Il s’en alla au bain. C’était si simple que cela en devenait presque une fresque quotidienne. Il me fit un délicat baiser sur l’épaule, profitant de moi un instant comme si les quelques minutes qui allait nous séparer faisait naitre en lui un manque. Est – ce que mon absence pouvait lui manquer ? Est-ce qu’il se sentait triste loin de moi ? Etrangement, je me posais ces questions quand je le vis s’en aller, aller vers ce bain tant mérité. Il sentira bien à nouveau le parfum de la fraicheur et non du putois.
J’aime les hommes qui prennent soin de leur corps et qui se lavent souvent. Et ces hommes qui ont une bonne hygiène avaient plus de facilité à m’avoir dans leurs draps le temps d’une nuit et aussi par extension plus de chance de finir dans mon assiette !
Avec Hector, c’était différent. J’ai eu envie de le dévorer, de me repaitre de sa chair. Mais cette envie s’effaçait toujours, elle restait endormie au fond de mon être. Je ne comprenais pas pourquoi. Peut-être que j’aimais trop ses caresses pour lui ne pas le manger, pour ne pas l’achever. Je me redressais, le regardant partir. Je tenais ma robe pour me relever et je rattachais le ruban pour la faire tenir en place.
Je devrais avoir des fermetures plus pratiques sur mes robes. Je vais en parler à Ezéchiel, une fois. C’est lui qui s’amusait le plus à me faire des robes. C’est son passe – temps quand il s’ennuie et ne torture pas des gens. Je suis sa poupée. Et je suis sûre qu’il aime voir nue en train d’essayer une de ses robes, le coquin ! Heureusement que ça me dérange pas.
Je remettais correctement ma robe en place et fit de même avec mes cheveux. Je devais peut être le rejoindre dans sa vieille chambre. Je n’ai pas eu le temps de la faire vider. Ce qui finalement n’est pas grave, vu qu’il est de retour. Même si ce n’est que le temps d’une nuit. Après tout, il avait parlé de vivre dans un village non loin des vignes.
Que va – t-il décidé si je finis par partager ses draps ? C’était une question que je me posais parmi tant d’autre. Je ne pensais pas qu’Ezéchiel acceptera de le revoir vivre ici. Je le comprendrais et je serais du même avis. Il valait mieux qu’il a son propre chez soi. L’image du duché devait rester propre même si je n’étais pas dans le fond contre le fait qu’il reste ici.
Après tout, cela n’était pas nécessaire que j’y pense à cet instant. Je sortis de la pièce, relevant le garde en lui indiquant qu’il pouvait s’en aller. Je marchais tranquillement. Je n’apercevais pas Ezéchiel, il devait surement chasser ou bien se balader... Il serait même capable d’espionner Hector.
Ah la la, ça m’étonnerait pas qu’il fasse son voyeur. Ça reste un démon après tout. Cependant, finalement, je le vis partir à cheval par une fenêtre.
Je rentrais dans cette chambre qui avait connu un peu de nos débats dans le passé. Elle n’avait pas changé, tout étant en place. C’était assez étrange comme sensation. J’ouvris la fenêtre pour aérer car ça sentait le renfermer. Je fixais le jardin qui se profilait à l’horizon j’entendis quelqu’un rentrer. Je me retournai, me collant contre le rebord.
- Cela a été. Et ton bain fut agréable ?
Un sourire se dessina quand je lui répondis. Je regardais son torse dans les moindres détails. Le même torse que j’ai embrassé, touché avec un certain amour. Une sensation nostalgique m’envahit mais elle était plus agréable.
Je restais à ma place en le regardant. S’il voulait cette dernière fois, c’était à lui de venir à moi. Je le narguais un peu vu que je me léchais les lèvres en le voyant.
Suite du RP en zone sensible : Une journée à rester au lit