Leyceline avait encore une cible. Décidément, ça n'arrêtait pas en ce moment ! Cette fois-ci, un marchant plutôt riche qui vendait des esclaves dans les terres du feu et aidé les pro-AT de façon assez significative. Un peu trop pour les rebelles...

Pour cette mission, Leyce avait pris les renseignements nécessaires car le marchand était riche, et elle redouté fortement que celui-ci est un quelconque protecteur... Ce n'est pas tant qu'elle jugeait ses hommes de mauvais... Plutôt qu'elle n'avait une confiance absolue qu'en elle même !

Aussi, elle s'était lancée dans cette aventure, avait suivi le marchant des semaines durant... sans ne jamais trouvé personne qui le veillait. Pourtant, cela renforça son idée, et le lapin blanc avait grincé des dents : Donc il lui faudrait faire attention...

Elle décida d'opérer de nuit, dans sa tenue de combat habituelle, pas même désireuse de cacher un temps soit peu ses formes. Elle avait alors attendu la fermeture du marché couvert, et entrepris de suivre le marchant de toit en toit, exécutant d’impressionnants bonds dignes de l'hybride qu'elle était.

Dans son idée, elle allait attendre que l'homme rentre chez lui et s'endorme pour rentrer et l'égorger dans son sommeil... Il n'avait pas de femme (qui voudrait toucher un homme comme lui) et pas d'enfant (voir parenthèse précédente...).

Elle demeura donc un instant sur le toit, alerte au moindres bruits, et lorsqu'elle entendit le marchand se coucher, elle se glissa par une meurtrière qu'elle crocheta juste avant, et atterrie souplement dans le grenier, sans bruit.

Fronçant son nez, elle perçut une présence. Exécutant un bond pour s'éloigner, elle sortie son arme et la tendit devant elle, prête à se défendre.

Détaillant celui qui se trouvait en face d'elle, elle comprit  rapidement qu'elle ne s'était pas trompé quand au présumé garde du marchand. Elle vit que c'était un homme qui devait environ faire sa taille quand elle ne portait pas de talon haut. Plutôt bien battit, sans l'être trop, la jeune femme eut la sensation que cet homme était dangereux, mais qu'elle n'avait rien à craindre de lui pour l'instant. Un éclat de lune lui montra des cheveux bleus et des yeux presque aussi blanc que sa chevelure.

Prenant une pose un brin plus séductrice, l'hybride demeure tout de même dans une garde impeccable :

-Et à qui ai-je l'honneur sur mon lieu de travail ? S'enquit-elle doucement afin de ne pas faire trop de bruit.

Lorsque l’on sait que la personne qui nous paye pour le protéger est une ordure sans nom, faut-il refuser de l’aider ? Aux yeux de Sebastian, la réponse était clairement non. C’est pour cela qu’il n’eut aucun état d’âme à accepter l’offre de son client actuel, même si ses activités illégales et peu morales étaient de notoriété publique. Il payait bien, et c’était tout ce qui comptait. Après tout, le chasseur de primes n’était pas le genre de personne que l’on pourrait qualifier de moralement irréprochable. L’homme qu’il se devait de protéger se sentait menacé d’un quelconque assassinat. Au vu de ses activités passées, de son inconscience et de sa bêtise de manière générale, ce n’était pas tant ce fait qui était surprenant, mais plutôt celui que personne n’ait encore réussi à y parvenir jusqu’à ce jour.

Le Suniage passa donc la journée en compagnie de son client, l’accompagnant partout où il allait sans pour autant en être trop proche. Si un assassin surveillait sa cible, il aurait clairement compris que Sebastian était là pour la protéger, et gagnerait un avantage certain en sachant à quoi s’attendre. Bref, il préférait donc rester à une distance respectable, d’autant plus que cela entraînait l’avantage qu’il n’avait pas à subir la conversation d’une personne aussi stupide que son client. Tout au plus il devait subir les lieux qu’il fréquentait. Lieux rarement de bon goût.

Enfin, le soleil finit par se coucher. Après un dernier passage dans une auberge aux horizons fort peu appréciables durant lequel le client avait bu plus d’alcool que son corps ne pouvait en stocker, il décida d’aller se reposer dans sa bâtisse. Une rapide fouille des lieux lui permit de se rendre compte que l’endroit par lequel il était le plus probable que quelqu’un tente de pénétrer était le grenier. Facile d’y rentrer en toute discrétion. Sebastian s’y installa donc confortablement.

Combien de temps a-t-il dû attendre pour voir un intrus arriver ? Pas plus qu’une heure, fort certainement. Malgré l’attente que quelque chose se produise, le Suniage fût tout de même un peu surpris de l’arrivée de l’individu. Peut-être parce qu’après une journée aussi vide d’action, il ne croyait plus un seul instant à la menace qui pesait sur son client. Il jeta un rapide coup d’œil au nouveau venu, ou plutôt la nouvelle venue, tentant de jauger en vitesse ses capacités. Une hybride, un peu particulière au vu de ses oreilles de lapin, et apparemment consciente de son physique agréable.

Il n’était pas bien compliqué de comprendre ce que l’intruse était venue faire ici. Finalement, son client avait eu au moins un éclair de lucidité en se rendant compte que ce jour pourrait être celui durant lequel quelqu’un passerait à l’acte. Regardant dans les yeux la femme face à lui, Il eut un petit rictus en entendant sa question. Faisant tourner sa lame entre son index et son majeur, Sebastian lui répondit sur un ton pas plus élevé que celui qu’elle avait utilisé, de manière à ne pas réveiller son client. Certes, ce dernier aurait alors pu se lever et chercher à s’enfuir, mais où était l’amusement dans de telles circonstances ?

« Je pourrais vous retourner cette demande, n’est-ce pas ? »

Certes, le Suniage préférait avoir l’air sûr de lui, comme à tout instant. Cela ne signifiait pourtant pas qu’il ne doutait pas de ses chances de réussite en chaque occasion. Il se rendait bien compte que dans un combat frontal, il n’était que très fort peu probable pour lui de s’en sortir. Ne fût-ce que par l’allonge que conféraient les armes respectives des deux personnes se faisant face. La pénombre ne lui serait non plus guère utile pour se débarrasser de la femme aux oreilles de lapin discrètement. De fait, il lui fallait gagner du temps, pour trouver et exploiter une éventuelle faille qui apparaîtrait chez son opposante. Si tant est qu’il il y en ait une. Il s’inclina alors très légèrement, un sourire en coin aux lèvres.

« Enfin, je suppose que les bases de la galanterie m’imposent de me présenter en premier. De fait, permettez-moi de vous dire, aussi peu relevant ceci puisse être, que je me nomme Sebastian Oltres. Et je pense que nous sommes face à un problème, comme vous en conviendrez probablement. »

Leyceline observa celui qui se trouvait face à elle quand il finit par réagir. Il lui répondit sur le même ton, sans faire plus de bruit en faisant tourner une petite lame entre ses doigts. Leyce analysa aussitôt les mouvements de l'homme. Était-ce là sa seule arme ?

L'homme la salua pour se présenter, Sébastian Oltres. Ce n'était pas un nom d'assassin... Ou alors ne lui avait-il pas donné son pseudonyme ? Non... Leyce connaissait plutôt pas mal de membres de divers guildes ou camps... Peut-être était-il nouveau ? Non... Non non, cela se sentait qu'il avait déjà du... savoir faire...

Laissant là ses réflexion pour ce qu'il en était, la lapine exécuta une courbette en gardant toujours son "adversaire" dans son champs de vision. De ce fait, elle le regardait par dessous ses cils, et se releva souplement.

-On m'appelle le Lapin Blanc, dit-elle alors. Et en effet nous avons un léger... problème.

L'hybride baissa sa garde, même si sa position était clairement sur la défensive. Elle devait tuer l'homme qui occupait cette maison, mais supposait que le dénommait Sébastian n'allait pas la laisser faire...

Malgré tout, il ne l'avait pas attaqué, et avait favorisé le dialogue. Son nom d'assassine, s'il faisait partie des partisans de l'Aile le ferait immédiatement réagir et il l'attaquerait. Autrement, elle saurait qu'il est un neutre dans ce conflit engagé par sa proie pour se protéger...

Elle se détendit quelque peu. Ce mercenaire ou assassin, ou quoique ce soit d'autre, l’intéressait... Il était payé pour une mission mais ne s'y conformait pas. Cela ajoutait du piment à ce fade assassinat que le Lapin Blanc était loin de déprécier...

-Mais je sens commença-t-elle d'une voix séductrice, que vous n'allez pas tenté de folie à mon égard...

Leyce ne cherchait pas à le charmer... Elle avait juste pris cette habitude quand elle était en présence d'homme de se rendre plus... désirable.

Il lui fallait absolument savoir ce qu'il se passait dans la tête de cet homme... Tant qu'elle ne saurait pas, elle se trouvait bloqué. Et s'il y a bien une chose que la lapine hais... c'est le travail abandonné... ou pire... mal fait ! Leyce maniaque ? Peut être...

Difficile de trouver à redire quant au surnom de la personne qui faisait face à Sebastian. Difficile de trouver quoique ce soit à redire quant à sa défense qui semblait impénétrable pour le moment. Son client n’avait peut-être pas encore reçu la visite d’un quelconque assassin depuis ses débuts, mais il fallait bien avouer qu’il avait reçu les honneurs pour sa première fois. Peu importe qui il avait dérangé cette fois-ci, il avait dû réussir à le faire sortir de ses gonds. Pourquoi enverrait-on un véritable professionnel, du moins en apparence, du délicat art que pouvait être l’assassinat ?

À nouveau, l’hybride jouait de ses attributs physiques, parlant sur un ton fortement plus séducteur qu’une telle situation pouvait laisser envisager. Le but n’était pourtant pas de se rendre plus attractive, visiblement. Du moins, pas dans le sens d’utiliser de ses charmes pour tenter de faire tourner les évènements à son avantage. Peut-être une simple déformation par rapport à un caractère un peu narcissique ? Le chasseur de primes plissa les yeux l’espace de quelques secondes, pensif.

Il poussa alors un petit soupir amusé, se dirigeant vers l’endroit où il s’était installé avant que le Lapin Blanc n’arrive. Il s’assit en tailleur, ne quittant pas l’hybride des yeux. Malgré cette position plus confortable, Sebastian montrait clairement que ce ne voulait en aucun cas dire qu’elle était libre de passer. Dans le cas le plus optimal pour lui, celui de l’erreur de débutant qu’il n’imaginait même pas possible ici, la femme se mettre à marcher tout de même sans y faire attention, et il serait extrêmement simple d’en venir à bout de cette façon.

« Tant que vous ne m’en donnez aucune raison, je ne vois pas pourquoi je ferai la moindre des folies. Mais, j’ai comme l’impression que si chacun de nous garde un comportement… Parfaitement rationnel, dirons-nous, cette situation risque de s’éterniser.»

Peu importe comment la suite se présentait, il était clair qu’au moins une des trois personnes occupant cette bâtisse ne pourra pas la quitter en vie ce soir. Et comme le Suniage ne comptait pas faire partie du groupe des décédés, il était prêt à se défendre si le lapin se décidait à lancer une attaque, toujours sans chercher le conflit pour le moment.

Leyce se penchant quelque peu en avant quand le jeune homme eut finit sa phrase. Son air un brin conspirateur n'avait rien de rassurant, mais n'était pas menaçant. Elle agissait comme si elle allait lui dire un secret.

-Je vais vous avouer quelques choses... Je ne suis pas très rationnelle...


Se relevant, l'assassine se posta en face de lui, s'appuyant contre le mur. Elle devait tuer sa cible, mais n'avait pas tellement envie de s'occuper de ce mercenaire. Avec un sourire ironique sur le visage, elle s'étira doucement, mais fou serait celui qui pense à voir une quelconque faiblesse.

Chaque geste est maîtrisé à la perfection. Elle a été entraînée pour cela. Tuer et se défendre. Elle sait exactement quoi faire... ça tient même plus de l'ordre du réflexe qu'autre chose... Mais elle ne cherchait pas à impressionner son adversaire, juste à réfléchir un peu sur la situation...

-Je pense pouvoir avancer que vous n'êtes en rien lancé dans le conflit opposant Ailes Ténébreuses à Galaad... Sinon vous auriez entendu parlé de moi, et m'auriez attaquée immédiatement...

Elle dévisagea un instant Sébastian, cherchant une quelconque réaction de sa part quand à l'aveu qu'elle venait de faire à demi mot.

-L'homme que vous protégez... Je suis apte à doubler la somme qu'il vous à promis pour que vous me laissiez m'en occuper... Mais ce ne serait pas drôle... Non...

Leyce parlait d'une voix plus doucereuse, plus lente aussi. Elle laisser sonner ses mots et laissait le temps à son interlocuteur de bien comprendre ce qu'elle était en train de dire.

-Mais... j'ai plutôt envie de savoir... qu'est-ce qui peut vous motiver à protéger un homme comme lui ? Est-ce uniquement pour l'argent ? N'avez vous pas d'idéaux ?


Leyce arborait un air réellement curieux. Elle qui ne luttait que pour une chose : la liberté et surtout, SA liberté, ne parvenait à comprendre ce que faisait ce mercenaire...

L’hybride était une personne curieuse, mais clairement dangereuse. Elle devait savoir qu’elle était en position de force sur lui, ou du moins s’en douter un peu. Dès lors, le fait qu’elle préfère questionner Sebastian sur les raisons de son travail plutôt que de se lancer dans un combat dans lequel elle aurait un net avantage était assez particulier. Elle souhaitait parler du fameux conflit qui faisait rage un peu partout, laissant même entendre son appartenance à l’un des deux camps, la moindre des choses était de ne pas la laisser en plan.

L'homme s'avança d'un pas vers l'assassine, haussant les épaules et secouant la tête.

« Si le désir de garder une place en tant qu’être vivant dans ce monde, et non en tant que cadavre se décomposant petit à petit, alors oui je peux affirmer avoir un idéal. Sinon, l’argent et le sentiment me suffisent amplement. Je pense déjà avoir assez à faire en me concentrant sur ma vie que pour me mettre à me battre pour une plus grande cause. »

Le chasseur de primes poussa un petit soupir, pensant aux siens et leur incapacité à concevoir quoique ce soit par eux-mêmes. Peut-être était-il lui-même toujours un peu dans ce cas, désormais incapable de voir plus loin que sa propre personne. Mais cette pensée disparût assez rapidement, le Suniage ne désirant pas passer du temps à s’apitoyer sur son sort, sort qui n’était d’ailleurs pas spécialement si peu attrayant que cela. Après tout, il menait une vie beaucoup plus correcte que beaucoup d’autres gens. Il continua alors, tranquillement.

« Y a-t-il selon vous la moindre chose qui mérite de prendre des risques mortels, si ce n’est sa propre survie ? Certains ont déjà essayé de me convaincre, avec leurs arguments. La liberté ? A suivre les objectifs dictés par un groupe de manière à atteindre un objectif commun, il me semble inconcevable d’avoir un libre-arbitre absolu. La justice ? Qui est vraiment en droit, ceux qui cherchent à imposer un régime particulier, ou ceux qui s’y opposent ? Est-ce par justice ou par peur du changement que les uns se rebellent par rapport aux autres ? Bref, si le cœur vous en dit, tentez de m’éclairer sur cela. »

Sebastian eut un léger sourire en coin. Même si ce n’était pas le cas dans de nombreux domaines, il n’était pas certain de son avis dans celui-ci en particulier, et était donc prêt à changer d’opinion, pour peu que l’on sache le convaincre.

Leyceline eut un sourire amusé quand au discours de Sébastian... Oui, elle avait déjà aussi entendu ce genre de raisonnement, mais elle ne fonctionnait pas ainsi... Oh ça oui, elle se battait pour la liberté... Mais pour la sienne, et pour SES convictions ! Leyceline est quelqu'un de passionnée qui n'agit que sur des coups de tête, ce qui la rendait pour la rébellion peut être un peu dangereuse... Mais si elle était avec la rébellion et si elle y avait acquis un poste aussi important, c'était loin pour des considérations idéalistes et douteuses !

Prenant appuie sur une jambe, elle se frotta doucement le nez en réfléchissant à sa réponse. Elle voulait que l'homme comprenne que quoiqu'il arrive, elle agirait toujours de la meilleure façon qu'il soit pour elle, et non pour un groupe.

-Comment expliquer ma façon de voir les choses, de sortes que vous compreniez la nuance... Commença-t-elle de sa voix de velours.

Cette voix là, elle ne la jouait pas. C'était réellement la sienne lorsqu'elle ne cherchait pas à séduire, seulement, comme l'assassine réfléchissait et était posée, le son paraissait plus grave, plus ronronnant... Son air sérieux et sa pose pouvait laisser penser qu'elle poursuivait le petit jeu qu'elle avait entrepris alors qu'il n'en était rien.

-On a déjà tenté de vous convaincre de toutes ces façons si futiles et bien trop surfaites... et pourtant, je me bats et agis pour un de ces principes là... La liberté... Mais pas n'importe laquelle... je me bat pour ma liberté. J'ai toujours agis comme je l'entendais, et cela ne risque pas de changer. Je ne me laisser dominer par rien d'autre que mes envies du moment. Je sais bien que les têtes pensantes diront que de ce fait je me retrouve prisonnière de mes désirs... Et alors, tant que cela me convient et que ces désirs émanent de moi...


Elle eut un léger sourire au souvenir d'une de ses cibles du temps ou elle n'était encore qu'une assassine solitaire. Un philosophe qui lui avait dit qu'elle mourrait très jeune si elle ne rentrait pas très vite dans le train train quotidien de la vie... Elle s'était fait un plaisir de le faire courir, de lui faire croire qu'il pourrait s'en sortir avant de lui couper net tout espoir... Celui-ci, elle avait joué avec son esprit jusqu'à ce qu'il la supplie de le tuer... Elle était la seule maîtresse de son destin.

-Si je suis une rebelle et que je lutte à leur côté, c'est uniquement car Ailes Ténébreuses et ses émissaires m'empêchent d'envisager ma vie comme je l'entends. Je me bats à leur côté car nous avons un objectif commun... Mais si jamais Galaad se met aussi à m'entraver, alors j'imagine que je chercherais une guilde d'assassin ou de mercenaire... Qu'il me donne des ordres n'est en rien une contrariété tant que les ordres me conviennent. Ce n'est pas tant à moi de vous convaincre, mais plutôt à vous de chercher quelque chose qui valent vraiment la peine de se battre... demeurer en vie est un rêve non aboutis... Vous devez forcément avoir une envie...

Elle soupira, et jeta un coup d’œil vers la porte qui menait aux étages inférieurs.

-Mais ce que je peux vous proposer, parce que j'aimerais poursuivre cette conversation dehors et non dans un grenier puant le pro-AT, c'est de me laisser tuer votre patron, et de venir avec moi pour que je vous explique un peu mieux pourquoi il vaut mieux choisir un camp et s'y tenir. Sachez qu'en le laissant mourir... vous pourrez le piller de ses biens. Je ne suis là que pour chercher sa mort, je vous laisse ses richesses si elles vous attirent...

Leyceline n'aimait pas tellement que sa vie soit gouvernée part de l'argent, alors elle avait toujours ce qu'il fallait grâce à ses cibles, mais pour le reste, elle ne cherchait à tuer pour de l'argent uniquement pour donner ensuite à la rébellion. Alors si cela laissait Sebastian tuer sa cible, elle lui laissait très volontiers tout l'argent de sa souris !

[HRP] Je suis désolée du retard >-< Me voici pour de bon maintenant ! [HRP]

Sebastian se mit à écouter le lapin sans l’interrompre, préférant garder pour lui ses pensées pour l’instant. Elle avait des arguments, il était vrai. Et elle semblait y croire, cela ne faisait aucun doute. Mais il y avait un petit quelque chose qui dérangeait le chasseur de primes dans son discours, et il préférait en savoir plus avant de ne dire quoique ce soit.

Il n’était, il faut dire, pas spécialement facile de convaincre le Suniage. Sa nature égocentrique et manipulatrice le rendait certes insensible à tout discours de propagande stupdie, mais aussi beaucoup plus froid face à des discours plus sensés. Surtout quand ils partaient d’un raisonnement purement personnel, comme celui de l’assassine. Il ne partageait pas sa conception de la liberté. Du moins, pas tout à fait. Se laisser guider par ses désirs était ce qu’il recherchait, et il ne voyait pas comment combiner cela avec les ordres de quelqu’un d’autre.

Car même s’ils allaient dans le même sens que les siens, il aurait toujours le ressenti d’un ordre, et donc d’une chaîne. Alors, oui, on pourrait dire qu’en tant que chasseur de primes, il y aussi des ordres à suivre… La différence était cependant simple : il choisissait ses clients, il choisissait le moment, il s’arrangeait même parfois pour choisir lui-même l’objectif qui lui serait demandé, et il n’hésitait en aucun cas à retourner sa veste si cela l’arrangait. Ce genre de pratique marche sur des cibles plus isolées, pas sur une aussi grande puissance que la rébellion.

Une envie ? Oui, bien sûr qu’il en avait. Vivre comme il l’entendait, le plus longtemps possible, sans se sentir enfermé par des liens envers une quelconque entité supérieure, qu’elle soit administrative ou divine en était une. Jusqu’à présent, il n’avait pas eu de problème d’entrave à ses actes de la part de qui que ce soit, et avait déjà travaillé pour des membres des deux grands camps présents. Ni l’un, ni l’autre, ne lui avaient semblés tellement différent. Ni dans les objectifs finaux, ni dans la façon de faire. Peut-être que l’un des deux semblait moins moral dans ses actes, mais il n’avait pas l’hypocrisie de ne pas avouer que son but était de prendre le pouvoir. Il se décida donc à laisser la jeune femme tenter de lui sortir un argument impossible à contrer, qui montrerait qu’il n’était pas possible de faire un autre choix que celui de la rébellion.

« Parfait. J’espère que ce petit aparté en tête-à-tête avec mon client, qui est aussi le vôtre, vous permettra d’un peu approfondir vos arguments qui, s’ils ne manquent pas d’intérêt et de passion, ne sont jamais que votre version personnelle et ressentie de ce que l’on m’a déjà dit. J’aimerais savoir ce qui me pousserait à m’associer aux rebelles que je ne pourrais pas obtenir en me rendant dans l’autre camp. Quelque chose… D’unique, et de profitable. »

Ensuite, il fit simplement un signe de la tête, donnant le feu vert à l’assassine pour s’occuper de celui qui, quelques instants plus tôt, allait payer le Suniage pour sa protection. Lui-même se mit en route vers la sortie de la bâtisse, non sans s’arrêter dans l’une ou l’autre pièce pour s’emparer de quelques bijoux aussi laids que de grande valeur ou encore de quelques petits pleins de pièces. Leur propriétaire n’en aurait vraisemblablement plus l’utilité, de toute manière. Il ne s’attarda pourtant pas trop, préférant rapidement sortir à l’air libre, de manière à attendre que son interlocutrice le rejoigne.

[Hrp : A mon tour de m'excuser pour le retard :/]

Leyceline eut un sourire appréciateur et descendit jusqu'à l'appartement de l'homme. Elle aurait pu jouer avec lui s'il n'y avait pas eut Sebastian qui l'attandait. Aussi se contenta-t-elle de l'égorger et de récupérer sous l'oreiller de l'avare un gros sac rempli de pièces en or. Elle fit rapidement le tour de la maison, mais ne trouva personne d'autre qui mérita réellement qu'elle ne l'élimine. Aussi, elle mit en vrac la maison entière, et en profita pour remplir la bourse d'autre babiole pour faire croire à un assassinant pour l'argent. Elle trouva aussi sur le bureau du marchand le contrat indiquant qu'il embauchait Sebastian...

Le prenant, elle sortie à son tour de la demeure saccagée, et rejoignit le mercenaire. Sans un mot, elle lui tendit la bourse qu'elle avait rempli et le contrat. Sebastian, avec ce papier en main, ne pourrait donc jamais être associé au meurtre du pro-AT.

Les deux combattants se mirent à marcher avec une grâce propre à ceux qui savent l'art du combat, et Leyceline repris la conversation comme s'il échangeait les dernières nouvelles de Sen'Tsura.

-Je me doute bien que mes raisons sont personnelles, c'est pour cette raison qu'il est difficile, à mon sens, de convaincre quelqu'un d'entrer dans la rébellion. Pourquoi ce camps plutôt que les pro-AT ? Parce que tu es entièrement guidée par tes désirs... et c'est ce que tu appelle liberté... Attention, je ne dis pas que c'est mauvais sachant que je suis un peu dans ce cas aussi... Seulement, tu vas finir par t'enfermer dans tes désirs et en devenir l'esclave. Tes propres envies finiront par te mettre les deux camps à dos, c'est un peu inévitable... Le mieux pour ta survie est d'en choisir un...

Leyce continuait à déambuler avec Sebastian dans les rues où de temps en temps ils croisaient une patrouille d'AT où d'autre personnes comme eux vivant de nuit.

-Le démon ailé n'a qu'un désir... c'est rouvrir la brèche par laquelle il est arrivé pour permettre aux démons de régner sur notre monde... Aux démons ! Nous n'y auront plus notre place... Tu désires vivre, et faire ce qui te passe par la tête... Si tu ne te contraint pas un minimum, tu finiras par te retrouver avec un paquet de contrat sur la tête, si tu rejoins les pro-AT, tu devras suivre leurs règles pour au final te retrouver dans un monde non ouvert à ce qui n'est pas démoniaque...

Elle eut un petit rire. Évidemment que pour elle les rebelles étaient le meilleur chemin... Elle était rebelle...

-En revanche, si tu viens avec nous, tu devras certes te plier à certaines règles... Mais une fois la guerre gagnée... tu pourras à nouveau agir à ta guise... Le monde évolue... on ne peut malheureusement plus rester totalement enfermé dans sa bulle en attendant que les choses passent... J'ai tenté de le faire, vois où ça m'a amené... Je suis désormais à la tête des assassins de la rébellion...

La lapine le dévisagea, curieuse de savoir l'impact de ses mots sur le mercenaire. Il réfléchissait étrangement... Cela l'intriguait !

Lorsque la lapine sortit à son tour de la maison de son ancien client, vraisemblablement décédé à ce moment-là, la première chose qu’elle fit fût de lui tendre une bourse et le contrat qui le liait au corps sans vie se trouvant dans le bâtiment. A vrai dire, il ne s’attendait pas vraiment à cela, n’ayant pas jugé utile de se disculper de ce qu’il s’était produit. Il fit un signe de tête pour la remercier en prenant ce qui lui était offert. Peut-être cherchait-elle à l’amadouer, par ce biais, lui faire comprendre qu’il lui était, si ce n’est nécessaire, utile de faire partie d’un élément plus grand que sa propre personne. Et si telle était bien la raison de ce geste, c’était une façon comme une autre de faire avancer les choses.

C’est donc dans un état d’esprit curieux que le chasseur de primes se mit en marche aux cotés de la rebelle. Elle continuait son argumentation, avec des mots qui semblaient avoir été plus réfléchis quant aux attentes du Suniage. Les idées qu’elle était en train de faire ressortir pour le moment lui semblaient déjà plus intéressantes, plus pertinentes. Et même s’il était loin d’être d’accord avec tout ce que l’assassine avançait, elle avait au moins réussi à le capter sur un certain nombre d’entre elles, le faisant réagir. Est-ce que cela signifiait pour autant qu’il était conquis ? Non, bien sûr que non, il ne fallait pas aller trop vite en besogne. Mais le principal était là, Sebastian était ouvert à aller plus loin.

Quand elle eut fini son plaidoyer en faveur de son camp, le Suniage continua de marcher en silence pendant cinq bonnes minutes. Lorsque celles-ci furent écoulées, il s’arrêta à un coin de rue et observa son interlocutrice. Il lui répondit alors, avec un très léger rictus au début de sa phrase :

« Vous savez, je n’ai jamais été un modèle de fiabilité, envers qui que ce soit. La preuve en est la facilité avec laquelle vous avez pu vous occuper de la cible que j’étais sensé protéger, n’est-ce pas ? Bref. Je ne me suis jamais fié qu’à moi-même, et j’ai mes raisons pour cela. La rébellion est-elle prête à prendre le risque de compter dans ses rangs une personne dont la fidélité envers les autres à, jusqu’à ce jour, été fort limitée ? »

Au moins, l’évidence avait été dite. Sebastian était un traître notoire, cela ne valait pas la peine de le cacher. Pourquoi un tel élan d’honnêteté ? Peut-être par respect pour l’assassine qui avait tout de même réussi à faire en sorte qu’une partie de lui soit convaincue, de façon à ne pas lui faire perdre plus de temps si la réponse à sa question serait non. C’était peut-être pour cette raison, mais le jeune homme ne l’affirmerait jamais. Il continua :

« Qui plus est, j’aimerais savoir une autre chose. Je n’ai clairement pas été choisi pour rejoindre vos rangs par une personne supérieure qui m’aurait remarqué, notre rencontre est due – et j’ai peine à l’affirmer, n’étant pas convaincu par ce concept – au hasard. De fait, tentez-vous de convaincre tout le monde et n’importe qui de cette manière, ou ne tentez-vous de convaincre que ceux qui pourraient présenter un intérêt pour votre cause ? »

Ce n’était pas spécialement une question au fond égocentrique. Du moins, pas aux yeux du chasseur de primes qui pourtant se faisait un malin plaisir de se faire passer vers l’avant dès qu’il le pouvait. Il ne s’agissait que d’une simple question, qui semblerait peut-être sans intérêt pour la rebelle, mais qui avait sa raison d’être pour Sebastian. Il attendit donc la réponse,

Leyceline eut un petit rire. Que cette question soit posée par égoïsme (mais quelque part... elle en doutait) ou pour une autre raison, elle était des plus intéressantes. S'arrêtant alors de marcher, elle se tournant vers lui, cherchant dans sa tête les mots les plus justes, mais surtout les plus francs pour expliquer pourquoi elle le voulait. Car il y avait bien une raison à tout cela, et cette raison était propre à l'hybride !

-Et bien, je vais répondre dans l'ordre à vos questions, dit-elle d'un ton sérieux en réfléchissant. J'ai suivit le marchand pendant plusieurs semaines et je n'ai pas trouvé de trace de vous... pas de trace visible du moins. pourtant, je sentais que vous étiez là ! Comment ? Je suppose le 6eme sens que l'on accorde aux animaux... Je suis à moitié lapin, aussi étrange que cela puisse paraître, j'ai des réactions animales par moment...

Elle marqua une pose en souriant. Autre ses capacités physique en saut, elle avait cet instinct de survie propre aux proies qui permettait de faire d'elle un prédateur prudent.

-En effet, nous ne vous avions pas chercher... Je dois avouer que je n'ai même jamais entendu parler de vous à la rébellion... Mais le fait est que je suis l'assassine en chef de la rébellion et que je vous veux dans mon service pour m'aider, parce que je sens et j'ai vu que vous êtes doué, et je vous préfères à mes côtés que dans la nature. Donc non, nous ne tentons pas de convaincre n'importe qui de nous rejoindre... la rébellion n'est pas désespérée ! Mais je sais reconnaître un bon assassin quand j'en vois un !

Elle eut un petit sourire plus pour elle même que pour Sebastian. Elle se souvenait quand on lui avait proposé un poste à la rébellion... Elle avait tué la conseillère noire... une succube détestable... ils étaient venues la chercher... elle s'était sentie importante... Maintenant qu'elle était assassin en chef... elle voulait juste finir cette guerre au plus vite pour reprendre une vie libre.

-Sébastian... en ce qui concerne votre manie à ne pas être... fiable. Sachez que tant que vous êtes avec moi, je m'en contrefiche... Mais je vais être franche avec vous, tout comme vous l'avez été avec moi : Je ne suis pas ce qu'on peut appeler une tendre, et en tant que supérieur d'une unité de la rébellion, j'ai horreur qu'on me double... sachez, si vous comptez rejoindre la rébellion et travailler avec moi... que si vous nous quittez pour les pro-AT... je me ferais un plaisir de vous tuer.

Au moins, il savait à quoi s'attendre. Ce n'était en rien une menace, et ce n'était pas même prononcé sur ce ton là. Non, c'était juste un fait qui était en plus reconnu de Leyceline parmi ses pairs : Elle ne laissait pas passer la trahison. Un neutre ne la dérangeait pas... un pro-AT, si.

Encore une fois, Sebastian attendit silencieusement que la rebelle ait fini de parler avant de lui répondre. Continuant de marcher à ses côtés, tournant son regard vers elle de temps en temps, l’observant dans son discours. Simplement histoire de vérifier si les expressions faciales sur son visage étaient cohérentes avec ses mots, ce qui prouverait ou non son honnêteté.

« Un assassin ? Je dois avouer ne m’être jamais vu en tant que tel… Bien qu’en étant probablement assez proche. Nombre de mes contrats m’ont amenés à tuer, certes. Pourtant, j’ai toujours privilégié une méthode me permettant de ne pas faire couler le sang. Non pas par bienfaisance, loin de là. Enfin, c’est un détail non relevant. »

Arrivait donc la question de sa fidélité. La réponse de son interlocutrice le satisfaisait au plus haut point. Pas de faussetés, pas de « Nous sommes sûrs que tu ne voudras pas partir » ni de « Tu es libre de faire ce que tu veux, nous ne t’en voudrons pas », tant de réponses qui seraient totalement fausses et simplement présentes pour amadouer le Suniage. Seulement des réactions vraies prouvant qu’ils savaient quoi faire et que l’hésitation et le hasard n’avaient pas leur place parmi eux. Du moins, en apparence, mais c’était déjà amplement suffisant.

« Je comprends parfaitement, j’ai moi-même horreur de cela. Ne prenez cependant pas mes mots pour une certitude que je vous trahirais à tout moment si jamais je décide de rejoindre vos rangs. Il y a des personnes qui ont toujours une certaine confiance en moi, et à raison, car ils savent se rendre assez intéressants que pour que je trouve une raison de ne pas passer à quelqu’un d’autre. Le tout sera de se montrer avantageux sur le long terme. Chose qui, dans l’immédiat, n’est pas facile à prouver je le conçois bien. »

Il pensa d’abord s’arrêter là, ne plus rien dire. Mais faire durer les choses pour essayer d’obtenir plus d’informations pour le moment serait une perte de temps inutile. Oui, il était assez intéressé par ce que la rébellion avait à proposer, autant en apprendre plus différemment qu’en faisant tourner les choses en rond. Il ne restait plus, pour Sebastian, qu’à trouver les mots qui lui correspondaient le mieux pour montrer qu’il était éventuellement prêt à accepter l’offre proposée.

« Car certes, vous êtes bien plus expérimentée que moi, et avez d’autres ressources bien plus impressionnantes que moi. Ce faisant, s’il venait à arriver une certaine… Animosité dirons-nous, je n’aurai certes aucune chance de tenir fort longtemps, mais ne comptez pas sur moi pour disparaître en toute simplicité, me laissant assassiner sans avoir fait la moindre riposte. Soit. Maintenant que tout est parfaitement clair, du moins je l’espère, je n’ai plus qu’à vous demander si vous pensez pouvoir m’occuper sur le long terme. Si oui, il ne vous restera plus qu’à me donner la marche à suivre. Si non, nous nous séparerons comme de rien n’était, cela vaudra probablement mieux. »

Cela pouvait sembler encore une fois présomptueux de parler d’une quelconque riposte, Sebastian le savait. Simplement, malgré tout son panel d’acteur, il n’était pas capable d’accepter avec franchise que quelqu’un avait peut-être raison, et pouvait lui proposer quelque chose qui le tentait. Et tenter dans le sens plus profond qu’un simple intérêt pécuniaire, comme ses autres contrats.

Leyce eut un sourire appréciateur. Il n'y avait pas à dire, son caractère lui plaisait bien, et il était exactement ce qui lui fallait. Elle sentait bien qu'il était l'assassin dont elle avait besoin pour l'aider. Quand à l’intéresser... Leyce espérait que la vie qu'elle lui proposer où ils avaient le monde pour eux, certes dans l'ombre, mais tout de même, lui plairait...

Être un assassin chez les rebelles promettaient une vie très mouvementé et on ne peut plus excitante, selon la lapine tout du moins. Elle qui aimait le défi, repousser sans cesse ses limites, elle n'exultait que lorsqu'elle était au bord du gouffre et s'en sortait une fois de plus ! Toujours une fois de plus... Sentir ce frisson d'adrénaline qui lui prenait tout le corps, lui dilaté les pupilles, fluidifiait son sang... Il n'y avait pas à dire... une vie dangereuse représentait pour elle tout ce qui lui donnait envie de poursuivre... Mais elle le voulait librement... Certes, elle était pour l'instant sous les ordres de Galaad, et bien qu'il lui laisse un part de liberté dans ses actions, elle n'avait pas le droit de faire des actions trop dangereuse car étant chef des assassins, elle se devait de rester en vie... Et alors ? Elle finirait par y parvenir enfin à cette tranquillité qu'elle avait touché du bout des doigts alors qu'elle était encore élève d'Elio...

Souriant à Sebastian, elle eut cet air qui montrait qu'elle avait envie de jouer avec sa proie, même si en l’occurrence, cette expression n'était pas directement adressée à Sebastian, mais plutôt à sa dernière tirade.

-En toute franchise, j'espère bien que tu me donneras du fils à retordre... Mais passons, là n'est pas ta priorité de ce que je comprends... Quand à t'occuper sur le long terme... Je vais te répondre par une semi question.

Elle se mit face à lui, planta ses pieds dans le sol et releva la tête. Déjà grande de nature, Leyce avec ses talons et ses oreilles paraissaient encore plus grande. Elle eut un sourire en coin et une expression amusée qui glissa dans ses yeux comme le reflet d'une douce folie pourtant parfaitement maîtrisée.

-Si tu aimes la traque, si tu aimes risquer ta peau mais savoir que tu as le contrôle, si tu aimes la richesse et si tu aimes le contrôle... Alors je n'aurais besoin de rien faire, et tu n'auras besoin de personne pour aimer ce que je te proposes. Si tu es disposé à me suivre, alors j'ai déjà quelques idées pour toi...

Levant la tête vers le ciel de Sen'Tsura, elle plissa les yeux alors que ses oreilles se baissaient.

-Mais pas maintenant... Non... Je pense que s'il y a bien une ville ou nous ne sommes pas en sécurité c'est ici... surtout avec le couvre-feu... Fait donc ton chemin, il vaut mieux que nous ne partions pas ensemble pour avoir un maximum de chance. Le marchand a des alliés un peu trop important...

Elle dégaina sa lame et joua avec habilement.

-Je te contacterais dès que possible, soit sans crainte à ce sujet... Ravie de te... compter parmi nous Sebastian !

Et elle s'élança dans la nuit.

[HRP : Je pense que tu réponds là et ce RP est finit ? On a qu'à lancé une correspondance, et pour la suite, je te contacte par MP parce que j'ai réellement une mission pour toi... si tu acceptes bien sur xD Bref, Enjoy ]

Alors, c’était fait ? L’assassine était partie en lui disant le compter parmi eux, était-ce suffisant ? Sebastian n’avait certes pas imaginé une cérémonie en grande pompe, mais ne s’imaginait tout de même quelque chose d’un peu plus formel. Cependant, cela faisait sens, pour un groupe qui agissait dans l’ombre. De fait, il n’y avait pas besoin de grand-chose de plus à bien y penser. Soit. A vrai dire, n’ayant jamais travaillé qu’à son propre compte, il ne savait pas trop à quoi s’imaginer, et c’était tout aussi bien que rien de spécifique ne se soit déroulé.

Ne lui restait plus qu’à faire ses preuves pour être réellement accepté, probablement. Et il lui tardait de le faire. Tout cela était quelque chose de nouveau pour lui, et il le voyait comme un défi à relever. D’autant plus que la description que la lapine avait faite de leurs activités était alléchante. Oh, peut-être avait-elle un peu plus essayé de viser son public en quelques sortes, cette fois-ci. Mais peu importait. L’homme était resté quelques instants sans bouger après le départ de son interlocutrice, pensif et curieux. Il haussa les épaules avec un petit rictus, et se mit ensuite en route lui aussi.

« Intéressant… »

Continuant de s’avancer avec un léger sourire en coin sur le visage, Sebastian prit le contrat que celle qu’il devait donc normalement voir comme son nouvel employeur entre son index et son majeur. Il ouvrit l’une des lanternes éclairant la rue, et y plaça le bout de papier. Il le regarda se consumer lentement. Son dernier contrat en tant que mercenaire neutre, du moins pour un certain temps. Ce geste, pourtant simple, avait une symbolique toute particulière pour lui. Et peu lui importait s’il était le seul à la comprendre. Une fois que seules quelques rares et petites cendres restaient, quelques secondes plus tard donc, il reprit sa route.

« Très intéressant. »

[HRP : Oui, je suppose qu'on peut dire qu'il est fini ^^. On verra bien si ce qui sera dans le MP me conviendra :p]