Ayael ferma les yeux, insensibles aux bourrasques qui lui ébouriffaient les cheveux. Enfin… Aujourd’hui c’était son anniversaire, mais au lieu de se pavaner au milieu de convive aussi hypocrite que riche, Ayael se préparer mentalement à son épreuve. Aujourd’hui elle allait avoir l’occasion de prouver sa valeur. De devenir une assassine. Une chance unique qu’elle ne voulait rater pour rien au monde. Sans se soucier du vide vertigineux et mortel qui s’ouvrait à ses pieds elle se leva, laissa le vent fouetté une dernière fois son visage puis redescendit calmement, avec l’agilité que confèrent le talent et l’habitude. Son Maitre d’Arme l’attendait au pied de la tour, serein. Elle lui offrit un sourire éblouissant.
-Je suis prête. Déclara-t-elle sur un ton déterminé qui ne souffrait aucune réplique. Il sourit à son tour.
-Je sais.
Il lui tendit un parchemin enroulé.
-Ton épreuve.
Elle s’en saisit sans la moindre once de crainte.
-Tu as deux jours.
Ils disparurent dans la nuit pareille à deux ombres. Ayael regagna sa chambre et assise en tailleur sur son lit elle étudia son ordre de mission.
Sa cible : un petit noble de Sent’sura.
Le problème : Ayant déjà était victime de plusieurs tentatives d’assassina il ne se balade jamais sans une escouade de garde.
Un plan de la maison était donné avec l’ordre et Ayael mémorisa toute les entrées, sorties et issu potentiels que celle-ci soit au premier, au deuxième ou au troisième étage du manoir.
Après avoir fourré dans un sac étonnamment petit, une robe, quelques couteaux et fioles de poisons elle se dirigea vers les écuries, puis vers le port.
La famille Arachnéa était la force maritime de la Terre. Ils possédaient une dizaine de bateau amarré dans de petites crique rocailleuse, que seul les capitaines entrainé parvenait à traversé sans éventrer la coque de leur navire. Bien évidement sa famille en possédait un privé très luxueux. Pourtant malgré les canapés en velours et les rideaux en soie Ayael ne se sentit pas bien durant la traversé. Tendu comme un arc ses doigts étaient agités de léger tremblement et à la moindre vague plus puissante que les autres elle tressaillait légèrement.
L’idée qu’il y avait de l’eau partout la stressé. Elle ignorait pourquoi mais si elle se sentait à l’aise sur les plus haut pics des falaises, elle était tout bonnement terrifié par les grandes étendues d’eau. Ce qui ne l’empêchait pas d’adorer prendre des bains.
Déterminé à minimisé sa peur elle se concentra sur Unmei et commença à la caresser doucement. Le contacte avec les poils soyeux de l’animal l’apaisèrent et elle réussit à faire suffisamment abstraction des remous pour ne pas mourir d’une crise cardiaque durant la traversé.
Lorsqu’ils débarquèrent à Sent’sura, Ayael ne se souvenait pas avoir était aussi soulagé. Après être descendu dans une auberge payée d’avance elle prit le temps de dormir. En effet elle n’avait pas put fermer l’œil de la nuit. S’en suivit une longue série d’exercice en tout genre, assouplissement, lancé de couteau, étirement, escalade… et un petit repérage des lieux de son premier meurtre officiel.
Il ne fallait pas être un génie pour savoir qu’une attaque « frontal » ne mènerait à rien, de toute manière la brutalité n’avait jamais attiré Ayael. Il fallait qu’elle fasse preuve de subtilité, qu’elle invente une ruse capable de tromper des gardes entrainé. Elle avait étudié la façon dont les autre c’était fait prendre. Et les autres étaient des professionnels. Elle devait réussir à se retrouver seule avec le seigneur.
-Eh ma jolie, ça te dirais de venir faire un tour.
Le long soupire agacé d’Ayael ne parut pas décourager l’ivrogne éméché qui s’approcha encore d’elle.
-Allez n’ai pas peur…
Qu’est ce qu’elle pouvait détester ce genre d’homme… Elle grimaça se type puait l’alcool c’était insoutenable. Puis, alors qu’elle hésitait entre le tuer ou le semer, une idée germa dans son esprit.
Ce n’était pas la première fois qu’elle se faisait abordé ainsi et Ayael avait conscience d’avoir un physique avantageux. Les gardes restaient t’ils avec le seigneur lors de ses « ébat » ?
*****
Debout devant son miroir Ayael passa du rouge sur ses lèves et du noir autour de ses yeux. Elle fit ensuite rapidement le tour d’elle-même, secrètement heureuse de voir les pans de sa robe virevolter. Puis s’estimant satisfaite elle vérifia machinalement que toutes ses lames étaient bien en place avant de sortir d’un pas tranquille.
Sa cible avait une réputation de dragueur invétéré, Ayael espéra donc qu’il avait rencontré trop de fille pour se souvenir du visage de toute. Le cœur battant elle s’approcha de la porte solidement gardé.
- Bonjour… murmura-t-elle avec assez de sensualité pour les faire fondre mais avec un sourire et un air innocent. Aussitôt ils se redressèrent et ils bombèrent le torse prouvant qu’elle ne surestimé par ses charmes. Surtout dans une robe aussi élégante… décolleté… et moulante.
-c’est pourquoi ?demanda l’un d’entre eu, manifestement le chef.
-J’ai rendez vous avec le Seigneur, répondit t’elle en les regardant droit dans les yeux.
Ils se concertèrent du regard.
-Il ne nous a parlé d’aucune visite pourtant…
-Il a du oublier…
-Je ne pense pas que nous puissions vous laisser entrer mademoiselle… Soupira le garde avec une flamme de regret dans les yeux. A moins que ça ne soit une flamme de désir ?
-S’il vous plait… je me suis déplacé jusqu’ici rien que pour le voir… cela ne vous coute rien de me laisser entrer…. Supplia t’elle avec ça voix la plus irrésistible, le tout en s’inclinant légèrement. Le chef ne manqua pas de baisser les yeux vers son décolleté mais jugeant qu’il risqué trop gros à être inconvenant avec une des Maitresse du seigneur il se reprit.
-Bien…
Il désigna trois soldat.
-Vous allez l’escorté jusqu’au Maître. Dit-il en appuyant particulièrement le mot « escorter », faisant planer sur leur tête une menace invisible mais réel. Ceux-ci hochèrent la tête et encadrèrent la jeune assassine. Elle du se retenir très fort pour réprimer un sourire jubilatoire, mais elle se contint dans son rôle.
Sa cible était réputée pour être un Don Juan de premier ordre qui ne finissait aucune soirée seul. Rien de surprenant à ce qu’il soit en compagnie d’une autre femme lorsqu’Ayael entra accompagné par les gardes. Surpris le seigneur la détailla de la tête au pied avant de sourire.
-Mademoiselle, il ne me semble pas avoir eu l’honneur de faire votre connaissance….
L’assassine afficha un mine outré ignorant le regard meurtrier de la fille déjà présente.
-Je savais que vous m’oublieriez vite malgré vos belles paroles.
Elle tourna légèrement la tête tendis que le noble s’approchait. Il fit glisser une de ses mèches de cheveux entre ses doigts et lui susurra à l’oreille.
-Je plaisante… Comment aurais-je pu oublier une telle beauté…
Malgré le frisson de dégout qui parcourut son dos Ayael lui offrit un sourire éblouissant achevant d’emprisonner sa proie. Elle fut conviée à boire un verre en sa compagnie ainsi que celle de l’autre demoiselle. L’idée de glisser un poison dans le vin lui effleura l’esprit mais étant donné qu’il faisait tout goutter elle décida de l’oublier.
Le reste de la soirée fut terriblement long mais Ayael ne s’ennuya pas, bien trop concentrer dans son rôle pour avoir le loisir de se relâcher. Ses efforts finirent par payer ; l’autre fille fut gentiment congédié et elle-même inviter à « faire plus ample connaissance ». Ayael n’eu pas besoin de feindre son ravissement et elle le suivit dans sa chambre. Comme prévu il congédia ses gardes pour plus d’intimité. Il refermait la porte quand l’acier mordit sa chair. Un coup parfaitement placé, il tomba lourdement sur le sol, le bruit amortit par la moquette. Ayael sourit. Plus que satisfaite elle ouvrit la fenêtre et disparu dans la nuit.