[Terminé]Comment lui dire? | |
| Lun 17 Sep - 23:12 | | | | Le vent souffle, aride, sec. Quand son souffle devient un ennemi pour l'homme, quand il lui arrache le peu d'humidité qu'il lui reste, quand il disperse ses larmes, quand il emporte ses rêves, ... Alors le vent n'est plus l'ami du voyageur. Pour Elyin, le vent s'était fait une voix lourde, pleine de souvenirs perdus, de regrets trop repoussés, d'absence trop amère, ... Il ne savait plus ce qu'il était, où il était. Qu'est-ce qui s'était passé ? Les trois derniers mois lui semblaient être une succession de scènes entrecoupées sans lien, sans fil conducteur.
Il ne regrettait pas. Les choix qui avaient été les siens n'étaient pas ceux d'un lâche ou d'un homme cruel. Ils étaient ceux d'un homme poussé dans ses retranchements qui d'un geste de désespoir se raccroche à la première main qui se tend vers lui. Et après ? Il avait rencontré des gens épatants. Il avait croisé des étranges cas surnaturels. Il avait salué des personnes au charisme incroyable. Il avait découvert des pouvoirs inimaginables. Il avait compris l'autre facette de l'armée de l'aile, un combat plus complexe que les méchants contre les gentils. Et il approchait du but. Chaque jour passé au service d'AT était un pas de plus vers la délivrance. Pouvait-il renoncer ? Non, pas maintenant. Mais pouvait-il renoncer à elle? Non, jamais.
Le vent soufflait encore quand il parvient à la grande place. Devant le bâtiment central (mairie, hôpital, prison ou autre), sur les marches, il vint s'asseoir. Oubliés les regrets et les incertitudes. Qu'importe ce qu'il avait fait. Il allait la revoir. "Je vais la revoir". Et le reste n'était plus qu'un léger brouillard que le soleil de sa vie dissiperait. Jenifael.
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| | Sam 22 Sep - 19:27 | | | | Trois mois que j’attends. Trois mois qu'il est parti loin de moi. Trois mois que je me sent seule sans lui. Trois mois que je ne pense qu'à lui. Voilà, maintenant, je vais le revoir. Enfin ! Dans la ville de notre rendez-vous, il m'attendait. Je m’empressais vers la cité qui m'apportera le bonheur et l'amour d'un compagnon. Qui me fera revoir mon âme-sœur. Ma rencontre avec Linvala avait permit au temps de passer un peu plus vite les deux derniers mois. Je voyait déjà les portes, maintenant il fallait trouver la grande place de Dahalia. Je demandai où se trouvait la place que je cherchai à un passant qui me dit de suivre la rue jusqu'au bout et que je la reconnaîtrai car il y avait toujours du monde là-bas. Je le remercie et parti dans la direction indiquée. Je courrai, je voulais le revoir, le sentir à côté de moi, entendre sa voix et voir ses yeux. Arrivée à destination je ralenti puis m'arrêta. Je le vit, assis sur un banc à regarder les passant, cherchant quelqu'un. D'où j'étais il ne pouvais me voir, mais moi oui. Ses cheveux tombaient sur ses épaules. Je ne voyais pas ses yeux, mais je m'en souvenais à la perfection. Je m'approchai doucement. Il dut m’apercevoir car il me regarda. Le monde s’effaça autour de moi et il ne resta que lui, le banc et moi ; rien d'autre. Tous avaient disparu sauf le bleu clair. J'avançai, mais soudain j'eus peur qu'il ne m'aime plus. Trois mois loin l'un de l'autre, il avait peut-être oublié notre baiser, peut-être avait-il trouvé quelqu'un d'autre. Je continuai tout de même à avancer. Je m'assis à côté de lui sur le banc. Le contacte était froid à travers mon pantalon de toile. Un rayon de soleil fit briller mon talisman. Mon attention se porta sur le jeune homme à côté de moi. Devais-je lui parler ou attendre qu'il me parle ? Je me souvenais parfaitement de notre rencontre, de ses paroles, des miennes et de nos sentiments l'un envers l'autre. Ses trois derniers mois loin de lui n'avait fait que renforcer mon amour, mais pour lui ? Est-ce toujours pareil pour lui, pour mon âme-sœur ? Elyin, mon ange ; ma raison de vivre. Pour éviter de me faire du mauvais sang je cherchai quelque chose à dire. Mon instinct me disait qu'il avait quelque chose à dire d'important . « Salut, Comment vas-tu ? Qu'as-tu fais pendant les trois derniers mois ? »Ma voix était calme et sûre d'elle, mais mon instinct ne m'avait jamais trompé or là il me disait que ce moment était important pour mon compagnon. Attendre qu'il me réponde sachant que le loup en moi me prévenait de quelque chose fut long. Je décidait de le mettre de côté pour la première fois.
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| | Dim 23 Sep - 2:00 | | | | La place se remplit, mon regard scrute la foule sans relâche à la recherche de cette silhouette à jamais gravée dans ma mémoire. Viendra-t-elle? "Peut-être", dit ma raison. "Oui", me dit mon cœur.
A nouveau mes yeux s’élancent et traquent celle qui les fait vivre. Celle pour qui ils ne seraient que de simples yeux chez un simple homme. Mais je l'aime, et mes yeux deviennent un lien entre elle et moi, un messager qui transmet mieux les pensées que la parole trop pauvre en émotion. Je ne sais plus comment, mais tout d'un coup elle est là. Elle me regarde, je la regarde. Et je ne doute plus. Je le sais, grâce à mon pouvoir, malgré tout ce temps elle m'aime. Plus encore. Et je ne puis rien dire qui ne vienne troubler ce mélange parfait de nos émotions que lie mon empathie. Elle encore plus belle que dans mes souvenirs, si cela est possible.
Nos regards entremêlés ne se lâchent pas quand elle vient s'asseoir à me côtés. Bien que brulant d'envie de la prendre dans mes bras je reste immobile et silencieux, craignant de la faire disparaitre. Finalement, c'est sa douce voix cristalline qui prend la parole.
« Salut, Comment vas-tu ? Qu'as-tu fais pendant les trois derniers mois ? » Réveil brutal. Mais nécessaire. "Tu n'iras pas plus loin avec elle si tu pars sur un mensonge Elyin" Pouvais-je tout dire? Je le devais au nom de cet amour qui était comme le soleil les jours d'été. Indispensable.
Je me levai et attrapai doucement la main de Jenifael. "Je vais bien, maintenant que tu es là. Suis-moi"
Gardant la petite et fine main de la lycan entre ses doigts, il longea la place, prit une petite ruelle, trouva rapidement les escaliers qui montaient le long d'un haut bâtiment, les gravit jusqu'au toit plat typique des maisons du Feu. Ici, ils pouvaient voir toute la ville s’étendre autour d'eux et, plus loin, le désert sans fin. Il balaya la vue du regard et reporta son attention sur Jenifael. Toujours ici
- Tu es venue. Un simple constat pouvait-il contenir autant de joie, d'amour et de passion? Et me rappelant que la limpidité de ses sentiments m'était accessible grâce à ce pouvoir qu'elle n'avait, j'ajoutai dans un souffle, comme par peur de briser une vérité si parfaite par des mots si loin de ce qui agitait mon cœur; - Je t'aime. Encore et bien plus.
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| | Lun 24 Sep - 20:46 | | | | Elyin se leva et prit ma main dans la sienne. Le contact était doux et il m'avait manqué. El parla : - Je vais bien, maintenant que tu es là. Suis-moi.Mon ange garda ma main et nous fit longer la place puis prendre une petite ruelle, grimper des escaliers qui tournaient le long d'un bâtiment et arriver sur le toit plat du bâtiment. On voyait la ville et le désert juste après sans en voir la fin. Le soleil brillait au-dessus de nos têtes. Je tournais mes yeux vers El et croisais les siens. - Tu es venue. Bien sûr que je suis venue. Pourquoi ne serais-je pas venue ? Dans sa voix j’entendis l'amour et la joie qu'il ressentait. J'avais eu peur qu'il ne m'aime plus mais finalement je m'étais trompée et tant mieux. Il ajouta d'un ton léger presque inaudible : - Je t'aime. Encore et bien plus.Je sentis à travers ses mots qu'il ne me disait pas tout. Il n'osait pas me dire quelque chose que je n'arrivais pas à deviner. - Moi aussi je t'aime.Besoin de lui répondre que moi aussi je l'aimais. Maintenant je me rendais compte qu'il avait peut-être pas l'attention de dire ce qu'il devait me dire. Moi aussi je devais lui avouer que j'étais entrée dans la meute - Elyin, je dois te dire que je fais partie de la meute des Lycans maintenant.J'espérais qu'il n'allait pas paniquer. Je le regardais en attendant qu'il réponde quelque chose mais comme rien ne vient je repris : - Et toi qu'as-tu fait pendant les trois mois ? Me souvenant qu'il avait voulu voir AT pour savoir si le démon ne pourrait pas lui enlever son don, je fus prise de panique. Non pas que ça me dérangeait, enfin un peu par rapport aux démons qu'Elyin devrait fréquenter, mais la meute était plus du côté des rebelles et je craignais que cela dérange les autres Lycans car je ne voulais surtout pas me séparer de mon ange. - As-tu rejoins AT ?
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| | Mar 25 Sep - 13:12 | | | | - Moi aussi je t'aime. - Elyin, je dois te dire que je fais partie de la meute des Lycans maintenant. - Et toi qu'as-tu fait pendant les trois mois ? - As-tu rejoins AT ?
Quatre phrases. Entre chacune d'elle un temps de silence. Un silence où El ne peut prononcer un mot tant il était occupé à assembler tous ces éléments et leur portée. La Meute. Bien, sûr il en a entendu parler. Officiellement neutre... La réalité lui semblait plus controversée mais il ne se risquerait pas à débattre sur ce sujet. En revanche, il savait qu'elle gagnait en puissance. Suffisamment pour faire parler d'elle régulièrement. Bien qu'il soit quelque part logique que Jenifael les ait rejoints, Elyin sentait que cela ne serait pas sans conséquence. Surtout quand il lui révélerait ce qu'il avait fait... Et puis quelque part, mieux valait la meute que les rebelles sans quoi leur histoire serait devenue celle de Roméo et Juliette, avec la fin d'origine. La mort.
Et puis ces deux questions. La première renvoya le jeune homme à la raison de son départ. Cette colère si violente qu'il en avait perdue le contrôle. Si rare. Mais tellement imprévisible. Même ici, dans ce pays qu'il ne connaissait pas, raison pour laquelle il l'avait choisi en espérant ne plus recevoir les sentiments des autres, il lui arrivait de sentir ses émotions laisser place à celles d'inconnus. Chaque seconde, chaque minute passée était un risque. Bien qu'il se savait incapable de réussir à blesser une Lycan tant ses capacités étaient limitées dans le domaine du combat, l'idée de pouvoir envisager de tenter d'agresser la jeune femme comme il y avait pensé ce fameux matin, trois mois plus tôt, l'horrifiait. "As-tu rejoins AT?" Elyin s’étonna d'être aussi prévisible... Même lui ignorait le choix qu'il allait faire 5 min avant d'entrer dans le bureau de recrutement. Et pourtant Jenifael s'en doutait... Le pire dans cette histoire était sans doute que pour le moment, rien n'avait changé. Au contraire comme depuis sa naissance, son pouvoir continuait d'augmenter doucement...
Il n'envisagea pas une seconde de se dérober. Si, sur le chemin jusqu’à Dahalia, il avait hésité sur le discours à tenir, la présence de la jeune femme et son regard doré rendait tout mensonge inimaginable. - Oui. Oui, Jeni, je l'ai fait.
Je sentis mon cœur se serrer. Je ne pus m’empêcher de me justifier. - Il faut que tu saches Jenifael... Je n'aurais jamais voulu m’éloigner de toi. Mais ce matin là, j'ai failli... J'étais dangereux. Pour toi. Je ne pouvais pas rester, je voulais changer... J'ai fais ce choix parce que vivre avec ce poids n'est pas vivre. Ne pas pouvoir aimer, ne pas pouvoir regretter, ne pas pouvoir être heureux, ...
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| | Mar 25 Sep - 19:45 | | | | - Oui. Oui, Jeni, je l'ai fait. Il avait donc choisie AT. Et la meute avait des tendances rebelles. Serait-on séparé à cause de notre camp ? El se justifia même sil n'avait pas à le faire : - Il faut que tu saches Jenifael... Je n'aurais jamais voulu m’éloigner de toi. Mais ce matin là, j'ai failli... J'étais dangereux. Pour toi. Je ne pouvais pas rester, je voulais changer... J'ai fais ce choix parce que vivre avec ce poids n'est pas vivre. Ne pas pouvoir aimer, ne pas pouvoir regretter, ne pas pouvoir être heureux, ... Je sentit sa tristesse à travers ses mots. Pourquoi son don était aussi fort comme s'il ne voulait pas qu'El aime quelqu'un. - Elyin.Simple souffle. Simple prénom. Signification d'amour. - Tu ne seras jamais dangereux pour moi. Je vais t'aider le plus possible pour que tu le vois, pour que tu ne te sentes plus dangereux pour quiconque.Je ne voulais pas qu'il parte parce qu'il ce croyait dangereux. S'il le fallait je lui prouverais. Pour une fois un avantage à être une Lycan, on ne meurt pas facilement.
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| | Mar 25 Sep - 20:18 | | | | Il fut rassuré de ne sentir aucune deception, aucune colère chez Jenifael, mais seulement une pointe d'inquiétude. Peur de lui? Il en doutait, se sachant incapable de toucher n'importe quel personne ayant les bases du combat. Peur d'AT? Avec la meute derrière elle pour la proteger, ce serait etonnant.
- Elyin. Il tressailli. Une vague d'amour transmise par son pouvoir. - Tu ne seras jamais dangereux pour moi. Je vais t'aider le plus possible pour que tu le vois, pour que tu ne te sentes plus dangereux pour quiconque.
Il observa la jeune femme. Lui pardonnait-elle? Il se doutait bien que les ambitions de l'armée d'AT etait dans l'ensemble opposé aux valeurs de la douce Lycan. Serait-elle prête a l'accepter malgré son choix? Et lui? Que serait-il prêt a faire? Renoncer à son poste auprès d'Esenheim reviendrais a faire une croix sur une vie avec Jenifael. Mais si choisir de rester chez l'Aile Tenebreuse brisait l'amour que Jenifael avait pour lui, cela n'aurait plus de sens. Sa vie n'aurait plus de sens.
- Laisse moi du temps... Quand j'aurais reussit a convaincre le maitre de me liberer de ce pouvoir je serait libre et je Il s'arreta. Pourrait-il quitter si facilement l'armée d'AT? En reflechissant, il se dit qu'Esenheim serait sans doute plus ou moins comprehensif. Si il était dans un bon jour, ... Le demon était tellement imprevisible.
- Jenifael, tu accepterais de me laisser continuer? Tu me quitterais si je ne demissionnait pas?
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| | Mer 26 Sep - 20:14 | | | | Je regarda Elyin et croisa son regard. J'y vis le doute. Que redoutait-il ? Il répondit avant que j'ai pus réfléchir : - Laisse moi du temps... Quand j'aurais réussit a convaincre le maitre de me libérer de ce pouvoir je serait libre et je El s’arrêta sans prévenir. Il voulait se servir d'AT alors que se serait plus probable que se soit AT qui se serve de lui. Il réfléchit puis il continua : - Jenifael, tu accepterais de me laisser continuer ? Tu me quitterais si je ne démissionnait pas ?Il irait jusqu'à démissionner pour moi ? J'étais tenté de lui répondre que oui mais je ne pouvait pas lui mentir. Je lui devait la vérité. Je ne voulait pas qu'il soit chez AT pour plusieurs raison que je confia à Elyin : - Je ne te quitterais pas parce que tu restes chez AT. J'ai juste peur pour toi, pour nous. Je ne veux pas qu'il t'arrive quelque chose, que ...Que tu meurs. Je ne pouvais pas lui dire, je ne voulais pas lui dire. Pourquoi avais-je rejoins la meute alors que je savais qu'il irait chez AT. Pourquoi avais-je été aussi stupide ? - Toi, tu me laisserais t'aider si c'était possible ? J'ai bien l'attention de chercher un moyen de t'enlever ton pouvoir ou au moins que tu puis contrôler les émotions des autres.Je remarqua que le ciel était aussi noir qu'un corbeau. Bon un peu moins mais pas trop. D'un seul coup une averse nous tomba dessus et en moins d'une minute nous étions trempé. De l'eau enfin ! Je m’allongea sur le toit et sourie. De l'eau. Le ciel était donc triste ce qui me fit sourire encore plus. Je me tourna vers Elyin, il était aussi trempé que moi. - De l'eau ! J'était enthousiaste pour de l'eau. Je m'étonnais moi même.
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| | Jeu 27 Sep - 13:35 | | | | Ma vie entière semblait suspendue aux lèvres de Jeni. Sa réponse changerait tout et plus encore. Son choix ferait le futur.
- Je ne te quitterais pas parce que tu restes chez AT. J'ai juste peur pour toi, pour nous. Je ne veux pas qu'il t'arrive quelque chose, que ...
Un soupir de soulagement dans mon cœur. "Merci, merci Jeni"
- Toi, tu me laisserais t'aider si c'était possible ? J'ai bien l'intention de chercher un moyen de t'enlever ton pouvoir ou au moins que tu puisses contrôler les émotions des autres.
Mais jusqu'où irait-elle? Dans ses yeux si déterminés, Elyin craignait de la voir s'aventurer sur des terrains trop dangereux. Il ouvrit la bouche pour protester et... sans comprendre ce qui lui arrivait, il se retrouva trempé et déjà la pluie avait disparue, laissant seuls à l'horizon quelques nuages à l'air innocent. Cependant, cette averse eut pour avantage de faire réfléchir le jeune homme. Ne pas parler trop vite. Si Jeni acceptait de le laisser continuer son travail chez AT, ça ne devait pas être facile pour elle. Il devait lui rendre cet effort et la laisser cherch... Il s’arrêta dans sa réflexion et sourit. "De toutes façons, elle se passera bien de mon autorisation" et il sourit intérieurement.
Elle s'était allongée sur le toit, visiblement plus enthousiasmée qu’embêtée par la pluie. Il s'assit à ses cotés et passa la main dans ses cheveux doux. - N'aie pas peur pour moi... Je ne risque rien, je ne vais pas au combat, ... Je suis dans les bureaux par sur le terrain. Il sourit. - Et tant que tes recherches se font dans des livres et seulement dans des livres je ne m'y opposerai pas... Mais n'oublie pas de vivre ta vie aussi. Il se tut, et prononça ce vœux cher qu'il n'avait osé formuler jusqu'ici -Viens avec moi Jeni! Viens à Sen'tsura. Pas dans l'armée mais viens vivre avec moi. Il pencha la tête de coté, cherchant à trouver sa raison entre ses désirs et ses craintes. Plus il passerait de temps avec elle, plus il risquerait de la blesser. Et puis elle, que ferait-elle sur terre? Comment une lycan si attachée aux voyages et à la liberté pourrait-elle vivre à Sen'stura sans mourir d'ennui ? Comment trouver la solution qui lui permettrait de vivre le plus de temps possible avec Jenifael sans lui prendre sa liberté ?
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| | Lun 1 Oct - 20:32 | | | | C'est beau la pluie et c'est doux. La pluie était vite passé, mais El et moi étions déjà trempé. Il s'assit à côté de moi. Je leva les yeux vers lui quand il passa sa mains dans mes cheveux. - N'aie pas peur pour moi... Je ne risque rien, je ne vais pas au combat, ... Je suis dans les bureaux par sur le terrain. Il y avait intérêt. Je ne voulais pas le voir au combat et m'inquiéter tout le temps. Il sourit et je fit de même. Le soleil était revenue et allait réchauffer nos vêtements. - Et tant que tes recherches se font dans des livres et seulement dans des livres je ne m'y opposerai pas... Mais n'oublie pas de vivre ta vie aussi. Pas sur que je l'écoute. Livre ou pas, je chercherais, mais ça je ne lui dirais pas. Il fit une pause. Le vent jouait avec le soleil. Bizarre mais vraie. Elyin reprit : - Viens avec moi Jeni! Viens à Sen'tsura. Pas dans l'armée mais viens vivre avec moi. Rien qu'au nom de la ville de Sen'tsura, je se redressa. Vivre dans une ville pleine de démons. Comment pourrais-je supporter plus de cinq minutes leurs proximité? Autant faire un tour au paradis que de me retrouver près de ces monstres ! Mais en même temps je voulais rester le plus possible avec l'ange. Que répondre ? Pour une fois qu'elle aurait besoin d'un démon pour changer de sujet, ils étaient pas là. Je commença : - Je ... Mais je ne sus quoi dire de plus. Je savais que je voulais vivre avec lui, mais je savais aussi que de voir les monstres tout les jours me ferait perdre la raison. Que pouvais-je répondre ? J'hésitais entre devenir folle ou être seule. Dure choix. Peut-être qu'à nous deux nous trouverons une solution. Je ne sais pas, une autre ville, autre chose. Qu'avais-je fait pour devoir choisir entre la compagnie et la solitude ? - El. Je ne sais pas comment le dire, je fit une pause puis je repris, je ne peux pas vivre à Sen'tsura. Où tu veux mais pas là-bas. Il allait penser que je ne voulais plus de lui. Je baissa les yeux et dis : - Je suis vraiment désolé, mais si je vais dans cette ville, je deviendrais folle. Vraiment désolé. Je ne voulais pas le blesser, mais je ne pouvais pas aller vivre là-bas.
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| | Mar 2 Oct - 2:19 | | | | A peine eut-il prononcer ces phrases qu'il sentit la detresse monter dans le coeur de Jenifael. Il n'eut pas besoin d'entendre ses paroles pour connaitre sa reponse et ne pouvais que la comprendre tant ce qu'il ressentait était puissant. Il comprit quand a nouveau, des images passèrent furtivement dans sa tête. Des images qu'il avait déjà vu. Une ruelle, des demons. Mais surtout, il savait a quoi elles se referaient. Cameron. Il ferma les yeux, ecoutant Jenifael enoncer ce qui pesait sur son coeur.
- Je ... - El. Je ne sais pas comment le dire, je fit une pause puis je repris, je ne peux pas vivre à Sen'tsura. Où tu veux mais pas là-bas. - Je suis vraiment désolé, mais si je vais dans cette ville, je deviendrais folle. Vraiment désolé.
Elyin comprit qu'elle n'avait pas le choix, et choisis de repousser la tristesse qui montait en lui pour profiter de ces instants si precieux avec Jeni. Il savait que, a l'inverse de la lycan, il ne pourrait pas quitter la Capitale facilement. Cela dit, ce serait faisable. - Ou voudrais tu aller? Il ecouta sa réponse quand soudain il se souvint sa memoire s'activa. Jenifael etait a la meute et il connaissait un autre cas. - Tu sais que j'ai rencontré un autre membre de la meute? Il ne put s'empecher de sourire en pensant a cette "rencontre".
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| | Jeu 4 Oct - 20:11 | | | | [ Désolé c'est court mais je n'avais pas d'idée. ] - Où voudrais-tu aller? Une idée germa dans ma tête. Si je vivais dans un village dans les environs de Sen'tsura je vairrais Elyin aussi souvent que je voudrais s'en pour autant voir les démons. J'allais lui en parler quand il me coupa et partit sur un autre sujet : - Tu sais que j'ai rencontré un autre membre de la meute ? Un membre de la meute chez AT ? Je n'étais pas au courant ou alors j'avais oublié. Faisait-il parti de la meute en même temps ? Possible, enfin je crois. La prochaine fois que je vois Linvala je lui demanderai. En attendant j'étais avec Elyin donc je vairrais plus tard pour ça. Par curiosité je lui demanda qui était ce membre : - Qui est ce fameux membre de la meute ? En attendant qu'El réponde, le soleil réchauffa mes vêtements. Dommage car il faisait trop chaud sinon, déjà que mouillé le vent était chaud alors sec le vent et le soleil nous ferait cuire.
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| | | Ven 5 Oct - 13:25 | | | | - Alyna. Je ne connais pas son nom. Je l'ai rencontré il y a quelques semaines dans la foret de Drayame et sans elle je ne serait plus de ce monde... Il deglutit en realisant a quel point la vie était quelque chose d'aleatoire et d'incertain. Si seulement il avait sut se defendre, il n'aurait pas dependu de la jeune femme. Cette idée le ramena à ses cours de defense dans l'armée. - Et puis, il y avait aussi John. John Dan. Il est aussi dans notre armée. C'est impressionnant, je n'ai jamais croisé un lycan pendant plus de 20 ans et en trois mois, j'en ait decouvert 3. Il sourit a ajouta en repensant à ses trois lycans en question. Jenifael si mysterieuse et si chère a son coeur. Alyna la guerrière pourtant si humaine. John si exigeant, tant envers lui-même qu'envers les autre. - Et pas un seul ne ressemble à l'autre...
Le soleil revenait et déjà l'air était redevenu sec et aride. Il regarda les rayons jouer dans les cheveux de Jenifael, ricocher dans ses yeux, et venir bruler le coeur d'Elyin. Il se leva et tendit sa main à la jeune femme pour la relever. - Viens avec moi, il y a plein de chose a voir dans cette ville! Ils redescendirent du toit tranquille à l'assaut de Dahalia, ses places, ses echoppes, ses elevages, ... la vie sous le soleil semblait bien plus colorée...
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| | Dim 7 Oct - 12:08 | | | | - Alyna. Je ne connais pas son nom. Je l'ai rencontré il y a quelques semaines dans la foret de Drayame et sans elle je ne serait plus de ce monde...
Alyna, Alyna. Je crois qu'elle fait partie de la meute. Son nom me disait quelque chose. Il faudra que je pense à la remercier pour avoir sauvé Elyin quand je la rencontrerais - Et puis, il y avait aussi John. John Dan. Il est aussi dans notre armée. C'est impressionnant, je n'ai jamais croisé un lycan pendant plus de 20 ans et en trois mois, j'en ait découvert 3. Il y avait bien un Lycan chez AT. Son nom ne me disait rien du tout. Trois mois, trois Lycans. Un Lycan par mois. Du moment où il personne ne le tuait. Un sourire se dessina sur les lèvres d'Elyin - Et pas un seul ne ressemble à l'autre... Je m'imaginais les caractères des autres Lycans quand Elyin se leva et me tendit la mains tout en parlant : - Viens avec moi, il y a plein de chose a voir dans cette ville! Je me leva et nous redescendions les marches pour nous retrouver dans la ruelle d''où nous étions arrivé. Nous nous arrêtâmes devant les échoppes, les élevages... La ville était pleine de vie. Rester avec Elyin ici serait superbe. Je me sentait enfin heureuse. Je ne voulait plus partir, plus maintenant, plus depuis que je l'ai rencontré. - Je resterais avec toi. Je viendrais à Sen'tsura et vivrait dans un village à côté comme ça on se vairra plus souvent. Chacun vivras sa vie mais nous aurons un point où nous retrouver, un point à mis chemin entre Sen'tsura et ma liberté. Tu veux bien ? En attendant, je regarda l'échoppe où un monsieur vendait des amulettes. Je me tourna vers Elyin avec un sourire sur les lèvres - Alors ?
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| | Dim 7 Oct - 16:50 | | | | Elyin se sentait revivre. Chaque details, chaque odeurs, chaque couleur prenait son sens auprès de Jenifael. Il retrouvais cet amour de la simplicité, il croyait a nouveau en un avenir doux et chatoyant, se regalait des rires des enfants, ... Jenifael etait magnifique, si naturelle, si belle. Le coeur du jeune homme se serrait en la regardant. "Est ce possible qu'elle m'aime? Qu'ai je fait pour mériter cette perle?" Il lui avait attrapé la main et ne la lâchait plus, de peur de la perdre.
Le temps passait si vite, et déjà le soleil descendait lentement dans le ciel. 5heures, 6 heures? Ils venaient de quitter une place animé par une troupe de theatre qui l'avait fait rire aux larmes, quand Jenifael s'arreta et lui dit
- Je resterais avec toi. Je viendrais à Sen'tsura et vivrait dans un village à côté comme ça on se verra plus souvent. Chacun vivras sa vie mais nous aurons un point où nous retrouver, un point à mis chemin entre Sen'tsura et ma liberté. Tu veux bien ?
"Je resterais avec toi". Le coeur battant, il se sentait près a faire le tour du monde, grimper les plus hauts sommets, ... "Je resterais avec toi". Malgré la formidable energie qui se deployait en lui, il se contenta de sourire doucement, laissant ses yeux remercier Jenifael pour son amour.
- Tu veut bien? - Oui, de tout mon coeur.
Il se rapprocha d'elle et passa sa main sur la joue de la Lycan. Depuis leurs retrouvailles, -plus, depuis qu'ils s'étaient quittés- il revait de sentir a nouveau ses fines levres contre les siennes. Submergé par l'émotion, il n'en fit rien.
- Reste ici s'il te plait, cinq minutes.
Il lacha sa main, a regret, et fit quelques pas en arrière, gravant son image dans son esprit. Cinq minutes loin de toi me paraissent déjà si dures... Puis il se força a la quitter des yeux pour s'enfoncer dans une ruelle. Pressant le pas, il ne mit pas longtemps a trouver l’échoppe qu'il avait déjà reperer. Il entra a l'interieur, saluant le proprietaire des lieux et commença a chercher. Les couleurs, les formes, les tailles, ... Il voulait la perfection, sachant qu'il ne la trouverais pas. Il allait renoncer quand il la trouva. Celle qui lui fallait. La perle était suspendue a une longue chaine dorée et simple. Mais ce qui avait attiré l'attention d'Elyin fut sa couleur. Ses couleurs. Bleu et Or. Il paya rapidement et revient en courant sur la place.
- Jenifael!
Sans cesser de courir, il s'avança jusqu'a elle et la prit dans ses bras. Apaisé par sa presence, il prit le temps de lui sourire avant d'ouvrir sa large main au creux de laquelle Jenifael decouvrit le bijoux.
- Il te plait?
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| | Lun 8 Oct - 20:12 | | | | Je vis son sourire et ses yeux exprimant tout son amour. Je lui rendit son sourire et je fus heureuse en voyant ses yeux. - Oui, de tout mon cœur. Nous avons trouvé une alternative à notre problème. Je le vairrais beaucoup plus c'est ce qui compter. Sa main toucha ma joue, contact légers et doux. S'il n'avait pas eu tout ce monde, je l'aurais embrassé et puis j'avais lus dans ses yeux qu'il avait une idée derrière la tête. Que préparait-il ? - Reste ici s'il te plait, cinq minutes. Elyin lâcha ma main. Où allait-il ? Je ne voulais pas qu'il parte. Je voulus lui dire de rester mais il partit. L'écoutant je resta et me promit que d'ici cinq minutes, s'il était pas revenue, j'irais le chercher. Il disparut de ma vue au fond de la ruelle. Il allait revenir, il allait revenir. J'attendis les cinq minutes et au moment au j'allais partir le chercher quand il arriva en courant et cria mon nom : - Jenifael! El me prit dans ses bras. Juste à temps. Il sourit et il ouvrit la main qu'il avait gardé fermé jusqu'ici. Dans sa main, il y avait une perle enfin une perle à une chaine dorée et simple, mais très belle. Le bijoux avait que deux couleurs, le bleu et l'or. Elyin et moi. L'or et le bleu. Moi et Elyin. C'était pour moi ? - Il te plait ? S'il me plaisait ? Bien sur ! J'entraignis Elyin en l'embrassant. Il faut toujours quelque chose pour faire raté les moments de pur bonheur. J'avais rien pour lui sauf mon amour infinie. En voyant ses yeux je suis qu'il m'aimait et que quoi que je fasse cela ne changerait pas. Je le relâcha et détacha mon collier. Je pris son présent et mis le mien dans sa main. J'attachais le bijoux et lui répondis en souriant : - Merci beaucoup pour le présent. Voilà le mien. Prend-le. Le monde avait disparu. Il aurait put pleuvoir averse, neiger dru et même avoir un tremblement de terre, j'aurais rien sentit et rien vus.
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| | Lun 15 Oct - 14:55 | | | | Les yeux de Jenifael petillait et je compris que j'avais fait le bon choix. Ce n'était rien qu'une petite pierre, mais elle était un pont entre le monde de l'Amour et celui de la realité. Notre pont. Elle déposa un baiser sur mes lèvres et je tressallit. Trois mois depuis ce premier baiser, trois mois de trop mais qui avait nourris le feu de ma passion pour la lycan. Je fermais les yeux, passait mes bras autour de sa taille fine et rendit à Jenifael son doux baiser. Autour de nous, la ville ne changeait pas, inconsciente de la magie du moment que nous vivions. Jenifael me relacha mais je laissait mes bras autour de sa taille quand elle détacha son propre collier et le deposa dans le creux de ma main en prenant celui que lui offrait.
- Merci beaucoup pour le présent. Voilà le mien. Prend-le.
Dit-elle en souriant. Sans un mot je refermais mes doigts sur le bijoux encore chaud et le laissait tomber dans ma poche, me promettant de le garder dans un lieu sur.
- On sort de la ville? Proposais-je
Elle acquiesça et nous remontâmes lentement une grande avenue. La ville réputée pour son agitation et le caractère violent de ses habitants semblait apaisée, la chaleur encore forte. Pourtant, au loin le soleil finissait sa descente et n'allait pas tarder à se fondre dans le désert brûlant. Nous arrivions aux dernières maison, devant eux, sur quelque mètres, quelques pousses marquait la fin de l'oasis et puis, de façon très nette, le sable fin et doré reprenait ses droits. Aucune trace de l'averse qui était tombé quelques heures plus tot.
Je m'assis au pied d'un arbre de petite taille mais au tronc étonnement large.
- Merci pour cette journée princesse. Elle valait bien la peine d'attendre trois mois! Je lui sourit et reprit: - Qu'a tu fais pendant tout ce temps? Demandais-je, curieux de connaitre toujours plus et toujours mieux la jeune fille.
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| | Mar 16 Oct - 23:35 | | | | Leyceline aimait vraiment la terre du feu. Cette chaleur sied à merveille à sa tenue de combat. Pour une fois qu'elle ne se cachait pas ! L'hybride était dans sa tenue de combat ordinaire : Très courte.
Elle avait un contrat. Elyin Meryl, 25ans, conseiller du chef de la milice noir. Si son cas n'avait pas été particulier, l'hybride aurait envoyé un de ces subordonnés, seulement, le jeune homme avait un pouvoir... des plus contraignants. En effet, il était apte à déterminer les émotions des gens, leur ressentis, tout ça juste en étant prés d'eux.
Leyce savait très bien qu'il existait des infiltrés chez les pro-AT. Elle n'en savait pas davantage, juste qu'ils étaient en danger. Cela lui suffisait à agir d'elle-même. Le travail bien fait. Voilà ce qu'elle aimait.
Évidement, il y avait un mais...
La jeune femme aime quand tout est réglé comme une horloge. Elle s'est alors ingéniée à suivre sa proie pour mieux la comprendre... pas même un combattant... Cette cible, bien que très gênante n'était décidément pas un jeu assez satisfaisant !
Cela s'était gâté lorsque le jeune homme avait retrouvé celle qui semblait être sa bien-aimée. Curieuse, Leyce leur avait laissé le temps de discuter. Elle avait tenté de les espionner à distance, mais n'avait réussit à entendre que de rares brides de phrases qu'elle n'avait pas comprit.
Ce qu'elle savait en revanche c'était que la jeune femme, se nommait Jenifael et qu'elle était une lycan... pour appartenir à la meute, c'était obligée.
L'hybride était assez humaine pour que son cœur se serre. Ainsi, Elyin Meryl N'avait pas l'air de l'odieux personnage qu'on lui avait décrit. Elle savait bien qu'il ne fallait pas qu'elle laisse ses sentiments entrer en compte, mais pour autant, elle décida d'attendre... de laisser le temps aux deux jeunes gens de profiter, aussi, elle se contenta de repérer l'endroit où ils allèrent lorsqu'ils sortirent de la ville, et elle attendit patiemment dans les rues, marchant d'échoppe en échoppe, cherchant une potion bien particulière qu'elle fini par trouver.
Elle allait tuer l'homme douée d'empathie car elle le devait, en revanche, elle épargnerait sa mort à la lycan... de moins, elle lui épargnerait un combat contre elle qui serait perdu d'avance... Elle allait donc leur permettre de partager les dernières secondes de leur aventure.
Quand elle sortie de l'échoppe, Leyceline se dirigea tranquillement vers la sortie de la ville, vers le bord de l'oasis ou tout prendrait fin. Elle marchait tranquillement vers un point non précis, passant à côté du couple. Sa proie était assise contre un petit arbre.
Tout se passa vite. Sortant la fiole qu'elle venait d'acheter, elle l'ouvrit et souffla en direction de la lycan. Une poudre dorée se déversa jusqu'à la jeune femme, et l'enveloppa complètement, pour finir par la paralyser. Alors qu'elle allait tomber lourdement au sol, l'assassine l'a rattrapa in-extremis, et la déposa avec douceur sur le sable avant de faire volte face et de sortir sa lame pour tenir Elyin, qui s'était levée précipitamment, en respect.
-Qui es-tu ? S'enquit-il
Leyce eut un sourire sardonique avant de répondre.
-On m'appelle le Lapin Blanc. Tu as peut être déjà entendu parlé de moi...
Elyin Meryl jeta un regard inquiet au corps inanimé de Jenifael.
-Possible... Que lui as-tu fait ?
L'assassine suivit le regard du jeune homme avec une pointe de regret.
-Elle va bien. Elle est juste paralysée. Ne t'inquiète pas... Ce n'est pas contre elle que j'en ai...
Elle releva sa lame qui effleura le cou du jeune homme. Il s'obligea a détacher son regard de la lycan, rassuré, mais tressaillit tout de même au contact de la lame et leva la tête vers l'hybride.
- Tu es une rebelle.
Leyce éclata de rire.
-Et perspicace avec ça ! Comment l'as-tu su ? Parce que je vais te tuer toi ? Où est-ce que mes émotions m'ont trahies ?
Si elle donnait le change, elle était en revanche septique. Il n'avait pas l'air si terrible... L'assassine n'en baissa pas sa garde pour autant... Elle n'étais une débutante et savait pertinemment qu'il pourrait tout aussi bien cacher un redoutable adversaire... Bien qu'elle en doute. Elyin, en face d'elle, se mordit les lèvres à sa réponse. L'assassine voyait très bien la réflexion qu'il se faisait : Rebelle mettait fin a une grande partie de ses chances. Il sembla durant un temps tenter de se défendre, mais l'assassine vit dans ses yeux qu'il ne s'en sentait pas capable... surtout qu'elle était en position de force.
- Et je suppose aussi que tu n'es pas la pour me faire prisonnier. Est-il de votre code d'honneur de mettre a mort un ennemi non armé?
Elyin cherchait a gagner du temps, cela était sûre. La jeune femme le sentait bien. Aussi, la pique qui lui envoya lui passa par dessus la tête. Elle se contenta de pencher sa tête sur le côté, une de ses oreilles retombait alors que l'autre était parfaitement droite. Elle avait vraiment l'air de dire "C'est tout ce que tu peux faire ?". Pour autant, ses mots furent différent.
-Tu devrais savoir qu'un assassin n'a pas de code d'honneur... encore moins pour ceux qui servent le démon... Tu as failli faire tomber la mauvaise personne... Et tu vas en payer le prix, de même que ton cher maître !
Oui, la raison pour laquelle on lui avait demandé de tuer Elyin était évidemment l'archevêque Lara Lidwin, désormais en une très mauvaise posture. Si la vampire, qui était en réalité une agent double risquait de tomber, c'était par la faute de l'homme doué d'empathie et de son maître...
- Esenheim... Vous... Non, vous ne pouvez pas faire ça !
Leyce eut un air si méprisant que ses oreilles se dressèrent sur sa tête. Cet homme était un mouton ! C'était absolument dégoûtant !
Elle releva sa tête, fière et appuya un peu plus la lame sur sa gorge. Elyin fit un pas en arrière et l'assassine vit alors la peur grandir chez lui. Il semblait trouver rageant que la rébellion ne les évince aussi rapidement. Mais finalement, son air devint plus hautain. Il savait pourtant qu'il allait mourir... alors quoi ?
-Oh ! Fit alors la jeune femme. Tu penses qu'Esenheim va s'en sortir ?
Leyce eut un sourire ironique avant de s'approcher pour chuchoter à son oreille.
-Crois moi sur parole, la vampire va tellement s'amuser avec lui que même dans les lymbes tu ne le retrouveras pas... Bon voyage...
Il lui fallait abréger... Déjà dans son dos la jeune femme parvenait à bouger ! Maudis Lycan !
Elle tourna le dos au jeune homme le temps de regarder Jenifael dans les yeux.
-Je te prie de me pardonner... Tu t'es entichée de la mauvaise personne...
Et ne laissant pas le temps à Elyin de se défendre, elle lui entailla la trachée, avant d'enfoncer son cimeterre dans son coeur. Elle était précise... Il lui resterait quelques minutes, 3 tout au plus, à vivre. Même si elles seraient aussi douloureuses psychologiquement que physiquement, ils pourraient parler...
Avec un soupir, elle le regarda tomber au sol, et essuya sa lame. Exécutant une révérence devant le couple, elle partit immédiatement avant que la lycan ne se soit complètement libérée de la poudre.
Ce soir là, alors qu'elle quittait la ville sous un couché de soleil abrasif, elle songea qu'elle venait de briser le coeur d'un jeune femme qui n'avait sûrement rien demandé...
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| | Leyceline
Partie IRLCrédit avatar : Haeaswen - RivenDouble compte : Lara et Kissa ~Vitesse de réponse : Moyenne
| | Mer 17 Oct - 1:20 | | | | Elyin tendait la main pour inciter la jeune femme a s'asseoir a ses cotés quand il se passa quelque chose d'etrange. Il pensa d'abord que le soleil qui se refletait sur la peau de Jenifael lui jouait des tour. Mais elle ne bougeait plus et Elyin se releva rapidement en l'appelant -Jenifael?
A ce moment, elle s'ecroula en arrière et Elyin n'eut pas le temps de crier que déjà.... Non, elle n'était pas encore à terre que sa chute s'amortie et il decouvrit une etrange femme qui deposa en douceur son aimée a terre. Il allait la remercier quand celle-ci se retourna rapidement et pointa son épée sur lui. Dechiré, Elyin se fit violence pour rester immobile alors que son coeur lui criait de rejoindre Jenifael. "Pas encore, tu ne l'aidera pas dans cet etat!" Il observa l'inconnu, qu'il aurait volontier qualifié d'humaine si elle n'avait ces etranges oreilles sur la tete. - Qui es-tu?
-On m'appelle le Lapin Blanc. Tu as peut être déjà entendu parlé de moi...
La memoire n'étant la partie du cerveau la plus active dans ses situations, il ne trouva qu'un faible echo a ce nom.
- Possible...
Et au fond, qu'importe? Seul comptait le corps inanimé de Jenifael qui gisait a terre. Il sentit son coeur se serrer. "Jenifael".
- Que lui as-tu fait?
-Elle va bien. Elle est juste paralysée. Ne t'inquiète pas... Ce n'est pas contre elle que j'en ai...
Elle ne mentait pas. Cela ne faisait aucun doute pour lui. Il tressailit au contact de la lame. Rassemblant ses esprits, il parvint a reflechir. Qui était-elle? Voleuse, assassine neutre, ancienne ennemie oublié? Le pire des cas serait...
- Tu es une rebelle.
Elle le confirma avec mepris pendant qu'Elyin en acusait les consequences. Impossible de negocier, impossible d'aller en discuter tranquilement dans une taverne, impossible de lui proposer de l'argent, ...
- Et je suppose aussi que tu n'es pas la pour me faire prisonnier. Est-il de votre code d'honneur de mettre a mort un ennemi non armé?
Bien qu'il soit certains que le "Lapin blanc" ne veuille pas le "capturer", il restait cependant etonné. "Les rebelles n'avanceront pas beaucoup s'ils se contentent de tuer quelques victimes sans chercher a soutirer la moindre information. " Pourtant, il fallait bien admettre que si ses craintes envers l'eveque étaient fondées, les rebelles devaient déjà avoir accès a un grand nombre de données essencielles. En attendant, il tentait de gagner du temps, quitte dire n'importe quoi. Car oui, parler d'honneur, dans cette guerre où cette valeur chevaleresque n'était plus qu'un vague souvenir, était vraiment n'importe quoi.
-Tu devrais savoir qu'un assassin n'a pas de code d'honneur... encore moins pour ceux qui servent le démon... Tu as failli faire tomber la mauvaise personne... Et tu vas en payer le prix, de même que ton cher maître !
Instinctivement, il fit un pas en arrière. Esenheim. Il refusait une telle fin pour le demon et lui meme. Quelqu'un avait trompé et mentit, ils étaient si proches, ils auraient pu liberer l'armée de cette espionne. Et ils allaient mourir. Sans laisser aucune trace. C'était rageant. Il nuança ses pensées, Esenheim en avait peut etre parler autour de lui. Et surtout, il ne serait pas si simple a abbatre.
- Esenheim... Vous... Non, vous ne pouvez pas faire ça !
Ses propres paroles le surprirent un peu. S'était-il a ce point attaché a son patron et par là à toute l'armée de l'Aile? Oui, sans doute. Il était étrange et difficile de le constater, mais il se rendit compte que, bien malgré lui, sa position avait changé. Il ne voyait plus seulement l'armée comme un moyen de parvenir à son rêve, mais aussi comme un ensemble d'être pensant (à defaut d'etre humains) parmis lesquels de nombreuse personnalités intelligentes, fascinantes, ...
Oh ! Fit alors la jeune femme. Tu penses qu'Esenheim va s'en sortir ?
Elle s'approcha et Elyin frissona a ses paroles.
-Crois moi sur parole, la vampire va tellement s'amuser avec lui que même dans les lymbes tu ne le retrouveras pas... Bon voyage...
Decidement, ceux qui voyait Terra comme un monde dechiré entre le bien et le mal avait une vision bien simpliste des choses. Même les rebelles qui defendaient haut et fort leurs ideaux contre la mechanceté de l'Aile pouvait faire preuve de cruauté. Elle se desinterressa momentanement de lui, gardant sa lame appuyé sur sa gorge.
-Je te prie de me pardonner... Tu t'es entichée de la mauvaise personne...
Jenifael! Avait-elle repris conscience? Il aurait tant voulut pouvoir lui parler... L'idée de ne plus revoir Jenifael le revolta et il tenta de se degager de l'emprise de l'assassine. Trop tard. Déjà la lame s'enfonçait dans sa gorge. Il ouvrit la bouche mais aucun son n'en sorti. Quand le second coup atteints son coeur, il fut presque étonné de la douleur. "C'est tout?" La tristesse des autres lui faisait tellement plus mal... "Finalement, ce don m'aura servit a me preparer à ça" Pensa-t-il betement en s'ecroulant au coté de Jenifael.
Combien de fois avait-il cru mourir pendant les trois derniers mois? Combien de fois s'était-il dit "non, pas maintenant, pas avant de l'avoir revu!" ? Finalement, il était encore plus dur d'affronter la mort après avoir gouter une fois de plus au bonheur de l'amour. Il aurait voulut fermer les yeux, se laisser haper par le sommeil profond qui l'attendait. La douleur dans son coup était ravivé a chaque respiration, l'air penetrant tantot par la blessure, tantot par sa bouche pleine de sang.
- Jenifael
Il tendit sa main vers la jeune fille. "Retiens moi, retiens moi encore un peu. J'ai tant de chose a te dire"
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| | Dim 21 Oct - 18:31 | | | | Elyin referma ses doigts sur le collier que je lui ai donné et le mis dans sa poche. Il me proposa de sortir de la ville et je lui fis signe que oui. Nous avons remonté lentement la grande avenue. Il faisait toujours aussi chaud même si le soleil allait bientôt se coucher. Les dernières maisons étaient entouré de quelque plantes qui laissait place aux sable fin. Il y avait un petit arbre sur le côté et Elyin s’appuya contre lui : - Merci pour cette journée princesse. Elle valait bien la peine d'attendre trois mois! Mon ange sourit et moi je le lui rendis. Peut-être que pour lui cela valait la peine, mais attendre trois mois c'est long. Il continua sur sa lancé : - Qu'a tu fais pendant tout ce temps? Quel curieux ! J'allais lui répondre quand une personne passa près d'eux. L'odeur ressemblais à celle d'un lapin qui avait été en contacte avec des humains. J’eus juste le temps de tourner la tête et de voir des oreilles de lapin à hauteur normale pour la tête d'un humain et non d'un lapin. Une poudre dorée m'enveloppa. * Mais … Je ne veux ...* Je n'eus même pas le temps de finir ma pensé que vit le ciel tourner. Je fermais les yeux quand quelqu'un me rattrapa et me déposa sur le sol. Était-ce Elyin ? Je ne sentais rien d'autre que le noir. Un noir doux. * Je ne veux pas dormir. Il faut que je me lève. * Malgré tout mes efforts je restait paralysé. J'avais dû mal à penser. Je devais résister mais je ne put. Fichu poudre. J'allais sombrer pour de bon quand je sentis mon corps se libérait du poison. J'essaya de bouger un peu mes doigts et je réussi. Le noir partait petit par petit, libérant mon corps doucement, mais lentement. Une voix me parla : -Je te prie de me pardonner... Tu t'es entichée de la mauvaise personne... J'essayais de comprendre. Je repris mon odorat et je sus que la personne à tête de lapin était la même personne qui m'avait parlé. * Me lever. Je dois me lever * J'avais un mauvais pressentiment et mon instinct me disait qu'il fallait que je retrouve le contrôle le plus vite possible. Le poison ne devait pas être du même avis vus qu'il prit tout son temps. Quelqu'un venait de tomber près de moi. J'entendis ensuite un soupir avec un bruit de pas qui s’éloignait. L'odeur du sang fit par me sortir de ma paralysie. - Jenifael. Je sentis sa main. Je l'appela d'une voix paniqué : - Elyin ? * Ne pas paniquer, ne pas paniquer. * Trop tard. Je paniquais, j'étais proche de la véritable peur. Je me suis levé et j'ai vus Elyin allongé à côté de moi. Le sang coulait d'une plaie qu'il avait à la gorge et d'une autre au cœur. * Non, pas lui, pas maintenant. * Je ne voulais pas croire ce que mes yeux voyaient. * Je dois dormir et faire un cauchemar. Je dois me réveiller et je trouverais Elyin en train de dormir à côté de moi. * Je savais très bien que se n'était pas un songe, l'odeur du sang était trop forte, mais je ne voulais pas me l'avouer. Je pris la main d'El et je la serra dans les miens. - Jenifael... Je suis désolé. Désolé de quoi ? Je voulus lui demander mais je savais qu'il ne lui restait pas longtemps à vivre. L'ange reprit : - Je ne voulais pas ça, pas cette fin. Elyin savait qu'il allait mourir ? Mais pourquoi n'a-t-il pas pris de précaution ? Pourquoi il devais mourir ? Je sentis les larmes monter. Je décida de les retenir. El continua : -Sourit moi, sourit Jenifael. Sourire ? Comment sourire quand celui que l'on aime vas bientôt partir. Je m'étais promis de le protéger mais j'avais échoué. Il pausa sa main sur ma joue. Les souvenirs de notre rencontre me reviens à la mémoire. J'aurais voulus remonter le temps et surprendre la tueuse à oreille de lapin. - Comment ? … Pourquoi ? Comment cela c'était passé ? Pourquoi n'avais-je rien put faire ? Maudite assassine ! Triplement maudite, oui ! Même si je savais qu'il allait mourir je lui sourit faiblement. Elyin tremblait et je ne pouvais rien faire. Dans ma tête deux images se mirent juste à côté. Cameron et Elyin. L'elfe et l'ange. Le vert et le bleu. Pour l'elfe j'avais eu mal, mais pas autant, pas comme maintenant. Je plongea mon regard dans les yeux d'El. Bleu ciel. - Les rebelles Jeni, mais peut importe... Peu importe ? PEU IMPORTE ? Ils avaient envoyé quelqu'un qui m'avait paralysé pour que la personne puisse tuer Elyin en toute tranquillité. - Je suis content que tu sois là. Tu te souviens de toute ces choses que je voulais faire avec toi ? Je voudrais que tu aie les faire. Les faire ? Sans lui ? Non, je ne voulais pas. * Pourquoi les miracles ne viennent jamais quand on a besoins d'eux ? * Bonne question sans réponse. - Seule ou avec un autre, je voudrais que tu sois heureuse.Elyin grimaça. Même sans pouvoir je sentais qu'il avait très mal. - C'est dommage, tout ce temps que j'ai perdu en étant loin de toi... Nous nous étions vus que deux jours. Il ne pouvait pas partir déjà ! C'est injuste ! - Merci princesse. Merci pour ces deux jours merveilleux. * Non. Reste encore. Ne pars pas. * - Je ne pourrais pas faire comme si tu n'avais jamais été là et continuer ma vie. Ma voix n'était qu'un murmure. Un murmure douloureux. Je ne savais pas pourquoi un sourire apparus sur ses lèvres. La colère monta en moi. Il allait mourir. J'allais le venger. Quoi qu'il arrive je le vengerais. - Je retrouverais la personne à l'odeur de lapin que tu le veuille ou non. Je ne pus retenir mes larmes plus longtemps et je les sentis ruisseler sur mes joues. Je ne devais pas porter chance car j'avais aimé Cameron mais il avait été tué par des démons, j'aimais Elyin mais il était en train de mourir à cause d'une assassine. - Tu n'as pas le droit de souffrir autant à ton âge Jenifael ... Ne m'oublie pas, n'oublie pas Cameroun.. Mais vit ma jolie Lycan! Plus facile à dire qu'à faire. L'ange se redressa en s'appuyant sur le tronc du petit arbre et me prit dans ses bras. Je ne résista pas. Mes larmes virent mouiller l'épaule d'El. * Ne part pas. S'il te plait. Je ne veux pas te perdre. * Mes larmes brouillèrent ma vue. - Je ... Un sanglot m’étouffa. Après une seconde je reprit : - Pardonne moi. Elyin releva mon visage et j'en profita pour regarder ses yeux. La douleur devient plus présente au fur et à mesure que la vie le quitté. * Désolé de ne pas avoir put te protéger mon ange. * Je parlais en pensé car ma gorge était nouée par la tristesse et la douleur. L'ange allait repartir d'où il venait c'est à dire le ciel. Mes larmes coulèrent toujours sans que je puisse les arrêter. - Les nuages... Tu penseras à moi en regardant les nuages, je ne pourrais plus le faire et je voudrais que tu le fasses pour moi... C'est surtout en regardant le ciel que je penserais à Elyin. Ses mains étaient trempé par ma faute. El murmura deux mots comme si s'était son dernier souffle : - Je t'aime- Moi aussi. Je t'aime mon ange. Je l'embrassa une dernière fois et lui dis à l'oreille : - Au revoir et bon voyage. Je me blottie contre son épaule et attendis. Les larmes redoublèrent alors qu'elles s'étaient calmé. La douleur devint de plus en plus fort. Plus Elyin partait plus la douleur augmentait. Finalement il partit pour son voyage vers les Limbes et Nayris. Je resta sans bouger ne voulant toujours pas y croire tout en savant que je ne rêvais pas. Maudite et triplement maudite assassine.
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| | Lun 22 Oct - 19:20 | | | | - Elyin ? Un appel, une voix brisé, une inquiétude. Et je ne peut rien faire pour la rassurer... Elle se redresse ses yeux s'ouvrent, ses mains attrape la mienne avec inquiétude. Je me sens mieux. Elle est là, en vie, a mes cotés. Que demander de plus? Je la sens, non, je la sais inquiète. Elle doit avoir réalisé ce qui allait se passer maintenant... - Jenifael... Je suis désolé. Je suis désolé. Je m'excuse. Oh, ma jolie princesse, je m'en veux de te faire souffrir! Chacun de mes choix ont empiré la situation. Je n'aurais pas du partir, je n'aurais pas du entrer dans l'armée, je n'aurais pas du venir à ce rendez-vous seul, je n’aurais pas du sortir de la ville, ... - Je ne voulais pas ça, pas cette fin. Non, j'aurais voulut... Du temps. Cette chose étrange que l'on possède sans contrôler. J'aurais voulut me lever un matin auprès d'une Jenifael aux cheveux blancs et n'avoir besoin de rien d'autre qu'un regard pour la comprendre. J'aurais voulu la connaitre dans tous ses gestes. J'aurais voulu connaitre son quotidien, notre quotidien. "Pas cette fin" parce que je savais ce que vivait, elle l'avait déjà vecut. Je m'était promis de panser cette blessure secrète, de l'aimer pour deux, de lui donner cet avenir qu'elle n'avait plus avec Cameroun. Et là je lui faisait revivre la tragédie qu'elle avait déjà eut a affronter... La douleur qui montait en elle n'en n'était que plus forte et déjà je sentais un poignard supplémentaire s'enfoncer dans mon torse, tout près de la plaie sanglante laissée par Leyceline. -Sourit moi, sourit Jenifael. Sourit, parce que ton sourire est mon soleil, que mourir dans la nuit n'aurait pas de sens. Sourit parce que tu va devoir réapprendre a vivre et à rire. Parce que tu mérite tout sauf d'etre malheureuse. Pourquoi les mots sont-ils si durs a prononcer? Pourquoi mon cœur crie son amour en silence? Peut-être parce que ces choses là se font doucement, avec le temps. Aujourd'hui, je devait concentré tout l'amour que j'aurais eut pour elle pendant des années en quelques mots. Quelques gestes. Un sourire. Un sourire comme celui qui se dessine sur son visage et ma main vient effleurer la joue de Jenifael. - Comment ? … Pourquoi ? Et elle eut un regard si beau que je cru que j'allais en mourir. Au contraire, ses yeux dorés devinrent mon dernier ancrage avec la vie. "Je t'aime". - Les rebelles Jeni, mais peut importe... Peut importe. Oui, peut importe les autres. Il n'y a que toi aujourd'hui. J'ai passé trop de temps loin de toi... - Je suis content que tu sois là. Tu te souviens de toutes ces choses que je voulais faire avec toi ? Je voudrais que tu aie les faire. Je tousse, mon corps, ce traitre, va céder… C’est un combat permanent, pour tenir, pour obtenir toute les secondes possibles… Les yeux inquiets de la jeune femme me retiennent, je reprends doucement : - Seule ou avec un autre, je voudrais que tu sois heureuse. Chaque souffle est une véritable torture mais il faut tenir bon, encore un peu pour pouvoir lui dire… - C'est dommage, tout ce temps que j'ai perdu en étant loin de toi... Non, pourquoi est-ce si dure de dire l’évidence ? Pourquoi faut-il passer par des beaux phrasés et des tours de passe-passe pour sous entendre ce que l’on pense ? Rien n’est plus vrai, mais je n’y arrive pas, les mots restent coincé dans mon cœur… - Merci princesse. Merci pour ces deux jours merveilleux. Repenser à cela donna un électrochoc à mon cœur… Tu a donner sens a ma vie. Si je mourrais aujourd'hui sans t'avoir connu, ma vie n'aurais aucune valeur. Mais ces deux journées donnent sens aux milliers d'autres passées sans toi. Tu était partout, dans les rayons de soleil, les flammes du feu, les lueures des bougies, ... Comme l'etincelle donne vie au tas de bois mort, tu es venue et tout autour de moi a pris de la couleur. Et dans mon coeur tu as allumé le feu de l'amour qui brule en moi. Pour toi.
Parler, parler pour la dernière fois. Il regrettait tant de ne pas avoir dit a Jenifael son amour a chaque seconde qui lui était donné. Il souffrait de savoir qu'il ne serais pas la pour pouvoir lui dire dans une heure, une semaine, un an. Pourquoi ne prend on pas le temps de dire ce que l'on ressent? - Je ne pourrais pas faire comme si tu n'avais jamais été là et continuer ma vie. Je retrouverais la personne à l'odeur de lapin que tu le veuille ou non. Non, je ne le veux pas ! Comme j’aimerais être certain que tu vives longtemps et heureuse. Mais elle pleurait déjà et, de la voir si belle et si triste à la fois, mon cœur eut un raté. Noir. Une seconde d’obscurité… Est-ce cela la mort ? Quelque chose cède en moi… Jour. Je reviens, encore pour quelques instants… Mais il y a un vide qui… Je me redresse. Il n’est plus là. Les dieux sont bien joueurs ! Fallait-il donc que je meurs pour voir Le voir partir ! Etait-je destiné a Le porter en moi toute ma vie ? Son absence me donne de la force. La force de m’adosser à un arbre et de prendre Jenifael contre moi. Elle pleure, je saigne… L’eau et le sang se mêlent, ruissèlent toujours plus, toujours trop. - Je ... Pardonne-moi. Je trouvais son regard troublé par les larmes en relevant son visage. - Les nuages... Tu penseras à moi en regardant les nuages, je ne pourrais plus le faire et je voudrais que tu le fasses pour moi... Je divague… C’est vrai, j’aime tant les nuages… Ils vont me manquer eux aussi… Ils sont libres, ils vont et viennent sans que nul ne leur cherche querelle, ils sont universels et pourtant uniques. Ils peuvent être léger et doux mais aussi lourds, pesants et menaçants. Les nuages sont un peu comme les hommes… Je divague… ¤¤¤ C’est une certitude maintenant. La Fin, le Depart, le Voyage, … La Mort. C’est quand les choses sont au pires que les hommes sont aux mieux… L’inéluctable rompt les barrières et les mots franchissent mes lèvres. - Je t'aime - Moi aussi. Je t'aime mon ange. Un baiser, je referme mes bras autour d’elle, pressant son corps contre moi. Ses yeux sont si proches des miens et je plonge dans cet l’océan doré. Ses lèvres qui les miennes et je laisse les derniers cordages me rattachant à la vie ceder. La douleur disparait, mon cœur s’arretent brusquement, mes doigts se referment, ma respiration cesse… Le vent soufle, les voiles se gonflent, le mat grince et me voilà parti. Il n’y a que le noir a l’horizon, et je me retourne vers la rive. Une fine silouhette, les cheveux flottants dans le vent est assise, tournée vers le large. « Adieu » Noir.
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