La guilde… Zaïthan avait un caractère bien particulier mais il avait choisit la mafia de Terra comme seconde famille, un endroit qu’il appréciait vraiment et où, bizarrement, il appréciait la plus part des membres. Rien avoir avec l’empire, la guilde lui tenait vraiment à cœur alors que sa place auprès d’Aile Ténébreuse n’était que secondaire. Fin bref, tout cela pour dire que Zaïthan était content de rentrer au QG de la guilde, ça faisait plus de quatre mois qu’il n’y avait pas mis les pieds et il rentrait enfin à la maison !

Pour l’occasion, après quelques mois dans les iles, pour marquer l’événement le dragon avait bien fait les choses, il avait ramené une trentaine d’esclave de premier choix ! Entre les guerriers indigènes et les femmes toutes plus belles les unes que les autres, il ne ce moquait pas d’Azawell !

Le convoi s’arrêta devant l’entré du bâtiment, ils étaient bien habitués et les hommes de Zaïthan s’avaient parfaitement bien quoi faire. Le dragon pouvait donc se permettre de réquisitionner l’une des caravanes pour se faire un aqua tranquillement… En effet pendant son voyage dans les iles il avait découvert le narguilé, une sorte de grande pipe à eau pour fumer le tabac, sauf que bien sur Zaïthan avait remplacé l’eau par du nectar de feu et le tabac par de la fleur de pavot, un mélange du tonnerre !

- On est arrivé !

Zaïthan tira une dernière fois sur le tuyau avant d’ouvrir la bâche fermant le chariot, la fumé qui c’était amassé pendant tout ce temps put enfin sortir. Il sauta à terre tranquillement avec Platon dans les bras (le pauvre chien était littéralement KO).

- Enfin à la maison !

Puis un homme qu’il connaissait bien vint à lui, c’était Esteban, son vieil ami !

- Ça fait du bien de te revoir !

Les deux hommes se serrèrent chaleureusement la main.

- Toujours en vie? je ne pensais vraiment pas te revoir vieil homme.

- Haha, tu n’as pas changé ! j’aime bien ta veste…

Quoi ? Le Dragon revenait des iles et il n’avait pas forcement prit le temps de s’habiller normalement… Zaïthant était vêtu d’un pantalon en lin et d’une sorte de… de… de veste ? Une veste composée que de plumes d’un rose flamboyant ! En plus de cela il avait quelques plumes dans les cheveux… en gros c’était le look parfait pour se fondre dans la masse ! Il savait qu’Esteban se moquait de lui mais c’était de bonne guerre, venant de lui, le dragon acceptait beaucoup de remarque, Esteban était peut être qu’un simple humain mais il le considérait comme un ami !

- Ha mon vieil ami. Tu aurais du venir avec moi pour cette mission ! Les iles ♥ un endroit magnifique où il fait toujours beau !!! Les femmes sont magnifiques et connaissent des choses vraiment… spéciales. Mais le plus important, c’est que j’y ai découvert le narguilé ! Une sorte de pipe à eau qui permet de fumer le tabac d’une nouvelle façon, c’est un instrument qui va me changer la vie je t’assure. Tu veux gouter ?

Et il montra son chariot d’où une épaisse fumée continuait de s’échapper…

- Non ça ira, une autre fois d’accord ? Zaïthan, j’ai quelque chose à te dire…

- Plus tard, je veux voir Azawel et lui montrait les esclaves ! j’ai réussit à capturer des lycans ! il sera content ! et puis j'ai un petit cadeau pour lui...

Tout en parlant, le dragon avait commençait à marcher vers l’entré du QG, il caressait son partenaire (Platon) toujours évanoui sans faire attention aux paroles d’Esteban, il voulait seulement parler avec Azawel ! Il lui avait ramené une jeune vierge des iles et avait hâte de voir son visage…

- Où est donc passé Azawel ? Cria le dragon en espérant voir son ami surgir…

"Qu'est ce que c'est que tout ce monde devant la boutique ?"

C'était un véritable cortège d'hommes et de femmes enchainés qui stationnait sur le parvis, attendant d'entrer dans la bâtisse imposante.. Le groupe exotique était composé de puissants guerriers tatoués et de femmes à la beauté insoutenable, cause de leur malheur sans aucun doute.

"On se croirait à la foire aux bestios ici ! J'ai connu cette turne avec plus de classe !"

A chaque fois que ma dague faisait l'effort de communiquer, c'était pour déverser un flot ininterrompu d’immondices verbales, sans plus d’intérêt que le babillage d'une troupe de gamines en fleur !

_ Fermes là si c'est pour dire des conneries ! Jamais tu ne t’arrêtes hein ? Le jour où je t'ai trouvé, j'aurai été plus inspiré de me casser les jambes ! Lui répondis-je passablement énerver que ses piques me touchent autant.

_ Oui, ça t'aurais équilibré espèce de bras-cassé ! Cracha-t-elle.

Pour toute réponse, je détachais la dague de mon ceinturon et la rangeais au fond de mon baluchon, tout en faisant l'effort de rester sourd à ses menaces et insultes.
Je jetais ensuite le sac par dessus mon épaule et me dirigeais vers la porte de service ; l'entrée principale de l'antre de la confrérie était toujours en plein émoi par l'arrivé de la marchandise humaine.
Je rentrais en saluant de la tête le cuisinier et sa femme, récupérant au passage une pomme que je m'empressais de goûter avidement. l'échange avec mon arme de compagnie m'avait mis de mauvaise humeur, sentir le jus sucré et frais du fruit dans sur ma langue me calma suffisamment pour réfléchir. Je revenais d'une mission et il fallait que j'annonce mon demi-échec à Azawel.
Je n'avais pas récupérer la totalité de l'emprunt de ma cible ... mais j'avais au moins pu laisser un message clair aux futurs emprunteurs : Une dette à la confrérie se règle en entier, où ma visite ne sera pas de simple courtoisie.

En entrant dans le bureau du chef de la confrérie, j’aperçus deux personnes en plein joute verbale. La rouquine m'était inconnue, mais le brun habillé comme un paon au carnaval, par contre, je l'avais déjà vu plusieurs fois discutant avec Azawel, c'était Zaïthan. Je sentais un certain tension entre les deux, comme deux animaux de force équivalente se mesurent du regards afin de déterminer lequel dirigera la meute.

« En revanche si vous êtes intéressé nous pouvons aller discuter de tous les changements et votre avis serait le bienvenue pour nous aider à progresser et devenir plus puissant. Serez-vous de notre côté ? Ou allez-vous tout abandonner ? »

La friction entre les deux protagonistes était retombée sur cette dernière phrase de la jeune femme, mais je sentais que le feu couvait sous la cendre ; mon intuition me disait qu'il se passait quelque chose d'inhabituel.

"Désolés d’interrompre votre parade nuptial les tourtereaux, mais je voudrais voir Azawel, si vous pouviez lui transmettre qu'Amos attend pour lui faire son rapport, je vous en serais reconnaissant."

Il l’écouta parler attentivement en affichant un sourire de plus en plus grand sur son visage, la petite rouquine était assez drôle.

- De l’arrogance… ? Je fais partie de la guilde depuis vraiment très longtemps donc je peux prétendre connaitre toutes les personnes susceptibles de prendre la place du chef. Ensuite désolé mais vous devez connaitre bien mal cette guilde pour parler ainsi d’Azawell, ici même le membre le plus insignifiant connaissez sa réputation et tous le respectez, moi le premier. Quant à votre sexe, désolé de vous rappeler que nous ne sommes pas tous égaux, c’est une vérité et non une attaque de ma part...

Mais ensuite son sourire devint jaune, il ne rigolait plus vraiment, c’était la deuxième fois qu’elle l’insultait, d’abord d’arrogant et maintenant d’animal ? Son air devint plus sérieux, devait-il laisser couler comme si de rien était ? Ou devait-il la remettre à sa place ? Pour sa défense, Luz ne pouvait se douter que le dragon noir ne supportait pas qu’on l’insulte alors que lui faisait des efforts pour rester courtois en toute circonstance, même si parfois sa courtoisie était insultante… La main d’Esteban sur son épaule l’invitait à rester calme et Zaïthan préféra garder le silence pour l’instant.

L’arrivé de son homme fit dévier le sujet de la conversation sur les esclaves, les propos qu’elle tenait était hilarant et le dragon aurait en temps normal arboré un sourire moqueur, mais il n’était plus d’humeur. Luz tentait de lui faire croire (?) ou peut être qu’elle voulait lui prouver (?) que le commerce d’esclave n’était pas rentable… la blague.

- Donc en gros, vous dites que l’on ne connait pas notre métier ? Que nous ne kidnappons pas que des mendiants, des vagabonds ou des prisonniers ? et que lorsqu’une erreur arrive, nous ne nous en occupons pas ? La vente d’esclave est très lucrative, les nobles comme vous dites ont toujours besoin de domestiques et de distractions… c’est eux qui sont assez fortunés pour pouvoir en acheter, c’est grâce à eux que notre business fonctionne si bien, donc non ce que vous dites ne tiens pas du tout la route…

Mais se qui acheva sa patience fut son couplet sur la mort d’Azawell. Pour qui elle le prenait ? la confrérie était sa famille et il ne ferait rien pour la détruire, au contraire ! Se fut la goutte d’eau de trop, Luz c’était avancé d’un pas avant de parler comme pour lui montrer qu’elle n’avait pas peur de lui et maintenant c’était à son tour. Zaïthan déposa dans un premier temps son compagnon par terre puis il s’avança d’un pas, se retrouvant justes devant la dragonne.

- Je me contre fiche de l’avis des autres, c’est pourquoi je passe pour un excentrique avec mes vêtements, et je dis beaucoup de bêtise pour détendre l’atmosphère… mais ne faite pas l’erreur de pensez que l’image que je projette est la vrai. *puis il fit un nouveau pas en avant la forçant à reculer * Et ne pensez pas que j’ai besoin d’utiliser la force pour quoi que ce soit !

Et il dégagea son pouvoir, il ne le concentra pas sur elle, il le libéra juste tout autour de lui. Le dragon noir était vraiment sérieux

- ZAÏTHAN ! cria Esteban

- Vous m’insultez d’arrogant et d’animal puis vous osez dire que je pourrais trahir ma famille ? Comment devrais-je réagir selon vous ? faire preuve de sagesse et ne pas faire attention à ça ? ou devrais-je apprendre au « nouveau chef du clan » le respect ? Pour moi vous n’êtes personne, par contre la confrérie est mon foyer… alors faite attention à vos propos à partir de maintenant !

- Zaïthan cesse cela immédiatement !

Esteban le coupa et tenta de se mettre devant lui mais le dragon noir le repoussa d’une main.

- Ne te met pas sur mon chemin mon ami… *puis en regardant la dragonne* je n’abandonnerais pas la guilde et je ne suis pas sur d’accepter un chef comme vous, j’ai l’impression que nous sommes dans une impasse…

Il se tenait droit et la regardait avec intensité, cela faisait bien longtemps que le Dragon Noir n’était pas redevenu aussi sérieux mais c’était compréhensible, l’avenir de sa maison était en jeux. Bien qu’il avait une forte envie d’encastrer la rouquine dans le sol, Zaïthan se retenait et lui laissait la décision finale, peut être qu’en trouvant les mots justes elle allait réussir à apaiser le vieux dragon… ou peut être que Luz allait plutôt tenter d’assoir sa place de chef en le battant, ou du moins en essayant…

"Désolés d’interrompre votre parade nuptial les tourtereaux, mais je voudrais voir Azawel, si vous pouviez lui transmettre qu'Amos attend pour lui faire son rapport, je vous en serais reconnaissant."

Amos qu’il connaissait un peu venait sans s’en rendre compte de s’immiscer dans une belle joute verbale et peut être bientôt physique.

- Amos, Azawell est mort… voici devant toi la personne qui la tué mais aussi la prétendante pour la place de chef…

Prétendante oui ! Elle allait devoir le convaincre, soit par la force, soit avec des mots ! mais Zaïthan n’écouterait rien pour l’instant.

Quoi qu’un peu choqué par la nouvelle, je n’en étais pas forcément surpris. Azawel était certes en haut de la chaine alimentaire, mais cela voulait juste dire qu’il y avait beaucoup de monde aux dents longues en dessous de lui ! Et puis, on ne vivait pas la moitié de sa vie sur les champs de bataille sans se faire à l’idée de la mort … d’autrui.

Je jetais un œil nouveau sur la rouquine. Bien faite et fier de sa personne, mais cherchant à dissimuler son physique derrière des vêtements austères. Comme si cela pouvait lui donner une quelconque légitimité dans ses prétentions. Comme si son sexe et sa beauté pouvaient la desservir. A bien y réfléchir je la comprenais, dans un milieu essentiellement masculin, très machiste où le jeu du « qui à la plus longue » fait office de loi, cela pourrait passer pour une réaction normale. Réaction normale, mais emprunte de faiblesse !
Qui désire vraiment le pouvoir tout en se souciant de l’avis de ses subordonnés ? Qui peut se permettre de commander par la parole et la bonté ?
Il n’y a qu’une personne certaine de sa puissance, cruelle et terrifiante aux yeux des autres qui peut s’accorder tant de largesse. Une conquérante le peut ! Pas une prétendante. On ne prétend pas incarner la puissance, on la déploie !

« Azawel est mort. Soit... Et c’est pour ça que tu fais tant de bruit Zaïthan ? Ne nous sommes pas des oisillons tombés du nid qui apprennent que la mort rode en bas de l’arbre ! Il connaissait les risques du métier, je les connais et tu les connais. Maintenant avant de hurler à la mort sur tous les toits comme un lycan en rut … il serait peut-être intéressant d’entendre la version de l’accusée quand à la mort de notre ancien chef. »

Voyant l’esclavagiste se tournait vers moi plein de fureur, je m’empressais, pour calmer les esprits, d’ajouter ceci :

_ Je ne prétends pas arriver là, me poser en et en arbitre de cette joute verbale. Mais nous sommes et restons des commerçants, tu achètes et vends des corps, je fais de même avec les dettes. Et vois-tu, mes missions ne m’emmènent pas faire la bringue sur des îles paradisiaques comme toi. Alors lorsque je rentre à la maison, la mission terminée, je souhaiterais deux choses ; du calme et quelqu'un à qui faire mon rapport avant d’aller me payer une pute ! Alors quand bien même ton patron aurait changer, fais ton boulot ou avoue que le trône te fait de l’œil et prends le !

Puis me tournant vers la donzelle avant qu’elle ne surenchérisse, finissant d’énerver Zaïthan, je lui lançais :

_ Quand à toi ma belle, si tu veux poser tes jolies petites fesses sur le siège du chef et me donner des ordres, il va falloir me convaincre de me laisser commander par une jeune et belle femme qui ne s’assume pas comme telle. Personne ne te connaît, tu débarques de nulle part en distillant les informations te concernant au compte goûte et tu prétends nous convaincre. Le respect ça se mérite (ou ça se gagne) !

Ma tirade finie, vidé jusqu’à la moelle par ce laïus, qui n’était pas dans mes habitudes. Je me dirigeais vers la table pour y renverser mon baluchon contenant la recette de ma mission. J’y rangeais succinctement : Une poignée d’Ailes de bronze, une bague d’argent sertie d’un petit rubis, le titre de propriété d’une exploitation forestière du nord des Plaines Mystiques, ainsi qu’un petit sac de cuir humide et bien entendu La Dague, qui s’empressa aussitôt de mettre son grain de sel dans cette situation déjà bien explosive.

« Bon dieu qu’est ce que c’est que cette ménagerie ici … deux dragons, un va-nu-pieds et un laquais ! Mon pauvre Amos, si tu comptais sur la rousse pour te frotter le dos, je te mets en garde … elle n’a pas que le feu au cul celle là ! Et l’autre … je n’en parle même pas, il n’a pas le ramage d’un phénix mais il est chaud bouillant !»

La nouvelle me sidéra … un va-nu-pieds ? J’allais rhabillais cette saloperie de Dague pour les quatre saisons lorsque je fût interrompit.

La mort d'Azawell ? il s'en fichait et ce n'était absolument pas cela qui l'avait mis en colère. Amos était ridicule, il s’immiscer dans une conversation dont il ne captait que la moitié des informations et faisait ensuite des jugements erronés…

- La fête sur des iles paradisiaques ?

L’homme de main qui était encore derrière le dragon avait parlé avec un regard incrédule qui en disait long sur la blague d’Amos.

- Ne fait pas attention au chasseur de dette… il ne sait pas de quoi il parle.

Si il est possible d’acheter des esclaves dans des marchés spéciaux, pour avoir la meilleur qualité possible il était nécessaire d’aller chercher la marchandise loin dans les terres sauvages et bien souvent elle n’acceptait pas de les suivre. C’était donc loin d’être une partie de plaisir surtout que les iles regorgeaient de pirates, de monstres et d’autochtones sauvages… mais ça il ne le savait pas.

- Et bien Amos, tu devrais venir un jour avec nous faire la fête dans les iles… tu comprendras peut être pourquoi Azawell m’a assigné à ce poste.

Quoi de mieux qu’un monstre pour combattre des monstres ?

Il se tourna ensuite vers Luz’ pour voir sa décision et quelle surprise que de la voir s’excuser. Zaïthan la regarda parler, selon la dragonne elle l’avait vraiment mal jugé, elle était aussi surprise de voir le rapport qu’entretenait Fear avec la confrérie. Son ton changea ainsi que son regard… Zaïthan dévia le sien et un petit sourire apparu de nouveau au coin de ses lèvres.

- Tsss… idiote.

Il avait dit cela dans un soufflement inaudible pour un humain normal. Son pouvoir se stoppa d'un coup et la tension retomba d'un cran. L'histoire se répétait ? possible...

- Je comprends la situation et j’accepte les excuses, maintenant si vous êtes toujours d’accord nous pouvons allez discuter des changements, vous arriverez surement à me convaincre sur l’esclavagisme autour d’une bonne tasse de thé.

Mais la dragonne n’en avait pas fini, elle répondit ensuite à la réplique d’Amos. Et cette fois sa réponse était comme qui dirais convaincante ! La dragonne se déshabilla entièrement devant eux et comme il s’en doutait depuis le début, la rouquine était vraiment belle.

« Et bien me voilà alors. Je me nomme Luz Weiss, dragon, et j'ai battu Azawel en combat singulier et équitable. Tu me voulais en femme, me voilà femme, mes jolies petites fesses sont très bien où elles sont, merci ! »

Très bien où elles sont oui ! Il ne détourna pas le regard et profita allégrement de la vue qu’elle lui offrait, le dragon noir ne voulait pas la froissé en ne la regardant pas…

- La vue est magnifique et je pourrais la contempler pendant des heures mais je pense que nous avons compris… vous avez une belle grosse paire, excusez mon langage, de couilles ! Pouvons nous continuer ou allons nous commencez à jouer au jeu de qui a les plus grosses ?

Luz Weiss... elles se ressemblaient toutes les deux.

Très bien, j’avais capté l’attention des deux dangers publics ! Sauf … qu’ils n’avaient pas vraiment besoin d’un bouc émissaire pour se calmer. Au contraire ma tirade de toute à l’heure avait fait remonter la pression.
En plus, j’y étais allé un peu fort ! Pour être déjà aller à diverses occasion sur les îles dont parle Zaïthan, ce n’est vraiment pas une partie de plaisir.

« Ne fait pas attention au chasseur de dette… il ne sait pas de quoi il parle. »

Il n’avait pas tout à fait tord là-dessus, l’esclavagisme m’avait toujours rebuter, peut-être est-ce du à mon besoin de liberté, ou alors parce que je suis trop fainéant ! Je ne sais pas, mais une chose est certaine j’avais piqué au vif le marchand de corps.

« Et bien Amos, tu devrais venir un jour avec nous faire la fête dans les îles… tu comprendras peut être pourquoi Azawell m’a assigné à ce poste. »

« Cela fait malheureusement longtemps que je n’ai pas eu le temps, ni l’occasion de retourner là bas. Je garde quelques souvenirs, parfois même agréables, de mes précédentes escapades dans les îles, ce sera avec plaisir que j’accepterais ton invitation dans un futur proche, espérons le !

Mon ton était sérieux et respectueux, je ne tenais pas à engager une guerre ouverte avec ce personnage pour le moins énigmatique, mais pour autant je lui parlais d’égal à égal. Même si mes précédentes réparties était pour le moins agaçantes et que je préférais éviter tout incident pour le moment, je ne tenais pas à me placer en subalterne vis-à-vis de lui.

D’un coté je dois l’avouer, je fût soulager par la tournure des événements, la femme s’excusa auprès de l’homme dans un revirement de situation et de caractère très féminin ! La tension était redescendue à un niveau tout à fait acceptable lorsque la rousse se tourna vers moi.

« Haha... Tu veux que je m'assume... ? Assumons-nous, alors... »

Tout en parlant elle commença à se déshabiller ! Un sourire carnassier naquit à ses lèvres pendant qu’elle dénouait ses cheveux et laissait tomber sa tunique à terre. Son rictus me donnait froid dans le dos, un frisson venu du fond des ages me parcouru lorsque je vis des crocs pointus et des écailles apparaître de ci de là.

« Et bien me voilà alors. Je me nomme Luz Weiss, dragon, et j'ai battu Azawel en combat singulier et équitable. Tu me voulais en femme, me voilà femme, mes jolies petites fesses sont très bien où elles sont, merci ! »

Un foutu dragon, ou plutôt UNE foutue dragonne ! Qu’est ce que m’avait dit La Dague à ce sujet … « deux dragons, un va-nu-pieds et un laquais ». Deux dragons ! Zaïthan, ça ne pouvait qu’être lui le deuxième. Dans quelle galère je m’étais encore fourré.
Luz paraissait irradier d’une aura de colère, il est vrai que je l’avais un petit peu asticoter là où ça chatouille. Mais de là à nous sortir le grand jeu ! En même temps, c’est ce que j’avais demandé ; des présentations en bonnes et dues formes.
Je n’arrivais pas à décrocher mon regarde de son corps, j’étais comme hypnotiser par ces formes et toute cette puissance qu’il semblait avoir du mal à contenir. La rouquine était belle, vraiment belle, mais ce qui me fasciner le plus c’était cette colère tout juste réprimée, si difficilement enchaînée. J’aurai presque eu envie qu’elle laisse libre cour à sa rage, mais j’étais suffisamment conscient pour savoir que j’aurai peu de chance d’y survivre.

« Ouah ! Je voulais que tu te présentes, on peut dire que c’est chose faite ! Et de quelle manière ! L’espace d’un battement de cœur, j’ai failli tomber sous le charme ! »

Commençais-je avant de m’expliquer.

« Non, non, ne te méprends pas, je ne parlais pas seulement de ton corps, qui soit dit en passant est magnifique, mais de cette colère et de cette puissance qui sont venus m’ébranler jusqu’au plus profond de mon être. Luz Weiss, je te vois, en tant que femme et dragon, ou en tant que dragonne, si tu préfères. Je reconnais par la même occasion le bien fondé de l’endroit où se trouves tes jolies petites fesses ! Je m’en fous du patron que je sers ; homme, femme ou enfant … peut importe. Je veux juste éprouver suffisamment de respect pour avoir envie de bosser pour lui. »

J’arrivais enfin à détacher mes yeux de sa colère et de ses courbes, pour regarder aussi vers Zaïthan, je tenais à m’adresser aux deux à la fois. Ma réflexion précédente n’avait servi à rien et j’avais surtout l’impression d’avoir failli faire pire que mieux…. Pour changer !

« Je vois que je vous ai froisser avec mon « bagout » incroyable … ou plutôt improbable ! Je voulais juste éviter un banc de sang … croyant que vous étiez près à vous entredéchirez. Je ne mâche pas forcement mes mots et la diplomatie ne fait pas partie de mes bonnes manières. Voilà ma façon de gérer les disputes ; prendre toutes les colères sur mes épaules. J’ai rarement l’occasion de mettre en pétard des dragons il faut dire, je saurais me souvenir que vous avez le sang chaud vous autres les écailleux ! »

Ce n’était pas nécessairement des excuses, mais disons que j’avais conscience d’avoir mis les pieds dans le plat et de la moins bonne des manières. J’étais attaché plus profondément à la confrérie que je n’aurais voulu l’avouer. La dernière forme de famille que j’avais eu, c’était fait décimé dans la savane de Feu et depuis je ne m’étais que très rarement lié d’amitié. Jusqu’au jour où j’étais entré au service d’Azawel. Je n’aimais pas particulièrement l’homme en lui-même, mais la guilde, elle, je l’aimait. Je n’avais pu m’empêcher de me mêler de la dispute de Zaïthan et Luz, pensant que cela finirait mal.

Zaïthan s’installa confortablement dans l’un des fauteuils autour de la table et déposa Platon sur cette dernière. Il avait écouté Luz attentivement, pour l’instant tout se qu’elle disait allait dans le même sens que lui, les sciences et les arts étaient des choses qu’il appréciait énormément, il suffisait de voir sa « maison » pour s’en rendre compte. Mais elle n’avait pas encore vraiment abordé la refonte qu’elle voulait apporter au « marché noir », si il ne pouvait plus faire d’esclavagisme, que ferait-il ? Meidric lui apporta comme d’habitude une tasse de thé comme il en prenait bien souvent quand il était avec Azawell. Il prit une gorgée avant de prendre la parole.

- Je n’ai absolument rien à redire sur ce point, je suis même avec vous, je suis moi-même un grand amateur des arts et des sciences, j’aime particulièrement l’opéra et je ne pense pas avoir raté un seul d’entre eux durant les quatre dernier siècles… ho ! et j’ai une drôle de tablette écrite dans une langue que je ne connais absolument pas, il faudra que je l’apporte. Mais, vous ne faites que recenser les œuvres ou vous voulez aussi les étudier ? si oui je souhaiterais pouvoir aider ! je ne parle que quelques langues correctement mais je connais les fondements de plus d’une vingtaine de dialectes, je pourrais surement être utile ! Il faut aussi que je vous parle de l’accord que j’avais avec Azawell, il m’avait promit que si un jour on mettait la main sur la toile numéros 26 du maitre nain Eored, oui car en plus de signer les toiles il avait pour habitude de les numéroter, et bien elle serait pour moi… c’est une grande toile qui doit bien faire 3 sur 6, vous la reconnaitrez sans problème, je souhaiterais qu’elle me soit remise... *juste au même moment le bulldog soupira lourdement* exacte ! il y a des ruines que je voulais explorer dans les montagnes de Foam, c’est d’autres esclavagismes qui m’en ont parlé, il parait que jamais personne n’en est ressorti et qu’un fabuleux trésor s’y trouve. Les humains pensent que c’est des coffres remplis d’or mais j’en doute fortement, je pense plutôt que c’est un vestige des connaissances de l’ancien peuple qui vivait à Foam, ça pourrait être intéressant d’y faire un tour… ce sera mission vraiment dangereuse, Foam n’est pas un territoire facile, même pour nous, ce sera donc le moyen parfait pour vous de gagner mon respect. Amos ! tu fera parti de l’expédition, tu me montrera tes talents de chasseur de dette, je verrais bien si tu sers vraiment à quelque chose ou non.

Et il s’arrêta en souriant avant de prendre une nouvelle gorgée de thé !

- J’adore se thé !

Le Dragon avait tendance à beaucoup parler, il pouvait passer d’un sujet à l’autre sans faire attention et cela devait parfois difficile pour ses interlocuteurs de suivre, le faisait-il exprès ? Oui et non. Il aimait bien parler donc pourquoi se priver ? Mais c’est vrai qu’il aimait bien jouer le rôle de l’excentrique qui raconte tout et n’importe quoi… c’était mieux qu’être un vieux dragon grincheux non ?

- Et pour le marché noir ? Si vous refusez que l’on continu l’esclavagisme, qu’allons nous faire ? Et pour nos maisons closes ?

Bien sur elle était au courante pour les établissements de charme non ?

- La Rose Epineuse est vraiment réputé, c’est un lieu de passage très fréquenté et je suis sur que beaucoup de clients laissent quelques confidences sur l’oreiller, ce serait l’endroit parfait pour recueillir des informations, non ? Et puis avant de vouloir fermer l’établissemnt, nous devrions aller y faire un tour, je suis sur que vous y trouveriez de bonnes raisons de la laisser ouverte ! Les filles y sont superbes, à chaque fois que j’y vais je…. Haaaaa…

Un grand sourire sur les lèvres et le regard dans le vide, il se remémorait quelques nuits de folie. Enfin bref, il redirigea son attention sur Amos et Luz’.

- Et n’est-ce pas dangereux de jouer double jeux ? Fournir des informations aux deux camps, je ne sais pas si c’est judicieux, nous pourrions devenir trop dangereux pour eux non ? Chacun se mettrait à avoir peur de nous et nous prendrait pour cible… je n’ai pas peur ! N’allez surtout pas croire cela *dit-il en rigolant, il était peut être le seul à comprendre la blague mais peu importe*, je trouve juste que ça parait trop beau pour être vrai et que c’est vraiment osé ! j’aime ça !

Elle en avait vraiment dans le pantalon la miss, ce n’était pas une dragonne pour rien en tout cas, il avait hâte de la voir se battre… peut être contre lui ? hum, c’était une idée, devait-il la chercher et la pousser au combat ? Zaïthan la regarda avec un drole de sourire…

[PS: désolé pour l'attente, pas la fessée siouplait T.T]