| Lun 1 Sep - 22:07 | | | | Assise au bord d'un des nombreux quais de Cardrak, Svelyana observait pensivement la mer. Les flots étaient d'un vert grisâtre, et une forte houle les agitait, portant l'odeur iodée des embruns salés jusqu'à la demoiselle. Sa capuche était retombée sur ses épaules, laissant ses cheveux flamboyant onduler au gré du vent et de ses bourrasques. La Nymphe était à la fois fascinée et terrifiée par cette mer démontée. Les creux et les ondulations des vagues étaient comme hypnotisant, mais leur force et leur déchainement lui faisaient peur également. Ses yeux d'émeraude rivés sur l'eau trouble, elle laissait ses pensées dériver, en plein questionnement. Voulant mettre ses talents au service de ceux qui en auraient besoin pour lutter contre l'Obscurité grandissante, elle avait suivi Lysandre jusque dans les Glaces pour y rejoindre les Paladins de Yehadiel. le Dieu lui avait en chemin offert le don de Purification, la confortant dans son choix, lui disant de suivre le Lion d'Or. Mais désormais, alors qu'il était en plein palabre avec le seigneur des lieux, elle était en plein doute. Était-elle vraiment utile ici? Au delà du rivage, des gens mourraient et l'Infection ne cessait de s'étendre. Ne serait-elle pas plus utile là bas...?
Svelyana secoua vigoureusement la tête, ébouriffant ses épaisses boucles rousses. Elle ne devait pas douter ainsi. Elle avait confiance en Lysandre et en son entreprise. Le temps perdu ici ne serait que plus bénéfique pour le suite de leur aventure. Gracieusement, elle se releva, et jetant un dernier regard vers l'horizon, tourna les talons.
Drayame lui manquait énormément, surtout en ce moment. Cette citée était tellement différente de tout ce qu'elle avait connu jusque là! Elle était habituée à la douceur du soleil de la forêt, au parfum sucré du vent et aux couleurs chatoyantes de la végétation. Mais ici, tout était froid et gris. Et le vent... Le vent ne murmurait pas ici, il hurlait. Ces complaintes glaçaient la Nymphe. Elle ne saisissait pas ce que le vent voulait lui dire, et cela la perturbait. Tout ici parlait un autre langage, auquel elle n'était pas encore habituée, qu'elle n'avait pas appris à déchiffrer. Elle se sentait donc terriblement seule, et perdue.
- Ma vieille, il faut te ressaisir!
Perchée sur le sommet de son crâne, comme à son habitude, la pie que ne la quittait plus avait perçu le trouble de son amie, et tentait un peu de la secouer. Svelyana esquissa un sourire amusé, et se remis en marche vers la ville et son animation.
- Tu as raison. Allons explorer un peu, qu'en dis-tu? - Lysandre nous as dit de ne pas trop s'éloigner! - Et tu écoutes ce qu'il dit, maintenant ...? - Cet humain a plus de bon sens que toi. - Certes. Mais en plein centre ville, on ne risque rien. Regardes, c'est jour de marché en plus!
Ne pouvant pas résister plus longtemps à la curiosité, la Nymphe s'élança sans plus tarder, recouvrant ses oreilles pointues de sa capuche fourrée. L'animation régnant ce jour dérida un peu la demoiselle, grisée par tant de nouveauté. De nombreux étals proposaient des plats chauds à emporter, et elle se laissa tenter par un petit pain fourré de légumes cuisinés, chauds et épicés à souhait. Grignotant son encas, la jeune femme se promenait au gré des ruelles de Cardrak, découvrant la ville. Son don d'empathie n'était toujours pas stabilisé, aussi, elle continuait de capter diverses émotions autour d'elle. Certaines positives, d'autres non. Elle tentait de les chasser de son esprit, sans grand succès.
La foule se faisait plus clairsemée au fur et à mesure qu'elle se perdait dans le ville, et débarrassée de cette vague de sentiments qui n'étaient pas les siens, elle se sentait plus légère.
Cependant, le soulagement fut de courte durée. Quelque chose la glaça de l'intérieur, alors qu'elle se retournait brusquement. Ses traits se firent flous alors qu'elle luttait contre l'envie de se transformer. Elle ne voulait pas abandonner toutes ses affaires ici, aussi elle hésitait à s'envoler à tire d'aile. Mais ce qu'elle venait de ressentir l'effrayait.
Une intention meurtrière.
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| | Svelyana
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| | Jeu 4 Sep - 16:37 | | | | Les rênes de son cheval dans une main, Neriel circulait lentement dans la ville. Vêtu d'une chemise épaisse et d'un pantalon noir, une cape en laine recouvrait ses épaules. La large capuche noire couvrait son visage, empêchant presque de voir ses traits dans l'ombre. Ici comme ailleurs, il ne tenait pas à être reconnu. C'était capital. Notamment dans cette région des Glaces. Bien sur, il n'était pas né ici, et était même originaire de l'autre extrémité de ces Terres, mais les gens voyageaient, et tant que le mystère n'était pas élucidé, il ne pouvait se permettre d'être identifier.
Sa large ceinture passée autour des reins - à laquelle étaient accrochées quelques lames - ainsi que la courte épée à sa taille lui avaient donné assez d'assurance pour qu'il prenne la décision d'entrer à cheval dans Cardrak. Évidemment, il quitterait sa monture avant d'aller effectuer sa mission, mais son étalon lui permettait de prendre un peu d'avance et de gagner du temps. Le vent soufflait fort, et les ruelles étroites par lesquelles il passait charriaient des odeurs diverses et variées, pas forcément très agréables. Mais il avait vécu si longtemps dans les rues d'Him'nea qu'il n'y prêtait plus attention. Seul son objectif comptait.
Depuis ses débuts dans la confrérie, aucunes des missions qu'on lui avait attribué n'avaient échoué. Il gagnait petit à petit du respect et du grade dans cet ordre si fermé. Il était dans les plus récentes recrues mais ne reculait devant rien. A dire vrai, le jeune assassin ne craignait rien. Pas même la mort. Il l'avait côtoyé de si proche pendant tant d'année qu'elle ne l'effrayait plus. Lui qui n'avait pas de rêve, pas de richesses et de trésors ni de famille, n'avait plus rien à perdre. Que pouvait-il craindre de pire qu'une autre vie ? Car il croyait à une suite. En toute logique, à ses yeux, tout ne pouvait cesser ainsi, sans suite. Il y avait forcément une seconde vie, certes bien différente de la première, mais bien présente.
Tandis que le brouhaha se fit de plus en plus fort, Neriel continua à déambuler dans une sombre ruelle, jusqu'à tourne sur la gauche, s'engageant dans une ruelle plus étroite encore. Il n'y avait qu'un vieil homme, assis par terre, les mèches de chevaux collées par la crasse et une bouteille à la main. Le jeune homme passa devant lui, restant sur ses gardes, jusqu'à parvenir à une petite porte en bois. Là, il toqua deux coups rapides, puis un troisième, et enfin un dernier. Tandis qu'il attendait qu'on vienne, il jeta un rapide coup d'oeil au miséreux qui le regardait. S'il n'avait jamais pris l'initiative de franchir la limite et de devenir un hors la loi, alors il aurait fini ainsi, pauvre et seul.
Un judas s'ouvrit dans la porte, dévoilant un regard sombre et une peau ânée. Un vieil homme le scrutait, puis demanda d'une voix sifflante :
« C'est pour ? »
Neriel regarda à gauche puis à droite, avant de tirer sa capuche en arrière, et de dévoiler son visage, permettant à l'homme de mieux le voir. Là, il chuchota:
« Si le Hiboux chante la Nuit, la souris ne verra plus le jour. »
Le vieil homme referma le judas. C'était long. Trop long. Jetant à nouveau un coup d'oeil sur sa droite, Neriel observa que le tire-laine n'était plus là. Cela ne fit qu'exacerber son impatience. Il avait d'autre chat à fouetter ! Cependant, cette adresse lui avait été donné à la Confrérie. On lui avait assuré qu'il pourrait y laisser sa monture sous bonne surveillance, sans qu'il soit questionné. Enfin, une porte s'ouvrit un peu plus loin, plus large et plus haute. Le vieil homme chuchota en lui faisant un signe de la main. L'Assassin saisit la bride de sa monture, et la mena jusqu'à l'entrée. Là, il pénétra dans une petite cour, son hôte refermant rapidement et discrètement la porte derrière lui.
Il tendit une main vers Neriel, qui port la sienne à sa bourse, et en tira quelques pièces, qu'il lâcha dans la paume calleuse de l'aubergiste. Celui-ci hocha la tête, et pris les rênes, menant la monture derrière la maison. Le jeune homme n'aimait pas vraiment laisser son étalon ainsi, cependant, les relations de la Confrérie étaient secrètes et fiables, aussi essaya t-il de se rassurer. Il n'aurait qu'à revenir pour retrouver sa monture et repartir, laissant derrière lui un corps sans vie. Avant qu'on le remarque, il serait déjà loin et hors de portée, si tant est qu'il était démasqué.
Quittant l'auberge, il se dirigea vers la place du marché, suivant le brouhaha ambiant. Il avait pour mission d'éliminer une commerçante un peu trop observatrice pour ses concurrents peu scrupuleux. Du portrait qu'on lui avait dressé, il en ressortait que sa cible était une femme plutôt jeune, aux chevaux roux et plutôt petite. On lui avait aussi assuré qu'elle ne détenait aucun pouvoir, que c'était une fille de marchand, rien de plus. Pourtant, bien que les informations qu'on lui donnaient soient en général vraies, Neriel ne portait jamais de jugement hâtif.
A cette heure-ci, la commerçante aimait à se promener dans les étals de ses concurrents pour - d'après eux - les espionner. C'était donc là que devait se rendre le jeune Assassin. D'un pas souple et rapide, il se rendit jusqu'au marché. Ce n'était pas la partie la plus passante, car on n'y vendait que du bric-à-brac inutile, et non des bijoux ou des vivres. Il commença alors à observer les passants, faisant mine de scruter les étals à la recherche d'un quelconque bibelot. Rapidement, il avisa une jeune femme aux chevaux flamboyant. Ce n'était pas courant, et après un rapide coup d'oeil pour vérifier les données qu'il avait, le jeune Assassin s'engagea à sa suite. Elle était plutôt petite, et semblait porter un intérêt poussé à ce qui l'entourait. De même, les habits qu'elle portait semblaient de bonne facture, ce qui signifiait donc qu'elle avait des moyens.
Tirant sa capuche sur son front, le jeune homme se mit à la pister, ne restant ni trop près ni trop loin. Petit à petit, sa cible s'éloigna dans des ruelles adjacentes, où la population se faisait plus rare. C'était parfait. Il n'aurait même pas à la pousser dans ce sens. Cependant, il ne devait pas précipiter les choses. La patience était le Maître Mot. Petit à petit, il se rapprochait d'elle, jusqu'à se trouver à quelques mètres derrière elle, sans personne entre eux. Il n'y avait désormais plus personne aux alentours, et tout était silencieux. Il était presque temps d'agir.
[Si quelque chose ne va pas, dis-le moi ]
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| | Neriel
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| | Ven 5 Sep - 23:03 | | | | La sensation était si dure et glacée, comme une trainée d'eau gelée coulant le long de son dos, s'infiltrant contre sa peau qu'elle s'immobilisa au beau milieu de la route, n'osant pas se retourner immédiatement. Elle était seule dans cette ruelle déserte, avec cette présence peu amicale -et c'était un euphémisme- quelques pas derrière elle. Un peu tard, elle se souvint de l'avertissement de Lysandre, se maudissant intérieurement de ne pas l'avoir écouté avec plus de sérieux.
Lentement, elle tourna sur elle même jusqu'à faire face à l'inconnu, le scrutant de ses grands yeux d'émeraude. Un brusque bourrasque de vent glacial ébouriffa les quelques mèches de cheveux roux s'échappant de sa capuche, les agitant autour de son visage. L'homme était plutôt de grande taille, quoique, lorsqu'on voit le mon des yeux de Svelyana, tout le monde parait grand, hormis les enfants. Quelques mèches sombres s'échappaient d'un capuchon gardant le reste de son visage dans l'ombre. Et cela perturbait la jeune Nymphe de ne pouvoir voir son visage. L'accoutrement de son vis à vis était sobre, mais l'armement qui ornait sa ceinture ne lui inspirait rien de bon; Mais alors rien du tout.
Qu'est-ce qui pouvait justifier de telles intentions de la part de cet homme à son égard...? Elle venait d'arriver dans cette ville, et n'était pas du genre à se faire des ennemis, même sans le vouloir. Peut être qu'il serviteur de la Déesse des Limbes avait eut vent du don qui lui avait été offert par Yehadiel...? Impossible, seul Lysandre et l'homme qu'elle avait guérit étaient au courant, et même si ce dernier en avait parlé, impossible que l'information circule aussi vite, non...?
Finalement, la Nymphe se décida à briser ce pesant silence.
- Qui que vous soyez, et quoi que vous me vouliez, je doute que vous réussissez à m'attraper. Et comme je ne tiens pas à devoir laisser mes affaires ici, autant nous faire gagner du temps à tout les deux et s'en tenir là, vous ne croyez pas ?
Si sa voix était assurée, au fond, elle n'en menait pas large cette petite Nymphe. Ses traits se brouillaient sans cesse, ondulant pour esquisser d'autres formes alors qu'elle se retenait de toute ses forces pour ne pas se métamorphoser. Elle passait en revue toutes les formes qu'elle était capable d'adopter, t'en trouvant aucune lui permettant de ne pas être obligée d’abandonner toutes ses possessions. Une forme ailée serait trop frêle, celle de chat aussi. Quant à la biche, elle réduirait en lambeaux ses vêtements, et elle n'en avait pas d'autres qui soient adaptés au climat de Cardrak... De plus tout son matériel d'herboristerie et bien d'autres trésors se cachaient dans sa sacoche. Cela lui aurait fait mal au cœur de devoir fuir en laissant toutes es possessions.
La demoiselle observait son interlocuteur dans l'attente d'une réponse, restant sur le qui-vive.
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| | Svelyana
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| | Jeu 11 Sep - 20:05 | | | | Neriel s'apprêtait à frapper quand sa cible se retourna doucement. Décontenancé, il tenta de ne rien laisser paraître, et resta immobile, sa capuche tiré sur le visage. Ce n'était pas normal. Il n'avait fait aucun bruit, rien qui ait pu attirer l'attention de la jeune femme. Il en était certain. Comment avait-elle donc pu se douter ? Avait-elle quelqu'un à sa solde pour la protéger ? Quelqu'un qui l'ait prévenue ?
- Qui que vous soyez, et quoi que vous me vouliez, je doute que vous réussissez à m'attraper. Et comme je ne tiens pas à devoir laisser mes affaires ici, autant nous faire gagner du temps à tout les deux et s'en tenir là, vous ne croyez pas ?
S'en aller ? Comment escomptait-elle lui échapper ? La jeune femme semblait croire qu'elle avait une chance de s'enfuir sans qu'il parvienne à la retrouver. Mais elle ne savait pas à qui elle avait affaire. Il était vif, adroit, et surtout très intelligent. Il avait le sens de l'observation pour lui. Autant dire que sa cible n'avait pas grande chance face à lui. Cependant, Neriel était intrigué par la jeune femme. D'une part, elle avait - sans qu'il ne parvienne à deviner comment - su qu'il la suivait. Deuxièmement, elle parlait de s'enfuir en laissant là toute ses affaires. Or, il voyait mal comment c'était possible.
Se détendant un poil - sans toutefois quitter sa cible des yeux - il pencha légèrement la tête sur le côté, révélant une petite partie de son visage à la lumière. Un très léger sourire se dessina sur ses lèvres. Il avait envie de jouer un peu. Bien sir, étant en position de force - du moins le pensait-il - c'était plus drôle pour lui que pour la jeune femme rousse. Mais rien ne l'empêchait de le faire, il n'avait pas d'impératif d'horaire, rien qui le pressait. Et puis, après tout, il ne s'agissait là que de quelques minutes. Rien de plus. Il ferait son travail ensuite, proprement et sans traces. Neriel parla donc d'une voix légèrement amusée :
« N'est-ce pas un peu prétentieux de prétendre pouvoir s'enfuir aussi facilement ? Je ne suis pas un vieillard perclus de rhumatismes, et je doute que vous puissiez prendre la fuite aussi facilement que vous pensez pouvoir le faire.»
Le jeune homme fit légèrement bouger ses doigts, réfléchissant. Se pouvait-il qu'il se soit trompé ? Cela ne lui été encore jamais arrivé, mais il fallait bien un début à tout... Non, impossible. Des jeunes femmes rousses, correspondant parfaitement à la description - à quelques détails près - il n'y en avait pas trente-six. Qui plus est, qu'elle se soit trouvée à l'endroit qu'on lui avait indiqué prouvait bien que c'était la bonne cible. Pourtant, un léger doute persistait. Peut-être que quelqu'un cherchait à lui nuire ? Avait-on essayé de le tromper ?
« A moins que vous ne soyez pas vraiment celle pour qui vous vous faites passer. »
La voix de Neriel n'avait plus rien de joyeuse. Elle était plutôt dites dans un ton sérieux, sans une once d'hésitation ou de sympathie. Le jeune garçon était revenu à ses bases, méfiant et sur ses gardes. Avant de frapper, il devait s'assurer qu'il ne commettait pas d'erreur. Ce n'était pas permis.
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| | Neriel
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| | Sam 13 Sep - 17:52 | | | | L'amusement, tout comme le léger sourire qui se dessina sur le visage de son potentiel attaquant agaça un peu plus Svelyana. Il était clair qu'il semblait sûr de lui et de sa victoire. La Nymphe avait pu constater au cours de son voyage que les femmes n'avaient pas grande place dans ce monde, les humaines tout du moins. Elles étaient sans cesse rabaissées et sous-estimées. Cet homme avait peut être besoin qu'on lui ouvre les yeux sur ce point...? Quoi qu'il en était, elle n'avait absolument pas l'intention de se laisser assassiner sans rien faire.
« N'est-ce pas un peu prétentieux de prétendre pouvoir s'enfuir aussi facilement ? Je ne suis pas un vieillard perclus de rhumatismes, et je doute que vous puissiez prendre la fuite aussi facilement que vous pensez pouvoir le faire.»
Décidément, cet humain commencer à sérieusement lui porter sur les nerfs. Qui était-il pour prétendre s'en prendre à elle de la sorte, elle qui n'avait rien fait ni ne lui avait rien demandé. Les humains se permettaient-il souvent d'attenter à la vie des autres de la sorte?
- Et n'est-ce pas un peu prétentieux que de prétendre m'attraper aussi facilement?
Svelyana avait conscience de jouer avec le feu en provoquant cet humain, mais elle n'avait jamais été capable de tenir sa langue de toute façon, elle n'allait pas apprendre maintenant. Attentive, la demoiselle observant le jeune homme, le détaillant sans aucune gène. Il semblait alerte, prêt à se mouvoir rapidement au moindre de ses gestes. Assurément, il paraissait aussi dangereux qu'il le prétendait.
« A moins que vous ne soyez pas vraiment celle pour qui vous vous faites passer. » - Je n'ai jamais prétendu être quiconque. Vous êtes celui qui vous fourvoyez.
Ne pas voir la totalité du visage de son interlocuteur déstabilisait Svelyana, qui décida d'y remédier. Elle souffla un mot à la pie toujours perchée sur son épaule, qui s'éleva vivement dans les airs en direction de l'Assassin. Un vif battement d'aile fut suffisant à faire chuter la capuche qui couvrait ses traits. Ceci fait, le volatile revint se percher sur l'épaule de sa compagne.
- Ne vous a-t-on jamais appris à découvrir votre tête en présence d'une dame?
Enfin, elle pouvait réellement regarder son assaillant dans les yeux, voir son visage. Un visage fin de peau mate, encadré par des cheveux sombres. Un regard dur, implacable. La Nymphe sentait qu'il était prêt à frapper. Elle aussi était sur le qui vive, sur le point de se métamorphoser. Ses yeux un instant plus tôt d'une magnifique couleur émeraude avaient pris la teinte jaune de l'ambre et s'étaient fendus d'un iris noir et vertical, comme ceux des chats, forme qu'elle était sur le point d'adopter.
Svelyana n'était pas de nature belliqueuse. Sa meilleure arme restait la fuite, puisque le don offert par Yehadiel ne lui permettait pas prendre une vie. Elle en était de toute façon incapable.
Ses étranges yeux de chats toujours fixés sur l'humain en face d'elle, elle se tenait prête à bondir, dans l'attente d'un mouvement de sa part.
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| | Svelyana
Partie IRLCrédit avatar : Legend of the cryptids (deviant art)Double compte : Vitesse de réponse : rapide
| | Mar 23 Sep - 21:25 | | | | « Je n'ai jamais prétendu être quiconque. Vous êtes celui qui vous fourvoyez. »
C'était décidément étrange. Cependant, lorsqu'une personne se sentait menacée, il était courant qu'elle chercher à se faire passer pour quelqu'un d'autre, même sans avoir aucune idée de la raison de sa recherche. Alors qu'il s'apprêtait à répondre, Neriel fronça les sourcils en voyant la jeune femme chuchoter. Bien qu'on lui ait assuré que sa cible ne pratiquait pas la magie, il semblait évidemment que la rouquine en face de lui ne faisait pas que babiller dans le vide. Le jeune homme en eut la confirmation quand la pie posée sur l'épaule de son interlocutrice s'envola et se dirigea vers lui. Avant qu'il ait eut le temps d'esquisser un mouvement, elle fit tomber sa capuche, avant de retourner se percher sur l'épaule bienfaisante.
« Ne vous a-t-on jamais appris à découvrir votre tête en présence d'une dame? »
Cette fois-ci, Neriel perdit tout air moqueur, et ses yeux s'assombrir. Cela ne présageait rien de vraiment bon. Nul doute, désormais, que celle qui se tenait face à lui pratiquait la magie, à quel degré, il n'en savait rien, mais c'était une certitude. Il y avait deux explications possibles à cela. Soit il s'était trompé de cible - ce qui ne lui était encore jamais arrivé - soit son informateur s'était mal renseigné. Et dans ce cas, la mission s'avérait bien plus dangereuse qu'il ne l'aurait pensé. Mais un contrat était un contrat, et il devait l'honorer. Restait à s'assurer que cette demoiselle était bien celle qu'il recherchait.
Les mâchoires serrées, il ne parla pas, réfléchissant à toute allure - sans pour autant le montrer. Il tentait de chercher un quelconque signe de passage à l'acte chez sa victime, ou un quelconque sentiment qui lui indiquerait l'état d'esprit de cette dernière. Il ne décela rien. Il ne parvînt pas à déceler quelque chose. Oh, bien sur, il n'était pas télépathe ni quelque chose dans ce genre, mais il avait appris à décrypter les moindre mouvement, le moindre cillement. Pourtant, son expérience ne lui était guère utile, dans l'état actuel. Soudain, les yeux de la rouquine prirent une teinte dorée, si perçante qu'un infime frisson parcouru l'échine du jeune assassin. Qui était-elle réellement ? Il n'en savait rien.
Mais même si, tout d'un coup, il se retrouvait plus avantagé face à elle, il n'en était pas moins à son niveau. Lui aussi connaissait quelques bribes de magie. Oh, bien sur, ce n'était pas grand chose, mais elle n'était pas censé le savoir. Alors, Neriel inspira et pris une profonde respiration. Il joua légèrement des doigts, fixant intensément le sol pavé. Un petit nuage de poussière s'éleva alors. Il le fit monter en tourbillonnant, jusqu'à la vie. C'était un moyen de la chasser, mais aussi un moyen de montrer à la jeune femme que lui aussi était capable de chose qui sortaient de l'ordinaire.
Le jeune homme avait oublié - pour un temps - qu'elle était censé être sa proie. Leur rencontre qui aurait du être rapide s'allongeait de plus en plus, virant peu à peu à une confrontation bien différente de celle à laquelle il s'était attendu. Car s'il y avait une chose que Neriel n'aimait pas, c'était qu'on le rabaisse au rang de simple garçon. Oui, il avait grandi dans des ruelles dépravées, oui, il avait volé et souffert. Mais il avait réussit à s'élever là où beaucoup échouaient.
[J'espère que ça te va, je ne voulais pas te faire attendre plus :3]
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| | Neriel
Partie IRLCrédit avatar : Orkii (DA)Double compte : ---Vitesse de réponse : +/- 1/ semaine
| | Ven 26 Sep - 22:05 | | | | Cette fois ci, il semblait bien qu'elle l'ai mis en colère. Ses yeux s'assombrissant alors qu'il fronçait les sourcils, les muscles de sa mâchoire se crispant. Ce n'était pas pour autant qu'elle regrettait ses actes ou paroles. Elle n'allait quand même pas se retenir pour ménager un homme qui voulait potentiellement attenter à sa vie, après tout.
La jeune femme ne se rendait pas vraiment compte qu'elle n'avait pas vraiment la réaction qu'on aurait escompté d'elle dans ce genre de situation. Elle avait vécu toute sa vie dans les forêt de Flore et de Drayame, et était semblable aux animaux qu'elle y avait côtoyé. Sauvage et souvent imprévisible. Oh, bien sûr, elle avait quelques notions de ce que les humains appelaient un "comportement civilisé", de par ses contacts avec les elfes par exemple. Son voyage avec Lysandre lui avait apporté beaucoup de connaissance sur la culture des humains, mais il y avait beaucoup de choses qui lui échappaient encore. Le concept d'assassinat par exemple. Le fait que quelqu'un puisse être payé pour prendre la vie d'autrui la dépassait complètement. Elle ne comprenait tout simplement pas, ou ne voulait pas comprendre. Cela restait trop barbare, trop violent pour elle, elle qu'on avait souvent qualifiée de sauvage face à sa méconnaissance des usages humains.
Ils ne cessaient de s'observer l'un et l'autre, maintenant le status quo pour le moment. Jusqu'à ce que, malgré qu'elle tente de maitriser son désir de se métamorphoser et de prendre la fuite, ses yeux prennent une teinte dorée, semblable à ceux des chats. Un mouvement des doigts de l'homme attira son regard, bientôt attiré un peu plus loin par un autre phénomène. Un mouvement s'amorçait au sol, tourbillon de vent entrainant avec lui la poussière gisant sur les pavés de la ruelle. La Nymphe avait beau jouer la fière, à l'idée que cet homme puisse être un magicien, la peur qui l'étreignait pris un instant le dessus, brisant la concentration qui lui permettait de conserver forme humaine.
Son corps sembla perdre toute consistance alors que ses vêtements s'affaissaient jusqu'à tomber au sol, ainsi que sa précieuse sacoche. Au milieu de ce tas d'étoffe, se tenait désormais un chat sauvage de belle taille, tout de fourrure rousse hérissée. Griffes dehors, queue dressée, Svelyana était furieuse d'avoir ainsi perdu son contrôle, et n'entendait pas prendre la fuite en abandonnant ainsi ses affaires
- Il triche, c'est un magicien! - Du point de vue des humains, moi aussi, Mani.
- Non, c'est dans ta nature. - Lui aussi peut être. Tais toi pour pour le moment.
La pie cessa de harceler le félin pour se poser au sol à côté de lui, entendant affronter cet humain insolant de ses serres et de son bec. Svelyana, elle, restait immobile, toujours hérissée, dans l'attente d'une réaction de l'humain. Si seulement il avait pu juste se rendre compte qu'il se trompait de personne, et simplement tourner les talons...
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| | Svelyana
Partie IRLCrédit avatar : Legend of the cryptids (deviant art)Double compte : Vitesse de réponse : rapide
| | Mar 30 Sep - 19:54 | | | | Alors que Neriel dirigeait lentement son tourbillon de poussière vers la pie, un étrange phénomène eut lieu. Si étrange que le jeune homme en oublia un instant ses grains de poussière. La jeune femme rousse n'était plus là. A la place se trouvait un chat. C'était un grand chat, de couleur plutôt banale, mais ses poils étaient hérissés, et il fixait Neriel avait hargne. Un tas d'affaire gisait à côté. Tas d'affaire qui pourrait se révéler intéressant.
La pie voleta autour du chat, sans sembler surprise de ce changement. Quelques miaulements se firent aussi entendre, mais le jeune assassin ne put les comprendre. Cependant, quelque chose en lui soufflait des choses incohérentes, et tout son corps fourmillait, sans qu'il parvienne à en déterminer la cause. C'était comme si quelque chose bouillonnait dans son être. Quelque chose dont il n'avait pas conscience. Secouant légèrement les mains, il abandonna son tourbillon pour se concentrer.
Une chose était désormais certaine, la jeune femme qu'il avait eu devant lui n'était pas la cible qu'il était censé tuer, ou alors son informateur était le plus mauvais espion jamais connu de la Confrérie. Pourtant, le jeune homme savait combien les hauts gradés de l'ordre étaient exigeants à ce niveau. Lui-même en avait fait les frais pendant longtemps.
Cependant, le jeune assassin n'était pas du genre à renoncer si facilement. Si l'issu de la situation restait floue, son objectif changea, se dessinant peu à peu dans son esprit. Si la magie n'était pas rare sur ces Terres, elle n'était pas des plus fréquentes non plus, et une forme de magie - si tant est que s'en était - aussi puissante n'était pas à prendre à la légère. Désormais, Neriel voulait donc obtenir plus d'information sur cette jeune femme, quitte à revenir achever sa mission plus tard.
Seulement, il lui restait à pouvoir saisir quelques objets qui pourraient lui apporter quelques informations. Évidemment, il ne les lirait pas sur place. Car au vu de la posture du chat, il ne laisserait pas l'inconnu approcher ses affaires. Il allait falloir ruser. Si la fin de la solution était toute trouvée, il restait à Neriel à distraire sa rivale quelques instants, pour pouvoir dérober l'objet de ses convoitises. Alors il parla d'un ton grave :
« Ta forme de chat ne te permettra pas de te tirer de toutes les situations.»
Puis, ramenant sa capuche sur ses traits, il commença à reculer de quelques pas, et entama un demi-tour parfaitement maîtrisé. Il n'aurait le droit qu'à une seule chance, pas une de plus. Et il comptait bien la saisir. L'échec ne faisait pas partie de ses possibilités. Au dernier moment, il se retourna brusquement, et d'un geste de la main - ses doigts mouvant dans un rythme bien particulier - il fit s'élever le rabat du sac, comme si un violent coup de vent venait de souffler. Il aperçu alors un coin de ce qui semblait être un carnet dépasser du sac. Sans réfléchir plus, ni s'intéresser au reste - il n'avait guère le temps - il repris sa danse infernale de la main, et fit s'élever le petit livre, comme s'il n'avait pas été plus lourd qu'une plume. Puis, achevant sa formule, il le fit venir à lui d'un simple mouvement de poignet.
Une fois les doigts refermés sur la douce couverture, qui semblait avoir légèrement vécu, il fit cesser toute magie, les tempes légèrement humides après l'effort que ce petit tour lui avait coûté. Levant ses yeux sombres vers sa victime, aucune sourire ne s'afficha sur son visage, mais une lueur triomphante passa brièvement dans ses yeux, témoin d'une nouvelle victoire. Alors, se retournant pour de bon, il détala souplement, certain que sa rivale ne pourrait le rattraper. Il avait une pièce à conviction. Il n'avait jamais douté de sa réussite.
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| | Neriel
Partie IRLCrédit avatar : Orkii (DA)Double compte : ---Vitesse de réponse : +/- 1/ semaine
| | Ven 3 Oct - 22:57 | | | | La poussière tourbillonnant toujours plus près vers elle cessa, tombant au sol dans un chuchotement. Au moins, elle semblait avoir réussi à déstabiliser, assez en tout cas pour qu'il perde la concentration nécessaire à l'usage de sa magie. Svelyana n'était pour autant pas plus rassurée que ça. Sa forme de chat sauvage n'était pas taillée pour se battre face à un humain. Elle était rapide et agile, mais assurément faible et fragile en même temps. Souvent, la Nymphe maudissait sa faiblesse. Elle avait été faite pour guérir et soigner, et non pour combattre. de plus le Don que lui avait fait Yehadiel ne lui permettait pas de prendre la vie. Et même sans ça, elle en était probablement incapable, de toute façon.
« Ta forme de chat ne te permettra pas de te tirer de toutes les situations.»
Sa forme féline ne lui permettant de pas de répondre, elle se contentant de feuler avec hargne. Elle était en colère, complètement. Cet homme lui tapait tout simplement sur les nerfs, comme personne ne l'avait jamais fait. Si seulement elle avait pu lui faire ravaler ses mots et sa prétention...! Mais déjà, il couvrait de nouveau son visage et faisait volte face. Surprise, Svelyana eu un léger mouvement de recul, sa fourrure rousse reprenant son aspect doux et soyeux alors qu'elle se détendait un peu.
Elle eu tord. si rapidement qu'elle eut à peine le temps de réagir, il se débrouilla pour s'emparer de sa sacoche pour y subtiliser quelque chose et ensuite prendre la poudre d'escampette. La demoiselle resta figée un instant, stupéfaite, avant de rependre sa forme de nymphe pour se précipiter sur son sac et en vérifier le contenu. Qu'avait-il bien pu prendre...?!
- Mon journal !
Son journal. Il avait osé lui dérober son journal. Celui dans lequel elle avait consigné tout ce qui lui était arrivé depuis plusieurs semaines. Et pas seulement. Toutes ses pensées, tous ses sentiments aussi. Son don d'empathie de cessait de la perturber, à tel point qu'elle n'était jamais trop sûre de ressentir ses propres émotions ou celles des autres. Aussi, dès qu'elle était certaine d'un émotion, elle la consignait sur le papier, comme pour garder un ancrage, une sécurité, un point de repère. Même les tendres pensées qu'elle pouvait avoir à l'égard de Lysandre y étaient. Non, elle ne pouvait supporter qu'il y pose es yeux, qu'il n'en lise ne serait-ce qu'une ligne! Se fichant totalement d'être nue, elle regroupa ses affaires dans un coin de la ruelle, les dissimulant tant bien que mal.
- Mani! Garde mes affaires !
Sans plus tarder, la Nymphe s'élança, abandonnant de nouveau sans forme pour celle qu'une pie très semblable à sa compagne. D'un battement d'aile, elle s'éleva dans les airs, décrivant de grands cercles pour repérer son voleur.
Son regard perçant ne tarda pas à le repérer. Il semblait certain qu'elle ne le trouverait pas. De toute évidence, il se fourvoyait. Planant encore quelques instants au dessus de lui, la Nymphe irritée prenait son mal en patience, attendant qu'il rejoigne une autre ruelle, moins fréquentée. Elle ne tenait pas à faire une esclandre au milieu de la foule du marché. La chance ne tarda pas à lui sourire alors qu'il quittait les grandes avenues de Saline, pour bientôt marcher seul.
Svelyana hésita un instant, puis se décida à agir. Aussi, elle lui tomba dessus. Littéralement.
Reprenant forme humaine avant de toucher le sol, elle heurta le dos du jeune homme de tout son poids Elle referma ses bras autour de ses épaules dans une vaine tentative de l'immobiliser, ne pouvant empêcher leurs deux corps de chuter dans un ensemble assez désordonné.
- Rends moi ce journal! Maintenant !
Se fichant totalement d'être assise à califourchon sur le dos de celui qui quelques minutes plus tôt avait voulu attenter à sa vie, et de surcroit en étant parfaitement nue, la Nymphe avait pris la parole d'une voix qu'elle avait espéré autoritaire. Sa longue chevelure flamboyante cachait l'essentiel, sans dissimuler toutefois ses courbes douces et sa peau opaline.
- Je sais que tu l'as, rends le !
Malgré sa totale inconscience, il fallait bien reconnaitre à Svelyana une certaine audace...
[ J'espère que ça te convient! De même, n'hésite pas à me dire si tu veux que je modifie quoi que ce soit ! ]
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| | Svelyana
Partie IRLCrédit avatar : Legend of the cryptids (deviant art)Double compte : Vitesse de réponse : rapide
| | Mar 14 Oct - 18:27 | | | | Sa course était rythmée, ses foulées souple et ample. Si tant est qu'on puisse être discret, alors Neriel l'était. Sans aucun doute. Son corps adroit se faufilait sans mal entre les passants qui le regardaient d'un air interloqué. Certains haussaient la voix quand ils avaient le malheur d'être légèrement bousculés. Mais le jeune Assassin n'en avait cure. Il ne se savait pas en danger, mais il préférait s'éloigner. Il lui tardait de pouvoir feuilleter le précieux journal, pour pouvoir éclaircir le problème qui venait de se poser à lui.
Mais bientôt, alors qu'il gagnait une ruelle sans l'ombre d'un habitant, quelque chose lui tomba violemment sur le dos, et il s'écroula par terre, deux bras venant lui enserrer les épaules.
- Rends moi ce journal! Maintenant !
Neriel n'eut pas besoin d'aller chercher bien loin pour savoir que sa potentiel victime venait de lui tomber sur le dos. Il en était désormais certain, elle savait maîtriser la magie, du moins quelques bases. Car il était impossible qu'elle ait pu le rattraper si rapidement, et ce sans qu'il s'en rende compte. Mais au fond, sans trop savoir pourquoi, Neriel ne se sentit pas vraiment en danger. La situation avait plutôt tendance à l'interpeller.
- Je sais que tu l'as, rends le !
Décidant qu'il n'avait rien à faire par terre, et surtout pas avec quelqu'un sur le dos, Neriel poussa un soupir, avant de faire tomber la jeune femme, et de se relever. S'il était plutôt fin, il n'en était pas moins musclé, et son interlocutrice n'était pas ce qu'on pouvait vraiment appeler un poids lourd. Époussetant son manteau - le carnet toujours à la main - il resta figé quand il se retourna pour répondre.
La jeune femme rousse était dans une situation qu'il estimait pour le moins gênante. Dénudée, elle était affalée sur le sol froid de la ruelle. Et dire qu'un instant plus tôt, elle se trouvait sur le dos du jeune homme, ses deux bras encadrant ses épaules...Si un passant était venu à passer, qu'aurait-il pu bien penser ? Au fond, la situation fit rire le jeune homme, qui ne pu s'empêcher de lâcher un léger rire. Fourrant alors le journal dans une de ses poches, il déboucla sa ceinture et retira une partie de ce qu'il avait sur le dos, et le tendit à la jeune femme, un air légèrement moqueur peint sur son visage. Qui aurait cru que, quelques minutes plus tôt, il était venu pour faire disparaître sa victime ?
Bien sur, son léger accès de jovialité laissa bien vite place à un peu plus de sérieux, bien qu'une lueur moqueuse soit encore visible dans ses yeux. Sortant de nouveau le journal, il l'ouvrit d'un geste nonchalant, et commença à le feuilleter négligemment, jusqu'à tomber sur une page au hasard. Il ne prêta guère attention à son interlocutrice, ne gardant un oeil sur elle que pour la surveiller. Après tout, à elle de voir ce qu'elle souhaitait faire du manteau qu'il venait de lui lancer. D'une voix claire, un brin moqueuse, il commença sa lecture à voix haute : "Je ne sais pas exactement comment décrire ce que s'est passé aujourd'hui. Les mots sont bien pauvres en comparaison de ce qui m'est arrivé. Par ou commencer ?
Cette nuit, il m'est encore apparu. Cet homme dont je ne peux me souvenir ni du visage, ni des mots. Et aujourd'hui encore, j'ai ressenti des choses qui ne semblaient pas m'appartenir. Si cette supposition ne m'avait pas paru à ce moment un peu folle, j'aurai dit que je ressentais les émotions des autres personnes.
Plus tard dans la journée, nous sommes tombés sur un Infecté. Enfin, c'est Lysandre qui m'a raconté tout ça avec Mani, car tout reste très flou dans mon esprit. Je me souvent d'avoir vu cette personne tituber au loin, et ce que j'ai ressenti était atroce, indescriptible. Une douleur insoutenable. Sans m'en rendre compte, j'étais auprès de lui. Et je l'ai guéri, sans trop savoir comment. A ce moment là, je suis tombée dans les pommes, et Yehadiel s'est adressé à mon. Il a dit qu'il me faisait un don, et que je devais rester avec Lysandre. Enfin, c'est que que j'en ai compris. A mon réveil, Lysandre était là,.
Je souhaite que mon don lui soit utile... Je voudrais tellement rester encore auprès de lui, ne pas être un, fardeau..."
Le ton de Neriel se raffermit, et son visage perdit toute trace d'amusement, retrouvant son sérieux et sa méfiance habituelle. Il était désormais clair que la jeune femme n'était pas la victime présumé. Ou alors, on lui avait caché -volontairement ou non - des choses. Cependant, les informateurs de la confrérie étaient loin d’être débutants, et s'il s'agissait là d'un complot, alors il devait le débusquer. Posant son regard perçant sur la jeune femme, il déclara d'une voix froide :
▬ Bien, assez joué désormais. Tu vas me dire qui tu es, et ce que tu fais. Il semblerait que tu ne sois pas celle pour qui tu te fais passer.
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| | Neriel
Partie IRLCrédit avatar : Orkii (DA)Double compte : ---Vitesse de réponse : +/- 1/ semaine
| | Mer 15 Oct - 0:07 | | | | Si Svelyana avait l'espace d'un instant réussi à prendre le dessus sur son adversaire, cette avantageuse situation de ne dura pas bien longtemps. Légère comme elle était, il suffit au jeune homme de simplement se redresser pour la déloger de son dos, la repoussant sans ménagement en arrière. Avec un cri de surprise, la demoiselle bascula en arrière, venant heurter sans ménagement le pavé froid de la ruelle, écorchant ses coudes au passage. Alors que son adversaire se retournait pour faire face à la nymphe, il se figea un instant de surprise. Elle pu ressentir la gène, puis son amusement. Avant même qu'il ne se mette à rire, la jeune fille s'offusqua.
- Il n'y a rien de drôle!
Finissant de rire, le jeune homme amorça un mouvement vers sa ceinture, et la demoiselle bondit aussitôt sur ses jambes, sur le qui vive. Dans l'immédiat, elle se fichait pas mal d'être nue, si ce n'est qu'elle avait un peu froid. N'y voyant pas de menace immédiate, elle s'empara du vêtement qu'il lui tendant pour s'en couvrir, cachant modestement ce qui devait l'être. Elle ne pris pas la peine de l'ajuster ou de le fermer, préférant garder sa liberté d mouvement dans l'hypothèse ou elle aurait de nouveau recours à ses dons de métamorphose.
Nonchalamment, l'assassin parcourait son journal, en tournant les pages sans aucune gène. Bouillant de fureur, Svelyana se tenait immobile alors qu'il prenait la liberté de lire un passage de l'écrit à voix haute. Elle était bien trop indignée pour réagir. Mais déjà, il s'interrompait, portant un regard glacial sur sa victime.
▬ Bien, assez joué désormais. Tu vas me dire qui tu es, et ce que tu fais. Il semblerait que tu ne sois pas celle pour qui tu te fais passer.
Elle ignorait qui cet homme recherchait réellement, et elle n'aurait pas aimé être à sa place. Elle ressentait sa froide détermination et la sensation glaciale qui enveloppait les émotions de ceux qui pouvaient tuer.
- Encore une fois, tu es celui qui fais erreur. Je ne joue pas et je ne me fais passer pour rien du tout. Mon nom est Svelyana, et je suis une Nymphe.
Volontairement, elle passa sur l'essentiel, son don de Purificatrice. C'était une chose qu'elle ne voulait pas crier sur les toits, et elle était de toute façon peu disposer à livrer plus d'informations que nécessaire à cet importun.
- Et si j'avais su que les gens de Cardrak étaient aussi rustres, je serais restée à Drayame. Maintenant, si tu as fini de t'amuser, rends moi ça!
Agile et leste, mais oubliant toute règle de prudence élémentaire, la nymphe bondit de nouveau vers son adversaire, avec la ferme intention de reprendre ce qui était à elle.
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| | Svelyana
Partie IRLCrédit avatar : Legend of the cryptids (deviant art)Double compte : Vitesse de réponse : rapide
| | Dim 19 Oct - 18:26 | | | | La jeune femme protesta légèrement lorsqu'il eut l'audace de se moquer, mais n'ajouta rien de plus, se contentant d'enfiler sans gêne le vêtement que venait de lui passer son potentiel meurtrier. Mais qu'importe, Neriel n'en avait pas grand chose à faire. Il aviserait plus tard. Pour l'instant, il avait bien plus important à régler.
─ Encore une fois, tu es celui qui fais erreur. Je ne joue pas et je ne me fais passer pour rien du tout. Mon nom est Svelyana, et je suis une Nymphe.
D'un geste ferme de la main, le jeune assassin referma le livre dans un claquement sec. Il ne connaissait pas le nom de sa cible, mais désormais, il détenait celui de la jeune femme. Le fait qu'elle le lui ai donné aussi facilement le surpris, mais il ne fit aucun commentaire. Peut-être était-elle certaine de n'avoir rien à se reprocher. Toujours était-il qu'il n'avait plus qu'à aller vérifier ses sources. Poussant un léger soupir, il abandonna tout air glacial, se contentant de paraître simplement distant, et écouta la jeune femme se plaindre :
─ Et si j'avais su que les gens de Cardrak étaient aussi rustres, je serais restée à Drayame. Maintenant, si tu as fini de t'amuser, rends moi ça!
Un léger sourire étira la commissure de ses lèvres. Il n'était pas non plus d'ici, mais il était vrai que leur rencontre n'avait pas été des plus amicale. Cependant, se faire des amis n'était pas vraiment le but de Neriel. Lui ne souhaitait qu'être un assassin reconnu. Un Assassin discret et efficace. Rien de plus. Il n'avait besoin de personne pour y arriver. Ses doigts tapotant la couverture usée du journal, il réfléchit un instant. Enfin, le jeune homme se décida à parler d'un ton léger. :
─ Soit, c'est peut-être moi qui me trompe. Et pour preuve, je ne te retiendrai pas plus. J'ai quelques points à vérifier. Cependant, s'il s'avère que tu m'as menti, tu risque d'avoir quelques problèmes.
Avisant la jeune femme, son manteau ample sur les épaules, il resta quelques instants à la regarder d'un air légèrement moqueur. Non, ce n'était pas vraiment de la méchanceté, plus une sorte d'amusement qui égaillait son quotidien. Qui aurait cru que cette mission se terminerait ainsi ? Ou du moins, cette première rencontre. Car il ne comptait pas en rester là.
─ Cependant, je dois être sur de pouvoir te retrouver. Ainsi, je vais garder cette petite chose avec Moi, et lorsque nous nous reverrons, s'il s'avère que tu n'es pas celle que je cherche, je te la rendrai. Et toi, tu me rendras mon manteau.
Tout en parlant, il avait secoué le journal qu'il tenait dans la main. D'un clin d’œil malicieux, il mit fin à la discussion, et s'éloigna d'un pas vif, comme précédemment. Mais cette fois-ci, il se méfierait. Elle ne le retrouverait pas de sitôt. Ce serait lui qui viendrait la trouver le moment venu.
[Bon, je comptais m'arrêter là, j'espère que ça te va ? Je me suis dis que, du coup, on pourrait en refaire un par la suite si tu veux ]
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| | Neriel
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