[Terminé] Des fleurs ? [Suite de "Besoin d'aide pour quelques fleurs!"] | |
| Aller à la page : 1, 2 | Mar 9 Oct - 20:18 | | | | [Suite de : Besoin d'aide pour quelques fleurs! Court résumé : Pour que l'humeur au palais de Selian soit à nouveau au beau fixe, Sweetmemory s'est lancée à la recherche de Lyssiflores. N'en trouvant pas dans les alentours, elle décide de se rendre à Him'néa pour s'en procurer. Sebastian, à la recherche d'une occasion de s'occuper et, tant qu'à faire même si telle n'est pas sa priorité actuellement, de s'enrichir s'est proposé de l'accompagner pour veiller sur elle.]
Même si la question qui lui avait été posée n’était finalement pas celle qu’il avait cru comprendre, elle n’en restait pas moins assez énigmatique aux yeux de Sebastian. Personne ne lui avait jamais demandé s’il avait confiance en ses capacités. Après tout, quoi de plus normal. Il était payé, tout du moins habituellement, pour être compétent pour deux voire plus. Le client pouvait tout aussi bien être la personne la plus incapable en tous les domaines qui puisse exister en ce monde, cela ne changeait rien à ce que le Suniage devait faire. Tout ce qui modifiait les choses, c’était le fait de rencontrer quelqu’un de plus offrant, mais cela était encore différent.
« Dans ce cas, je suis capable de vous affirmer, sans le moindre doute, que je ne m’en fais pas le moins du monde. Peu importe le genre de risques que vous pourriez me poser, je pourrai m’en charger et les régler dans les plus brefs délais, de manière à ce qu’aucun désagrément ne vous soit causé. »
Apparemment, les bandits avaient décidés qu’il faisait trop froid que pour venir s’attaquer à deux voyageurs isolés, et le voyage jusqu’aux portes d’Him’néa se fit sans encombre. Sans encombre, certes, mais pas sans encombrement. Pas que le fait d’avoir Sweet à son bras tout le long du voyage ne le dérange, ce n’était pas cela. Cependant, il faut avouer qu’il n’était pas toujours des plus pratiques de se déplacer de cette manière. En circonstances normales, Sebastian aurait peut-être fait une remarque signifiant qu’il n’était pas nécessaire de faire cela et même plutôt dangereux, expliquant que sa mobilité était réduite et que ses réflexes en seraient de fait moins efficaces. Ce qui n’était pas spécialement vrai, mais cela lui aurait laissé se liberté de mouvement qu’il affectionne tant. Sauf qu’ici, le plus grand risque encouru par la voyageuse novice était celui d’une chute. La logique voulait donc qu’il reste à la disposition de la jeune femme en tant que rampe mouvante, en quelques sortes.
Il observa les lieux. On lui avait parlé de sauvages surpris et effrayés par le monde extérieur. Il n’en était rien. Deux ou trois habitants étaient venus observés les nouveaux arrivants alors qu’ils franchissaient les portes de l’enceinte. Quelques curieux maladifs, rien de plus, qui passèrent rapidement leur chemin. Le chasseur de primes observa Sweetmemory, pour qui la traversée semblait avoir été une source d’immenses frayeurs.
« Je suppose qu’il nous serait possible de prendre un peu de repos avant d’aller faire vos achats. Que diriez-vous de nous arrêter, l’espace d’un instant, dans cette taverne ? Vous avez l’air d’en avoir besoin. Je doute que vous soyez capable, dans l’état actuel des choses, de marchander si le besoin s’en fait ressentir. Du moins, c’est mon avis, et vous êtes toujours maîtresse de ce genre de choix. »
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| | Dhraan
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| | Mer 10 Oct - 9:40 | | | | Finalement ils n’étaient pas arrivés si tard à Him’néa et la proposition de Sebastian de s’arrêter à la taverne lui sembla tout à fait à propos, elle était rompue et avait toujours la désagréable sensation de tanguer même si elle était bien sur la terre ferme depuis des heures. « Oui vous avez bien raison ! Une petite halte me sera salvatrice, j’ai la désagréablement impression de m’être transformée en un boulet que vous vous avez du traîner jusqu’ici… je suis désolée. Nous avons le temps d’aller chercher mes fleurs après et d’ailleurs en parlant de ça vous avez senti ? Ce parfum des Lyssiflores, je le reconnaîtrai entre milles, le marché ne doit pas être loin ! Mmmh j’adore cette odeur, vous savez que c’est la fleur préférée de notre impératrice ? »Him’néa était une petite ville, rien à voir avec Luütra, ou la population semblait moins cosmopolite et moins agitée, à peine quelques regards à leur arrivée et en tout cas rien d’hostile. Ils se dirigèrent donc vers une Taverne qui ne payait pas de mine mais simplement accueillante, le patron balayait la neige devant la porte et lorsqu’il les vit arriver se fendit d’un petit sourire: « Bonjour M’ssieur Dame ! Entrez et installez vous j’arrive de suite »Sweet entra la première, ça sentait le feu de bois la vinasse et l’armoise, elle tordit le nez mais ne fit aucun commentaire, au moins ils étaient à l’abri au chaud et allaient boire une petit remontant. De suite elle se dirigea vers une petite table près d’une fenêtre, fit tomber sa capuche sur ses épaules et secoua ses longues boucles brunes, s’assit et jeta un coup d’œil étonné autour d’elle. Il n’y avait pas grand ‘monde, des gens d’ici en majorité, on les reconnaissait bien avec leurs peintures tribales sur le visage, même la fille qui riaient sur les genoux d’un gros bonhomme ventripotent avait le visage peint. Leur entrée ne dérangea personne en tout cas, elle regarda le chasseur de prime avec un air amusé et lui dit doucement: « C’est drôle ici ! J’ai l’impression d’être d’un autre monde et pourtant ça n’a l’air de ne gêner que moi ! Je me sens vraiment stupide ne n’avoir jamais mis les pieds hors de Luütra. On a l’impression de tout savoir parce qu’on a beaucoup lu et appris dans les livres mais en fait la vie est bien loin de tout ça hein ? Vous au moins avec votre métier vous rencontrez des tas de gens différents et aussi vous devez apprendre et voir des tas de choses, moches ou belles, surement, mais quelle chance vous avez. »Sweet vit alors s’approcher le tavernier : « Je vous sers quoi ? Une chopine pour Monsieur et un lait de chèvre pour Madame ? »La jeune femme fit une petite moue un peu dégoutée et regarda rapidement ce qu’il y avait sur les autres tables ! Elle n’avait pas du tout envie de boire un lait de chèvre ! Un truc un peu fort comme son père buvait lui aurait mieux convenu. « Hem, Je vous remercie mais vous n’auriez pas plutôt un peu d’alcool de genièvre ? Ça me réchauffera surement plus et j’ai besoin d’un petit coup de fouet. »
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| | Mer 10 Oct - 22:34 | | | | Le tavernier ressemblait tout à fait à l’image classique du patron d’un établissement dans lequel on pouvait boire et manger. Plus précisément, l’homme avait un visage rond et souriant, et un ventre un rien proéminent. Rien de bien spécial, en d’autres termes. Pourtant, Sebastian le trouvait louche. Ce n’était peut-être pas grand-chose, mais la qualité des marques sur son visage semblaient être moindre que celle des autres autochtones qu’il avait vus jusqu’à présent. Il ne communiqua pour autant pas ses constatations à Sweetmemory, pour l’instant tout du moins. Cela ne valait pas la peine de la faire se sentir sur ses gardes tout de suite, sans quoi elle pourrait attirer plus de problèmes qu’autre chose. Occupé à ses observations, il n’avait écouté la jeune femme qu’à moitié. Il lui répondit cependant en rentrant dans la taverne, même s’il semblait un peu absent dans sa façon de parler.
« Hmmm, non, je n’en savais rien. Je tâcherai de lui en apporter si jamais je me trouve amené à la rencontrer. Et vous n’avez pas à vous sentir mal par rapport à la route que nous avons faite. Nous sommes arrivés et ce bien à temps, n’est-ce pas ? Voilà bien le principal. »
En s’installant, Sebastian vit bien que Sweet avait fait une petite moue. Il faut avouer qu’elle n’avait certainement pas l’habitude de ce genre d’ambiance, ce genre d’odeur lorsqu’elle était au palais. Il l’écouta lui parler discrètement, complètement dépaysée d’une manière agréable. Pour toute réponse, il lui sourit gentiment. Difficile pour lui de s’émerveiller pour le fait de se retrouver en cet endroit. Si ce n’est le patron un rien suspect, cette taverne n’avait pas grand-chose de plus que les autres qu’il avait visitées. Contrairement à la nature, capable d’enchanter le chasseur de primes, les us et coutumes des êtres vivants ne lui semblaient avoir aucun autre intérêt que celle de manipuler plus facilement un groupe de personnes d’une même ethnie. Le tavernier s’approcha de la table avec un sourire en coin, les salua et prit la commande avant d’aller la chercher, un rien surpris par la demande alcoolisée de sa cliente.
« Il est assez particulier de vous imaginer boire une telle boisson. Une mauvaise habitude prise à cause d’un rythme haletant au palais ? Un soudain besoin d’essayer autre chose que ce dont vous avez le droit lorsque vous êtes occupée à vos tâches ? »
Le tavernier rapporta rapidement les deux boissons, les déposant sur la table avec un grand sourire, et s’en alla d’un pas rapide. Le Suniage le regarda s’éloigner, puis tira les deux verres vers lui de manière à ce que la jeune femme ne prenne pas le sien. Il lui demanda, sur le ton parfaitement tranquille d’une conversation tout à fait normale :
« J’aurais une question à vous poser, par sécurité. Est-ce que quelqu’un pourrait être au courant de votre petite expédition, et vouloir vous arrêter ? Est-ce que quelqu’un tirerait un avantage d’une telle chose ? »
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| | Dhraan
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| | Jeu 11 Oct - 15:16 | | | | Le geste et les paroles de Sebastian lui parurent si étranges qu’elle resta un moment silencieuse, les yeux rivés sur le visage du jeune homme. Au début elle pensait à une plaisanterie et commençait à sourire, surtout qu’il avait l’air un peu choqué par son choix de boisson, mais ce qu’elle lu ensuite dans son regard et ce qu’il lui murmura ne lui donnèrent pas du tout envie de rire. Il était inquiet et qui plus est, inquiet pour elle. Sweet était calme et d’un sang froid peu ordinaire, heureusement car ce qu’il venait de lui demander était purement et simplement de savoir si quelqu’un voulait la supprimer, la tuer, l’assassiner, l’envoyer faire un tour chez Nayris. Elle ne s’était jamais posé la question, trop occupée à faire les choses parfaitement autant dans sa tache auprès de l’impératrice qu’auprès de ses blessés. Sa place au palais faisait-elle des envieux ? Dérangeait-elle à ce point qu’on veuille sa mort ? Comme toujours elle trouva la réponse en ne pensant pas à sa propre personne mais, à son entourage et spécialement à la personne la plus visée du moment : L’impératrice Issendra. Elle prit un air grave et répondit : « Je ne sais pas pourquoi vous me posez une telle question…sans doute un genre de déformation professionnelle ! Qu’on veuille me supprimer m’étonne au plus au point mais comme il faut s’attendre à tout en ce monde tout chamboulé, vous me faites réfléchir et si je n’ai pas peur de mourir, je ne veux surtout pas causer, par ma présence ici et mon éventuelle disparition, le commencement du début d’un problème aux personnes qui me sont chères et je pense surtout à notre Impératrice Issendra. Him’nea est une ville avec laquelle nous avons de bonnes relations commerciales mais si mes souvenirs sont bons, autrefois le roi de Silena avait organisé une alliance avec Aile Ténébreuse et attaqué Selian mais vaincu par notre alliance avec Saline. Depuis la paix est revenue entre les pays de Glace et le Triumvirat c’est reformé et est officiellement en guerre contre Aile ténébreuse. Selian aide les rebelles et leur fourni des armes, Saline a déjà armé sa flotte mais par contre, Silena ne s’est pas encore bien engagée faute de n’avoir pas encore de gouvernement stable et de tête pensante ! Ils ont trahis une fois pourquoi ne recommenceraient-ils pas, je suis presque certaine qu’Aile Ténébreuse à encore des appuis ici. Maintenant pour répondre à votre question d’une manière précise, non, personne ne sais que je suis là sauf le petit personnel du Palais qui m’a préparé mon sac de provisions… Mais ! Bon sang ! Pourquoi est-ce que je vous raconte tout ça ? Après tout, je ne suis qu’une petite employée du Palais ! Je n’ai aucune raison de penser que ma disparition puisse créer un incident diplomatique ! Ou mettre en danger qui que ce soit…… Rhalalaaa vous avez réussi à me faire peur… Allez Sebastian, ne vous en faites pas, rendez moi mon verre, je suis certaine que vous vous trompez. »Elle lui fit un petit clin d’œil amical et enchaina : « En ce qui concerne mon choix de boisson, vous n’y êtes pas du tout… Vous vous faites de moi une drôle d’idée !! Je connais simplement cet alcool car mon père en buvait parfois un petit verre pour se remettre d’un gros effort ou d’une émotion et ma fois il n’avait pas tord car pour y avoir goûté, ça vous réchauffe le corps et l’âme en un rien de temps ! Sentez comme ça sent bon ! »Elle fuit offrit un magnifique sourire réconfortant, cet homme était vraiment particulier et finalement malgré ces airs et sa façon de parler des choses avec tant de détachement, il cachait peut être bien son jeu. Elle en tout cas le trouvait très attachant….. Et pour lui montrer qu’elle avait bien compris qu’il n’était pas tranquille ajouta : « Nous ne sommes pas obligés de rester ici plus que ça ! Allons récupérer mes fleurs ensuite on trouvera bien une chambre dans une autre auberge et demain à l’aube on quittera cette ville. Et puis en ce qui concerne ma sécurité… je vous fais confiance vous voyez des choses auxquelles je ne prêterais même pas attention et d’autre part je ne peux me défendre… » Faisant voler un pan de sa cape par-dessus son épaule de manière à ce que tout le monde puisse voir qu’elle était armée. «Je manie fort bien le sabre ! »
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| | Ven 12 Oct - 17:23 | | | | À vrai dire, Sebastian avait quelque peu cessé d’écouter son interlocutrice, qui semblait s’emporter sur le sujet. Il s’attendait certes à une réaction qui manquait de discrétion face à une telle question, mais pas à une telle leçon d’histoire teintée de questionnements et d’inquiétudes par rapport à son palais. Elle était persuadée qu’il se faisait des idées, et semblait un petit peu le prendre pour un fou. Ou du moins, essayait de montrer de l’empathie et le rassurer. Avec un petit rictus, il avança le verre vers Sweetmemory, et parla sur un ton amusé.
« Je n’ai aucun soucis avec ce lieu si vous n’en avez pas. Je n’aurai qu’une seule remarque à faire, cependant. Vos capacités à manier votre arme ne vous seront que fort peu utiles face à un verre empli de poison. »
Peut-être était-il en effet en train d’exagérer la situation. Car effectivement, qui en voudrait à une simple employée de l’impératrice qui n’était là que dans une grande discrétion ? Même si le but était d’atteindre des plus hautes sphères, s’attaquer à Sweetmemory ne remonterait pas très loin. De fait, les raisons qui pousseraient quelqu’un à faire du mal à la jeune femme seraient plus personnelles. Cependant, pas la peine de s’expliquer là-dessus avec son interlocutrice, il n’arriverait à rien de cette manière.
« Mais vous avez probablement raison. Je suis probablement en train de me faire des idées. M’excuserez-vous quelques minute ? J’aurais quelque chose à faire. »
Le Suniage ne prit pas la peine d’attendre la réponse et se leva avec un sourire.
« Cela ne sera pas long. Profitez bien de votre boisson.»
Il passa à côté du bar derrière lequel se trouvait le tavernier, le regarda fixement dans les yeux, et continua sa route vers les cuisines. Enfin, ce qui y ressemblait tout du moins. Il y avait certes quelques fourneaux et emplacements de cuissons, mais tout y était réellement sale et en piteux état. Seule une étagère semblait être utilisée assez régulièrement. Avec un certain dégoût sur le visage, Sebastian se décida de ne jamais rien commander à manger dans cet établissement. Il ne fallut pas bien longtemps pour que le tavernier le rejoigne, en colère.
« Qu’est-ce que vous faites ? Vous n’avez rien à faire ici, c’est privé ! Fichez-moi le camp sur le champ ! »
« Calmez-vous. Calmez-vous. Je suis ici pour discuter. À propos de la jeune femme en bleu que j’accompagne. Que lui voulez-vous ? »
« Je… Comment ? »
« Je me suis certes trompé en pensant que vous souhaitiez attenter à sa vie. Vous ne la connaissez probablement même pas. De fait, je suppose que vous n’êtes qu’un simple arnaqueur. Un homme qui s’est installé ici il y a quelques années, vendant de la marchandise de sous qualité, probablement achetée chez un petit revendeur de votre connaissance, aux habitants de la ville. Et dès qu’un étranger arrive, vous cherchez à en profiter pour vous faire un peu plus d’argent, n’est-ce pas ? »
« Tout ce que je vends est fait ici et… »
Jetant un coup d’œil autour de lui après avoir vu le regard moqueur de Sebastian, le tavernier se rendit bien vite compte que cette version de l’histoire n’était pas fort crédible.
« Hum ! Au moins, je n’ai pas de prix différents pour les étrangers que pour les habitants de la ville. Vos accusations sont ridicules ! »
« Vos tarifs sont effectivement les mêmes. La différence, c’est que vous n’utilisez le contenu de cette étagère que pour les voyageurs fatigués de leur route, n’est-ce pas ? Si j’allais y jeter un coup d’œil, n’y trouverais-je aucune sorte de somnifère ? Il est plus simple de faire les poches à une personne complètement droguée qu’à quelqu’un de simplement un peu épuisé, je comprends donc votre démarche. »
Le tavernier avait le regard fuyant, et une étrange grimace sur le visage. Rien de bien étonnant qu’une personne assez lâche que pour recourir à de telles techniques ne se trouve décontenancée dès que quelqu’un l’accusait de quelque chose ressemblant fortement à ses torts. Il s’approchait doucement, pensant que cela rimait avec discrètement, de son plan de travail sur lequel se trouvaient plusieurs couteaux.
« Ne vous en faites pas. Je n’ai rien contre vous. Pas la peine de vous sentir menacé au point de vouloir m’assassiner. Je ne répèterai rien, et vous pourrez continuer votre petite affaire tranquillement. En contrepartie, je ne souhaiterai que quelques renseigements. »
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| | Dhraan
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| | Lun 15 Oct - 14:07 | | | | « Cela ne sera pas long. Profitez bien de votre boisson.» Sweet memory regarda Sebastian traverser la salle, disparaitre dans une pièce derrière le comptoir vraisemblablement les cuisines, la suspicion de cet homme avait fini par la gagner et un peu inquiète elle prit son verre le tourna sans tout les sens, renifla le contenu et finalement le reposa. Dans la salle les clients ne prêtaient aucune attention à eux et le patron essuyait son bar avec un vieux chiffon quand, voyant le jeune homme glisser dans l’arrière salle, prit un air furieux et lui emboita le pas en grommelant. Des éclats de voix arrivèrent aux oreilles de Sweet et de toute la clientèle d’ailleurs... « Qu’est-ce que vous faites ? ………. Fichez-moi le camp sur le champ ! » Le tavernier ne semblait vraiment pas content par contre impossible d’entendre distinctement la conversation que les deux hommes avaient, curieuse et inquiète à la fois elle allait se lever pour voir ce qui ce passait lorsque le gros bonhomme ventripotant dégagea sans ménagement la fille qui était sur ses genoux et se dirigea à son tour vers les cuisines. Cette fois ça ne sentait pas bon, les clients très calmes jusque là se mirent à parler plus fort et regarder Sweet bizarrement. Calmement, elle se leva pour aller voir ce qui ce passait mais avant d’avoir pu atteindre le bar, une main forte se posa sur son épaule : « Doucement ma p’tite dame, qu’est ce qu’il a votre ami ? On n’aime pas les fouineurs ici ! »Surprise Sweet se retourna pour faire face à un homme dont l’abondante chevelure jaunasse encadrait un visage peint et peu avenant. Peu habituée à ce genre d’altercation, elle ne départit pas pour autant de son sang froid et d’une voix pausée mais ferme lui répondit : « Excusez moi monsieur mais pouvez vous enlevez votre main de mon épaule ? Ensuite, ce n’est pas mon ami et il n’a rien d’un fouineur et enfin… laissez moi passer, il s’agit surement d’un malentendu…. »Tout en parlant, elle se mit à fixer les yeux sombres de l’homme, le ton de sa voix se fit plus doux et ses yeux se mirent imperceptiblement à briller d’un éclat caractéristique : « Nous sommes de passage dans votre charmante ville ou je dois faire quelques achats sur le marché, ne vous inquiétez pas, nous allons quitter l’auberge et je vous le redis, il s’agit d’un malentendu »Puis, rapidement les mots devinrent inaudibles pour l’assistance, des lèvres bleues de Sweet s’écoulaient un message uniquement destiné à l’homme aux cheveux jaunes et celui si semblait entendre parfaitement ce qu’elle disait. Son visage était plus détendu, il enleva sa main de l’épaule de la jeune femme et presque souriant retourna s’asseoir à sa table sans un mot, sous le regard interloqué de ses acolytes. La réaction de ces derniers ne se fit pas attendre, l’étonnement avait fait place à une sorte de crainte dans leurs yeux. Il fallait faire vite pour calmer tout ce monde, leur parler, leur raconter…n’importe quoi mais il fallait gagner du temps et leur faire gober une histoire qui permettrait à Sebastian de se sortir de cette embrouille sans avoir tout le monde sur le dos. D’autant qu’il devait déjà avoir fort à faire avec les deux hommes qui l’avaient rejoint dans la cuisine. Elle fit un pas vers les tables et avec un sourire aimable leur dit : « Vous voudrez bien m’excusez, mais comme je l’expliquais à ce monsieur, ne vous inquiétez pas nous ne sommes pas de méchantes gents ! Je suis guérisseuse et le compagnon qui voyage avec moi est un de mes malades. Oh ! Sa maladie n’est pas si grave… il souffre juste d’une vilaine manie. Chaque fois qu’il est dans un endroit qu’il ne connait pas il ne peut s’empêcher de visiter toutes les pièces sinon ça le met dans un état de transe. Il fait des malaises, il bave, se convulse, bref ce n’est pas beau à voir, certains en le voyant le croient possédé par on ne sait quel démon, c’est assez horrible !! Enfin ne vous inquiétez pas il n’est pas voleur et ne dérobera rien ici. Moi, je vais allez le chercher, je sais comment lui faire entendre raison, ce n’est pas la peine de vous déplacer vous ne me seriez d’aucune aide et je ne voudrais pas vous imposer d’un spectacle aussi pénible. Ensuite, nous partirons tranquillement après avoir, bien sur, payé nos consommations et vous n’entendrez plus jamais parler de nous……….. »Tout en parlant elle reculait doucement vers l’entrée de la cuisine.
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| | Mar 16 Oct - 11:31 | | | | « Des renseignements ? De quel genre ? »
Sebastian se rendait bien compte que le tavernier essayait de gagner du temps. Il tenait toujours le couteau en main, tentant vainement de cacher ce fait en s’appuyant contre le plan de travail sur lequel il avait trouvé son arme de fortune. Et, s’il fallait se référer aux sons, il attendait aussi probablement l’arrivée d’une personne qui serait capable de l’aider à se débarrasser de quelqu’un qui pourrait être nuisible à ses affaires. Cette personne ne se fit pas attendre. Une sorte de brute épaisse, probablement fort agréable et aimable en temps normal mais assez remontée présentement venait de faire irruption dans la cuisine, le visage rouge et la respiration exagérément forte. Il frappait son poing gauche dans sa paume droite, de manière à avoir l’air vraiment en colère et pour se rendre impressionnant. Malgré tout, le chasseur de primes l’était un peu. Une telle masse vivante et enragée pouvait être un réel danger si les choses ne se réglaient pas rapidement.
La brutasse jeta un œil vers le tavernier, qui lui fit un signe de se tête souriante, et se rapprocha à pas lents et lourds du Suniage. Sebastian recula d’un pas, puis d’un second, regardant autour de lui si quelque chose pourrait lui être utile. Ne trouvant rien de prime abord, il jaugea son opposant. Et, fort tristement, il n’avait d’autre souci physique que sa malheureuse disgrâce embonpointesque. Pour le reste, il semblait parfaitement en forme. Pas de problème particulier au niveau des jambes, pas de déséquilibre particulier, aucune faiblesse respiratoire exploitable… En d’autres mots, il n’aurait qu’à attraper Sebastian pour n’en faire qu’une bouchée sans que le jeune homme n’ait la possibilité de faire quoique ce soit pour se défendre. Durant ce moment d’inquiétudes montantes, un étrange moment de calme se fit ressentir. Comme celui qui s’était produit quand le vieil homme s’était effondré, quelques heures plus tôt.
Durant ces quelques secondes, les visages du tavernier et de la menace imminente s’étaient radoucis. Cela ne dura pas fort longtemps, mais assez que pour que le Suniage en profite pour se recentrer sur une façon de s’en sortir sans égratignure, mais pas sans les renseignements qu’il souhaitait. Il aurait pu s’échapper en courant par la porte de service, certes, sauf qu’il aurait perdu un temps fou pour strictement rien. De fait, il fallait trouver une solution. Rapidement, qui plus est, Sweetmemory semblant s’approcher petit à petit de la cuisine. Tout ce qu’il fallait, c’était trouver un moyen de calmer la brute qui s’approchait à nouveau de lui, le visage plié dans une expression de colère douloureuse assez intense. Douleur intense qui serait vite partagée au corps entier du chasseur de primes s’il ne faisait rien.
Reculant encore un peu plus loin de l’imposant personnage, Sebastian se trouva dos au mur, au sens propre comme au figuré. Ce fait était recherché, de façon à le faire paraître dans une situation inconfortable et désavantageuse. Tout ce qu’il lui fallait à présent, c’était du timing. Le coup de poing de la montagne de muscles et de graisse s’approchait dans le temps au fur et à mesure que cette pile de chair humaine s’approchait dans la cuisine. Le jeune homme se fit tout de même une rapide réflexion, se demandant ce qui poussait son opposant à être tant en colère pour le parti du tavernier. Ce dernier portait d’ailleurs le sourire narquois du vainqueur qui ne doit aucunement sa victoire à lui-même mais qui s’en délecte tout de même.
Puisqu’il ne sert à rien de faire d’expliquer plus longtemps la situation tendue dans laquelle se trouvait le Suniage, autant passer immédiatement au moment de ce fameux coup. Il vint rapidement, sans préliminaires, directement vers le visage. Pas de fioritures, pas de crochet. Le genre de coup que seul les gens qui se battent pour faire mal et non pour le spectacle sont capables de réaliser. Bien qu’un rien surpris par la vitesse du mouvement, Sebastian savait qu’il allait arriver et s’était préparé à s’abaisser. La distance le séparant de l’impact avait simplement été plus réduite. N’ayant pas le temps de se sentir rassuré, il profita du bref instant de douleur accompagnée d’un juron de l’homme pour se glisser sur le côté, non sans faire glisser sa lame sur le bras qui avait failli lui écraser la tête contre le mur. Il n’était pas question de lui couper un quelconque membre, ni de le faire réellement souffrir. Simplement lui faire une coupure qui lui laisserait une légère cicatrice. Généralement, il n’en fallait pas plus pour faire comprendre à quelqu’un qu’une pire blessure pourrait rapidement arriver. Les quelques secondes qui suivirent cet acte semblèrent interminables, le gros personnage ne semblant pas se calmer. Heureusement, ce n’était probablement dû qu’à un système nerveux défaillant qui faisait tarder les informations de douleur et d’instinct de survie à arriver au cerveau. Il poussa un grognement et, poussant Sebastian au passage, sortit de la cuisine.
« Bon, maintenant que nous sommes de nouveau seuls, j’apprécierais avoir mes renseignements. »
S’approchant rapidement du tavernier en panique, lame à portée de main et bien visible, Sebastian copia le sourire narquois qu’il avait sur son visage, quelques minutes auparavant. Sweetmemory était encore en train de discutailler avec la petite foule au dehors, il lui restait donc un peu de temps avant qu’elle n’arrive.
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| | Dhraan
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| | Mar 16 Oct - 18:45 | | | | Sweet reculait doucement vers la cuisine sans cesser de parler, elle ne devait surtout pas s’arrêter même si ses explications étaient complètement tordues et qu’elle était perduadée de leur absurdité il fallait gagner du temps. Soudain, elle fut stoppée net par une masse énorme molle et grommelante, un frisson glacé la parcouru. Sans réfléchir elle se s’empara d’un lourd pot d’étain posé sur le comptoir qu’elle longeait, se retourna vivement et le projeta sur la face grimaçante de haine du gros bonhomme qui venait de la percuter de son énorme ventre. Ce fut un écrasement, un éclaboussement rouge où se mêlaient le vin et le sang et un cri de rage : L’homme avait l’arcade sourcillière fendue. Elle entendit le cri horrifié d’une femme dans la salle… qu’avait-elle fait ! Son geste inconsidéré risquait bien cette fois de la mettre dans une situation délicate, pour ne pas dire plus. Elle eut un bref instant d’hésitation mais l’adrénaline lui donna des ailes et d’un bond, esquiva sa victime titubante et déboula dans la cuisine. « Sebastian ! Je… j’ai….. »Elle ne termina pas sa phrase en voyant la scène : Le tavernier en panique et Sebastian, sa lame à portée de main, se faisaient face et le sourire narquois qu’elle vit sur le visage de ce dernier ne lui dit rien de bon. Ils devaient partir au plus vite quitter cet endroit avant qu’il y ait un malheur, elle jeta un rapide coup d’œil autour d’elle et avisa une porte de service qui devait donner dans la rue derrière l’auberge. Elle glissa vivement sa main sous sa cape, attrapa 2 pièces de bronze, les jeta à l’aubergiste et ouvrit vivement la petite porte en disant : « Voilà pour le dérangement ! Sébastian… Venez ! »Sans un mot de plus elle sortit dans la ruelle sans même regarder si son chasseur de prime la suivait, elle s’enfuit, d’un pas vif mais sans courir, la petite rue était déserte et sans bruit, seul le claquement de ses pas raisonnait à ses oreilles. Sa tête bouillonnait, jamais encore elle ne s’était trouvée dans une telle situation et son cœur battait la chamade dans sa poitrine. Au bout d’un temps qui lui parut interminable la ruelle déboucha sur une petite place ou quelques enfants jouaient avec un chiot , un vieil homme aux cheveux argentés assit sur la margelle d’une petite fontaine les surveillait d’un œil, tout était très calme. Sweet se ressaisit un peu, prit une grande bouffée d’air et seulement à cet instant réalisa qu’elle était seule...
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| | Jeu 18 Oct - 14:55 | | | | Visiblement, Sweetmemory avait atteint la cuisine plus rapidement que prévu. Ce qui ne dérangea pas tant que cela le chasseur de primes, vu qu’elle repartit encore plus vite. Sebastian secoua la tête en soupirant. La jeune femme était parvenue à se placer dans une situation peu agréable, alors qu’aucun problème n’aurait été créé envers elle si elle était restée tranquillement assise. Enfin, peut-être bien l’un ou l’autre petit souci, certes, mais rien qui n’aurait pu porter atteinte à sa durée probable de vie. Elle venait tout de même de balancer un contenant à la tête d’un homme qui ne lui avait rien fait, et effrayé toute une assemblée avec une technique de relaxation passablement inexplicable. Bref, il ne ressentait aucun remord à la laisser s’enfuir et se dépatouiller d’elle-même pour l’instant, il avait quelque chose d’autre à faire pour l’instant.
« Qu’il est agaçant de se faire déranger constamment, n’est-ce pas ? Soit. Maintenant que le calme est revenu, disons plus ou moins au vu de votre état de stress actuel – Qui est, soit dit en passant, parfaitement inutile, je me répète, je ne vous ferai aucun mal – auriez-vous l’amabilité de répondre aux quelques questions que je vais vous poser ? »
Pour toute réponse, le tavernier lui cracha au visage. Un acte inutile et ridicule dans sa situation, puisque tout ce qui pouvait en découler était une aggravation de sa délicate posture. S’essuyant calmement le visage afin de retirer la peu ragoûtante matière salivaire de l’homme, Sebastian poussa un nouveau soupir. D’un geste vif, il prit le bras de l’amateur de jet de salive et le tordit, plaçant ensuite violemment la main terminant le membre tenu sur le plan de travail. Le visage tordu de douleur du tavernier se fit encore plus grimaçant lorsqu’un couteau de cuisine se planta dans l’arrière de sa paume. Bien sûr, il aurait probablement aimé que l’on entende son cri de douleur, aussi. Cependant, le chasseur de primes était un homme prévoyant et avait pris la précaution de plaquer fermement sa main sur la bouche de sa victime pour étouffer au maximum le bruit. Il attendit quelques secondes qu’il se calme, puis lui demanda, relâchant un peu son étreinte :
« Je ne vous ai toujours pas posé ma question, sombre résidu d’imbécile ! Je vous l’ai dit, je ne veux en rien nuire à vos affaires, je ne souhaite qu’apprendre s’il serait possible, quelque part dans cette ville, de trouver quelqu’un qui voudrait faire passer quelque chose dans le palais de manière illégale ! »
« Je… J’en sais rien. Il y a surement un marchand ou l’autre qui auraient l’une ou l’autre commande spéciale… Vous les reconnaîtrez facilement, leurs échoppes sont un peu plus profondes que les autres, et ils ne vendent que des bibelots inutiles… »
Sebastian sourit. Il retira le couteau de la main du tavernier, l’emmena vers un bac rempli d’eau et plongea le membre blessé dedans. Il la força à rester dedans quelques secondes, même si l’arnaqueur se débattait pour la ressortir. Ensuite, il arracha un bout de vêtement au propriétaire de l’établissement et enroula sa blessure avec, de manière à calmer le saignement. L’homme pleurait, et se laissa glisser au sol en regardant sa main. Le Suniage se dirigea vers le sortie, mais saisit en passant un pot dans l’étagère aux somnifères, drogues ou peu importe ce que c’était. Il en tira une petite dragée, qu’il lança au tavernier.
« Prenez cela. La douleur vous semblera moins insupportable. »
La taverne était désormais vidée de tous ses occupants. Probablement rentrés chez eux plutôt que partis à la poursuite de Sweetmemory, il ne pouvait s’empêcher d’imaginer le visage de la jeune femme effrayée par le risque que l’un des autochtones ne souhaite se venger, ce qui le fit sourire. Il observa la porte de sortie, ne se décidant pas encore à aller à la recherche de la jeune femme. Non, il préféra plutôt passer par le bar et se servir un verre de bière. Il en avait bien le droit, après tout. Sweet n’avait-elle pas payé leurs consommations avant de s’enfuir ? Dégustant sa chope à son aise, il passa sa main sur une partie de ses vêtements pour y retirer les quelques plis et la poussière qui s’y était posée.
Une fois sa boisson finie, il se dirigea à son aise vers la porte. Il ne se donna la peine de feindre l’empressement par le fait de trottiner qu’une fois au dehors. Retrouver Sweetmemory ne fut pas spécialement difficile. Il y avait une petite ruelle non loin, Sebastian assuma donc qu’elle était passée par là. Les gens n’étant pas habitué à se sentir menacé font parfois les choix les plus dangereux, s’imaginant être plus en sécurité dans un lieu non fréquenté que dans une place où il y a foule. Probablement parce que si quelque chose arrive, ils le verraient. C’était stupide. Ce n’est pas parce que l’on une flèche arriver vers soi que l’on parvient à l’éviter. Bref. La jeune femme était effectivement au bout de cette dernière, tentant de reprendre un peu son calme. Le chasseur de primes s’adressa à elle, qui ne l’avait pas encore remarqué.
« Vous ne devriez pas vous enfuir sans être accompagnée, mademoiselle Sweet. Cela pourrait vous attirer énormément de problèmes. »
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| | Dhraan
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| | Jeu 18 Oct - 18:05 | | | | « Vous ne devriez pas vous enfuir sans être accompagnée, mademoiselle Sweet. Cela pourrait vous attirer énormément de problèmes. » Sweetmemory sursauta mais reconnu presque immédiatement le ton de voix si particulier de Sebastian. Cet homme était vraiment curieux, rien ne semblait l’atteindre, il parlait toujours avec retenue, jamais un mot plus haut que l’autre et de ce fait, même si le contenu de sa phrase aurait pu laisser entrevoir qu’il se préoccupait de son sort, elle ne pouvait s’empêcher d’avoir un léger doute sur sa sincérité. Elle se retourna, plissa des yeux et répliqua avec un peu d’ironie : « Je ne voulais pas vous déranger, vous sembliez fort occupé avec le tavernier ! Et puis excusez-moi de vouloir quitter cet endroit au plus vite ! Après tout c’est vous qui m’avez inquiété avec vos histoires de poison, ensuite vous disparaissez en cuisine pour vous prendre le bec avec le patron… Sisisi, ne niez pas je l’ai entendu crier et je l’ai entendu vous demander de partir. Vous ne vous êtes pas demandé comment la clientèle allait réagir, et si elle s’en prendrait à moi. Et ce gros bonhomme qui m’a percuté alors que je tentais de vous rejoindre ? Hein ? Ce n’est pas le coup de pot que je lui ai mis sur la tête qui lui a fait cette entaille au bras ! J’ai des fois l’impression Sebastian que vous me prenez pour une gourde… Me trompe-je ? »Elle le regardait avec plus d’interrogations dans les yeux que de reproches. « Bon… j’espère que cet intermède n’aura pas de conséquence sur ce pourquoi je suis venue ici ! Il commence à se faire tard et je dois trouver les lyssiflores. Si vous voulez m’aider, c’est le moment ! Je ne suis pas très douée en négociation. » Elle lui sourit : « On y va ? Le marché aux fleurs ne doit pas être loin. »s’approcha, posa une petit baiser sur sa joue et chuchota :« Excusez-moi pour être partie toute seule, j’ai un peu agi sans réfléchir… »Aussitôt elle tourna les talons, s’avança vers la petite fontaine au centre de la placette et leva les yeux. Comme dans toutes les villes il devait bien y avoir un beffroi et fatalement la grande place devait se trouver à ses pieds. Sweet ne mis pas longtemps à le trouver, on voyait même les grosses cloches accrochées sous la charpente, c’était à deux pas de là et fort heureusement à l’opposé de la taverne sordide d’où ils venaient. « Venez nous ne sommes pas loin ! » Sans hésiter une seconde elle s’engagea dans une rue commerçante qui semblait se diriger droit sur son but et ce fut le cas à peine quelques minutes plus tard ils arrivèrent sur une place encombrée de charrettes et d’étals en tout genre. La jeune femme regarda cette fois si Sebastian la suivait toujours lui fit un signe de la main pour qu’il vienne près d’elle. « Voilà on y est ! il nous suffit juste de lever le nez et de se laisser guider par leur parfum....Vous sentez ? Il est incomparable, épicé et doux à la fois, unique, il ne ressemble à aucun autre » Plongeant ses yeux dans le regard transparent du chasseur de prime« Comme vous….enfin ! Hem... Je ne veux pas dire que vous êtes doux et épicé ! non non ! Mais vous ne ressemblez à personne »Elle enchaina rapidement : « Regardez ! Là bas ces brassées de fleurs blanches !! » Effectivement les fleurs étaient magnifiques, perchés sur des tiges d’au moins 80 cm des couronnes de 4 ou 6 fleurs blanches délicatement découpées exhalaient leur parfum. Il était rare d’en trouver d’une telle fraicheur et Sweet était ravie.
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| | Ven 19 Oct - 11:29 | | | | La jeune femme avait sursauté lorsqu’elle avait entendu la voix de son accompagnateur dans son dos, mais se ressaisit rapidement. Le regard un rien réprobateur, elle se mit à déblatérer des choses somme pas dénuées de véracité et de bon sens, mais qui n’avaient pas le même impact de réalité aux yeux de Sebastian. Qui plus est, malgré un ton ironique et un regard plissé, rien ne laissait entendre que Sweetmemory critiquait les actes qui s’étaient déroulés, mais plutôt qu’elle ne comprenait pas les évènements et leur déclencheur. Quand elle eut fini, il sourit à sa cliente. La prenait-il pour une gourde ? Non, pas plus qu’une autre personne. Sur un ton amusé, il lui répondit :
« Je n’ai aucunement l’intention de nier le fait que je me sois rendu dans la cuisine, mettant par là-même le tavernier dans une forte colère. Non nécessaire, par ailleurs, je vous l’assure. Je voulais une courte discussion avec lui, et nous l’avons finalement eue. Au niveau de la clientèle, je suis au regret de vous dire que vous n’étiez pas dans une situation risquée, et que vous n’avez fait qu’attiser chez eux une envie de vous créer des problèmes par vos actes. Qu’auraient-ils pu vouloir contre vous, si vous étiez restée à votre table, surprise par les cris ? Vous ne saviez pas ce qu’il se déroulait en cuisine, votre discours aurait été parfaitement honnête. Et votre lancé de pot, bien que fort impressionnant, aura probablement causé bien plus de tort à ce pauvre homme que ma légère coupure qui aura disparue d’ici deux ou trois jours. Enfin, qu’importe. Tout cela n’est que de futiles détails, de ceux que vous raconterez à vos amis en plaisantant une fois rentrée chez vous. Le principal est que vous alliez bien. »
Sweet s’était rapprochée de lui et, s’excusant, posa très légèrement ses lèvres contre la joue du Suniage. Ce qui le surprit assez bien, ne comprenant pas trop la raison d’un tel mouvement. Du moins, pas dans la situation actuelle. Il ne réagit pas à cela, se contentant de la regarder s’éloigner d’un pas rapide vers la fontaine. Sebastian attendit qu’elle ait fini d’observer les alentours et annoncer que leur destination était presque atteinte pour lui lancer le flacon de somnifères qu’il avait récupéré dans la taverne. Il n’accompagna ce geste que de quelques mots.
« Au fait, j’avais raison. »
La jeune femme ne sembla pas réagir, pas dans l’immédiat, préférant se mettre en route vers le marché le plus rapidement possible. Elle faisait à nouveau attention au fait qu’il la suive, peut-être d’une manière moins inquiète qu’au début du voyage. Quand ils arrivèrent près des échoppes, Sweetmemory se mit à parler des fleurs, et de vanter leurs qualités. Certes, elles étaient belles et agréable à l’odeur, mais Sebastian ne saisissait pas comment un tel intérêt pour ces fleurs pouvait exister au palais. Il l’écouta tenter de se dépêtrer rapidement d’une phrase dite sans avoir été réfléchie, et préféra ne pas faire de remarque à ce propos. Regardant autour de lui, à la recherche des fameux marchands dont avait parlé le tavernier, il dit à son accompagnatrice :
« Cherchez les fleurs qui vous plaisent le plus, ou le marchand qui vous semble le plus sympathique. Quand ce sera fait, venez me chercher, je m’occuperai du reste. »
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| | Dhraan
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| | Ven 19 Oct - 15:10 | | | | Ils avançaient dans le marché quand Sebastian l’interpela et lui lança quelque chose, d’un geste vif elle l’attrapa : C’était un petit flacon rouge presque vide, curieuse elle l’ouvrit et le porta à son nez. Elle ouvrit des yeux ronds en reconnaissant l’odeur particulière d’un somnifère puissant que certains médecins utilisaient pour soulager les grands blessés. Ma fois ! Le chasseur de prime avait donc raison, ce tavernier n’avait pas que de bonnes intentions, elle lui fit un petit clin d’œil et sourit, félicitant ainsi sa perspicacité puis se recentra sur ses fleurs. En tout cas, le marché avait l’air de plaire au jeune homme, il regardait partout, semblant chercher quelque chose. Sweet quand à elle avait eut vite fait de faire son choix, il n’y avait que deux marchands qui vendaient des Lyssiflores et vu qu’ils n’en proposaient chacun que deux gros bouquets elle les prendrait tous !! Évidement…… Elle ne put retenir un petit sourire en pensant à la tête qu’allait faire son chasseur de prime qui ne savait pas encore qu’il devrait l’aider à porter ces bouquets pour leur retour à Selian, enfin, elle trouvait ça drôle mais en serait-il de même pour Sebastian ? Pourvu qu’il ne la laisse pas tomber, ce serait une catastrophe, car bien qu’ayant de grands bras elle ne pourrait pas porter toutes ces fleurs. Louer une charrette à bras ? Oui ce serait une idée mais tout dépendra de la négociation. Pour l’instant elle n’avait que 50 pièces d’argent dans sa bourse et apparemment les bouquets étaient vendus 5 pièces d’argent ce qui faisait 20 pièces en tout, ensuite il fallait manger et dormir…. Pffff ! Elle verrait bien après tout ! De toute manière elle n’avait pas le choix il lui fallait tout ramener au palais sinon l’impératrice risquait de fort mal prendre la chose. En fait, les Lyssiflores n’avaient pas pour simple atout qu’un parfum merveilleux qui désodorisait les couloirs et les salles du palais mais aussi son essence très volatile s’avérait être un puissant antiseptique, chose extraordinaire pour l’impératrice Issendra qui n’avait pas une santé de fer. Voilà pourquoi elle veillait à en être perpétuellement entourée. Et elle se rapprocha donc de son guide pour lui faire part de sa décision. IL avait l’air de chercher quelque chose sur ce marché et Sweet lui tapota doucement sur l’épaule en demandant : « Vous trouvez ce que vous voulez ? Vous voulez ramener un souvenir de votre voyage ? Vous avez une idée précise ? Moi en ce qui me concerne c’est fait, il me faut toutes les fleurs de ces deux marchands ! Vous pensez pouvoir négocier quelque chose ? »Elle fit une petite moue et enchaina : « Si seulement vous pouviez leur faire baisser leur prix de moitié je pourrai louer une petite charrette à bras ! Ça nous éviterait de porter ces énormes bouquets jusqu'à Selian et en plus je vous donnerai la différence pour vous remercier de m’avoir si gentiment accompagnée. Qu’est ce que vous en dites ? »
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| | Sam 20 Oct - 20:20 | | | | Des marchands de bibelots ridiculement inutiles, il y en avait des tas sur ce marché. Et sans une inspection plus approfondie et manquant de discrétion de leurs échoppes, il était difficile de remarquer une différence notable de profondeur. Et ce n’était certainement pas à la tête du marchand qu’il pourrait se faire une idée de qui était du genre à faire passer en douce des matières illicites. Comme tout vendeur qui se respecte, ils avaient de belles têtes d’arnaqueurs. De celles avec un sourire menteur, avec un regard qui ferait presque passer un sentiment de tristesse quant à leur supposée détresse financière. En bref, rien qui ne puisse permettre de distinguer un marchand véreux d’un autre qui le serait un peu moins.
Après lui avoir demandé s’il cherchait quelque chose en particulier, ce à quoi Sebastian répondit par un mouvement de la tête négatif, Sweet lui fit part de son envie de réduire les coûts si possible, dans l’optique de louer une charrette à bras. Ce qui aurait été certes plus pratique pour le transport, mais avait plus d’un inconvénient. Dont celui qu’il serait plus facile de fouiller cela à l’entrée du palais que si la jeune femme les portait dans les bras. Son encombrement visible ferait que les gardes seraient plus indulgents sur les mesures de précautions de base.
« Je ne pense pas que l’idée d’une charrette soit des plus judicieuses, si vous me permettez. D’un côté, vous risquez de le payer fort cher, et d’un autre cela rallongera grandement votre route. N’oubliez pas que vous aurez à la ramener jusqu’ici, ce qui vous fera faire un nouvel aller-retour. Bien entendu, c’est vous qui décidez. »
À la suite de ces quelques mots, le Suniage se déplaça vers l’un des marchands proposant les fameuses Lyssiflores. Il jeta un œil à la marchandise, ne montrant aucun avis par rapport à sa qualité sur son visage. Le vendeur l’observait, le dévisageait, prêt à se jeter sur lui pour vider sa bourse de toutes ses pièces. Sebastian le sentait, et savait comment réagir face à ce genre de personnes. Il garda le silence, continuant de regarder les plantes sans même poser son regard sur l’homme qui tenait l’échoppe. Homme qui, très rapidement, commença à s’impatienter et lança, d’une voix reflétant de l’agacement camouflé :
« Je peux vous aider ? »
Le chasseur de primes ne dit rien. Tout au plus il releva les yeux pour voir son interlocuteur, puis les ramena au niveau de la marchandise. Il y avait plusieurs types de fleurs, de toutes sortes et toutes proposées à des prix exorbitants. Comme toutes fleurs. Pourquoi aller payer de telles sommes pour une création de la nature ? Comment oser vendre quelque chose qui n’est même pas une création personnelle, mais que l’on a seulement pris à la nature ? Les artisans et artistes, du moins pour la plupart, ne vendent pas le fruit du travail des autres. Quelle hypocrisie… Rien de surprenant, bien entendu. Le vendeur de fleurs s’impatienta un peu plus, sa voix se faisant plus insistante :
« Monsieur ? Que désirez-vous ? »
« Je suis en pleine réflexion à ce propos. Quelles sont les fleurs dont vous êtes le plus fier ? »
Le vendeur eut un sourire. Il était persuadé avoir trouvé une personne qu’il pourrait amener à acheter au prix fort une partie de son stock. Il fit un geste large avec ses bras, puis s’arrêta au-dessus des Lyssiflores. Il avait probablement remarqué Sweetmemory lorsqu’elle regardait ces fleurs plus tôt.
« Je n’ai pas envie de vexer mes amies sur lesquelles j’ai travaillé en disant que certaines sont plus réussies que d’autres, vous savez ? Cependant, puisque vous m’avez l’air de vouloir le meilleur, sachez que même mes fleurs sont d’accord pour dire que les Lyssiflores sont celles qui méritent le plus d’intérêt. Vous saviez que l’Impératrice les apprécie particulièrement ? Si vous voulez faire un cadeau à votre copine, y a pas mieux ! »
« Laissez-moi deviner. Ce type de cadeaux extraordinaire a un prix, n’est-ce pas ? »
« Ah ça, mon bon monsieur, on ne peut rien vous apprendre, n’est-ce pas ? La qualité a toujours un prix ! 5 pièces d’argent le bouquet, une affaire malgré tout. »
Sebastian se retourna vers la jeune femme qu’il accompagnait. Sans aucune raison particulière, juste pour donner un peu de spectacle au marchand. Il fallait être un minimum crédible par rapport à sa supposée relation, après tout. Il fit revenir son regard sur le vendeur, et lui dit avec un sourire :
« Comprenez-moi, je n’ai rien contre le fait d’offrir des fleurs à prix d’or à ma compagne. Cependant, je suis certain que vous serez d’accord avec moi quand je dirai que j’apprécierai de pouvoir lui offrir autre chose que cela. »
« Certes. Mais vous voyez, il faut bien que je vive, moi. Je n’ai que faire de votre relation. »
« Tout comme je n’ai que faire de la vôtre. Or, je suppose que vous apprécierez de la retrouver chez vous, ce soir. Et je suis certain qu’en tant que personne aimante, vous irez chercher un cadeau à lui offrir, pour lui prouver que vous tenez à cette relation. Cette relation vous en sera reconnaissante, et vous dira qu’elle tient à vous aussi. Car vous avez un cœur empli de sentiments envers elle. N’est-ce pas ? »
Bien entendu, le vendeur n’avait certainement jamais eu l’idée de faire une telle chose. Le tout était de savoir jouer avec les intonations et les sentiments des gens. Lui rappeler un sentiment amoureux de cette manière le faisait désormais culpabiliser de n’avoir jamais rien fait de la sorte. Culpabilité ridicule selon Sebastian, qui pensait que si ce genre de gestes n’était pas spontané, cela ne valait pas la peine de les faire. Mais ça, c’était l’avis du Suniage, et il savait parfaitement que personne ne pensait comme cela, ou presque. Le visage du vendeur avait changé, un sentiment de mélancolie perceptible dans les yeux. Il réfléchit quelques instants.
« Vous avez raison. J’aimerais faire plaisir à cette relation, et je ne vois pas pourquoi je devrais être le seul à le faire. Attendez-moi là quelques instants, je vais vous faire une offre. Vous m’achetez ces deux bouquets au prix normal, et je vais en chercher encore deux sur mon autre stand, que je vous offre. »
Ce que venait de faire le vendeur n’était pas commercial, mais il pensait qu’il s’agissait d’une bonne action qui le soulagerait. Sebastian le regarda s’affairer, et lui tendit les dix pièces d’argent quand il revint. Une fois les bouquets en main, il lui fit un sourire de remerciement et se dirigea vers Sweet, à qui il donna les fleurs en disant :
« Vous me devez dix pièces d’argent. »
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| | Dhraan
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| | Lun 22 Oct - 10:45 | | | | « Vous me devez 10 pièces d’argent » Les jolies lèvres bleues de Sweet dessinèrent un magnifique sourire pour Sebastian : Il avait été incroyable dans cette négociation, il avait tant et si bien tourné les choses que le pauvre marchand c’était cru obligé de lui offrir 2 bouquets ! Franchement elle n’en demandait pas temps ! Elle le regardait à moitié dissimulé par les énormes fleurs, son intérêt pour cet énigmatique chasseur de prime allait grandissant, qui était –il vraiment, une foule de question l’envahissait, n’agissait-il ainsi que par pur professionnalisme et pour l’appât du gain ? Pourtant elle lui avait bien dit dès le départ qu’il ne gagnerait pas une fortune en l’accompagnant, qu’est ce qui pouvait bien le motiver pour faire les choses ce cette façon ? Depuis leur départ il n’avait absolument pas marqué d’intérêt pour elle, ça ce voyait dans ses yeux, dans sa manière de lui parler. Toutes les questions qu’il lui avait posées étaient très « ciblées » et lorsque dans ses réponses la jeune femme s’égarait un peu son attention s’en allait immédiatement ailleurs. Pourquoi était-il là ? Prise par son objectif, elle n’y avait pas vraiment pensé jusque là mais maintenant en le voyant venir à elle avec toujours ce même air détaché…. Elle prit rapidement les 10 pièces dans sa petite bourse et les lui tendit en disant : « Voilà, Sebastian, je vous remercie pour tout, vous avez été très malin avec ce pauvre marchand ! Venez, je vous offre un repas bien mérité, essayons de trouver une bonne auberge cette fois ou nous pourrons passer la nuit tranquillement ! Je me demandais… enfin je suis peut être très indiscrète mais… ça me semble tellement fou que vous ayez accepté de m’accompagner ici pour ces fleurs que… excusez moi mais, vous espériez quoi en venant ici avec moi ? Vous semblez si distant de tout et en même temps semblez si soucieux de faire les choses parfaitement, je ne comprends pas. Pourtant je vous ai bien dit que ma bourse était maigre et vous n’avez pas un instant essayé de me séduire, quand à faire un voyage d’agrément…. Hem ! Vous n’avez pas jusque là été très intéressé par les différents lieux que nous avons pu voir ! Tenez par exemple vous ne vous êtes pas demandé ce que c’était que ce mur étrange à l’entrée de la ville….Et vous ne semblez même pas inquiet de savoir d’Aile ténébreuse avait insufflé dans ce peuple son vénéneux poison, que vous êtes ici parmi des traîtres, il faut bien le dire, même s’ils se sont ralliés aujourd’hui à notre cause. Je ne me suis jamais posé toutes ces question à notre départ car j’étais bien trop pressée et trop heureuse de trouver quelqu’un pour m’accompagner mais voilà une journée que nous sommes ensemble et franchement j’aimerai bien vous connaitre un peu mieux… pour être honnête, vous m’intriguez tellement ! »Tout en parlant de sa voix douce, elle le déchargea de la moitié des bouquets et chercha son regard.
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| | Lun 22 Oct - 21:01 | | | | Se saisissant des dix pièces d’argent, Sebastian regarda le regard de Sweetmemory. Ce dernier indiquait clairement que plusieurs questions se trouvaient sur le bout de ses lèvres, prêtes à être posées. Il se doutait de leur teneur, puisque certaines des plus élémentaires d’entre elles n’avaient pas encore été posées. De fait, lorsque la jeune femme commença à lui demander les raisons de sa venue, et à s’interroger sur son manque d’intérêt par rapport au tourisme des villes qu’il visite. Certains diront qu’il était peut-être temps qu’elle commence à y réfléchir, et le chasseur de primes en faisait partie. Cependant, il savait aussi que les gens n’étaient pas forcément des plus rationnels, en toutes circonstances et ne blâma donc pas Sweet pour ce manque de lucidité.
« Vous voulez connaître mes raisons de vous accompagner ? Je comprends, cela semble un rien surréaliste, n’est-ce pas ? Après tout, un chasseur de primes qui accepte de travailler pour quelqu’un qui lui promet de ne pas offrir beaucoup d’argent, tout cela pour aller chercher des fleurs, ce n’est pas commun. Et bien, je suppose que je ne suis pas un chasseur de primes commun, cela vous convient-il ? Niveau tourisme, j’apprécie à ma manière ce qui se trouve aux alentours. Les leçons d’histoire ou l’admiration devant un bout de pierre taillée ne m’intéressent guère, à vrai dire. Et pour finir, par rapport ce conflit… Je n’ai pas d’avis tranché à ce propos. Et je ne tiens pas plus que cela à m’y impliquer, tant que je pourrais m’en tenir en dehors. »
Le Suniage laissa un petit blanc, pas plus long que deux secondes. Tout simplement pour savoir ménager ses effets. Il dit, un sourire en coin et regardant la jeune femme dans les yeux :
« Vous parlez du fait que je n’ai pas essayé de vous séduire… Est-ce une proposition ? »
Sebastian continua de sourire, d’une manière signifiant à Sweet qu’elle n’avait rien à craindre. Ce qui, en l’état actuel des choses, n’était pas forcément faux pour ce qui relevait de lui. Se tournant vers les marchands, il les vit commencer à ranger leurs étals. Trop tard pour trouver quelqu’un opérant sur le marché noir sans perdre toute discrétion. Tant pis, il trouverait bien quelqu’un dans l’auberge dans laquelle ils n’allaient pas tarder à se rendre.
« Allons-y. Nous discuterons et ferons connaissance durant ce repas que vous avez proposé. Je suis certain que toute cette route et ces évènements vous auront creusé l’appétit. »
L’homme entama sa marche vers l’une des ruelles, se mettant en route à la recherche d’une auberge. Il vérifia en vitesse si sa cliente le suivait, puis regarda devant lui à nouveau.
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| | Dhraan
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| | Mar 23 Oct - 11:05 | | | | Et voilà ! En une pirouette Sebastian avait bouclé la question qu’elle lui posait : « Et bien, je suppose que je ne suis pas un chasseur de primes commun, cela vous convient-il ? …. »Finalement Sweet s’attentait un peu à ce genre de réponse de sa part et ça la fit sourire même si au fond elle était tout de même un peu déçue. Il cultivait le mystère le bougre et visiblement n’avait pas du tout envie de parler de lui, même pour justifier ses centres d’intérêts il avait une réponse lapidaire : « J’apprécie à ma manière ce qui se trouve aux alentours… »Elle avait presque envie de rire mais aucun son ne sortit de ses lèvres bleues et son sourire se transforma en une petite grimace gênée car le jeune homme toujours aussi sur de lui venait de lui asséner un coup fatal en disant : « Vous parlez du fait que je n’ai pas essayé de vous séduire… Est-ce une proposition ? »« Moi ? Mais…Non pas du…Je… »Elle le regardait, embarrassée, ne sachant pas s’il plaisantait ou s’il pensait réellement ce qu’il disait. Heureusement pour elle, Sebastian semblait pressé de quitter la place du marché et lorsqu’il lui tourna le dos pour s’engager dans une ruelle en proposant de chercher un endroit pour manger elle en fut soulagée. Elle se reprit donc rapidement et lui emboitant le pas, lui répondit sur un ton enjoué : « Vous avez bien raison ! Je meurs de faim, pas vous ? J’espère que cette ville nous réserve de bonnes surprises culinaires…je suis assez gourmande en fait ! Et puis après cette journée mouvementée, je crois que j’apprécierai encore plus que jamais un bon dîner en votre compagnie surtout qu’en plus, si ne n’ai pas rêvé, vous venir de me dire qu’on pourrait faire plus ample connaissance ? …..Oui j’adorerai ! » Elle marqua un temps, juste pour rire mais reprit aussitôt : « Mais ne vous méprenez pas sur mes intentions… elles n’ont rien de…enfin de…vous comprenez ? Je ne suis pas de ce genre de personne… J’entends juste que vous êtes tellement différent des personnes que je côtoie habituellement que franchement oui, j’aimerai beaucoup discuter avec vous. »La ruelle dans laquelle ils s’étaient engagés était plus large et l’éclairage doré du soleil couchant entre les maisons la rendait accueillante, presque chaleureuse malgré le froid polaire qui arrivait en cette fin de journée. Quelques habitants rentraient chez eux les bras chargés de marchandises, jetant parfois un regard étonné sur leurs bras chargés de fleurs ou manifestant leur plaisir olfactif par des « Mmmmh ! » sonores. Ils progressaient côte à côte quand l’attention de la jeune femme fut attirée par un homme, adossé à une jolie bâtisse. Il avait un grand tablier blanc, lui descendant jusqu’aux pieds, la mine rougeaude des bons mangeurs et bons buveurs mais surtout l’air jovial de celui qui a accomplit quelque chose de bien. Elle donna un petit coup de coude à Sebastian, lui montra ce sympathique individu d’un coup de menton et s’approcha pour lui parler : « Bonsoir Monsieur, vous pourrez peut être nous aider ? On voudrait bien trouver Gite et couvert pour la nuit, et on a très faim ! Vous connaissez un bon endroit ? »L’homme releva le nez un peu surpris mais avec un grand sourire répondit : « Ah mais ma bonne dame vous êtes au bon endroit ! Pour la table je vous en réponds ! C’est moi le chef il faut juste demander à la patronne s’il lui reste une chambre." et tapotant l’épaule de Sweet ajouta : « Suivez moi, vous ne le regretterez pas. »"Et bien vous semblez content de vous au moins ça fait plaisir! mais que vaut cette bonne table? et le gîte? "" Ne vous inquiétez pas pour ça ma pt'ite dame, nous on aime voir revenir le client alors on l'assome pas tout de suite!!"Le cuisinier parti d'un grand rire et leur fit signe d'entrer Elle regarda le chasseur de prime d’un regard interrogateur , haussa légèrement les épaules et lui demanda: "Qu'est ce qu'on fait?"
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| | Mer 24 Oct - 13:57 | | | | Visiblement, Sweetmemory n’avait pas saisi qu’il était en train de la taquiner lorsqu’il avait parlé de sa remarque quant au fait qu’il ne cherche pas à la séduire. Ce qui était d’autant plus amusant était le fait qu’au final, c’est lui qui l’avais mis dans une telle situation et que c’était elle qui s’en sentait gênée. Toujours est-il qu’elle essayait de se justifier, cherchant à prouver que ce n’était pas cela qu’elle recherchait. Sebastian s’en doutait fortement, mais trouvait fort divertissant de rendre la jeune femme assez mal à l’aise, pour voir comment elle essayait de se dépêtrer. Enfin bref.
Ils arrivèrent assez rapidement devant un établissement dans lequel ils furent invités à entrer par le cuisinier. Il n’y avait rien de particulier, un bon vivant, assez honnête que pour vendre son produit mais assez malhonnête que pour faire du bénéfice jour après jour avec. Peut-être un peu vantard et à l’humour pas spécialement fin. En tous cas, rien que laissait prétendre qu’il pourrait être quelqu’un de réellement malveillant. Le chasseur de primes hésita un léger instant, se demandant s’il serait drôle de faire encore un peu paniquer Sweet pour aucune raison, mais se rétracta. Il répondit donc à la question de la jeune femme en suivant la voie que leur indiquait le chef cuistot.
L’intérieur était gentil. Du genre sympathique, mais loin d’être exceptionnel. Un endroit dans lequel on ne se sent pas mal, loin de là, mais dont on aura dur à se souvenir des détails une fois sorti. Dans la salle, presque toutes les tables étaient déjà occupées. Le chef avait visiblement son petit succès auprès de la foule. Le chasseur de primes fit un léger signe de tête à sa cliente, pour l’inciter à chercher une place pendant qu’il allait réserver une chambre. Pour ce faire, il se dirigea vers un comptoir bien visible, dans la pièce juste à côté. Derrière celui-ci se trouvait une femme dans la trentaine, un grand sourire aux lèvres et regardant Sebastian arriver.
« Bonsoir, Madame. J’ai cru comprendre qu’il fallait s’adresser à vous pour voir à se procurer une chambre pour la nuit ? »
« Oh, oui, je vous ai vu entrer avec votre compagne ! Vous êtes mignons, tous les deux en bleu ! »
« Hmm, oui, à ce propos… »
« N’en dites pas plus, je comprends ! Je garde toujours une petite chambre sur le côté, un peu à part des autres pour cela ! Je cours vous préparer cela, profitez de votre repas, vous viendrez chercher la clé et régler la note juste après. »
L’aubergiste disparut rapidement, marchant d’un pas ressemblant presque plus à de la course. Cette femme devait être constamment plongée dans des histoires d’amour, probablement pour fuir la sienne qui battait de l’aile, et commençait à s’imaginer que tout était régi de cette manière. Soit, le principal pour le Suniage était qu’ils avaient désormais une chambre pour la nuit. De toutes façons, peu lui importait laquelle, il comptait bien passer une partie de la nuit à chercher quelqu’un qui aurait besoin des services d’un passeur. Et s’il devait dormir, il se coucherait sur le sol de la chambre, ce ne serait pas la première fois.
Il revint vers les tables, où certaines personnes avaient déjà commencé à manger, et s’installa à celle que la jeune femme avait choisie.
« Il leur restait une chambre de libre, donc on passera la nuit ici. Si cela vous convient, bien entendu. »
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| | Dhraan
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| | Mer 24 Oct - 18:21 | | | | Sweet fut ravie de voir que Sebastien acceptait l’invitation du cuisinier, son estomac commençait à gargouiller et elle trouvait l’endroit sympathique. Ils entrèrent donc, ce n’était pas un palais, loin de là mais vu le monde qu’il y avait dans la salle de restaurant ce devait être une bonne table, c’était déjà ça ! Elle fut chargée de choisir une table, pendant que le chasseur de prime s’enquérait du couchage, enfin ! Choisir … un bien grand mot car en fait il ne restait que deux tables ! une ridiculement petite coincée dans un coin de la salle et qui devait initialement servir de desserte à la table voisine et une autre bien plus jolie et plus grande placée entre l’énorme cheminée ou tournait une broche remplie de pauvres bêtes qui n’avaient rien demandé et une fenêtre qui donnait sur la rue. Elle se dirigea donc vers cette table en lorgnant sur les pauvres bêtes qui sentaient diablement bon. En passant elle remarqua que sur certaines tables des cornes de Cerfroid servaient de verres à vin, ce devait être le gibier du coin et elle en déduisit que les deux bêtes qui étaient en train de rôtir doucement devaient être des Cerfroidaims…. Mmmh ! Elle en avait l’eau à la bouche la chair des jeunes Cerfroids était tendre et fine, un met qui s’inscrivait souvent aux menus du palais et elle se régalait par avance. Elle prit le coin de sa cape et épousseta la chaise qui se trouvait face à la salle, de manière à voir arriver le jeune homme, puis posa ses deux bouquets sur la table et s’assit. Elle n’eut pas bien longtemps à attendre, d’un pas souple et décidé, ses deux bouquets dans les bras, il traversa la salle avec une jolie prestance. Cet homme avait décidément du charme, de l’allure et elle n’était pas la seule à le remarquer…. Certaines femmes attablées le regardaient passer d’un œil pétillant et plus si affinité !! Elle fit une petite moue amusée et puis lui sourit. Il s’installa face à elle en disant : « Il leur restait une chambre de libre, donc on passera la nuit ici. Si cela vous convient, bien entendu. » Sweet plissa des yeux puis relevant un sourcil comme si elle n’avait pas très bien compris lui demanda : « Une chambre ? Une chambre à deux lits ? »Sans lui laisser le temps de répondre elle enchaina : « Moi ça me convient si vous ne ronflez pas trop fort, et pour le reste je vous fais confiance, comme je l’ai fait jusqu'à maintenant ! Vous n’allez pas l’air d’être quelqu’un de négligé donc, question odeur ça devrait aller. »Elle se mit à rire doucement. Pourquoi ? Elle n’en savait trop rien sans doute pour se donner une certaine contenance mais c’était idiot. Au fond elle se demandait si elle avait gardé toute sa raison, accepter de partager une chambre avec un homme qu’elle ne connaissait pas ou si peu….. Et puis, après tout cet homme attisait sa curiosité certes mais il ne l’inquiétait pas et à aucun moment elle ne s’était sentit en danger avec lui. Comme pour chasser toutes ces pensées elle délassa sa cape la laissant tomber sur le dossier de sa chaise et arrangea ses boucles brunes qui cascadaient sur ses épaules faisant ressortir encore plus sa peau diaphane. Une fois bien installée elle regarda Sebastian et lui dit en souriant : « Bon, et si vous nous commandiez quelques chose à boire en attendant ? Vous aimez l’hydromel ? C’est délicieux vous savez et moi j’en prendrai bien un peu. Ah ! Mais… mes fleurs…je crois que je vais aller les porter dans la chambre, ces bouquets ne nous laissent même pas la place de poser une assiette ! Dites-moi ? Elle est ou cette fameuse chambre ? »
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| | Jeu 25 Oct - 14:12 | | | | Sebastian n’eut pas vraiment le temps de répondre à la première question de la jeune femme, puisqu’elle enchaîna immédiatement sur quelques informations d’ordre plus hygiénique. Son visage exprima une légère surprise malgré tout. Elle allait passer la nuit dans une chambre avec quelqu’un qu’elle ne connaissait que depuis la matinée, dans une chambre au nombre de lit indéterminé, et ce qui semblait la préoccuper le plus était de ne pas être dérangée dans son sommeil par des ronflements et des odeurs corporelles. Même pour le chasseur de primes, pourtant habitué à rencontrer des gens de toutes sortes et aux désirs et idées plus farfelues et effrayantes les unes que les autres, une telle naïveté était quelque chose d’inattendu. Il se ressaisit cependant fort rapidement, de manière à ne pas se montrer déstabilisé trop longtemps.
Il regarda sa cliente retirer sa cape et rire sans raison apparente. Peut-être s’était elle-même rendue compte de son comportement un rien inconscient, ce qui ferait de ce rire une marque de légère gêne. Elle enchaîna sur son envie de boire de l’Hydromel, puis se rendit compte de l’encombrement généré par les quatre tas de fleurs. Même si, d’une certaine manière, cela ressemblait plus à un besoin de changer rapidement de sujet qu’autre chose, le jeune homme ne désirait pas revenir à ce dont elle parlait quelques secondes plus tôt. Avant de répondre à Sweet, il retira la capuche de sa tête, commençant à ressentir la chaleur du feu situé juste à coté d’eux.
« Je n’ai aucune idée de ce à quoi ressemble la chambre, et je ne sais pas plus où elle se trouve. Si vous souhaitez en savoir plus, vous pouvez vous rendre au comptoir. Je suppose que la patronne ne devrait pas tarder à revenir de la préparation de notre chambre. Je ferai la commande, de façon à ce que les plats soient arrivés pour quand vous aurez fini. »
Sebastian n’avait pas pensé à envoyer la jeune femme déposer les fleurs dans la chambre, et pourtant c’était une bonne idée. D’un point de vue pratique, il était clair que les Lyssiflores posaient un certain problème de place. Mais là n’était pas le principal. Sur le temps que Sweetmemory allait prendre pour déposer les compositions uniflorales dans une pièce dont la localisation n’était connue d’aucune des deux personnes de cette table, le Suniage aurait certainement le temps de discuter avec un client ou deux des possibilités de ces fameux bouquets.
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| | Dhraan
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| | Ven 26 Oct - 11:57 | | | | Zut…. Elle avait raté son coup ! Elle qui n’avait plus envie de bouger et qui espérait que Sebastian lui propose galamment de porter les lyssiflores dans leur chambre…. Finalement pas si bien éduqué que ça le jeune homme ! Mais ce n’était pas si grave, elle pouvait bien faire ça et après tout c’était l’occasion de voir ou ils passeraient la nuit. Elle hocha donc la tête en signe d’approbation mais visiblement elle était un peu contrariée et puis soudain… elle réalisa que son chasseur de prime venait d’enlever sa capuche ! Pour la première fois depuis leur départ il lui parlait à visage découvert, enfin façon de parler! Les mèches bleues en bataille firent leur effet sur Sweet et le sourire aux lèvres elle lui dit naturellement : « Je vous préfère sans la capuche, vous avez de magnifiques cheveux ! Certes un peu en pagaille mais magnifiques quand même. Ce n’est pas une couleur très fréquente, vous n’êtes pas humain donc ? Surtout, ne le prenez pas mal vous savez moi je suis une sang mélé comme ils disent au palais, ma mère est une pure Yogaï et mon père était humain. » Soulevant d’un geste discret et élégant ses longues boucles brunes elle fit voir à Sébastian sa petite salamandre. « Vous voyez cette marque ? Et bien c’est celle des Yogaï, c’est en apparence et avec la couleur de mon sang, les seules choses qui peuvent me distinguer des humains. Si vous voulez le vous raconterai l’histoire des Yogaïs, un peuple merveilleux mais qui a pratiquement disparu aujourd’hui. Mais… oh je suis désolée ! Je discute alors vous vous avez surement faim et soif… et devez attendre qu’enfin je vous débarrasse de ces fleurs encombrantes ! Allez j’y vais surtout passez la commande pendant ce temps ! »Sweet se leva vivement arrangea sa robe bleue, dégrafa la ceinture à laquelle était accrochée son sabre et la posa sur sa chaise puis prit tous les bouquets dans ses bras. Emcombrée par les énormes fleurs elle se glissa malgré tout avec aisance entre les tables des clients sans déranger personne et se dirigea vers le comptoir que le jeune homme lui avait indiqué et y trouva certaine la patronne, une femme avenante qui l’accueillit immédiatement : "Bonjour ma jolie ptite dame, Je peux faire quelque chose pour vous ? J’ai préparez votre chambre vous savez et vous y serez très bien, c’est un peu à l’écart des autres et… beaucoup plus tranquille ! " Elle termina sa phrase avec un petit plissement des yeux et un sourire entendu qui surprirent Sweetmemory, mais ne connaissant pas trop ces us et coutumes de cette ville, elle n’y prêta pas plus d’attention que ça et lui sourit en retour. « Je vous remercie bien Madame, je voudrais juste allez poser mes fleurs dans notre chambre si c’est possible, vous pouvez m’indiquer ou elle se trouve ? »« C’est très simple ma jolie, prenez ces quelques marches et c’est tout au bout du couloir, la porte en face de vous, voilà la clef. Au fait, pour vos fleurs ? Vous voulez une bassine d’eau ?.... Je vous l’apporte, allez y je vous rejoins. »Décidément cette femme était vraiment drôle dans sa manière de parler avec tant de familiarité et puis cet empressement à la contenter avant même qu’elle n’ait pu répondre. Elle essayait visiblement de tout faire pour que sa clientèle soit satisfaite et effectivement, comme le disait son mari le cuisinier, tout faire pour qu’elle revienne ! Sweet, souriante, la remercia d’un petit signe de la tête et prit la clef de la chambre. Ce n’était pas bien compliqué à trouver en effet, une porte en bois au fond du couloir, y’en avait qu’une ! Elle entra dans une pièce proprette éclairée par une grande fenêtre à croisillons, rien de superflu mais tout était là : Une table avec une cuvette et un broc d’eau, un linge de toilette blanc propre et bien plié, deux chandeliers, un tabouret et au milieu de la pièce un grand lit bien fait avec un gros édredon rouge. Ça sentait bon mais la jeune femme se sentit d’un coup très mal à l’aise, comment allait-elle expliquer à Sebastian que la chambre n’avait qu’un lit ? Elle poussa un soupir ennuyé juste au moment ou la patronne poussait la porte. Celle –ci compris de suite que quelque chose n’allait pas et en sembla fort contrariée. Elle posa la bassine d’eau et lui demanda : « Qu’est ce qui vous chiffonne ma jolie ? Tenez, posez vos fleurs et dites moi… Vous avez peur d’avoir froid ? J’ai oublié le linge de toilette ? Vous avez vu une bête ? »« Non non ! Rien de tout ça, ne vous inquiétez pas c’est très propre et il y a tout ce qu’il faut… Enfin, je croyais juste qu’il y avait deux lits ! Et de fait ! Je suis bien ennuyée pour expliquer ça à mon accompagnateur ! »La patronne partit d’un grand éclat de rire et se rapprochant de Sweet la prit par les épaule gentiment : « Ahh ! Ben ma jolie cell’ là on m’ l’avait encore jamais faite ! tssss …pas de chichis entre femmes, je sais bien ce que c’est! La première fois… mmm !… on voudrait tell’ment que ce…... »Sweet ne la laissa pas terminer, venant de comprendre ce que l’aubergiste s’imaginait elle une une furieuse envie de disparaître six pieds sous terre mais elle se dégagea et lui fit face : « Vous n’y êtes pas du tout, nous sommes en voyage de commerce pas d’amoureux ! Sébatian m’accompagne mais … Vous allez vite en besogne vous ! Il ne vous avait pas demandé une chambre à deux lis ? Ecoutez, je sais que c’est votre dernière chambre et je n’ai pas envie de passer la nuit dehors mais pourriez vous mettre un matelas ou une paillasse par terre ? Je vous donnerai un sous en plus ne vous inquiétez pas, mais je ne peux pas laisser ce jeune homme dormir par terre ! »La patronne contenait à grand mal son fou rire mais devant l’air si sérieux de la jeune femme elle se reprit un peu : « Allons, vous vexez pas….j’ vais arrangez ça…. Y’a jamais de problème dans mon auberge ! Que des solutions ma jolie ! Je vous installe ça, allez vite manger il doit vous attendre. Vous savez, j'en ai tell'ment vu dans ma vie qu'une ptite querelle d'amoureux ça va pas me chambouler! et... demain matin je vous trouverai dans les bras l'un de l'autre bien au chaud sous l'édredon! hahaha!»Pas vraiment certaine qu'il n'y avait pas de problème, ou du moins pour elle, la jeune femme regarda l'aubergiste d'un air las. Cette bonne dame perclue de bonne volonté avait un cerveau de la taille d'une noisette, ce n'était m^me pas la peine d'essayer de lui expliquer les choses. Elle haussa très légèrement les épaules, installa ses Lyssiflores dans la grande bassine d'eau mais avant qu'elle ne reparte rejoindre Sebastian l'hôtesse lui demanda: "Dites moi ma jolie, toutes ces belles fleurs? C'est pour vos noces hein?"Cette fois les bras lui en tombèrent cette femme était vraiment indécrottable, mais au lieu de s'ennerver Sweet acquiessa d'un petit signe de tête et pressée de retrouver sa table lui dit en partant: " Je compte sur vous pour le couchage supplémentaire, nous sommes d'accord! je vous laisse, j'ai effectivement très faim, merci pour tout".
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| | Lun 29 Oct - 10:13 | | | | Sebastian était sur le point de répondre à la question de Sweet quand celle-ci se mit en route vers la chambre. Elle avait, pendant un bref instant, montré un certain mécontentement quant au fait que le jeune homme ne se soit pas proposé d’aller lui-même monter ces bouquets. Ce qui ne le dérangeait guère, d’autant plus que l’expression faciale de la femme s’était rapidement retransformée en un sourire. Il réfléchissait déjà aux réponses qu’il donnerait, puisqu’il ne pourrait plus détourner les conversations indéfiniment sans prendre le risque que sa cliente ne se doute de quelque chose par rapport à son idée de faire passer quelque chose illégalement dans le palais. Pendant qu’elle était en train de discuter avec la patronne de l’établissement, il fit un rapide signe au serveur et passa la commande de manière succincte. Histoire de ne pas se faire remarquer en train de parler avec un inconnu tant qu’il pouvait être vu.
Dès que Sweet disparu de son champ de vision, et donc que lui était disparu du sien, il observa la clientèle. Il repéra rapidement un coin de la pièce, un peu plus sombre, dans lequel les gens parlaient d’une voix plus basse et regardaient, par regards discrets et inquiets, le restant des occupants de la salle. N’importe quel idiot aurait de fait pu se rendre compte que si un mauvais coup se préparait quelque part, c’était bien là. Le chasseur de primes s’approcha donc de cette table d’un pas rapide, sous l’œil méfiant voire apeuré des conspirateurs. Il les calma d’un simple signe de la tête, cependant, leur signifiant qu’il venait faire affaire.
A dire vrai, les discussions ne prirent pas un temps énormes, et étaient vides de tout intérêt. Sebastian exposa son idée et ce que cela pourrait entraîner à sa manière, et deux personnes semblaient intéressées. Des gardes du palais voulaient accéder à quelques… Substances euphorisantes que les hautes sphères, bien qu’en consommant régulièrement, n’appréciaient pas de voir dans les rangs de celles et ceux sensés les protéger. Après discussion du prix, assez dérisoire par rapport à ce qui allait se produire, les modalités furent décidées. Les deux clients apporteraient leurs marchandises au début de la nuit dans cette même pièce, et préviendraient leurs futurs fournis d’aller chercher leur achat que Sebastian aura caché dans les fleurs, remplaçant une partie du pollen des Lyssiflores.
Les négociations terminées, le Suniage retourna à sa place, juste quand les boissons arrivèrent à la table. Il en prit une gorgée, imaginant chacune des choses qu’il devrait faire pour mener à bien son objectif. Rien de bien compliqué, et les chances qu’un évènement non pensé vienne tout bousculer au point que tout s’effondre étaient faibles. Il attendit donc le retour de la jeune femme, qu’il voyait déjà arriver au fond de la pièce.
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| | Dhraan
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| | Mar 30 Oct - 14:17 | | | | Sweetmemory s’apprêtait à traverser la salle pour rejoindre sa table, Sebastian l’attendait … comment allait-elle lui expliquer qu’il allait dormir par terre cette nuit ! C’était vraiment très ennuyeux, enfin si ça l’embêtait trop elle lui laisserait cette chambre et irait en chercher une autre dans un autre établissement car après tout, elle lui avait promis le gîte et le couvert et de son côté le jeune homme avait bigrement bien rempli son contrat, sa négociation étant même allée au-delà de toute espérance. Ce n’était donc que juste retour qu’il puisse passer une bonne nuit. Elle glissa donc entre les tables, s’excusant d’un léger sourire auprès des clients qui déplaçaient leur siège pour la laisser passer et vint reprendre place en face du chasseur de prime. Le serveur avait apporté les boissons : Elle sourit en voyant le liquide ambré qui l’attendait dans un joli petit verre, le prit et avant de le porter à ses lèvres, dit : « Oh ! C’est gentil vous avez pensé à me commander l’hydromel ! Merci beaucoup ! À votre santé !» Elle regardait les yeux clairs du jeune homme, à moitié cachés par les mèches bleues, il semblait apprécier d’être là même s’il avait toujours ce petit air détaché de tout, comme si les choses glissaient sur lui comme la pluie sur le marbre. Son métier avait du lui apprendre à ne pas se laisser atteindre par les situations auxquelles il devait se trouver confronté car il y en avait surement autant de cocasses que d’horribles. Encore une chose dont elle aimerait discuter avec lui, comment était-il arrivé à faire un métier si particulier ? Acceptait-il toutes les missions quelles qu’elles soient ? Un frisson lui parcouru le dos en songeant qu’il avait peut-être tué pour de l’argent et son joli sourire s’effaça …. Sweet inclina la tête légèrement sur le côté, sans lâcher du regard Sebastian, plissa les yeux comme pour mieux essayer de comprendre, posa son verre et demanda de sa voix douce et posée, oubliant du coup ses problèmes d’intendance : «Vous faites ce métier depuis longtemps ? Ça me semble tellement bizarre, je n’arrive pas à comprendre comment vous faites ! Vous savez, je ne vous connais pas bien... même pas pour ainsi dire mais, je vous imagine mal avec des pensées aussi noires et tordues que, sans vouloir vous offenser, vos clients doivent souvent avoir ! Vous faites ça pour l’argent ? Et vous n’avez jamais d’états d’âme ? »Sweet but une petite gorgée d’hydromel et, reposant son verre, attendit la réponse du chasseur de prime sans le quitter une seconde des yeux. Malheureusement c’est ce moment là que choisit le cuisinier pour apporter deux assiettes fumantes de soupe au ptimarron parsemée de croutons qui sentaient diablement bon. "Voilà, Voilà ! Mangez pendant que c’est chaud vous m’en direz des nouvelles ! Je vous apporte un pichet d’eau et un pichet de vin "Aussi vite qu’il était arrivé l’homme reparti, jovial, laissant la jeune femme désemparée. Elle haussa les épaules et dit en soupirant : « Mangez si vous voulez ! Vous me répondrez après ! Je ne suis plus à quelques instants près.» Puis avec un petit sourire amical : « Mais, j’espère bien que vous me répondrez ! Ne comptez pas vous en tirer comme ça ! »
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| | Jeu 8 Nov - 18:25 | | | | Sweetmemory ne tarda pas à revenir de sa visite de la chambre. Son visage ennuyé semblait signifier que quelque chose lui avait déplu, ou du moins dérangé dans cette fameuse pièce. Aucune raison de lui demander quoi, elle allait bien le dire d’elle-même si jamais il s’agissait de quelque chose d’important. Surtout que cet air disparu rapidement quand elle s’installa à la table, remplacé par un sourire à la vue de la boisson qui lui avait été servie.
Il observa sa cliente, en train de le regarder tout en buvant. Les quelques secondes de silence qui en découlèrent transformèrent à nouveau le sourire de la jeune femme. Décidemment, il ne fallait pas grand-chose pour transformer son expression faciale. Elle pencha sa tête, comme pour essayer de voir le chasseur de primes sous un autre angle. Ne comprenant pas encore trop ce qu’elle souhaitait, Sebastian leva fort légèrement un sourcil. La jeune femme expliqua cependant assez rapidement son comportement, le questionnant sur son métier. La façon naïve qu’elle eut de tourner sa phrase le fit sourire.
Le cuisinier apporta à ce moment les soupes, bien fumantes. Apparemment inquiète quant au fait que Sebastian n’en profite pour ne pas répondre à ses questions, elle lui précisa qu’il n’allait pas s’en tirer aussi facilement. Il n’y comptait d’ailleurs pas, et commença immédiatement, pendant que Sweet amenait la première cuillère à sa bouche.
« Je vous ai promis de répondre à quelques questions, pourquoi essayerai-je de les éviter ? Je ne sais plus quand j’ai décidé de devenir chasseur de primes, j’ai l’impression d’avoir toujours fait cela. C’était… Je n’irais pas jusqu’à dire que cette orientation était un besoin, mais cela s’en rapproche. Voyez-vous, vous dites ne pas comprendre comment je peux pratiquer un tel métier. Bien. Laissez-moi vous dire que je ne comprends pas le moins du monde comment faire le vôtre. Travailler dans un palais, sous les ordres constants du même groupe de personne, à pratiquer des activités similaires jours après jours me dépasse complètement. J’imagine mon statut comme une porte ouverte vers une liberté plus grande que ce que beaucoup de gens possèdent. Je choisis les assignements moi-même. De là, les gens n’ont que faire de la manière dont je le fais, tant que le résultat est là. Ce qui me permet un large panel de possibilités pour venir à mes fins, sans que je n’ai jamais l’impression de faire deux fois là-même chose. »
Le jeune homme marque une petite pause, juste le temps d’avaler à son tour une cuillère de soupe. En s’essuyant délicatement la bouche avec le coin d’une serviette, il haussa les épaules et secoua la tête, tout en continuant à répondre.
« Bien entendu qu’il y a des gens aux idées… Tordues, comme vous dites. Cela fait partie du métier. Et je pense que si personne ne s’occupe de ces petites pulsions assez mal vues, elles pourraient empirer et créer un résultat bien plus noir que leurs balbutiements. La frustration mène à des extrêmes fort malheureux. Ne pensez-vous pas ? »
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| | Dhraan
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| | Mar 20 Nov - 17:13 | | | | Mmmh ! Ce potage était vraiment délicieux, du velours, un nectar, elle en ferma les yeux de plaisir. Sebastian quand à lui exposait les raisons de son choix de métier et heureusement que la soupe adoucissait un peu les choses car ce qu’elle entendait lui laissait un arrière goût amer qui normalement lui aurait fait faire la grimace. Le jeune homme était quelqu’un avide de liberté ce qu’elle comprenait fort bien étant elle-même sensibilisée sur ce sujet par la race de sa mère, les Yogaïs , mais ce qu’elle avait plus de mal à avaler c’était qu’au nom de cette liberté il s’autorisait à faire des choses pas très recommandables et de plus, se donnait bonne conscience en pensant réguler les pulsions malsaines d’autrui. Ça ne lui plaisait pas et surtout elle ne voulait pas s’imaginer Sebastian dans cette peau de chasseur de primes accomplissant les besognes les plus sordides pour le compte de ces personnes aux âmes noires qui n’ont pas le courage de leurs actes. Mais surtout ce qui la chagrinait le plus était de voir que le jeune homme semblait aimer son métier et ça…ça lui causait vraiment un problème. N’avait-il aucune sensibilité ? Aucun sentiment ? Détestait-il à ce point les êtres de ce monde ? Elle avala donc sa dernière cuillérée de potage, se servit un verre d’eau et après s’être désaltérée, rejeta d’un geste gracieux les boucles brunes qui revenaient sur ses épaules et poussa un tout petit soupir, à moins que ce ne soit une respiration un peu plus profonde, avant de répondre. « Vous voulez savoir ce que j’en pense ? Et bien sur le fond vous avez raison, être privé d’une satisfaction peu conduire certaines personnes à accomplir des gestes complètements fous, certes, mais là ou je ne suis pas d’accord avec vous c’est que les conséquences ne sont pas toujours dramatiques. Ce n’est que si vous avez à faire à un esprit malade que, comme vous dites, la frustration mène à des extrêmes forts malheureux. »La jeune femme fit une petite pause, regarda le jeune homme aux yeux clairs… si clairs et ajouta : « Sebastian, vous qui êtes un homme libre, libre de ses choix, vous avez quand même, de part votre métier des obligations de résultats, comment vivez-vous ça ? Et…. Vous croyez vraiment être plus libre que moi ? Plus heureux ? Vous savez, je travaille au Palais depuis longtemps et mes parents y travaillaient déjà, mais je ne suis esclave de rien ni de personne, les obligations que j’ai envers l’impératrice ne me pèsent en aucune manière et m’ont permis de vivre dans des conditions meilleures que la plupart des gens d’ici. Et puis voyez vous j’ai pu en même temps étudier et faire ce que j’aime par-dessus tout, le métier de guérisseuse. Vous avez il me semble peur des taches répétitives, peur de vous ennuyer, de vous enfermer dans une routine stérile ….. Des choses qui me paraissent tout à fait normales mais qui ne m’expliquent pas vraiment votre choix de vie. Je voudrais vous poser juste une dernière question et ensuite si vous souhaitez, je pourrais verser dans quelques bavardages plus futiles… Oui , Dites moi franchement….je ne veux pas vous juger c’est juste pour moi, pour comprendre…Vous détestez tant que ça les habitants de cette terre ? »
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| | Mer 21 Nov - 23:13 | | | | Sebastian éclata de rire. Un vrai rire amusé, qu’il n’avait pas l’habitude d’avoir et encore moins de montrer. Ce n’était pas dans le but de se moquer de Sweetmemory, loin de lui l’idée de faire une telle chose. Il s’agissait simplement de l’accumulation des choses qu’elle avait racontées qui semblait assez absurde à ses yeux, et il fut achevé par la question finale de son discours. Le chasseur de primes éprouvait presque un sentiment d’admiration envers tant de naïveté par rapport à ce qui lui semblait être la réalité. La jeune femme lui rappelait fortement son peuple, qui ne comprenait pas ce que ressentaient les gens souhaitant mener leur vie comme bon leur semblait, quitte à ce que ce soit au détriment d’autres personnes. Peut-être que ce qu’il allait dire allait effrayer sa compagne, mais qu’importait. Même si ce n’était pas dans ses habitude, Sweet l’avait amusé et méritait bien qu’il parle un peu de ce qu’il pensait vraiment, sans en dire trop pour autant. Il commença donc, sur un ton amusé de conversation normale :
« En gros, vous voulez savoir si je fais partie des méchants, pour le dire ainsi, n’est-ce pas ? Selon vos standards, je le suis fort certainement, et je n’essayerai en aucune manière de vous prouver le contraire. Je me porte très bien comme je suis, et je ne compte en rien changer quoi que ce soit à ma vie. Je ne nierai en aucun cas que je vis sur le malheur de certaines personnes, et ce pour le plus grand bonheur d’autres. Dans le monde actuel, où la loi du plus fort a repris ses formes les plus primaires, cela semble être une nécessité pour survivre dès que l’on ne souhaite pas prêter allégeance à l’un ou l’autre camp. »
Le Suniage s’arrêta de parler quelques secondes, de manière à boire un peu à son verre, lentement et délicatement. Il fit un sourire à la jeune femme qui lui faisait face, ne semblant pas encore réagir. Il l’avait déjà probablement fortement déçue, et allait probablement continuer dans cette voie-là. Les chances qu’elle comprenne ce qu’il disait était élevées, celles qu’elle adhère à ses idées étaient presque nulles. Tout au plus elle respecterait ses pensées, et apprécierait le fait qu’il les partage. Il continua alors sur sa lancée :
« J’aimerais me permettre encore une petite remarque, cependant. Vous me parlez de résultats contraignants ? Bien sûr que les gens recherchent des résultats que je dois leur prodiguer. N’êtes-vous pas dans ce même cas ? Pensez-vous que l’on peut vivre dans une inactivé complète ou dans une interminable suite d’échecs ? Les résultats sont l’essence même de notre société. Sans eux, rien n’avancerait et nous serions toujours coincés dans une sombre époque d’ignorance. Pourtant, suis-je plus heureux que vous ? Peut-être pas, si vous appréciez l’illusion de liberté que les obligations de descendance que vous suivez vous donne. Mais comme sous-entendu plus tôt, oui, je me crois plus libre que vous. Ce n’est certes que mon avis personnel, cependant personne n’a encore réussi à me prouver le contraire. »
A nouveau, il laissa quelques instants de silence, se servant à nouveau dans son verre. Avait-il soif ? Non. Il souhaitait juste laisser du temps à son interlocutrice pour prendre en compte chaque mot, se faire une idée sur chacune des propositions qu’il énonçait. Sans quoi, cela ne mènerait à rien. Sans vouloir la convaincre, il voulait au moins qu’elle saisisse ses dires, pour les rares fois où il les partageait. Et il termina :
« Et enfin, pour répondre à votre question, non, je ne déteste pas les gens de ce monde. Je ne vois pas pourquoi ce serait le cas. Personne ne m’a rien fait, du moins la majorité des gens. Disons que la plus grande partie du peuple m’est totalement indifférente. Pour l’autre… C’est une autre histoire. Tout ce que vous avez à savoir, c’est que vous n’avez rien à craindre de moi, je ne fais pas de mal pour le plaisir. Et personne ne m’a donné un quelconque ordre néfaste à votre égard. »
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| | Dhraan
Partie IRLCrédit avatar : Neogariel / Prince Of PersiaDouble compte : Naah.Vitesse de réponse : Actuellement, très variable.
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