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Terminé - L'apaisement de la soif du savoir [PV Sylnor] | |
| Ven 19 Déc - 14:37 | | | | Début Nadrilla 114 Deux jours, trois jours, quatre jours… Cinq jours… Bordel, il est où ? Je n’aimais pas du tout ça. Il a totalement disparu. Et d’ailleurs, j’ai même eu une lettre des vignes me signalant qu’il ne s’était plus présenté depuis cinq jours… Je suis pourtant patiente. A vrai, je me faisais des scénarios dans mon esprit. J’imaginais déjà la traitrise qu’il avait commis et ma vengeance qu’il allait en découler. Je demandais aux araignées de me raconter, de me le retrouver. Elles étaient silencieuses comme si elles ne voulaient pas me dire la vérité. Qu’est – ce qui se passait ? Ezéchiel me voyait tourner en rond marmonnant des choses… Il s’inquiétait comme toujours. Je tentais de la rassurer mais cela ne le convainquait pas. Il était plutôt content qu’Hector ne soit plus là. Il n’avait pas eu le temps de le connaitre ni de lui faire confiance. Je comprenais Ezéchiel mais cela n’empêchait rien à mon interrogation. J’avais beau cherché des informations sur son compte… C’était comme si personne n’osait me dire la vérité. C’est assez frustrant quand on y pense. Faisaient – ils cela pour me préserver ou pour éviter ma colère ? Peu importe. J’avais découvert ou il allait le soir à force d’insistance. Il allait dans une auberge boire avec les autres personnes des vignes. Peut – être qu’eux, ils le savent. Il y a sérieusement intérêt. Ca me mettait doucement en colère. Je décidais d’aller voir par moi- même. Fallait que je le fasse. Ezéchiel voulait m’empêcher. Je n’étais pas d’accord. Il finit par abandonner et me laissa partir. Heureusement. Je ne voulais pas me disputer avec lui. Je lui fis un câlin en lui soufflant que j’étais désolée et que je devais le faire. Je fis sceller mon cheval. Je mis un pantalon brun, des cuissardes noires sans talon et une chemise blanche avec un corset noire et rouge. J’avais des lames autour de ma cuisse et mon épée accrochée à la selle. Mes cheveux étaient tressés en une longue natte fermé par une ruban blanc alors que je portais une cape rouge à capuche. Elle tenait chaud. Je partais à l’aube en sachant que le duché sera bien gérer par Ezéchiel. Il me fallait bien une demi-journée pour arriver à ce village. Si il m’a trahi, il finira dans un sale état. On ne me trahi pas de la sorte. Je savais que je mettrais plus de temps parce que je passerais par les vignobles pour savoir si quelqu’un était avec lui la dernière fois qu’on l’a vu. Je mis une bonne demi-heure à cheval. Une fois arrivée, je descendis de mon cheval demandant à un homme de me le surveiller. Je me dirigeais ensuite dans le bureau de monsieur Dagnor. Monsieur Dagnor était le gérant des vignes de la famille Lerosa donc sous mes ordres. Je toquais à sa porte. J’entrais. On discutait pendant un long moment. Il m’expliqua que lui aussi a voulu savoir ce qu’il se passait. Hector avait continué à se faire passer pour Sylvio Mariachi. M. Dagnor m’avait annoncé qu’il n’y avait pas que Sylvio qui avait disparu mais aussi un certain Claude. C’était intéressant. Si je trouvais ce Claude, je saurais peut être la vérité. Je mangeais avec lui. M. Dagnor est une personne que j’apprécie beaucoup car il est fiable et de très bon conseil. Il avait tout d’un bon gérant. Et depuis dix ans qu’il est à ce poste, la cuvé du vignoble n’a pas eu souci. C’était parfait. Vers le milieu de l’après – midi, je repartis. Je devais continuer ma recherche. J’avais expliqué que je devais les retrouver pour leur affront surtout celui de Sylvio car on ne vient pas de ma part pour abandonner son poste. Officiellement c’était cela. Officieusement c’était bien plus personnel que cela, trop personnel. Je me dégoutais en me rendant compte de ma stupidité. J’aurais peut-être dû le dévorer quand j’en avais eu l’occasion. Je galopais un bon moment dans la nature voulant m’envoler loin de toutes ces pensées qui m’envahissaient. J’avais déjà pensé à ma vengeance… Avais – je si peu confiance en lui ? Ou est – ce que c’est le prédateur qui git dans mon cœur qui bat trop fort ? Je ne pouvais pas le dire. Et toutes ces araignées qui ne murmuraient pas en ma présence ou parlaient de banalité comme de la belle mouche qu’elles avaient pu attraper dans leur toile. Je calmais ma chevauchée pensant à l’état de mon cheval. Je repris le pas. On passa près d’un petit bois … On n’était pas si loin que ça du fameux village quand soudain un groupe de bandit m’encercla. J’aurais dû le sentir et pourtant… - Donne moi ton argent femme… Et ton cheval !- Non ! - Tu veux mourir ? - Non !- DONNE !- Non ! Mon non était comme un couteau dans le cœur de cet homme qui devait être le chef. Je vais renforcer la milice car laissait un petit groupe de bandit terrorisé mon duché, ça non ! Ils sortirent leurs armes de leur fourreau. Je soupirais. - Voyons on ne va pas se battre pour une piécette ? - La ferme ! Me cria le bandit. Ma main était sur le pommeau de mon épée. Je sais me battre, je sais maniée l’épée même à dos de cheval. Je suis une très bonne cavalière. Je m’attendais étrangement à tout. Et d’ailleurs, il ne devait pas savoir qui j’étais. Désespérant !
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| | Freya Lerosa
Partie IRLCrédit avatar : Double compte : Nephtys/CeridwenVitesse de réponse : Normal
| | Mer 24 Déc - 1:08 | | | | Le ciel crépusculaire se colorait, à l’Ouest, de couleurs chaudes et ardentes alors que le soleil disparaissait peu à peu sous l’horizon. A l’Est, une pleine lune ronde et argentée brillait déjà dans cette partie sombre du ciel, promesse d’une nuit claire et dégagée. Le dragon rouge planait à haute altitude en contemplant cette promesse ; tout comme son corps porté par ses longues ailes rouge sombre, son esprit vagabondait librement sous divers horizons. Toutes sortes de pensées, ses pensées les plus banales, défilaient tour à tour dans sa tête. C’était agréable de voler ainsi sans avoir de contrainte de temps… Mais cela aurait été encore plus agréable de voler en sentant le poids satisfaisant d’un joyau dans le fond de son estomac. En parlant d’estomac, Sylnor se dit qu’une descente en piquée en direction des bois ne serait pas de refus ; il pourrait sans doute trouver du gibier à se mettre sous la dent.
Son train de penser cessa lorsqu’il décida pour de bon de se mettre en chasse. Inclinant son cou vers le bas, il fondit vers la forêt qui s’étendait loin en dessous de ses ailes. Ces dernières, à demi repliées contre le corps svelte du dragon, s’étendirent à nouveau progressivement pour ralentir doucement la descente de Sylnor, qui fit bientôt du rase-motte silencieux au-dessus des cimes ; sa petite taille lui permettait une discrétion dont les autres dragons, plus imposants, n’étaient pas capables.
Alors que Sylnor s’attendait à trouver un animal savoureux, le son de plusieurs voix perturba le silence crépusculaire, et éveilla la méfiance du dragon rouge, qui reprit un peu d’altitude en quelques battements d’ailes. Si les propriétaires de ces voix étaient pourvus d’armes à distance, il devait se montrer prudent. Il se rassura cependant en se disant que, de toute manière, à moins de bien savoir viser, un arc et des flèches ne pourraient pas le clouer au sol. Et aux vues de l’obscurité grandissante, seul un elfe aurait été capable de bien viser. Ce que ces hommes n’étaient assurément pas.
Sylnor pouvait les apercevoir distinctement désormais ; planant en cercle, loin au-dessus d’eux, il les observa. Ils étaient quatre. Quatre hommes solidement bâtis, armes dégainées, en train d’encercler une femme à cheval. De sa vue perçante, le dragon rouge détailla attentivement cette dernière ; vêtue d’une cape rouge, elle portait également une épée accrochée à la selle de sa monture. Sylnor resta quelques secondes sans réaction devant sa beauté ; cette cape, d’un rouge sang égal à celui de sa cuirasse, sa peau, pâle comme la plus immaculée des porcelaines… Et cette attitude guerrière qui émanait d’elle. Malgré le fait que ses assaillants soient plus nombreux, elle ne se démontait pas, restait droite et fière, prête à combattre. La beauté dans toute sa perfection. Et Sylnor avait une fascination pour la beauté. Pas seulement la beauté des joyaux, de l’or ou de tout autre objet précieux, mais la beauté sous toutes ses formes. Il était capable d’apprécier la beauté d’une dragonne, d’une femme… ou même d’un homme.
Devant la situation, le dragon leva les yeux au ciel avec une moue à la fois agacée et désespérée. Ah, ces humains… aucune bonne manière envers les dames ! Il allait leur montrer les siennes, de manières. Sa manière de saluer un ennemi.
Ployant une nouvelle fois ses ailes contre son corps, il plongea en direction des quatre bandits, sa trajectoire décrivant une parabole, passant à quelques mètres à peine au-dessus de leur tête lorsqu’il les survola. Au passage, il déchaina sur eux un enfer de flammes acides ; le jet de feu craché par le dragon jaillit de sa gorge en même temps qu’un rugissement aigu et victorieux, et toucha deux d’entre eux, les transformant en torches vivantes et hurlantes de douleur sous la brûlure de ces flammes si particulières. Un troisième, qui scrutait le ciel d’un air affolé, subit un sort différent ; après avoir fait demi-tour, Sylnor fondit sur lui, les pattes avant tendues, toutes griffes sorties. La lumière était encore suffisamment forte pour que son adversaire ait eu le temps de le voir arriver, sans compter la lueur des flammes qui consumaient ses deux camarades se roulant vainement par terre… C’est pourquoi au dernier moment, Sylnor bascula son corps à la verticale ; sa longue et puissante queue frappa son adversaire au visage comme un fouet, l’envoyant au sol, étalé sur le dos. Il suffit alors au dragon de se poser, et de planter ses canines longues comme des doigts humains dans la gorge de sa victime.
Sylnor redressa la tête. Ses yeux verts étincelants se posèrent sur le dernier homme, alors que sa longue langue bifide passait sur son museau maculé de sang. Cependant, même s’il se tenait prêt à se défendre si le bandit avait l’idée stupide de l’attaquer, il n’avança pas, se contentant de fouetter l’air de sa queue, les ailes à demi déployées, un sifflement continu s’échappant d’entre ses dents à chacune de ses expirations. Preuve de courtoisie envers la dame drapée de rouge ; le dragon la laisserait décider elle-même du sort de ce dernier malheureux. Cette pensée apporta un sourire sur son long museau ; il était curieux de voir cela. En fin de compte, ce n’était entièrement de la courtoisie, mais aussi de la curiosité. Qu’allait-elle faire ? Le tuer ou l’épargner ?
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| | Sylnor
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| | Dim 1 Fév - 16:20 | | | | Les bandits m’entouraient, tel des vautours attendant que leur proie succombe à la mort, ou la peur. Je n’avais pas peur. Devais – je avoir simplement peur ? J’étais bien plus forte que eux, plus résistante qu’eux. Ils ne sont que des humains, de simples humains. Le dénouement allait retentir. C’était soit ces bandits soit moi. Etrangement, je pensais plus facilement qu’il allait perdre le combat. Finalement, je peux que gagner ? Un sourire se dessina doucement sur mes lèvres laissant mon envie meurtrière se réveillait tout doucement. Ma main jouait toujours avec le pommeau de mon épée comme si j’attendais qu’un de ces bandits fassent un pas vers moi. C’était comme un jeu d’échec. Ils étaient les blancs et moi, les noirs !
C’était là que le vent se rebella comme si il changeait de direction. Des grandes ailes imposantes reflétant une certaine beauté fendait le ciel comme une lame fait du plus beau métal. Je fixais cela avec une certaine curiosité. La couleur était plus inhabituelle pour un oiseau. La taille des oiseaux peuvent être épatante. Mais est-ce vraiment un oiseau ? Et quand il passa au-dessus des bandits, deux prirent feu. Sleipnir se cabra surpris par les torches humaines qui s’articulèrent sous les cris de la mort dévoreuse. Je le pris aux rênes enroulant entre mes doigts pour que je ne puisse pas tomber et que je puisse le calmer. Même si voir ce feu se nourrir d’eux me fit naitre une peur que je ne tentais pas tous les moyens de la faire taire. Je ne supporte pas le feu, c’est ma hantise. Il est bon à me calmer que quand il éclaire loin de moi ou se réfugie dans la cheminée. Ca doit être pour ça que je ne les dévore que cru. De ma main, je caressais le flanc de mon cheval alors qu’il reculait de quelques pas. Il n’a pas fallu longtemps pour que les deux hommes s’écroulent, que leurs cris se taisent. La fumée que leurs corps créaient les avait simplement asphyxiés.
Il a fallu plus longtemps pour que leurs corps se consument et que le feu se calme pour mourir à son tour. Il restait deux autres hommes. Cet animal qui tranchait l’air dans son vol majestueux venait donc à mon secours ? Je ne comprenais pas trop ce qu’il se passait mais au final, les bandits prenaient doucement le chemin des limbes et cela me convenait parfaitement. Le troisième laissa la terreur marquait son visage comme si il savait que lui aussi finirait de la sorte. Il aurait aimé fuir, cela se sentait dans son regard, dans la façon qu’à son corps de trembler. Et c’est là que l’animal se posa de tout son imposant poids sur le sol qui trembla légèrement. J’observais la scène sans rien dire, juste en essayant de calmer mon cheval. C’était nouveau pour nous ! Un dragon, un magnifique dragon se posa là devant nous et enfonça ses crocs dans le corps de ce bandit.
Un DRAGON ! J’étais fascinée par lui. Je voulais le toucher, poser mes doigts sur ses écailles. Je voulais étrangement sympathiser avec lui-même si dans le fond, le feu me faisait peur… J’étais juste fascinée par sa beauté. D’ailleurs tout ce sang qui giclait me donner légèrement faim. Le dernier ne partit pas en courant. Il resta figé, terrorisé. Une odeur de pisse perturba un peu mon odorat tellement elle était forte. Je descendis doucement de mon cheval, en lui susurrant calmement que tout va aller bien
Je pris mon épée la faisant glisser doucement hors de son fourreau. Je n’allais pas attaquer le dragon. Ma cape me suivait dans mes pas. Je m’approchais de l’humain puant, soufflant quelques mots…. « On ne vole pas sur mes terres… » Et je lui coupai la tête d’un seul coup en prenant mon épée à deux mains. La tête sauta légèrement pour finalement sur le sol dans un bruit plutôt silencieux. Elle roula un peu pour finalement s’arrêter au pied arrière droit de mon cheval qui donna un léger coup dedans. Cela m’avait amusée de lui avoir coupé la tête. Si il ne sentait pas la pisse, je l’aurais peut – être dépecer… Cependant, je n’avais pas trop envie de me salir les mains. Une prochaine fois !
Je nettoyais ma lame avec un mouchoir puis je la rangeais. Une fois, cela fait. Je me rapprochais du dragon avec un pas plutôt hésitant. Ce n’était pas parce que lui faisait peur. C’était parce que le feu que sa gorge pouvait créer me faisait peur. Je me mis en face de son visage, curieuse et surtout fasciner.
- Je suppose que je dois te dire merci. Alors merci !
Mes yeux noirs se perdaient dans son regard.
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| | Freya Lerosa
Partie IRLCrédit avatar : Double compte : Nephtys/CeridwenVitesse de réponse : Normal
| | Mar 10 Fév - 17:44 | | | | Le dragon rouge suivit des yeux la tête de l’humain qui roula aux pieds du cheval, comme il aurait regardé une pomme de pin rouler au sol après être tombée de sa branche. En tant qu’assassin de la Congrégation de la Nuit, on ne pouvait pas s’attendre à ce qu’il affiche une mine horrifiée. D’ailleurs, même avant qu’il intègre la Confrérie, cela n’avait jamais été une habitude chez lui. A croire qu’il n’avait jamais vraiment appris où était le bien et où était le mal. Ou plus probablement, il s’en fichait tout simplement.
Alors qu’il léchait la dernière goutte de sang sur ses commissures, la jeune femme s’approcha et s’arrêta pile en face de lui, plus proche que ce à quoi Sylnor s’était attendu ; par rapport à la distance que maintenaient ses interlocuteurs habituels, la jeune femme se trouvait littéralement nez à museau avec le dragon. Celui-ci ne bougea pas, et resta debout face à la cavalière drapée de rouge. Il avait beau être très petit par rapport à ses impressionnants congénères, son mètre trente au garrot et son long cou fièrement redressé en S lui donnait une taille légèrement supérieure à celle de la jeune femme, même sur ses quatre pattes.
Sylnor plongea ses yeux émeraude dans les prunelles d’obsidienne, aussi noires que la longue chevelure à moitié dissimulée par la capte rouge sang que la cavalière portait sur ses épaules. Le jeune dragon avait déjà perdu tout intérêt pour ses victimes carbonisées ; son regard était rivé sur la seule personne à qui il avait laissé la vie sauve. Non pas qu’il ait eu envie de la tuer durant la moindre seconde ; au contraire, son intervention avait visé à la tirer d’un mauvais pas. Un geste bien étrange venant de Sylnor, qui ne l’avait effectivement pas fait par gentillesse ; il n’avait jamais permis à qui que ce soit d’abîmer un joyau. Il était amoureux de la beauté sous toutes ses formes, et celle de cette femme ne pouvait laisser personne indifférent. Peut-être aussi avait-il agi ainsi par curiosité… Il sentait quelque chose d’étrange chez la cavalière, sans toutefois parvenir à mettre la griffe sur ce qui l’interpellait.
Peut-être était-ce l’attirance évidente qu’elle semblait ressentir à son égard ? Il y avait sûrement un peu de cela. Sylnor s’en sentait presque flatté ; les gens qu'il rencontrait avaient plutôt pour habitude de le toiser avec une expression ironique, avant de lui demander « où était passé le reste », en faisant bien sûr référence à sa taille. Ceux-là oubliaient souvent qu’un dragon restait un dragon, et regrettaient bien vite leur insolence.
Les règles de bienséance auraient voulu que Sylnor exécute au moins un semblant de révérence en guise de salut. Au lieu de cela, il sourit légèrement aux paroles de la jeune femme, et souffla par les naseaux un léger nuage de fumée qui vint caresser sa peau laiteuse, vestige des flammes mortelles qu’il avait déchainées sur les bandits quelques minutes auparavant.
« N’en parlons plus, Cavalière Rouge », répondit le dragon. « Dîtes-moi plutôt pourquoi vous arpentez vos terres à une heure aussi tardive. Le danger est plus présent lorsque la nuit tombe. »
Sylnor, de son côté, n’évitait pas les sorties nocturnes, au contraire ; c’était justement parce que des créatures comme lui erraient dans les cieux que la nuit pouvait devenir dangereuse. Ou bien à cause de bandits en mal de pillage, comme ceux dont les corps brûlés jonchaient le sol. Ceux-là auraient également mieux fait d’être plus discrets…
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| | Sylnor
Partie IRLCrédit avatar : Chazste sur deviantArt (moi-même, en somme)Double compte : //Vitesse de réponse : Moyenne
| | Mer 11 Fév - 12:16 | | | | Ce dragon était certes plus petit que ce que je m’imaginais en termes de grandeur chez ceux de son espèce. Seulement, il était toujours autant fascinant et majestueux à mes yeux. J’avais envie de poser mes doigts sur son museau. Oui, il crachait le feu. Oui, j’ai peur du feu … Cependant à ce moment – là, Je ne craignais pas ses flammes même si la fumée de son dernier feu caressait doucement mon visage. C’était même plutôt agréable de sentir cette chaleur sur mes joues. Un doux sourire marquait mon visage. Je n’avais pas peur de lui. Aurais – je dû ? Surement mais cela n’avait aucune importance. C’était le premier dragon que je voyais et cette couleur rouge lui rajoutait du charme.
Je regardais avec une certaine admiration dans les yeux. Il m’avait aidé. Pourquoi ? Je ne le saurais peut –être jamais. Et finalement, je ne voulais pas savoir. Cette rencontre était en elle – même une belle rencontre. Qui aurait cru que je rencontrais un jour une telle créature ? Même si j’étais une araignée, les grosses bêtes ne me font pas peur. J’avais vraiment envie de passer mes doigts sur sa peau. Quelle étrange envie !
Il me nomma «Cavalière rouge ». Quel surnom amusant ! Mais je n’en rigolerais pas. C’était amusant oui mais je manquerais surement de respect en y rigolant. Et ce que je voulais au final, c’était de connaitre une certaine vérité. J’allais donc lui répondre, simplement.
Peut – être que lui, il sait la vérité que je cherche. Je me devais de lui demander mais comment amener les choses ? Je réfléchissais un bref instant.
- La nuit est une aussi une beauté silencieuse. Le danger ne m’a jamais fait peur. Et puis j’ai besoin de savoir quelques choses et si je dois parcourir ces terres sous le regard de la lune, je le ferais.
Je parlais de façon calme, sereine comme si je parlais à quelqu’un de tout à fait normal. Pour moi ce n’était finalement pas une créature terrifiante.
- Je me nomme Freya, et quel est votre nom, Monsieur le dragon ?
Et si on commençait par les présentations avant d’aller plus loin dans la conversation. J’étais près de lui, si près que je sentais son souffle sur mon corps. C’était une sensation étrange d’être face à un dragon. Les corps des bandits n’étaient plus qu’un détail sans importance. Sleipnir était plutôt calme, restant quand même sur ses gardes. Je pensais qu’un dragon pouvait être instable. Je pouvais bien me tromper après tout je ne connais rien aux dragons. C’est peut –être pour cela que je le trouve si fascinant. Et le temps d’un instant, d’une seconde, je me suis demandée si la chair de dragon était bonne. Les instincts sont toujours présent comme ma nature de prédatrice même si ce n’est qu’un instant. Et cette idée s’est vite effacée. Il était simple beau ce dragon et cela me suffisait amplement.
- Vous êtes beau. Finis – je par dire naturellement rien qu’en le regardant.
C’était une impulsion rien du plus.
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| | Freya Lerosa
Partie IRLCrédit avatar : Double compte : Nephtys/CeridwenVitesse de réponse : Normal
| | Lun 16 Fév - 17:17 | | | | Sylnor écouta la jeune femme en penchant légèrement la tête sur le côté. Il se demandait ce qu’elle pouvait bien chercher, et ce qui valait la peine d’affronter le danger durant la nuit. Mais après tout, elle avait l’air préparée à cela. En tous cas, aux vues de l’épée qui pendait à sa ceinture, elle n’avait pas quitté son domaine sans réfléchir au préalable. Il apprit le nom de son interlocutrice ; Freya. Sylnor aimait bien son nom ; cela sonnait bien, surtout lorsqu'on le prononçait en regardant le visage de sa propriétaire. Une nouvelle fois, il ne put s’empêcher de sourire –d’un sourire teinté d’amusement- à la dernière phrase de cette dernière. Il se demanda un instant si elle était sincère, si elle tentait d’endormir sa méfiance, ou bien d’acheter sa sympathie.
Il haussa légèrement les épaules, un geste atypique chez un dragon se présentant sous sa forme originelle. Au contact des humains, par lesquels il avait été élevé, Sylnor avait adopté un nombre incalculable de leurs mimiques significatives, qu’il s’en rende compte ou pas. Même s’il prenait rarement sa forme humaine, il paraissait parfois plus humain que dragon. Il était un mélange des deux, à vrai dire.
« Bien que j’apprécie votre point de vue, ne jugez pas un livre sur sa couverture, Cavalière Rouge », répondit le cracheur de feu de sa voix profonde, mais qui trahissait le jeune adulte qu’il était. « Quant à moi, je m’appelle Sylnor. Qu’espérez-vous trouver en chevauchant dans les bois en pleine nuit ? »
Ce n'était peut-être pas ses affaires, mais il estimait avoir le droit d'en savoir au moins un peu, surtout après lui avoir sauvé la vie. A vrai dire, il estimait avoir beaucoup d'autres droits plus ou moins discutables selon les sujets abordés. Les règles, de société ou de politesse, ne représentaient pas grand-chose pour le jeune dragon arrogant.
Et sans faire plus d’efforts de politesse, Sylnor inclina légèrement son cou vers Freya en reniflant, afin de capter l’odeur de la jeune femme. Une odeur féminine, agréable, mais dans laquelle se mêlait un soupçon aussi discret que différent du reste… Un effluve métallique que Sylnor ne connaissait que trop bien. Freya n’était pas une créature frêle et fragile, comme la plupart des femmes humaines. Ce qu’elle n’était assurément pas non plus. Cela n’empêchait pas sa beauté de transparaître à travers chacun de ses traits.
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| | Sylnor
Partie IRLCrédit avatar : Chazste sur deviantArt (moi-même, en somme)Double compte : //Vitesse de réponse : Moyenne
| | Mer 18 Fév - 17:30 | | | | Sur la couverture d’une livre ? J’étais pour une fois sincère. Je le trouvais beau. Pour mon premier dragon, je suis tombée sur un magnifique. Pour une fois que je fais un vrai compliment, on me parle de livre. Je savais qu’il fallait faire attention aux apparences. J’en suis moi – même un exemple. Sous ma peau se cache les traits d’une araignée, d’une dangereuse araignée. Alors oui, les apparences qui ne sont que des couvertures, je les connais et je suis prudente. Le dragon peut être un des plus beaux et néanmoins rester le plus dangereux de tous. Je restais pourtant proche de lui comme si les limites des conventions avaient été rompues. Je sentais son souffle sur moi, l’odeur qui émanait de lui. Il pouvait très bien me tuer d’un souffle. Je n’oubliais pas ce feu qui se cachait dans sa gorge, prêt à tout moment pour me tuer. Un léger frisson parcourra mon dos rien qu’en pensant qu’il pouvait faire que mon corps se consume. Cette peur du feu qui s’en mêle comme un poison qui rongeait doucement mes veines… Je respire un bon coup comme pour enlever cette impression brulante.
Il me demanda pourquoi j’étais perdue dans cette noirceur qu’est la nuit. Devais – je lui dire ? Lui dire que je cherche à savoir la vérité ? Que je veux retrouver l’homme qui a partagé tant de fois ma couche ? Que j’ai accueilli dans ma demeure ? Peut-être qu’il a vu quelques choses depuis le ciel ? Un soupçon d’indice ou même qu’il a déjà entendu son nom dans l’écho d’une rumeur ? Lui dire se présentait pour moi, un moyen de découvrir ce qui s’est passé ? Personne ne l’avait vu dans les vignes depuis des jours. Son camarade de buverie était aussi absent. Il devait pourtant revenir comme chaque soir… Je ne comprenais pas.
Et mon cœur se serrait rien qu’à l’idée qu’il puisse me trahir. Je ne supportais pas qu’on me trahisse. Je suis capable du pire dans ces cas-là. Intérieurement, je pouvais bouillir de rage rien qu’en pensant à l’éventualité qu’il a osé le faire. Pourtant mon visage resta neutre et plutôt doux à regarder comme si tout allait bien. Je réfléchissais donc si je devais lui dire ou simplement mentir à ce dragon. Il m’avait sauvé la vie. Devais – je donc le remercier autrement ? Lui dois – je une dette pour cet acte ? Beaucoup trop de questions.
- Enchantée Sylnor, dis – je d’une voix plutôt calme alors que mon esprit se perdait dans la réflexion.
Je devais profiter de sa présence pour lui poser des questions sur ce que je cherche car finalement, il pouvait très bien savoir quelque chose. Et j’avoue que je n’hésiterais pas à poser des questions sur les dragons. Et qui sait m’en faire un allié voir un ami. Je peux me faire des amis sans forcément vouloir les manger après ! Et puis ce dragon me fascinait.
- Je veux découvrir la vérité sur une disparition. Et vu le temps que cela met pour qu’on me la dise, je préfère galoper à travers ces terres à la recherche de cette vérité.
J’attendis encore quelques minutes avant de lui en dire plus. Surement qu’au fond de moi, je cherchais une réaction à ma réplique, un intérêt. Et je ne pus pas vraiment attendre. J’avais déjà une question sur le bout de mes lèvres. Je voulais savoir si il pouvait me donner n’est – ce qu’un indice.
- Dite – moi, est – ce que vous volez beaucoup au-dessus de ces terres ?
C’est là qu’il rapprocha son museau de mon corps comme si il humait mon odeur. Sur le coup, je fus légèrement surprise par ce geste. Pourtant, je ne bougeais pas. J’ai même failli lui demander si je sentais bon ou pas. Tout ce qui en découla, c’était un léger sourire et une question totalement hors contexte.
- Est-ce que je peux vous toucher quelques secondes ?
D’habitude, je ne demande pas, je prends, je touche, etc. Cependant comme le dragon pouvait facilement me bruler, je restais plutôt sage et évitez de le vexer. Oui, ne vexons pas ce magnifique dragon !
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| | Freya Lerosa
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| | Sam 7 Mar - 22:52 | | | | - HRP:
Désolée pour le retard ._. j'ai eu beaucoup de boulot ces derniers temps...
La réponse de Freya intrigua Sylnor, qui plissa ses yeux verts en redressant son cou. Ne pas tout savoir de ce qui se tramait sur ses propres terres pouvait se révéler dangereux. La preuve était que la jeune femme venait d’être attaquée par des bandits qu’elle n’avait certainement pas invités. D’ailleurs, elle n’avait pas non plus invité un dragon… Sylnor était pourtant là. Il se souvenait avoir survolé une immense demeure un peu plus tôt ; peut-être était-ce celle de Freya. « Je survole de nombreuses terres et de nombreuses mers », répondit le dragon. « Je n’évite que celles qui n’éveillent pas mon intérêt. »Un intérêt qui pouvait varier grandement. Certains endroits éveillaient l’intérêt d’un dragon de façon bien différente ; dans le cas de Sylnor, ce pouvait être le refuge de sa prochaine cible, ou encore des terrains de chasse propices, de nouvelles proies à traquer, des trésors inestimables à découvrir… Des trésors avec lesquels il avait l’habitude de tapisser les parois de sa tanière haute perchée et battue par les vents marins. La deuxième question que Freya lui posa, totalement hors contexte, intrigua davantage le dragon rouge. Le toucher ? La jeune femme ne manquait pas d’audace, il ne pouvait pas dire le contraire. Sa raison lui dicta de se méfier de cette requête insolite, mais son instinct resta apaisé. Sylnor ne se serait sans doute pas senti aussi calme s’il y avait eu un réel danger. Il décida, comme souvent, de faire confiance à son instinct, cette intelligence animale que l’homme était incapable de comprendre. « Si vous avez la décence de demander la permission, si vous n’avez pas la main aussi lourde que ces brutes, et si vous ne craignez pas de finir comme eux, donnez-moi une raison de refuser. »Son ton était calme, sans aucune once de menace, mais son dernier si n’était pas vraiment fait pour rassurer, et le dragon ne fit aucun mouvement pour inviter la main de Freya à se poser sur ses écailles encore tièdes des flammes qu'il avait crachées quelques minutes auparavant. Si elle y tenait, elle le ferait tout en sachant que Sylnor n’était pas un animal que l’on caressait au gré de ses envies, qu’il pouvait lui couper la main d’un claquement de mâchoire si cela le chantait.
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| | Sylnor
Partie IRLCrédit avatar : Chazste sur deviantArt (moi-même, en somme)Double compte : //Vitesse de réponse : Moyenne
| | Mer 11 Mar - 23:26 | | | | M’avait – il donné le droit de le toucher, de l’effleurer, de simplement poser ma main sur ses écailles avec la douceur adéquat ? Je n’en étais pas si sûre. Je le regardais toujours me perdant dans son regard. Oui, il me fascinait. Et je voulais que cette rencontre soit mémorable, indélébile jusqu’à qu’elle soit graver sur ma peau. C’était le premier dragon que j’apercevais et je voulais m’en faire un ami. Oui un ami. C’était une étrange sensation qui me parcourait le corps. Il crachait pourtant du feu. Il avait en lui ma peur la plus viscérale et pourtant, je voulais sympathiser avec lui. Et même sa réplique pouvait sous – entendre qu’il voulait, je devais m’en assurer. - Je ne suis pas sûre de vous comprendre. Cependant sachez que tant que vous ne me l’autorisez pas clairement à pouvoir poser délicatement mes doigts sur votre peau, pour sentir simplement votre vie à travers vos écailles, je ne le ferez pas. Vous avez tout mon respect. Et je dois avouer que vous me fascinez. Et si je peux vous rassurez, je ne vous ferez aucun mal.J’essayais de lui donner une raison digne de lui pour le convaincre de ma bonne foi. Je voulais vraiment que mes doigts puissent caresser paisiblement sa joue ou son cou. Je ne voulais pas le tuer. Je ne voulais pas le priver de sa beauté, le voir flétrir, le voir dépérir. Je voulais simplement le voir voler, battre de ses magnifiques ailes. - Sylnor, vous me fascinez. Je vous trouve majestueux. Laissez donc moi le plaisir de sentir votre peau sous les doigts. Je sais que vous pouvez me faire rôtir par un simple. Et je vous avoue qu’au fond de moi, cela me terrorise pourtant je suis là devant, sans osciller, car j’ai envie de vous connaitre et même lié une amitié entre nous. J’étais affreusement sincère. Ca ne me ressemble tellement pas surtout pas avec une créature que je viens à peine de rencontrer. Un sourire se dessina doucement sur mes lèvres comme pour montrer ma sincérité. Je ne bougeais pas. Ma cape voletait doucement, laissant ma capuche en place. - Donnez-moi votre autorisation quand vous le voudrez. J’allais répondre à ce qu’il me disait avant tout cela comme si tout était normal comme si tout n’avait pas lieu de s’inquiéter. J’étais une femme plutôt fière qui se refusait à montrer sa peur au grand jour. J’étais une femme qui n’aimait pas paraître faible. Et je l’assumais pourtant, j’avais sans souci dévoiler cette faiblesse. Que m’arrivait – il donc ? - Vous voyagez beaucoup. Vous avez bien de la chance. Dites – moi, vous avez eu vent d’une rumeur sur un combat entre un homme et un être doué de magie ? Il savait peut être quelques choses. Je devais lui demander. J’étais si proche de lui et cela ne me dérangeait pas. - Spoiler:
Hrp : Tu as ton temps pour me répondre donc t'inquiète pas ^^
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| | Freya Lerosa
Partie IRLCrédit avatar : Double compte : Nephtys/CeridwenVitesse de réponse : Normal
| | Mar 7 Avr - 21:13 | | | | Le dragon rouge l’écouta parler en silence. Il ne pouvait nier que pour une fois, ne pas être considéré comme risible par un inconnu n’était pas déplaisant ; un dragon de petite stature était loin d’en impressionner certains, du moins pas autant que cela le devrait. Sylnor aurait peut-être dû se sentir insulté par la requête de la jeune femme, mais le respect dont elle faisait preuve envers lui fut reçu comme il devait l’être. Puisqu’elle avait besoin que Sylnor donne son accord, il allait tâcher d’être plus clair ; abaissant son cou dans le prolongement de son dos, il se déplaça, passant à côté, puis derrière Freya pour revenir de son côté droit. En relevant la tête à sa hauteur, le dragon souleva la main de la jeune femme avec l’une de ses cornes ornées d’un anneau dorée.
« Auriez-vous besoin de plus ? » dit-il sans se départir de son léger sourire.
Tout en laissant la main de Freya parcourir son cou et sa crinière noire à son gré, le dragon réfléchit un instant. Oui, il avait entendu un grand nombre d’histoires et de rumeurs mettant en scène humains et créatures douées de magie. Comme il l’avait dit, il avait beaucoup voyagé, et pouvait se vanter d’avoir vu plus de choses qu’une personne sédentaire, ou même un explorateur ; lui possédait des ailes, et passer les frontières n’avait jamais représenté le moindre problème pour un dragon, comme pour tout autre créature volante d’ailleurs. Bien sûr, il avait passé moins de temps à voyager que dans la demeure où il avait grandi, mais il en avait appris bien plus durant ces quelques années de liberté que durant celles où il n’avait à sa disposition que la bibliothèque d’un manoir pour apprendre…
Depuis qu’il survolait les Plaines Mystiques, Sylnor s’était intéressé aux dires des habitants ; écouter les actualités du bouche à oreille était un bon moyen de s’informer. Il avait même eu vent d’une rumeur concernant un dragon qui dévorait le bétail des éleveurs depuis peu… Cela l’avait fait sourire. Il était probablement le seul à savoir ce qu’il était advenu de ces bêtes.
Mais dans le cas de Freya, la rumeur la plus récente que Sylnor avait entendue remontait à quelques semaines seulement. D’après les murmures, elle concernait un bourg pauvre et perdu de la région. Le dragon n’y était pas passé lui-même ; il trainait rarement dans ce genre d’endroit qu’il trouvait répugnant, surtout pas sous forme humaine. C’était bien sûr la seule forme qu’il pouvait adopter parmi les humanoïdes.
« C’est exact. Il y a bien eu une histoire de ce genre dans la région. On raconte même que la créature douée de magie serait une liche, mais n’étant moi-même pas passé par les lieux du combat, je ne peux être sûr de rien. »
Le dragon marqua une pause. Il ignorait si l’issue de cette histoire allait plaire à la jeune femme… Il avait comme l’impression que la réponse était non.
« Mais si vous voulez tout savoir, on raconte surtout que l’homme n’a pas survécu à cette rencontre. Sans doute une bagarre qui a mal tourné… L’humain aurait provoqué une créature plus forte que lui sans se douter à qui il avait affaire. »
Les zones d’ombre étaient bien sûr nombreuses. Comme dans toutes les rumeurs.
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| | Sylnor
Partie IRLCrédit avatar : Chazste sur deviantArt (moi-même, en somme)Double compte : //Vitesse de réponse : Moyenne
| | Mer 8 Avr - 18:44 | | | | Etais – je terrorisée en le sentant, en le voyant faire, mouvoir son cou, passer sa tête sous ma main ? Je n’en étais pas sûre. Je restais là figée, le laissant faire et quand ma main toucha sa corne puis ses écailles, un frisson me parcourra l’échine du dos comme un léger éclair. C’était agréable tout en étant gênant. Une gêne qui était éphémère et qui n’apparaissait pas sur mon visage. Je souris en sentant ses écailles sous ma main. Je caressais doucement sa joue, son cou tout en trouvant cette sensation agréable même quand mes doigts frôlèrent sa crinière noire. Je ne pensais pas que la peau de dragon pouvait être aussi douce malgré les écailles. Je fus satisfaite de cette expérience et je me gardais ma fascination envers lui. Je me demandais comme il ressentait mes doigts sur sa peau. Comme une bonne chose ? Ou comme une mauvaise chose ? Etrangement, j’espérais qu’il trouva ce moment plaisant. Qu’il soit simplement du même avec moi. Bien sûr, je n’abusais pas de ce privilège qu’était de toucher un dragon. J’avais eu ce que je voulais et j’en étais satisfaite. Et j’aimais sentir cette sensation sur mes doigts. Si ça tenait qu’à moi, je lui aurais déjà fait un bisou pour le remercier d’avoir accepté.
Et mon idée d’en faire un ami restait dans mon esprit comme une bonne idée. Un sourire plutôt doux se dessina sur mes lèvres.
- Je vous remercie de m’avoir accordé ce droit. Votre peau est douce. Avouai- je sans gêne.
Il me parla ensuite d’une rumeur, de cette fameuse rumeur. Je l’écoutais attentivement notant dans mon esprit chaque détail de ce qu’il raconte pour ne rien perdre. Cette rumeur avait fait échos dans tout le duché. Un combat entre un humain et un être doué de magie… Tout le monde en parlait et peu savait me répondre. Les détails manquaient et au fils des échos, ces détails se perdaient, se modifiaient. Je ne savais plus quoi croire. Et si je pouvais apprendre quelques choses de Sylnor, je lui devrais quelque chose. J’avais besoin d’information. J’avais besoin de savoir. J’avais tellement besoin de comprendre. De plus personne n’était capable de me dire ou était le lieu de ce combat. Je devais savoir pour trouver les témoins directes de ce combat, savoir que c’est bien « Hector » l’être humain qui se battait. Enfin Silvio, je ne devais pas oublier qu’il avait pris un autre nom.
Je voulais lui répondre, répondre à cet afflux d’information quand le mot « mort » résonna entre ses lèvres. Je me figeais à nouveau fermant cette bouche. L’humain en est mort ? Hector, si c’est bien lieu en est mort ? Mon cœur s’affolait légèrement à cette nouvelle. Etais – je soulagée de le savoir ? Car cela voulait dire qu’il ne m’avait pas trahit ? Ou j’étais triste de cette fin que j’ai longtemps ignorée ? Et puis en y réfléchissant rien ne m’avait réconforté que l’identité de cet humain.
- Mort… Susurrai – je doucement comme si je n’en revenais pas.
Je pris une grande respiration comme pour me remettre de cette nouvelle. Je n’étais pas sûre de l’identité des deux combattants et puis il y avait aussi ce collègue qui avait disparu en même temps qu’Hector.
- Merci. Vos informations sur cette rumeur me sont utiles. Vraiment utile ! Est-ce que vous connaissez le point de début de cette rumeur ? Le lieu où tout cela s’est produit ?
Je m’étais remise de cette nouvelle en espérant au fond de moi que ce soit bien lui et pas un autre. Je ne voulais pas qu’il me trahisse et le savoir mort était plutôt réconfortant. Cela voulait dire qu’il ne m’avait pas trahit. Et c’était une bonne chose en soi.
- Pour l’aide que vous m’avez offerte, je vous dois quelque chose. Donc si un jour, vous avez besoin d’une aide, venez me voir, je vous offrirais la mienne.
J’étais honnête. Bien sûr, si c’est des informations qu’il demande, tout cela dépendra de la teneur et du secret que l’information contient en elle-même. C’est-à-dire que si c’est trop secret, il pourra me la demander mais il n’aura pas ce qu’il voudra.
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| | Freya Lerosa
Partie IRLCrédit avatar : Double compte : Nephtys/CeridwenVitesse de réponse : Normal
| | Jeu 23 Avr - 20:23 | | | | Le simple toucher d’une main humaine sur ses écailles ramena Sylnor des années en arrière, à l’époque où il vivait encore parmi les humains. Du point de vue d’un dragon, cela ne remontait pas si loin que cela, mais il avait l’impression d’avoir quitté le manoir depuis des siècles. Son esprit se recentra bien vite sur le moment présent. La main de Freya sur ses écailles lui procurait une sensation étrange, comme sa peau, bien plus douce en comparaison de la sienne, était humide ou recouverte d’un liquide qui la faisait glisser plus facilement sur la surface quelque peu rugueuse et lisse à la fois. La main de la jeune femme semblait aussi froide comparée aux écailles du dragon, encore chaudes des flammes qu’il avait crachées. Il laissa Freya parcourir son cou, sa joue et sa crinière noire en silence. Un léger ronronnement roula brièvement dans sa gorge au compliment de Freya.
Sylnor s’avouait surpris. En premier lieu surpris que l’on cherche à approcher directement un dragon, mais aussi, il ne pensait pas que quelqu’un, une femme noble de surcroît, s’intéresserait à une affaire telle que celle-là. Il avait déjà rencontré des nobles, évidemment ; les commanditaires de la Congrégation de la Nuit n’étaient certainement pas des mendiants ou des petites gens tels que ceux qui vivaient dans les bourgs perdus, comme par exemple celui où s’était déroulé le combat. La haute société s’intéressait rarement aux faits divers se produisant dans des milieux aussi défavorisés. Cela ne les concernait pas. Mais peut-être Freya était-elle directement impliquée. Peut-être connaissait-elle l'identité d'un des deux combattants.
« Je vous en prie. Je ne manquerai pas de vous solliciter au besoin, Freya. »
La jeune ne mesurait sans doute pas l’ampleur des paroles du dragon. Celui-ci n’oubliait jamais une personne, tout particulièrement une personne qui lui devait quelque chose. Avoir une alliée de la haute société pouvait s’avérer bien utile parfois. Et qui sait, avec le temps, il en viendrait peut-être à considérer cette alliée comme une amie.
« Vous devriez sans doute vous rendre dans le village de Rouge-Vigne », ajouta le dragon. « J’ignore s’il s’agit véritablement du point de départ de cette histoire, mais les habitants de ce bourg semblaient en parler bien plus que les autres. Avec davantage de détails crédibles, surtout. »
En effet, au gré des versions de l’un et de l’autre, les rumeurs se déformaient, voire prenaient un sens tout à fait différent. Analyser la cohérence du récit et la pertinence des détails était une manière de distinguer un tant soit peu le vrai du faux.
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| | Sylnor
Partie IRLCrédit avatar : Chazste sur deviantArt (moi-même, en somme)Double compte : //Vitesse de réponse : Moyenne
| | Lun 1 Juin - 16:07 | | | | Le feu, cette menace qui régit dans sa gorge près à me tuer. Ma peur était bien présente créant une douleur au ventre. Je combattais une phobie. Mon corps tremblait à l’idée qu’une expiration de trop allait faire consumer mon corps cependant j’étais toujours autant fascinée par ce dragon. Une alliance est née. Une belle alliance même si la peur se cachera toujours dans les tréfonds de mes veines. Je prenais beaucoup sur moi. Je voulais savoir la vérité. Et il pouvait m’aider à la connaitre et ses informations rajoutaient des morceaux au puzzle qu’était cette énigme.
Hector était mort selon ses informations. Je n’arrivais pas à comprendre ou même à accepter. Je devais voir son corps et m’assurer que c’était bien lui. J’ouvrirais sa tombe et je verrais sa carcasse même si il manquait des morceaux. Je m’assurerais que c’était bien lui qui a succombé à la mort. Je regardais Sylnor dans les yeux, gardant un léger sourire comme si tout allait bien. Je cachais cette peur du feu. Je devais paraitre le plus calme possible et ne pas perdre mon sang froid. Et avoir pu toucher sa peau, connaitre cette sensation qui était des plus agréable tout en laissant une étrange impression. J’aurais pu encore le faire, recommencer et laisser ma marque sur sa peau sans pour autant le meurtrir.
Il parla d’un village « Rouge – vigne. » Ce village ne devait pas être si loin que ça. Que ce soit le début de la rumeur ou le lieu du combat, cela n’avait pas d’importance pour moi. Tout ce qui comptait, c’était que j’avais une piste me menant à sa tombe pour que je puisse juger sa mort. Je voulais vérifier ces informations. Je le remerciais avec un doux sourire.
- Merci de m’aider dans ma recherche. Je n’oublierais pas et je n’oublierais pas ce que je vous ai dit.
Ma voix était calme. Je reculais d’un pas ou d’un deux.
- Je vais aller à ce village. Je dois savoir. Et si je ne me trompe pas, il est au sud de ma position.
J’avais préalablement demandé aux araignées vivantes dans le coin par télépathie dans leur langage. Je leur demandais le chemin vers ce village. Je savais que j’en aurais pour un bout de temps avant d’y arriver. La nuit était bien entamée et pourtant, je n’étais pas fatiguée. Je voulais tellement savoir que cela me gardait éveillée prête à trouver la solution à cette énigme.
- Qu’est ce vous allez faire ? Vous pouvez m’accompagner un bout du chemin voire tout le chemin, si vous le souhaitez.
Certes, il me suivrait en volant. Cependant, il était le bienvenu. Il me fascinait malgré la peur. Je retournais à mon cheval. Je montais en tenant ma cape pour ne pas la coincer entre mes fesses et la selle. Je laissais donc après m’être bien installé sur la selle, ma cape recouvrir la croupe de Sleipnir. Je caressais le flanc de mon cheval pour le calmer. Il était encore un peu nerveux. Je pouvais le comprendre. Je gardais mon regard sur le dragon attendant sa réponse.
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| | Freya Lerosa
Partie IRLCrédit avatar : Double compte : Nephtys/CeridwenVitesse de réponse : Normal
| | Lun 22 Juin - 14:39 | | | | Sylnor doutait de moins en moins de l’implication personnelle de Freya dans cette histoire. Elle connaissait probablement l’homme qui avait perdu la vie à titre personnel, ce qui expliquerait pourquoi la jeune femme tenait tant à en apprendre davantage sur les circonstances de sa mort. Sylnor ne lui posa aucune question à ce sujet ; le temps viendrait. Il pensa à autre chose ; Freya était visiblement prête à le remercier pour ce que le dragon avait daigné lui raconter. Ce dernier n’était en effet pas prêt de l’oublier ; peut-être avait-elle des objets de valeur qu’un dragon pouvait convoiter ? L’acte de se battre, de tuer et de brûler pour obtenir son butin attirait davantage Sylnor, à vrai dire, mais cela ne l’empêchait pas de réfléchir à cette idée.
Le dragon rouge inclina son long cou devant Freya.
« Je vous en prie. Soyez sûre que je ne l’oublierai pas non plus. »
Il n’hésita pas longtemps avant d’accepter son offre, vu les pensées qui cheminaient dans sa tête cornue… A moins que ce ne soit autre chose ? Peut-être ne la suivait-il pas seulement pour son intérêt personnel ? Peut-être commençait-il vraiment à apprécier sa compagnie ? Sylnor tâcha de ne pas s’attarder sur cette pensée-là.
« Ce sera un plaisir de vous accompagner. Rouge-Vigne est sur ma route. »
Lorsque Freya fut en selle, le dragon déploya à nouveau ses ailes et s’éleva en un battement ample et puissant, filant vers le ciel nocturne comme une flèche dont le seul but était de transpercer la voûte étoilée. Il retrouva avec joie les sensations du vol ; le vent glissant sur ses écailles lisses, ébouriffant sa crinière noire et s’engouffrant dans les membranes rouge sombre de ses ailes. Ainsi, il laissa les courants le porter ver le sud, jetant de temps à autres des coups d’œil en contrebas, vers la cavalière rouge qui le suivait au galop.
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| | Sylnor
Partie IRLCrédit avatar : Chazste sur deviantArt (moi-même, en somme)Double compte : //Vitesse de réponse : Moyenne
| | Lun 6 Juil - 18:31 | | | | - Je vous remercie de m’accompagner.
Ma main caressait le cou de mon cheval comme pour le rassurer avant de lui demander d’avancer vers le sud. Je sentis l’air s’animait sous les ailes du dragon qui s’envola. Cela devait être un étrange spectacle. Cependant, j’aimais cette idée, cette scène. Il était magnifique quoi qu’on puisse en dire. Et j’aimais cette sensation d’air frais comme si cela apaisait la chaleur fumante de ces corps cramés. Un sourire se dessina face à ce spectacle. J’avais hâte d’un autre côté de connaitre la vérité. Je voulais vérifier s’il était bien mort. Ca me hantait. Un besoin de connaitre la vérité, sûrement ou de me rassurer sur la possibilité de trahison. Tout était possible.
Je partais au galop vers ce village. Plus vite, je savais, plus vite cette situation prendra fin et je pourrais tourner la page. C’était mon désir. Mes cheveux voletaient sortant de ma capuche. Elle tenait plutôt bien sur ma tête. De toute manière, j’avais fait cela pour. Je regardais par moment dans le ciel si le dragon volait toujours. Est- ce qu’une araignée à le droit de voler ? Est-ce qu’elle peut simplement voler un jour ? Et puis étrangement, je préférais la terre ferme. Au moins je suis sûre de ne pas tomber de haut.
Le village s’élevait au loin. Quelques lumières illuminaient la nuit. C’était un petit village, quelques maisons, des fermes. C’était un village qui respirait la tranquillité. Et j’arrivais pour tout chambouler dans cette nuit sombre. Il fallait sûrement que j’aille dans la taverne du coin pour demander, poser des questions. Espérons qu’ils acceptent de m’aider. Peut – être le fait que je sois leur duchesse déliera leur langue. Je l’espérais. Une fois arrivée à l’entrée du village, je m’arrêtais. J’attendais le dragon simplement pour voir si il continuerait son chemin ou s’arrêterait. Je sais que vu son apparence, il ne passerait pas inaperçu mais je voulais lui dire au revoir.
Cela pouvait paraitre bête mais d’un autre côté, je voulais qu’il m’accompagnait aussi cependant sa taille n’irait pas. Donc au moins, lui dire au revoir était une bonne idée. Je levais les yeux vers le ciel, cherchant ou était le dragon. Je voulais le voir une dernière fois. Je ne voulais pas que cela se termine ainsi. Je ne suis pourtant pas sentimental mais la fascination donnait de drôle d’envie.
- Sylnor ? Soufflai- je vers le ciel.
Je tentais quelques choses. Il vaut mieux tenter que de ne rien faire.
- Vous pouvez venir, s’il vous plait ?
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| | Freya Lerosa
Partie IRLCrédit avatar : Double compte : Nephtys/CeridwenVitesse de réponse : Normal
| | Mer 12 Aoû - 23:36 | | | | L’odeur de chair brûlée s’atténuait à mesure que le dragon s’éloignait. C’était une odeur qu’il aimait sentir, la preuve que ses ennemis avaient trépassé, qu’il les avait vaincus d’un souffle. Il avait déjà éprouvé cette sensation, mélange de puissance et de satisfaction, maintes et maintes fois, et il l’éprouverait encore davantage dans le futur.
Lorsque le village fut en vue, Sylnor réduisit son altitude, plongeant vers les maisons et décrivant des cercles concentriques, scrutant la zone d’un œil prudent. A une heure aussi tardive, les fermiers dormaient, sauf bien sûr ceux qui veillaient et se saoulaient à la taverne. Cet endroit n’était pas si difficile à repérer, surtout depuis le ciel, et surtout pour un dragon ; l’odorat sensible de Sylnor capta facilement les relents d’alcool qui s’échappait du bâtiment de bois.
Une construction de bois remplie d’alcool… Un sourire étira le museau du dragon lorsqu’il songea à cela. Cracher du feu sur une taverne devait être un spectacle pour le moins inoubliable… Sylnor ajouta cela à sa liste mentale –déjà longue- des expériences à tenter. Cependant, il préféra attendre avant de mettre ce jeu à exécution ; Freya se tenait près de la taverne, sa cape rouge masquant ses traits et recouvrant la croupe de sa monture.
Entendant son nom, le dragon descendit davantage, se posant sur le toit de la taverne sans trop ébranler la structure du bâtiment, et inclina son long cou vers Freya.
« Qu’y a-t-il, Cavalière Rouge ? Avez-vous trouvé ce que vous cherchiez ? »
A l’intérieur, derrière la porte de bois, on entendait les hommes rire bruyamment et parler d’une voix forte. Sylnor n’aimait pas ce genre d’endroit, mais il savait pourtant que l’on pouvait en apprendre beaucoup en s’y rendant. D’ailleurs, Freya n’avait sans doute pas l’habitude de fréquenter les tavernes ou les auberges, sinon elle aurait été au courant des évènements s’étant déroulé à Rouge-Vigne.
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| | Sylnor
Partie IRLCrédit avatar : Chazste sur deviantArt (moi-même, en somme)Double compte : //Vitesse de réponse : Moyenne
| | Sam 15 Aoû - 18:38 | | | | Je ne bougeais pas, attendant qu’il descende patiemment. J’attendais finalement que cette rencontre prenne fin, que je puisse vérifier par moi-même la vérité, que j’ouvre sa tombe pour voir de mes propres yeux, sa mort. Je voulais tant savoir que j’étais prête à tout même fouiller un cadavre. Et ce dragon tombait à pic. Un allié que j’aimerais tant garder sans oublier qu’il pouvait cracher du feu et me brûler vive. Rien que d’y penser, je commençais à nouveau à avoir peur. C’est stupide mais c’est incontrôlable. Et je ne pouvais que m’en faire des alliées tous ces êtres liés au feu. Enfin des ennemis aussi mais comment dire… J’évitais ? Je refusais ? Je fuyais ? Surtout quand ils sont instables. Mais avec ce dragon tout semblait différent. Une différence des plus appréciables, comme si finalement il n’était pas si terrifiant que ça. Cependant je n’oubliais pas les risques et les conséquences. Il fallait toujours rester prudent. Je ne savais pas grande chose sur les dragons après tout c’était le premier qui croisa mon chemin. Alors je pensais bêtement qu’il ne pouvait pas entrer dans des maisons d’hommes vu leur taille, vu leur stature. Et je ne pensais que c’était la fin de notre rencontre. Et peut – être qu’il sera d’accord avec moi ce fait. Je soufflais. Sa présence avait quelque chose d’imposant que je ne pouvais pas décrire. C’était peut- être dû à ma phobie du feu. Je tentais quand même d’être accueillante avec un sourire et une voix plutôt douce ne montrant de préférence pas m peur. - Je pense que vous ne pouvez pas me suivre dans cette taverne. Alors je voulais vous dire de vive voix, proche de vous, au revoir. J’aimerais vraiment que nous nous revoyions un jour et que nous prenions le temps de parler, de se connaitre etc. Je suis sincère en vous disant ces mots. Ma voix était douce, et calme. La nuit aidait à ce que la population ne remarque pas la situation cocasse qu’il se passait dans leurs rues. Dans un sens, c’était plus que rassurant et évitait toute panique. Certains villageois passaient à côté de nous sans faire attention. Pour la plus part, ils s’étaient simplement bourrés. Et dans l’établissement, la musique, les cris, et autres bruits couvraient notre discussion. Finalement, tout était assez calme pour ne pas s’inquiéter. - A moins que vous puissiez vous camoufler et que vous vouliez m’accompagner dans la fin de ce périple, nous devons nous séparés. Je vous remercie encore pour toute l’aide que vous m’avez apporté et au plaisir de vous revoir. Vous êtes toujours le bienvenu dans mes terres. J’attendais une réponse quoi qu’elle fût cette réponse, je savais à quoi m’attendre. Je savais que la nuit risquait de finir sur une vision macabre mais tellement utile pour me rassurer, pour que je ne me pose plus de questions sur ce qui lui ait arrivé. Un vent passa sous ma capuche caressant mon cou, une sensation bien agréable dans cette nuit bien triste. - Spoiler:
[Hrp : Tout dépend de ce que tu décides. Mais si tu décides qu’ils se séparent ici, laisse moi juste encore écrire une réponse pour que tout soit bien clôturer au niveau de mon personnage. ]
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| | Freya Lerosa
Partie IRLCrédit avatar : Double compte : Nephtys/CeridwenVitesse de réponse : Normal
| | Ven 21 Aoû - 0:22 | | | | Le dragon ne prêtait qu’une attention limitée aux rares personnes qui passaient dans les rues ; la plupart étaient sous l’emprise de l’alcool, si bien qu’ils voyaient des dragons partout dans le village, Sylnor en était certain. Ils ne sauraient simplement pas en distinguer le vrai des hallucinations. La queue enroulée à une poutre du toit, le dragon rouge se pencha davantage dans le vide, appuyant ses pattes sur le mur vertical de la taverne. La longueur de son cou aidant, il se retrouvait face à face avec Freya. Celle-ci tenait à le saluer et le remercier, à moins qu’il ne la suive une fois de plus. Le brouhaha incessant qui régnait dans la taverne n’incitait certainement pas Sylnor à y entrer. Le coup n’en valait pas la chandelle ; il n’avait rien à y faire, et il estimait en avoir assez fait.
« En effet, je préfère en rester là. Entrez donc et découvrez la vérité que vous voulez tant obtenir. »
Il ne se faisait pas de souci pour la jeune femme ; elle saurait parcourir le reste du chemin seule. Sylnor n’était pas idiot ; même s’il ignorait la nature exacte de Freya, il était en revanche persuadé qu’elle n’était pas humaine. En sa présence, il se sentait comme un prédateur, en compagnie d’un autre prédateur. Il était le feu, elle était les ombres. Et plus intense était la flamme, plus denses en devenaient les ombres.
Le dragon sourit, un rictus qui étirait davantage les commissures de son long museau, mais qui ne pouvait être confondu avec autre chose qu’un sourire. Un sourire porteur de l’habituelle sournoiserie qui émanait en permanence de Sylnor.
« Je vous souhaite bon voyage, Freya. Faîtes attention à vous, » dit-il en attrapant délicatement le menton de la jeune noble entre le pouce et l’index, comme l’aurait fait un être humain envers une femme –bien qu’un être humain soit rarement pourvu de griffes aussi longues. « Et sachez qu’avec moi, vous serez toujours du bon côté des flammes. Tout comme cette nuit. »
Sur ce, le dragon quitta son perchoir et s’éleva vers le ciel, la bourrasque soulevée par ses ailes faisant voleter un instant les cheveux noirs de Freya. Il fila vers le firmament, avant d’y disparaître, aussi libre que l’air qui le portait.
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| | Sylnor
Partie IRLCrédit avatar : Chazste sur deviantArt (moi-même, en somme)Double compte : //Vitesse de réponse : Moyenne
| | Dim 23 Aoû - 16:39 | | | | Je ne bougeais pas, respirant normalement, le plus normalement possible. Le feu était sommeillant dans son cœur et pouvait à tout moment bondir hors de sa gorge pour me rôtir. Mes yeux se perdirent dans les siens pendant que j’écoutais. C’était la fin de notre rencontre, la fin d’une belle rencontre ? Je le laissais s’envoler, partir sans le retenir. Seul le son de ma voix l’accompagnait dans les cieux comme un lointain écho.
- Au plaisir de vous revoir Sylnor.
Une fois que le dragon eut disparu dans les cieux, je poussais la porte de cette taverne. Mon cheval était attaché. J’avais pris mon épée que je mis à ma ceinture. Ma capuche était sur ma tête cachant le haut de mon visage. Tout était simple. Je savais déjà comment faire sans pour autant crier mon nom devant cette foule. Je ne faisais donc pas attention à ces ivrognes qui me fixèrent comme un poisson prit dans un filet. Je mis les mains sur le comptoir, tout en regardant le barman d’un sérieux, légèrement froid. Je voulais savoir connaitre la vraie raison, la vérité… Et tout a eu lieu ici, dans ce bar. Il devait parler. Je posais mon épée sur le comptoir devant l’homme qui déglutit. Elle était sortie de son fourreau. C’était une menace silencieuse. Une menace qui voulait tout dire mais sans souffler un son. Le barman me regarda, regarda l’épée puis moi à nouveau. Je n’étais pas menaçante. J’étais simple là pour savoir, pour que la vérité soit dite. Et il devait être un témoin principal de cette vérité. La vérité pouvait être violente, incroyable et même destructeur. Cela ne m’empêcha pas de continuer mon chemin vers elle. Je voulais savoir. Je voulais vérifier. Je voulais m’assurer de sa mort. Il valait mieux pour lui qu’il soit mort car l’autre solution était bien plus dangereuse pour lui. J’étais capable du pire, d’une imaginable cruauté envers les traitres.
Je restais stoïque face au barman, laissant ma capuche sur la tête. Mes yeux noirs se perdaient dans les siens comme pour les posséder. Si je pouvais, je l’aurais déjà possédé. Il recula d’un pas comme pris d’un malaise suite à mon regard. Un regard si sombre si glacial qui reflétait bien mon état.
- Il y a plusieurs semaines, un certain Sylvio Mariachi était venu dans votre taverne. Cet homme a disparu par la suite. Que c’était – il passé dans bar ?
Le barman déglutit, comme pris de peur, il se figea. Son regard était agar, effrayé lointain… Il était terrifié. Qu’avait – il donc vu ? Que s’était – il donc passer ?
- Madame …. On ne doit pas en parler. Ca porte malheur… Vous savez … - J’ai besoin de savoir. Donc parle. Dis –je, en passant ma main sur le pommeau de mon épée. - …. Bien … Déglutit – il en me regardant. Un combat eut lieu avec un homme étrange… Il avait un aura sinistre qu’il l’entourait. Il tue l’homme dans ce combat et partit en lui prenant quelques choses… On ne revit plus l’homme sinistre. - Sinistre comment ? On dirait qu’il faisait de la magie noire un truc du genre… M’dame. Mais chuuuut, faut pas en parler. Ça porte malheur. Chuuut… Dit – il d’une voix tremblante. - Et tu peux me décrire cet homme ? - Je ne suis pas sûr… Mais je crois… - Bien, tu viens avec moi ! Et le corps vous en avez fait quoi ? - Je ne veux pas venir avec vous, m’dame… Et le corps est au cimetière, je crois. - Si…
Je pris l’épée et la dirigeai vers lui comme pour le tuer.
- Obéit ! Rajoutai- je.
Il acquiesça de la tête et demanda à un collègue de le remplacer. Il sortit de derrière le bar. Je le laissais passer devant moi gardant mon épée à la main. Heureusement que beaucoup d’homme était bourré… Sinon j’aurais eu un peu plus de problème. Il aurait suffi que je m’identifie et le tour était joué. Cependant je gardais cette solution pour bien plus tard. Une fois dehors, je rangeai mon épée.
- Tu vas venir avec moi jusqu’à chez moi, et un dessinateur fera le portrait du coupable. Tu vas le décrire. - Qui êtes – vous ?
Pas le choix, n’est – ce pas ? Je descendais ma capuche et il se figea.
- Je suis la duchesse, Freya Lerosa. Tu sauras récompenser pour ta coopération.
Il s’inclina et accepte de me suivre. Nous dirigeâmes vers la mairie enfin le chef-lieu du village. Je réveillai le maire dans son sommeil, lui ordonnant de bouger ses petites fesses pour qu’on m’ouvre le cercueil d’Hector. Je devais vérifier. J’étais pressée. J’avais trop attendu. Je commençais à m’impatienter. Mon cœur se serrait dans ma poitrine. Comment lui faire comprendre que je n’ai pas de temps à perdre ? Il était si lent peut-être parce qu’il était encore dans les vapes. J’avais envie de lui donner un coup de pied aux fesses. Je soufflai. Et après deux heures d’attentes, je finissais par avoir ce que je voulais. Le barman était toujours avec moi. On allait donc au cimetière. Je stressais. Ce qui était plus que stupide mais je ne pouvais pas contrôler cela. Je ne stressais pas à l’idée de voir un cadavre, non mais l’idée que ce ne soit pas lui. Deux gardes de la milice étaient avec nous, ainsi que le gardien du cimetière et le maire.
Sur la pierre tombale de pierre, il y avait écrit de Silvio Mariachi. Sa fausse identité prônait au-dessus d’une tombe. Malgré cette vision, je n’étais pas triste. J’étais juste plus ou moins inquiète du résultat. Si ma croyance n’était pas obsolète, j’aurais prié pour que ce soit bien lui, bien son corps en décomposition. J’ai déjà vu des morts, des morts par milliers même, ceux qui décomposaient en silence ou ceux qui servaient de nourriture ou de trophée. Rien ne pouvait me choquer, me perturber à ce niveau-là. Et je n’avais pas pensé aux autres. Le gardien creusait en silence alors qu’une fine pluie commençait à tomber. Le maire restait en retrait et les deux miliciens allaient aider enlevé le couvercle. Ce qui fut vite en fin de compte. Un corps en décomposition se présentait à moi. S’il n’y avait pas tous ses vers, cette odeur, ce gonflement de la peau etc. on aurait pu penser qu’il dormait dans sa boite. Et pourtant… Je me rapprochais en m’accroupissant près du trou. J’entendis quelqu’un vomir, sûrement le barman ne supportant pas l’odeur.
Je vis sa longue épée de l’amour, un bout du dessin me représentant. Je soupirais et ordonnai qu’on ferme la tombe. Je remerciais tout le monde de leur effort et d’avoir fait cela pour moi. Je me retournais vers le barman. Il paraissait bien pâle. Je décidais d’attendre le lendemain qu’il se remette de cette vision d’horreur. Je soufflais encore une fois avant de prendre le chemin de l’auberge pour dormir. Le lendemain matin, moi et le barman nous partîmes direction mon château. Et tout ce que faisait comme prévu. Une affiche avec un portrait plutôt approximativement du meurtrier de Silvio circulait dans tout le duché. Je verrais bien ce que ça va donner.
Ma tristesse était plutôt silencieuse et discrète… Et bien sûr, elle n’allait pas durer longtemps comme à mon habitude. Seulement dans cette triste nuit, une belle rencontre avait lui. Comme quoi tout n’est pas si noir…
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| | Freya Lerosa
Partie IRLCrédit avatar : Double compte : Nephtys/CeridwenVitesse de réponse : Normal
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