Des feuilles, des rapports, des notes, des dossiers, des demandes, des lettres, des annotations, ...
Les yeux crispés par la fatigue, le dos douloureux, les bras fourbus, Elyin ne restait eveillé que par la volonté des Dieux, si ce n'etait pas plutot la peur de se faire découper en morceau si il ne terminait pas ce travail avant l'aube.

Presque, j'y suis presque.
Il avait fini ses listes et associait méthodiquement les tueurs a leur victimes. Une fiche de compte rendu rapide sur la cible, un mot formel et précis au partisans, le tout dans une lettre, et une adresse griffonnée.
Encore et encore.
Si ce n'était la partie de recherche et d'ajustement pour éviter d'envoyer un confrère à l’abattoir en le mettant sur une mission impossible, tout était mécanique.

Et la fatigue qui lui emmêlait les pinceaux! Décidément il n'aimait pas ce travail qui lui avait été confié dans l'urgence.
Il ouvrit un nouveau dossier de demande d'intervention et haussa un sourcil. Un noble du feu, qui s'affichait clairement contre les pro AT et encourageait ses vassaux à rejoindre la rébellion. Un fou, mais jusqu'ici rien de bien surprenant. Sauf que ceux qui avaient fait ce rapporte insistait sur une idée particulière.
Plutot que de s'attaquer à cet homme et en faire un martyre supplémentaire que les rebelles pourraient invoquer pour démontrer la terrible cruauté de l'armée du Demon, ils conseillaient d'agir de façon plus subtile. Éliminer le meilleur élément de la garde rapproché du noble. Si, comme le prévoyait le plan, il prenait peur, se rétractait et se soumettait à l'Aile ce serait tout a fait gagnant. Pas de martyr et de la peur en plus au feu. Et si le plan échouait il ne serait jamais trop tard pour aller terminer le travail avec plus d'efficacité.
Parcourant les informations relevé sur le chef de la garde du noble, il établi mentalement le type de personne qu'il lui fallait pour accomplir cette mission. Il retrouva avec peine sa liste d'intervenants possible, griffonnées de partout et s’arrêta rapidement sur un nom. Après vérifications de toutes les informations qu'il possédait sur ce partisans, il fit un rapide compte rendu de la cible, y associa quelques détails pour la mission, referma la lettre, nota l'adresse et jeta l’enveloppe avec les autres.

Il repris son travail méticuleux, rayant soigneusement le nom de chaque agent sollicité. Parvenu au bout de ses dossiers de demande, il archivait le dernier quand il retrouva un dossier qui lui sembla familier.
A bout de nerfs, il fit une lecture en diagonale des fiches, y affecta un de leur meilleurs éléments pour être certains de ne pas faire d'erreur et la déposa dans un sac avec toutes les autres lettres. Il traversa le bâtiment rapidement, motivé par l'idée de retrouver son lit, trouva le coursier qui veillait là, le reveilla en lui confiant les lettres et le regarda partir, satisfait.
Une bonne chose de faite! Songea-t-il.
Avec un sentiment que quelque chose n'était pas tout a fait normal, mais ça il s'en occuperais plus tard.

[HRP: J'espère que je peux poster ici XD Et que c'est un lancement pour Etann et Bordeau. ^^ Parce qu'il y a marqué Elyin]


Doucement, une silhouette féline se faufilait de ruelle en ruelle dans les bas-quartier de Faestelia. L’envie de prendre une vie est forte, mais ce soir, personne ne semble lever son regard vers elle. Il ne faut pourtant pas grand-chose en règle générale pour qu’un imbécile hargneux ne prétende que vous l’avez regardé de travers et engage le combat.
Du moins cela aurait marché dans les coins sombres et mal famées de Sen’Tsura. Ville qui n’a plus de magnifique que son architecture depuis que toute la vermine qui souhaite un petit bout de la gloire du Grand Démon Ailé s’étaient installé à même les trottoirs boueux des quartiers reculés…

Ici l’atmosphère générale était tendue, aussi espérez-t-elle faire couler le sang plus vite… Mais chacun était aussi sur ses gardes et moins enclin à sacrifier sa vie à la beauté d’un combat…
L’ennuie la gagnait lentement… Et avec lui une profonde irritation…

Mais détrompez-vous si vous pensiez que Bordeau était dans le Pays du Feu par le fruit du hasard. C’est la chasse qui l’amène ici ! Seulement la traque prenait trop de temps à son goût…
La proie ? Le champion d’un noble, un homme donc fort, qui ne fuira pas un combat à mort. La cible idéale. Elle en frémissait d’avance.
Mais les remparts du châtelet sont hauts et bien gardés ! Inutile de prendre le risque de devenir la proie d’une meute entière de guerrier de pacotille lorsqu’on ne veut la tête que d’une seule belle proie… D’autant que cette dernière est maligne et se sait en danger… Elle se terre et fait languir le chasseur, l’excitation doit être à son comble des deux côtés…

Il fallait prendre son temps, recueillir des informations et ruser pour ne pas faillir… Une situation que Bordeau exècre…
-Chhh… Dit-elle à son épée démoniaque. Patience mon doux ami… Patience… Bientôt le liquide rouge de vie coulera à flot…

C’est alors qu’elle porta son attention sur une silhouette cachée dans la pénombre… Ce n’était pas la première fois qu’elle voyait cet être aujourd’hui… Coïncidence ? Dur à dire.
Son espèce également était très dure à dire… Quelle était donc ce curieux personnage.
Les humains se reconnaissent normalement sans problème… Tout est très définissable leur odeur, celle de leur sang… Leur gout aussi accessoirement… mais là quelque chose d’étrange se dégager de celui-ci… Enfin c’était plutôt l’absence où presque d’un quelconque critère qui était déroutant.

Décrire les sens d’un démon comme Bordeau est assez délicat, mais pour faire simple, même dans le noir complet, elle peut sentir la chaleur, le sang de ses victimes circuler dans leurs corps et même entendre leurs cœurs battre.
Ici c’était très flou… Elle ne pouvait qu’entendre son cœur, à peine percevoir la chaleur qu’il dégageait, mais pas le « sentir » comme cela devrait-être s’il était humain…
Si le son caractéristique et rythmé de sa pompe de vie ne lui venait pas aux oreilles, la démone en aurait déduit qu’il était un fantôme.

Mais alors, pourquoi rôdait-il tel un fauve autour du même terrier qu’elle ? Avait-il lui aussi une proie dans ce château miniature, ou bien était-ce elle la proie ? Etait-il là pour surveiller les environs et détecter les personnes susceptibles d’attaquer ce nobliau ?
Intriguée par cette étrange créature, elle se mit à l’espionner, son pas léger la faisant sautiller d’une ruelle à l’autre, voir même la conduisait sur les toits pour l’observer sous tous les angles.

Il était sans nul doute un guerrier aguerrit. Tout dans son port droit et les courbes de ses muscles sous ses vêtements traduisaient bien un entrainement au combat ; et pas un vulgaire paysan ou bûcheron dont la musculature est du à un travail acharné.
Sa peau et ses cheveux étaient sombres, parfait pour se faufiler dans ces ruelles à la nuit tombée sans se faire remarquer… Son visage était pourtant assez finement taillé. Il était donc encore jeune. Tout cela il l’avait en commun avec Bordeau d’ailleurs…
Il se tenait loin des passants, ne parlait à personne, hautement suspect ! Mais peut-être pas autant qu’elle, perchée sur ce balcon qui ne lui appartenait pas, balançant ses jambes dans le vide…

Bien rapidement, elle comprit que sa proie à lui était bien dans le châtelet… Il regardait sans cesse à l’intérieur, aussi il n’était pas à la recherche d’un tueur où d’un espion… Un adorateur du Démon Ailé peut-être, qui compte faire lui-même la peau au noble récalcitrant ?

Ce qui est pratique avec Faestelia, c’est le nombre de ruelle étroite due à l’architecture. Creuser une ville le long d’une falaise est joli de loin mais cela n’a pas que des avantages, bien au contraire.
Aussi quand son « rival » entra dans une ruelle plus étroite et sombre que les autres, bordée par d’étranges crevasses dans les murs, la tentation de l’attaquer était forte ! Il lui offrirait sans aucun doute un beau combat. Mais elle calma son excitation, et celle de sa chère épée. Car si elle irritait des hauts placés de l’armée d’Ailes Ténébreuse en chassant ses pairs, ils la considèreraient comme trop instable et auraient moins recours à elle… Et même si son goût pour la tuerie brûlait sous sa peau, elle préféra s’introduire de manière un peu plus civilisée.

De toute façon il ne faisait aucun doute que le jeune guerrier avait dût la repérer à un moment donné, ou tout du moins se sentir observé…
Elle se laissa donc tomber du petit renflement dans la roche où elle s’était dissimulée et se rattrapa avec sa queue tel un opossum, si bien qu’elle se retrouva pendue la tête en bas devant lui, laissant tout de même un bon mètre entre eux.
-Désolée l’inconnu, mais c’est à moi que revient le plaisir de faire couler le sang ce soir.
Elle guettait sa réaction. Sa pose incongrue semblait tout sauf fait pour le combat, devrait rassurer son interlocuteur… Même si en réalité elle était tout à fait capable de se défendre ainsi.

Il avait d'abord penser à refuser la demande. Non pas que la mission ne l’intéressa pas! Mais les longs voyages ne le tentaient pas, et surtout il revenait du ciel suffisamment chamboulé pour rêver d'un repos de quelques semaines.

Mais la solution aurait été trop facile et il préféra l’appât de chasse et reparti au plus vite de ses Montagnes d'origine.
Etann n'avait pas put s’empêcher de sourire à la lecture de la lettre. Des consignes claires, détaillées, classées et ordonnée. Et si loin de la réalité...
Il n'avait pas pour ambition de révolutionner l'armée dans laquelle il évoluait mais ne pouvait s’empêcher de se demander comment on pouvait laisser des personnes qui n'avaient sans doute jamais combattu gérer ce type d’envoi en mission. Car, clairement, l’imbécile qui avait rédigé cette paperasse n'y connaissait rien.

Arrivé à Faestelia, il ne pris pas le temps de s'installer quelque part, d'aller rencontrer les permanents de l'armée sur place, ... Il trépignait intérieurement à l'idée d'un combat. Ses vacances au Ciel ne lui avait apporté aucune altercations de ce type et il tremblait d'impatience à l'idée de frapper, bouger, tourner, sentir son corps en vie et sa vie en danger, le contact des lames... Que serait-il sans les combats?

Par un monumental effort de volonté, il se contraint à attendre la tombée de la nuit et rodant autour du petit château de sa victime. Refusant de perdre l'occasion d'un combat en se faisant remarqué, il s'efforça de rester le plus discret possible. Chose qu'il connaissait bien tant cette attitude lui était utile en ville.
Son regard balayait les passants, il se tenait le plus possible dans l'ombre, ne portait d'attention à rien en particulier, ... Autant d'habitude prises qui faisait de lui un fantome urbain, que personne remarquait.

Presque.
Bien qu'il ne fut pas doué d'un sixième sens, il finit par remarquer une constante dans son environnement. Il lui fallut de nombreux déplacement supplémentaire pour trouver ce que son cerveau savait sans lui livrer l'information, la jugeant sans doute inutile. Etann n'étant pas neurologue, il se contenta de se déplacer une fois de plus afin de vérifier si ce qu'il envisageait était juste.
Viendraient ensuite les questions du pourquoi, comment, ...

Il contournait le château pour se rendre sur une autre place en empruntant une énième ruelle biscornue quand les réponses virent à lui d'elles même.

La jeune femme qu'il soupçonnait d'avoir passé l'après midi autour de château tomba devant lui et... Non, elle n'était pas tombé, ou du moins pas complètement. Arrêté à mi hauteur de sa chute, la tête en bas, comme si le temps s'était arrêté un instant.
-Désolée l’inconnu, mais c’est à moi que revient le plaisir de faire couler le sang ce soir.
Il pencha la tête sur le coté, encore un peu intrigué par cette apparition, jusqu'à ce que les paroles de la démone ne fassent leur effet dans son cerveau.
MON combat.
Il ne faisait aucun doute qu'elle était au courant de sa mission. Mais qui était-elle? Une rebelle chargée de surveillée le noble? Si oui, pourquoi ne l'avait-on pas mis au courant?
A moins qu'elle ne soit une assassine mandaté par un ennemi plus personnel de sa victime, ce qui en faisait une concurrente ...
Il l'aurait bien laissé faire le travail s'il ne s'agissait que d'égorger, mais le combat qui l'attendait a l’intérieur de ses murs était pour lui. Il voulait se battre, il vivait de combat et était a jeun depuis trop longtemps.

- Ne pourrait-on pas...
Il tira son épée lentement, sans agressivité mais sans hesitation
- Régler ça par des moyens conventionnels?
Etann fit un pas en arrière et se tint immobile bien que tendu à l’extrême par le désir de sentir des lames s’entrechoquer.

- Ne pourrait-on pas...
La démone observa les réactions de son rival avec attention. Le voir mettre ainsi la main sur le pommeau de son épée était tout bonnement de la torture ! Elle mourrait maintenant d’envie d’en découvre… Seulement…
- Régler ça par des moyens conventionnels?
Elle tiendrait encore un peu, si après qu’elle lui démontre que c’était bien à elle que revenait la mise à mort, alors elle lui planterait sans vergogne Crimsus entre les côtes, ce dernier en serait ravi. Être nourri deux fois dans la même soirée du sang de vaillant guerrier, que demander de plus quand on est une épée démoniaque.

Le sang commençant à lui monter à la tête, Bordeau se laissa glisser sur le sol avec grâce, se plaçant face à son adversaire une main sur la hanche, posture féminine au possible.
-Je ne sais pas ce que tu entends par là, je ne suis pas douée avec les sous-entendus… Néanmoins…
La jeune femme sortit alors de sa poche une enveloppe portant le sceau bien reconnaissable du démon aux ailes sombre. Dans l’obscurité presque complète il était dur de distinguer les détails, mais impossible de se tromper sur la marque du seigneur du mal actuel… Par contre, elle préféra lui lire l’adresse apposée sur le papier.
-A Bordeau, démone combattant à l’arène de Sen’Tsura pour notre Seigneur.

L’arène était le seul endroit où l’on était à peu près sûr de la trouver après tout. Elle vivait d’ailleurs à cet endroit, dans une pièce reculée servant généralement au personnel chargé de nettoyer les lieux… Nul besoin de luxe dans son cas ; un lieu couvert avec un lit de bois et une peau de bête en guise de drap, cela lui suffisait amplement.
-Tu vois, je suis bien envoyée pour le compte de celui qui a les ailes couleur de nuit…
Et si ta cible est bien le champion de la vermine qui se terre dans son donjon je te conseille de passer ton chemin…
Quelque part elle avait envie qu’ils en viennent à croiser le fer, mais cela attirerait sans doute l’attention… Et sa proie se ferait plus discrète encore derrière les remparts de ce maudit château.
Tout de même était-ce vraiment la loyauté pour le démon ailé qui le poussait à venir commettre ce meurtre… Etrange… Mais après tout ce n’était pas ces affaires, s’il était vraiment ici pour satisfaire le maître des ténèbres il changerait d’avis en voyant qu’elle était son bras armé dans cette histoire.

Le temps reprit son cours et la femme retomba avec souplesse sur ses pieds. Le coeur battant Etann se voyait déjà lancer l'assaut, sentir les coups de son adversaire, avancer, reculer,...
Le combat, la plus belle forme de vie, l'appellait.

En face, dans les yeux de ce qui ne lui paraissait plus vraiment etre une simple humaine, il lisait aussi un grand désir d'action. Peut etre encore plus que chez lui.

Aussi fut-il surpris de voir son adversaire rester relativement calme.
-Je ne sais pas ce que tu entends par là, je ne suis pas douée avec les sous-entendus… Néanmoins…
Elle sorti de l'obscurité un papier qu'il identifia rapidement tant le seau qui l'ornait était omnipresent dans son envirronement habituel. Toute la paperasse qui gangrenait l'armée était ornée de cette image qui ne laissait aucun de doute sur l'identité de l'employeur de l'assassine.
-A Bordeau, démone combattant à l’arène de Sen’Tsura pour notre Seigneur. Tu vois, je suis bien envoyée pour le compte de celui qui a les ailes couleur de nuit…
Et si ta cible est bien le champion de la vermine qui se terre dans son donjon je te conseille de passer ton chemin…

Il frémit. L'idée de se passer de ce combat lui était insupportable. Un adversaire de qualité, l'attente, le voyage et le temps qu'il y avait consacré, ...
Non, il ne pouvait pas laisser la démone prendre sa place. Qu'ils aient été envoyés tout les deux sur le même contrat était étrange mais il refusait d'en payer les frais.

Il étudia attentivement du regard Bordeau. Combattante dans l'arène... et encore en vie. Son corps était sans nul doute celui d'une femme si l'on oubliait l'étrange queue démoniaque qui expliquait sa position précédente suspendue dans les airs. Et pourtant il était impossible de ne pas voir que l'on avait affaire à une tueuse, une combattante de qualité.
Si il se battait ici avec elle, et enchaînait sur sa cible le plaisir de la soirée serait doublée. Si en revanche il s'inclinait, il en serait doublement contrarié.

- La même personne m'envoie vers la même cible... Mais j'en fait une affaire personnelle car je ne renoncerais pas ce combat même si je te fais confiance pour realiser cette mission.
Il abaissa son arme
- Il serait dommage pour chacun de nous de contrarier ceux qui nous fournissent des cibles si interressantes en tuant l'autre, n'est ce pas?
En prononçant ces mots il s'interrogea sur l'issu d'un tel combat. Juger avec precision un adversaire sans le voir se battre était difficile. Mais elle ne semblait pas etre de ceux qui laisse le vaincu en vie. Ce qui réduisait les possibilités finales si il engageait le combat: la mort où la fin des missions de cette importance.

Il sentait naître une idée qui lui déplaisait fortement mais que sa raison forçait accepter. Ce n'était pas dans son caractère de partager. Encore moins s'il s'agissait d'un combat.
Mais la mort ne le tentait pas vraiment, et être privé de mission pour mauvais comportement l'embettait.
- On partage?

- La même personne m'envoie vers la même cible... Mais j'en fais une affaire personnelle car je ne renoncerais pas ce combat même si je te fais confiance pour réaliser cette mission.

Bordeau analysa rapidement cette phrase, la même personne les envoyait tout les deux… A quel point fallait-il être idiot pour assigner deux tueurs que tout indiquait solitaire d’ordinaire à la même mission ? L’issus d’une telle rencontre était presque garantie sanglante… Ou tout au mieux très ennuyeuse… Comme dans leur cas, car elle ne comptait pas abandonner non plus…

- Il serait dommage pour chacun de nous de contrarier ceux qui nous fournissent des cibles si intéressantes en tuant l'autre, n'est ce pas?
La démone poussa un petit grognement. Il n’avait pas tord, elle pensait la même chose depuis le début et ne voyait pas de porte de sortie… Ils ne devaient pas se battre entre eux et chacun voulait pourtant sentir l’excitation du combat ce soir… Cela menait sans doute à…
- On partage?
Oui, voilà à cette option… Et vu la tête de son adversaire il était aussi ravi qu’elle à cette idée…
-Grumpf… Quand nous irons chercher la prime, je t’assure que j’irais moi-même jusque dans le bureau de cet incapable lui ficher mon poing si profondément entre les deux yeux qu’il en gardera la marque pendant des semaines ! Humain ou pas.

Bordeau grinçait des dents… Elle avait beau l’air d’une lionne, son comportement tenait plutôt de la louve solitaire… Non pas vraiment solitaire, en couple… D’ailleurs Crimsus n’était pas ravi non plus elle le sentait aux vagues de frustrations qu’il lui envoyait.
-Je te demande un instant, je dois parler avec « Lui » un moment… Il est furieux et je vais tenter de le calmer…

Dit-elle en se retournant et en sortant son épée de l’étrange fourreau dans son dos, sans nul doute inventé pour soutenir une arme de cette envergure.
-Crois-tu que cela m’enchante ? Murmura-t-elle en parlant sans aucun doute à la lame. Il va falloir qu’on s’arrange un point c’est tout.
Emanant alors soudain de l’outil démoniaque, un flash rouge sang troubla un instant l’obscurité.
-Tu es impossible, et tu ne m'aide pas du tout ! Je sais qu’il n’y a rien de plus dur que de partager un meurtre mais…

La démone s’arrêta soudain et un sourire qui aurait fait peur à la majorité de la population de Terra apparu sur son visage.
-Je viens d’avoir une excellente idée, quel magnifique spectacle ce serait de voir un corps se faire transpercer par deux fois en même temps ! Une vie prise par deux être différent avec la même violence ! Ce serait une merveille, une œuvre d’art, deux points vitaux anéantis, deux sources de mort, deux route pour le liquide de vie !
La jeune femme se tourna à nouveau vers la lame, comme attendant une réponse, sa queue enroulée autour du pommeau.
-Ouiii je savais que tu serais d’accord ! Ne serait-ce pas un merveilleux hommage à la déesse de la chasse !

Bientôt elle sembla sortir de sa soudaine hystérie, transe ou peut-importe ce qui avait illuminé ses yeux, alors qu’elle fantasmait sur le sang qu’elle allait pouvoir faire couler, et se concentra à nouveau sur l’homme en face d’elle.
-Ô, imagine leur tête, en voyant ce « champion » laminé par deux guerriers en même temps. Ce sera un tel message de puissance. Comme leur hurler que nous leurs somme deux fois supérieurs, deux fois plus puissants, deux fois plus aptes à les massacrer.
Bordeau passa alors sa langue reptilienne sur ses lèvres, affamée à l’avance de la sensation du combat. Nul doute que n'importe qui n'ayant jamais ressenti l'excitation du meurtre aurait fait des cauchemars tout la nuit en voyant cette démone frémissant de plaisir en parlant de faire une boucherie sans nom... Mais ce que l'on pensait d'elle semblait vraiment être le cadet de ses soucis.

-Bien sûr cela nécessiterais une certaines coordination… Mais je suis sûr qu’un guerrier de ton niveau en est capable… Ce serait une nouvelle expérience enrichissante, excitante non ? Dis-moi que tu en es !
Sur ceux elle lui tendit son étrange épée, la tenant toujours de sa queue, attendant visiblement qu’il signe leur alliance en apposant sa propre lame contre la sienne, les mains poser sur ses hanches, le regard empli de ce que beaucoup appelleraient sans hésiter, de la pure folie.

[HRP: Tu remercira Leyceline qui s'est déjà occuper de punir l'incapable! Et si il revient des limbes je penserait à le prevenir d'éviter de repointer son nez dans ces affaires...]
-Grumpf… Quand nous irons chercher la prime, je t’assure que j’irais moi-même jusque dans le bureau de cet incapable lui ficher mon poing si profondément entre les deux yeux qu’il en gardera la marque pendant des semaines ! Humain ou pas.
Etann sourit à cette idée. Bien plus conventionel et respectueux envers la direction, il ne pouvait cependant s'empecher d'approuver l'idée.
-Je te demande un instant, je dois parler avec « Lui » un moment… Il est furieux et je vais tenter de le calmer…
Il fronça les sourcils, intrigué mais ne protesta pas. Il comprenait que l'idée ne soit pas facile à accepter pour Bordeau, de même que lui même se battait interieurement pour patienter et repousser le combat.
Face à lui, la demone avait sortie une épée immense et lui parlait d'une voix douce, persque sensuelle. A moins qu'elle ne soit en télépathie avec quelqu'un... Etann repoussa cette idée quand l'armée s'illumina de pourpre. Il patienta encore un peu, la voix de Bordeau se faisant plus pressante, plus passionée, jusqu'à ce qu'elle se retourne vers lui, une nouvelle lueur d'exitation dans le regard.
-Ô, imagine leur tête, en voyant ce « champion » laminé par deux guerriers en même temps. Ce sera un tel message de puissance. Comme leur hurler que nous leurs somme deux fois supérieurs, deux fois plus puissants, deux fois plus aptes à les massacrer. Bien sûr cela nécessiterais une certaines coordination… Mais je suis sûr qu’un guerrier de ton niveau en est capable… Ce serait une nouvelle expérience enrichissante, excitante non ? Dis-moi que tu en es !
Tentant de se detacher du caractère si cru de ses paroles, Etann comprit la difference entre son desir et le sien. Lui voulait avant tout se battre, elle ne dissociatiait pas le combat du sang qu'il faisait couler. Alors que pour lui la mort n'était qu'une issue possible du combat, une deception, la fin du jeu, pour Bordeau la mort donnait son sens a l'affrontement.
Elle leva son épée à l'aide de son etrange mais sans doute utile queue et il fit tinter sa lame contre la sienne sans hesiter. Elle avait trouvé les mots qui balayèrent ses regrets. "Une nouvelle experience enrichissante". Avancer toujours plus, apprendre, decouvrir, progresser... Le combat menait sa vie et il était face à une nouvelle clef pour maitriser son existence. Aucune raison de refuser.
- Je te suis Bordeau, mais ne soit pas trop rapide à achever la vermine.
En soldat discipliné, il savait que tout groupe, même de deux, ne pouvait fonctionner sans hierarchie. Par ces mots, il se plaçait en dessous de la démone et cela ne le genait absolument pas. Il allait apprendre et realiser un beau combat. Plus rien d'autre n'avais d'importance.
- Etann.
Il lui ferais part de son pouvoir plus tard, il ne tenait plus en place et une seule autre minutes de bavardage dans cette ruelle le rendrais fou.

Ce fut un sourire de pure satisfaction qui éclaira le visage de la démone lorsque l’autre accepta son offre.
- Je te suis Bordeau, mais ne soit pas trop rapide à achever la vermine.
-Humpf, la vermine ne m’intéresse pas ! Rétorqua-t-elle le plus naturellement du monde, elle n’avait pas bien compris le sens de cette phrase, elle ne se sentait pas supérieure à lui ou quoi que ce soit.
-Etann.
Oh c’est vrai, elle ne connaissait pas son prénom. Pas que cela la dérangeait particulièrement, les noms était juste pour elle quelque chose de pratique pour que la personne à qui l’on s’adresse se retourne quand tu l’appelles… Il devait savoir le nom de la démone puisqu’elle l’avait lu plus tôt, aussi elle ne s’embêta pas à le répéter.
-Et bien, Etann, je ne trouve pas intéressant de prendre la vie d’une créature qui n’a pas l’intention de se battre jusqu’au bout. S c’est nécessaire oui, mais sinon ce serait une insulte à ma déesse.

Bordeau avait son propre Dieu. Akareth la déesse de l’instinct animale, de la chasse et pour certains aussi de la soumission. Sensée être la mère de tout les démons natif de Foam, selon la légende seul ceux digne d’entrer dans son terrain de chasse en verront l’entrée cachée dans les limbes.
Toute âme admise sur ces Terres sacrées aura alors l’honneur de chasser avec la déesse les plus sublimes proies, et ainsi de fortifier son âme avant la prochaine réincarnation en tant que mortel.
Peut-être lui parlerait-elle de cela autour d’un verre plus tard dans la soirée une fois leur mission achevée. Oui, Bordeau avait confiance en elle-même.

Selon elle, le moyen le plus sûr d’entrer était de passer par les toits et de passer par les remparts, bien moins gardés que l’entrer. Seul quatre arde semblaient se relayer sur l’abrupte construction de pierre, contre une dizaine le long du chemin entre la porte principale bordant la cours, et l’entrée du châtelet en lui-même.
D’ailleurs comme le dernier mur du rempart avait été taillé à même la falaise les gardes n’y prêtaient guerre attention.

-Le côté spécial de ce coin, c’est qu’il a été creusé dans la falaise. Cet endroit à du être un océan il y a quelque milliers avant de s’assécher en désert. Le dernier rempart du château, n’est même pas détaché de la roche, les nobles ont vraiment construit leur maison n’importe-comment… On pourrait de servir des toits des autres bâtisses et escalader la falaise jusqu'à son sommet, puis se laisser tomber jusque sur les remparts discrètement. Avec un peu de chance on pourra même se glisser dans la cours sans être vu mais, à mon avis il va falloir réduire au silence les gardes sur les deux tourelles qui bordent ce rempart. Par contre je n’ai pas encore aperçu notre cible… Et toi ?
Demanda-t-elle, ne sachant pas non plus s'il n'avait pas lui-même, une meilleure idée.



[HRP : Une petite image de comment je vois le châtelet. En haut en jaune c'est la falaise elle-même, le rouge représente les remparts en marron ce sont des bâtiments au milieu le château principale et des annexes sur les côtés que j'ai mis là parce que voilà XD En bleu ce sont les garde en bas, et en vert les gardes qui font leur ronde au niveau des tourelles sur les rempart (les tourelles c'est les points marrons...) Dis-moi si ça sert à rien ou si tu trouve ça trop complexe XDD]

Spoiler:

[HRP: je sais plus si je te l'ai dis dans les mps mais l'image me parait très utile et j'arrive à la comprendre! ]

Ainsi le sort de la soirée était liée. A deux, et d'après le jugement qu'il s'était fait de la démone, Etann ne doutait de l'issue du combat.
A condition que tout se passe comme prévu. Que tout le château ne se reveille pas. Que l'armée entière du feu ne soit pas massé dans la courre. Que les rebelles eux meme ne viennent pas les soutenir... Bref, choses improbables qui permettaient au soldat de se sentir confiant.
Quelque part, il restait un peu sur ses gardes par rapport a Bordeau... Et si elle le doublait, gardait le combat pour elle seule?
"Bah, de toute façon je n'ai pas le choix... Et même si elle n'a pas l'air douce, elle n'a pas la tête d'une vile trompeuse... Plutôt une passionnée qui s'assume..."

Il l'écouta développer son plan. Par simple esprit de contradiction, il chercha quelques failles dans ses idées, mais rien ne ressorti et il acquiesça de la tête docilement.
Simple et efficace.
Et avec ces gardes de nuit, il y aurait certainement quelques combats bonus... Ce qui n'était absolument pas pour lui de déplaire...


Quand à leur cible... Il n'avait pas fait de repérage, non pas par oubli mais parce que, en tant que soldat, la réponse lui semblait tellement logique. Et en même impossible a donner pour le moment.
Etann s'était déjà, à plusieurs reprises, rendu dans ce genre de petit château, pour quelques heures d'entrainement ou, plus souvent, pour intégrer les factions de protections comme celle qu'ils s’apprêtaient à décapiter en mettant a mort leur meilleur élément.
Une fois à l’intérieur, il ne doutait pas une seconde de se tromper sur l'emplacement de sa chambre.

Trop impatient pour rester sur place, il sorti de la ruelle en se dirigeant vers les maisons a partir desquelles ils pourraient entamer leur infiltration dans le châtelet.
- Je te le confirmerais une fois qu'on sera à l’intérieur des remparts, mais en théorie il faudra aller dans la battisse résidentielle du noble. La plus ... agréable. A l’intérieur on aura deux choix simple. Soit s'approcher le plus possible de la chambre de "sa seigneurie", soit se diriger vers les quartiers secondaires.
Il parlait en prenant garde de ne pas hausser le ton sous l'effet de l’excitation, mais aussi de ne pas chuchoter, ce qui aurait été plus que suspect.
Il s'engouffra dans une autre ruelles vide et sombre où les deux assassins pourraient sans problème se hisser sur les toits sans être vu. A l'aide d'un balcon placé a mis hauteur, il grimpa rapidement et se retourna vers Bordeau. Il grimaça en se disant qu'il allait parraitre malpoli de ne pas tendre la main... Et se rassura rapidement. La démone n'avait certainement pas besoin d'aide, mais surtout elle devait bien se moquer de ce genre de coutume.

Il jeta un coup d'oeil à sa queue reptilienne, curieux.
- C'est vraiment utile? Tu arrive a te battre une épée?

[HRP:Merci ^///^]

A pas de loup, la démone surexcitée suivit son acolyte du moment jusqu’à un balcon où elle le vit se hisser. Elle avait compris que s’infiltrer dans le château allait être nécessaire pour mener à bien leur mission.
Alors que d’un bond, elle rejoignait Etann sur le toit de la première bâtisse celui-ci lui posa une bien étrange question à propos de sa queue, qui manqua de la faire éclater de rire. Couvrant sa bouche de sa main, elle attendit de se reprendre avant de répondre, son sourire trahissant son amusement.
-Si je peux me battre à l’épée avec ma queue ? Tout mon style de combat repose dessus ! Ne sais-tu pas que l'on m'appelle la macabre danseuse ?

Pour le lui démontrer, elle se plaça à quatre pattes et usa de son appendice démoniaque pour sortir l’épée de son fourreau et la faire tournoyer autour de sa tête.
-Je peux diriger ma lame tout autour de moi, prestement tout en cachant mes parties vitales, n’est-ce pas là ce dont rêve tout guerrier? Si l’on m’approche avec une lame, je peux l’arrêter de mes deux mains, alors que ma queue, bien enroulée autour de la garde, fera du cœur de mon assaillant le fourreau de mon épée. Les possibilités sont infinites, pas de problème d’angle ici! Lorsqu'un coude à ses limites, ma queue se plie à volonté. Certes mon cinquième membre n’a pas la puissance d’un bras, mais Crimsus est si tranchant que ce n’est pas un problème, surtout quand se dernier est aspergé de sang, plus rien ne se dresse en travers de son chemin !

Dès qu’elle eut fini son discours élogieux sur les capacités de combats uniques que lui conféraient ses origines démoniaques, Bordeau sauta comme un félin sur le toit suivant. Se déplaçant à rat du sol, se glissant mortellement et discrètement vers le refuge de sa proie, la jeune guerrière faisait tantôt penser au serpent et tantôt au tigre. Cette dernière semblait ne jamais pouvoir paraître fragile, pourtant tant d’autre femme humaine avec une silhouette semblable dégageait même sans le vouloir, une impression de délicatesse typique de la féminité.
Mais elle était un démon, et qui plus est une créature née pour combattre les terribles conditions de Foam. Autrement dit, une combattante dès la première heure, car pour survivre dans les impitoyables montagnes noires il faut vite apprendre à abattre des ennemis dépassant cinq fois sa taille et terrasser une armée de nains venu sur ses terres.

La démone sourit en voyant enfin les remparts du château à sa portée. Comme ils semblaient petits, les gardes qui vagabondaient en cercles en bas… Comme ils semblaient sûrs d’eux, avec leurs regards trop fiers, trahissant à quel point ils avaient sous-estimé la situation actuelle.
-Regarde ces insectes parader comme si la victoire était déjà dans le creux de leurs mains moites !

Bordeau dirigea alors son regard sur le toit de l’énorme bâtisse elle-même.
-Puisqu’aucun d’entre eux ne pense à regarder en haut, on devrait presque d’infiltrer par le toit même de la bâtisse… Il suffirait de briser une fenêtre pour entrer… Si le château avait une cours ou un jardin intérieur ce serait plus simple encore, mais avec un toit si haut, impossible d’être sûr… Mais je vois mal le champion s’entrainer dans cette petite cours extérieur à la vue de tous… Même si ce n’est qu’un châtelet de piètre nobliau…
Bordeau se surprenait elle-même à penser à voix-haute. Le faisait-elle constamment aussi quand elle était seule, ou était-ce un réflexe du au fait qu’Etann devait recevoir un maximum d’information de sa part.

Il l'écouta vanter les merites de ce troisième bras avec interet. Le concept était formidable! Bien sur, cela devait un certain entrainement afin de manipuler avec de l'aisance une arme, mais si elle était née avec...

Il la suivit sur les doigts, l'observant avec amusement se deplacer a quatre pattes. C'était à la fois très etrange et en même temps la souplesse de ses gestes et l'allure de son deplacement si fluide inderdisait le moindre commentaire.
Etann constata avec joie qu'il était sur le point de mener une mission en duo sans le moindre sentiment d'être agresser, sentiment systematique dès qu'il se trouvait en compagnie de ce qu'il nommait les êtres materiels. Le comble étant que Bordeau était une femme, ce qui suffisait généralement à Etann pour la cataloguer dans le groupe des êtres midaunant et tactiles.
Sauf que la démone était une combattante de qualité, et qu'elle n'avait pas scéller leur accord par une poignée de main mais un tintement de lame. Inconsciement ou pas, elle liberais, par son comportement guerrier, le soldat d'un lourd fardeau et lui permettait de s'oublier dans cette mission avec autant de passsion que s'il avait été seul.
Il n'en n'oubliait pas moins la presence de sa co-équipière et écouta se reflexion avec attention.
Deçut de ne pas se confronter aux gardes avant d'entrer, il devait neamoins reconnaitre que c'était un sacrifice necessaire car ils auraient tot fait de se faire reperer. Il aquiessa donc d'un mouvement de tête l'idée qui naissait dans l'esprit de Bordeau et donc il voyait déjà l'aboutissement.

Sans attendre, il se laissa glisser dans une chute contrôlée et atterit avec plus ou moins de souplesse sur le toit du château. De forte inclinaison, recouvert de tuiles grises, la toiture offrait peu de prises et Etann se tenir du bout des doigts pour ne pas glisser. Il se déplaça en crabe, cherchant une faiblesse dans le toit qui aurait put leur permettre d'ouvrir un passage. Après avoir rapidement taté toutes les tuiles dans un cercles d'une demi douzaine de mètres autour de son point de chute, il poussa un grognement de depit et descendit jusqu'au rebord du toit.
En se penchant, il apercevait une fenêtre donnant sur une pièce sans lumière. En se tenant a la gouttière, il ne devait pas être impossible de l'enfoncer afin d'y pénétrer...
Il releva son regard vers Bordeau qui se tenait un peu plus loin sur le toît. Si elle avait trouvé un moyen d'ouvrir une brèche dans le toit cela lui eviterais ce jeu d'acrobate dont il se serait bien passé. Sinon, il allait falloir se résoudre à jouer à la balançoire, suspendu a la gouttière.

[Dsl, c'est court mais j'avais déjà tout ecrit en plus long une première fois et j'ai tout perdu en fermant betement un onglet. Du coup, ... la flemme de tout reecrire! ]

[HRP : No problème, je connais ça, et puis les messages contentant plus d’actions sont plus court, comme il faut attendre de savoir ce que l’autre va faire. ^^]

Insérant ses griffes de chitine entre les tuiles pour demeurer agrippée, Bordeau se glissa de l’autre côté de la bâtisse pour en regarder l’architecture complète. Oui, il y avait bien une cours intérieure, mais là aussi cela grouillait, elle discerna d’en haut, des cibles pour le tir à l’arc et des mannequins de paille pour le combat à l’épée. Ainsi c’était comme elle le pensait, la garde s’entraînait à l’abri des regards… Le champion s’entraînait-il en ce moment même ?
-Une vraie fourmilière là en bas… Lança-t-elle en retournant en rampant vers son acolyte. Tu as trouvé quelque chose ?
La démone pencha juste la tête par delà la gouttière pour voir ce qui avait attiré son attention et compris, elle prit garde de ne pas le déséquilibrer, et pencha son buste au dessus de la vitre, laissant le jeune homme s'éloigner au besoin.
Ensuite, la jeune femme glissa une de ses griffes entre les deux battants de la fenêtre et s’en servit pour abimer le verrou, ainsi son allié pourrait la défoncer sans mal en se balançant, mais aussi sans briser le verre, ce qui pourrait attirer l’attention.

Avec la force du guerrier, ce fut un jeu d’enfant ! Dès qu’il fut engouffré dans la bâtisse, elle le suivit. La poussière et l’odeur de renfermé agressa son nez, et elle grogna d’agacement, il n’avait qu’à les faire plus petit ces châteaux s’ils ne pouvaient pas les entretenir correctement…
En réalité ils avaient atterrit dans un grenier qui servait sans doute de débarras, mais comme Bordeau ne s’encombrait jamais de rien, c’était une notion qu’elle avait grand mal à saisir.
Elle se glissa vers la sortie et appliqua son oreille à la lourde porte de bois. Aucun son de pas ne venait perturber le silence, à peine floué par leurs respirations à tout les deux. Ainsi ils étaient dans une aile plutôt calme du château, quelque part s’était un soulagement. Peut-être cette partie était-elle réservée aux rares convives…
-On dirait que la déesse de la chasse est de notre côté… Pourvu qu’aucun laquais ne vienne perturber notre chemin, je n’aime pas salir mon épée avec le sang des faibles !
La démone entrouvrit la porte et jeta un œil dans le couloir, propre mais peu décoré, pas vraiment un endroit de passage donc… Mais alors, dans quelle direction aller ?

La combattante était perplexe, en effet, se repérer dans ce genre de bâtisse n’était pas son point fort. Nul doute que son compagnon humain saurait bien mieux s’y prendre. Aussi, elle s’éloigna doucement de la sortie, et fit signe que la voie était libre et qu’il pouvait passer le premier.
Bordeau savait qu’Etann été assez malin pour se douter qu’il serait le guide dans cette situation.
-Après-vous mon cher ami ! Lança-t-elle tout de même en imitant les personnes bien élevées avec ironie. Après tout, ils étaient dans un château, c’était le bon moment pour faire ce genre de blague.

[spoiler]oi de faire du coloriage!

Spoiler:

. ]


Quand ses pieds atterrirent sur le sol gris du grenier, Etann respira mieux. Les toits n'étaient absolument pas son élément et, bien que l’expérience l'ai bien amusé, il n'était pas mécontent de retrouver des appuis normaux.
Bordeau le rejoignit en atterrissant souplement sur le sol et s'empressa d'aller vers la porte qui se dessinait dans l'obscurité.

La poussière venait chatouiller ses narines et Etann retient quelques éternuements en sortant de la piece devant Bordeau, un léger sourire en l'entendant manier les politesses de nobles avec plus qu'un soupçon d'ironie dans la voix.

Le couloir n'était pas très large, certainement pas destiné a impressionner les visiteurs. Peut être une partie du château consacrée au logement des domestiques les plus hauts placés. Auquel cas il ne serait pas impossible d'y trouver leur homme.
Etann jeta un coup d'oeil aux deux extrémités du couloir pendant que son cerveau assemblait un à un les éléments qui se présentaient à lui.
Inspirant profondément, il se decida pour ce que sa logique lui proposait, priant AT pour que tout se passe bien. Il se dirigea donc vers les ecaliers qu'il apercevait à l'autre bout du couloir.

La lumière était bien plus forte, et l'on entendait un bruit de foule accompagné d'odeur de nourriture qui s’élevait par les escaliers. Il jeta un coup d'oeil par dessus la rambade, evaluant le nombre de palier, ce qu'ils pouvaient signifier et surtout les endroits de repli en cas de probleme.
Puis il s'élança sur les marches de pierre recouverte d'un elegant tapis qui attenuait le bruit de leur pas. Une dizaine d'entre elles et un couloir s'ouvrit à leur droite. Richement décoré, agreable, spacieux et lumineux, on apercevait de grandes porte de bois sculptées....
Il y jeta un coup d'oeil. "Possible. Mais pas certain"
Après quelques secondes d'arret, il continua sa descente jusqu'au palier suivant. Tout aussi bien décoré, il y avait quelque chose de plus.... personnel, vivant. Et au fond il distinguait une lourde porte recouverte de cuir.
"Oui... " Il fit jouer ses doigts sur la poignée de son arme. Il n'avait pas le droit a l'erreur.

- Porte du fond. Referme la derrière toi et personne n'entendra rien de ce qui se passera à l'interieur, les salles d'armes et d'entrainement dans les chateaux et si proches des chambres des nobles sont insonorisée. Je monte vérifier quelque chose.

Il fit demi tour et gravi les premières marches:
- Garde moi en un morceau!

Elle était déjà partie. Il rageait de devoir revenir ainsi sur ses pas mais il lui restait un doute sur l'autre couloir et il fallait verifier que la salle d'entrainement n'y avait pas été installé. Peu de chances, mais si c'était le cas et qu'il ne le vérifiait pas ils risquaient gros.

[HRP: Tiens, tu as changé de couleur? Je laisse bleu pour le moment dans le doute XD]

Bordeau suivit Etann dans les couloirs de la bâtisse, ils s’approchaient d’une zone plus fréquentée visiblement, et avançaient à pas de loup. De bonnes odeurs émanaient des étages en contrebas, et même si la démone avait bien mangé avant leur mission, elle se dit qu’elle mangerait bien un bon morceau de viande quand ils auraient fini…
Soudain, Etann s’arrêta soudainement et al démon du piler net pour ne pas lui rentrer dedans. Il observa un moment la lourde porte au fond du couloir, serait-ce le bon endroit ?
- Porte du fond. Referme la derrière toi et personne n'entendra rien de ce qui se passera à l'intérieur, les salles d'armes et d'entrainement dans les châteaux et si proches des chambres des nobles sont insonorisée. Je monte vérifier quelque chose.

Bordeau passa une main dans ses cheveux, s’il devait vérifier quelque chose c’est qu’il y avait encore une chance que cela ne soit pas la pièce où se trouvait leur contrat.
Néanmoins elle se glissa rapidement vers la porte, sans un bruit, si bien qu’elle entendit à peine sa demande.
Un morceau ? Elle avait bien l’intention de lui en laisser puisqu’il devait l’achever ensemble pour la beauté du geste !

La démone colla d’abord son oreille contre la porte… Il y avait bien un bruit, elle fit donc lentement tourner la poignée et glissa ses doigts entre les battants de la lourde porte, l’ouvrant à peine.
La jeune femme jeta un œil à l’intérieur, prudente, un soldat se trouvait là, mais certainement pas leur proie… Elle devait néanmoins vérifier.
À la tête que fit cet inconnu en voyant son adversaire, non, ce n’était définitivement pas leur cible. Il sortit d’abord maladroitement son arme, que Bordeau envoya voler d’un coup de sa gigantesque lame comme on chasse une mouche. Quand l’homme tenta ensuite de s’enfuir elle l’assomma sans mal avec la garde de son épée.
-Voilà qui est foncièrement décevant...
Elle regarda un instant sa victime… Pas de lourde armure, plutôt une tenue d’entrainement. Un bleu donc… Un bleu qui attendait peut-être un maître pour une séance d’apprentissage… Crotte… Et si leur homme montait en ce moment même et tombait sur Etann…

Bordeau se précipita hors de la pièce. Trop rapidement, car leur cible attendait cachée derrière le mur de l’entrée. C’est son instinct animal qui conseilla à Bordeau de se baisser au dernier moment, une seconde de plus et sa tête roulait sur le sol ! Elle sentit le vent de la lame contre ses cheveux, et se demanda même si quelques mèches n’avaient pas perdu quelques millimètre…
La jeune femme grinça des dents ! Comment ce rat osait-il la prendre en traitre, c’était ça le champion de se château ?! Certes il avait la carrure herculéenne qui allait bien pour le poste, mais cela n’allait pas impressionner la danseuse macabre !
-Espèce de lâche !! Cracha-t-elle en bondissant vers les escaliers. Etann par ici !! L'appela la démone en se plaçant en contrebas dans l’escalier. Elle savait que son compagnon d’arme se trouvait au dessus, il pourrait prendre cet incapable en tenaille.
Si depuis le départ elle craignait que se combat à deux contre un paraisse déloyal, après le coup bas dont elle venait presque d’être la victime, elle ne s’en formaliser plus.
Les yeux brûlant de colère et de soif de sang, elle attendrait le bon moment que qu’Etann et elle-même montre à ce moins que rien de fer ils sont forgés !


[HRP: Je te laisse le choix de l'arme si tu veux, et même du physique aussi pourquoi pas, j'avoue avoir trop d'idée pour le moment pour en choisir une XD (pas qu'on en ai vraiment quelque chose à faire de sa tronche puisqu'on va le trucider mais bon )]

[HRP: Un point pour la démone, c'était bien une erreur, je garde le bleu! xDD ]

Etann s'engouffra dans le premier couloir, passant rapidement devant les portes trop enjolivés pour être une salle d'entrainement et poussa la dernière d'entre elle, plus sobre. Il ne lui fallut qu'un quart de seconde pour confirmer ce qu'il pensait. Des echaffoudage de petites tailles, des pots de peinture, ... Ce n'était pas là qu'il trouverais leur champion, sans doute était-ce une chambre en renovation.
Il parcourut le chemin inverse d'un pas rapide, se rapprochant des escaliers, quand l'odeur des plats qu'on devait servir au rez de chaussé activa quelques neurones supplementaires... Le diner! Si leur cible était un de ces hommes qui se battent pour l'honneur et les hommages, il ne devait pas se faire prier pour aller diner en compagnie de son noble et de ses dames! Maudissant son cerveau de bas étage, il s'injuria a voix haute avec entrain avant d'entendre la voix de Bordeau retentir a quelques mètres en dessous.

Etann par ici !!

Il devala les marches, l'arme a la main, un sourire sur les lèvres. Enfin.
A quelques mètre de Bordeau se tenait leur homme, impossible de se tromper. Un guerrier, où plutot ce qu'Etann appelait un guerrier de chateau. Ceux qui ne tiendraient pas deux minutes sur un champs de bataille mais qui pouvaient s'averer mortellement dangeureux dans des combats plus encadré, avec moins de personne et dans leur élement qu'était les chateaux et leur courre.
D'un seul regard, Etann repera les élements qu'il lui fallait. Des doigts recouverts de cette legère corne qu'on les meilleurs a force de manier l'épée, un corps qui criait son entrainement regulier, une garde simple mais parfaite, des yeux qui voyaient tout sans rien fixer, une lame bien equilibrée... Le jeune soldat était aux anges. Sans Bordeau, il ne serait peut etre pas sorti vivant du combat. Mais là, il avait l'occasion d'apprendre plus que jamais.
Sans s'arreter dans sa course, il allongea ses pas, leva son arme et vint frapper celle de son adversaire.
Les lames tintèrent, Etann retint un cri de bonheur. Il était vivant. Vivant jusqu'au bout, vivant car sa lame était devenue sa main et prise avec celle du champion du noble. Non, il n'était pas un fantôme, il était un être humain. Mieux, il était un combattant qui en vallait bien un autre.
Déjà, il avait contourné son adversaire, le mettant entre Bordeau et lui, les lames se quittèrent comme à regret, mais avec la promesse de se retrouver. Etann fit un pas un arrière, laissant leur adversaire se retourner vers la demone en gardant sa lame prete s'il elle le repoussait vers lui.

Avec presqu’un certain soulagement, Bordeau constata que son compagnon venait la rejoindre dans la bataille, distrayant son adversaire un instant. Ainsi coincé entre eux, ce mastoc aurait bien du mal à se défaire de ses ennemis, c’était plutôt une bonne nouvelle !
Mais bien vite, le guerrier se lassa d’Etann et vérifia ses arrières, assénant un coup vers la jeune démone. Celle-ci se servit de son épée comme bouclier.
Le tas de muscle avait beau frappait, elle ne faiblissait pas sous les coups, tenant bon. Cela l’énervait un brin que son ami est donc plus de chance de frapper son adversaire, mais quelque part elle se doutait qu’il n’aimait pas particulièrement tuer par un coup d’épée dans le dos… C’était assez… insatisfaisant comme méthode.

Et puis, ce n’est pas que ce battre dans un escalier n’était pas le summum de l’épique, Bordeau s’avouait elle-même que c’était assez captivant… Simplement ce n’était pas vraiment pratique… Aller tenter de complexe mouvement d’épée, surtout quand la votre est un mastodonte du genre, coincé entre le mur et une chic rambarde qui vous emmerde plus qu’autre chose…
Il fallait qu’elle soit déjà plus libre de ces mouvements pour tenter d’attirer son adversaire vers une zone plus dégagée…

Alors qu’elle tentait une feinte pour se dégager, son adversaire fit quelque chose d’inattendu et saisi Crimsus par la lame, se coupant la main dessus, avant de la balancer, et donc Bordeau avec, par dessus la rambarde des escaliers. Une technique très… Bizarre pour la décrire, surtout que ce n’est pas une chute d’un malheureux étage ou deux qui allait la tuer.

La surprise lui arracha tout de même un cri de stupeur, elle n’était pas effrayée par le vide mais pas encore prête à apprendre à voler. Heureusement la nature et les réflexes sont bien faits ! Elle enroula sa queue autour de la jambe de leur cible et s’en servit pour se glisser jusqu’à l’étage du dessous.
-C’est ton tour de passer par-dessus-bord, mon gros ! Lança-t-elle en le tirant autant que possible par la cheville vers le bord de l’escalier, espérant qu’Etann parvienne à faire basculer le champion dans le vide.
Nul doute qu’il en ressortirait indemne, mais avec un peu de chance, il se retirerait jusque dans la cours, où il aurait alors toute la place nécessaire pour exécuter leurs tours.

Dès que son adversaire se désintéressa de lui, Etann se mit a une distance suffisante et observa avec attention ses déplacement.
Tout en s'assurant régulièrement que Bordeau n'avait pas besoin de lui, le soldat s'instruisait chez leur ennemi. Attaque, parades, jeu de jambes... Il se régalait du spectacle.
Le combat chez ces guerriers de salon l'avait toujours fasciné. Tout leur art s'articulait autour de la certitude de ne jamais etre en danger mortel. Ils avaient donc l'occasion de s'entrainer dans des situations extrême, et leur cible les gérait avec brio.

Et puis il y eut une rupture et l'homme envoya Bordeau de l'autre coté de la rampe. Etann se ressaisit et s'avançait pour profiter de ce moment de faiblesse chez leur adversaire quand il réalisa que Bordeau était parvenue à se rattraper avec sa queue et cherchait a lui infliger le même sort.
Retenant un petit rire, il vint simplement appuyer le déséquilibre du champion en faisant pression sur son dos avant de passer sa jambes sous les siennes pour les faire remonter.
L'effet fut immédiat et l'homme disparut de son champ de vision.

Resté seul à l'étage, Etann jura. Le combat venait de se déplacer, et lui restait en arrière! Hors de question! Il jeta un coup d'oeil à la balustrade, jugea le risque trop important et choisit le moyen le plus normal quand on veut descendre d'un étage; les escaliers. Oui, oui, cet étrange empilement de marches permet le même resultat qu'un saut dans le vide, mais avec moins de chances de se casser quelque chose. Invention inutile diront certains, mais Etann n'y réfléchissait pas. La peur de voir le combat s'achever sans lui lui donna des ailes, ou presque. Il loupa une marches, faillit finir la descente sur le ventre, se rattrapa a la rampe. Il venait de perdre de précieuses secondes mais aussi de réaliser qu'arriver avec un peu de retard valait mieux que d'arriver en plusieurs morceau.
Prudement, il acheva sa descente pour rejoindre Bordeau et leur adversaire.

Avec un rire mauvais Bordeau regarda leur cible s’écraser sur le sol dur du rez-de-chaussée avec un cri mêlant douleur et rage. Néanmoins comme prévu, le colosse se releva en se massant l’épaule. La démone analysa alors la situation. Etann dévalait les escaliers pour ne rien manquer du combat, rien de plus logique. Bordeau, elle, était toujours accrochée par la queue à la rampe d’escalier suspendue au dessus du vide… Peu à peu une idée germa dans sa tête, le plan parfait pour parvenir à tuer l’adversaire de la façon théâtrale qu’elle souhaitait tant. Son cœur battait la chamade d’avance. Ha ! Quelle merveilleuse perspective.

Telle une araignée elle se plaça au dessus du guerrier, se faisant discrète, cherchant le regard d’Etann qui remarquerait bientôt qu’elle n’était pas descendue sur leur nouveau décor de combat. La guerrière savait qu’entre eux, si douée pour le meurtre, un regard suffirait pour comprendre. Après tout n’était-ce pas logique…
D’un geste de la main elle mima le saut qu’elle allait faire sur le dos de leur proie. Une fois cette veuve noire collée à lui il sera suffisamment surpris pour qu’Etann et elle-même puisse lui assénait le coup de grâce simultané. Après tout, le guerrier serait face à l’ennemi et la démone sur les épaules n’aura plus qu’à utiliser sa puissante queue pour le frapper dans le dos.

Etann semblait avoir compris, puisqu’il distrayait l’ennemi avec habileté. Et le trop plein d’assurance de ce tas de muscle sans cervelle l’avait complètement détourné de ce qu’il devait considérer comme une simple femelle avec une épée. Son apparence de jolie jeune femme avait toujours était un avantage indéniable.

Tel un fauve prêt à bondir sur sa proie elle attendait, le cœur battant, à la fois d’excitation mais aussi un peu de peur. Car la plus grande peur de Bordeau était de faire foirer la délicieuse scène pour laquelle son sang bouillait dans ses veines d’anticipation.
Un coup d’épée, une esquive parfaite d’Etann… Pas encore… Pas encore… Les coups s’enchainait magnifique. Elle prenait aussi la peine d’admirer le combat bien que n’y prenant pas totalement part…
Soudain le voici, le moment attendu, quand son allié avait brillamment déséquilibré leur proie.

*Maintenant !!* Cria son esprit alors qu’elle bondissait sur les épaules du héros du dimanche terminant de le surprendre. C’était maintenant ou jamais au moment où il se redressait, remontant ces bras pour l’attraper. L’instant macabre que ces deux compères avaient attendu allait enfin avoir lieu !

(HRP : Merci à Etann pour avoir attendu ma réponse aussi longtemps et aimablement. ^^)

Son adversaire se relevait déjà et, par habitude, Etann le laissa reprendre son épée en main.
Tout ce voyage, toute cette attente, toute cette patience pour le combat! Combat qui repris avec encore plus de rage et de passion, chacun jouant sa vie mais sans doute plus. Attaque, replie, esquive, attaque, feinte, attaque... Le choc des lames, les muscles sur-réactifs, Etann était complétement dans son élément et aurait put continuer ainsi longtemps.

Attaque, parade, glissé, attaque. Les gestes devinrent rapidement mécaniques, il cernait de mieux et mieux sont adversaire et pouvait se détacher légèrement du combat. Suffisamment pour repérer et comprendre sa sœur d'arme. L'idée était claire, limpide, géniale. Et elle lui laissait le temps de s'amuser encore un peu.

Il reporta son attention sur le combat, oubliant tout le reste. Il réduisit la distance du colosse, le forçant a être plus rapide, aux prix de quelques coupures. Les gestes n'étaient plus stratégiques, pensés mais pas non plus instinctifs. Il frappait parce que tout coulait de source, comme d'autre dessinent d'une main rapide, sans réfléchir aux détails car seul le tout importe.

Le tout qui ne se révéla a son adversaire qu'au dernier moment. Un coup trop fort et Etann utilisa l’énergie de son adversaire pour le laisser partir en avant, déviant simplement l’extrémité de sa lame, ce qui lui demanda moins de force pour un résultat pas moins efficace et lui laissa la possibilité de rabattre son épée sur les genoux du héros. Parfaitement synchronisée, Bordeau se laisse tomber sur lui au même moment. Etann lut la surprise dans les yeux du malheureux qui tenta d'attraper la démone... Erreur fatale, mais avait-il le choix?

Avec toute l’excitation d'un homme posant la clef de voute d'un édifice lentement construit, il pris son épée a deux mains et l'enfonca dans le coeur de l'homme.

Bordeau était aux anges, enfin l'expression était mal venu puisque son paradis personnel commençait en entendant le son de la chair déchirée par la lame.

Sa propre épée s'était jointe au concert et malgré sa taille le sang qui en abreuva la pointe réveilla le démon à l'intérieur de l'arme. La machine infernale s'enclencha et travers le pauvre homme en travers de la cage thoracique en même temps que son cœur était percé par le métal de son allié.

Bientôt le sol se teint d'une délicieuse couleur écarlate alors que Bordeau éclatant d'un rire glaciale qui aurait fait faire des cauchemars à n'importe qui.
Tout ses sens était ravi, son ouïe, son odorat sa vue bien sûr, et même son goût, car une fois l'extase passée, elle se dégagea de cette carcasse qui tomba au sol et lécha les résidus du liquide ferreux sur son épée.
-C'est une véritable œuvre d'art, ne le penses-tu pas?
La démone vivait pour ces instants. Si elle le pouvait elle peindrait ce moment maléfique, où la vie avait été prise par deux êtres de concert. Mais son seul don artistique était visiblement de donner la mort brutalement et élégamment à la fois, pas d'immortaliser son terrible geste. Son cœur battait encore la chamade de tant d'émotion ! De plus Crimsus, son cher Crimsus avait étancher sa soif pour aujourd'hui. Même si ce sang avait plus de beauté de que saveur il s'en contenterait... Du moins pour le moment...

Bientôt des hurlements de terreur de fit entendre alors que le spectacle qui jadis avait été somptueux n'était plus qu'un cadavre répandent son fluide de vie sur le sol, flinguant le tapis...
-On a plus rien à faire ici pas vrai? Allons prendre un verre fine lame, on l'a bien mérité !
Les gardes s'approchant hésitaient terrorisé, mais la démone fonça dans le tas visiblement prête à sortir par la courre externe.
-On pourra passer par dessus le mur en sautant sur le toit des écuries. Lança-t-elle en partant la première sans se retourner. Même en se lançant à quinze contre Etann, ces potiches en armure ne feraient pas le poids.


[HRP]: Dit-moi si la couleur est illisible depuis la mise à jour hein XD

Il resta un moment figé, le souffle rapide, le regard rivé sur l’homme dont il venait de prendre la vie avec Bordeau. C’était fini, déjà fini. Le combat se fermait et lui devenait un fantôme. Chaque affrontement le rendait encore plus dépendant, lui procurant une plénitude incroyable sur le moment mais le laissait encore plus vide, plus perdu.

Retirant sa lame d’un coup sec, il suivit la démone d’un pas vif, ne se retournant que ponctuellement pour tuer leurs poursuivants. C’était « les restes », il restait dans sa logique de combat et n’avait pas de difficulté à s’en débarrasser. Sa victoire le rendait confiant, les inquiétaient et leur gestes étaient hésitants, maladroits. Il ne cherchait pas a prolonger les affrontements, conscient que la partie de jeu était fini mais tentait encore de profiter de la sensation qui courrait dans dans ses bras quand il frappait l’acier ennemi.

Ayant ralenti les plus dangereux, il rejoignit Bordeau au pied des écuries et grimpa rapidement le long du mur de pierre aux prises faciles. Une flèche, suivies de nombreuses autres se mirent a voler. On ne tu pas le chienchien d’un noble sans que tout le chenil ne se mette a hurler. Allongé sur le toit, il jeta un coup d’œil dans la rue où ils comptaient sauter et grimaça… La reception promettait d’etre brutale.

Bordeau attendit qu'Etann ne grimpe le premier et tiqua, agacée par les cris des animaux stressés. Mais ces hennissements la firent sourire lorsque les premières flèches tombèrent. Ils n'oseraient tout de même pas risquer d'abattre leurs belles montures?
La démone libéra autant d'animaux que possible espérant bien que cela sèmerait le chaos. Elle se lança ensuite avec élégance sur le toit de la bâtisse et vit que son compagnon d'arme hésitait à sauter.

Elle bondit donc la première usant de ses griffes pour s'agripper au mur au milieu de sa hauteur et tendit sa queue à Etann pour qu'il s'en serve pour descendre.
La jeune femme remarqua alors tout de suite son regard récalcitrant et se demanda la raison de ce refus.
Est-ce qu'il était superstitieux... Oui toucher la queue d'un démon portait malheur selon certains... Non! Etann n'avait pas l'air d'être de ces gens-là... Mais...
Serait-il extrêmement pudique? Le genre que toucher un membre du sexe opposé dérange? On ne plaisantait pas avec al pudeur des humains. C'est ce qu'on lui avait dit mainte fois... Que le problème des démons c'était leur manque de manière.

Aussi Bordeau saisit son épée par la lame avec sa queue et lui tendit cette fois le pommeau afin qu'il puisse s'accrocher sans contact avec son propre corps. Elle savait qu'ainsi il pourrait descendre avec aise sans se démolir les jambe à l'arriver.
-T'en fait pas, Crimsus ne me coupera pas! Vas-y saute! On a pas toute la nuit!

Bordeau tendit sa queue a Etann, pleine de bonne volonté mais celui ci resta immobile, regardant cette "main" tendue qu'il ne pourrait jamais saisir.
Il se rendit compte a cet instant qu'il aurait du la prévenir, dès le début. Heureusement, les choses s'étaient bien passées, mais ce détails aurait pu, dans un autre contexte, causer leur perte.
Notant ce reproche qu'il se faisait a lui même dans un coin de sa tête, il chassa ces remords inutiles et allait secouer la tête quand elle lui tendit son épée. Qu'avait-elle compris? Que savait-elle? Que pensait-elle?
Qu'importe, il était temps de fuir. Fuir? Oui, la fuite n'est pas automatiquement un acte de lâcheté. Elle l'est même plutôt rarement. De toute façon l'honneur lui même disparaissait parfois de la conscience du soldat, s'effaçant derrière des intérêts plus important.

Saisissant la poignée de l'épée, il hocha la tète, reconnaissant envers la démone de sa compréhension, et s'y retint de pour faire une partie de la descente. Jugeant la hauteur plus correcte, il se laissa tomber et atterrit souplement au pied du mur. Bordeau le rejoignit rapidement et ils disparurent dans les ruelles sombres de la ville.

Ils prirent le temps de traverser Faestelia, pour se rendre dans des quartiers moins noble mais infiniment plus fréquentables selon leur critères.
Dans une taverne sombre, stéréotype totale du repaire a assassin non scrupuleux mais professionels. Passant d'avance choisir sa consomation au bar, Etann s'instala ensuite a une table en tirant la chaise pour Bordeau avant de s'installer face à elle.

- Beau travail, on peut le dire! Commenta-t-il avec fierté, avant de constater avec moins d'enthousiasme. " "Ils" vont nous demander un rapport... "

Bordeau était fière d'avoir maîtrisé ainsi la situation. Elle était à mille lieu de la vérité mais bon... Cela la démone l'ignorait! Elle continuait de croire qu'Etann était juste pudique.

Une fois dans le bar, elle s'assit sur la chaise qu'il lui tira poliment. Il était galant, donc cela appuyait sa théorie non? Il était particulièrement distant avec les femmes, ou quelque chose du genre...
- Beau travail, on peut le dire ! La fierté que l'homme affiché sur son visage fut vite entrecoupé d'un rictus mécontent. "Ils" vont nous demander un rapport... "

-Une réussite totale même et d'une beauté sans pareille!! ... ... Pour le rapport il ne suffit pas de mettre, "Ha ha ha! On les a bien niqué?"...
Dit-elle en buvant son verre de vin rouge... Oh mais est-ce que le mot n'étais pas trop dur ? N'était-il pas hyper timide ou quelque chose comme ça.

-Cela ne te gêne pas hein? Que je m'exprime ainsi? Comme tu as l'air de ne pas aimer les manières trop familières... Quel est le bon mot déjà? Pudeur? Je crois... Ne t'en fais pas je ne me moque pas... Je respecte ça... Enfin disons plutôt que je m'en fous et sais m'adapter...
Quand on est à côté de la plaque, on y reste, jusqu'à ce qu'on comprenne la vérité... Elle savait aussi qu'Etann la reprendrais s'il s'agissait d'autre chose... Comme de la galanterie plus poussée, ou de la superstition... Bien qu'elle en doutait fort.

-Après tout je te respectes pour tes capacités de combattant indéniable, le reste je m'en fiche... J'aime les hommes qui ont ça dans le sang! Enfin... Pas autant que Crismus bien sûr! Mais tu comprends l'idée.

Oui pas la peine de lui faire peur! Il était pudique ne l'oublions pas, il pourrait prendre cela pour une déclaration... Pas vrai?

Etann sourit à la proposition de Bordeau. Pas sur que les imbéciles qui avaient envoyé le même contrat a deux personne accepte pour autant un tel résumé des évènements. Quoiqu'il irait bien apporté le rapport par lui même pour dire deux mots à ces incapables.
Obéissance et subordination. C'est leur problème, et puis la chose ne s'est pas plus mal passé finalement. Combat a plusieurs, hors des coutume habituelles, l'échange mortel n'en étaient que plus plaisants!

En revanche, quand elle fit allusion a ses reactions... décalées, Etann se plonea dans l'observation d'un point imaginaire au fond de la salle. Pudique? Non, son corps était un instrument de combat, absolument inutile sans arme.
Bordeau s'était montrée professionelle; bien qu'elle ait noté son attitude, elle ne l'avait pas questionné pendant l'operation. Et son absence totale de convention humaine poussa Etann a parler. Elle ne jugera pas, se dit-il, si ce n'est que sur le risque qu'il avait créé en lui cachant sa particuliarité avant le combat. Et encore, elle n'avait pas l'air d'etre de ces femmes que le risque inquiete...

Il repporta son regard sur elle et répondit avc un leger sourire:

- Pas pudique non. J'ai une... Il grimaça. Comment expliquer ça? Une démonstration vaut mieux qu'un long discours. Il tendit la main par dessus la table et tenta d'attraper le poignet de Bordeau. Ses doigts disparurent, Etann reeitera l'expérience en les arretants d'abord a un millimètre de la peau de Bordeau, mais quand il les refermera, ils traversèrent a nouveau la demone comme si sa main n'était qu'un mirage.
Toujours penché en avant sur la table, il approuva les premiers mots de Bordeau en souriant un peu plus:

- On les a bien niqués oui.