Le chemin vers le port d’Aeb n’avais pas tout à fait été tranquille, les caravanes semblaient, inquiètes. Les animaux perturbait par une chose que les races humanoïdes n’avaient sû percevoir. Pourtant, ce territoire écrasait sans cesse par un soleil brulant, avait porté tout entier la nouvelle du cataclysme qui s’était abattu sur la ville. Tyssania n’était pas certaine de pouvoir imaginer ce qu’il s’était passé malgré les sigmates évidents qui s’étalèrent sous ses yeux dès son arrivée dans les hauts de la ville. L’océan n’avait pas fait dans le détail, rien épargné sur son passage. Et pourtant, sans les rumeurs de son voyage elle n’aurait pu croire que les dégâts venait de cette onde sur laquelle elle comptait retourner naviguer au plus tôt.
Elle releva les yeux pour observait la pauvre maisonnée qu’elle allait dépassait. Elle n’y aurait certainement pas prêté attention d'ordinaire. Mais cela faisait à peine quelques jours que l’eau s’était engouffrée ici. Sur le mur extérieur, un bout de l’enseigne de bois pendait lamentablement comme s’il avait voulu désespérément resté accroché à son bout de mur. Un hôtel, ou une maison de joie, c’était difficile à dire de cette simple planche. En tout cas, un endroit d’amusement dont le toit n’était même plus en place. En réalité le toit ne devait même pas avoir posé de problème et n’était pas le plus impressionant. Non le pire c’était les murs. Si celui qui faisait face au chemin, perpendiculaire à la mer était toujours debout c’était plutôt comme un décor de théâtre. Derrière, tout était balayé. Les palmiers, les meubles, les morceaux d’autres maisons s’amoncelaient dans ce qui avait été un abri pour les voyageurs.
Impossible de donner la raison pour laquelle elle était entrée dans ce bordel de ce qu’il restait de plusieurs vies. Elle voulait voir quelque chose de terrible. Plus terrible encore que les tortures de la Milice ou que les rires de Nayris. L’odeur était aussi immonde que la vie. Une odeur… de lymbe aurait-elle pu dire . La mort était passée ici. Elle l’aurait juré. Elle pouvait presque entendre le rire de Nayris autour d’elle, et sentir encore dans ses os et dans sa chair la douleur des transformations forcées et incessantes qu’elle avait connu dans son royaume. Bien sûr ça n’avait rien à voir avec ce qu’il passait ici. Mais elle voyait bien que les habitants étaient en train de connaître les mêmes tourments qu’elle lors de sa noyade. C’était fou d’y revenir, et pourtant elle sentait qu’elle ne pourrait vraiment vivre ailleurs que sur la mer. D’ailleurs son rendez-vous avec Tatiana était à peine dans quelques jours maintenant.
Tout en écoutant le crissement des débris sous ses pieds, Tyssania remarqua une mèche blonde qui sortait de sous une planche de bois. S’approhant, l’ancienne espionne souleva la poutre qui la gênait pour atteindre la tête à qui appartenait la chevelure. Le sang avait presque été totalement nettoyé par la vague.
Tyssania s’agenouilla à côté de la femme en replaçant une de ses mèches derrière son oreille. Geste inutile puisque la moitié du crane avait été emporté par la fureur d’Azuria Mira. Et malgré son état on voyait encore la beauté de la jeune femme. Cette tâche de naissance sur le décoleté, la bouche pulpeuse, le nez un peu trop grand pour ce visage ovale. Mais indéniablement belle. Elle n’avait rien à faire dans cette amas de débris disparates. C’était une chose certaine. Elle lui rappelait un peu sa “soeur”. Elle n’ont plus n’avait rien à faire ensanglantée au milieu de la forêt.
Elle se relève prête à partir mais le vent se lève. Ses yeux passent devant ses yeux qu’elle est obligée de fermer pour les protéger du sable. Et soudain, l’image de cette inconnue étendue à ses pieds s’imposent à son esprit. Après tout, elle qui aimait parfois donner un sens à ce qui n’en avait absolument aucun, pourquoi pas ? Elle rouvrit les yeux sur les cheveux blonds tachés de rouge sur la pierre jaunit par le sable. Oui, elle avait eu raison de venir ici.
Quelques secondes plus tard, ce fut une grande femme blonde à la poitrine généreuse qui revenut sur la route. Sa robe se lassait mal autour de ses hanches, comme si on avait voulu la faire entrer dans une robe taillée pour une autre. Mais elle ne s’en inquiétait pas. On la voyait finir de ranger ce qui ressemblait à une perruque dans une poche de sa cape de voyage alors qu’elle reprenait le chemin de la ville. Aussi fière que si la vie lui souriait une seconde fois.
Tyssania
Partie IRL Crédit avatar : Kit par Boris Hidécris / Kler - Gnosis pour l'avatar Double compte : Ouip Vitesse de réponse : Plus qu'aléatoire