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 La rencontre [terminé]

 
La rencontre [terminé] Sand-g10Mer 19 Nov - 16:17
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Mélozia recevait ce jour-là toutes les nouvelles de son duché. Son chef des armées lui reportaient tout ce qui avait de mémorable. Ensuite, elle reçut les quelques pêcheurs et artisans réclamant sa duchesse seigneuriale.

- Madame la duchesse, je suis humblement désolé d'insister, mais cette affaire m'appartenait car mon beau-père l'avait légué. Par conséquent, monsieur n'a aucun droit de le dire comme sien.

- Votre Excellence notera que je fais cette boutique depuis plus de vingt ans. Ce n'est qu'aujourd'hui que monsieur redécouvre son bien ? Et pourquoi môssieur redécouvre-t-il soudainement ce bien ? Ne serait-ce pas pour s'enrichir de nouveau ? Ou bien pour éviter les dettes ?

Il n'aurait tenu qu'à Mélozia qu'ils continuent et elle aurait aimé. Mais en tant que duchesse, elle devait mette le holà. Elle leva une main et ils s'arrêtèrent.

- Messieurs. Messieurs. Je vous prie de ne pas vous mettre en colère. Soldat, envoyez cette homme en prison pour dette. Quant à vous monsieur, notre chef des armées vous procurera les documents nécessaire. La séance est levée.

Et la duchesse se leva et rejoignit son bureau. Elle écrivit à ses connaissances de longues lettres assez amusantes quand son intendant arriva essoufflé.

- Madame, une terrible nouvelle : le duc des Lerosa est mort.

- Le duc est mort. Très bien, vous allez écrire sous ma dictée, et le voyant trembler comme une feuille, qu'avez-vous ?

- Et bien...il est mort à la fin de l'année 113. Son épouse l'a enterré peu de temps après

Elle n'eut pas la peine d'hurler, son intendant prit ses jambes à son cou. Mélozia était plus qu'en colère et convoqua d'un ton sec tout son monde dans la salle du trône. L'intendant coupable fut amené et maintenu sur place par deux gardes. Elle s'installa sur le trône et leur déclara d'une voix forte et pleine de colère et de mépris:

-Je viens d'apprendre à l'instant la mort d'un ami proche, le duc Noah de Lerosa. Et il est mort voilà un an ! Lui ! Un intime de la famille ! Qu'on jette l'intendant aux fers et portaient tous le deuil. Toi, tu vas écrire sous ma dictée à la duchesse.
Apprenez, que je connaissais intimement les parents et les grands-parents de ce malheureux. Que j'aurais pu épousé son père si l'accord avait pu être conclu. Il n'en fut rien mais nous sommes restés en contact pendant des années. J'ai assisté à toutes leurs funérailles. Et voilà que je viens de couper les ponts par votre erreur ! Que cela ne se reproduise jamais.


Elle attendit que le papier fut prêt et dicta la lettre qui suit:

A la duchesse-mère Lerosa,
De la part de la duchesse Belmüi de Granitsa Reti,

29 Nelnurr 114

Je viens d'apprendre une infortunée nouvelle, celle de la mort de votre fils. J'ignore comment cela se fait que je n'ai reçu cette nouvelle si tard. Comme vous le savez, je suis une vieille amie de votre famille et vous ne pouvez imaginer la douleur et ma tristesse. J'aurais tant aimé le savoir à tant et pouvoir vous soutenir dans cette douloureuse épreuve.

Madame, je sais que vous ne voyagez plus mais peut-être que votre belle-fille apprécierait de venir quelques jours chez moi. Vous vous rappelez sûrement quelle bien vous avez fait un tel voyage. Je compte en apporter les même bienfaits à madame votre belle-fille. Évidemment, si vous pouvez venir, j'en serais ravie.

Je vous prie donc Madame, ma très chère amie, d'accepter pour vous-même et votre belle-fille cette invitation de quelques jours dans le courant de mois de Dennarès.

Je vous prie de croire en ma plus sincère amitié,

Mélozia


- Croyez-vous, me dit une des dames de compagnie, qu'elle acceptera ?

- Pour son propre compte, non. Elle est bien trop vieille et elle sait que je n'ai pas vieilli, ce qui lui serait défavorable et ne lui remonterait pas le moral. Mais je ne doute pas un instant qu'elle obligera sa bru à venir. Ne serait-ce que pour renouer les liens entre nos deux familles. Elle m'aime beaucoup trop pour ne pas la faire venir.

Mélozia

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La rencontre [terminé] Sand-g10Jeu 20 Nov - 14:04
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Décidément, je n’aime pas découvrir des choses des années après mon arrivée ici. Une amie de la famille alors que je n’ai jamais entendu parler d’elle ? Un territoire voisin dont je ne connais que le nom serait donc lier à ma famille ? J’émettais des doutes.   Beaucoup trop… Et si on commençait par raconter comme tout cela avait commencé ?

Ma belle – mère, Eugénie est une femme au tempérament imposant. Elle a eu beaucoup de mal à accepter Ezéchiel.  Cependant, j’avais tant besoin de lui et j’en ai encore besoin. Indélébilement, je le veux à mes côtés.  Et malgré tout ça, on se rapprocha l’une de l’autre après la mort de Noah. J’étais le seul lien existant qui pouvait lui rappeler son fils, ainsi qu’elle était le seul témoignage vivant de cet homme que j’ai tant aimé. On était devenu solidaire dans l’adversité pour montrer au duché qu’on était encore debout, que la famille sera éternelle.

C’est peut-être pour cela que je repris bien vite le nom de mon époux. Ma jeunesse était indélébile comme le souvenir de cette grande famille qui régit depuis des siècles.  Cependant ma belle – mère ne me disait pas tout du passé. Comme si certaines choses devaient être à jamais oubliées. Aurait – elle honte des liens de son passé ?

Un matin, je reçus la visite de cette femme qui se vieillit dans sa demeure près d’Erebus.  Elle aime venir tôt. Il était dur quand j’étais mariée de rester au lit avec Noah. Combien de fois, nous nous faisons engueuler par elle qui répétait souvent « Le duc et la duchesse doit se lever aux aurores, le protocole. »   Cela m’amusait mais amusait bien moins Noah.

Le protocole m’a toujours fait rire peut-être parce que je n’ai pas grandi avec. J’étais déjà levée, et même habillée quand elle arriva.  C’était une visite surprise mais depuis la mort de Noah ses visites étaient plus récurrentes donc je pris vite l’habitude d’être prête avant de 9 heures du matin.

Je portais robe simple mélangeant le rouge et le blanc, avec un corset qui remontait ma poitrine alors que mes cheveux descendaient en total liberté le long de mon dos.  Je l’accueillis moi – même à la porte.  Elle était toujours élégante. La vieillesse la rendait plus belle. Au moins, une personne qui vieillit avec une certaine prestance.   Elle me serra dans ses bras.  Elle avait appris à laisser le protocole de côté quand cela concerne la famille.  Je lui souris alors qu’Ezéchiel la salua avec politesse et respect dû à son rang.

Aujourd’hui Eugénie accepte de lui répondre à ses salutations mais il y a un an, c’était autre chose.  Elle le salua avec simplicité mais avec respect.  Ezéchiel savait qu’en sa présence, il devait être plus distant avec moi. Ca l’amusait de jouer les hommes nobles bien parfait et suivant le protocole. Etrangement moi, ça ne m’amusait pas. J’avais l’impression dans ces moments qu’il avait un bâton dans les fesses.  Je le préfère moins coincé.

J’invitais ma belle – mère à prendre le thé sur la terrasse qui mène au jardin. Elle accepta avec plaisir. Une fois assise, une fois servit, elle sortit une lettre.  

- Freya, j’ai reçu une lettre notre chère voisine du nord.  C’est une vieille amie à notre famille. Je te demanderais de la lire, et de m’en dire ce que tu penses.


On est ami avec la voisine du nord ? Encore une superbe découverte.  Bien sûr, je ne lui avouai pas ma pensée, préférant l’écouter. Elle est facilement susceptible.   Je pris la lettre entre mes mains et la lis.  Je la relue par deux fois. Elle vient à peine de découvrir le mort de Noah. Pour une amie de la famille, c’est étonnant.   Peut-être qu’elle est responsable de sa mort, voilà pourquoi elle mine un tel retard ?  Et si je la laissais dans son territoire ? Je n’étais pas parano, juste prudente.

- Pour une amie de la famille, comment cela se fait qu’elle soit au courant que maintenant ?
- Les affres du monde font que tout ne sait pas à temps, malheureusement. Me répondit – elle.
- Admettons.  Dois – je répondre à cette demande ?  Sérieusement, je doute que cela est nécessaire de la voir.
- Je peux comprendre ta méfiance. Cependant, il vaut mieux avoir des alliés que des ennemis dans cette décadence qu’est l’avenir.

Elle avait raison. Cependant, je  ne  lui avouerais pas ce fait.  

- Je te demande d’y aller.
Rajouta – t- elle.

Je réfléchissais un moment avant d’accepter sa demande. Il était sûr que je ne partirais pas seule la - bas. Cependant, il était évident qu’Eugénie ne viendrait pas avec moi.

Finalement j’accepte. Eugénie  s’en voyait ravis. Bien sûr, je m’occupais de répondre à cette dame. Après tout, je pouvais bien apprendre sur le passé.  Je passais ensuite la journée avec ma Belle- mère qui repartie en fin d’après – midi.

Ezéchiel souffla fort quand elle vit la calèche partir.  Je rigolais.

- Tu as enfin retiré le bâton de tes fesses ?
- Ahah ! Très drôle !  Heureusement qu’elle ne vit pas ici.
- Tu l’as dit. Pauvre bâton sinon ! Dis- je de nouveau sur le ton de plaisanterie.
- Tu es comique maintenant ? Dit – il en tirant la langue discrètement.
- Tout à fait !


On rigola ensemble. La soirée fut plutôt tranquille.  Je réfléchis à ce que je pouvais faire, comment le faire.  Je décidais d’écrire une lettre pour annoncer que je viens la voir durant quelques jours.

Dès le lendemain, je m’attelais de ma plus belle écriture.  Espérons que cela scie à la demoiselle.

Citation :
A l’intention de la duchesse Belmüi de Granitsa Reti,


J’étais informée par la duchesse mère de votre lettre, et de votre demande. J’accepte votre invitation en souvenir des relations passées.
Madame la duchesse mère vous demande l’excuser de son incapacité à m’accompagner dans ce voyage.

Je vous annonce que j’arriverais vers mis Dennarès pour quelques jours, vers le 20.


Avec toute mon amitié,
Duchesse de la toile noire,
Freya Lerosa

Une fois la lettre écrite, mise dans une enveloppe, je mis le sceau de la famille.  Tel une lettre de politesse et de courtoisie, elle s’envola vers ce duché  inconnu.

Freya Lerosa

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La rencontre [terminé] Sand-g10Jeu 20 Nov - 17:30
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- Madame, une lettre des Lerosa.

- Que dit-elle ?

- Que la duchesse mère ne peut pas venir mais que la jeune femme sera présente le 20.

- Parfait, répondez-lui dans les formes habituelles que je suis ravie de la voir. Ah ! Et prévenez-là que le deuil ici se porte avec des couleurs pâles. Qu'elle ne s'étonne pas et surtout de ne s'offusque pas quand elle nous verra tous avec des couleurs pâle. Préparer notre plus appartement pour la duchesse et faites rentrer de la nourriture. N'oubliez non plus de faire une escorte et de faire venir une partie de nos troupes d'élite. Je veux que tout soit parfait. Et appelez ma couturière.

****
Le 20 Dennarès

Mélozia se réveilla très tôt, la lune étant sur le point de se coucher. Elle prit un bain puis commença à s'habiller avec un soin extrême : culotte, bas, jarretière, chemise jupon, corset, jupe, gilet et enfin la robe de couleur vert de couleur amande . Elle se fit ensuite coiffer ses cheveux auburns. Sa femme de chambre lui fit un chignon qui paraissait maintenu par deux tresses partant de l'avant. Mélozia la remercia et commença à se maquiller et ajouter quelques bijoux.

Il était près de neuf heures. Elle fit le tour de la demeure pour vérifier la propreté et que tout soit en règle. Le nouvel intendant, car l'ancien avait été envoyé en exil pour incompétence, vint alors la prévenir que la duchesse venait d'être escorté par les voyageurs et que tous les domestiques l'attendaient dans la salle du trône. Elle s'y rendit et vérifia tous les domestiques un par un. Elle entendit les trompettes et envoya les domestiques attendre la duchesse. Tout ce monde s'aligna sur le chemin prêt à s'incliner dès que leur invitée apparaîtrait.

Mélozia attendit la seconde sonnerie de trompette pour attendre elle même devant la porte principale du palais. Elle semblait calme et accueillante quand intérieurement elle bouillait d'impatience de voir qui Noah avait bien pu épouser. Après tout cet homme avait toujours été charmant et elle ne l'avait pas revu depuis que ce dernier eu vingt ans...cela faisait longtemps...dix ans presque voir plus.

Son chef des armées était dans ses plus atours mais rien n'empêchait de le trouver laid avec sa tete en chou-fleur mais bon, c'était un loyal serviteur placée une marche plus bas à sa droite. Deux marches plus bas à sa gauche, l'intendant qui était un jeune homme d'une trentaine d'année, très beau et qui avait eu l'avant-veille le droit au faveur de la duchesse. Puis au pied de l'escalier jusqu'à la marche de l'intendant, les représentants des deux bourgades et de la ville (les notables et autre riche bourgeois). L'armée était sur son 31. C'était un vrai spectacle.

LA DUCHESSE FREYA LEROSA DU DUCHE DE LA TOILE NOIRE, annonça l'intendant alors que cette dernière arrivait aux grilles

Et tous, exceptée la duchesse, s'inclinèrent ou firent la révérence et attendirent qu'elle soit passée pour se relever.

Mélozia

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La rencontre [terminé] Sand-g10Jeu 20 Nov - 23:03
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Le jour "j" approchait. Et vu la dureté du voyage, je devais me prendre deux/ trois jours avant le 20. Je n'était pas très motivée, je l’avoue. Mon majordome préparait doucement mes affaires pendant je tournais dans toute la demeure. Mon général n’arrêtait pas de m’embêter pour la question de la sécurité.

Qu’est – ce que je pouvais lui dire ? Que je sais me défendre ? Que je m’en moque ? Que je veux qu’il me foute la paix ? Rien de tout cela. Je devais me plier au protocole. C’était une visite officielle, je devais donc agir de la sorte. Qu’est –ce que cela ne m’amusait pas ! Je décidais de partir le 16 dans la journée pour arriver tranquillement le 20 dans la matinée. L’itinéraire était préparé même les haltes. Il y aurait minimum cinq gardes. Quatre à cheval et un assis à côté du cocher. Je refusais qu’un soit dans ma cabine. Il y a des limites.

Bien sûr, cela ne plaisait pas à mon Général. Il a qu’à ronchonner ailleurs. Ami d’enfance de Noah, je me suis décidée à le garder. De surcroit, il a les capacités pour ce poste. Cependant, il veut tellement me protéger qu’au bout d’un moment, il est insupportable. Bien sûr, je ne voulais pas y aller seule. Je ne voulais pas emmener un majordome ou un autre serviteur. Je voulais de la vraie compagnie.

Donc je choisis Ezéchiel. Je savais que je pouvais compter sur la duchesse – mère pour prendre la régence pendant ces quelques jours. Je lui avais d’ailleurs déjà demandé. Et Eugénie accepta. Seulement Ezéchiel ne le savait pas encore. Je devais donc lui annoncer. A savoir quand je lui dirais.

Je pris la décision de lui faire emballer quelques affaires en secret. Comme cela, il n’aurait pas d’excuse. Tout était prévu. Je suis prévoyante. Je peux l’être. Je réglais les affaires, les plus urgentes pendant les préparations. Je n’ai même pas tenté de convaincre qu’il y allait à cheval serait plus pratique, sinon j’aurais eu monsieur le général sur mon dos. Je suis un peu rebelle face à ce protocole que je n’ai toujours pas digéré. Il y a trop de règle ! Trop ! Trop !

Je devais choisir des robes protocolaires pour ce séjour. Des robes avec un nombre incalculable de couche… et d’artifice pour paraitre le plus nobles possibles. Je représente le duché et ses intérêts. J’en suis l’image. Je dois aussi accepter que mes cheveux soient coiffés et pas rebelle ou libre. Ces coiffures me grattent.

Un soir , deux jours avant le départ, j’invitais Ezéchiel à me rejoindre sur le balcon. Je devais lui dire qu’il allait me suivre.

- Ezéchiel, j’ai une bonne nouvelle à t’annoncer !

- Ah ? oui ?
- Tu viens avec moi dans mon voyage officiel !
- Quoi ? Et le duché ? Et puis tu m’as demandé mon avis avant de la prendre cette décision ?
- Doucement, doucement. Le duché sera sous la direction de ma belle –mère qui se fait une joie de faire la régence pendant notre absence.
- Tu as tout prévu ?
- Oui ! Fis – je avec un grand sourire.
- Mais je ne veux pas y aller.
- Moi non plus. Je n’ai jamais aimé ça. Cependant, je n’ai pas le choix ! Et je ne veux pas y aller seule !
- S’il te plait… Je devrais de nouveau faire le coincé…
- Non non ! Tu seras présenté comme mon collaborateur.
- Admettons. Et finalement, ai – je le choix ?
- Pas vraiment ! Mais on va bien s’amuser.
- Mouais, si tu le dis.

Il fit une mine plutôt boudeuse comme une enfant qui est obligé d’aller faire ses corvées. Cela m’amusait car je le trouve chou comme cela cependant je ne lui dis rien. Je lui pris la main pour le réconforter. Il me regarda, un peu faché.

- Bon je viens. Mais toi, tu dois être sage !
- Bien monsieur ! Dis – je sur le ton de la rigolade.

Il me fit un bisou sur la joue.

Le jour « J », tout était prêt. Ma belle-mère était arrivée pour gérer le duché de ma demeure. Le carrosse était prêt. Il était fait en bois noir avec des grandes roues. Sur les portes, ainsi que sur le toit, il y avait l’emblème, le blason de la famille. Au coin extérieur, il y a avait des gravures avec des lanternes. L’intérieur était fait de velours rouge, avec des dorures en argents. Ce carrosse était tiré par quatre chevaux. Ezéchiel monta le premier pendant qu’un serviteur tenait la porte. Je montais ensuite.

Et c’était partie pour le voyage ! Les gardes entouraient le carrosse. Tout était parfait. Trop même… Combien de fois, je m’endormis contre Ezéchiel qui au lieu de me réveiller, me berça. Il est adorable même quand il me boude. Le trajet fut long et plutôt pénible. On s’arrêtait souvent. Cependant, je refusais de m’arrêter pour la nuit. Ce que bien sûr, Ezéchiel n’appréciait pas. Alors qu’on arrivait après des jours de voyages à la demeure de cette duchesse. On s’arrêta dans une auberge pour que je puisse me changer et paraitre plus à mon avantage. C’est sûr qu’avec ce voyage, je ressemblais plus un épouvantail qu’à une duchesse. Je soupirais.

Ezéchiel en profita aussi de cette halte pour paraitre juste plus magnifique qu’il l’est.
J’ai pu prendre un bain bien chaud. Comme à mon habitude, je pris tout mon temps. Une fois sèche, propre, j’enfilais cette robe. Une robe qu’Ezéchiel avait cousue. Il ne l’aimait pas. Il la trouvait raté mais je la trouvais juste magnifique ! Elle était fait de dentelles, de tissu soyeux et doux au touché. Elle descendait en cascade dans un bleu marine, par-dessus, il y avait un voile orné de fleur cousu avec des fils dorés pour le bas de la robe. Pour le haut, les tissus d’or recouvrait le haut des manches avec les mêmes fleurs alors le reste de la manche était bleu marine, entrelacés de ligne d’or. Le buste était de couleur bleu marine avec un léger décolleté.

En chaussure, je portais des chaussures qui allaient avec la robe, ornées de petits talons. Ma coiffure parait sophistiqué et pourtant. Mes cheveux étaient tirés légèrement en arrière avec de légères boucles, alors que le reste était tressé en une natte qui retombait sur le côté. Le tout agrémentait par des fleurs blanches, et des rubans dorés.

Quant à Ezéchiel, il était simplement beau avec ses cheveux bruns coiffées avec un raie sur le côté, sa tenue impeccable avec son gilet, son pantalon en tissu noir, avec sa veste laissant apparaitre sa chemise blanche et ses froufrous masculins. Franchement la mode et leur nom, ce n’est pas mon truc. Quand Ezéchiel me vit dans cette robe, il souffla.


- Ne suis pas parfaite vêtue ainsi ?
- Oh bien sûr que si ma chère Freya, cependant cette robe mériterait des retouches.
- Que nenni mon bel Ezéchiel ! On nous attend !


On monta dans le carrosse pour parcourir les derniers kilomètres. La délivrance de ce voyage s’achève enfin. Cependant l’accueil de la duchesse était … Comment dire… Violent ? J’avais l’impression d’être une reine. On arrivait devant les grilles, des grilles qui s’ouvraient. Le carrosse se faufila dedans pour arriver non loin de l’entrée principale. Mon cochet descendit pour m’ouvrir la porte. Eh oui ! Le protocole, encore !

Je descendis suivit de près d’Ezéchiel qui paraissait intimidé. Je le comprends. Tout le monde était là. Enfin je crois. Et tous s’inclinèrent sauf ce que je pense être la duchesse. Je pris une bouffée d’air et je m’avançais vers elle. Une fois arrivée. Je m’inclinais respectueusement pour la saluer alors que Ezéchiel qui marchait un pas derrière moi fit la révérence.

- Bien le bonjour Duchesse Belmüi de Granitsa Reti, je vous remercie pour votre invitation. Veuillez encore une fois excuser la duchesse – mère de ne pas avoir pu faire le voyage. Cependant vous avez ses salutations.

J’esquissais un léger sourire envers la duchesse.

- Je vous présente mon collaborateur et ami, monsieur Ezéchiel De Navarre.

- Enchanté, madame la duchesse. Dit-il avec un sourire poli.

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La rencontre [terminé] Sand-g10Dim 23 Nov - 12:22
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Dès que la duchesse descendit de la voiture, tous les domestiques coururent jusqu'au palais pour faire les préparatifs de dernière minutes. Ne resta donc plus que les notables, bourgeois, soldats, son chef des armées et son intendant.

Mélozia détailla la duchesse. Elle était belle et charmante. Elle avait tout pour plaire mais les gens de son duché n'aimerait pas sa manière de marcher, de monter, son air lorsqu'elle parlait. Elle le lut dans les regards des notables et des bourgeois. Non, il préférait sa fierté et sa beauté à elle. Cela lui mit du baume au cœur et elle accueilli la duchesse avec un grand sourire. Elle s'inclina rapidement devant elle et inclina la tête devant l'homme qui l'accompagnait.

Celui-ci n'avait pas été prévu mais un coup d'œil vers son intendant la rassura. Celui-ci ne dirait rien mais ferait tout en coulisse pour que ce nouvel hôte soit bien accueilli. Mais peut-être avait-il prévu un éventuel ajout ? C'était probable, elle en était fière et le récompenserait par ailleurs.

Dès que l'homme eut fini de dire une phrase de politesse quelconque, Mélozia prit la parole:

- Soyez les bienvenues ! Duchesse, Monsieur, votre visite est un honneur pour nous tous. j'espère que votre voyage s'est bien déroulé. La duchesse-mère, cette adorable femme est bien entendu excusée. Vous lui transmettrez mes salutations dès que vous rentrerez. C'est une si vieille amie. Mais permettez-moi de vous présenter mon chef des armées, Mirkou et mon intendant, Pravda, qui restera à votre entière disposition pour combler tous vos désirs.

Ces deux hommes saluèrent ses invitées en fonction de leurs caractères si contradictoire : l'un salua avec la rudesse militaire, l'autre tout en finesse et faisant les yeux doux.

- Nous avons prévu un petit rafraîchissement à l'intérieur pour vous. Si vous voulez bien me suivre.

L'intendant ouvrit lui même les portes qui les menaient vers la salle du trône. Mélozia marchait, une main posé sur le bras de Mirkou. Quelques coups d'œils lancés par Pravda lui firent comprendre qu'il saisissait comme elle le ridicule entre sa marche royale et la marche militaire de son compagnon de route.

Quatre sièges, dont le trône de Mélozia, étaient placés : trois sur une estrade le quatrième sur le côté gauche du siège de Mélozia. Les deux sièges aux extrémités étaient fait de fer forgé par les nains. L'ouvrage était beau à voir. Le siège dédié à la duchesse Lerosa était fait de verre, comme celui de Mélozia, mais avec peu de pierreries très précieuses. Mélozia se retourna et tendit une main à la duchesse :

- Je vais vous conduire personnellement à votre siège. Votre collaborateur s’assiéra à votre droite.

Une fois qu'ils furent tous installés, un table fut amené et on y déposa quelques corbeilles de fruit. Il y avait aussi quelques assiettes de viande froide. Du vin blanc très léger, du vin rouge un peu corsé et de l'eau accompagnait le tout. Des musiciens vinrent accompagnés le repas de leur douce mélodie.

Mélozia se pencha vers la duchesse:

- Pardonnez-moi de vous imposer ça mais tous ses notables et mes dames vont vous présenter leurs respect. Cela nous prendra une heure. J'essaierais de raccourcir cela autant que je peux.

Et dès qu'elle eut fini, un notable prononça un long discours ennuyeux suivit de bien d'autre...

Mélozia

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La rencontre [terminé] Sand-g10Mar 25 Nov - 15:52
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Ca y est, j’ai déjà envie de rentrer. Cette femme … Non je ne peux pas rester avec une personne qui montre bien sa… Comment dire stupidité ? Non son manque de respect envers moi. Je n’aimais pas cela. Elle aurait pu être subtile. Elle ne doit pas connaitre ce mot. Je jetais un regard à Ezéchiel qui me sourit comme si il voulait calmer ma colère naissante. Je ne suis pas en colère mais je sentais que ces quelques jours comme une corvée pour elle et moi. Elle n’avait pas qu’à envoyer cette lettre. Impassible, mettre de soi et subtile, j’ignorais ses manières de … Et je la suivais. Elle me présentait son chef de guerre et son conseiller…. Je leur répondais un « enchanté » bien poli.


Elle ne sait peut-être pas ce que c’est la politesse. Faudra m’expliquer comment les Lerosa ont pu être amis avec une personne comme elle. D’ailleurs, est ce que leur amitié était sincère ? J’en doutais fortement car personne ne me parla de ce lien comme si cela était une honte de se lier avec une femme comme elle. Et soudainement, je me disais que cela pouvait tout expliquer. D’ailleurs, sa démesure était d’une lourdeur sans nom. Comment pouvait – elle ainsi se présenter et ainsi me traiter. Nous sommes du même rang et pourtant, j’avais le sentiment d’être une simple noble.


Je pense qu’on n’a pas eu la même saga de livre sur le protocole. C’est quoi ce délire ? Elle a un trône ! On m’a toujours appris qu’être proche du peuple offre l’amour de celui-ci. Du haut de son trône, elle n’est pas proche des siens. D’ailleurs, pourquoi elle a un trône. Une fois accompagnée à mon siège qui heureusement à la même hauteur que le sien… Je vis Ezéchiel s’assoit avec la noblesse dont il a l’art. Il a remis son bâton dans les fesses en clair. Il le fallait bien. Il ne disait rien. Silencieux, il m’observait et ensuite l’endroit. Je m’installai le plus confortablement possible.

Elle offrait en collation du vin. Cela me fait penser que j’ai un présent pour elle. Je lui apporterais plus tard. Je lui avais ramené deux bouteilles des vignobles du domaine.
On me servit donc un verre de vin rouge. Je le pris entre mes doigts sentant le bouquet qu’il dégageait. J’ai senti meilleur. Je gouterais plus tard. Elle m’adressa d’une excuse pour débuter la séance de discours. Sérieux, cela suffit. Je ne suis pas devant une reine. Une heure de blabla inutile… Je voyais la main hésitant d’Ezéchiel, il voulait me réconforter.


Dois – je être subtile, écouter, et souffler son inutilité après que le monde soit parti ou bien agir comme elle ? Et si on jouait un peu avec elle ? Je dois bien rehausser cette ambiance ennuyeuse.

- Excusez-moi. Cependant quel est votre but avec cette mascarade ?

Ezéchiel secoua la tête avec une certaine désapprobation. Je l’ignorais. Je ne comprenais pas cela. Est – ce que c’était pour me dire, je suis puissante… Si tu me touches, tu as tout ça sur le dos ? Je croisais les jambes ne touchant pas à mon verre. J’attendais sa réponse.

- Ne voyez aucune offense à mes mots. Je souhaite comprendre. Dis – je avec respect même si finalement je trouverais surement cela drôle, qu'elle le prenne mal.

Il faut savoir être subtile. Je le suis. Je jaugeais l’assemblée avec curiosité. L’assemblée était perdue et se tut attendant que leur duchesse ouvre la bouche. Ca s’annonçait fort intéressant.

Freya Lerosa

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La rencontre [terminé] Sand-g10Mar 25 Nov - 16:52
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Après une heure de discours, Mélozia s'ennuyait fermement et se préparait à partir, mentalement quand elle fut interrompu par son invitée:

- Excusez-moi. Cependant quel est votre but avec cette mascarade ? Ne voyez aucune offense à mes mots. Je souhaite comprendre.

Les notables et mes dames de compagnie semblaient transformés en statue. Son chef des armées réagit immédiatement en s'interposant entre elle et ses invités. Il posa la main sur son fourreau et les autres gardes tirèrent leurs épées. Elle ne s'était pas levée, elle ne l'avait même pas regardée. Elle souriait et décida de se lever. Elle regardait tout le monde comme une mère qui réprouverait l'attitude de ses enfants.

- Voyons. Ne nous fâchons pas pour rien. Messieurs, rengainez. Mirkou regagnait votre place.

Ils s'exécutèrent et tous ses sujets levèrent les yeux sur elle comme s'ils attendaient une parole divine. Elle descendit de l'estrade, fit le tour de la table et se plaça en face de la duchesse.

- Vous devez être épuisée Madame pour nous parler ainsi et osez traiter de mascarade l'honneur que vous leur faites. Et ne doit-on pas, nous autre noble, plaindre ces chères âmes si elles se montrent, à notre goût, ridicules. Notre invitée doit être excusée, mes amis.
Très chère duchesse, cette
, elle se tut et regarda son intendant

- La duchesse a employé le mot de "mascarade".

Il s'inclina.

- Donc, je disais que tout ceci, est un des vieux protocole organisé par le premier duc de Granitsa Reti. Il a estimé juste et correct que lorsque nous recevons un invité de votre statut, nous procédions de la sorte. Je ne fais, comme vous-même dans votre duché, que suivre le protocole. Je m'étonne que madame votre belle-mère ne vous en est rien dit. Elle est déjà venue ici plusieurs fois et connait donc fort bien les habitudes de mon duché. Pravda, amenez Madame la duchesse et Monsieur son collaborateur dans leurs appartements respectifs. Qu'ils s'y reposent.

On enleva les tables et l'intendant s'inclina devant leurs invités.

- Par ici.

Et il les guida jusqu'à un escalier de marbre. Ils montèrent jusqu'au premier et là il les emmena dans le plus bel appartement de Tizälítcha.

- Voici votre appartement, Madame,puis ouvrant une porte de l'autre côté du couloir,et le votre Monsieur. Madame la duchesse vous attendra pour le souper qui est servi à huit heures. Si vous avez besoin de quoique ce soit, je reste à votre entière disposition ou sinon, il vous suffira de sonner. Avant que j'oublie, Madame la duchesse nous a dit de vous envoyer préparer un repas pour midi si vous le désirez. Vous n'aurez qu'à sonner ou alors me dire votre commande maintenant. Comme il vous agréera, il s'inclina et attendit patiemment, tout sourire et tout charmant qu'ils donnent leur ordre.

L'appartement de la duchesse comportait 15 pièces : une petite bibliothèque (une vingtaine d'ouvrages), un boudoir, une chambre, un bureau, deux salles de bains, trois salons pour recevoir, une pièce de musique, une garde-robe (remplit avec les vêtement amenée par la duchesse), un petite piscine et les trois dernières salles contenaient peintures et autre curiosité. On entrait par le couloir sur l'un des salons.

Celui de monsieur de Navarre n'en comportait que 10. Il y avait les même pièces excepté le fait que : l'appartement ne comportait que deux salons, une seule salle de bain et qu'il n'avait pas de piscine ni de pièce de musique.

Les deux appartements étaient décorée avec simplicité mais ils étaient très beaux et très agréables. Les meubles étaient, peut-être un peu, vieillis mais le tout était vraiment très bien entretenu et très propre. Mélozia avait elle-même réaménagé l'étage selon son goût. Elle tenait à ce que ses invitées se sentent bien dans leurs appartements. Il y avait dans les deux appartements se trouvaient un bouquet de fleurs sauvages avec un mot :

En espérant que votre séjour ici sera un enchantement pour vous.
De la part de votre humble hôte,
Mélozia


Pendant ce temps, Mélozia essayait de calmer la colère des notables, de ses dames et de ses soldats. Ceux-ci laissaient libre cours à leur colère parlant de déshonneur. Le maire de Krakonoyë eut ses mots :

- Madame, au travers de ces mots, la duchesse de Lerosa vient de déclarer la guerre à notre duché.

Et les cris de "A la guerre " se firent entendre. La duchesse remonta sur son trône et les regardait avec désapprobation:

- IL N'Y AURA PAS DE GUERRE. Je refuse de voir de vieux amis maltraités ainsi. La duchesse est sûrement épuisée par un si long voyage. Et l'état de nos routes n'a pas dû l'y aider. Et vous la blâmez ! Vous osez la juger quand elle a parlé ainsi. Les Lerosa font les choses de manière plus simple et différente. Ils ne s’embarrasse pas de protocole

Mélozia

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La rencontre [terminé] Sand-g10Mar 25 Nov - 20:24
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Ils sont à cran. C’est horrible. Je ne regardais même pas Ezéchiel sachant très bien le regard qui me lançait. La suite fut très… Bizarre. Au lieu de discuter avec moi, on me congédia pour raison de fatigue. Les notables étaient en train de se chier dessus vu leur comportement et moi j’étais congédié comme une simple servante. Décidément, je n’aimais vraiment pas ces personnes.
Je soupirais. On ne m’avait même pas laissé parler. Je ne supportais pas du tout cela. Une fois dans les dits appartements… Trop grand pour une simple visite. Ils me manquaient tous de respect. Leur protocole aussi lourdes et ennuyant ferait bailler tout invité qui oserait venir. Nous avons un protocole. Cependant pas aussi lourd et ennuyant. Une présentation se fait mais je n’avais pas besoin et surtout je ne voyais pas l’utilité de me présenter des personnes dont je n’adresserais surement jamais pas la parole.

Essayerait – on de me manipuler sous des tonnes d’inutilité. Je soupirais. Je me demandais ou était Ezéchiel. Cependant, je ne le cherchais pas. Je pense que ces murs ont des oreilles et tout discutions n’est ce que trop subjectif et personnel serait aussitôt une tâche de plus sur cette rencontre. Je tournais en rond. Je voulais savoir ce qu’ils mijotaient. Je n’étais point fatiguée. J’assume mes mots. Si ils sont si fébriles que cela … Ils sont surement en train de comploter. Il me faut une petite espionne.

Je lançais donc un appel dans la demeure. Je demandais silencieusement dans la langue de mes sœurs si une d’elle était présente et pouvait m’aider. Il fallait quelques longues minutes pour qu’une se pointe enfin. Elle était petite et charmante. Je lui demandais d’aller écouter ce que disent cette bande de coincé du cul. Elle accepta. Qu’est-ce que j’aime mes sœurs ! Je la laissais donc faire son office. Pendant ce temps, je tournais toujours en rond. Je ne pouvais pas les laisser parler sur moi de la sorte. Je réfléchissais un moyen d’intervenir tout en douceur mais tout aussi sadique.

Je pourrais intervenir et leur dire de la fermer ou peut-être faire preuve de plus subtilité. D’ailleurs, au niveau de la subtilité, ils sont nuls. L’araignée revenait me raconter que mon acte était une déclaration de guerre…. Je rigolais. Ils ne cherchent donc que cela.
La suite était tout aussi palpitante. Ce serait un outrage à la cours ? La cours de qui ? D’une femme qui se prend pour une reine. La guerre ? Qu’elle attaque mon duché, d’ailleurs. Le duché est rempli de soldat de l’empire à cause des terres infectées. Cela pourrait être drôle de voir la duchesse perdre. Cela m’amusait, c’était un fait !

Devrais – je prendre cela au sérieux ? Jouons un peu. Je sortis de cet appartement doucement. Il y avait personne dans le couloir. Je me fiais aux vibrations pour savoir où sont ces gens. D’ailleurs, je vis Ezéchiel venir à moi.

- Tu te rends compte de ce que tu as fait ?

- J’ai juste posé une simple question.
- Avec des personnes comme ça, il faut savoir modérer ses mots.
- Certes mais comment aurais – je pu savoir qu’ils seraient aussi venimeux à cause d’un simple mot de trop.
- Que vas – tu faire ?
- Evitez un drame ? Mais j’irais seule.
- Je préfère.

Je le saluais. Et d’un pas décidé, sereine. J’étais comme une dirigeante qui défend sa cause ou son peuple. Je suis une bonne duchesse et populaire dans mon duché. Je suis une femme du monde qui a connu les affres de Zelphos et la pauvreté de près. Je m’avançais. Je n’avais aucun mal à retrouver le chemin de cette grande salle. Les vibrations étaient plus rapides. Cela donnait l’impression qu’ils étaient stressés.

En arrivant un peu discrètement dans la pièce, remarquant qu’il ne pouvait pas tout de suite me voir, j’entendis la réplique de la duchesse. Pas de guerre ? Oh vraiment ? On ne s’embarrasse pas d’un protocole ? Je devrais lui offrir ma saga de livre sur le protocole que j’ai eu à mon arrivée. Il est charmant moins imposant que celui-ci mais quand même… J’en ai eu des maux au crâne à cause de lui.

- Un homme m’a dit un jour, que la vérité est l’étincelle aux conflits car on ne l’accepte pas. Un charmant homme. Chère duchesse à ce que j’ai compris vous le connaissiez.

Un sourire amical se dessina sur mes lèvres.

- Je n’aime décidément pas qu’on m’empêche de parler en me congédiant même avec la plus grande des politesses qu’on puisse faire. Me traiter de la sorte, c’est offensé tout un duché. Je le représente et j’en suis sa gérante après tout.


J’étais calme voulant dans un sens charmé les personnes présentes. J’aime charmer, c’est dans ma nature de petite veuve – noire.

- La guerre ferait plus de blesser parmi les innocents de nos deux duchés qu’autres choses. Nous serions perdants quoi qu’il en soit du vainqueur. Alors évitons de tuer des gens pour un mot de trop. Soyons… Digne du rôle que le destin nous a donné.


J’ai failli dire « adulte ». Une gourde de trop ? Surement mais éviter de justesse. Je gardais un léger sourire. Je ne faisais aucune remarque sur le protocole. Cependant même l’empereur ne fonctionne pas comme ça. Enfin, le mettre en colère causerait ta mort mais c’est une autre chose. Je m’amuse avec eux ! Très drôle ! On dirait des petites souris qui n’ont pas aimé qu’il manque un trou dans leur emmental !

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Alors que le maire allait parler entra la duchesse. Elle commença le discours qui suit :

- Un homme m’a dit un jour, que la vérité est l’étincelle aux conflits car on ne l’accepte pas. Un charmant homme. Chère duchesse à ce que j’ai compris vous le connaissiez. Je n’aime décidément pas qu’on m’empêche de parler en me congédiant même avec la plus grande des politesses qu’on puisse faire. Me traiter de la sorte, c’est offensé tout un duché. Je le représente et j’en suis sa gérante après tout. La guerre ferait plus de blesser parmi les innocents de nos deux duchés qu’autres choses. Nous serions perdants quoi qu’il en soit du vainqueur. Alors évitons de tuer des gens pour un mot de trop. Soyons… Digne du rôle que le destin nous a donné.

Mélozia l'avait écouté avec politesse, tout en surveillant la réaction de l'assistance. Celle-ci semblait hypnotiser par la duchesse... Il fallait reprendre le contrôle et le plus vite serait le mieux. Elle regarda l'assistance à la fin du discours de son invitée. Elle remarqua alors que le maire restait bouche bée :

- Monsieur le maire, votre mâchoire serait-elle restée bloquée ? Ou désirez-vous répondre à la duchesse ?

Celui ferma la bouche et il y eut des rires de la part de l'assitance et Mélozia un sourire:

- Et votre beau-père, qu'Akaor veille sur lui tant dans le passé que dans l'avenir comme dans le présent, avez raison comme vous-même, par ailleurs. Et c'est ce que je disais à ces gens.

Elle les regarda, ils étaient indécis. Il fallait maintenant continuer et espérer les convaincre.

- Je vous pardonne de tout mon cœur ce malheureux mot. Et je vous l'ai pardonné dès que vous l'avez dit, Madame. Et si je vous ai traitée comme une mère qui enverrait son enfant se coucher sans dessert, je vous demande me le pardonner. Mais je ne voulais pas que cela aille plus loin. J'ai réagi en vu de votre sécurité personnelle ainsi que celle de votre collaborateur. Et pendant que vous étiez loin, je calmais les esprits ici. La méthode n'était peut-être pas la meilleure, mais comme vous le voyez, à leurs yeux c'était la guerre.

Puis elle se tourna vers l'assistance :

- Mais comme je vous l'ai dit, je ne l'aurais jamais permise, ne serait-ce qu'au nom de la vieille amitié qui lie nos deux duchés bien plus que vous ne l'imaginez. Et notre peuple si pacifique n'aurait pas supporté une guerre. Et que dire de Notre Maitre... l'aurait-il apprécié ?

L'assistance émit un murmure qui montrait qu'elle avait regagné, si tant est qu'elle l'eut perdu, l'estime de ses sujets. A présent, elle se sentait assez forte pour retourner vers la duchesse :

- Je vous demande humblement pardon pour notre réaction vive. L’orgueil, la fierté et le caractère vif sont nos trop grands défauts. Je ne voulais en aucun cas vous offensez. Pouvons-nous oublier ce malheureux accident et revenir à une meilleure relation ?

Elle lui tendit une main amicale, un doux sourire aux lèvres.

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La rencontre [terminé] Sand-g10Mer 26 Nov - 21:40
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Et si je dévorais ce maire ? Je voyais déjà Ezéchiel me faire la morale sur le fait qu’on ne doit pas dévorer ses hôtes. D’ailleurs, j’ai découvert avant de venir qu’elle était une élémental. C’est comestible ? Je perdais un peu dans cette idée quand la première à l’ intention de son maire me sortit de cette idée. Il avait la bouche grande ouverte. Etrange comportement. Devrais – je me sentir offenser par une telle présentation ? Tout au contraire, j’eus un sourire amusée suite à cette remarque.

Le maire semblait sorti de ses rêveries après cela et ferma la bouche. Elle parla beaucoup pour confirmer ce que je disais pour se faire pardonner, pour tenter d’effacer leur comportement enfantin pour un mot de trop. D’ailleurs, je demande comment il prendrait si je ne vidais pas mon assiette lors d’un repas. Je trouvais cela tellement ridicule que je m’imaginais des scènes grotesques avec cette cours. Devrais – je prendre cela comme un jeu ? Surement pas cependant je préférais le faire que laisser ma colère courir dans cette pièce.

Je me sentais supérieur à cette assemblée qui s’était si facilement emballé pour si peu. Seulement le mot d’Eugénie avec notre départ était « sage. » Elle me connaissait. Elle savait que je pouvais jouer avec les cœurs des autres pour m’en délecter. Les voir courir soit charmer par moi, soit terroriser était un plaisir pour moi. Je décidais pourtant de laisser les choses s’apaisaient pour Eugénie, cette belle mère qui se doutait bien de quelque chose sur ma réelle identité.

Je ne disais rien. Je l’écoutais parler tout en regardant la salle et ses personnes qui la fixaient puis mes yeux se posèrent sur elle. Elle souffla le mot « maitre » entre ses lèvres soumettant la question. Ce maitre ne serait pas le mot qu’elle donnait à Aile ténébreuse ? Je ne l’ai jamais considéré comme mon maitre seulement comme une opportunité à ma puissance, une simple phase de l’Histoire. Un jour, il disparaitra alors que moi, je pourrais vivre encore et encore… Et un autre le remplaça. Il n’était pas si utile que cela à ce monde. Après tout, ce monde vivait bien avant lui. Décidément, je ne verrais jamais A.T comme mon maitre. Et si un jour, je dois lui tenir tête pour le bien du duché, je le ferais. Le fera – t- elle aussi ? Ou succombera comme le cheval qu’on aurait usé pour le dominer ?

Oh oui, je continuais à l’écouter. Je ne lui interdisais pas de convaincre son assemblée. Je devais tenir parole, parole envers Noah et sa fameuse phrase : « Ne sacrifie pas inutilement les habitants de ce duché. » Il le répétait tant de fois que je savais quand je l’entendrais à nouveau, rajoutant parfois : « Ils sont l’avenir de ce duché et du notre. » Il me faisait sourire. Il avait simplement peur d’une guerre qui fâcherait surement l’empire. Un empire décadent et trop reposé sur ses lauriers. Que dire de ces démons qui lui obéissent … Des déchets !

Elle me tendit la main. Qu’attendait – elle ? Une sympathie de ma part ? Une clémence de ma part ? Un sourire approbateur par rapport à ce qu’elle a dit ? J’eus un soufflement d’idée. Cependant, je n’ai pas sure que cela était une bonne façon de la dire. Seulement ce n’était que la réalité des choses.

Devais – je prendre sa main amicale ou la laisser voleter de cette façon ? Dommage qu’Ezéchiel était dans ses appartements. Il aurait su quoi faire. Il a appris par cœur notre saga de protocole. Monsieur bâton dans les fesses quand il est si protocolaire. C’est son petit surnom quand je le taquine juste après qu’il l’est retiré. Je décidais d’aller dans son sens pour le bien de nos duchés mais pas pour elle.

- Comme nous avons commis chacun une faute, nous sommes quittes. Je suis du même avis que vous. Il vaut mieux recommencer comme si tout cela n’était qu’un souvenir.


Il faut toujours flatter ce qu’on veut apaiser. Précepte de ma mère sur l’art de séduire. Je n’avais pas appris que cela. J’avais aussi appris les bonnes manières enfin jusqu’au jour où elle a tenté de me bouffer.

Je lui pris la main, la serrant avec douceur comme sceller un même avis dans l’instant. Mon sourire était tendre légèrement charmeur… On ne change pas une éducation datant des vastes contrés de Zelphos. Même si j’avoue que beaucoup été bestiaux là– bas.

- Je propose chère duchesse, de nous appeler par nos prénoms comme pour nouer un nouveau maillon à cette vieille amitié qui lie nos deux duchés. Qu’en dites – vous ?


C’était plus pratique pour moi. Son titre est long quand on y réfléchit. Et puis ça permettait de montrer ma bonne foi. Je peux montrer que je suis capable de prouesse dans la politique. Je le peux !

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La rencontre [terminé] Sand-g10Ven 28 Nov - 11:56
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- Comme nous avons commis chacun une faute, nous sommes quittes. Je suis du même avis que vous. Il vaut mieux recommencer comme si tout cela n’était qu’un souvenir.

Mélozia n'était pas dupe. Pour elle, tout ça n'était qu'un simple apparat. Cela lui rappelait la visite de la belle-mère et du beau-père de Freya. Les débuts avaient été assez similaire...mais après tout ils avaient fini bons amis. Avec de la chance, elle aurait aussi l'amitié de cette duchesse. Celle-ci lui prit la main et la serra avec douceur.

- Je propose chère duchesse, de nous appeler par nos prénoms comme pour nouer un nouveau maillon à cette vieille amitié qui lie nos deux duchés. Qu’en dites – vous ?

Mélozia sourit. Toute l'assistance s'inclina ou fit la révérence en signe de respect.

- Je suis ravie que nous soyons bonnes amies Freya.

Puis elle se tourna vers l'assistance:

- Je crois messieurs que vous n'avez plus aucune affaire en ce lieux. Assurez mes chers habitants de notre nouvelle amitié et décrétons à partir d'aujourd'hui trois jours de fête. Mesdemoiselles raccompagnaient ses messieurs aux grilles.

Tous se retirèrent et ne restait plus que les deux duchesses amies, amitié d'apparence, Mélozia n'en était pas dupe. Elle avait néanmoins beaucoup à faire et l'arrivée de la duchesse lui avait pris la matinée. Il était presque midi et il fallait bien encore la supporter. Mais de cela, elle n'en montra rien. Elle se retourna vers Freya :

- Je vais devoir vous demander de m'excuser mais les affaires de mon duché me réclament.
Désirez-vous manger quelque chose ? Je le ferais porter dans votre appartement dès qu'il vous plaira. Pour ma part, je ne mange jamais à midi.
Vous êtes libre de vous promener où vous le voulez dans le palais. Nous nous verrons pour le dîner, je crains que mes affaires me retiennent jusque là de votre délicieuse compagnie. Mais si vous désirez passer dans mes appartements, je serais tout à fait réjouie de vous avoir pour compagnie. Que souhaitez-vous faire ?


Elle la regarda avec douceur et lui avait parlé de même comme si elle croyait réellement en leur amitié. Elle était tout sourire et elle était réellement charmante comme cela. Enfin, les hommes y succombaient. Les femmes...tout dépendaient des femmes...

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La rencontre [terminé] Sand-g10Dim 30 Nov - 17:22
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Que quoi ? QUOI ? Comment aimer de moins en moins une personne ? Avec une contradiction en plein discours. L’étonnant naissait au fond de moi comme une incompréhension mais silencieuse. Mon visage était resté calme, doux et charmeur dans un sens. Et puis je dois avouer que je devais rester calme mais le « bonnes amies » sonnait comme une blague entre deux femmes du monde. C’est amusant de l’entendre dire cela sachant bien que je ne l’aime pas et qu’elle ne doit surement pas m’apprécier mais pour le bien des innocents, soyons subtiles !

Le comique n’allait pas tarder. Dans l’instant suivant, elle déclara que c’était trois jours de fête et dans la seconde suivante, elle rajouta que les affaires du duché l’attendent… Donc je me retrouvais seule dans une fête qui débutait aujourd’hui ? Quel manque de respect ! Ah décidément cette duchesse aux allures de femme parfaite cachait bien des contradictions ! Donc je me retrouvais seule à chercher quoi faire ? Je pense que dans sa saga des protocoles, ils ont oubliés tout un passage sur les invités surtout politiques. J’étais là, réfléchissant quoi faire. Je me retrouvais là, à devoir prévoir ce que je ferais de la journée alors que la fin de matinée arrivait à peine.

- Je ne désire pas manger ce midi.


Ma pensée était plus virulente que mes mots. Je ne veux pas manger seule dans mes appartements comme une simple personne. Ses affaires la pressent au point de délaisser ses invités. Bien.

- Tout dépendra de ce que je ferais dans le reste de cette journée. Il est possible que je ne partagerais pas votre repas du soir car je ne sais pas quand je rentrerais si l’envie de me prenait de me balader sur vos terres. Cependant, à quelle heure Mélozia, vous dinez ?

La douceur résidait dans ma voix comme si je me voulais amicale. Ma sincérité était réelle même si pour moi ce n’était qu’une mascarade. Je mourrais d’envie de la provoquer sur le manque de logique, et le manque de respect qu’elle avait causé cependant comme Ezéchiel l’a si bien dit : « Laisse les choses se faire. Chaque action a une conséquence. » Pour une fois, je me décidais de l’écouter.

En plus, elle essayait de me flatter. Comment pouvait – elle savoir en cinq minutes que ma compagnie était délicieuse ? Ca m’amusait tous ces faux – semblants que je ne pouvais que lui sourire comme pour jouer à ce jeu du faux.

- Je vous laisse donc travailler en tout quiétude. Nous discuterons ce soir de notre fabuleuse journée, si vous le souhaitez, Mélozia. Bonne journée.


Je la saluai avec respect. Et je me dirigeais vers mes « appartements ». J’avais un sourire franc sur mes lèvres. Cela m’amusait vraiment. Je devrais faire un peu plus dans le style politique. Je ne pensais pas que c’était si drôle ! J’avançais comme si je connaissais l’endroit. J’entrais dans la pièce.

Ezéchiel était là, assis. Il était curieux de savoir. Il se leva d’un bon et s’approcha de moi. Il était surement intriguée de me voir sourire de la sorte.

J’explosais à demi - mesure de rire, tellement la situation était burlesque tout en m’étalant dans le canapé. Je me redressais en me calmant. Mon rire était éphémère.

- Alors ? Me demanda – t- il.
- Très amusant. On joue la comédie. Mais aucune catastrophe ne va se pointer sur mon duché. Et rien que cela est déjà une bonne chose.
- Tant mieux.
- Bon, on est libre de faire ce qu’on veut. La duchesse nous a laissé pour s’occuper de ses affaires.
- Euh…
- Et d’ailleurs, elle a déclaré que c’était une fête de trois jours. Dis – je avec un sourire amusé.
- Attends… Quoi ? Elle part bosser, nous laisse, et déclare une fête de trois jours ?
- Tu as tout compris.

Ezéchiel secoue la tête.

- Je pensais que quand on reçoit une hôte de rang noble, on devait l’accueillir selon les règles en vigueur. C’est-à-dire savoir la distraire, lui donner de l’intention pour faire bonne figure.
- Moi aussi… Mais ils n’ont pas le même protocole que nous voyons. Ca peut changer beaucoup de chose. Il faudrait l’inviter pour lui montrer les fastes que notre duché peut faire pour un invité de haute noblesse.
- Ne la provoque pas. Tu sais qu’elle est comme adulé ici.
- Oui et ? Je m’en moque.

Ezéchiel l’avait surement remarqué en les observant. Il a un bon sens de l’observation et de déduction. Silencieux mais remarquant tout. Il savait toujours qui était mes amants avant que je ne le lui dis. C’est agaçant à force mais je l’aime bien.

- Attend de voir ce que cela va donner.
- Tu as raison. Attendons. Par contre, je me demande bien comment elle voit la fête. J’aime les visites officielles, c’est drôle !
- Parce que tu aimes jouer ? Dit – il en rigolant.


Je rigolais avec lui, en fouillant dans l’armoire. Il avait tout ranger. Je ne retrouvais rien. Ezéchiel espérait de me voir comme ça et alla m’aider. Il est charmant.

- Tu veux quoi ?
- Ma tenue pour faire du cheval.
- Tu as amenée ça ?
- Oui !


Il me la trouva. Je déshabillais derrière un paravent. Je mis une belle chemise blanche avec un ruban rouge sous la poitrine qui se fermait avec un nœud dans le dos, un joli nœud papillon dont Ezéchiel avait l’art de bien les faire. En bas, je portais un pantalon en toile noire, qui me collait aux jambes, et des cuissardes brunes foncées qui montaient jusqu’aux genoux. Je détachais mes cheveux, voulant un peu de liberté. Mes cheveux étaient légèrement ondulés à cause de la natte mais je trouvais que cela m’allait bien. Et Ezéchiel me confirma cela.

Mon idée était simple invité madame la duchesse à une balade à cheval dans les contrées de son duché sans garde. Entre fille pour parler sans protocole. Ezéchiel n’approuvait pas. Cependant, c’était surtout pour ne pas se retrouver tout seul mais il prit la décision de se balader. Je lui souris et lui fit un bisou sur la joue en lui murmurant : Sois sage. Il rigola.

Je sortis de la chambre enfin des appartements, et regardait de droite à gauche. Je vis une servante.

- Bonjour, j’ai une demande à vous faire. Pouvez – vous deux chevaux pour une balade ? Parmi les deux, préparez celui de la duchesse.
- Bien.

Je pris ma cape rouge. Je l’aime celle-là. Je l’ai mise mon bras et direction le bureau de la duchesse. J’ai eu du mal à la trouver. J’ai du même demander à un majordome. Une fois trouvée, je toquais puis entrais.


- Mélozia, vous venez déclarer des festivités pendant trois jours, et vous travaillez. Laissez tomber la plume et venez avec moi faire une balade à cheval entre fille sans garde. Soyons fous !



Alors ces balades sans garde, je le fais souvent mais je ne sais pas pour elle. Je n’étais pas loin de la porte. La servante de tout à l’heure vint quelques minutes plus tard, en me disant que tout est prêt. Je la remerciais.

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La rencontre [terminé] Sand-g10Dim 30 Nov - 20:31
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Après lui avoir répondu qu'elles dineraient à huit heures, Mélozia retourna au travail. Elle écrivit une lettre à la belle-mère de Freya. Elle commença par lui relater l'accident de la matinée d'un ton neutre puis à évoquer le passé avec tendresse :

Nous avons fini par nous déclarer amies. Mais je crains que ce ne soit de cette amitié fragile. J'essaierais, pour vous et pour votre famille, de renforcer cette amitié mais votre belle-fille est de cette espèce de femme que je ne comprends pas. J'ai d'ailleurs manqué à mes devoirs, puisque je ne lui accorde pas toutes mon attention. Mais je me rappelle que vous aussi il en fut de même. Mais vous aviez manifesté un intérêt, faux certes, pour les jardins, me laissant ainsi la liberté de mes affaires. Cette nuit, un pêcheur est mort et sa famille est non seulement en deuil, mais a de forte dette. J'aurais tant aimé les voir mais je dois m'occuper de Freya, elle s'y attend, je le sais.

Puis elle continua à ressasser le passé. Elle cacheta la lettre et son intendant vint cherhcer la lettre:

- Krokné ?

- Oui, je ne sais pas quoi faire et je ne peux aller les voir. Pourtant je le dois...Fais seller ma jument, elle est rapide et cette petite...Freya ne s'apercevra même pas de mon absence.

- Votre Excellence, vos invitées prendraient cela comme une insulte. Il vaut mieux remettre la visite a plus tard.

- Si ces gens sont dehors à cause de cette péronnelle, vous en entendrez parler croyez-moi.

A ce moment-là, elle entendit un bruit dans la cour. On sellait son cheval baie ainsi que le cheval blanc. Puis on frappa à la porte et Freya entra. Son intendant était debout près d'elle, tandis qu'elle était assise. Elle regarda Freya qui lui proposa une ballade à cheval. Mélozia sourit et sonna. Elle partit dans son boudoir tandis que l'intendant partait. Elle revint avec sa robe bleu marine d'équitation, longue et droite, ses cheveux attachés en queue de cheval, un chapeau de paille. Elle avait des gants noirs sur la main.

- Allons-y.

Elles se dirigèrent vers les écuries qui étaient très bien entretenues. Mélozia possédait une douzaine de chevaux en propre mais les écuries servaient à tous les paysans aux alentours qui venaient chercher les chevaux et le matériel dont ils avaient besoins pour les champs. Certains d'entre eux étaient là et s'inclinèrent au passage des dames. Mélozia s'arrêta:

- Bonjour, comment allez-vous ?

Ils allaient bien. L'un d'entre eux, s'approcha et lui dit:

- On voudrait pas vous importuner, dame, mais il y a un de vos voyageurs qui s'est mal comporté dame.

- Oui, je suis au courant. Le coquin a essayé de fuir mais il a été arrêter à la frontière avec la montagne hier soir. Il sera ramené ici et jugé. En attendant, comme compensation, nous prendrons en charge l'éducation de votre petit-fils, ou petite-fille, et nous payons nous même la dot de la petite le jour de son mariage.

Le paysan s'inclina bien bas.

- Que Akaor Mir veille sur vous dame.

- Et qu'Akaor Mir veille sur toi et les tiens, Morti, dans le passé et dans l'avenir comme dans le présent.

Puis elle reprit sa marche jusqu'aux deux chevaux.

- Freya, voici votre cheval. On le nomme Miracle.

Elle monta sur le sien en amazone. Puis, elle dit à Freya:

- Nous allons nous diriger vers un petit hameau à une heure d'ici, les chevaux pourront se rafraichir. Cela nous fera une agréable balade.

Puis, elle vit son chef des armées qui s'approchait de son pas militaire:

- Restez-ici. Nous pouvons veiller sur nous. Rester ici en attendant. Je veux un message dans mes appartements pour me dire où est notre prisonnier. Dites à Pravda de faire préparer deux bains et nos tenues de rechange. Faites inviter ce barde de la dernière fois aussi pour ce soir. Il est très drôle.

Elles sortirent alors des grilles entourant le palais. Mélozia avait mit son cheval au pas et regarda Freya quelques temps :

- Je vois à votre manière de vous tenir sur Miracle que vous êtes une excellente cavalière. Mais est-ce pour me faire admirer cela que vous avez insisté pour me faire venir à votre promenade ?

Et pour revenir à tout à l'heure, car le message était clair pour tous, ces trois jours de fête ne nous concerne pas. C'est pour le peuple, pour qu'il se repose et s'amuse quelques temps. Mon père m'a appris que dans notre duché, le duc et la duchesse avait souvent l'occasion de se reposer alors que les plus basses classes aucune. Par conséquent, chaque jour de fête décrétée l'est pour eux pas pour nous. Mais si vous tenez à y participer, nous pourrions nous diriger demain vers Krakonoyë. Nous pourrions y passer quelques temps.


Elle lui sourit gentiment.

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La rencontre [terminé] Sand-g10Mar 2 Déc - 16:20
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Un de ses voyageurs ? Cela est intriguant. Je lui demanderais. Ne sait – on jamais ce qui se tramait en silence. Ne faut –il pas être sur ses gardes pour rester sauve ? Noah a du surement trop jouer avec le feu. Un feu qui n’est d’autre que le venin de ma frayeur. Je me demande toujours quel feu a pu le consumer à ce point qu’il en perde la vie… J’aurais aimé au fond de mon cœur savoir pourquoi le premier homme que j’ai aimé, que j’aime toujours, s’est détruit dans le silence de secret.
Je les percevrais ! Je découvrirais la vérité ! Et j’arracherais les cœurs des coupable, découperais leurs têtes et les mettrais sur des pics ! J’en ai fait le serment ! On a tous des secrets, et quels sont ceux de Mélozia ? Je me posais la question. Cependant dans l’instant, je ne désirais pas les connaitre. Qui sait un monstre se cache sous son voile. D’ailleurs son chapeau de paille me fait sourire. La moquerie aurait pu se perdre dans mes pensées cependant ce ne fut qu’un sourire.

A la vue de sa tenue, j’ai tout de suite pensé qu’elle monterait en amazone. Les deux jambes d’un côté, comme ces dames de la cours qui veulent être majestueux mais qui tomberaient au moindre sursaut de l’animal. On me soufflerait surement que c’est le protocole qui veut cela ou bien que les dames doivent se montrer gracieuse et ne pas paraitre comme les hommes. A la mort de mon mari, je devenais aussi chef des armées de mon duché donc la délicatesse féminine je pouvais la laisser de côté, quoi que même en chevauchant comme les hommes, je savais être délicate.

Charmer dans toutes les situations ! Je la suivais dans le dédale de son palais pour arriver dans les écuries. Elle était grande cependant la grandeur des installations ne fait pas la richesse de la qualité. Elle me présenta un cheval tout blanc du nom de Miracle. Je passais délicatement ma main sur l’encolure du cheval, le caressant comme une vieille amie.

- Bonjour Miracle. On va faire une chouette balade ensemble.

Je parlais aux chevaux comme je parle à Sleipnir. J’ai toujours pensé que communiquer avec eux permettait de créer quelque chose le temps d’un instant. Je passais ma main sur son flanc doucement puis je pris les rênes. Et en tirant le moins possible puis je montais à califourchon sur la selle. Ma cape rouge tombait sur la croupe du cheval comme un voile protecteur. J’étais prête, capuche sur la tête.

Après le paysan et son histoire de voyageur, nous avons la visite du chef des armées. Aucunement il a parlé de sécurité. J’aurais pensé qu’il soulèverait le risque que de se balader sans garde. Il ne disait rien écoutant Mélozia lui donnait des ordres. Pas un mot, pas une inclination, il partit à ses tâches simplement. Ca me paraissait étrange, surement une coutume. La coutume du « ta gueule et obéit » ? Un sourire discret se dessina sur mes lèvres quand je pensais à cela. La grille s’ouvra.

On avança doucement dans ce début de balade quand elle parla à nouveau. Je l’écoutais. Et... Comment dire ? Insinuée que j’ai proposé cela juste pour me vanter, c’est vexant. Je ne suis pas comme tous ses nobles qu’à la moindre occasion se vante de leur don, ou de leur action, ou de leur passé, ou de leur savoir-faire, voire de leur pouvoir. Je n’étais pas comme cela. Elle me lâchait en mode, fait ce que tu veux … faut que je bosse… Alors j’ai décidé de pas la laisser bosser par plaisir de m’occuper. Et j’adore les balades à cheval.

Je lui jetais un regard perplexe.

- Aucunement. Je voulais juste visiter vos terres. Et j’ai pensé que vous proposez une balade à cheval serait une excellente idée. J’aime juste me balader à cheval. Je ne suis pas quelqu’un qui me vante de mon savoir – faire pour faire jalouser les autres. Donc n’ayez aucune crainte. Cette proposition n’était qu’une proposition amicale.


Je lui souris pour finir mon explication. Puis elle reprit concernant sa déclaration sur les « 3 jours de fêtes ». Que penser de cela ? Pourquoi déclarer que c’est une fête si finalement ce n’est que des jours de congés ? Décidément, c’est très bizarre.

- Je vois. Et vous ne vous mêlez pas à la population durant ces festivités ? Il est de tradition chez les Lerosas de participer aux festivités, de se mêler dans la population et partager des moments ensembles. Un moyen d’être proche du peuple sans lui donner l’impression d’être inférieur. Je dois avouer que j’aime ces moment-là.


J’aime faire des rencontres durant ces moment- là. On découvre beaucoup de chose qu’on ne me dirait pas autrement. Le « Madame » réside encore dans leur parole mais beaucoup rajoute « Freya ». Noah adorait picoler avec les paysans pendant les fêtes. Elle parla d’un village du nom de… Krak… Krako….Krakotruc, hein car ce nom est d’un compliqué. On dirait limite le cri d’une créature des profondeurs qui a la voix enrouée. Pourquoi pas, après tout.
Allons donc à Kraktruc ! Et puis je repensais au paysan qui avait parlé à Mélozia. Je me méfiais quand même.


- De quel voyageur parlait le paysan ? Cela est un intriguant car il a dit « un de vos voyageurs ».

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La rencontre [terminé] Sand-g10Mar 2 Déc - 17:14
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Mélozia n'écouta pas vraiment la première réflexion de son amie. Elle lui sourit néanmoins, comme il est de coutume quand on ne s'est pas quoi répondre. Mais elle écouta avec attention la deuxième partie du discours:

- Je vois. Et vous ne vous mêlez pas à la population durant ces festivités ? Il est de tradition chez les Lerosas de participer aux festivités, de se mêler dans la population et partager des moments ensembles. Un moyen d’être proche du peuple sans lui donner l’impression d’être inférieur. Je dois avouer que j’aime ces moment-là.

Mélozia sourit et répondit immédiatement:

- Je connais vos habitudes. Je sais que vous aimez cette forme de proximité là. Je ne me mêle jamais dans les fêtes avec mes gens. Ils seraient trop protocolaires en début de soirée et trop vulgaires à la fin. Et ils n'apprécieraient pas. Je porterais atteinte à leur liberté pour eux. Il n'y a qu'à Krakonoyë qu'on apprécierait ma venue et encore ! Mais nous avons une façon différente de voir les choses. Chacun de nos deux duchés a appris à être proche de sa population en fonction de son caractère.

Elle lui sourit et fut surprise de sa question sur le prisonnier. Elle regarda Freya quelques instants pendant qu'elle pesait le pour et le contre de ce qu'elle devait révéler. Elle décida d'opter sur la franchise

- Les voyageurs sont une troupe d'élite de mon armée. Ils ont été lorsque nous avons eut une période d'épidémie, bien avant l'Hiver Éternel. Aujourd'hui, ils s'occupent de maintenir l'ordre, la justice et de vérifier l'identité des étrangers. On les appels ainsi car ils ne cessent de voyager en groupe de quatre à cinq personnes. Quant à l'affaire dont parlait Morti, elle poussa un soupir. Depuis une semaine cette affaire la préoccupait, elle n'aimait pas ce genre d'histoire où elle devait sévir sévèrement, même pour l'exemple.elle est fort simple : un des voyageurs est passé, avec ses compagnons, dans le hameau où vit Morti et sa famille. Il a séduit la fille de ce dernier et il est parti en promettant le mariage. Personne n'en sut rien pendant des mois, pas même les parents et ses camarades ne dirent rien.
Jusqu'à la semaine dernière. L'un de ses camarades avait revu la fille et elle était enceinte, se sentant coupable il a confessé ses crimes au monastère qui m'a immédiatement alerté. L'infâme a tenté de s'échapper mais il a été attrapé et sera puni pour son crime.


Elle eut un triste sourire.

- Une bien triste histoire en somme. Mais bon, ainsi va la vie.

Elle se tut. Elle était plongée dans ses pensées et se remémorait tout ce qui avait à savoir sur les Krokné. Elle devait ravoir tous les éléments en mains. Elle se posa d'abord des questions simples à elle même puis des questions de plus en plus pointues. Elle voulait être prête lorsqu'elle arriverait.

Les gens aimaient cela, ils aimaient que leur duchesse sachent qui ils étaient et partagent leur problème comme si elle était de leur famille. Même si du côté de Mélozia il y avait de la fierté et de la froideur, ils semblaient la croire accessible à leur problème et lui en parlait comme si elle était parfaitement au courant. C'était sa mère qui lui avait fait travailler cette mémoire. Elle lui avait dit que c'était ainsi qu'Akaor avait conçu le duché et qu'il fallait faire comme dans le passé et dans l'avenir tout aussi bien que dans le présent. Elle avait donc appris, avec parfois des gros trous de mémoire. Combien de fois s'était sentie stupide de ne pas savoir de quoi ils parlaient !

Aujourd'hui, elle ne faisait plus l'erreur. Elle avait fait en sorte que l'administration soit efficaces au niveau de l'information pour qu'elle n'est pas tout à trier. Évidemment, elle ne savait ce qu'ils mangeaient à midi ou quand est-ce pour la dernière fois qu'ils étaient allés au marché, mais elles savaient si ils avaient des difficultés aux champs, avec le commerce, pour payer l’impôt, si quelqu'un était né, mort ou malade.

Elle était tellement plongée dans son exercice mental, qu'elle en oublia Freya. Elle était ailleurs, dans son esprit et celui-ci se centrait sur les gens qu'elles allaient voir, dans moins d'une heure. Elle devait être prête pour eux...

Mélozia

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La rencontre [terminé] Sand-g10Lun 8 Déc - 15:58
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Constipée comme un pruneau fripé ? Enfermée dans le silence ? Seul le pas des sabots sur le chemin de terre résonnait ?
Elle connait, elle connait pourtant les choses ont changés. Mon arrivée dans le duché a fait évoluer les choses. Je voulais un peu de nouveauté. Je n’ai jamais entendu parler d’elle avant… Il y avait une bonne raison à cela. Et à mon retour, je le découvrirais.
Déjà elle m’écouta qu’à moitié quand je réponds à sa question… Cette pauvre… Argh… Faut que je me calme. Elle est tellement imbue de sa personne qu’elle… Bref, je préférais encore profiter de cette balade à cheval pour m’aérer un peu. Dans ce palais, on dirait qu’on est dans une arène ou la moindre respiration de travers, c’est la fin du monde. Je n’avais pas envie de rester plus longtemps ici. Ca doit être pour cela que Noah ne m’en a jamais parlé.
Je suis sure que si quelqu’un la mangeait, il ferait une indigestion directe.

Son histoire d’ailleurs avec le « voyageur » est louche. Punir un homme qui engrosse une femme, ouahou… Enfin ce n’est pas logique. La femme avait qu’à dire non. Si le père faisait plus attention à sa fille ? Faire attention ? La fille est fautive aussi… Enfin là, c’est un peu fort ? Je ne comprends pas sa logique. Il y a une loi pour les hommes qui engrossent les femmes sans être marié ? Il n’a pas kidnappé la fille à ce que j’ai compris, donc je ne vois pas le crime. Je lui jetais un regard perplexe de quelques secondes puis je regardais de nouveau devant moi. D’ailleurs beaucoup de mec font cela. On ne va pas tous les arrêtés parce qu’ils couchent avec des filles et les engrossent. Décidément, je ne comprenais pas sa logique.

J’avais limite envie de rire, tellement c’était ridicule ! Et là, elle s’enferma dans un cocoon et le silence s’imposa. Je ne suis pas aveugle. Limite, elle fronçait les sourcils pour se concentrer. Sérieux, on dirait qu’elle est constipée ou qu’elle a envie de se libérer du poids de son estomac. Je soupirais. Cette balade virait à l’ennuie totalement. J’aurais dû partir toute seule.

Je voulais la tester, m’arrêter et voir si elle remarquerait. Elle n’a aucun respect pour moi et se moque totalement de ce que je peux penser. Je ne suis pas un chien ou il suffit de donner un os. Je la fixais agacée par son comportement. C’est là que les vibrations s’emballèrent. Elles venaient de derrière moi. Je m’arrêtais sans rien dire à Melozia. Je ne suis même pas sûre qu’elle m’entende. Je me retournais pour mieux voir. Je vis un homme à cheval arrivait à tout à l’allure. Je ne prévenais pas Mélozia et me mise sur le côté.

Le cavalier s’arrêta près de moi et accessoirement pas loin de Mélozia.

- Dame Lerosa ?

- Oui ? Répondis – je.
- Une lettre urgente pour vous. Dit –il en me la donnant.

Je la pris, intriguée. Je la lus. Un souci grave au duché m’attendait. Je devais partir. Eugénie, la pauvre, je pensais à elle. Et merde… J’aurais préféré que cela n’arrive pas. C’était mon général d’armée qui m’avait écrit. Je devais y aller.

- Retournez au duché, et dite que j’arrive.
- Bien Dame Lerosa.

Je me retournais vers Mélozia alors que le cavalier s’en allait.

- Mélozia, je suis navrée mais je dois rentrer de toute urgence.


Je n’attendais pas sa réponse et je me mis à galoper vers son domaine au nom louche et imprononçable. Le plus important était mon duché et Eugénie. Je n’avais pas le choix. Elle devait l’accepter. Donc je m’en foutais de ce qu’elle pouvait penser. Avec le recul, mettre fin à cette mascarade me plaisait cependant pas de cette façon, vraiment pas de cette façon.

Arrivée, je vis le cochet de mon carrosse.

- Prépare le carrosse de toute urgence, on part.

Plus qu’à trouver Ezéchiel. …. Dans deux heures maximums, on devait partir. Sérieux, je me demandais bien ou il était. Oui, il a parlé de faire un tour dans le domaine. Je n’avais pas le choix. Je demandais donc poliment aux araignées du coin de me dire où il pouvait être. Cela a mis bien cinq bonnes minutes avant qu’on me dise ou Ezéchiel était. Je demandais à une servante de faire mes valises, elle s’exécuta. Je partis à sa recherche donc. Je mis une quinzaine de minutes avant de le trouver. Il était là à regarder les fleurs. J’arrivais par dernière avec un p’tit bouh. Il sursauta. Ça m’amusait ! Il se retourna me fixant puis il rigola. Un peu d’humour avec cette mauvaise nouvelle. Je lui souris mais mon sourire se perdit aussi vite qu’il était venu. Il comprit à mon expression que quelque chose n’allait pas.

- La balade avec la duchesse s’est mal passé ?

- Non… Même si j'avais l'impression d'être l'actrice d'une comédie. Je ne suis pas dupe … Non une missive urgente du duché. Eugénie a eu un accident. Le duché est sans dirigeant. Dis - je dans un leger mumure avant de parler d'un voix plus normale
- Merde… Ok, je m’occupe du reste si tu veux.

- Je me suis déjà chargée de ça. Cependant, je crois madame la duchesse va me bouder. Je l’ai quitté sans explication. Nous devons faire vite. Je n’avais pas le choix.
- Je comprends. Tu lui enverrais une missive dès que cela sera régler.
- C’est ce que je pensais faire.
- Je vais voir ou on est la préparation.
- Ok dans une heure, on part.
- Bien.


Franchement, j’aurais aimé me passer de ça. Je ne choisis pas. Mélozia va me bouder comme une gamine qui n’a pas eu l’attention voulu. Navrée mais elle n’est pas le centre du monde. Et je suis sure qu’elle aurait fait pareil. Cependant, madame ne l’avouera jamais. Par politesse et respect, elle aura cette missive… Si il y avait pas ce côté protocolaire, je l’aurais déjà envoyé boulet pour son irrespect, son caractère hautain et sa capacité à me prendre comme une merde… Et sa façon à se faire passer pour le centre du monde alors qu’en fait, elle est juste une duchesse… Bref, je ne l’aimais vraiment pas. C’est dommage dans un sens mais qu’est-ce que je puisse faire si elle ne met pas du sien. Je ne suis pas la seule responsable de cette amitié d’apparat…. Elle a aussi sa part de responsabilité. Est – ce qu’elle l’admettra un jour ?

Je vérifiais que rien n’a été oublié et ensuite le cadeau que j’avais pour elle, je le posais sur son bureau avec un mot « avec toute mon respect et mon amitié, Freya Lerosa et Eugénie Lerosa » C’était deux bouteilles de vin, un vin rouge et un vin blanc de la cuvée de ma famille « Le nymphéa des dieux » Deux exemplaire de la meilleure de nos cuvés. C’est bouteille ont 100 ans.

La cave familiale est énorme. Chaque année, la famille garde des exemplaires de ces cuvées pour sa propre consommation et pour offrir. Un cadeau qu’Eugénie a préparé. Alors j’avais décidé pour son honneur à elle, à ma belle-mère de mettre son nom sur le cadeau pour sa vieille amie.

Ezéchiel m’alerta que tout était prêt. Je me hâtai pour partir. Dommage qu’elle ne m’ait pas suivi, j’aurais pu lui dire au revoir comme il aurait fallu. C’est agaçant, soit on la suit soit elle nous boude… Franchement, faut faire des concessions dans la vie !

Je montais dans le carrosse après qu’Ezéchiel soit monté. Je vérifiais encore si elle n’était pas cachée dans un coin mais rien. Tout le monde était prêt. Je saluais bien sur avant de monter son conseiller et son général avec politesse et respect en leur demandant de transmettre mes salutations à madame la duchesse. Ils acceptèrent. Vont – ils le faire vraiment ? Toute est la question !

On ne s’arrêta que très peu. On devait arriver au plus vite au duché. J’avais peu d’information sur l’état de ma belle – mère et cela m’inquiétait. Une fois arrivée après quelques jours, je montais tout de suite la voir. Son médecin était là. Il m’expliqua ce qui s’était passé. Il y a eu plus de peur que de mal. Elle ne pourra par contre pas marcher pendant quelques semaines.

Eugénie était tombée dans les escaliers en se prenant le pied dans un tapis. Elle restait inconsciente pendant trois jours. C’est à ce moment-là que j’ai eu la missive. Ils ne savaient pas si elle allait se réveiller. Elle a une vilaine bosse et la jambe cassée ainsi que quelques bleus et éraflures.

Après que tout cela soit rentrer en ordre, je décidais d’écrire à Mélozia. Eugénie d’ailleurs resta dans la demeure principale, le temps de sa convalescence. Ce qui était normal pour moi. Je voulais qu’elle ait les meilleurs soins etc. Je voulais son bien.

Donc ma lettre pour la petite Mélozia qui doit toujours me bouder dans son coin.
Je pris ma plume et de ma plus belle écriture, je lui expliquai la situation.

Citation :
Chère Mélozia,

Je suis navrée d’avoir du vous laisser comme cela sans explication. Cependant une urgence au duché m’a forcé à vous quitter. Je le regrette. J’aurais aimé voir ce village dont vous m’avez parlé.

La duchesse mère a eu un accident. Je me devais d’aller à son chevet. Le médecin avait peur qu’elle ne s’en sortait pas. Cependant tout va pour le mieux aujourd’hui. Elle n’a qu’une jambe cassée et quelques bleus. J’espère que vous me pardonnerez et que vous ne m’en tiendrez pas grief.

Je souhaite et espère que nous pourrons nous revoir dans de meilleures conditions dans un avenir proche.

Avec toute mon amitié,
Freya Lerosa.


Je fermais l’enveloppe et j’y déposai le sceau à la cire rouge des Lerosa. Le message était parti. Maintenant, les affaires du duché qui n’ont pas pu être traité dû à l’accident doivent être fait en urgence. Je pense que dormir n’est plus une option à l’heure actuelle des choses. J’espérais sincèrement qu’elle ne me boudera plus après cette lettre.


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La rencontre [terminé] Sand-g10Mar 23 Déc - 12:32
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Mélozia vit partir Freya non sans plaisir. Mais elle retiendrait l'affront et bien plus longtemps que cette petite péronnelle ne le croirait possible. Elle se vengerait aussi, bien plus tard et cette petit chose sera bien étonnée. Mias là n'était pas le propos du moment.

Elle mit le cheval au galop, n'ayant plus à discuter inutilement, et arriva en peu de temps au hameau. Elle allait voir les Krokné et paral longuement avec la mère, lui fit part de ses attentions et fut remerciée. Elle avait été "bonne" comme disait les Krokné. Elle avait effacé leur dette à condition que les enfants soient à son service à leur majorité. Puis, elle régla d'autres problèmes du village avant de rentrer en début d'après-midi.

Pravda m'accueillit et commença à traiter avec moi des affaires du duché et il m'apprit que le voyageur était dans la salle du trône. Après m'être habillée de façon à montrer l'importance de ma position, je décrétais que le voyageur perdrait son poste et serait envoyé en pénitence au monastère où il ne devrait ni boire ni manger pendant deux jours avant d'expier par cent coups de fouet sa faute. Il devait aussi fournir une somme conséquente à la jeune fille et il était envoyé en exile pendant 130 ans.

Suite à cela, je m'occupais des affaire du duché et ce n'est que tard le soir qu'on me fit part du cadeau de cette péronnelle d'invitée. On mit les deux bouteilles en cave et on attendrait une occasion importante pour faire la fête.

Elle reçut quelques temps plus tard la lettre de Freya et dicta la réponse suivante:

Ma très chère Freya,

Je me doutais que l'affaire la plus pressante vous appelez à rentrer chez vous. Sans quoi vous ne m'auriez quitté avec une telle précipitation. J'ai crains le pire pour vous et ensuite pour votre duché. Mais je suis heureuse de voir que l'accident d'Eugénie fut moins grave que prévue.

N'ayant pas eut le temps de vous faire part du cadeau que je comptais vous faire, je vous l'envoie donc si joint. Il y a un deuxième paquet contenant quelques herbes à infuser pour votre belle-mère. Je sais qu'elle les apprécie.

J'espère avoir le plaisir de vous revoir vous, mon amie et ma très chère Eugénie le plus tôt possible.

Qu'Akaor Mir veille sur vous et les vôtres dans le passé comme dans l'avenir.

Mélozia


Le cadeau de Freya était une série de tissus de différente couleur et différente textures très raffinées. Il y avait de quoi faire au moins dix robes. Les tissus avaient été faits dans son duché et il était connu pour la finesse et la richesse de ses fabrications.

Mélozia

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