Louhzi, ce qu'elle aime le plus, c'est jouer, tout en bougeant comme une petite gamine,profitant de l'instant présent et entrainant les gens, quand elle le peut, à sourire. Elle aimerait que tout le monde arrive à se détendre et à être moins agressif, pour qu'ils sachent qu'il y a des moments où on peut se permettre d'être bien et d'oublier un instant tout le malheur oppressant qu'il y a autour de nous et que nous sommes tous en guerre. Ce n'est pas ça qui fait d'elle une fillette bonne pour la paix dans le monde, elle n'aime simplement pas se prendre la tête avec tout cela, ni bonne, ni méchante, elle ne préfère rien.
Le calme n'est pas son ennemi, se taire un instant n'est pas impossible pour cette petite. Par contre, s'asseoir sagement autour d'une table pour parler d'avenir, ce n'est pas vraiment sa tasse de thé. Elle sait que c'est important pour elle, comme pour n'importe qui, ce qu'il se passera demain. Dans le fond elle aimerait s'impliquer et avoir un rôle important, plus pour se divertir que s'engager dans une cause précise. De toute façon elle n'est pas assez sérieuse et ne se considère elle-même pas assez forte et mature pour pouvoir y faire quoi que ce soit. Lou' n'est ni une guerrière, ni même une magicienne hors pair, ce n'est qu'une petite fille qui ne peut pas se permettre de donner des conseils ou des leçons à d'autre, elle a encore tout à apprendre du monde qui l'entoure. Ce monde qui la regarde d'un mauvais œil. Pour elle, tout ce qui se trouve autour risque de l'attaquer, dés le moindre bruit suspect elle aimerait partir se cacher derrière le premier objet qui voudrait bien la protéger. Elle a tendance à dire que rien n'ira mieux, que tout finira par échouer quoi qu'on puisse tenter de faire, surtout quand c'est quelque chose d'important, mais elle essaye au moins, malgré tout, du mieux qu'elle le peut , d'y croire.
Louhzi, même avec ses peurs légèrement paranoïaque, son défaitisme, et son petit gabarie, ne laisse jamais tomber quelqu'un qui compte sur elle ou qui a besoin d'aide. Elle tient ses promesses jusqu'au bout si cela est possible évidemment. Elle persévérera tant qu'elle n'aura pas réussi à faire tout ce dont elle est capable, même si c'est pour finalement échouer. Si ça ne la concerne qu'à elle et que personne ne risque quoi que ce soit, Lou' laissera rapidement tomber, vu qu'elle est tout de même persuadée qu'elle n'y arrivera pas.
Il ne faut pas croire au premier a bord qu'on peut l'amadouer et lui mentir facilement, sans qu'elle se méfie. Elle pose un doute sur tout ce qu'on lui dit, comme si tout pouvait être que mensonge, même envers les personnes les plus proches. Elle fera croire qu'elle n'a rien vu venir, qu'elle n'a pas démasqué le mensonge, vu qu'elle ne ressent pas le besoin de montrer qu'elle sait où est le mensonge, n'y voyant aucune utilité. Parler à un démon, ou à un rebelle, ça ne fait aucune différence pour elle, elle se méfiera tout autant des deux. Lou' sait qu'ils ont tout les deux des objectifs, qu'ils sont surement prés à tout pour y arriver. Elle sait qu'il faut se méfier des personnes qui ont une trop grande motivation comme eux.
Louhzi ne cherche pas la fortune, elle ne cherche pas la célébrité, ni à être la plus forte ou la plus intelligente, elle n'est engagée dans aucune voie, ni aucune vengeance ou autres préoccupations quelconques. Elle sait tout de même se débrouiller. Être seule livrée à elle même lui fait toujours peur au fond d'elle, mais sa mère lui a bien apprit comment faire. Grâce à son enseignement, la jeune fille sait bien se servir de ses petites mains quand il s'agit des choses de base, des choses comme se faire un abris, chasser le nécessaire pour manger, savoir quelles plantes est comestible ou non, faire un petit feu ou encore se repérer un minimum. Tout cela lui permet d'avoir un petit savoir pour survivre seule.
Cela l'aidera pour faire ce qu'elle souhaite, car ce qu'elle veut, c'est vivre et voir tout ce qu'elle peut, découvrir le monde au delà de son village natal de Misora.

Tout juste un petit mètre de haut, une petite hauteur que Lou' gardera toute sa vie. Elle a de quoi passer inaperçu aux yeux des plus grands, en se faufilant entre leurs jambes avec une rapidité qui lui est propre, donc, pour être franc avec lenteur. Elle a son petit truc à elle, pour s'imposer aux yeux de tous, c'est voleter à leur niveau de grandeur, et perdre alors toute discrétion. Voler, c'est ce qu'elle sait le mieux faire, si on devait lui trouver une spécialité, ce serait celle-ci, bien plus rapide qu'avec ses petits pieds qui sont bien souvent déchaussé, se baladant les nus même sur les sols rocailleux. Voler, c'est un don qu'elle doit à ses deux ailes faite de plumes claires et bleutées. Chacune de ses ailes doit mesurer environ trois quart d'un de ses bras, pas si petite qu'il y parait à ses yeux.
Louhzi, elle est rousse, avec des reflets châtains, ou bien l'inverse, en tout cas c'est un mélange de ces deux couleurs qui illumine sa courte chevelure asymétrique. Asymétrique, oui, un côté plus court que l'autre, ses cheveux font pencher sa tête légèrement, une différence qui reste assez discrète tout de même. On se demande s'il y a une seule mèche aussi longues qu'une autre dans cette petite touffe, certaines sont longues, d'autres courtes et ça, un peu partout sur sa petite tête, pour rendre le tout bien inégal. A vrai dire, cette coiffure n'est pas volontaire, ou presque pas, elle n'aurait simplement pas du essayer de se débrouiller seule cette fois-ci.
Elle a un visage à l'allure enfantine, un petit nez en toboggan, une peau sans défaut, vierge de toute violence. Lou a deux yeux en amande de couleur vert clair qui attire l'attention quand on en croise le regard. Son petit corps pourrait paraitre tassé, mais reste proportionné. Une silhouette fine et agréable à voir même si elle n'a pas des formes très généreuses pour le moment, elle reste attirante pour une petite sylphide. Son charme devrait s'accentuer au fil des années, affermissant ses traits et ses formes, le temps fera d'elle une belle femme désirée.
Une petite chose en plus, qui ne changent presque jamais, ce sont ses vêtements d'un mélange de couleur rose, violet et quelques ornement dorée au niveau des manches, fait par Louhzi en personne sous l'oeil attentionné de sa mère. Elle porte donc un petit haut, s'arrêtant à peine en dessous de sa poitrine, recouvrant cette dernière jusqu'au bas de son cou, se terminant au milieu de ses bras. Elle porte également un tissus rose, qu'elle utilise de la même manière qu'une jupe. Elle est coupée sur le devant en deux et ne couvre que très peu ses jambes, mis à part derrière le devant est laissé à l'air libre. Ses hanches quant à elles, sont recouvertes d'un tissus violet foncé qui en fait le tour, pour au moins caché ce qui s'y trouve, vu que la jupe est là plus pour faire jolie qu'autre chose.
Signe(s) distinctif(s) : Ses ailes se remarquent déjà, puis le fait qu'elle ne porte quasiment jamais de chaussure peut-être

Sous une chaleur étouffante, Louhzi tenait entre ses bras un seau en bois rempli à ra bord d'eau. Cela pesait un peu trop lourd pour elle qui n'était même pas âgée de dix ans, mais elle faisait du mieux qu'elle le pouvait pour le ramener au village, sa mère comptait sur elle. Même en essayant de voler sans trop tanguer à droite et à gauche, les gouttes d'eau éclaboussaient le sol, on aurait pu la suivre à la trace. Elle finit par arriver devant sa petite maison dans son village natal de Misora, située dans une petite clairière entre les grands arbres qui peuplaient ce lieu si paisible en ce temps-là. Un village où se réunissait diverses races, tel que Karen, la mère de Louhzi, qui était une très belle sylphide, ou la voisine qui vivait en face de chez Lou' était une Lorialet, un peu plus loin à côté du village il y avait même une nymphe, gardienne de la forêt. Elle venait souvent rendre visite aux enfants pour leur raconter quelques histoires tout droit sortis de son imagination, c'était un moment où tout le monde se réunissait et l'écoutait, contemplant sa magnifique beauté. Ce jour-là, la mère de Lou' commençait à préparer le dîner pour sa fille et elle, comme chaque soir, quand le soleil laissait à peine sa place à la lune. On entendait des enfants jouaient au milieu du village, en attendant que leurs parents les appellent pour manger. Certains villageois, accompagnés de quelques femmes, revenaient à peine de la chasse et ramener le diner du soir sur leurs épaules, quelques oiseaux fraichement attrapé, alors que les femmes avaient cueillie quant à elles, divers fruits, champignons et autres plantes que l'on pouvait trouver dans la forêt.

Au loin, on entendit une petite fille criait, un cri aigus, terrifiant qui fit frissonné Louhzi. Une femme, au visage emplit de crainte, sortit de chez elle, précédent son mari qui courrait tout en appelant sa fille Eleanor à l'origine de ce cri. Avant même que le père rejoigne sa fille qui avait l'air d'être tout près, dans les bois, un être surgit et se jeta sur l'homme. C'était un démon, aux yeux jaune brillant et aux pupilles inexistante. Il attrapa le pauvre père et en fit son repas devant les villageois apeurés, ne laissant que des traces de sang sur le sol cotonneux du village. Les habitants restèrent pétrifiés quelques secondes, avant de réagir tout aussi rapidement. Les femmes attrapèrent leurs enfants criant de terreur, spectateur de l'atrocité qui venait de se dérouler. Les hommes, quant à eux, se pressèrent d'attraper leurs armes et se jetèrent à l'assaut de cet immonde démon ricanant comme un enfant qui se moquerait de nous, un sourire aux bouts de ses lèvres abimés. L'oncle de Louhzi rentra dans la maison pour avertir sa sœur Karen qu'il fallait qu'elles s'enfuient le plus rapidement possible et le plus loin possible, qu'il s'assurerait de protéger le village jusqu'au bout. La sylphide attrapa sa fille sans attendre une seconde de plus et se mit à courir sans réfléchir vers où, ni quand elles devront s'arrêter. Lou pleurait à chaude larme, elle ne regardait que le sol, mais elle entendait, oui, le bruit des os brisaient par le démon, le cri des femmes qui étaient encore là, le cri des hommes combattant avec acharnement ce puissant démon qui n'était maintenant plus seul pour assouvir leur soif de morts.
La petite sentit son corps se soulevait du sol. Elle et sa mère prirent leurs envols pour rejoindre la cime des arbres. Arrivé au-dessus des plus grands arbres de la forêt, elles s'aperçurent que ce n'était pas la plus intelligente des idées qu'elles avaient pu avoir. Un petit groupe d'harpies survolaient le village, tournant en rond comme pour choisir leurs futures proies. Les deux filles redescendirent rapidement au sol et se mirent à courir à nouveau. Louhzi volait, elle ne touchait plus le sol à cause de la rapidité de sa mère qui la tenait fermement par le bras. Plus aucun bruit ne se fit entendre, outre les bruits habituels des animaux et leurs pas qui étaient beaucoup plus lent qu'au début de leur fuite. Elles étaient loin du village. La mère s'adossa à un arbre, essoufflée, elle allongea sa fille sur le sol, posant sa tête sur ses jambes. Le vent soufflait assez violemment même entre les arbres, Lou leva les yeux vers sa mère après que le vent soit venu lui chatouiller le creux de l'oreille. Des yeux brillant au contour noyés de larmes, qui exprimait ce qu'elle venait de comprendre. Le vent leur avait apporté un message sinistre, c'était un vent lourd et en colère, Louhzi l'avait ressenti et chercher un réconfort en regardant ainsi sa mère, qui passait doucement sa main entre les cheveux encore long de sa fille.

Après cet évènement, le plus marquant dans l'enfance de Louhzi, elle ne retourna pas de suite dans son village, voir ce que tous les autres étaient devenus. Sans aucun vivre sur elles, Lou et sa mère descendirent sur Terre. C'était la première fois que la petite voyait un autre lieu que le Ciel et plus précisément Misora, car elle ne s'était même jamais rendu à Sylfiria. Elles firent un court séjour dans les rues de Sen'tsura, qui ne dura qu'une courte journée et repartirent le lendemain matin à l'aube, en direction de la montagne. La sylphide avait dans l'idée de laisser sa fille à son père qui y vivait, pour un petit moment et pouvoir retourner au village, sans la mettre en danger. Karen décida qu'elle ne passerait pas à travers Darayame avec sa fille. Elles commencèrent leurs voyages à pied, se rendant au court d'eau au sud de Sent'tsura, qu'elles longèrent jusqu'à avoir Darayame a vu d’œil et commencèrent leur détour au bord de cette grande forêt. Régulièrement elles installaient un campement rapide pour une nuit et en profitaient pour pénétrer dans la forêt, chassant de petits rongeurs et autres bestioles de ce genre, sans s'aventurer trop profondément. Mélangeant cueillette et chasse, Louhzi devenait débrouillarde alors qu'elle n'était qu'une toute petite enfant. C'est durant ce voyage qu'elle fut la rencontre de Pooh. Un petit primate, agile et joueur qui la suivit pendant plusieurs jours, à elle et sa mère, alors qu'elles longeaient discrètement la forêt de Darayame. Au début, la méfiance régnait, un petit singe les observant de loin, et venant leur voler des provisions durant la nuit ne leur disaient rien qui vaille. Louhzi essaya de s'en approcher en lui donnant volontairement de la nourriture, ce qui évitait le singe de dérober aux deux filles, il ne se gênait pas pour lui arracher vivement des mains. C'est grâce à ces gestes quotidiens que Pooh venu amicalement trainer autour de leur campement, chaque soir. Il finit un jour par se percher sur l'épaule de Louhzi pour lui chuchoter quelques secrets sur la forêt de Darayame. C'est ainsi qu'un lien se créa entre eux deux, et Pooh devenu le fidèle familier de Lou', comme si le destin les avait fait se croiser à ce moment là et qu'ils étaient destinés à poursuivre leur bout de vie ensemble.

Leur voyage s'acheva des jours plus tard, quand elles atteignirent enfin Tilamus, grande ville de la montagne où séjournait Terin, gnome, mineur et père de Louhzi. Il n'avait jamais voulu vivre sur Ciel avec Karen, car il n'y avait pas sa place, il s'y rendait quand même souvent pour voir sa famille et avait pour habitude d'y rester plusieurs jours. Il ressentait toujours un manque atroce au fond de lui de ne pas pouvoir sentir la terre sous ses pieds et au-dessus de lieu dans les tunnels sous terre où il passait le plus clair de son temps. Louhzi s'installa chez son père, qui vivait dans un sous-sol, où il s'était emménagé des tunnels pour pouvoir marcher à même le sol naturel, pieds nus et prendre une poignée de terre, sa manière à lui de ce ressourcer. C'est durant son séjour chez son père que Louhzi prit l'habitude de marcher pieds nus, pour sentir le sol sous ses pieds quand elle les avait à terre. Elle passa cinq ans de sa vie à Tilamus, elle se fit des amis, des ennemis, apprit avec son père l'art d'être mineur et les soirées à la taverne qui ne finissait pas toujours bien. On lui enseigna beaucoup de choses et elle aimait vivre avec tous ces gens, même si son village lui manquait énormément. Pendant cette période, les nouvelles émanant du Ciel n'était pas réjouissante pour tous, Ailes ténébreuse avait fini par asservir la région de Misora et même la capitale de Ciel. Sa mère avait l'air d'avoir disparu depuis un bout de temps, plus aucun signe de vie. Lou' s'inquiétait beaucoup tout ce temps, mais son père la rassurait, disant que s'il lui était arrivé quoi que ce soit, il l'aurait ressenti, il aurait senti son coeur se briser. Terin avait raison, son épouse et mère de Louhzi était bien saine et sauve, car elle revenu à Tilamus au bout de ces cinq ans, alors que Louhzi était déjà âgée de treize ans. La petite fut heureuse de revoir sa mère, tout comme Terin toujours heureux de revoir sa magnifique sylphide, se sachant bien chanceux pour un gnome tel que lui.
Karen annonça à sa chère fille que si elle le souhaitait, elles pouvaient repartir ensemble vers Misora, ainsi qu'avec Terin sans trop y croire. La mère resta quand même un moment à Tilamus, laissant aux deux le temps de réfléchir même si Louhzi savait déjà ce qu'elle voulait, retourner à Ciel, revoir sa forêt et tout cet espace où elle pouvait s'envoler, elle voulait aussi montrer son village natal à Pooh, qui ne s'y était jamais rendu. Le gnome aimait sa montagne, il aimait pouvoir sentir les diamants et autres pierres précieuses entre ses mains, sa vie ici lui plaisait. Il décida au bout d'un temps d'accepter de se joindra aux filles et revenir avec elle à Misora, sans jamais repartir pour finir sa vie avec Karen, de peur de risquer de la reperdre un jour, rester avec elle lui permettra de la protéger. Il s'équipa de sa bague, qu'il n'enleva plus et se laissa amener à Sylfiria où il retrouva quelques jours après les deux femmes de sa vie qui avaient fait le chemin à pied et à ailes. Deux ans s'écoulèrent plus ou moins paisiblement, la région était désormais sous Aile ténébreuse, se balader et voler sans faire attention, était maintenant risqué. Les sorties du village se faisaient en groupe armée et les enfants ne jouaient plus comme avant, les décès dûs à la bataille perdue contre le démon laissa un voile de deuil sur les villageois. On entendait parler des idées rebelles par-ci par là, des voyageurs s'arrêtaient et certains villageois partaient. Les choses avaient changé, Aile ténébreuse avait changé la mentalité de tous ces gens, qui vivait dans la crainte et l'envie de se sentir à nouveau libre ou au moins de ne plus craindre de perdre leurs proches.

Le jour des quinze ans de Louhzi, une idée lui trottait dans son petit crâne et elle comptait bien se faire entendre. Le matin même, alors que sa mère lavait du linge dans une bassine devant la maison, Lou' savait déjà ce qu'elle comptait lui dire. Elle ne prit pas le temps de se coiffer ou quoi que ce soit d'autre et dès qu'elle ouvrit les yeux, sauta de son lit et sortit rejoindre Karen qui lui souhaita sans attendre un merveilleux jour d'anniversaire et la serra dans ses bras. La petite tourna autour, marquant son regard d'un air ailleurs, penseur, en espérant que sa mère le remarque et lui demande pourquoi elle avait la tête dans les étoiles, ce qu'elle fit rapidement.

- Mam', je t'en avais déjà parlé... et j'en suis sure, je veux voir le monde.. Je suis assez grande maintenant et c'est ce que je souhaite vraiment.

Karen se figea un instant, reposa son linge dans la bassine le laissant se noyer dans l'eau savonneuse et se releva pour attraper sa fille et la reprendre entre ses bras, la serrant fortement. Quelques larmes coulèrent le long de ses joues, malgré le sourire qui rayonnait sur son visage. Elle savait que sa fille était une aventurière au fond d'elle et rester dans ce même village, ou même dans la demeure de son père à Tilamus jusqu'à la fin elle ne pourrait le supporter. Elle s'était préparée à cette annonce et savait déjà qu'elle n'allait pas refuser, tout comme Terin, car ils en avaient parlé très sérieusement. Aucune discussion eut lieu entre les parents, ou en tout cas elles ne concernaient pas la décision à prendre. Louhzi ne partit pas de suite, ses parents la préparaient, ou plutôt se préparaient au départ de leur fille. Au cours de la semaine précédant son départ et suivant son quinzième anniversaire, Terin lui offrit sa dague, forgé à Tilamus et ornée de pierre précieuse qu'il avait lui-même trouvé dans la roche, il lui enseigna les bases pour manier une dague, quelques coups rapide qui pourrait l'aider en cas d'agression, il lui dit de se méfier de tout le monde, surtout pendant cette période sombre et lui lista précisément les endroits dangereux où elle ne devait pas se rendre seule. Sa mère, quant à elle, lui fit promettre de donner des nouvelles dès qu'elle le pouvait et le plus rapidement possible, que si elle avait besoin d'aide, elle devait s'empresser de dire à Pooh de venir les avertir, elle lui donna également quelques noms de personnes éparpillés dans chaque région qui faisaient partis de la famille ou qui étaient des personnes proches à qui elle pouvait faire confiance.

Ce fut après un adieu fait à tout le village que Louhzi partit, avec un sac remplit de choses jugées utiles par ses parents, Pooh perchait sur son épaule qui s'accrochait fermement et le désir au fond d'elle de voir de ses propres yeux tout ce que la nymphe avait pu leur raconter.

Louhzi a hérité de deux des pouvoirs de sa mère, celui de voler grâce à ses petites ailes d'oiseaux dans le dos, et elle a hérité aussi du pouvoir du vent, même si elle n'est pas encore très douée pour le maitrisé, elle sait l'utiliser un minimum, le minimum que sa mère a pu lui apprendre et régulièrement elle s'exerce pour s’améliorer. De son père, par contre, elle croit avoir hérité qu'une seule chose ce serait de pouvoir reconnaitre les pierres et les matériaux précieux, chose spécifique à un gnome et plutôt utile elle ne le niera pas. Il paraitrait aussi qu'elle est comme son père gnome, en communion avec la terre, moins qu'un véritable gnome c'est certain, par contre elle ne ressent en rien ce lien là, même si son père en a toujours été persuadé et lui a répété sans cesse, peut-être bien que c'est vrai, mais elle bien plus proche de l'air en tant que gardienne.

Une petite dague à double tranchant en fer, forgé elle ne sait où dans les mines nains où son père vivait. Cette dague est précieuse car elle est ornée de quelques diamants tout autour du manche, juste en dessous de la lame. Elle connait seulement les bases de son maniement, mais c'est la seule chose qui pourrait l'aider à se défendre.