Etait – il bien vivant ? - Oui, Madame. Ezéchiel se mit en face de moi, posant les mains sur mes épaules. Il était aussi inquiet que moi. La mort d’Hector avait été officialiser après que j’ai vu son corps dans la tombe. Tout le monde savait qu’il était mort. Je devais en avoir le cœur net. - Il faut l’enfermer dans le cachot. Il faut être prudent. C’est peut être un piège de nos ennemis. Il est mort, tu as vu son corps.Je ne répondis pas, le fixant dans les yeux. Il avait raison. Je devais vérifier. Je devais en être sure. Avec le maléfice qui traine non loin… - Tu as raison ! Finis – je par avouer - Que vas – tu faire ?- Je vais t’écouter.Je me retournais vers le garde. - Enfermez le dans les cachots. J’irais le voir un peu plus tard.- A vos ordres.Ezéchiel inquiet me prit dans ses bras, et me câlina. Il avait peur pour moi. Je profitais un peu de ses bras. Il y a des cachots dans une tour de plusieurs étages surveillés par ma garde personnelle à côté du château, un peu en retrait. Une prison bien plus grande était non loin de la capitale du duché. Des gardes allaient donc prendre les armes de ce visiteur, l’attacher et l’enfermer dans le cachot. Je devrais être sure avant de le laisser m’approcher. Je devais avant tout protéger mon duché du mal.
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| | Freya Lerosa
Partie IRLCrédit avatar : Double compte : Nephtys/CeridwenVitesse de réponse : Normal
| | Mar 24 Fév - 14:04 | | | | C'était le garde qui revenait... et uniquement lui. Hector arrêta son explication et écouta.
- Veuillez me suivre, monsieur Mariachi. - D'accord, répondit Hector avec le sourire.
Tout allait pouvoir reprendre comme avant, comme pendant les quelques jours avant cette excursion à l'auberge du sorcier, ces jours heureux où Hector avait vécu avec Freya au château. Ces jours heureux où aux journées de labeur succédaient des soirées de bonheur, de luxe et de volupté. C'était une vie qui lui allait bien finalement. Il s'y était fait. Il était plus facile de s'habituer à l'opulence qu'à la misère. Enfin, il n'avait vécu cette opulence que quelques jours, une semaine ou deux à peine. Il lui tardait à présent de reprendre Freya dans ses bras, de plonger dans ses draps de soie, de profiter de bons bains aux effluves de lavande.
Et, pendant qu'il rêvait à tout cela, il suivait le garde. Celui-ci ne l'emmenait pas dans le château... Il ne l'emmenait vers aucun endroit où Hector avait été. Il l'emmenait vers une dépendance à quelques mètres du château. L'ex-bûcheron n'était pas inquiet, il débarquait pour le moins à l'improviste et certainement que Freya était, là, dans la tour où on l'amenait..
Ce n'est qu'un peu plus tard qu'Hector devint anxieux : lorsqu'ils longèrent une série de cellules sales et austères et que d'autres gardes se joignirent à son guide...
- Freya est par là ? Demanda-t-il aux gardes. - Non, pas encore, lui répondit-on. Veuillez me remettre votre hache...
Hector fronça les sourcils... Qu'est-ce que cela voulait dire ?!
- Mais ... pourquoi ? je n'vous veux pas de mal ... Je veux juste... voir Fr... Madame Lerosa ! - Plus tard, plus tard, allez, donnez moi votre arme.
C'est ainsi, en se séparant de sa hachette, qu'Hector comprit que quelque chose de problématique lui arrivait. Il ne voulait pas se battre car il était en forte infériorité numérique et car il pensait que Freya viendrait rapidement le sortir de là.
- Entrez-ici, monsieur Mariachi, dit le garde principal en lui désignant une cellule.
Hector regarda autour de lui et vit pour la première fois que le sol et même les murs, à certains endroits étaient maculés de sang. Une goutte de sueur perla sur son front.
- Je peux savoir ce que j'ai fait ? S'inquiéta-t-il.
Mais, personne ne lui répondit et on l'empoigna pour le jeter dans le cachot qui lui avait été affecté.
- Mais ça va pas ?! Pourquoi vous faites ça ?! Oh ! Sortez moi de là, vous êtes fous ou quoi ?!!!
Mais déjà les gardes fermaient la grille de métal et rejoignaient leurs postes.
- Heeey ! Partez pas ! Ouvrez cette porte ! Hurla-t-il finalement.
Que se passait-il donc ? Hector essaya de se calmer pour réfléchir. Freya n'avait pas de raison de le jeter ainsi au cachot... à moins qu'elle n'ait finalement rejoint le camp d'Aile Ténébreuse... Elle savait tout de ses méfaits. Ça devait être ça... Ça ne pouvait être que ça. Il allait finir ses jours ici, c'était affreux ! Lui qui, il y a quelques heures à peine, était sur le point de se rendre dans la Cité des Arbres, un pays où l'on aurait sûrement bien vu son statut de rebelle... Il risquait ici de perdre sa liberté et sa vie. Quelle tragédie !
Quelles solutions avait-il ? S'enfuir ? Convaincre Freya de le relâcher ? Il devait comprendre ce qu'elle faisait, pourquoi elle avait changé à ce point. Hector s'assit dans un coin de la cellule, se calma et ferma les yeux pour voir ce que Freya faisait. Certainement que les gardes iraient lui rapporter la scène qu'il venait de vivre... A moins que... A moins qu'ils ne le fassent pas... Il valait mieux en être sûr ! Mais comment être sûr qu'un garde allait parler à Freya ? Hector réfléchit... et trouva l'idée suivante ;
Hector interpella les deux gardes qui s'occupaient des cachots :
- He messieurs, s'il vous plaît, j'ai une question pour vous !
L'un des gardes approcha de sa cellule. Il n'avait pas l'air très content.
- Qu'est-ce qu'y a, toi ?! - Pouvez-vous demander à la duchesse Lerosa combien de temps elle compte me garder ici ? - Pffouahaha, tu crois quoi, toi ?! Que j'vais aller déranger madame pour un pauv' type comme toi ! Ah ah ah ! Tu verras bien quand elle viendra s'occuper d'toi !
Hector vit le garde partir et en conclut qu'il allait avoir du mal à faire parvenir des messages à Freya... Du coup, il s'allongea où il put et, autant pour se renseigner que pour se fatiguer et dormir, il utilisa son pouvoir pour voir ce que faisait la duchesse au même moment...
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| | Hector Schwerbess
Partie IRLCrédit avatar : RembrandtDouble compte : NonVitesse de réponse : Très rapide
| | Mer 25 Fév - 18:50 | | | | Je ne savais pas quoi faire. Devais – je encore attendre ? Je ne cessais pas de tourner en rond. Je réfléchissais. Je ne faisais que réfléchir. Je ne pensais qu’à ça. Il est vivant ? Ce n’est pas possible… Je l’ai vu dans sa tombe avec son épée… Oui je l’ai vu. Comment il a pu ressusciter ? Je ne comprenais pas. J’étais simplement perdue. Il me faut un médecin. Un médecin qui vérifie si son cœur bat bien, qu’il n’y a pas les symptômes de cette saleté de maladie. Ezéchiel était assis sur le canapé, jambes écartées, bras sur le dossier comme si il se relaxait. Pourtant, il me regardait avec inquiétude. Je marmonnais sur la chose à faire. Je devais agir vite. Je ne voulais pas que des zombis finissent par envahir le duché. J’imaginais déjà la panique prend possession de la foule. Ce serait monstrueux.
- Freya, calme – toi.
Je ne répondis pas. Je l’avais entendu mais sa voix me paraissait si lointaine comme un murmure. Je sentis la main d’Ezéchiel attrapait la mienne doucement me forçant à m’arrêter. Je me figeai alors qu’il caressait doucement ma paume. Je ne le regardais pas mais j’avais arrêté de marmonner.
- Tu ne peux pas continuer à tourner en rond. - Il faut une solution. Le pire est à imaginer. - Ne tourne juste plus en rond, tu vas me donner le tournille. Rajouta – t- il sur le ton de l’humour.
Cependant aucun sourire n’illumina mon visage. Je fronçais même les sourcils. Dans d’autres circonstances, j’aurais surement ri… Seulement, il y avait plus important à penser. L’idée du médecin était pour moi un bon début. Je soufflais serrant un peu la main d’Ezéchiel. Mes pensées se perdaient dans un dédale de questionnement. Je devais agir, c’était certain. La seule chose que je pouvais faire pour le moment, c’était d’appeler le Docteur H. Dinram. Il était le médecin chef de l’ordre de la médecine qu’il y avait dans mon duché. Si on peut appeler cela comme ça.
Il était le médecin en chef qui a géré l’épidémie du Maléfice avant qu’on la met en quarantaine en érigeant une muraille. Il connait cette maladie comme sa poche et a même failli être mordu. Il s’en savait assez pour intervenir et me confirmer que Silvio Mariachi était bien vivant que ce n’était une illusion. Je souhaitais au fond de moi qu’il soit vraiment vivant car mes craintes comme quoi le Maléfice avait quitté les terres infectés. Et d’un côté, je le préférais mort dans sa tombe, ça m’éviterais bien des inquiétudes. Et dans un souffle lassé, je me disais que cela pouvait être aussi un usurpateur… Un qui se prend pour lui, pour avoir mes faveurs. Si il était bien vivant, je le questionnerais sur son passé pour voir.
Ezéchiel soupira d’inquiétude et me tira contre lui, m’entourant de ses bras. Il me caressa les cheveux alors que je posais mes mains sur son torse.
- Tu ne dois pas te mettre dans tous ses états. - J’ai peur que tout recommence… Tu sais avec cette expédition dans les terres infectées… Un accident peut si vite arriver. - Je sais, je sais…
Je me blottissais dans ses bras, posant ma tête contre son cou, tremblant un peu tellement je stressais. Il me fit un bisou fraternel sur le front comme pour m’encourager. Il savait me rassurer mais aujourd’hui, à cet instant… Ca ne marchait pas. Je me voulais me lever pour suivre mon idée mais Ezéchiel me retenait.
- Reste encore un peu. Je n’aime vraiment pas te voir comme ça. - Je sais mais… - Je vais lui parler. Je lui demanderais de raconter son histoire et je lui demanderais comment il a fait pour ressusciter. Je m’en occupe. - Tu es sur ? - Oui Freya. Ne t’inquiète pas. - Bien, pendant ce temps je vais appeler le Docteur Dinram. Il doit vérifier si le mal ne s’est pas échappé. - Bonne idée. Dit – il avec un sourire. Je vais y aller.
Je me redressais alors qu’il laissait tomber ses mains. Je me précipitais dans mon bureau pour écrire la lettre. Le docteur devait venir au plus vite. Et alors que je laissais les mots imprégner le papier. Je m’imaginais déjà Ezéchiel se dirigeait vers les cachots, d’un air serein même amical, main dans les poches. Il avait cette capacité à faire croire que les choses n’étaient pas si graves. Il pouvait facilement mettre en confiance les autres. Souvent pour mieux les tuer, car il aime tuer. Cependant, il s’est calmé à ce niveau là depuis qu’il est avec moi. Il me disait d’ailleurs souvent que c’était grâce à moi. Je me demande si il dit vrai.
Alors que je fermais l’enveloppe en la donnant à un coursier, je me demandais comme cela se passait avec Ezéchiel. Je sais qu’il me racontera tout mais… Je le voyais bien sérieux lui demandant des informations sans pour autant se montrer agressive.
Il fallait au moins attendre demain avant de voir le médecin. Alors je devais être patiente. Etonnement, je ne l’étais pas. Je me posais sur les escaliers qui mènent au jardin et je fixais au loin, jouant nerveusement avec ma robe.
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| | Freya Lerosa
Partie IRLCrédit avatar : Double compte : Nephtys/CeridwenVitesse de réponse : Normal
| | Jeu 26 Fév - 11:10 | | | | Utiliser son pouvoir n'était pas trop fatigant. Cela signifiait que Freya n'était pas loin. Hector - ou Sylvio - la vit dans son château, sur son canapé en compagnie d'Ezéchiel. Elle était d'ailleurs dans ses bras... L'avait-elle remplacé ? Il avait bien vu avant sa disparition qu'ils avaient une relation forte, qu'ils étaient proches, très proche même. Et la frontière entre l'amitié et l'amour est parfois très étroite... C'était peut-être ça aussi ? Peut-être voulait-elle simplement faire comprendre à Hector qu'elle ne voulait plus de lui, qu'elle souhaitait l'oublier. Hector fût submergé par une vague de tristesse.
Mais sa vision se prolongeait et lorsque l'étreinte entre Freya et Ezéchiel prit fin, il vit dans les yeux de la duchesse une inquiétude, un malaise. Ezéchiel déposa un baiser sur le front de son amie. Peut-être qu'Hector avait tord finalement, que le tourment de Freya était lié à autre chose. La fatigue commençait à s'emparer de lui. Il vit Ezéchiel quitter la pièce et Freya écrire une lettre. Il va vit donner sa lettre à un domestique, puis, alors qu'il allait s'endormir, finalement fatigué par son effort, il entendit du bruit. Quelqu'un approchait. Il ouvrit les yeux et vit Ezéchiel se présenter à lui, de l'autre coté des barreaux de sa cellule. Il était moins amical que du temps où ils vivaient - pour ainsi dire - "sous le même toit". Hector tentait de suivre les propos, les questions du régent mais il avait du mal. Sa fatigue était pesante.
- Comment se fait-il que vous soyez ici ? Racontez-moi ce que vous avez fait depuis votre départ du château ?
Hector soupira. Pourquoi ces questions ? Pourquoi Freya ne venait-elle pas les lui poser ? C'est elle qu'il voulait. Et dormir. Et dormir avec elle. L'ex-bûcheron parla alors des vignes, du dîner à l'auberge, d'un combat avec un sorcier, d'un désert gris, de fils noirs, de pierres lumineuses, d'un démon, de Drayame... Mais tout cela était confus. Sa propre voix le berçait. Il avait parlé doucement, d'une voix basse et peu intelligible, basculant progressivement dans le sommeil. Il n'entendit même pas la voix d'Ezéchiel qui tentait de le réveiller, d'obtenir plus d'explications... La nuit d'Hector avait déjà commencé et elle fût - comme souvent lorsqu'il tombait de fatigue après avoir abusé de son pouvoir - sans rêve. Ce fût une nuit noire, sans goût, sans saveur. Une nuit d'oubli. Un néant sourd.
Avant de retourner auprès de sa maîtresse, le régent interrogea le garde qui était à l'étage avec lui.
- Tu crois que c'est Mariachi ? - Je sais pas, j'ai rien compris à c'qu'il a dit ! Ha ha ha ! - Et avant que j'arrive ? Il t'a paru ... normal ? - Ben... ouais, enfin, comme il était d'habitude, disons ! Ha ha ha ! - Mmmh. Bonne soirée, conclut Ezéchiel avant de retourner dans l'environnement plus sain du château.
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| | Hector Schwerbess
Partie IRLCrédit avatar : RembrandtDouble compte : NonVitesse de réponse : Très rapide
| | Jeu 26 Fév - 18:39 | | | | J’étais toujours assise face au jardin. Le soleil était couché. Le ciel était plutôt beau avec ce peu de nuage. La lune se recouvrait tout doucement d’un voile noir comme si c’était une couverture. J’essayais de me calmer, ne pas penser à ce qui rôde dans les cachots. Je ne m’inquiétais pas pour Ezéchiel. Si vraiment ce « Mariachi » ne répond pas, il risquerait de ce faire torturer. Je pense qu’à ce niveau-là pour éviter le drame, je ne serais pas contre. Je préfère qu’un homme soit torturé pour que je sache la vérité… Que de laisser sans savoir et que le mal nous envahit. Je hais ce maléfice. Jamais cela ne cessera ? Je ne supportais plus cette hérésie qu’est cette maladie. Je sais bien pourquoi il existe…Cependant je ne comprendrais jamais la logique de vouloir vivre dans un monde de zombi.
Les minutes passaient quand un serviteur se présenta à moi. Il fit une légère révérence.
- Madame, est ce que vous voulez qu’on prépare le repas ? - Pas pour le moment. Je vous appellerais si jamais je change d’avis. - Bien, Madame.
Je ne l’ai même pas regardé. Il partit au simplement qu’il était venu. Je devais attendre. Attendre que mes inquiétudes soient rassurées ou certifiées. Et tant que le médecin n’avait pas examiné, il ne sortira pas de sa cellule. Il y avait un protocole à suivre, des directives à obéir. Si il avait cette maladie ou que sais – je encore… Si il était un espion, un espion de ces ennemis qui pourrissent mes terres… Je devais m’assurer de sa fiabilité et si il était vraiment vivant. J’attendais aussi Ezéchiel qui mettait trop de temps à mon goût. De quoi pouvait – il vraiment parler ? Est – ce que ce Mariachi pouvait bien cacher ?
Je me souviens de son corps en décomposition dans cette boite en bois avec cette foutue épée. Je me souviens des vers qui grouillaient son corps, de l’odeur putride et de ce ballonnement que la décomposition offrait. Même une des personnes qui m’accompagnait a vomi. Il ne pouvait qu’être mort. La seule magie que je ne connais qui puisse permettre cela… C’est celle de cette chienne de Nayris et de ses sbires… Fornicateur de zombi. Une plaie dont je m’en serais bien passé. Je soupirais. Est – ce qu’il aurait dealer avec eux pour pouvoir vivre à nouveau ?
Des questions, toujours des questions…Je veux des réponses. J’en avais marre d’attendre. Au moment où je voulais me lever, je vis Ezéchiel s’assoir à côté de moi d’un air dépité.
- Cet imbécile s’est endormi comme une masse pendant qu’il me racontait son truc. Je n’ai rien compris. Il murmurait. Bon il ressemble à ce Silvio… Seulement je me demande pourquoi il s’est endormi comme ça.
Je le regardais bizarrement. Il paraissait agacé. Ezéchiel n’aimait pas qu’on lui fasse ce genre de coup. Je n’aurais pas aimé non plus.
- Un mot de ta part et je le torture. Peut-être qu’il sera plus apte à parler. - Non pas de torture. Tu ne le toucheras pas tant que le médecin ne l’aura pas examiné. D’ailleurs, il doit venir dans la journée demain. - Tant mieux. Tu iras avec lui ou j’irais avec lui ? - Je pense y aller avec. - Tu es sure ? - Oui. - Si j’apprends qu’il y a le moindre problème avec lui, j’interviens immédiatement même si je dois le tuer. - Ezéchiel…. - Je sais, tu n’aimes pas mais moi je n’aime pas qu’on te cherche des problèmes.
Je lui fis un bisou sur la joue pour le remercier de son attachement. Dire que quand on était jeune, on se disputait les quartiers. Aujourd’hui, nous sommes simplement liés. Il sourit à mon bisou et puis il cria « j’ai faim ! » Je souris doucement à cette réclamation. Il me murmura ensuite qu’il préférait me voir sourire. On décida d’aller dans la cuisine et de nous faire à manger tous les deux. Le cuisinier n’arrêtait pas de nous regarder faire ronchonnant un peu. Il n’aimait pas qu’on mette le bordel à sa cuisine mais vu que je suis sa patronne, il ne disait rien. On se fit des sandwichs et on prit une bouteille de vin. On a passait le reste de la soirée à discuter tout en rigolant par moment. C’était simple mais j’aimais cette simplicité.
La nuit fut la pire. Elle était dure car je ne faisais que cogiter. Je me posais beaucoup trop de questions. Je tournais et je tournais dans mes draps pour finalement m’endormir. Le sommeil fut tellement court qu’à peine quelques heures avant le levé du soleil… Le soleil me réveilla grâce à leur à un de ses rayons. Cependant, j’étais tellement fatiguée que je me suis rendormie. Je sais que c’était presque l’heure du repas de midi quand Ezéchiel me réveilla en frappant doucement.
- Bonjour, il est temps pour toi de te lever. Puis le docteur est là. Il a voyagé toute la nuit.
Je me redressais d’un coup.
- Quelle heure ? - Tard ? - Sérieux ? - Oui… Mais, c’est moi qui a décidé de te laisser dormir. Tu en avais besoin. Ai – je mal fait ? - Non non ça ira. Il me faut un bain ! - Prêt ! -Je me dépêche ! - D’accord à toute de suite.
Il sortit de la chambre en fermant la porte tout doucement. Je n’ai jamais pris un bain aussi vite. Je portais une robe d’une couleur violette, avec des rubans de couleur or passant autour de mon ventre en zigzagant. Les épaules étaient dénudées, le cou nu sans bijou, les manches longues jusqu’aux poignets. J’avais des ballerines noires et mes cheveux étaient libres dansant dans mon dos.
Je passais le repas avec le médecin et Ezéchiel. Je lui ai expliqué tout ce qu’il y avait savoir sur la situation. Il fut très intéresser et avait hâte d’examiner Mariachi. Une fois le repas finit, on allait le voir. J’accompagnais le docteur Dinram à la tour ou se trouve les cachots. Ezéchiel me souhaita bon courage.
Une fois dans la tour, je laissais le médecin se rapprochait du cachot.
- Bonjour, je suis le docteur Henry Dinram. On m’appelait pour vous examiner.
Un garde se rapprocha de la cellule sous mes ordres.
- Bonjour Monsieur Mariachi. La situation est claire. Le médecin comme lui –même il l’a dit, vous examinera. Donc vous avez le choix, soit vous obéirez à ce que le docteur vous demande, soit un garde se chargera de le faire pour vous que ce soit dans la violence ou pas. Alors allez - vous donc coopérez ?
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| | Freya Lerosa
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| | Ven 27 Fév - 13:47 | | | | Sylvio se réveilla doucement, courbaturé par une nuit pour le moins inonfortable ! Il s'étira, se frotta le visage et, lorsqu'il ouvrit les yeux, vit un homme s'approcher de sa cellule :
- Bonjour, je suis le docteur Henry Dinram. On m’appelait pour vous examiner. - Bonjour docteur, comment allez-vous ? Demanda Sylvio avec un peu d'ironie.
Il trouva la situation assez cocasse : on le jette sans aide, sans repas, dans une cellule sombre et puante ... et on lui propose ensuite l'examen d'un docteur ! Bon, en réalité, il ne voyait aucun inconvénient à ce qu'un médecin lui fasse un petit check-up. Après tout, un examen ne fait jamais de mal... sauf lorsqu'on vous demande de dire "A" et que l'on vous plonge un bout d'bois au fond de la gorge... Mais nous n'en étions pas là. Enfin surtout Sylvio. D'ailleurs, il ne tarda pas à voir celle qu'il voulait vraiment voir : Freya ! Elle arriva à la suite du docteur, belle comme toujours... mais plus froide que jamais !
- Bonjour Monsieur Mariachi. La situation est claire. Le médecin comme lui–même il l’a dit, vous examinera. Donc vous avez le choix, soit vous obéirez à ce que le docteur vous demande, soit un garde se chargera de le faire pour vous que ce soit dans la violence ou pas. Alors allez-vous donc coopérez ? - Mon amour... Chuchota-t-il.
Il sourit à Freya, remit ses cheveux en place et dit - cette fois à haute voix :
- Bonjour Madame Lerosa, vous êtes, chaque jour qui passe, plus belle que la veille ! Et... vous m'avez manqué. Les limbes sont moins fournies en spendeurs que le duché de la toile noire, vous savez ?
Puis il s'approcha des barreaux de sa cellule et se tourna vers Freya :
- J'aurais préféré que tu m'examines mais... - il regarda le docteur - J'accepte que vous vous en chargiez !
Lorsqu'on ouvrit la porte de sa cellule, il laissa donc le médecin l'examiner, exécutant ses ordres et répondant à ses questions avec bonne humeur. La présence de Freya n'y était pas pour rien. C'était sûrement la fin de ses questionnements. Elle allait sans doute finir par lui dire pourquoi il était là et ce qu'elle attendait de lui. Cette perpective lui faisait plaisir, d'autant qu'en éternel optimiste, il pensait que la belle duchesse avait encore quelques sentiments pour lui...
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| | Hector Schwerbess
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| | Lun 2 Mar - 19:39 | | | | Ses mots, sa façon d’être, son visage… Tout en lui me faisait penser à ce Hector que j’ai connu. Je l’ai pourtant vu mort ! Je le regardais avec respect, avec une certaine froideur. Je devais agir en tant que duchesse, protectrice de son duché. A ce moment bien précis, tout ce qui m’inquiétait était le verdict du docteur, son pronostique. Si je devais le tuer, je le tuerais moi – même en souvenir du bon temps. C’était une marque de respect que de le tuer de mes mains. Si le diagnostic était ce que je redoutais le plus, c’était la mort assurée. Aucun de ces zombis ne devait vivre au-delà de la muraille. Et je pensais fortement que les soldats de l’empire savaient ce qu’il faisait. Je devais quand même avoir confiance en ces petits hommes. Quoique celui qui gérait cette chose était un démon des plus insupportables… Si il mourrait, je ferais une petite fête pour sa mort.
Ce mariachi avait donc accepté de se laisser faire. C’était une bonne chose. Je regardais donc le médecin faire. Il l’examina avec minutie. Je n’avais pas répondu au prisonnier et sa familiarité ne plaisait pas au soldat. Je ne disais rien. Je voulais juste que cela se finisse. Après que le médecin aura annoncé qu’il est bien vivant sans trace de maléfice, je le questionnerais en privé pour voir si il est bien celui que j’ai connu dans cette forêt. Et si c’est bien lui, je libérais. Cependant, j’avoue ne pas connaitre la suite. Que fera – t- il si jamais c’est vraiment lui ? Partira à jamais ou voudra à nouveau me côtoyer même voire plus ? Est-ce que je voudrais encore qu’il me touche ? Même moi, j’étais sure de rien.
J’étais arrivée à un point ou je voulais qu’il soit un imposteur qui sera jugé et condamné, que le bourreau lui coupe la tête pour crime d’espionage envers le duché. Je le souhaitais tellement l’avenir avec lui m’était incertain. Je réfléchissais beaucoup tout en regardant la scène. Il avait été mis nu pour que l’examen soit précis. Je regardais donc chaque détail de son corps, un corps que j’avais l’étrange impression de connaitre dans les moindres détails. C’était étrange comme sensation. Etait – ce vraiment lui ? Le docteur prit tout son temps pour que rien ne soit oublié. Il nota beaucoup de chose et resta perplexe. Ses expressions étaient comme des couteaux qu’on planterait dans mon corps. J’étais anxieuse et plus le temps s’écoulait, plus je l’étais. Ca devait se sentir dans mes yeux ou dans la façon ou je triturais un bout de mèche entre mes doigts. J’avais qu’une hâte, c’était de connaitre les résultats.
Le docteur recula en soufflant :
- J’ai fini. Vous pouvez vous rhabiller. Merci de votre coopération.
La cellule fut fermée aussitôt que le médecin eut fini. Il se rapprocha de moi.
- J’étudie mes observations et je vous en ferai part dans la soirée. - Merci bien.
Un garde l’accompagna vers la demeure après que j’en ai donné l’ordre. Je restais donc avec « Hector » et quelques gardes. Je me rapprochais de la cellule sans en être trop près. Je l’observais calmement.
- Ezéchiel est venu vous parler… Pourquoi vous vous êtes endormis alors que vos réponses étaient cruciales pour votre avenir ?
J’étais directe, même un peu dur. Cependant, je devais savoir. Je devais comprendre. Je l’ai vu mort dans sa tombe. Il suintait comme si son corps produisait du pue en grosse quantité. Il devait me répondre. Le soldat avait l’ordre de lui chercher à manger mais tant qu’il ne m’avait pas répondu, il n’aura pas un morceau de nourriture. Et puis un mort, ça n’a pas besoin de manger !
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| | Freya Lerosa
Partie IRLCrédit avatar : Double compte : Nephtys/CeridwenVitesse de réponse : Normal
| | Mar 3 Mar - 13:54 | | | | La duchesse ne semblait pas apprécier les petites taquineries de Sylvio. Elle n'était pas à l'aise. Visiblement, elle craignait quelque chose... Et puis, tandis que le prisonnier se déshabillait, dévoilant aux yeux de tous son corps sec et aux multiples cicatrices, il comprit enfin ! Il était mort. Dans l'esprit de tous, et notamment de son amante, il avait disparu. Le revoir ainsi, vivant, devant elle, devait être une chose extrèmement troublante... D'autant que les histoires de limbes n'étaient pas connues ou crues par tous.
Sylvio se laissa donc examiner par le docteur, tout en cherchant les mots qui pourraient rassurer sa douce Freya.
- J’ai fini, dit l'homme de médecine, Vous pouvez vous rhabiller. Merci de votre coopération.
Sylvio se rhabilla pendant que le docteur prenait congé de la duchesse. On referma la grille de sa cellule et, lorsque Sylvio se releva, il vit que seule Freya était restée de l'autre coté des barreaux. Elle l'observait calmement. L'ex-bûcheron sourit.
- Ezéchiel est venu vous parler… Pourquoi vous vous êtes endormis alors que vos réponses étaient cruciales pour votre avenir ? Lui demanda-t-elle. - Ah ça ! Et bien, j'étais fatigué... Je viens de Drayame en fait... - Il voulut lui expliquer - Je sais pas si tu as entendu parler des limbes... mais elles existent ! Quand j'ai été tué par ce maudit sorcier, à l'auberge avec les autres vignerons, j'ai "atterri" dans cette espèce de désert gris et ... et j'ai pu m'en sortir ! J'y croyais pas non plus avant de le vivre mais, si, on peut revenir de la mort ! Et donc, je sais pas combien de temps ça a pris tout ça, mais je m'suis réveillé à Drayame, je sais pas pourquoi. En tout cas, j'ai eu d'la chance, j'étais en forme, j'étais plus blessé... et j'ai pu revenir jusqu'ici.
Il regarda Freya dans les yeux. Une crainte l'avait envahi...
- Ca fait longtemps que je suis... parti ?
Il n'en avait aucune idée. Peut-être cela faisait une semaine, un mois, un an, dix ans qu'il avait disparu ? Bien que le visage de Freya semblait inchangé, peut-être l'avait-elle "oublié" ? Remplacé ? Voilà ce qu'il craignait à présent !
Ses mains se mirent à trembler. Il attendait avec anxiété la réponse de la belle brune dans sa robe violette.
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| | Hector Schwerbess
Partie IRLCrédit avatar : RembrandtDouble compte : NonVitesse de réponse : Très rapide
| | Mar 3 Mar - 17:54 | | | | J’avais posé ma question. Il ne tarda pas à y répondre. Et la seule chose qui s’accordait à en être la réponse, ce fut : «J’étais fatigué. » Sa vie n’avait donc aucune importance ? Il risquait la mort encore une fois, si c’est bien lui. Et pourtant tant ce qu’il avait à justifier, c’était qu’il manquait de sommeil. Je n’aimais pas cette réponse comme je n’aimais pas la suite. Il était trop vague comme si il omettait des détails de son plein gré. Que cachait – il ? Quel secret se perdait dans son esprit ? Etait – il cet espion que je devais immoler sur le buché de la justice ? Il parlait des limbes et de leur existence. Il a rencontré cette putride déesse ? Il a vendu son âme pour revivre ici dans le monde des vivants ? Etait – il des leurs ? Un poison pour cette société que j’ai apprise à aimer ? Si il en est un, je le torturais pour le bien du futur pour je lui prendrais sa vie. La vermine doit être écrasée. Que faisait – il à Drayame ? Avait – il espionné les elfes ? Quelle importance. Ces elfes ne sont que les chiens d’A.T rien de plus, rien de moins. Quand ils ne seront plus utiles à l’empire, l’empire les brulera sous les coups de fouet. Que devais – je dire ? La vérité ? Que je le ne croyais pas ? Je commençais par répondre à sa question.
- Je ne sais pas quel jour, vous êtes mort. Je sais juste que cela fait un peu plus de 3 mois que vous avez disparus.
Je restais plutôt sereine en lui disant cela. J’avais tourné la page. Je ne sais pas ce qu’est le vrai deuil, celui qui fait sombrer des cœurs dans la noirceur. La seule mort qui m’a fait chavirer pendant des mois fut celle de mon mari. Les autres sont comme des feuilles sur un arbre, l’automne approche et les empoisonnes pour les oublier. Est-ce qu’Hector était comme tous ces hommes qui on était dans mes bras ? Une simple visite dans la fraicheur de mes draps ? Je ne savais pas où le placé. Pour moi, il était mort.
- Je vous ai vu mort. J’ai vu votre corps dans la tombe, pourrir. Soufflai- je.
La question suivante me brulait les lèvres tant je voulais la laisser sortir. Si il était dans ces limbes, il ne peut qu’être un des leurs. Un poison pour la société, une vermine qu’on devait détruire. Que je devais détruire ? Je ne bougeais pas. Je laissais le temps filé. Je le regardais avec méfiance. Je ne voulais pas penser qu’il était possible de renaitre sans tomber dans le camp de la mort.
- Etes – vous l’adorateur de cette chienne de Nayris ?
Alors que j’avais posé ma question, un garde arriva avec de la nourriture pour le prisonnier. En me voyant, il posa le plat sur un tabouret. Il attendait que je lui donne l’autorisation de le servir. Il faisait bien car Hector ne toucherait pas tant que je n’ai pas cette réponse. Le reste pouvait attendre. Après tout sa vie dépendait du médecin en premier lieu.
- Répondez et vous mangerez. Et pour votre survie, il vaut mieux que ce soit la vérité M. Mariachi.
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| | Freya Lerosa
Partie IRLCrédit avatar : Double compte : Nephtys/CeridwenVitesse de réponse : Normal
| | Mer 4 Mar - 10:55 | | | | Trois mois ! Cette durée lui sembla plus longue que la perception qu'il en avait eu. Il refit le calcul dans sa tête :
Une semaine pour descendre dans les limbes, une semaine pour trouver les pierres, une semaine pour remonter sur Terra et une semaine pour le trajet Drayame - Toile Noire...
- J'aurais pensé que ça faisait un mois à peu près, avoua-t-il. - Je vous ai vu mort. J’ai vu votre corps dans la tombe, pourrir. - Dans la tombe ?!
Et oui, Sylvio n'avait pas pensé un instant aux aspects "pratiques" de sa disparition. Mais il comprenait mieux à présent le trouble de Freya : Voir le cadavre de son amant, puis, trois mois plus tard, le voir frapper à sa porte... Cela avait de quoi bouleverser !
- Je suis désolé... commença-t-il. - Etes-vous l’adorateur de cette chienne de Nayris ? - Nayris ? Commença Sylvio en voyant qu'un garde arrivait avec un repas dans les mains. - Répondez et vous mangerez. Et pour votre survie, il vaut mieux que ce soit la vérité M. Mariachi. - Je suis pas un adorateur de Nayris ! Pas du tout ! Je crois en Leineichte, c'est d'ailleurs elle qui m'a sauvé des limbes ! S'exclama-t-il avant de continuer d'une voix plus basse. Enfin je crois que c'était elle. Une voix m'a aidé, une voix m'a indiqué que je pouvais revivre en trouvant des pierres de lumière... et je crois que c'était ma déesse.
Il repensa à ce qu'on racontait sur les limbes et leur reine...
- Je n'ai pas vu Nayris... et non, je n'l'aime pas, je n'crois pas en elle.
Sylvio regardait Freya. Il s'approcha d'elle. Bien sûr les barreaux les séparaient mais il pouvait ressentir sa chaleur près de lui. Un sourire plein de compassion s'afficha sur son visage.
- Je suis désolé d'te causer tous ces tracas... J'pensais qu'ça faisait moins longtemps que ça que j'étais parti et j'pensais pas que tu m'avais vu dans une ... tombe.
Il l'aimait toujours sa douce Freya. Voir que son retour la troublait autant le rendait triste.
- Si tu veux, je partirai. Je veux pas que... Je veux pas qu'tu sois malheureuse à cause de moi.
Il tendit une main hésitant à travers les barreaux mais se ravisa bien vite.
- Tu crois que je peux être malade à cause de mon passage dans les limbes ? J'ai rien senti depuis que je suis revenu...
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| | Hector Schwerbess
Partie IRLCrédit avatar : RembrandtDouble compte : NonVitesse de réponse : Très rapide
| | Mar 10 Mar - 22:04 | | | | - Oui dans la tombe… Soufflai- je. Les vers avaient déjà commencé à ronger les tissus de votre corps…
C’était une réponse silencieuse à sa demande. Comme une vérité qui se brisait sur le sol libérant une certaine terreur. Je n’avais pas bougé, le fixant. Je voulais comprendre ses réactions, détecter le vrai du faux. Je voulais simplement voir si il était sincère avec moi. Je devais au final m’assurer qu’il n’était pas un de ces espions. Je devais m’assurer que c’était bien lui. Je devais faire mon possible pour ça. Il aura beau me dire que c’est bien lui, cette image de cadavre, de son cadavre me hantera toujours. Pourquoi il s’excusa ? Je ne compris pas. Son excuse était comme un coq au milieu des moutons. Elle n’avait pas sa place. Du moins, elle ne l’avait pas sans explication. Je voulais comprendre.
- Pourquoi vous vous excusez ?
Il ne pouvait pas s’excuser sans m’expliquer comme si c’était normal. Je le regardais curieuse mais à la fois perplexe. Il avait les mimiques de l’homme qui avait partagé mes draps, qu’il les avait enduit de passion. Je soufflais comme pour enlever une pensée qui serait trop encombrant. Le nom de Nayris souleva une interrogation dans l’esprit du prisonnier. Ne saurait- il donc pas qui est cette femme ? Cette déesse ? Et pourtant, il maintenait le fait qu’il était bien dans les limbes. Savait – il vraiment ce qu’il lui était arrivé ou bien feintait – il pour mieux m’embobiner ? Que croire ? Et tant que je n’étais pas sure de son état, je devais rester méfiante.
Il ne croyait pas en elle et ne l’a pas vu… Il croit que c’est une autre déesse qui l’a mené vers la sortie. Je ne connais pas tous les dieux de ce monde et pour tout dire, je m’en moque. Je ne suis pas quelqu’un qu’on pourrait penser de croyante. D’ailleurs, en qui je crois vraiment ?
J’étais perdue. Il s’excusa à nouveau. Il ne voulait pas me causer du tracas. Alors pourquoi, il n’est pas resté mort dans sa tombe. Tout me faisait penser à celui que j’ai connu. A ce Hector qui m’aidait dans la forêt de Drayame. A celui qui j’ai fini par m’attacher au point de ne plus vouloir le dévorer… Et pourtant le souvenir de son corps pourrissant était tellement présent que je ne pouvais pas l’ignorer.
- Il fallait que je sois certaine. Je devais vérifier si les informations de votre mort étaient justes. Si vous êtes bien celui que vous prétendez alors devez comprendre que je devais vérifier les rumeurs et découvrir pourquoi vous avez disparu.
Il tendit sa mains vers moi puis se ravisa aussitôt. Je le regardais calmement. Il ne se comportait pas comme un espion qui veut tant s’infiltrer. Il se comportait comme quelqu’un de triste et proposer même de partir.
- Vous ne pouvez pas partir dans que je n’aurais pas décidé du contraire. Si je vous rends votre liberté, vous serez maitre de vos décisions. Pour le moment, mettez-vous à l’aise dans la cellule, cela risque encore durer.
J’ordonnais à un garde de lui donner son repas. Il avait répondu à mes questions. Avait – il dit la vérité. Je ne pouvais pas prouver qu’il a sympathisé avec cette guenon de Nayris cependant, je devais rester prudente pour le reste. Décidément, je ne pensais pas aux conséquences de sa délivrance, je pensais juste au bien de mon duché…. Penserais – je une fois à moi dans toute cette histoire ? Une fois, une seule fois ? Je n’avais pas le droit de m’attarder sur mes souhaits ou sur mes craintes personnelles. Je devais juste protéger mes terres.
- Seul le docteur en connait la réponse. Il faudra un peu de patiente. Je dois m’assurer que vous êtes bien vivant. La prochaine fois que nous nous reverrons, j’aurais la réponse sur votre sort. Je vous souhaite un bon appétit.
Et sur ces mots, je me retournais doucement, lui offrant un sourire comme simple au revoir. Je m’en allais pour me reposer un peu. Je n’avais décidément pas assez dormi. Et j’étais sûre qu’Ezéchiel attendait impatiemment mon retour pour que je lui raconte. Est – ce que j’avais envie de lui raconter ? Je ne sais pas. J’étais plutôt troublée mais je ne devais pas perdre le nord. Je devais rester concentrer. Je rentrais donc doucement chez moi.
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| | Freya Lerosa
Partie IRLCrédit avatar : Double compte : Nephtys/CeridwenVitesse de réponse : Normal
| | Mer 11 Mar - 10:39 | | | | - Pourquoi vous vous excusez ? - Et bien... parce que j'ai été ... imprudent. Et mon imprudence m'a couté la vie. Et j'ai dû te causer du souci... de la peine... en disparaissant comme ça.
Les explications de Sylvio semblaient convaincre Freya qu'il était bien son ancien amant. Pour autant, elle ne souhaitait pas lui ouvrir les portes de sa cellule. Pas tout de suite, du moins.
- Tu crois que je peux être malade à cause de mon passage dans les limbes ? J'ai rien senti depuis que je suis revenu... - Seul le docteur en connait la réponse. Il faudra un peu de patiente. Je dois m’assurer que vous êtes bien vivant. La prochaine fois que nous nous reverrons, j’aurais la réponse sur votre sort. Je vous souhaite un bon appétit.
"Bien vivant" ? Evidemment qu'il était vivant ! Que voulait-elle dire ? Sa réponse l'interloqua tellement qu'il ne trouva rien à dire ! Heureusement, Freya le quitta en lui adressant un sourire agréable, un sourire qu'il n'avait pas vu depuis trois mois, donc ! Son coeur s'en fût réchauffé. Et puis il y eut ce repas qu'on lui porta et qui était plutôt bon. Bien sûr, manger sur la paille de sa cellule n'était pas très confortable mais, au moins, ça lui confortait le gosier et l'estomac ! Le problème est que cela chatouilla également les papilles d'un rat ! D'où venait-il ? Difficile à dire. Sylvio sursauta en le voyant entrer dans sa cellule. Alors il se leva et tenta de le chasser à coups de pied. Malheureusement, celui-ci semblait affamer et ne voulait pas partir avant d'avoir pu grignoter les quelques miettes que l'ex-bûcheron avait laissé. Une minute après cette intrusion, Sylvio comprit cela et poussa du pied l'assiette et les miettes sous les barreaux de sa cellule et, comme par magie, le rat quitta la cellule pour lècher l'assiette du prisonnier.
Sylvio s'assit de nouveau sur la paille et se calma. Il regardait le rat manger. Il était plus libre que lui. Pour autant il n'enviait pas sa condition. Il avait à présent la certitude qu'il retrouverait bientôt sa liberté. Il pensait même qu'il y avait de fortes chances que sa belle Freya retourne dans ses bras. Après tout, ce sourire qu'elle lui avait offert n'était sûrement pas anodin ou involontaire.
Un garde passe pour récupérer l'assiette. Sylvio tenta de lui faire la conversation. La journée risquait d'être longue, sinon.
- Pas trop dur de bosser toute la journée enfermé dans cette tour ? Commença-t-il. - Ta gueule, prisonnier ! Lui répondit le vilain et prenant l'assiette et en s'éloignant de la cellule, suivit de près par le rongeur.
Autant dire que pour la causette, Sylvio devrait repasser... Et donc, comme il n'avait pas grand chose à faire, il décida et c'était là une nouvelle utilité qu'il voyait à son pouvoir, de regarder ce que faisait sa chère et tendre. Et puis, si ce n'était pas intéressant, au moins cela lui permettrait-il de se fatiguer et donc, de dormir facilement... Sylvio se cala dans un coin de sa cellule et ferma les yeux.
Malheureusement, ce qu'il vit ne fut pas d'un grand intérêt : Freya grignotait un frugal repas. Elle semblait assez préoccupée, troublée. Cela assombrissait ses traits et Sylvio changea rapidement de cible. Il pensa alors à une des filles qu'il avait rencontré lorsqu'il travaillait dans les vignes, une certaine "Hilde". Il avait sympathisé avec elle et, même si celle-ci était marié, sa plastique ne l'avait pas laissé indifférent. La voir ne fût pas trop difficile, elle n'était pas loin. Elle n'avait pas quitté la région. Elle était dans son lit et faisait la sieste. Malheureusement, il ne semblait pas faire bien chaud par chez elle car elle était plongée sous ses couvertures et seul son visage angélique était visible. Sylvio continua longtemps à l'observer et lui-même commençait à être fatigué par l'utilisation de son pouvoir. Et puis, au moment où il allait s'endormir, Hilde commença à bouger, et sortit de son lit. Elle était nue et ses cheveux détachés descendaient sauvagement vers sa formidable chute de reins. Sylvio sourit. Il ne regrettait pas d'avoir attendu si longtemps. Il put s'endormir ainsi, épuisé et avec l'image de cette femme d'un beauté simple et pure à l'esprit.
Ce fût une envie pressante qui le réveilla en pleine nuit. Il se leva pour aller vider sa vessie dans le coin opposé à celui où il dormait. Il entendit une chouette hululer dans le lointain. Lorsqu'il se coucha à nouveau, celle-ci s'était arrêtée. Sylvio tendit l'oreille. La nuit était calme. Il n'était plus fatigué. Il attendit un moment. Il ne pensa pas à user de son pouvoir cette fois-ci. Il regarda par la petite ouverture de sa cellule. Le ciel s'éclaircissait à l'est. Le soleil ne tarderait pas à se lever. Alors il resta là, à observer le ciel se colorer de bleu, de mauve et d'or. Dessiner lui manquait. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas tenu un crayon en main. Il se remémora ses derniers dessins : les montagnes de Glace, le bateau des pirates, le portrait de Freya. Où était-il ce fameux portrait ? Etait-il toujours dans la chambre que la dûchesse lui avait laissé ? L'avait-elle récupéré ? L'avait-elle jeté dans la tombe qu'elle avait visité ?
Sylvio se posait toutes ces questions lorsqu'il entendit des bruits de pas provenant du couloir. Il se retourna, surpris d'avoir de la visite de si bon matin...
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| | Hector Schwerbess
Partie IRLCrédit avatar : RembrandtDouble compte : NonVitesse de réponse : Très rapide
| | Jeu 12 Mar - 0:15 | | | | Je marchais calmement en repensant à cette entrevue. Je n’avais plus qu’à attendre que le médecin donne son bilan. Je stressais. J’ouvris la porte calmement, ignorant tout le monde. Je passais dans l’autre pièce qui était un salon et je m’affalais sur le canapé comme épuisée. Mes jambes reposaient légèrement écartées alors que mes bras étaient mollement sur les coussins. Je fixais la cheminée comme si je fixais le vide. Je voulais tellement penser à autre chose mais son visage si … me hantait. J’étais comme torturée par tout ça et pourtant, je prierais que ce ne soit qu’un cauchemar m’ouvrant sur une illusion de plus, un simple test. Et j’aurais beau me pincer, le décor ne changera pas en celui de ma chambre. C’était la réalité. Je comptais le temps sans bouger comme angoisser de la vérité qui s’annonçait. J’imaginais déjà le pire. Je soufflais. Un serviteur entra document et me demanda si je ne voulais pas quelques choses… Je finis par lui répondre que je voulais du vin. Il acquiesça et alla en chercher. Le vin, ce nectar qui sait tant bien m’apaiser. Peut-être qu’un délicat verre sera m’apaiser de mes craintes, de mon stress… Et après ? La porte finit par s’ouvrir à nouveau. Je ne regardais même pas. C’était sûrement le serviteur.
- Cela fait combien de temps que tu es revenue ?
Je m’étais trompée. C’était Ezéchiel qui sur un ton plutôt contrarié me posa cette question.
- Que sais – je… Une heure voire deux. - Freya…
Il voyait cette détresse que j’avais et que je ne savais pas expliqué. Il s’approcha de moi, et s’assit sur cette table. Il me fixa d’un air plutôt inquiet.
- Freya que se passe – t-il ? - Je veux que tout cela s’arrête, que ce cauchemar se finisse. Seulement il faut attendre, toujours attendre et espérer que ce n’est rien qu’une résurrection lambda dans un monde qui ne l’est pas. - Je comprends mais tu sais que je suis là. Alors arrête de faire ta boudeuse et souris moi. - J’aimerais sourire mais je serais plus reposée quand tout cela sera fini.
Il se leva calmement, s’assit à côté de moi et me prit contre lui, caressant mes cheveux. Je me laissais faire sans rien dire peut-être parce que j’en avais besoin.
- Ce soir, tu sauras. Et on va espérer ensemble que ce soit juste une résurrection lambda.
Je soufflais.
- Merci.
Je me blottis contre lui, fermant un peu les yeux, espérant que tout cela ne cesse. On resta comme cela sans bouger pendant le reste de la soirée, attendant le repas. Le serviteur avait posé en silence le plateau avec la bouteille de vin et le verre cependant, je n’y touchais pas. J’aimais simplement être comme ça dans des bras réconfortants. Et je savais que lui aussi, il aimait ça. Ezéchiel savait être doux. Quand l’heure du repas arriva. On était déjà installer à discuter avec le docteur. Tout allait de bon train, jusqu’à que le sujet vienne à Hector alias Monsieur Mariachi. Je devenais plus nerveusement et Ezéchiel ne put pas s’empêcher de poser sa main sur ma cuisse pour me rassurer. Je ne lui disais rien écoutant le long discours du médecin qui me rendait nerveuse. Et je ne finis par ne pas manger grand-chose mais le verdict était tombé. Et son sort était joué. Je me disais qu’il valait mieux le laisser dormir tranquillement et d’attendre le lendemain pour lui annoncer son sort, et le résultat du médecin. Le médecin resta aussi pour la nuit. Il était bien trop tard pour qu’il rentre chez lui et puis il avait des choses encore à voir dans le coin.
Je me couchais bien tard, discutant avec Ezéchiel et m’occupant des autres affaires du duché. Et si Ezéchiel n’était pas venu vêtu d’un peignoir, m’obliger à me coucher… Je ne dormirais toujours pas. Il m’emmena dans ma chambre attendu que je sois prête pour aller dormir, me borda pour être sûr que je sois sage.
- Et si je dois dormir avec toi pour que tu te reposes, je le fais. Je l’ai déjà fait et je peux recommencer. - Non ça ira.
Il partit en soufflant : Je te surveille. Je rigolais un peu ce qui l’amusait. Je m’endormis aussitôt que la porte se ferme. La nuit était sans rêve ni cauchemar comme si mon cerveau voulait ne plus penser. La nuit passa vite et dès que le soleil se leva, j’ouvris les yeux. Je voulais tellement que les choses se finissent que je me réveillai sans problème.
Je me levai et me dirigeai vers la salle de bain après avoir demandé qu’on me prépare un bain. Je me détendais dans ce bain, respirant la fraicheur de l’eau coulant sur ma peau nu. Je me vêtus du même type de robe que la vieille, seule la couleur de la robe changea pour un bleu pâle et les rubans pour de l’argent. Mes cheveux étaient toujours aussi libre. Je descendais les marches tranquillement quand Ezéchiel vient à ma rencontre.
- Bonjour, comment te sens – tu ? - Bonjour, je ne sais pas… - Tu penses encore à tout ça ? - Oui. - Viens avec moi pour le petit déjeuner. - Non, je dois en finir. - Mais… Bon d’accord, mais je viens avec toi. - Si tu veux.
Je lui emboitais le pas direction à la tour. J’avançais plutôt calmement. Une fois entrée dans le couloir des cellules, je m’approchais de celle d’Hector.
- Monsieur Mariachi. Le verdict est tombé.
Je savais qu’Ezéchiel était derrière moi, fixant la scène avec un amusement certain même si il aurait aimé le torturer. Irrécupérable, cet homme.
- Cependant, j’ai une question à vous poser avant de vous le dire.
Je restais plutôt calme. Ma voix était plutôt douce.
- Pourquoi êtes-vous revenu ici ?
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| | Freya Lerosa
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| | Jeu 12 Mar - 10:20 | | | | C'était Freya ! La belle Freya ! Toujours aussi belle ... et toujours aussi tourmentée, semblait-il. Sylvio souriait, néanmoins. Il était content de la voir. Son optimisme, toujours présent, lui soumettait l'idée que ce ciel clair et bleu était la promesse d'une journée radieuse, d'une enième renaissance. Il sortirait de sa cellule et, qui sait, prendrait de nouveau son aimée dans ses bras, peut-être.
Mais le ton de celle-ci était grave :
- Monsieur Mariachi. Le verdict est tombé...
Ezéchiel était derrière elle. Il observait la scène d'un air sévère.
- ... Cependant, j’ai une question à vous poser avant de vous le dire.
La voix de la duchesse se fit plus douce :
- Pourquoi êtes-vous revenu ici ?
Sylvio s'approcha d'elle. Il pouvait observer ses traits angéliques, sa peau claire, ses cheveux noirs qu'il aimait tant. Il était toujours aussi purs, fins et brillants. Sylvio avait envie de les caresser de les toucher. Mais l'heure n'était pas venue. Alors qu'il se tenait à une vingtaine de centimètres de Freya, seulement séparé d'elle par une grille froide et austère, le sourire de l'ex-bûcheron laissa place à un air plus sérieux.
- Je suis revenue parce que... parce que tu comptes pour moi. Je sais que ça fait longtemps que je suis parti mais dans ma tête c'était ... c'était hier. J'ai toujours pensé à toi. C'est grâce à l'espoir de te retrouver que j'ai pu me battre dans les limbes. Et quand je suis tombé à Drayame, je n'ai pensé qu'à une chose : retourner dans la Toile Noire et te retrouver. J'espérais que tu serais là, comme le matin du jour où je suis mort : toujours aussi belle, et ... toujours amoureuse.
Sylvio laissa un blanc au milieu de ses mots. Il repensa à cette matinée tranquille où il était sorti du lit de Freya heureux. Il lui avait dit un simple "à ce soir". Il l'avait embrassé doucement, ne sachant pas si elle dormait encore. Et il était parti travailler dans les vignes, sous la lumière douce et rasante de l'automne. C'était une époque bénie, une époque courte, certes, mais où ils avaient vécu un bonheur intense.
Il approcha, comme la veille, sa main de celle de Freya... mais sans l'enlever cette fois.
- Que t'as dit le docteur ? Demanda-t-il.
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| | Hector Schwerbess
Partie IRLCrédit avatar : RembrandtDouble compte : NonVitesse de réponse : Très rapide
| | Jeu 12 Mar - 13:23 | | | | J’étais devant lui le fixant calmement. Il me tendait la main mais cette fois – ci, il ne la retira pas. D’un côté, je voulais lui la prendre cependant je devais me méfier… Je ne sais pas pourquoi mais je devais reste fière et digne de mon rang. Je n’oscillais donc pas face à cette main tendue. J’avais écouté attentivement les raisons qu’il l’avait pensé à venir ici. Il était venu ici pour moi. Il me pensait amoureuse de lui. Est-ce que c’était vraiment de l’amour ? Je voyais cela comme un attachement qui était encore bien présent même si j’avais fait mon deuil. Je réfléchissais. Est-ce que sa réponse me convenait ? Et puis après tout, je n’avais pas le choix. Je devais faire preuve d’une justice équitable pour tous même pour les revenants. J’étais moins stresser et mes soucis avaient pris un autre chemin, laissant l’autre à l’abandon.
- Bien.
C’était la seule réponse que je pouvais lui accorder à ce qu’il avait dit. Je me demandais ce qu’il pouvait bien espérer. Je me demandais quel était son vœu. Je voulais tellement comprendre ce qu’il se passait. Donc les limbes existent… Et on peut donc revenir dans ce monde sans passé par cette chienne de déesse de la mort. C’était intéressant en soi. Je ne savais pas comment l’expliquer mais ce que je savais c’était que cette plaie n’avait pas tous les pouvoirs sur ces limbes. Si je venais à croire ce qu’il m’a dit.
Devais – je le croire ? En voilà, une bonne question. Cependant, je croyais dans le verdict du docteur.
- M. Mariachi. Vous êtes déclaré vivant et atteinte d’aucune maladie. Vous êtes libre.
Je fis signe au garde de lui ouvrir la cellule alors que je reculais. Le garde s’exécuta et ouvrit la cellule.
- J’enverrais la nouvelle dans tout le duché pour que votre mort ne soit plus officiel durant la journée. Je vous demanderez de patienter dans le salon des invités le temps que je prépare un papier marqué de mon sceau qui vous déclare vivant. Ainsi vous n’aurez pas de problème tant que la nouvelle n’aura pas circulé.
Je le regardais toujours dans les yeux.
- Veuillez me suivre.
Je me retournais et vit Ezéchiel me sourit puis il se dirigea vers ma demeure. Bien sûr après Hector, un garde le suivra pour plus de sécurité. Je marchais tranquillement sans rien dire. J’étais plutôt paisible même si je me demandais comment la suite allait se passer. Il était vivant. Pourquoi la mort n’était – elle pas définitive ? Pourquoi a – t- il accepté de ressuscité ? Finalement beaucoup de chose m’échappait. Je n’aimais pas trop cela. Une fois arrivée dans ma demeure, j’emmenais ce Silvio dans le salon des invités.
- Installez-vous. Si vous avez besoin de quelques choses, appelez un serviteur.
Je sortis de la pièce. Ezéchiel resta dans la pièce, s’accolant contre le mur. Je l’entendis souffler un « je n’ai pas confiance en toi » à Silvio. Un garde était posté à l’extérieur de la pièce. J’en profitais pour aller dans mon bureau écrit ce papier.
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| | Freya Lerosa
Partie IRLCrédit avatar : Double compte : Nephtys/CeridwenVitesse de réponse : Normal
| | Dim 15 Mar - 21:53 | | | | - Bien, dit-elle simplement.
Bien ?!! Était-ce tout ce qu'elle avait à dire ? Ce mot fit l'effet d'une flèche qui atteignait Sylvio en plein cœur ! Sa bouche s'entrouvrit mais aucun mot ne sortit de celle-ci. Une expression de détresse prit place sur son visage.
- M. Mariachi. Vous êtes déclaré vivant et atteinte d’aucune maladie. Vous êtes libre.
Mais Hector n'avait aucun sourire à offrir pour l'instant. Il se remettait tout juste de la froideur de Freya. Sur les ordres de la duchesse, un garde ouvrit la porte de la cellule du prisonnier libéré.
- J’enverrais la nouvelle dans tout le duché pour que votre mort ne soit plus officiel durant la journée. Je vous demanderez de patienter dans le salon des invités le temps que je prépare un papier marqué de mon sceau qui vous déclare vivant. Ainsi vous n’aurez pas de problème tant que la nouvelle n’aura pas circulé.
Un document officiel ! Il serait déclaré vivant... et donc, par là même, il serait officiellement "Sylvio Mariachi" ! Ça c'était une bonne nouvelle ! Adieu Hector Schwerbess ! Il ne serait plus jamais inquiété pour le meurtre du démon d'Aile Ténébreuse !
Enfin, c'est ce qu'il croyait...
En tout cas, cela lui mit un peu de baume au cœur et, alors qu'il suivait la belle Freya vers l'un de ses salons, il retrouvait un petit sourire. Il se dit même que la froideur de son aimée était peut-être dû à la présence, autour d'eux, d'un garde et d'Ezechiel.
- Installez-vous. Si vous avez besoin de quelques choses, appelez un serviteur.
Toujours la même froideur de la part de Mme Lerosa...
- Je n’ai pas confiance en toi, dit Ezechiel.
Sylvio fronça les sourcils. Que voulait-il celui-là ? La situation n'était-elle pas assez compliquée pour que ce vilain vienne y mettre son grain de sel ? L'ex-bûcheron soupira en s'asseyant dans un confortable canapé. Il était à deux doigts de s'énerver. Mais, le confort du canapé l’apaisa.
- Tu devrais avoir confiance en moi. Si y a bien quelqu'un d'honnête en ce bas monde, c'est bien moi !
Il disait ça avec un petit sourire parce que, bien que persuadé de ce qu'il disait, il savait que cela paraitrait soit prétentieux, soit mensonger aux oreilles du régent. Mais qu'importe, il préférait réagir avec légèreté plutôt que d'en venir aux mains avec l'homme de confiance de sa brune préférée.
S'adressant à un serviteur qui passait par là, il dit :
- Pouvez-vous m’amener un petit encas, s'il vous plait ?
Un petit déjeuner ne lui ferait pas de mal, pensait-il. Puis, pendant que l'homme quittait la pièce, Sylvio laissa pencha sa tête en arrière jusqu'à la poser contre le dossier du canapé. Il était bien, comme ça. Confortable. Il ne pensais pas à Ezechiel. Il espérait juste que Freya le recevrait en tête-à-tête un moment donné. Qu'elle lui expliquerait pourquoi elle était si froide avec lui. Peut-être qu'elle lui dirait qu'elle ne voulait pas que son régent la voit si rapidement de retour dans les bras de son amant... Mais que cela ne l’empêchait pas de l'aimer à nouveau, dans le secret, peut-être, au début... Et elle l'embrasserait, et tout reprendrait comme avant.
Mais ces rêveries furent bientôt interrompues par le grincement d'une porte... Sylvio redressa sa tête et regarda avec un peu de curiosité qui entrait ou sortait du salon ? Était-ce Ezechiel qui le laissait tranquille ? Était-ce le serviteur qui revenait avec quelques victuailles pour M. Mariachi ? Ou bien était-ce sa tendre Freya qui revenait enfin pour l'emmener avec elle vers ses chauds appartements ?
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| | Hector Schwerbess
Partie IRLCrédit avatar : RembrandtDouble compte : NonVitesse de réponse : Très rapide
| | Mar 17 Mar - 14:28 | | | | Je marchais allant dans mon bureau. J’avoue que le savoir libre était une bonne nouvelle pour moi, même si je savais qu’il pouvait encore ce cacher derrière un masque pour se venger ou même m’espionner. J’ouvris la porte de mon bureau d’une main plutôt lasse. Je me dis que je n’aurais pas savoir qu’il était mort… Et puis dans le fond, il serait revenu, je l’aurais tué pour trahison si je n’avais pas su. J’étais perdue car aucun des solutions étaient convenante pour moi. Je devais faire ce que j’avais à faire et peut être que tout cela se calmera. Je m’installais à ce beau fait d’un bois brute mais si beau. C’était le bureau de mon mari. La seule pièce qui n’a pas changé. Elle était comme le lui avait laissé à sa disparition. Seul, le dessus du bureau avait légèrement changé. C’était la seule trace de mon mari, de cette union que je ne pouvais qu’aimer. Je voulais que son odeur se perdure dans cette pièce. C’était l’antre de mes souvenirs, de mes envies et de ma nostalgie. Je sortis une feuille que je posai délicatement sur le sous-main en cuir. Je pris la plume que je trempai doucement dans l’encre noir. Je savais quoi écrire. Je ne voulais pas forcément l’écrire mais c’était mon rôle, mon devoir. - Citation :
- « Attestation de vie
Suite à une enquête, le duché la toile noire déclare que M. Silvio Mariachi connu aussi sous le nom d’Hector Schwerbess est déclaré vivant et en pleine fonction de ses moyens. Il est libre de circuler dans le duché.
Freya Lerosa Duchesse de la toile noire. » Je ne savais pas quoi mettre en titre. Ce n’est pas tous les jours qu’on déclare ce genre de chose. C’est d’ailleurs la première fois que je le fais. Je soupirais et me contenta de ce titre, de ces quelques phrases. C’était suffisant. Je rajoutais mon sceau à côté de ma signature. J’avais écrit de ma plus belle écriture. Et je fis une autre dans le même style que je donnais à un messager, il devait le transmettre à la capitale du duché pour officialiser le truc. C’était simple mais cela me prit quand même un peu de temps. Après avoir mis tout cela dans une enveloppe, je sortis de mon bureau direction le salon où il se trouvait. A quelques mètres de la porte, un serviteur sortit. Il avait surement demandé de quoi se nourrir. Je m’approchais et le garde m’ouvrit la porte. Je lui souris. Une fois dedans, je les regardais. Ezéchiel s’approcha de moi avec un certain sourire. Je le regardais curieuse. - Peux-tu nous laisser ? - Oui mais dit… Il se rapprocha de mon oreille et susurra : « Je pourrais le torturer n’est – ce qu’un peu ? Il se moque de moi. Et tu sais que je n’aime pas ça. » Je le regardais et je me mis à rire. - Si tu es sage ! Si tu es sage ! Il sortit après m’avoir fait un bisou sur la joue en soufflant : « je le serais. » Je me rapprochais d’Hector/Silvio et lui tendit l’enveloppe. - Voici ton bon de sortie. Si par malheur, tu es un espion…. Tu sais ce qu’il t’arrivera.Je le tutoyais. On était en privé et la tension était retombée. - As – tu une demande à faire ?
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| | Freya Lerosa
Partie IRLCrédit avatar : Double compte : Nephtys/CeridwenVitesse de réponse : Normal
| | Mar 17 Mar - 15:21 | | | | C'était Freya qui rentrait dans le salon. Elle semblait un peu apaisée. Elle échangea quelques mots avec Ezechiel puis son régent sortit. Il ne restait donc que Silvio et la duchesse entre ces quatre murs délicieusement décorés. La noble brune s'approcha de l'ex-prisonnier et lui tendit une enveloppe.
- Voici ton bon de sortie. Si par malheur tu es un espion, tu sais ce qu’il t’arrivera.
Toutes les craintes de sa chère Freya n'étaient donc pas dissipés. Comme si elle voulait se débarasser de Sylvio, elle ajouta :
- As–tu une demande à faire ?
Il ne comprenait pas trop son attitude. Certes elle le tutoyait et se montrait serviable... mais elle le poussait vers la sortie, avec froideur. Alors notre homme sentit une pointe de tristesse lui griffer le coeur.
- Merci pour le papier... et non, j'ai pas de demande particulière - il se leva du canapé, faisant face à la belle jeune femme - Enfin, j'voudrais juste savoir si... si tu veux que je reste un peu ou qu'on se revoit... J'ai ... j'ai l'impression que tu préfèrerais que je parte... et que tu ne... ressens plus rien pour moi.
Il regardait Freya avec intensité. Il voulait savoir la vérité. Il ne voulait pas s'accrocher à elle si elle ne voulait plus de lui. Il souhaitait qu'elle soit claire. Pour l'instant, il ne voyait pas grand chose en eux. La flamme qui jadis brûlait entre eux semblait à présent éteinte.
Une ombre passa derrière l'une des fenêtres du salon. C'était le messager que Freya avait mandaté pour transmettre l'attestation de vie à la capitale. Cette missive, si elle finissait entre les mains d'un des enquêteurs chargé de le retrouver, risquait de causer de gros soucis à Sylvio. Mais pour l'instant, il n'était même pas conscient de ce danger. Bien moins attentif à ce qui se passait dehors qu'à la réponse qu'allait lui donner Freya, il n'avait pas même pas vu le messager marcher à grandes enjambées pour mener à bien sa mission !
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| | Hector Schwerbess
Partie IRLCrédit avatar : RembrandtDouble compte : NonVitesse de réponse : Très rapide
| | Mar 17 Mar - 17:08 | | | | Un souffle s’échappa de ma bouche comme une lassitude face à tout cela. Je lui pris doucement la main, le soutenant du regard.
- Je devais agir de la sorte. Tu ne comprends pas. Je t’ai vu dans la tombe avec ton épée, pourrissant, ronger par les vers. Il y avait même le dessin que tu avais fait de moi dans ce cercueil de fortune. Ton nom était gravé sur la pierre. Tu étais mort. Pour tout le monde, tu l’étais. Et te voilà là devant moi, bien vivant me parlant des limbes.
Un air triste s’afficha sur mon visage.
- Je devais m’assurer, en être sûre. L’empire régit cette terre et leurs ennemis sont les ADNs. Cette vulgaire secte qui envahit nos contrées pour leur déesse. La déesse de la mort pour être précise, celle qui régit les limbes. Ils ont ravagés une partie de mes terres grâce au maléfice. L’armée de l’empereur circule sur mes terres pour nettoyer la zone. Le maléfice transforme les gens en zombis. Je devais m’assurer que tu n’en étais pas un. Je ne devais pas faire dans les sentiments. Je devais me montrer forte car mon peuple est plus important que notre relation dans cette histoire.
Je responsable de ce duché. Et de mes missions est de les protéger. Je me souviens de mon mari et de ce stress qui le rongeait à cause de ce maléfice. On a dû en tuer et puis on les a enfermés derrière une grande muraille. Encore aujourd’hui, je regrettais tout cela. C’est pour qu’en leur honneur, on a mis à un monument pour ne pas oublier.
- Un instant oui j’aurais préféré que tu restes mort car pour moi cela m’aurait évité tant de stress, de peur ou même de panique. Cependant, je suis aussi contente que tu sois bien vivant. Dis – je finalement avec un petit sourire.
Je serrais doucement sa main avec une certaine tendresse puis je la lâchais.
- J’espère que tu me comprends et que ne prends pas mon comportement comme une indifférence envers toi mais comme une nécessité. J’aurais pu simplement te tuer mais j’ai préféré faire venir le médecin qui a géré avec mon défunt mari l’épidémie.
Je me mis à réfléchir qu’est –ce que je pouvais lui dire. Devais – je lui dire ?
- J’étais triste quand j’ai appris ta mort. J’ai enquêté dans mon duché pour connaitre la raison de ta disparition. Ça m’a surprise de te revoir vivant et comme expliquer plus tôt, je n’avais pas le choix.
Je le regardais. Que pouvais – je dire de plus ? C’était la vérité… Mon deuil a été court mais j’ai toujours fonctionné comme cela. Le seul deuil qui est jugé dans une longueur acceptable fut celle de mon mari. Tous les autres, au bout d’un mois, c’était même si je l’aimais. Et puis faut avouer que certain, c’était moi qui les mangeais.
- Qu’est-ce que toi tu veux ?
Je voulais vraiment savoir. Il ne parlait que de moi, de ce que je voulais et si je voulais qu’il disparaisse de ma vie, il le ferait … Mais lui ? Que voulait – il vraiment ? Allait – il me répondre ? Est – ce que j’aimerais qu’il reste ? Oui. Certes Ezéchiel veut un peu lui faire bobo mais ce n’est qu’un détail. Qu’il me réponde et jugerais ensuite. Voilà ce que je pouvais faire. J’entendis soudainement Enyra qui murmura : « profite de lui encore une fois et jette – le. » Bien sûr seule, moi pouvait l’entendre. Je la cherchais du regard et je la vis sur meuble nous regardant. Elle aime se balader partout, ma petite mygale adorée.
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| | Freya Lerosa
Partie IRLCrédit avatar : Double compte : Nephtys/CeridwenVitesse de réponse : Normal
| | Mar 17 Mar - 21:30 | | | | Les explications de Freya clarifiaient la situation. Sylvio sourit. Elle avait parlé franchement. Elle n'était certainement plus amoureuse de lui car elle était avant tout surprise et presque terrifiée par sa réapparition si soudaine, surtout dans le contexte maléfique des terres infectées dont Sylvio n'avait pas entendu parler.
- Ah... je comprends mieux, dit Sylvio.
La dernière question de Freya surpris un peu l'ex-bûcheron car il ne s'attendait pas à ce que la duchesse lui retourne ainsi sa propre question.
- Moi ? Je voulais ... te retrouver, revivre avec toi... Ma disparition ne m'a pas paru aussi longue qu'elle a été en vrai. Je croyais que j'avais disparu 3 ou 4 semaines... Pour moi tu étais toujours là, comme avant. Et je croyais que tout continuerait comme si rien ne s'était passé.
Disant cela, il comprit que tout cela n'était plus possible pour Freya, que leur relation était passée. Il baissa un peu la tête et ajouta :
- Mais bon... J'vais essayer de reprendre mon boulot dans les vignes et d'me trouver une p'tite maison au village. Si tu veux, tu pourras m'retrouver facilement, j'pense.
Il marqua une petit pause avant d'ajouter en levant l'enveloppe :
- Merci pour ça, en tout cas... et aussi pour m'avoir laissé la vie sauve, dit-il avec un humour assez mal joué...
En effet, il n'avait pas vraiment le cœur à rire. Cette belle histoire d'amour, il la pensait vraiment terminée. Il pensait vraiment qu'il n'avait rien de plus à espérer. Au lieu de cris ou de pleurs, il préférait un départ.
A l'extérieur, des nuages s'amoncelaient autour du château. La lumière devenait pâle, l'atmosphère orageuse. Si les deux interlocuteurs s'en fichaient éperdument, la baisse de luminosité n'aidait pas Sylvio à sourire. Nul doute que la belle duchesse et ses mots seraient également impactés par ce brusque changement dans le ciel de la Toile Noire.
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| | Hector Schwerbess
Partie IRLCrédit avatar : RembrandtDouble compte : NonVitesse de réponse : Très rapide
| | Mer 18 Mar - 12:40 | | | | Je l’écoutais. Je l’entendais avec attention tous les mots qu’ils pouvaient dire. Il voulait partir, s’échapper de ce monde de luxe pour vivre dans un village et travailler dans les vignes. Si c’est son choix, je n’allais pas lui interdire cela. Cela aussi annonçait la fin d’une relation. Il l’avait simplement décidé. Je pensais qu’il me comprenait. Il ne m’avait donc pas compris ? Il avait beaucoup dire qu’il comprenait, il ne comprenait pas la réalité. Il faut être froid face à des crises. Il faut avoir le sang-froid. Laisser le stress se libérait en privé, loin des regards indiscrets. Il me remercia. Il me voulait comme avant mais je n’ai pas changé, je suis toujours là même. Cette veuve – noire qui pourrait à tout moment le dévorer, celle qui a été passionnelle dans leur relation malgré les mois qui s’écoulaient. Je suis la même tout aussi imprévisible et pourtant si douce avec lui. Je ne l'ai jamais blessé volontairement ni même tenter de la manger. Il était l’exception parmi tant de victimes. Il ne le savait pas mais il fut bien le seul que je n’ai pas tenté de dévorer. Mon regard était plus doux tout en le regardant. Je fais mon devoir et ce devoir ne lui avait pas plus.
Cela était bien dommage. Une tristesse envahit légèrement mon cœur mais mon visage n’emprunta pas les traits de ce sentiment. J’étais sereine face à ses yeux. Il avait pris sa décision. Je ne pouvais que l’accepter. Il n’avait pas l’air de m’en vouloir pour la cellule, il me remercia même de le libérer. Je ne faisais que mon devoir après tout.
- Si pour toi, tout est fini. Je ne vais pas te torturer par ma présence.
Aucun sourire n’arborait mon visage mais ma voix était douce, délicate. J’étais plutôt chaleureuse et même compréhensive. Je ne pouvais que le laisser partir si cela était son désir.
- Es – tu sûr de toi ?
Ma question était simple. Et pourtant, elle voulait tout dire. Es – tu sûr de vouloir en fini, me dire au revoir, ne plus me revoir, ne plus espérer toucher ma peau … Es – tu sûr de fermer cette page ? Voilà tout ce que voulait dire cette simple question.
- Puis – je me permettre ?
Je n’attendis pas sa réponse que je m’approchais de lui, me collant contre lui. Je laissais l’envie prendre légèrement le dessus sans pour autant être le monstre qui le jetterait. Après tout, c’est lui qui soufflait cette fin de ses lèvres. Je lui caressais doucement sa joue me perdant dans ses yeux une dernière fois puis mon pouce vient s’attarder sur ses lèvres.
- Une dernière fois … Soufflai- je.
Et suite à ces mots, mon visage se rapprocha du sien, mes lèvres des siennes puis je l’embrassais langoureusement. Un baiser de mille et une couleurs, une rêverie d’un dernier au revoir, une envie d’y gouter une dernière fois, d’en profiter juste un peu avant de le laisser prendre sa route. J’accentuais ce baiser en posant mes mains sur ses joues. Je le laissais aussi en profiter pour qu’il se souvienne juste un petit peu. Il dura quelques minutes avant de prendre doucement fin.
Je reculais après avoir quitté ses lèvres du bout des miennes. Et d’un ton tout aussi doux que le baiser, tout aussi chaleureux que ce baiser, je lui disais :
- Tu peux rester le temps qu'il te faut dans ce salon. Si tu as besoin d’aide pour ta route, demande. Les villages qui sont près des vignes sont nombreux. Tu auras assez de choix.
Je restais face à lui, un petit sourire notant une petite tristesse.
- Veux-tu que je te laisse à ta réflexion ?
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| | Freya Lerosa
Partie IRLCrédit avatar : Double compte : Nephtys/CeridwenVitesse de réponse : Normal
| | Ven 20 Mar - 8:26 | | | | Le ton formel qu'elle avait utilisé avec lui, au départ, s'atténuait doucement... On pouvait déceler un peu de chaleur, lorsqu'après qu'Hector lui ait fait part de ses intentions de partir, elle lui demanda s'il était sûr de lui. Sylvio hésitait un peu, évidemment, surtout lorsqu'elle lui parlait comme ça...
- Puis–je me permettre ?
Elle rompit alors les quelques centimètres qui les séparaient, lui caressa la joue et l'embrassa avec douceur et passion. Sylvio ferma les yeux et tenta de garder son équilibre tandis que leurs lèvres et leurs langues retrouvaient les sensations qu'elles avaient presque oubliées. Sylvio était Hector à présent, le bûcheron qui avait aidé la belle cavalière blessée dans la forêt enchantée. L'homme qui avait accompagnée l'aventurière dans sa petit maison, qui l'avait nourri et qui l'avait accueilli dans sa mansarde et dans son lit. L'amant qui l'avait tant aimé par cette nuit de Mellinià.
Mais déjà elle s'échappait des mains qu'Hector avait posé sur ses fines hanches.
- Tu peux rester le temps qu'il te faut dans ce salon. Si tu as besoin d’aide pour ta route, demande. Les villages qui sont près des vignes sont nombreux. Tu auras assez de choix.
Elle sourit d'un sourire légèrement triste... comme si la perspective de le voir partir la peinait, ce qui, au vue de sa tendre initiative,
- Veux-tu que je te laisse à ta réflexion ?
Ses lèvres encore imprégnées de ce goût de paradis, Hector répondit :
- Mmmh... Non, je réfléchis mieux avec toi.
Et Hector fit un petit pas en avant. Il avait besoin d'elle, plus que jamais. Il avait survécu à tant de chose, il était même revenu de la mort pour elle et c'était là, maintenant, alors qu'il était si près d'elle, qu'il risquait le plus de la perdre. Il passa ses mains dans le dos de Freya et l'attira contre lui. Sentir la chaleur de son corps et la douceur de sa peau était quelque chose contre quoi il ne pouvait lutter. D'ailleurs, il n'en avait pas envie. Etait-ce juste un malentendu ? Il avait compris qu'elle ne voulait plus de lui mais ses gestes lui prouvait le contraire. Alors, comme la première fois qu'ils s'étaient touchés, il abandonna la parole pour laisser s'exprimer son corps. Dans le beau petit salon de la duchesse, il passa lentement ses mains sur le corps de son aimée : ses cheveux de soie, ses bras de velours... Il posa ses lèvres contre celles de Freya comme elle l'avait fait auparavant, goûtant encore leur saveur enivrante. Sa robe bleu pâle avec ses rubans d'argent, Hector passa une main sur ceux-ci, il hésita à en défaire les nœuds. Il rêvait de ce corps dont il s'était bien trop longtemps tenu éloigné. Il rêvait de sa peau qu'il avait tant chéri. Etait-elle toujours aussi blanche ? Etait-elle toujours aussi douce ? Vibrerait-elle encore si elle épousait son corps à nouveau ?
Abandonnant un instant ce baiser enflammé, il chuchota à l'oreille de Freya :
- Une dernière fois... et encore, et encore...
Tirant le noeud du ruban argenté, il entraina Freya sur le canapé rouge sombre qui les attendait là, impassible.
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| | Hector Schwerbess
Partie IRLCrédit avatar : RembrandtDouble compte : NonVitesse de réponse : Très rapide
| | Dim 22 Mar - 0:11 | | | | Ce baiser était d’une douceur délicate, celle qui est nostalgique. Une rêverie que j’avais allumée par cette simple envie. Il avait répondu à se baiser comme si tout était qu’une façade, comme s’il voulait que notre histoire continue. C’était une sensation agréable, une sensation qui donnait envie de recommencer. Elle donnait simplement envie de continuer sur une autre voie. Une voie qu’il emprunta. Il me souffla son désir que je reste avec lui dans sa réflexion. C’était une réflexion qui menait à la fin, à la fin d’une certaine relation. Et pourtant dans son regard, dans sa façon d’être, j’avais l’impression qu’il ne voulait pas que cette fin s’annonce. Aurait – il un espoir caché ? Un espoir qu’il n’oserait pas me dire ? Je le regardais, gardant une expression douce. Cependant, je me demandais ou tout cela allait bien nous mener. Qu’aimerais – t- il finalement ?
Alors que je voulais lui répondre, dire que je resterais avec lui si il le demande, il m’attira contre lui comme l’homme qui a souffert de cette absence. C’était une sensation que je ne pouvais finalement pas décrire tellement elle me paraissait irréaliste. Il avait pourtant tant soufflé son choix d’y mettre fin que… Et puis en réfléchissant, je me suis rendu compte que mon baiser avait peut-être réveillé des souvenirs d’une passion commune et si pleine d’affection qu’il a pu vouloir que cela ne se finisse jamais. Je supposais sans pour autant en demander la réponse. Et ses mains se baladèrent sur mon corps comme pour se souvenir de ces sensations qui me paraissaient à moi, lointaine. Je le laissais faire posant mes mains sur son vêtement. Il finit par m’embrasser dans une passion dévorante, voulant encore goûter à mes lèvres, comme pour se graver à jamais cette sensation. Je répondais à ce baiser, à cette tendre, à cette passion, goûtant aussi à ses lèvres comme happer par sa douceur. Ce serait encore plus délicieux, s’il prenait un bain !
C’est là qui me souffla à demi-mot : « Une derniere fois… ». Il voulait gouter une dernière fois à la douceur de ma chair, au plaisir me sentir contre sa peau nue, vibré sous la sensualité de nos mouvements. Cela pourrait être si plaisant en effet. Cependant mon corps ne mouvra pas avec le sien tant qu’il ne soit pas propre. J’allais lui dire seulement, il me prit de vitesse tirant sur le nœud d’un de mes rubans. Bien sûr, le ruban qui maintenait un peu la robe en place. Je la sentais déjà glisser légèrement pendant qu’il m’entraina sur le canapé. Mon corps se laissa donc posé sur le velours du canapé alors qu’il se présenta au – dessus de moi. Je voyais une lueur dans ses yeux, une lueur presque amoureuse. Je ne savais pas comment le percevoir.
Je m’appuyais sur mes coudes pour lui faire face, nos visages proches l’un de l’autre. Je lui fis un sourire.
- Si je veux que je t’accorde ce souhait, prends un bain !
Deux nuits et presque deux jours dans une cellule, beurk… Il lui faut un bain. A peine, j’avais dit cela que le serviteur rentra avec un plat rempli de nourriture. Il vit la scène se figea gêné. Il fit ensuite une courbe en posant le plateau.
- Excusez-moi, Madame.
Sa gêne m’amusait.
- Tu tombes bien. Prépare un bain bien chaud avec assez de savon pour mon invité. - Bien Madame.
Il se retira aussitôt.
- Mon cher, ça te fera beaucoup de bien. Et je suis sûre que j’ai encore des vêtements t’appartenant.
Je ne bougeais pas. Le moindre mouvement pouvait faire glisser encore plus la robe. Je restais sous lui à le regarder avec un sourire.
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| | Freya Lerosa
Partie IRLCrédit avatar : Double compte : Nephtys/CeridwenVitesse de réponse : Normal
| | Lun 23 Mar - 16:18 | | | | Le désir semblait réciproque : Freya répondait agréablement aux caresses de Sylvio et à ses baisers. Cependant, son sourire cachait un léger malaise...
- Si tu veux que je t’accorde ce souhait, prends un bain !
Sylvio ouvrit les yeux et sourit à sa Freya retrouvée. Sa passion lui avait, semble-t-il, fait oublié quelque peu la réalité. Il était effectivement assez poisseux et ne sentait pas la rose ! Dommage, car le moment qu'ils passaient était des plus sympathique.
Avant qu'il n'ait pu lui répondre, le serviteur - qu'il avait oublié - ouvrit la porte du petit salon pour apporter l'encas qu'il avait commandé. Le couple se tourna vers lui. Gêné, l'homme s'excusa de son importune intrusion - mais comment aurait-il pu savoir ? - et Freya en profita pour lui demander de préparer un bain à son invité.
- Bien madame, répondit-il en rougissant un peu.
La duchesse tourna alors son tendre visage vers Sylvio :
- Mon cher, ça te fera beaucoup de bien. Et je suis sûre que j’ai encore des vêtements t’appartenant.
- D'accord ma douce, c'est vrai que... c'est... que ce serait pas du luxe !
Il descendit alors du canapé, non sans embrasser l'épaule qu'avait dénudé le dénouement du ruban d'argent. Bizarrement, il ne craignait pas que cette pause tue la magie de cet instant... Il avait retrouvé sa Freya, il le savait, quelque chose n'était pas mort durant leur séparation. C'était comme s'il venait de redonner un peu d'eau à une plante quelques temps oublié. Celle-ci repartait tranquillement, ses feuilles légèrement jaunies ne tarderaient pas à retrouver leur vert éclatant, leur brillance.
Et Sylvio aida ensuite Freya à se redresser.
- Mes affaires sont dans la chambre que tu m'avais donné ? Lui demanda-t-il tout sourire.
Comme elle lui répondait par l'affirmative, tout était clair comme de l'eau de roche. Enfin presque. Il ne connaissait pas l'endroit où il retrouverait sa bien-aimée... mais cela ne le dérangeait pas. Après tout, une petite partie de cache-cache ne le dérangeait pas !
Aussitôt qu'elle lui eut répondu, donc, Hector caressa une dernière fois, du dos de la main, le long et doux bras frais de Freya. Il vit alors à ses pieds l'enveloppe qu'elle lui avait donné alors il la ramassa. Il prit aussi quelques victuailles du plateau qu'on avait laissé pour lui et, ainsi chargé, il se dirigea vers la salle de bain, en toute hâte, pressé de retrouver sa belle.
- A tout de suite ! Lui lança-t-il avec un clin d’œil.
Dans la salle d'eau, un bon bain l'attendait. Il quitta ses guenilles, pausa la lettre et les petits fours près du bain et sauta avec joie dans l'eau chaude et savonneuse ! Quel bonheur, que cela lui faisait du bien ! Il appuya sa tête sur le rebord de la baignoire et regarda en l'air, vers le haut plafond d'un blanc immaculé. Il se sentait si bien là : léger, apaisé, tranquille. Il pensa à toutes les dures épreuves qu'il avait traversé et se dit qu'il y avait une justice, que le repos, la joie, le bonheur lui tendait à nouveau les bras ! Son ventre gargouilla et il mangea un petit toast au poisson. Son ventre gargouilla encore et il dégusta une tranche de jambon fumé. Par Leineichte, qu'il était bien ici ! Il ferma un instant ses yeux et se laissa glisser sous l'eau. Le silence et sa situation lui firent penser au jour délicieux où il s'était baigné avec Freya dans la rivière non loin de son château. C'était un peu comme aujourd'hui, sauf que l'eau était plus fraîche ... et que Freya était avec lui !
Hector sortit alors la tête de l'eau et s'empressa de se laver. Finalement, penser à sa chère amante l'avait mis en émoi. Il se rinça alors en vitesse, laissant dans la belle baignoire une eau bien noircie par sa crasse. Il prit alors l'une des serviettes déposées à son attention et s'en frotta le corps. Elle était douces et moelleuse et Hector en noua une autour de sa taille avant de foncer dans la chambre que Freya lui avait gardée. Il portait ses affaires sales sous le bras, ainsi que la lettre. La nourriture, il l'avait terminée avant de quitter la salle de bain !
Et là, en entrant dans sa chambre, qu'elle ne fût pas sa surprise en voyant qu'elle était occupée ! Fort heureusement, la personne qui l'attendait était la seule qu'il souhaitait voir à ce moment précis...
- J'ai pas été trop long ? Demanda-t-il en posant ses affaires sales et la lettre sur une chaise qui trainait par là.
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| | Hector Schwerbess
Partie IRLCrédit avatar : RembrandtDouble compte : NonVitesse de réponse : Très rapide
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