[Abandonné] Dryade et Nymphe. Nature et Amour. Belle amitié en perspective.
Ven 18 Oct - 18:27
Dryade et Nymphe. Nature et Amour. Belle amitié en perspective !
Vous entendez ? vous entendez ? C'est le silence. Et ça ? C'est Flore. Flore et ses incessants bruits. De jour comme de nuit. Ca y est, vous les percevez ? Le bruissement des feuilles. Et ici, l'écureuil qui grignote sa noisette. Et là ? Un lapin qui détale. Que fait ce lapin ? Il s'arrête. Il observe. Il observe une scène qui lui paraît étrange. Ou peut-être pas. Après tout, dans cette forêt, qui ne connaissait pas Sanaa. Oui bon j'exagère sans doute ! Cette forêt enchantée est très grande ! Immense même ! Je suis sûre que c'est même arrivé à Yehadiel de s'y perdre... non ? Pardon je m'égare... Mais je ne suis pas le seul être dans cette situation ! Oui oui oui, notre petite Nymphe adorée s'est perdue aussi. Oh mais j'oubliais de préciser. Petit dans tous les sens du terme car nous parlons de la demoiselle à ses quatorze ans.
Alors, maintenant que nous savons. Revenons à ce curieux spectacle qui se déroule sous les yeux du lapin blanc. Une jeune fille, pas bien grande, aux cheveux sombres. Que fait-elle ? Elle est recroquevillée, accroupie face à un arbre. La demoiselle garde les bras serrées autour d'elle. Elle s'est perdue très certainement. Voilà ce que ça fait de trop s'éloigner du chemin de la maison. Et même si cet endroit tout entier l'ait en quelque sorte, il est encore bien trop imposant pour toi, petite créature. Tu apprendras. Chaque chose en son temps. Ce qu'il faut, c'est te redresser et avancer pour l'instant.
"Cui cui !" Battement d'ailes à peine formées. "Cui cui cui !" Toi aussi tu as voulu brûler les étapes et te retrouve bien embêté. "Cui cui cui cui !" Heureusement pour toi, oh oui heureusement, ce n'est pas un prédateur qui te trouvera le premier. C'est notre petite princesse des bois qui elle, fera de son mieux pour t'aider. Cela ne se voit-il pas ? Elle semble déjà avoir mis ses propres problèmes de côté, attendrie par l'appel à l'aide qui lui était parvenu.
- Oh ! Pauvre petit oiseau ! Tu es tombé de là-haut ? Veux-tu que je te ramène à ton nid afin que tu puisses retrouver ta famille ? Oui.. je vais t'aider. Je refuse de t'abandonner.
Alors si vous vous demandez encore pourquoi le lapin blanc s'était arrêté pour regarder, c'est peut-être qu'il avait aperçu une jeune Nymphe se mettre à escalader un arbre, un petit oiseau sur l'épaule, veillant en même temps à ce qu'il ne tombe pas. Oh Sanaa... quelle imprudente tu fais parfois...
Invité
Ven 18 Oct - 19:03
Flore, le foyer des fées. Un pays fantastique, regorgeant de magie et de fleurs. Il y a dix ans, ce pays était bien plus beau qu'aujourd'hui, car les partisans du démon ne l'avaient pas attaqué. Oh, ce n'est pas que ses séides ont décide de couper les arbres ou de piétiner toutes les roses qu'ils pouvaient croiser et qui ne les dépassait pas. Ils ont bien fait des feux, mais la différence est ailleurs.
Ses habitantes y étaient alors joyeuses et joueuses. Et certaines bien peu dégourdies. Alors, Sylvia passait son temps émerveillée, sans penser au monde extérieur. Distraite aisément, elle ne s'éloignait que peu de son arbre à moins d'y être poussée. Du moins, pas consciemment. Le vol d'un papillon pouvait vous amener près d'une rivière aux eaux scintillantes et farceuses, après tout. Et il est connu que les ces rivières là suivent parfois un cours d'eau qui amène vers d'autres personnes, avec qui on parle. Ou encore un poisson. Mais cette vie aveugle était bien gaie et inconsciemment la dryade retournait vers son aubépine si elle se contentait de marcher, ce qui lui prodiguait un grand sentiment de sécurité. Mais passons.
Cette fois, c'était un lapin blanc qui courrait fort vite que la dryade avait pourchassée, mi-lévitant mi-marchant, toujours en riant, et profitant de toute son énergie pour s'adonner à de telles activités.
Une racine. Elle tombe, se relève aussitôt n'ayant pas senti grand chose, mais son esprit se tend vers sa liée qui lui manque. L'arbre l'appelle. Le lapin se dirige vers son foyer par chance.
Le vent insaisissable et surnaturel qui surgit d'entre les arbres transporte bien des odeurs aujourd'hui, ce qui est agréable.
La marche est intéressante, des fleurs ont été remarquées. Les pétales sont jolis, et les racines semblent profondes. Oh, et puis un écurueil a fait son nid dans un arbre, par là. Et quelqu'un a fait le sien sur son aubépine.
Que quelqu'un escalade, imprudemment. Non mais ? Cette fille aimerait-elle qu'on lui marche dessus ?
Portée par une colère puérile et par la curiosité, Sylvia s'approche vite, méditant sur l'oiseau qui semble être sur l'épaule de l'inconnue. Est-ce qu'il chante ? Sa compagnie est-elle agréable ? Partager son arbre avec quelqu'un d'autre semble une assez mauvaise chose. Jalouse, elle porte ses mains comme pour augmenter la portée de sa voix.
- C'est mon arbre ! Descends d'ici, voyons, tu vas lui faire du mal !
Combien de temps est-elle partie pour qu'un nid soit apparu et qu'une famille se forme ? Le temps est si intangible...
- Comment vas-tu faire pour revenir en bas ?
Elle lévite déjà à hauteur de la nymphe, n'ayant aucun problème à faire cela à une distance aussi réduite de son arbre. Mais l'oiseau semble désemparé, tout de même...
La jalousie dispute l'attendrissement. Gênée par les bruits de l'oiseau et honteuse, Sylvia se tourne vers la fille, faisant en sorte de ne rien laisser paraître de ses émotions avec un succès mitigé et l'observe sans gêne, de haut en bas, de droite à gauche. Elle veut comprendre qui elle est et ne se prive pas de la dévorer des yeux pour cela.
Il y a dix ans, Sylvia était bien moins adulte qu'aujourd'hui.
Invité
Ven 1 Nov - 21:21
Dryade et Nymphe. Nature et Amour. Belle amitié en perspective !
Oh non Sanaa... Tu ferais mieux de redescendre et vite ! Ce genre d'activité n'est pas fait pour la Nymphe qui pourtant, pourrait être d'une agilité sans pareil si elle n'était pas aussi peu attentive. Son manque de concentration lui faisait très souvent faire de ces bêtises qui aurait pu être aisément évitées ! Et là, elle se risque tout de même à un exercice aussi périlleux ! L'arbre est haut, le nid avec lui. Oui bon... elle me semble particulièrement concentrée et peut-être la pensée d'avoir la vie du p'tit oiseau entre les mains la dissuade de se laisser détourner de son objectif. Pourvu qu'elle réussisse... Je ne veux pas savoir ce qui l'attend si elle est déconcentrée. Enfin si ! Je le sais ! Mais ce que je veux dire, c'est que je n'ai pas envie de voir que ça arrive vraiment. Et même pas d'y penser. Oh zut, j'en parle... C'est bien parce que j'y pense...
C'est alors qu'une voix se fit entendre. La voix d'une jeune fille aussi qui devait avoir plus ou moins le même âge que notre petite princesse. Un peu plus jeune peut-être. Mais une autre petite princesse, ça pour sûr ! Et une princesse qui n'a pas l'air contente mais alors pas du tout du tout... Serait-ce ? Oh ! Par Yehadiel ! C'est une Dryade ! Quelle malchance mes amis, quelle malchance... Les Dryade, elles sont connues pour être surprotectrices avec leurs arbres. Normal, c'était leur seconde moitié. Leur vie. Et au sens propre du terme ! Si nous étions tombés sur celui d'un membre de ce peuple, nous allions passer un sale quart d'heure !
Et pourtant, la p'tiote Nymphe, elle continuait son escalade, fixant juste le nid tout là-haut. Ca c'est surprenant ! Elle a même pas accordé un regard à la petite tornade qui montait sans efforts, claquement de doigt, magie-magie. J'en revenais pas ! Pourtant même l'oiseau avait piaillé en la voyant arriver et commençait à s'agiter. Ah si ! Sanaa a compris. Ah non...
- N'ais pas peur. Je sais que c'est haut. Mais si tu veux retrouver les tiens, tu dois me faire confiance. Ne t'agite pas, tu risquerais de tomber.
Euh, ma petite Sanaa ? Je crois bien que t'as un peu omis un détail que tout le monde a remarqué ici. Heureusement, la demoiselle aux cheveux verts avait pour l'instant cessé de s'agiter en tout sens. Elle se contentait de détailler la hors-la-loi sous toutes les coutures. Ouh... elle faisait un peu peur quand même... Pfffiiiou, elle a atteint le nid. Une prise stable ? Oui là. Ca y est. Je suis en paix. Elle est dans une position stable, se tenant à une branche, et sur la pointe des pieds sur une seconde branche un peu plus bas. La voilà qui tend la main. Elle repose l'oiseau dans le nid... Et c'est une VICTOIRE pour notre petite rêveuse !
Je souris soulagée. Ce bébé oiseau était à nouveau auprès de ceux qu'il aimait et prendraient soin de lui. Ils sont si heureux. Je suis moi aussi contente d'avoir pu les réunir. Un grand sourire aux lèvres, je m'apprêtais à me remettre sur mes pieds correctement pour redescendre lorsque je la vis. Depuis combien de temps m'observait-elle ?! Trop occupée par elle, mon pied se retrouva un peu trop dans le vide et surprise, je ne pus me retenir à temps, tombant de l'arbre.
- Aaaaaaaaaaaaah !
Mon cri raisonna alentour tandis que je fermais les yeux me préparant au choc. Il arriva, et bien que ma chute fut amortie par un épais buisson adjacent, elle n'en fut pas moins surprenante et un peu douloureuse. J'avais des parties de mes bras et mes jambes qui me picotaient. Sûrement que je m'étais faite des égratignures à l'atterrissage. Sinon, pas de bobo trop grave. Enfin, c'est possible. Je ne sais pas. Je suis encore sonnée. Ma tête me tourne et je n'ai pas envie d'ouvrir les yeux de peur que ça empire. Je me sentais aller loin et je ne sais durant combien de temps. Plusieurs minutes ou quelques heures. Toutefois, je tombais sans connaissance.
Invité
Dim 10 Nov - 19:04
Mais elle était folle. Et sourde. Et vilaine. Et méchante. Et irrespectueuse. Et sourde. Et stupide.
Ses pieds ne faisaient pas de bien à l'écorce de l'aubépine et Sylvia elle-même souffrait de ses intrusion. Se savoir ignorée l'énervait en plus, et il n'y avait nul doute qu'elle aurait décidé de lui tirer les cheveux si elle avait pu le faire sans abîmer son arbre. Des larmes d'impuissance et de rage se formeraient bientôt si la situation perdurait.
Comment pouvait-on être aussi aveugle devant les dommages qu'elle infligeait à l'arbre lors de son escalade ? Pourquoi n'avait-elle pas peur d'elle, de ses paroles accusatrices ? Elle ne lui accordait pas même un regard et parlait à l'oiseau !
Sa présence n'aidait pas la jeune dryade. Ses pépiements constituaient de nombreux assauts à ses repères moraux, mais elle se sentait mal à la seule idée qu'une famille ait pu s'installer sur son territoire. Violée dans son intimité, attaquée dans son sanctuaire. Le petit oiseau qui lui aurait semblé mignon à tout autre moment était à présent une nuisance, il paraissait frêle et laid. Elle pouvait pousser le nid et la fille, se défendre. Mais ce n'était pas gentil.
Elle ne pouvait pas endurer ces assauts, pourtant ! Si la fille était intelligente, elle lui passerait l'animal pour qu'elle le pose elle-même dans son nid. Et puis, si elle tenait tant à s'en occuper, elle lui donnerait-même le nid, pour qu'elle aille le confier aux soins d'un autre arbre. Mais non, elle est folle, sourde, vilaine, méchante, irrespectueuse, sourde et stupide. Et aveugle. Elle se tient n'importe comment et va tomber. Elle fait craquer des brindilles.
Et puis elle exulte, insensible aux dommages qu'elle a fait. Sylvia la déteste. Cette gamine a participé à ce qu'elle considère comme l'insulte suprême, et elle s'en réjouit. La dryade veut partir en criant et pleurant, ruminant sa haine à l'encontre de son ennemie.
Mais l'idiote tombe. Tout se passe étrangement au ralenti, comme s'il était à présent impossible que l'esprit des bois oublie ce qui se passe en ce moment. Elle s'est retournée, l'a regardée et s'est effrayée, trop consciente de ce qui se lisait sur son visage. Et puis elle a posé le pied dans le vide, tombant presque volontairement et la heurtant presque. C'est presque comique, mais aussi effrayant. La chute n'était pour elle qu'un concept abstrait, réservé aux pierres. Pas aux gamines de son âge.
Prise d'une impulsion, Sylvia voit ce qu'une chute pourrait être, relâchant son emprise sur sa lévitation. Par la peur qui ressortit de l'expérience, elle l'arrêta avant de heurter le sol. La maladroite n'a pas eu cette chance. Déroutée par cette expérience, elle la regarde. Le cri de l'oiseau la distrait du spectacle qu'elle a devant elle, et prise de colère elle veut le pousser, mais par souvenir de la chute elle se contente de le déplacer avec le nid au sol, loin de l'arbre.
- Pourquoi ne m'as-tu pas écouté, vilaine ? Que vais-je faire ? Ne meurs pas, je ne veux pas que la mort prenne possession de ce lieu ! Mais... réveille-toi !
Elle gifle la nymphe, désemparée. Et attend.
[J'imagine qu'on va dire que Flore est une terre si riche qu'une aubépine peut y croître bien plus vite. Je ne suis pas sûr qu'un arbre de dix ans soit assez grand pour l'histoire. A voir.]