[Terminé] Gibier fictif [ Tratair ] | |
| Jeu 13 Mar - 17:26 | | | | D'un bond gracieux, Raviel sauta par-dessus les taillis pour entrer dans la petite clairière qui s'ouvrait devant elle. Le soleil réchauffait toute la forêt et l'herbe était bien grasse, verte et jeune, savoureuse. L'avantage indéniable de pouvoir se métamorphoser était que la survie en forêt était grandement facilitée. Depuis une petite semaine, la jeune femme était devenue une jolie biche au pelage clair et aux grands yeux innocents. Elle vivait dans les fourrés, se nourrissait d'herbes et de baies avec tout le plaisir que peut avoir un herbivore à voir revenir le printemps. Elle ne souffrait donc ni du froid, ni de la faim et ses sens développés la prévenaient du moindre danger. En tout cas, la plupart du temps. Savourant les pissenlits et le chat des oiseaux, elle ne prêta pas attention à ce qui se passait dans son dos. Pauvre créature paisible. Une légère brise lui apporta l'information juste avant que la flèche ne fusent. Elle fit un bond en arrière et le trait transperça le vide au lieu de sa gorge. Un coup parfait qui lui aurait été mortel. Soudain mise en alerte, elle entendit le bruit des respirations de plusieurs créatures dans l'ombre des arbres, leur pas sur le sol couvert de feuilles et même le murmure de celle qui venait de rater sa cible. La nymphe quitta d'un bond la clairière et se mit à courir. Ce n'était pas la première fois qu'elle avait à faire aux chasseurs, mais jamais elle n'avait été assez insouciante pour se laisser autant approcher. Le danger était réel, elle faisait désormais si peu confiance aux hommes, même après trois années, qu'elle préférait rester sous une forme animale que de leur révéler sa nature. La guerre avait toujours lieu, les démons étaient partout et désormais, on ne savait plus à qui se fier. Elle avait survécu au massacre, ce n'était pas pour se laisser avoir encore.
Après un moment, elle ralentit l'allure et écouta attentivement. Le bois était silencieux, elle les avait semer. L'art de la chasse lui échappait et elle était loin de se douter qu'elle était poursuivit en silence et qu'à la moindre occasion, il y aurait une nouvelle tentative de meurtre. Pour le moment rassurée, elle se mit en quête d'un autre coin d'herbe. Après une heure, elle tomba sur un buisson couvert de petites baies juteuses. Un festin qui n'attendait qu'elle. Ravie d'avoir tant de chance, elle rejoignit prudemment le buffet naturel où quelques moineaux se remplissaient déjà le ventre et se mit à table. Quand les oiseaux s'envolèrent brusquement, il était trop tard. Une flèche se planta dans sa cuisse alors qu'elle s'élançait pour fuir à nouveau. La douleur la fit trébucher et tomber, mais la peur lui donna assez de forces pour se relever. Pourquoi s'acharnaient-ils ? Il y avait d'autres proies, c'était insensés de pourchasser toujours la même ! Et cruel avec ça. Puisqu'ils avaient été trop maladroit la première fois, ils auraient dut lui laisser sa chance au lieu de retenter le coup. Les hommes n'avaient-ils aucune pitié ? La douleur se diffusait en elle comme un poison et la ralentissait. Derrière elle les hommes se hélaient, s'encourageaient et suivait sa piste sans faillir. Quand ils ne la voyaient pas, c'était le sang qu'elle laissait derrière elle qui les guidait. Raviel était agile, mais moins rapide sur trois pattes et l'affolement lui faisait faire des choix moins judicieux. Heureusement, son instinct prit le dessus et elle chercha la protection du sous-bois, beaucoup plus dense et au terrain escarpé. Un saut dans une petite rivière effaça sa trace et après l'avoir descendu sur quelques mètres, elle sortit sur l'autre rive pour se traîner dans l'ombre. Les chasseurs n'étaient plus derrière elle.
La fin de l'après-midi colorait de doré la forêt et le soleil qui se couchait brillait entre les troncs. La nymphe n'avait pas trouvé le courage de se retransformer, cherchant avant tout un endroit sûr pour le faire. La blessure n'était pas mortelle en elle-même, mais elle pouvait attirer les prédateurs et l'handicapait beaucoup. Après une courte pause à l'abri d'un buisson, elle avait reprit sa route en suivant le cours de l'eau. Sa destination était précise : dans les profondeurs de la forêt, là où la rivière formait un petit bassin clair, se trouvait un campement de fortune bien caché. C'était là qu'elle avait entreposé ses quelques affaires et ses remèdes. Et elle y serait en sécurité. Sa lenteur l'y amena alors que s'allumaient les premières étoiles. Quand elle se laissa tomber au sol, épuisée, rien ne l'avait encore avertit de la présence d'un danger qui la guettait.
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| | Raviel Ashenlöon
Partie IRLCrédit avatar : ChenboDouble compte : /Vitesse de réponse : Selon l'inspiration
| | Jeu 13 Mar - 18:45 | | | | Une odeur, une simple odeur, mais quelle odeur ! Voilà ce qui guidait Tratair à travers la forêt devenue sombre car la nuit avait enveloppé les pins majestueux et avait permit au créatures nocturnes de sortir se nourrir. Tratair était dans la forêt depuis le petit jour, il s'évertuait à trouver de bonnes proies comme le ferait n'importe quel chasseur. Il avait déjà perdu quelques proies potentiels et il ne voulait pas revenir les mains vide. Il ne s'arrêta donc ni pour manger, ni pour dormir. Il devait trouver une proie à tout prix. Puis, il tomba sur une odeur forte. Celle du sang. Un animal suffisamment gros pour perdre autant de sang n'était pas loin. Cette proie était providentiel et elle devait souffrir. Tratair se devait d'abréger ses souffrances. C'était soi lui, soi un prédateur comme un lynx. Tratair parti donc en quête de l'animal, guidé par la seul odeur qui en échappait. Son instinct très développé lui permettait de faire abstraction de toute autre élément et de ne se concentrer que sur l'odeur de l'animal. Rapidement, il trouva des traces de sang. Il n'avait plus qu'a les suivrent. Bientôt, il tomba sur un amas de buisson arrangé en cabane. L'animal blessé, en l'occurrence une biche, était allongé dedans. une petite mais profonde entaille faisait coulé le sang de sa cuisse. Vu le profil de la blessure, elle avait été causé par une flèche. D'autres chasseurs ! Peut-être ceux du village. Mais pourquoi ils ne l'avait pas tué. Ils était pourtant nombreux et expérimenté. Bien, il ne fallait plus penser à cela. La prie que ses amis avaient convoités était devant lui. Nulle doute que si il la tuait, il monterait dans leur estime. Lentement, Tratair décocha une flèche. Il était à environ 6 mètres de la biche. Mais quelque chose n'allait pas. L'animal n'avait pas l'odeur d'une biche normal. Et des affaires était rangées dans la cabane, et visiblement, c'était des humains qui l'avait construite. Mais où était-il ? Ce n'était pas important, il fallait tirer maintenant ! Pas hésité !
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| | Trataïr
Partie IRLCrédit avatar : Double compte : Vitesse de réponse : rapide !
| | Jeu 13 Mar - 19:18 | | | | La forme de biche était devenu encombrante et pas très indiquer pour se soigner. Maintenant qu'elle était dans son abri, Raviel pouvait reprendre forme humaine. La transformation lui en coûta plus que d'habitude mais se fit rapidement. Les contours de la biche s'effacèrent dans un léger scintillement tandis que les sabots redevenaient des mains et des pieds, que la fourrure laissait place à une peau nue et que les iris noires de la biche reprenait leur couleur blanche-argentée. La nymphe portait une robe vaporeuse blanche où s'épanouissait des fleurs rouges là où le sang l'avait imbibé. Déchirant d'un geste le tissu pour fendre le vêtement jusqu'à sa hanche, Raviel put constater les dégâts avec une grimace. La flèche était enfoncée dans la chair sur six ou sept centimètres. Rien d'irréparable, une fois qu'elle serait retirée, elle n'avait pas touché l'os. Mais encore fallait-il la retirer et la nymphe ne s'en sentait pas capable. La douleur allait être forte et elle ne pourrait pas la faire sortir d'une traite, elle n'était ni assez forte, ni dans une bonne position. Une petite chauve-souris vint s'accrocher au bord de son toit de feuille. Elle regarda un moment la nymphe en penchant la tête avant de parler d'une voix aiguë :
« Tu as ramené un chasseur avec toi ? Je croyais que tu ne leur faisait pas confiance ? » « Non, je les ai semé dans la rivière. Ils sont loin. » murmura la blessée. « Alors qui l'homme qui se cache un peu plus loin ? »
Raviel sursauta en entend ces mots et chercha des yeux ce que désignait la chauve-souris. Mais il faisait trop sombre désormais et elle n'avait pas de feu. Pourquoi un homme était-il allé si loin en forêt ? Pourquoi se cachait-il ? Qu'est-ce qu'il lui voulait ? Est-ce qu'il savait qu'elle était là ? La jeune femme tenta de rentrer un peu plus dans son abri en jetant des regards inquiets sur la pénombre environnante. Elle n'avait peut-être pas tant de chance que ça finalement. D'une voix forte, mais légèrement tremblante, elle lança :
« Qui êtes vous ? Je sais que vous êtes là ! Qu'est-ce que vous me voulez ? Allez-vous en ! »
Elle ne voulait ni aide, ni compagnie, en tout cas pas venant d'une quelconque créature bipède. C'était trop dangereux. Mais quelle résistance pouvait-elle bien opposer de toute façon ?
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| | Raviel Ashenlöon
Partie IRLCrédit avatar : ChenboDouble compte : /Vitesse de réponse : Selon l'inspiration
| | Jeu 13 Mar - 20:37 | | | | Tratair n'en revenais pas, quelle était cette chimère ! La biche, celle qu'il voulait abattre pour nourrir le village, venait de se transformer en une magnifique femme. Elle n'était sûrement pas humaine. Elle avait les cheveux bleus comme un lac dans le froid de la nuit et des yeux semblable à la Lune. Puis elle se mît à parler à une chauve-souris qui se trouvait là. La jeune-femme murmura une phrase incompréhensible. Plusieurs longues secondes passèrent, elle cria:
-Qui êtes vous ? Je sais que vous êtes là ! Qu'est-ce que vous me voulez ? Allez-vous en !
Le jeune chasseur n'en croyais pas ses yeux, il était découvert ! Mais comment ! Ca n'était pas la chauve-souris quand même ! Mais il ne fallait pas y penser, qu'est-ce qu'il fallait faire ? Tratair n'avait pas prévu cela ! Suivant son instinct, il sortit des buissons calmement, sans faire de gestes brusques pour ne pas effrayer la jeune femme blessé.
- Je m'appelle Tratair Erubon et..... je ne vous veux aucun mal !
Le jeune homme était suffisamment stressé par les évènements pour que des perles de sueur apparaisse sur son visage. Qu'est ce qui allait arriver dans le futur, il ne serait probablement plus jamais le même après une rencontre pareil !
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| | Trataïr
Partie IRLCrédit avatar : Double compte : Vitesse de réponse : rapide !
| | Jeu 13 Mar - 20:58 | | | | [HJ : Raviel n'est pas debout mais assise par terre. Elle ne peut pas se lever à cause de sa blessure. ]
Quand elle perçu du mouvement, Raviel chercha à reculer dans la direction opposée. Elle ne voulait pas qu'il l'approche. D'ailleurs le "il" était plus une silhouette sombre qu'un individu identifiable, il faisait désormais trop sombre pour y voir grand chose.
« Ne vous approchez pas ! Laissez-moi tranquille ! »
La petite chauve-souris, toujours accrochée tête en bas à l'abri de la nymphe, crut devoir donner quelques explications à cette dernière.
« C'est un humain mâle jeune. Il est armé et il a l'air nerveux. Je crois que tu devrais te changer en ours et le manger. »
Et après ce conseil avisé, elle s'envola pour retourner à ses occupations, comme chasser le papillon de nuit. Les animaux avaient leur vision bien à eux de la vie. La plupart du temps, ils étaient amicaux envers les nymphes et leur apportait une aide gratuitement car instinctivement ils les savaient proche d'eux et de la nature. Ça ne les rendait pas humain pour autant. Les sentiments ne faisaient pas partie d'eux, du moins pas comme chez les hommes, et leur vision de la vie était parfois cruelle. Pour eux, pacifisme, guerre, méchanceté ou passion ne voulaient rien dire. Le conseil de la chauve-souris n'était pas aimable d'un point de vue humain, mais il était naturel d'un point de vue animal. Elle n'avait pas confiance en l'homme et donc, l'attaque restait la meilleure option. Mais pour Raviel, c'était hors de question. Elle remercia intérieurement la petite créature pour les détails fournit, alors que son regard restait concentré sur la personne qui s'était dévoilée et qui visiblement ne voulait pas partir. Comme pour lui rappeler la délicatesse de la situation, la hampe de la flèche frôla le sol. La douleur fut si vive et si intense, qu'elle arracha un petit cri à la nymphe qui serra les dents pour ne pas faire plus de bruit.
« Vous êtes venu pour m'achever ? »
L'idée semblait pertinente, bien que très alarmante. Et par soucis d'honnêteté, Raviel préférait demander. Comme beaucoup de nymphe, elle partait du principe qu'on lui dirait la vérité.
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| | Raviel Ashenlöon
Partie IRLCrédit avatar : ChenboDouble compte : /Vitesse de réponse : Selon l'inspiration
| | Ven 14 Mar - 11:48 | | | | Tratair attendait la réponse de la jeune femme qui ne se fit pas attendre.
- Vous êtes venu pour m'achever ?
Le chasseur sentait qu'il n'était pas très visible. La nuit était bien avancé et il n'y avait aucune torche à proximité. Il avança donc un peu plus pour que la femme puissent le voir. Qui que ce soit, il ne lui voulait pas de mal. C'était un chasseur mais pas un monstre. Il ne tuerai jamais de créature sans raison valable. Il tut les animaux pour survivre et pour que le village aussi survive. Il ne tuerai pas cette jeune femme car il n'avait aucune raison de le faire. Il prit donc une allure plus détendu, histoire de rassurer la jeune femme, et s'avança. Il s'obligea à sourire pour ne pas stressé davantage la femme. Car le stress est mauvais quand on est blessé, en tout cas, il n'arrange rien. Il apparut donc aux yeux de la femme, un léger sourire aux lèvre et avec une allure détendu. Mais en réalité, il était un peu nerveux. Un animal blessé est craintif et agressif. Il en va de même pour les hommes.
- Je m'appelle Tratair Erubon et je ne vous veux aucun mal. Je peux vous aider mais pouvez-vous me dire votre nom avant ?
En attendant la réponse de la jeune femme, Tratair réfléchissait à toute vitesse pour trouver un moyen de la soigner. Son compagnon ne l'avait pas raté, il fallait faire vite. Il ne songeait même plus à la surprenante transformation de la femme. Il effleura juste la pensé qu'il aimerait avoir un don pareil.
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| | Trataïr
Partie IRLCrédit avatar : Double compte : Vitesse de réponse : rapide !
| | Ven 14 Mar - 17:53 | | | | Dès que Tratair se fut approché, Raviel distingua mieux ses traits. Il n'avait pas l'air beaucoup plus vieux qu'elle, portait des vêtements simples mais pratiques et un arc dans le dos. Puisqu'il ne le pointait pas dans sa direction, elle se détendit un peu. Il n'avait effectivement pas l'air de vouloir lui faire du mal. Cependant, c'était un inconnu et il pouvait très bien être l'homme qui lui avait tiré dessus un peu plus tôt. Il ne lui avait pas tiré dessus depuis les buissons, ça ne voulait pas dire qu'il était innocent. La situation était délicate. D'un côté Raviel avait besoin de quelqu'un pour pouvoir se soigner et sa jambe n'attendrait pas plus longtemps. D'un autre, elle n'avait pas confiance en cet homme. Il était à la fois son seul recourt et le plus grand danger des environs. La douleur décida à la place de la nymphe et elle céda :
« Je m'appelle Raviel...Et je n'ai aucune confiance en vous. Rien ne me dis que ce n'est pas vous qui m'avez tiré dessus. Mais je ne peux pas enlever la flèche moi-même. »
L'idée de demander de l'aide pour se soigner à un total inconnu de l'enchantait vraiment pas. Mais puisqu'elle avait passé la journée avec une flèche plantée dans la cuisse et qu'elle avait perdu beaucoup de sang, il lui fallait des soins rapidement et dans les meilleures conditions possibles. Or, retirer soi-même l'objet tenait de l'impossible sans élargir la blessure. La nymphe se tourna pour chercher dans ses affaires. Elle commença par attraper une lanterne légère où elle alluma une petite bougie. Pour le moment, c'était mieux que rien et elle n'avait pas préparé de feu, il faudrait se contenter de cette source de lumière. Puis elle sortit rapidement quelques flacons, un rouleau de bandage et un bout de tissu qu'elle allait utiliser comme baillon. Puis elle tendit la jambe de façon à ce que la flèche pointe vers de haut.
« Vous savez comment faire ? Tirez la doucement vers le haut, sans accoues. Je peux me débrouiller pour le reste. Vous en êtes capable ? »
A la lumière tremblante de la lanterne, la jeune femme pouvait mieux voir son interlocuteur. Il n'avait pas l'air méchant, mais après ce qu'il lui était arrivée, elle ne pouvait pas se sentir totalement en sécurité avec lui. Malgré son ton sec et son air sévère, intérieurement elle n'en menait pas large.
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| | Raviel Ashenlöon
Partie IRLCrédit avatar : ChenboDouble compte : /Vitesse de réponse : Selon l'inspiration
| | Ven 14 Mar - 18:43 | | | | Tratair n'en menait pas large, il était seul avec une inconnue au milieu de la forêt et il devait la soigner. Il n'avait aucune expérience dans le domaine de la médecine et cela le rendait stressé. Il n'avait jamais enlevé de flèche et, vu le sang qu'avait perdu Raviel, elle n'allait pas tenir longtemps sans soins immédiats.
Le chasseur s'approcha donc de la jeune femme. Il se concentra au maximum de ses capacités et il sentit quelque chose qui l'interpella. Sa capacité de concentration s'amplifiait de façon anormal. Les seuls moments où il ressentait ce genre de symptôme, c'était lorsqu'il chassait. Mais ici, il ne chassait pas. Il devait soigner une femme blessé. Et pourtant, comme à la chasse, il était si concentré qu'il faisait abstraction de tout ce qui ce passait autour. Des animaux nocturnes, à la grimace de douleur qu'affichait Raviel. Il échafaudait rapidement des plans pour enlever la flèche de la façon la plus douce possible. Il posa sa main sur celle-ci et tira doucement, sans empressement, mais sûrement. Raviel devait sentir la douleur mais elle ne le montrait pas. Même quand la flèche était dans la chaire, Tratair restait concentré sur sa tâche. Si bien que le stress et la nervosité, qu'il aurait affiché dans ce genre de situation avant, avait disparus. Puis la flèche fut sortit de la jambe. Et le chasseur se détendit d'un seul coup. Poussant un soupir de soulagement.
La jeune femme, quand à elle, examina sa blessure. Malgré la douleur qu'elle avait dû ressentie, celle-ci ne c'était étonnamment pas ouverte davantage. Tratair était soulagé mais l'entaille continuait de saigner. Il insista auprès de la jeune femme pour continuez à soigner sa blessure. Si ses capacités de concentration lui donnait autant de zèle à la tâche, il valait mieux continuez sur cette lancée.
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| | Trataïr
Partie IRLCrédit avatar : Double compte : Vitesse de réponse : rapide !
| | Ven 14 Mar - 19:24 | | | | Sans un mot, l'humain s'était mit à la tâche. Raviel avait mordu aussi fort que possible dans son bâillon pour ne faire aucune bruit. L'opération sembla lui durer beaucoup trop longtemps alors qu'il s'écoula moins d'une minute. Et le soulagement de sentir le métal sortir de sa jambe vint récompenser son attente. Avec un soupir de soulagement, elle se redressa pour observer les dégâts. Le tir avait été propre, la plaie était assez profonde mais très étroite. Facile à panser, longue à guérir. La nymphe sentait que la tête commençait à lui tourner, elle devait fournir un dernier petite effort et elle pourrait dormir. Quand Tratair approcha ses mains pour faire les opérations lui-même, insistant pour qu'elle se laisse faire, elle lui attrapa le poignet pour l'arrêter. Hors de question.
« Tu es médecin ? Guérisseur ? Tu sais ce que contiennent ces fioles ? Comment les utiliser ? Tu ne dois même pas savoir de quelle race je suis, comment pourrais-tu appliquer la bonne posologie ? Tu es chasseur, tu traques et tu tue des bêtes. Laisse moi faire mon travail tout comme je te laisse faire le tien. »
La réplique était sans appel et sous une mèche de cheveux bleu, les yeux de Raviel brûlaient d'une flamme si déterminée qu'il était inutile de résister. Sans plus s'étendre sur la question, elle prit une première fiole, bleue, et en versa doucement le contenu sur la plaie, nettoyant aussi le contour. Des larmes brillaient aux coins de ses yeux, mais elle ne disait rien et restait concentrée. Ses mains travaillaient vite et habillement, même si on sentait les doigts trembler sous l'effort. Après, ce fut le tour d'une fiole verte clair d'où sortit une huile blanche qui sembla faire stopper le saignement très rapidement. Enfin, elle appliqua une pâte brune et lisse sur la plaie et son contour avant de faire un bandage serré qui lui coûta ses dernières forces. L'opération n'avait pas duré plus de deux minutes et c'était du beau travail. Satisfaite, Raviel se détendit un peu et désigna le pansement avec un sourire vague :
« J'espère que tu en as pris de la graine. Les humains ne font jamais d'aussi bon bandages...Une merveille... »
Et elle ferma les yeux alors que tout son corps se relâchait, incapable de tenir plus longtemps. Ses forces étaient totalement épuisées, elle était pâles et tremblait de froid mais rien ne la réveillerait avant qu'elle n'ait refait ses réserves d'énergie.
PS : Si tu préfères me déplacer plutôt que de rester en forêt, tu peux. Elle ne se réveillera pas avant le matin =)
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| | Raviel Ashenlöon
Partie IRLCrédit avatar : ChenboDouble compte : /Vitesse de réponse : Selon l'inspiration
| | Ven 14 Mar - 21:07 | | | | Il était tout à fait normal que Raviel s'endorme. Mais cela posait un nouveau problème à Tratair: qu'allait-il faire de cette femme inconsciente ? Il n'était pas fou au point de la laisser blessé et endormie au milieu d'une cabane de fortune dans la forêt. Il se concentra alors et passa en revue toute les possibilités qui s'offraient à lui. Au bout de plusieurs minutes de réflexion il choisit finalement la solution qui lui semblait la moins risqué pour Raviel. Il la transporterait jusqu'a un abri de chasse proche. Il fallait faire vite car la nuit n'était pas sûr dans la forêt. Il commença donc à soulever la jeune femme. Elle était étonnamment légère et il pût sans problème la transporter à travers la sombre forêt. Au bout de quelques minutes de marche, ils arrivèrent enfin devant une cabane en bois masqué par deux immenses saules pleureurs dont les lianes tombante formait un minuscule forêt dense au milieu de la véritable forêt. Quand elle fût franchie, Tratair et la jeune femme inconsciente, arrivèrent devant la petite battisse. Tratair, Raviel sur son dos, entra en ouvrant la porte à coup de pied. Dans la cabane se trouvait un lit, une table avec deux chaises, un petite cuve rempli d'eau et un entrepôt pour stocker la nourriture. Le chasseur déposa doucement Raviel sur le lit et il la couvrit avec une couverture de tissus. Il avait décidé de surveiller la jeune femme jusqu'à son réveil. Mais il fallait s'occuper. Puisqu'il ne devait pas dormir, il réparerai sa cabane qui avait été endommagé par l'hiver rigoureux. Il fallait réparer la porte qu'il avait défoncer plus tôt et des trous dans le toit. Cela lui donnerai l'occasion de réfléchir sur la suite des évènements.
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| | Trataïr
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| | Sam 15 Mar - 0:57 | | | | Raviel émergea doucement du sommeil. Elle avait la tête lourde et se sentait faible, mais elle n'avait pas froid. Elle resta un moment immobile, le temps de sortir totalement de son état léthargique et observa autour d'elle. Le décor avait changé, ce n'était plus son abri dans la forêt. Le constat aurait du l'affoler, mais elle était trop fatiguée pour ressentir des émotions vives et se contenta de soupirer, ce qui provoqua un bruit dans un coin de la pièce. Elle capta du mouvement du coin de l’œil et s'aperçut que Tratair était toujours là. C'était certainement lui qui l'avait transporté. Peut-être qu'il n'était pas si mauvais après tout... La jeune femme fit mine de se redresser mais sa tête semblait peser des tonnes et elle laissa tomber rapidement cette idée. Mais son étrange bienfaiteur s'approcha. Elle lui adressa un maigre sourire avant de murmurer quelque chose. Comme il ne pouvait rien entendre, elle attendit qu'il se penche pour répéter :
« Bonjour. Est-ce que je pourrais avoir de l'eau s'il te plais ? Beaucoup d'eau. »
Elle avait soif, mais surtout, elle devait refaire tout le sang qu'elle avait perdu. Il lui suffit d'effleurer sa jambe pour savoir que le bandage était toujours en place correctement. Un soucis de moins. Instinctivement, elle chercha ses affaires, mais ne les vit nul part. Elle appela Tratair aussi fort que le lui permettait son état et lui demanda avec un air inquiet où était sa besace et sa ceinture d'herboriste, posé, aux dernières nouvelles, dans le fond de sa cabane.
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| | Raviel Ashenlöon
Partie IRLCrédit avatar : ChenboDouble compte : /Vitesse de réponse : Selon l'inspiration
| | Sam 15 Mar - 12:49 | | | | Raviel était enfin réveillé. Tratair l'avait entendu depuis le fond de la cabane où il faisait quelques réparations. Il s'approcha donc de la jeune femme et la salua. Celle-ci murmura quelque chose que le chasseur ne comprit pas d'abord. Il s'approcha un peu pour mieux entendre.
- Bonjour. Est-ce que je pourrais avoir de l'eau s'il te plais ? Beaucoup d'eau.
Ca demande était normal vu tout le sang qu'elle avait perdu. Le chasseur alla donc au puit situé derrière la cabane pour remplir un seau d'eau. Il eut à peine le temps de le remplir que Raviel l'appelait. Il accouru avec le seau rempli au deux tiers et demanda à la jeune femme ce qui ce passait. Celle-ci lui adressa un regard inquiet et lui demanda où était ses affaires. Le jeune homme les avait laissé à la cabane de fortune car il ne pouvait pas porté et Raviel et ses affaires.
- Ne t'inquiète pas, je vais aller chercher tes affaires aussi vite que je le pourrais.
L'expression de Raviel se détendit un peu, ce qui soulagea également Tratair. Il savait que quand on était blessé, le stress et même tout les sentiments négatif était à bannir. Il déposa alors le seau d'eau sur la petite table à coté du lit. Puis alla au fond de la cabane chercher un gobelet en bois et quelques fruits. Il déposa tout sur la table de nuit et promit à Raviel qu'il reviendrai rapidement. Il n'aimait pas l'idée de laisser la jeune blessé seul. Mais si il n'y allait pas, elle serait en permanence inquiète et sa serait mauvais pour son rétablissement.
Le chasseur se mit donc à courir aussi vite qu'il pouvait dans l'épaisse forêt. Il se souvenait parfaitement du chemin. Quand il arriva à la cabane, il vit une chose qui l'interpella vivement. Un puma était allongé à l'intérieur de la cabane, les affaires de Raviel était derrière. Tratair se prépara donc à se défendre face à un telle prédateur. Mais le puma ne réagit pas comme Tratair l'avait prévu. Celui-ci ouvrit les yeux et sembla analyser pendant quelques secondes Le chasseur. Puis il bailla, se leva, et bailla avant de repartir dans la sombre forêt.
Tratair n'en revenait pas ! Il n'avait encore jamais vu un puma pacifique. A chaque fois que un puma et un humain se rencontrait, cela finissait toujours en combat à mort entre les deux. Et des fois, c'était le puma qui sortait vainqueur. Mais ce puma c'était contenter d'observer brièvement Tratair avant de partir. Toujours un peu déconcerté, le chasseur pris les affaires de Raviel, composée d'une besace et d'une ceinture. Puis il repartît en courant vers sa cabane caché parmi les arbres.
Quand il entra enfin dans sa cabane, la jeune femme afficha enfin une expression soulagée. Ce qui arracha un sourire à Tratair. Il déposa les affaires de la jeune femme au pied du lit et alla s'asseoir contre un mur en face du lit. Il avait fait une sieste cette nuit mais sinon, il n'avait pas dormi depuis l'avant-dernière nuit. Il était donc épuisé et voulait dormir. Mais il devait continuer de s'occuper de Raviel.
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| | Trataïr
Partie IRLCrédit avatar : Double compte : Vitesse de réponse : rapide !
| | Sam 15 Mar - 20:13 | | | | Pendant l'absence de Tratair, Raviel bu presque tout le seau, un verre après l'autre. L'envie n'y était plus à la fin, mais c'était nécessaire et en bon médecin, elle savait que parfois il faut se forcer un peu. Quand le jeune homme revint avec ses affaires, elle fut soulagée de voir que rien ne manquait et que tout était en bon état. Il y avait de quoi accélérer sa guérison dans ces sacoches, elles étaient précieuses. La nymphe remercia le jeune homme et ferma les yeux pour se reposer. Mais trop de questions tournaient dans sa tête. Maintenant qu'elle n'était plus en danger, elle devait en savoir un peu plus sur l'homme qui était non loin du lit.
« Ils étaient plutôt acharnés ces chasseurs. D'habitude, quand on loupe son coup une première fois, on cherche ailleurs, on ne s'amuse pas à persécuter le pauvre animal qui a eut de la chance. J'imagine qu'il ne s'agissait pas de toi ? Tu connais le propriétaire de la flèche ? »
Pour le moment il ne lui avait pas fait de mal et s'était montré très prévenant. Elle se doutait bien qu'il n'allait pas se retourner contre elle, et elle en retour ne ferait rien contre lui, évidemment. Mais elle avait besoin de savoir s'il connaissait l'auteur de sa blessure. Elle ne compter pas se venger, chaque jour des biches trouvaient la mort sous les coups d'un prédateur, animal ou humain. Ils cherchaient simplement à manger. Ce qui la poussait à demander, c'était la curiosité. Les chasseurs n'étaient pas si nombreux, peut-être même qu'ils étaient du même village.
« D'ailleurs...Qu'est-ce que tu faisais aussi loin dans la forêt ? Et si près de mon abris ? »
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| | Raviel Ashenlöon
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| | Sam 15 Mar - 23:05 | | | | Raviel c'était enfin assez détendu pour raconter à Tratair sa mésaventure. Selon elle: les chasseurs qui l'ont blessé, on essayer et ont raté, avant de la touché. Ceux-ci l'ont probablement traqué a travers la forêt. Tratair était accablé quand il fît le rapprochement, cela correspondait avec la technique qu'employait les chasseurs de sont village. Ceux-ci traque toujours leur proie, parfois pendant des jours. Car ils savent que certaines proies, surtout les plus grosses, sont rares et peuvent grandement aidées le village. Il les traque donc jusqu'a leur mort, ou jusqu'a ce que ils les perdent, ce qui est rare. Raviel eut donc beaucoup d'avoir survécu.
D'ailleurs...Qu'est-ce que tu faisais aussi loin dans la forêt ? Et si près de mon abris ?
Le chasseur répondit spontanément, sans réfléchir:
- Je ne faisais que ce pourquoi je suis fait, je chassais moi aussi. Mais contrairement aux autres, je chasse seul, plus loin et plus longtemps. Voila qui répond à ta question je pense. Si je suis tombé sur ta cabane, c'est à cause du sang que tu perdais. Un animal blessé ne survit pas longtemps, quel qu'il soit. Et je me dois d'être franc avec toi. Si tu ne t'étais re-transformer en humaine, je t'aurai certainement achevé. Mais rien de personnelle, il nous faut survivre nous aussi. Ne blâme pas les hommes parce que ils doivent manger, ce serait blâmer le monde entier. Mais je me pose une question également: Qui est tu ? Je ne parle pas de ton nom mais de ta race et d'où tu viens. Raconte-moi pourquoi je me suis retrouvé devant une femme alors que quelques heures plus tôt, j'étais devant une proie que je comptait manger !
Le ton qu'avait pris la voix du jeune chasseur le gênât, il était désolé d'imposer cela à une blessée mais toute les interrogations, qui était apparus dans son esprit quand il vît pour la première fois Raviel et qui avait disparus depuis, était revenu plus forte. Lui, petit humain, ne comprenait pas ce qu'il venait de voir et il voulait savoir si des bizarreries pareilles peuplaient le monde entier.
Puis, il regretta son emportement et s'excusa auprès de la jeune femme avant de retourner s'asseoir contre le mur.
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| | Trataïr
Partie IRLCrédit avatar : Double compte : Vitesse de réponse : rapide !
| | Dim 16 Mar - 19:53 | | | | La jeune femme n'avait pas la force de se fâcher et elle se contenta de froncer les sourcils avec un air de désapprobation. Elle n'avait rien dit et ne s'était pas montrée agressive mais le ton de Tratair ne lui plut pas beaucoup. Il lui faisait la leçon sans même savoir ce qu'elle pouvait vraiment penser de tout ça. Elle accepta les excuses qu'il lui présenta et chercha un instant ses mots. Comme elle ne savait rien de lui, elle préférait garder pour elle le plus important. Mais si il n'avait jamais vu de personne comme elle avant ( ce qui n'avait rien d'étonnant ), elle lui devait bien une explication.
« Je n'ai rien mentionné à propos de mon opinion sur la chasse, inutile d'être autant sur la défensive. Je ne condamne pas cet acte, il est naturel de vouloir se nourrir et les hommes font comme les loups. Mais je pense avoir le droit d'être en colère après m'être fait tirer dessus, non ? La prochaine fois, je me transformerais en ours, ça m'évitera des ennuis... »
La demoiselle se renfrogna. Quand on était un prédateur, on avait pas sans cesse la peur de se prendre une flèche dans les fesses. Mais trouver à manger était moins facile.
« Je suis une nymphe. Et ce n'est pas étonnant que tu n'en ai jamais vu. Nous préférons rester dans l'ombre, depuis quelques années. »
Son expression s'adoucit pour laisser place à de la tristesse et elle préféra se tourner vers le mur et jouer avec un coin de la couverture. Avant, les nymphes se montraient sans problèmes. Mais depuis que Flore avait été envahit, la méfiance et la peur régnait.
« Nous avons le don de changer de peau. Oiseau...poisson...biche...Pour nous mêler à la nature, que nous vénérons. Nous sommes...nous étions un peuple pacifique. Chacune de nous né d'une fleur, qui pousse sur un des arbres les plus sacré de cette terre. Et nous venons au monde avec le dégoût de la violence. Longtemps, les hommes ont fait commerce avec nous, à cause de nos connaissances en herboristerie. Mais désormais, nous les fuyons. »
Quand l'armée avait déferlé sur le village, les armures ne protégeaient pas que le corps de démons. Beaucoup de soldats étaient humains. Raviel ne se sentait pas complètement détendue en présence des hommes pour deux raisons : parce qu'elle avait grandit dans un univers de femmes et parce que les hommes avaient décimé les siennes. Difficile d'accorder sa confiance à la race qui est coupable du déclin de la vôtre. Pourtant, aucune vengeance ni aucune haine n'animait la jeune femme. Juste une profonde méfiance.
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| | Raviel Ashenlöon
Partie IRLCrédit avatar : ChenboDouble compte : /Vitesse de réponse : Selon l'inspiration
| | Lun 17 Mar - 13:14 | | | | Alors cette magnifique chimère portait ce nom: nymphe De nombreuses pensés traversait le tête de Tratair: Est-ce que d'autres créatures aussi incroyable peuplaient Terra ? Est-ce que il avait déjà abattu sans le savoir une nymphe ? La dernière question lui posa un acquis de conscience. Si le monde était ainsi peuplé, pourquoi rester ici, dans ce village isolé. Il faudrait parcourir le vaste monde et voir ce qu'il renferme ! Mais il ne fallait pas y penser pour le moment. Raviel était encore blessé et il fallait s'en occuper.
- Est ce que je peux faire autre chose pour toi ?
Il était déterminer à se faire pardonner son ton d'avant. Et puis les autres chasseurs pourrait se débrouiller sans lui. Mais la jeune femme refusa en le remerciant. La curiosité poussa alors le jeune chasseur. Il voulait savoir à quoi ressemblait le monde extérieur.
- Si ça ne te dérange pas, pourrais-tu me décrire l'endroit où tu es née ?
Le chasseur s'attendait à un refus aussi catégorique que brutal, car il savait que Raviel était très méfiante et discrète mais il ne savait pas pourquoi.
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| | Trataïr
Partie IRLCrédit avatar : Double compte : Vitesse de réponse : rapide !
| | Lun 17 Mar - 21:44 | | | | La question surprit assez la nymphe pour qu'elle se retourne pour regarder Tratair. Il avait l'air sérieux, mieux, il semblait presque...émerveillé. Comme si on venait d'élargir son horizon. Raviel ne se doutait pas qu'on puisse méconnaître Terra autant qu'elle, surtout en étant humain. Elle hésita un moment avant de se décider. De toute façon, l'endroit où elle avait grandit n'existait plus, il n'y avait pas de mal à en parler.
« Les nymphes ne peuvent pas engendrer d'autres nymphes, il n'existe que des femmes au sein de notre race. Tous nos partenaires sont issus d'autres races et nos enfants ne tiennent pas beaucoup de nous. Il existe une forêt au nord de Drayame, qu'on appelle Flore. C'est le foyer de la plupart des créatures féeriques. »
Elle fit une pause et un sourire se dessina sur son visage alors qu'elle que son regard se perdait dans le lointain. Les souvenirs heureux n'étaient pas si lointains.
« Nous naissons d'une fleur, une différente pour chacune d'entre nous. Puis une de nos sœur nous recueille. C'est elle qui va héberger le bébé et lui servir de mère. Je vivais dans un village à l'est de la forêt. Sur chaque maison, un arbre poussait depuis des générations, à tel point qu'on ne voyait parfois pas où s'arrêtait le mur et où commençait le tronc, tant la fusion du bâtiment et de la plante était parfaite. Si on marchait vers le nord, on tombait sur une rivière et un petit lac, c'était notre ressource en eau. Et en forêt on trouvait tout ce dont on avait besoin. »
Elle revint à la réalité et son regard s'assombrit un peu. En se relevant sur le coude, elle regarda Tratair dans les yeux.
« Tout à brûlé, il ne reste rien. Les maisons sont détruites, les nymphes sont mortes, les arbres sont en cendre et la rivière est devenue grise. Les survivantes sont loin de chez elles et elles se cachent bien. La forêt résonne des pas de l'envahisseur. Et nous ne pouvons rien faire. »
La jeune femme se recoucha, un goût amère dans la bouche. Si les dieux avaient fait d'elle et des siennes des créatures capables de violence, il en aurait été autrement. Elles auraient lutté et emporté beaucoup d'hommes avec elles. Peut-être que Flore ne serait pas occupée à l'heure actuelle si les peuples féeriques avaient put se battre. Mais personne n'avait bougé, pas même les humains qui pourtant étaient bien contents de pouvoir compter sur les fées et les nymphes.
« Et toi ? Où est-ce que tu as grandis ? »
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| | Raviel Ashenlöon
Partie IRLCrédit avatar : ChenboDouble compte : /Vitesse de réponse : Selon l'inspiration
| | Lun 17 Mar - 22:43 | | | | Alors voila ce pourquoi Raviel était si méfiante. Son pays entier avait péri sous les flammes de l'envahisseur. Mais quel envahisseur.... Tratair était à la fois triste et émerveillé. Le paysage qu'elle avait décrit était si féerique, les bâtiments étaient en symbiose avec les arbres. Cela devait être magnifique. Puis des monstres sont arrivés et ont tout brûlé ! Pourquoi ? Pourquoi des créatures si merveilleuses et dépourvus de comportement violents devait elles souffrirent pour le bien de quelques crapules ?
- Et toi ? Où est-ce que tu as grandis ?
Pourquoi quelqu'un qui avait vécu tant de tourments s'intéressait à la vie d'un pauvre chasseur. Mais Tratair était heureux de décrire le village si cher à son cœur.
- Eh bien, mon village se nomme Poujin. Il est situé non-loin d'ici. Il se trouve dans une immense clairière au milieu de la forêt qui l'entoure de toute part. Le village n'est pas bien grand: quelques maisons et magasins, un médecin et une taverne. Une grande place orne le centre du village et une grande table s'y dresse, pour les jours de fête. On y fait un immense banquet, tout les habitants doivent apportés un plat et ont mange, boit et chante toute la nuit. Quelque fois, des marchands s'arrêtent au village pour nous vendre des choses du monde extérieur. Aucun habitant vivant n'a vu ce qu'il y avait après la forêt, elle est trop immense. Et puis nous ne voulons pas la quitter. Elle nous donne tous ce dont nous avons besoin et nous protège. Mais tu m'a ouvert les yeux. Un jour, je partirais voyager à travers le monde et je reviendrai raconter au village toute les merveilles qu'il renferme !
Il regardait Raviel droit dans les yeux. Il esquissa un sourire et reparti contre le mur poursuivre son introspection.
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| | Trataïr
Partie IRLCrédit avatar : Double compte : Vitesse de réponse : rapide !
| | Mer 19 Mar - 18:23 | | | | Le récit de Tratair ramena le sourire sur le visage de Raviel. Elle avait presque envie de découvrir ce petit village humain. Il devait ressembler à celui avec lequel elle et ses sœurs faisaient du commerce. Comme il lui rendit son sourire, elle se détendit et ferma les yeux. Le sommeil la rattrapa bien vite. Quand elle ouvrit les yeux, le soleil était tout juste levé. Elle avait passé toute la journée précédente et toute la nuit à se reposer, ce qui l'étonna car jamais elle n'avait fait de convalescence qui demande autant d'énergie. Mais elle n'avait pas non plus eut à se remettre d'une flèche.
La nymphe se redressa dans son lit et rejeta les draps, se sentant en forme. D'une main habile elle retira le bandage autour de sa cuisse et gratta l’emplâtre. Il révéla une blessure saine, sans trace d’hémorragie et sans gonflement. C'était simplement un "trou" dans sa cuisse, de la taille d'une petite pièce de monnaie. Satisfaite, Raviel s'étira jusqu'à la table où Tratair avait posé ses affaires et elle remit une couche d’emplâtre avant de mettre une compresse propre et de refaire le bandage. Se sentait assez en forme pour une tentative, la jeune femme se redressa avec lenteur, sans s'appuyer sur sa jambe blessée et gagna la chaise où se trouvait son protecteur la dernière fois qu'elle avait ouvert les yeux. Où était-il d'ailleurs ? Peut-être dehors ? Bizarrement, sa présence rassurait la blessée. Il avait quelque chose de simple et de paisible en lui qui donnait envie de lui faire confiance. Malgré sa mésaventure et maintenant qu'elle avait prit un peu de repos et de distance, elle devait admettre que lui en vouloir relevait de la mauvaise foi. Il l'avait aidé sans hésité et veillé sur elle, il avait même été lui chercher ses affaires. C'était quelqu'un de bien et maintenant qu'il n'était plus là, elle se rendait compte que ça lui avait fait du bien de ne pas se retrouver seule.
Utilisant la chaise comme une béquille, Raviel se dirigea vers la porte. Dehors il faisait beau, les oiseaux lançaient leur trille vers le ciel et la forêt bruissait sous une légère brise.
« Tratair ? Tu es là ? »
Elle fit passer la chaise devant elle et posa le pied hors de la maison. Elle marchait sans chaussure, mais c'était volontaire et sentir le sol de la forêt était un des petits plaisir de la vie de nymphe qu'il ne fallait pas prendre à la légère.
« Ohé ? »
La jeune femme voulu faire encore un pas mais un pied de la chaise cogna contre une petite racine et lui fit perdre l'équilibre.
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| | Raviel Ashenlöon
Partie IRLCrédit avatar : ChenboDouble compte : /Vitesse de réponse : Selon l'inspiration
| | Mer 19 Mar - 19:39 | | | | Au petit matin, Tratair c'était réveillé. Il fût surpris de se rendre compte qu'il s'était endormi. Il regarda Raviel, elle aussi était en train de dormir. Tratair était soulagé, voir la jeune femme aussi paisible le détendait. Il s'était échiné à rendre sa sérénité à la nymphe, et maintenant que c'était fait, le jeune chasseur s'accorda un sourire d'autosatisfaction. *Grouirrr* Tiens ! Le ventre de Tratair se mit soudain à gargouiller, cela faisait plusieurs heures qu'il n'avait pas mangé. Il regarda alors dans son entrepôt à nourriture, il y restait quelques morceaux de viandes. Le jeune homme soupira de soulagement, il n'aurai pas à chassé pour préparer le dîner. Il ne voulait pas encore froissé la jeune femme en dépeçant un animal fraîchement tué sous ses yeux. Mais il fallait quand même un accompagnement pour faire un ragoût. Des champignons ferait l'affaire? Tratair décida donc de partir en cueillir en forêt, il n'en aurai pas pour longtemps et Raviel était en sécurité. Il sortît donc, un sac en tissu au bras.
Cela faisait quelques minutes que Tratair parcourait la forêt en quête de champignon. Il savait exactement quels champignons étaient toxique et ceux qui étaient bon en ragoût. Quand il eut cueilli tous les champignons dont il avait besoin, il retourna à la cabane de chasse où Raviel devait encore dormir. Quand il s'approcha, il entendit la jeune femme l'appeler de l'extérieur. Il accéléra le pas et un crie retentit. Il accoura auprès de la nymphe qui était tombé au sol. Elle s'était servie d'une chaise comme béquille et celle-ci c'était bloqué dans une racine. Raviel essayait de ce relever en vain, sa blessure n'étant pas complètement guérie.
Tratair s'approcha pour aider la jeune femme à se relever et à prendre appui sur la chaise. Puis il esquissa un sourire.
- Eh bien ! Pourquoi est-tu sorti ? Tu savais que je reviendrai non ?
La jeune femme n'était pas d'humeur à répondre. Tratair l'aida donc à rentrer et à s'asseoir sur le lit. Tendis qu'elle se remettait de sa chute. Le jeune homme alluma un le foyer au centre de la cabane et mis de l'eau dans la marmite. Puis il commença à préparer le déjeuner. Il mis la viande puis lava les champignons avant de les couper et de les mettre dans l'eau bouillante. Il ajouta ensuit quelques herbes aromatiques qu'il avait trouvé dans la forêt. Quand Tratair eut fini, il pris deux bol dans un placard et servi le déjeuner. Il tendit un bol à Raviel qui l'accepta avec un sourire. Elle devait avoir faim elle aussi.
Puis ils commencèrent à manger. Tratair se rejouissa d'avoir enfin quelque chose à se mettre sous la dent.
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| | Trataïr
Partie IRLCrédit avatar : Double compte : Vitesse de réponse : rapide !
| | Sam 22 Mar - 17:24 | | | | La jeune femme se releva en grommelant. Non, elle n'était pas certaine qu'il reviendrait. Et elle n'aimait pas qu'on se moque d'elle. De retour sur son lit, elle étira à plusieurs reprise sa jambe pour vérifier que rien de grave n'avait été atteint. La douleur était forte, mais elle pouvait encore plier le genoux. L'odeur du ragoût lui rappela qu'elle n'avait pas mangé depuis un moment et qu'il était temps de se remplir l'estomac pour ne pas mourir d'inanition. Elle accepta le bol qu'il lui tendit avec plaisir. C'était rudimentaire, mais savoureux, cela faisait un moment qu'elle n'avait pas mangé quelque chose de préparé sur un feu.
« Tu es plutôt bon cuisinier. Merci pour le déjeuner. »
Elle termina son repas en peu de temps et rendit le bol au chasseur. Il était temps de partir. Il lui avait été d'un grand secours, mais elle ne pouvait pas le retenir pendant des jours, le temps de se remettre.
« Je pense que tu devrais rentrer chez toi. C'est pour ça que je te cherchais ce matin : tu ne vas pas jouer les infirmière jusqu'à ce que je sois guérie, quand même. Et maintenant que j'ai pris du repos, je n'ai plus qu'à attendre que ça cicatrise doucement. Je pourrais m'en sortir seule. Je comptais rester dans les environs, pour pouvoir dormir entre des murs solides, mais toi tu peux repartir. Tu en as déjà fais beaucoup pour moi. »
La jeune femme lui adressa un sourire. Il avait été généreux et attentif alors qu'il ne la connaissait même pas. Peut-être que quand les humains vivaient en forêt, ils savaient se montrer plus doux et plus prévenant envers la vie ? Pour le moment, Raviel n'avait eut de contacts qu'avec des hommes vivants dans des petits villages et souvent en forêt ou à côté. Bien que leur comportement diffère de celui des nymphes, il y avait quelques ressemblance, à commencer par un respect de la nature et de la vie. Ce qui rapprochait forcément les deux peuples. Mais depuis que le Démon avait attaqué Flore et que son armée comptait des êtres humains, toutes les nymphes un peu sensées se montraient méfiantes. C'était agréable de retrouver quelques repères.
« Si tu veux, tu n'auras qu'à me rendre visite si tu as du temps. Je pense que je vais me faire un collier ou quelque chose dans le genre pour me distinguer des autres biches. Ça serait dommage qu'on me tire encore dessus. En général, un animal sauvage qui porte un signe distinctif attise la curiosité assez longtemps pour permettre de fuir. Qu'est-ce que tu en penses ? »
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| | Raviel Ashenlöon
Partie IRLCrédit avatar : ChenboDouble compte : /Vitesse de réponse : Selon l'inspiration
| | Dim 23 Mar - 11:13 | | | | Raviel manga rapidement, ce qui rassura le chasseur et lui décrocha un sourire. Quand Raviel eu finit, elle rendit le bol à Tratair qui le posa près du foyer.
- Tu es plutôt bon cuisinier. Merci pour le déjeuner.
Le sourir de Tratair s'elargissa face à se compliment, il la remercia d'un mouvement de la tête.
- Je pense que tu devrais rentrer chez toi. C'est pour ça que je te cherchais ce matin : tu ne vas pas jouer les infirmière jusqu'à ce que je sois guérie, quand même. Et maintenant que j'ai pris du repos, je n'ai plus qu'à attendre que ça cicatrise doucement. Je pourrais m'en sortir seule. Je comptais rester dans les environs, pour pouvoir dormir entre des murs solides, mais toi tu peux repartir. Tu en as déjà fais beaucoup pour moi.
Même si cela le gênait, Tratair pensait la même chose, les autres villageois devait s'inquiéter de son départ, et Raviel pourrais se débrouiller. Il posa doucement son bol.
- Si tu veux, tu n'auras qu'à me rendre visite si tu as du temps. Je pense que je vais me faire un collier ou quelque chose dans le genre pour me distinguer des autres biches. Ça serait dommage qu'on me tire encore dessus. En général, un animal sauvage qui porte un signe distinctif attise la curiosité assez longtemps pour permettre de fuir. Qu'est-ce que tu en penses ?
C'était une bonne idée, il la reconnaîtrait tout de suite si elle portait quelque chose. Mais il fallait que l'incident d'il y a quelques jours ne se reproduise pas, Tratair s'en voudrait à jamais.
- C'est une bonne idée, mais je te promet que tu n'aura plus à fuir devant mes chasseurs. J'inventerai une histoire comme quoi j'ai sauvé une biche et que je l'ai apprivoiser, et que je lui ai mis un collier pour la reconnaître et continuer à m'en occuper. Cela servira d'excuse pour venir te voir.
Il lui adressa un sourire, elle lui rendit. Mais il fallait s'activer, mettre tout en oeuvre pour que Raviel ne manque de rien.
- Bien, alors si tu as besoin d'eau, il y a un puit derrière la cabane, sinon tu pourra boire dans quelques ruisseaux. Tu peux trouver des fruits dans la forêt, mais si tu veux de la viande, tu me demandera quand je viendrai te rendre visite, il n'y en a plus dans la réserve. Si tu as besoin d'autre chose: des couvertures... tu me demanderas, je suis as ton entière disposition.
Le chasseur se leva alors, il était temps de partir, il adressa un long "au revoir" à Raviel et ressortit de la cabane. Il se mit à courir pour ne pas avoir la tentation d'y retourner. Et il rentra au village, son bon petit village.
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| | Trataïr
Partie IRLCrédit avatar : Double compte : Vitesse de réponse : rapide !
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