La journée commença comme d'habitude. La seule différence était que j'avais un appétit plus prononcé pour... enfin, inutile de vous faire une dessin. Descendant les marche de mon duché, je fus accosté par l'un des serviteurs qui venait me prévenir que les artistes pour la soirée à ma taverne étaient arrivés. Arrachant un soupire de mes lèvres, je chassais sans remords l'homme en question. D'où était l'utilité de venir me prévenir si j'allais de toute façon dans cette direction?

Marchant d'un pas décidé, je remarquai dans le ciel les nuages sombre qui couvraient le soleil. Un autre soupire. Un vrai temps de chien. L'humidité collant persistait depuis un certain temps. Je dû retirer ma chemise, car malgré l'absence de nuages, la chaleur était écrasante. Sur mon chemin, plusieurs femmes ne me remarquèrent, réagissant toutes comme elles avaient l'habitude de le faire. Je répliquais d'un sourire de plus charmeur, espérant en faire tomber plus d'une, mais pas tout de suite. Le boulot devait passer avant.

La marche ne fût cependant pas trop longue puisque Barrons' Taverne avait été construite à proximité de mon Duché. Je n'ai rien contre l'exercice, au contraire, j'aime m'assurer que je fais travailler tous les muscles de mon corps. Il est pour moi primordial de gardé la forme quoi. Cela dit, les femmes qui m'accompagnent jusqu'à ma demeure n'aiment pas toujours les longues marches quoi que je pourrais parler un peu rapidement.

Bref, une fois devant ma taverne, je soupirai de nouveau. un petit groupe de femme s'étant attroupé devant la porte comme d'habitude, je me fis remarqué à mon arrivé. Lançant ça et là des sourires charmeurs, des mots doux d'une voix houleuse, je finis par arrivé jusqu'à la porte. Entrant dans la taverne je fis un dernier salut aux femmes avant de refermé la porte derrière moi.

Dans la taverne, qui était tout aussi finement décoré que chez moi, se trouvait les "artistes" de la soirée. Comme d'habitude j'avais choisit un groupe de danseurs et danseuses ainsi que leurs musicien. Normalement, je n'aimais pas les accueillir moi-même, mais aujourd'hui j'avais décidé de me montrer clément de les gracié de ma présence. Le sourire aux lèvres, je me suis approché de celui qui semblait dirigé la troupe, lui serrant la main. Je finis par discuté avec lui de la procédure pour la soirée, etc. et leur montrai aussi là où ils pourraient s'installer.

Cela fait, je passai au reste de mon travail. Le temps fila plus vite que l'éclair et la taverne fut ouverte autour de l'heure du souper. Me trouvant derrière le bar, je laissai d'abord mes serveurs s'occuper des commandes, restant à l'écart, cherchant une proie, une belle prise pour embellir ma soirée. Je n'étais pas difficile, mais j'aimais prendre mon temps pour bien choisir. Rapidement, mes serveurs se trouvèrent déborder et je fus obliger de leur prêter main forte. La chance ferait le reste.

Après un court passage à Faestelia, j’étais repartie vers le nord. Le Nord et, toujours plus, le soleil. Protégée par un léger tissu en forme de poncho pouvant me couvrir de la tête à la taille, c’est sur le dos d’un hippôme de doux caractère que je progressais depuis deux jours dans la campagne aride de feu. Seule.

Jusqu’à la capitale de ce brûlant pays, j’avais put profiter de la présence d’une escouade de soldats envoyés par l’Aile Ténébreuse pour assurer un certain contrôle de la ville à l’arrivée des élections pour un nouveau chambellan. L’ambiance semblait en effet un peu tendue et je n’avais pas trop tardé à reprendre la route. La solitude ne me pesait pas, trop impressionnée par le paysage pour songer à m’ennuyer. Quand les herbes sèches devenaient trop communes, je partais dans mes pensées, ce qui suffisait amplement à me distraire pendant des heures. Avant de croiser un nouveau cailloux d’une couleur particulière et de retomber dans la contemplation de la nature.

Pourquoi le Feu? Principalement parce que c’était le dernier lieu probable pour trouver une rose. Et donc une des premières pistes à exploiter. Par curiosité aussi, pour ce pays si différent de Terre, et pour les populations qui y vivaient. Enfin, Feu représentait aussi un pays facile d’accès, plus indépendant du pouvoir des démons que Terre mais suffisamment occupé pour ne pas être une terre “ennemie”.

Soucieuse de ne pas perdre trop de temps, je décidai de ne pas m’arrêter avant que la soirée ne soit bien avancée. Quand ce fut chose faites, les lumières lointaines dans la plaine rase me guidèrent. Vers où? Aucune idée, croisons juste les doigts pour qu’ils y proposent des bons lits. Quelques minutes plus tard, une fois les rênes de ma monture soigneusement enroulées autour d’un poteau planté dans le sol à cet effet par l’établissement, je poussai la porte d’une vaste taverne.

Plutôt bien remplie, la pièce, dont l’apparence soignée dépassait de loin les tavernes communes de Terre, était animée par un spectacle musical installé dans le fond et vers lequel se tournaient la plupart des visages. En quelques secondes, je fit le choix de rester ici, choix principalement motivé par l’obscurité régnant à l'extérieur que je n’aurais sans doute pas le courage d’affronter.

Sans un mot et en tachant d’être discrète, je me glissais vers une table libre, de préférence éloignée de la musique. Libérée cet ample manteau devenu source de chaleur dans l’air lourd de l’auberge, mon attention fut vite captée par les autres occupants de la pièce. De nombreuses races encore étrangères à ma connaissance, des âges variés, un ensemble joyeux et même quelques fêtards déjà vraiment éméchés, criant haut et fort.

En dépit de ma fatigue grandissante, je pris la décision d’attendre que les lieux se vident un peu pour essayer de demander un rapide dîner ou une simple boisson fraîche et une chambre aux serveurs qui s’agitaient dans la pièce. A moins que je n’arrive à intercepter l’un deux, ce qui n’était pas gagné d’avance. Quoique, celle ci à l’air gentille, peut être que… Si elle vient par ici, je tente ma chance!

Je ne peux pas vous dire à quel moment je l'ai vu exactement, mais je n'ai pas pu m'empêcher de la remarquer. Une beauté. Un humaine, de tout évidence. Un sourire victorieux se dessina sur mes lèvres à ce moment. Je fis signe à l'une de mes serveuses. Cette dernière marcha jusqu'à moi, un sourire béa aux lèvres. Je posai ma main sur son avant bras, lui souriant, et lui demandai:

"Tu vois là-bas, la jeune femme aux long cheveux blonds? Je veux que tu lui trouve un table discrète et que tu lui apporte à boire. C'est la maison qui payera. Elle a l'air un peu perdu..."

La serveuse hocha la tête, regardant du coin de l'oeil la jeune femme. Je notai dans son regard un peu de jalousie, mais n'en fis rient pour le moment. J'aurais le temps d'intervenir au plus tard si le besoin en était... La serveuse se dirigea alors vers la jeune femme. Elle masqua son regard meurtrier par un regard presque trop gentil, souriant de façon artificiel et interpella la jeune femme.

"Bonjour et bienvenue chez Barrons' Taverne! Je m'appelle Lizzi et je serai la serveuse qui ferai les ronde avec certains autres de mes collègues." elle marqua une pause, choisissant ses mots. "Le patron m'envoi vous voir pour que je vous guide vers une table discrète qui ne vous attirera pas trop d'attention. Les hommes saouls peuvent être assez.... Enfin..... Vous voyez bien sur. Suivez moi." Elle guida la jeune femme jusqu'à une table au fond. "La maison vous paye aussi quelques choses à boire alors vous n'avez qu'à me dire ce que vous voulez et je vous l'apporterai de suite."

Pendant ce temps je surveillais la situation de loin. Je voyais la serveuse se rendre vers elle, lui trouvant une place discrète, lui offrant de quoi à boire, en disant surement que c'était la maison qui payait. Lorsque la serveuse revint vers moi, elle me releya la commande de la jeune femme. Posant une main sur le bras de ladit serveuse, je lui murmurai à l'oreille :

"Je m'occupe de lui apporter sa commande. Tu peux continuer ce que tu faisait avant."

La serveuse acquiesça, un regard meurtrier de se voir remplacer par la nouvelle venue, mais continua sa ronde. De mon côté, je prit le temps nécessaire pour préparer la boisson avant de me diriger vers la petite table. Un sourire des plus charmeur aux lèvres j'arrivai à ladit table. Déposant le verre sur la table, je la regardai dans les yeux et je m'adressai à elle :

"Bonsoir chère dame. Je suis le propriétaire de cette charmante taverne. Mon nom est Barrons, Jericho Barrons." puis en montrant la chaise je repris. "Puis-je m'assoir avec vous?"

Mon éternel sourire accrocher aux lèvres, j'attendis poliment une réponse de sa part, bien que j'en connaissait déjà la réponse. Je savais que cette soirée allait être des plus divertissante.