Il y a un petit moment, après avoir rencontré Taliss, et d'avoir rempli en contrat envers un certain Mixal Suni, j'ai eu quelques petits déboires pendant un autre contrat qui aurait pu me coûter la vie si mon familier n'était pas intervenu à la dernière seconde. Tout ça à cause de... l'eau. Non il n'y avait aucun Pro d'Aile Ténébreuse dans les environs néanmoins je n'ai jamais demandé de l'aide à quiconque et ce n'est pas maintenant que je vais en demander.Mais voici que cela me fait de la peine de devoir compter sur Yuu. D'accord nous sommes liés, cela n'empêche rien. Parfois nous disons bien qu'il faut guérir le mal par le mal. Non ? Quoiqu'il en soit, je me dois de trouver rapidement une solution radicale. Oui oui, j'ai bien dit radicale.

Alors que je me reposais dans un coin près de la cheminée au Quartier Général, pour une fois que je ne m'isolais pas, j'entendais vaguement parler d'un lieu ou toute personne incapable de se défendre serait considérée comme aliénée de s'y rendre. L'Océan Noir. Paraît-il que les habitants ne sont pas inhospitaliers mais très méfiants. De plus, qui dit océan, dit eau. Bien tant mieux. Je dirais même merveilleux. Voilà un endroit parfait pour moi. Plus vite je partirai, plus vite j'affronterai mes faiblesses, plus vite je reviendrai. Sans mot dire à personne à part le  plus gradé du moment, je partais dans mon repère afin de me préparer.
Tout mon arsenal, bien que léger et discret, était toujours prêt à l'emploi. Parfait. Un simple baluchon sombre aux quelques zébrures argentées contenant mon corsage, mon pantalon, mes huit fioles dont la moitié contiennent mes antidotes, puis quelques voiles de soie parme assortis à ma nouvelle tenue de danseuse, si jamais je trouve un tavernier pour m'employer juste une nuit ou deux, le deux que je parvienne à mon but. Sans oublier ma simple cape à capuche que je ne mettrais qu'une fois arrivée là-bas.

Spoiler:

Le chemin était long et fatigant. Je ne saurai même pas dire combien de temps j'ai mis pour y parvenir. Ah enfin ! Ma destination. Oui j'ai pris soin de mettre ma cape. L'odeur du sel, la moiteur atmosphérique due au paysage, le bruit des vagues frappant contre les parois rocheuses, l'ambiance, tout y était ou presque. Bien sûr, j'irai affronter mes faiblesses par la suite en me rendant sur la grève. Mais j'erre plutôt la petite cité à la recherche d'une taverne. Je n'ai pas de contrat, donc pas d'acte gratuit. Quitte à provoquer un peu...

J'ai beau être un être fier, je ne peux pas m'empêcher de regarder les moindres détails. Les routes pavées, la construction des habitations, la végétation éparse et diverse bien que trop morne pour moi. Le peu de luminosité qui rend le lieu plutôt grisonnant et peu gai. Oui, ici les habitants ont l'air de se méfier des étrangers. En ai-je autant l'air ? Pourquoi ferment-ils précipitamment leurs volets ? A voir leur réaction, la mienne est de regarder le ciel. L'astre diurne commence à perdre de sa fierté et à décliner afin de laisser la place à sa comparse qui tarde encore un peu à faire son travail.

Je suis tout de même étonnée que le tavernier ne soit pas aussi difficile à convaincre de travailler pour lui. J'ai juste à lui dire que je ne le ferai pas payer à par de lui demander de la boisson très fraîche et sans alcool. Non je ne bois pas pendant le travail, sauf si on m'y invite avec force. Aurai-je oublié de dire que mon familier était du voyage lui aussi ? Oui. Disons qu'après la rencontre de Sulnida et de son familier, ça l'a un peu marqué et qu'il préfère sous son apparence sans ses flammes, rester caché dans l'arbre le plus près de l'établissement où je suis entrée quelques instants avant.

Je suis assise au comptoir, jambes croisées, capuche sur la tête, terminant mon verre, m'apprêtant à me rendre sur la petite estrade pleine de poussière. L'ambiance est un peu lourde et brumeuse, car aux dires du tenancier, ses clients n'avaient pas eu de distraction depuis longtemps.

Roxo revenait encore d'une de ses nombreuses missions de mercenariat, il avait encore du escorter un convoi sur une distance ridiculement courte, avec des marchands tellement paranoïaques qu'ils avaient mit 2 mois au lieux de 1 semaine pour le trajet, cela avait énerver Roxo qui avait faillit les plantes sur place et finir le trajet seul, mais il devait oublier, Tyssania avait vraiment ravager son cœur et son esprit, détruisant le mur qui retenait sa folie, la trahison, il n'y avait pas pire douleur que l'on puisse infliger a quelqu'un a qui l'on tient.

Pour le moment il revenait chez lui, rentrant a travers foret et plaine, se dirigeant vers la petite ville portuaire qui lui permettrait de rejoindre son Manoir et ses filles, elles allaient bientôt avoir quinze ans, elles avaient si vite grandis, devenant de belle jeune femme, mais souffrant du manque de mère, elles avaient besoin d'une mère, une vrai mère, aimante, qui serait remplacer le vide que l'enlèvement avait causer en elles, mais au moins, il leur avait offert une vie digne de princesse, les sauvant de la prostitution et de la violence... Il avait au moins fait une bonne action dans sa vie. Au moins une.

Il déboula dans le village après quelque jours de voyage, l'air sombre et calme, d'un calme mortel, une sorte d'aura effrayante autour de lui, il était ravagé de l'intérieur, mais ce n'était pas pour autant qu'il devait le montrer en extérieur , une tenue impeccable, son armement parfaitement nettoyer et aiguiser, comme si les armes venaient de sortir d'une forge, comme si il venait de les achetés.

Avisant les portes fermés et les volets aussi il se dirigea vers l'auberge, pénétrant dans la pièce , causant un silence immédiat quasi religieux, les conversations reprirent, mais un ton plus bas, prenant place dans un coin de la salle, il posa ses bottes sur une autre chaise, dos au mur, les yeux fixés sur la porte et il attendit, après quelque minutes il tapota sur la table et s'éclaircit la gorge, le tavernier sembla apparaitre a coté de lui.

" Messire Sombresang désire? "

" Du sang..." Le ton était froid, glacial, encore plus froid qu'une nuit dans les Glaces, causant a nouveau un silence dans l'auberge , l'aubergiste jeta un regard dans la salle et fit signe a une de ses serveuses de venir, c'était un petit bout de femme, un peu boulotte, une poitrine généreuse et de belles fesses, mais dans ce type de taverne les femmes comme elles ne risquaient rien, le tenancier avait un gourdin sous le comptoir, a coté de deux arbalètes chargée, sans compter le guet , payer gracieusement par Roxo qui faisait de cette ville une des moins dangereuse et risquée pour les femmes charmante.


En sirotant doucement le poignet de la jeune femme, Roxo fixa le comptoir, avisant une femme d'après la carrure, interrogeant la serveuse du regard il apprit que cette dernière avait été embauchée pour danser ce soir, intéresser Roxo haussa un sourcil et lâcha la serveuse, léchant la plaie pour la refermée , il glissa une pièce d'or dans la bourse de cette dernière.
" Merci Ma Dame " Le ton était un peu plus chaud, plus chaleureux et aussi plus doux.

Une étrange sensation, un ambiance et une atmosphère se calmant d'un coup alors qu'un client entre en ayant toute une prestance qui non pas peut mais s'impose sans aucune difficulté.

Se retenir de tousser à cause de la dernière goutte d'eau glacée coulant de travers dans une trachée brûlante, ce n'est pas aussi facile que l'on peut penser. Surtout lorsque l'on voit un être, le dernier client rentré dans l'auberge mordre le poignet de la serveuse, en ayant rien à faire du monde qui l'entoure. Mais où suis-je encore tombée ? Non, je ne dois pas être surprise. Je repose le verre avec lenteur et sans bruit.

Je reprends ma petite besace discrète avec un geste simple, puis me décide enfin à me lever, prête à leur offrir cette soirée dont personne n'oublierait. Je suis obligée de passer devant cet inconnu pour monter sur l'estrade. Tant et si bien que je le regarde discrètement , la tête toujours dans la capuche. Avant de monter, je retire mes petites chausses noires, puis retire mes foulards de soie afin de me préparer à danser.
Je m'approche du musicien isolé et lui demande de leur jouer un de ces airs chaud et suave, me rappelant les plaines de chez moi. Autant être cette danseuse exotique jusqu'au bout. Lorsque les premières notes se font entendre, je me place droite au milieu de la scénette, la jambe gauche légèrement en avant, la main gauche dans mon dos avec un foulard de soie transparent aussi violet que la nuit venant prendre place. Le bras droit en l'air avec le poignet plié avec grâce tel un cygne a la patte brisée. La tête baissée pour ne croiser aucun regard dans l'immédiat.

Spoiler:

Un instant, rien qu'un seul afin de me concentrer. Lorsque tout-à-coup, les notes s'emballent et à moi de lever la tête d'un coup sec laissant tomber la cape au sol. Le souffle coupé, non pas par moi, mais par les spectateurs. Certes, j'avoue que mon haut est légèrement transparent mais jusqu'à la naissance de ma poitrine seulement. Le bas, lui au contraire ne l'est pas. Enchaînement de mouvements moyennement rapides. Mes cheveux aussi sombres que des plumes de corbeau, pour la partie laissée libre, suivent sans difficulté, laissant apparaître mon tatouage recouvrant mon dos de temps à autre lorsque je le tourne à ses boit-sans-soif. Mais voici que je tombe sur le regard du cli... du vampire. Ce n'est pas qu'il m'hypnotise mais son regard bleu acier pourrait en dire un peu plus long à qui sait voir au-delà. J'effectue un autre mouvement en jetant un des voiles vers lui. Je le rattrape en venant frôler cet individu et repartant aussitôt sur l'estrade. Non, je ne retirerai pas mes aiguilles de mon demi chignon.

Mais usant de ma vision d'élémentale, au fond de l'auberge, vers le propriétaire du lieu, un acte impensable se prépare. Mon "patron" du soir n'est pas une de mes proies, et je me dois tout de même de le protéger.
Tout en dansant, afin de ne pas éveiller des soupçons, je me dirige vers l'aubergiste sans le regarder pour ne rien lui signaler.
Je me retire mon aiguille de digitale pourpre et pique l'individu s'apprêtant à le tuer. Celui-ci s'affale au sol alors que mon tôlier se retourne vers le cadavre au sol, incrédule, croyant encore à un ivrogne. Je repars aussitôt vers l'estrade. Personne n'a rien vu. Agilité, discrétion et rapidité.
Sourire aux lèvres. Je continue à danser sur un rythme un peu plus rapide. Imitant un feu ravageant les savanes.

La danse se termine, et pour éviter tout problème, tout échauffement, je signale au propriétaire que je sors juste un instant sur le bord de la plage. Les clients, eux ont l'air satisfaits et heureux. Hors de question qu'ils viennent me congratuler. Hors de question qu'ils viennent m'approcher et me toucher les cheveux. Je n'oublie pas de prendre ma besace et mes petites chausses. Peu de temps après je me retrouve marchant sur la grève tout en secouant la tête vers Yuu. Je désire simplement qu'il reste dans l'arbre à veiller. Au cas où.

La jeune femme s'était lancée dans une danse , le rythme était assez rapide, assez entrainant , mais pas assez pour que Roxo ait envie de danser, cette musique avait le gout du feu, puissant, lancinant et douloureux, cette danse semblait dissimuler les ténèbres derrière une proue de lumière, le chignon, des aiguilles de combat? Une assassine? Ici.. Dans se bourg? Pour qui ? Pour quoi... Il eut rapidement sa réponse, après avoir croiser le regard de la danseuse, un regard chargé d'émotion grâce a la danse, ou de l'acte qu'elle allait commettre ?

Croisant le regard du tavernier , Roxo lui indiqua d'un hochement de son chef qu'il sortait et qu'il ne reviendrait pas, saluant la serveuse d'un nouvel hochement de tête il se leva , captant un court moment l'attention de la salle sur lui, avant de redevenir a nouveau invisible aux yeux des soiffard. Sortant dans l'air frais il resserra son manteau autour de lui et s'adossa dans le renforcement d'une porte, a quelque pas de l'entrée, il avait décider de filer la danseuse, c'était elle qui avait assassiner le -faux - soulard. Qui paierai des assassins pour assassiner un tavernier qui fait de la simple contrebande de vin de mauvaise qualités...


Mais l'important n'était pas là, pour l’instant la jeune femme venait de sortir de l'intérieur de la salle, pour " prendre l'air " ou la poudre d'escampette, après un meurtre , en général on avait besoin de prendre l'air, surtout pour un de sang froid, comme elle avait fait là, le mouvement avait été rapide, fluide, mais pas assez aux yeux du vampire, il avait sut où regarder, elle s'était trahis en fixant la cible de son contact, un simple contact oculaire , pour une personne entrainée et vive comme Roxo pouvait changer le court d'une vie, il aurait put empêcher la danseuse de tuer l'ivrogne, mais alors le tavernier serait mort dans la confusion, il avait préférer laisser faire la femme. Et maintenant ils allaient avoir une discutions.


Un pas après l'autre, tendre la main, la posée sur l'épaule de la jeune femme, un doux sourire aux lèvres, pas trop , pour ne pas l'effrayée avec ses canines.

" Bonsoir Dame Danseuse... Ou Devrais je dire Dame Assassine? Mais c'est un peu péjoratif pour une flamme vive comme vous, Dame Protectrice peut être? Non , cela ne vous va pas, avez vous un prénom Dame? Pour moi , je me nomme Roxo Sombresang, Baron de l'île que vous pouvez apercevoir par dessus mon épaule gauche, derrière le trois mats. Ce trois mâts, c'est le mien, et vous Dame? Que faites vous ici ? Si ce n'est assassiner des gens? "

L'air frais et discret a un effet calme, apaisant sur moi. Ce ne serait pas la solution pour me faire dormir, mais plutôt ralentir mon sang de feu. Je fais le vide de mon esprit afin de pouvoir me baser que sur le but que je me suis fixée. Soit je commence à me tester, soit je le ferai demain matin au réveil. J'ai promis de retourner voir le tavernier, et une parole reste une promesse. Surtout chez moi.

Mais voici que Yuu s'ébroue sans bruit, ce qui me signale que je ne suis pas seule dans les parages. A peine avertie qu'une main masculine, à en croire la largeur et la rudesse, se pose sur mon épaule. Chose qui me rappelle que j'ai laissé ma cape dans le bâtiment. Je la récupérerai après cela. Je me retourne sans précipitation afin de faire face à mon interlocuteur. Oui rester calme et être la danseuse, pas l'empoisonneuse ni l'assassin. La seule surprise que j'ai, c'est de voir le vampire. Ah oui tiens, ça y est je le dis après y avoir pensé ! Cela ne m'effraie même pas.

Ses yeux bleus me rappellent les Terres de Glace, juste à cause de leur teinte particulière. Je ne suis pas si petite que je pensais à côté de lui car je lui arrive à peu près au nez. Je mets un petit instant avant de lui répondre car je reste dans la comparaison comme pour chercher d'éventuels points faibles en cas de besoin. Non ! Je ne devrais même pas y penser. Si je continue dans cette optique, mes réflexes d'assassin vont reprendre le dessus. Bien que je ne tue pas sans raison. Je me dois de lui répondre sans trop attendre sinon il se fera des idées.

Quoi ? J'ai à faire à un baron ? Il manquait plus que ça. En plus il me perce à jour. Mouais, c'est bien le propre des vampires non ? Et il a un navire... Non pas que j'ai peur sur ce genre de bâtiment, mais si je peux m'en passer, ça me convient mieux.

Bonsoir Seigneur Sombresang. Ou devrais-je dire Saigneur Roxo ? dis-je calmement. Je ne suis qu'une simple danseuse. Mais pourquoi dites-vous flamme vive ? Nee'lhan est native de Sahawi. lui précise-je pour répondre à une partie de ses questions. Je ne suis ici que parce que j'ai envie de changer d'air. Je voulais juste danser dans les environs. Est-ce interdit de venir ici ?

Puis je me décale afin d'observer le trois mâts. Je vais même jusqu'à vouloir me mettre devant pour mieux l'observer. Il ressemble presque au bateau qui m'avait amené avec les Pros d'Aile Ténébreuse sur les Terres d'Adhès.

Belle construction ! ne puis-je m'empêcher de dire en reculant de trois pas. Mais je viens à frémir. Non ce n'est pas la peur, l'appréhension, mais juste un peu le frais qui me gagne peu à peu.

Elle essayait de se défendre, d'onduler telle une anguille pour échapper à son interrogatoire, une technique qui hurlait aux oreilles du vampire " Je suis coupable de cet assassinat ! C'est moi qui l'ai fait ! Mais tu ne le prouveras et ne le sauras jamais." Hélas, erreur, Roxo avait cotoyé assez d'assassins pour savoir que ces derniers pouvaient être aussi performant en mensonge que des bardes. Autre point sur cette jeune femme, elle n'avait même pas tressailli en le voyant, ce qui voulait dire qu'elle n'avait pas peur de lui, c'était positif quand même.

" Non ce n'est pas interdit de venir ici, c'est juste extrêmement loin pour un simple voyage d'agrément, venir de Sahawi jusqu'ici n'a pas dû être une partie de plaisir. Bien entendu un contrat justifie toujours des déplacements, l'argent est un des principaux moteurs de déplacement sur de longues distances, pour qui travailles tu Nee'lhan ? La congrégation? Aile Ténébreuse? La Rébellion? Ou es tu un Free-lance? Une espèce de mercenaire assassine qui danse pour maquiller ses meurtres en assassinat divin? "

S'avançant vers elle Roxo espérait la faire sortir de ses retranchements, la pousser à s'expliquer, il ne savait même pas pourquoi il faisait ça. Cette femme l'intriguait, l'avait il déja croisé? Mais où? Il n'était jamais allé a Sahawi, il l'avait peut être transportée ... Non peu probable, qu'était elle? Voila la question qu'il se posait, et il comptait bien le découvrir, quitte a devoir utiliser la manipulation et le mensonge pour parvenir a ses fin.

Bon vu le comportement qu'il a envers moi, il m'a percé à jour. A moins qu'il ne s'amuse à tout balancer pour voir la moindre de mes réactions. Bien tenté. Néanmoins à aucun moment je n'ai menti. Ou presque. Ce n'ai pas que j'ai menti, j'ai juste caché une partie de la vérité. Ce qui est vrai, c'est que je suis réellement venue en ces lieux en tant que danseuse, pas comme l'assassin que je suis puis-qu’aucun cadavreux n'est sur ma liste.

Ai-je l'air d'une assassin ? m'enquis-je en plantant de nouveau mon regard dans le sien.

Roxo... pourquoi cela me dit quelque chose ? Où en ai-je entendu parler ? Naturellement je pense cela hors que je suis entrain de lui parler.

En toute franchise seigneur, ne t'est-il jamais arrivé de vouloir changer de cadre ? Non pas de mode de vie, mais simplement envie de tester autre chose que ce à quoi tu as été formé ? Envie de devenir meilleur ? Qui diable oserait maquiller un meurtre en assassinat divin ? Un pleutre ? Un couard ou un poltron ? dis-je en parlant lentement mais d'un ton un peu plus froid que je n'aurais voulu.

En général j'agis plus que je ne parle. Oh et puis, après tout, si je ne m'abuse, c'est un vampire, et je peux lui être fatale sans vouloir me flatter personnellement. Pendant que j'y suis, pourquoi pas une petite mise en garde ? Mon interlocuteur peut voir qu'un sourire malicieux illumine mon visage. Je lui tourne le dos. Lui pourrais croire à de l'irrespect. Tant et si bien que je reste ainsi l'espace d'une seconde pour le laisser croire à ce qu'il veut. Il croit mener le jeu ? Bien. Continuons.
Toujours mon dos tourné, de mon geste naturellement gracieux et sans arrière pensée, puisque j'en suis dénuée, je ramène ma longue chevelure pour lui laisser le loisir d'observer mon tatouage à loisir. Qu'il ne prenne pas cela pour une technique de drague, car il aurait de bien drôles de surprises.

Ce tatouage... est naturel. On ne me l'a pas fait. lui annonce-je tranquillement.

Maintenant me croit-il toujours être l'assassin que je suis effectivement ? Ou va-t-il me croire autre chose ?

La jeune femme lui tourna le dos, avec un sourire assez mutin, que faisait elle? Jouait elle avec lui? En général c'était lui qui s'amusait avec les gens, allons bon, elle lui montrait son tatouage. Ce fut comme un choc pour lui, tout lui revint en mémoire comme un poing percutant. Le tatouage, la manière d'assassinat, tout lui revient, il sait qui elle est, et surtout ce qu'elle est.

Sa main se porta immédiatement dans son dos, ils l'avaient retrouvés, ne réfléchissant plus il profita de la position de faiblesse de la jeune femme pour lui planter le bout de sa botte dans l'arrière de l'articulation du genoux, dans ce creux, la faisant tomber a terre, tirant une dague il lui posa sur le cou d'un geste rapide et sur.

" Nee'lhan, assassine originaire des terres du feu, élémentale de ce même élément, danseuse professionnelle, se sert de la danse comme couverture pour les assassinats, ne tente même pas de changer de forme, ou de faire apparaitre du feu, dans la position où nous sommes tu n'as pas la moindre chance de m'atteindre avant que ton sang n'imbibe le sol. Alors comme ça vous m'avez retrouver? Comment avez vous fait? Quelles traces ai je laisser? La trahison de Tyssania n'était pas suffisante? Il a fallu qu'ils envoient leur assassine du feu, quels idiots... "

Se maintenant dans cette position, Roxo fouilla les poches de la jeune femme à la recherche d'un ordre de mission, d'une arme ou d'autre chose, il ne trouva qu'une fiole de poison et se redresse lentement, fouillant dans les cheveux de la jeune femme, sentant finalement une aiguille piquer sa chair.

" Du poison? Pas mal... Mais sur un être déjà mort... Est ce utile? " Et il éclata de son rire le plus fou possible, traçant de léger sillons sanglant dans la gorge de la jeune femme sans le vouloir. " Une dernière volonté avant de mourir? Sois en sure, un jour ton maitre te rejoindra."

Par Aile Ténébreuse ! Et mince, moi qui attends de le voir pour y croire, je me mets à jurer en son nom. Ce vampire a réagi très nerveusement. Je ne doute pas de sa rapidité, néanmoins je vais devoir jouer encore plus finement si je veux encore vivre un peu. J'aime mes réflexes, car le coup dans le genou aurait pu me faire tomber à plat, mais j'ai mis mes mains en avant, me retrouvant ainsi à quatre pattes. Ainsi donc il me connaît, ou plutôt qui je suis. Comment diable peut-il savoir ? Qui donc m'a trahie ? Je reste calme. Même ce qu'il dit n'a pas eu pour effet de m'affoler ou presque.

Je suis effectivement Nee'lhan l'unique élémentale. Néanmoins, je ne vois pas ce dont vous parler car je viens sur un besoin personnel et non pas envoyé par Tyssania. Je ne vois même pas pourquoi. rétorque-je aussi froidement qu'il est lui.

Pour le moment je reste ainsi à terre sans faire de geste brusque tout en réfléchissant à ma prochaine réaction. le fil de sa dague sur mon cou n'est pas du tout émoussée. Soit elle est neuve, soit il en prend grand soin. De plus je me mets à rire légèrement car il a trouvé une de ses aiguilles. Bon d'accord, j'avoue que j'arrête de rire car je me rends compte que le poison n'a pas d'effet sur lui. Mes aiguilles, rien que par leur métal ennuieraient fortement les lycans. Mais pas lui.

Quoi ? Ma dernière volonté avant de mourir ? Alors que je serre les dents sentant le froid de la lame, m'ouvrant légèrement la peau fine du cou. Non ! Il est hors de question de laisser ma vie m'échapper ! Je n'ai toujours pas eu le temps d'affronter ma faiblesse. Tant et si bien que je concentre une partie de mon énergie, de ma force dans la jambe droite. Puis, tout-à-coup, donner comme une ruade d'un cheval fougueux en colère. Pourtant je suis calme, mais le léger filet de sang s'écoulant le long de ma gorge commence à m'inquiéter. Oui, je lui donne un grand coup de pied sans regarder où je vise, puis me redresse avec vitesse lui faisant face.

Suis-je donc recherchée à mon tour ? ne puis-je m'empêcher d'ironiser. N'est-il pas possible d'arrêter de penser à des cibles et de travailler sur soi au lieu de devenir un fossile ? continue-je.

Je m'approche de lui, paumes ouvertes, comme si de rien n'était. Je sens que je vais m'amuser et apprendre avec lui. Tentant. Très.

La jeune femme semble passablement calme, la lame de la dague sur sa gorge ne la gêne pas plus que ça, tant mieux, elle ne souffrirait pas. Les assassins, il les avaient en horreur. Tuer ne le dérangeait pas, il aimait ça même. Mais tuer pour de l'argent, juste pour défendre un homme plus riche qu'un autre... C'était n'importe quoi. Les assassins croyaient détenir le pouvoir, la décision de vie et de mort sur les autres, mais c'était faux. Roxo l'avait démontré à de nombreuses personnes. Bien entendu à l'époque, c'était de simples humains, ou des elfes, ou encore des démons... Jamais un élémental, encore moins un de feu, le feu, une des rares faiblesses du vampire, une seule étincelle suffisait à l'effrayer, une simple flamme à mettre fin à sa vie. Sa peau, pourtant solide et froide, prenait aussi vite que la sorte d'eau noire empoisonnée qui pullulait dans certains endroits, une eau noire tellement inflammable que le moindre frottement pouvait transformer en territoire de Nayris, la chaleur en devenait atroce et l'odeur aussi.

Revenant assez vite a la réalité il sentit le pied de la jeune femme heurter sa cuisse, lui faisant relâcher légèrement la prise sur sa dague, moment qu'elle mit à profit pour se redresser et lui faire face, elle essayait de le faire entrer dans un débat, et non, Roxo n'allait pas se laisser faire. Elle s'avança vers lui, paumes en avant, lui parlant d'un possible revirement de situation, niant sa relation avec Tyssania, mauvaise technique, elle raccourcissait de plus en plus son espérance de vie, la lame du vampire bondissait d'une main a l'autre, de la manière dont elle s’avançait il voyait une centaine de façon de la tuer , lentement, douloureusement, rapidement, sans douleur, sans qu'elle s'en rendre compte, sans qu'elle ne puisse bouger, les possibilités étaient nombreuse, et toute facilement réalisable, mais une voix a l'oreille, surement Abadon, lui murmurait de l'épargnée. Pourquoi ça? Il ne savait pas , une espèce d'instinct , une sorte d'embryon d'idée naissant en lui.
Roxo baissa finalement sa dague et la rengaina.

" je ne te crois pas, je sais qui tu es et ce que tu es, mais ton innocence et ta blabla m’énervent un peu, je vais donc te laisser parler, m'expliquer ce que tu veux, j’attends, allez , explique toi, explique ce que tu viens faire ici, a part tuer un homme, une élémentale de feu prêt de la mer ... tu veux mourir? "

Allons donc cher vampire ! Pourquoi t'arrêtes-tu d'un coup ? Tu aurais pu me tuer et moi te faire pareil par la même occasion. Que se passe-t-il donc ? Un simple petit feu follet t'ennuierait à mourir pour une seconde fois ? Aller viens m'ennuyer une seconde fois, juste pour voir ma vitesse de réaction. Non mais je rêve ! J'ai jamais menti et il ne me croit pas ! C'est le meilleur des mondes.pense-je intérieurement alors qu'un sourire de malice illumine mon visage.

Encore une approche mais pas au point d'être trop près non plus. Il a une demi allonge de plus que moi au niveau rapidité. Soit. Je passe ma main sur la gorge pour voir le filet de sang. Bon ça va, plus de peur de que mal. Pour le moment. Un petit soupir de déception s'échappe bien malgré moi, puis j'hausse les épaules.

Cher Roxo Sombresang... Je n'ai vu que la fameuse Tyssania deux fois. Qu'est-ce que cela peut faire que j'appartienne au camp des Pros d'Aile Ténébreuse ? En quoi ma venue de simple jeune femme gêne en ces lieux ?dis-je froidement mais très calmement. N'ai-je point le droit de vouloir me dépasser ? Vouloir aller au-delà de mes faiblesses ? Avoir une soif de m'améliorer encore et encore ? m'enquis-je d'un coup tout en observant alentour car je n'aime pas l'ombre fine, large et rapide qui passe derrière lui.

Ne voulant rien alerter, discrètement, tout en me mettant vraiment au bord de l'eau salée, je plonge ma main dans mon ballot de voyage pour attraper mes aiguilles. Oui, cela sera suffisant je pense car il ne s'agit pas de vampires. Au diable les retenues ! Je lui fais croire que je l'allume ? M'amuserai-je à cela ? Non pas le temps. Etant donné que je lui tourne le dos, je me cambre à un point parfait afin de voir son visage. Au départ je croyais à un loup des mers, mais ce n'est pas le cas. Non.

QUOI ???? Mais ils font quoi là ? Qui a osé ? Pas... pas le nouvel amiral au moins ? Hein ? Deux marins de la flotte. Mais quelle bande de démons. Je sais bien que les Pros ne sont qu'au début de la confiance qu'ils m'accordent mais tout de même !

Toujours cambrée, je fais comme si je joue avec mes cheveux et envoie une aiguille enduite de digitale pourpre et une de lathyrus. La première un cardiotonique puissant vu le concentré que j'avais préparé et la seconde d'un fort concentré qui a pour effet la paralysie des membres inférieurs. Enfin, je me redresse avec grâce comme si de rien était.

Le premier marin allongé était aussi fort qu'un bœuf, la peau aussi sombre que sont mes cheveux. Le second, paralysé, aussi filiforme qu'un fil de fer étiré par un forgeron et aussi pâle que la glace où vit Taliss.

Je disais donc, je suis là pour affronter ma faiblesse : l'eau. dis-je avec un calme à toute épreuve, sans le coeur qui accélère.

Bien entendu qu'il avait sentit les deux hommes... Derrière lui, l'un s'était rasé récemment, sa peau avait encore le gout du sang, quand a l'autre, son odeur de transpiration aurait rendu malade un homme atteint d'un rhume, mais il avait décider de les laisser faire, donner un espoir a l’ennemi avant de lui voler tout espoir, dans l'idée de le briser avant de le tuer, la destruction par le brisage. Mais la femme en face de lui réagit rapidement, elle envoya ses aiguilles en travers des corps des mercenaires ou des soldats de derrière lui. Il commençait a en avoir l'habitude, a chaque fois qu'il sortait en ville des petits groupes venait avec l'idée de l'éliminer et de remporter la prime pour sa tête.

Elle était la pour affronter sa faiblesse, donc l'eau? Chose intéressante, elle allait affronter son éléments ennemis par hérédités, feu contre eau, un combat inégal souvent en défaveur du feu, mais si on ajouter un récipient entre, c'est l'eau qui perdait, devenant vapeur, mais tout ça n'était que de la physique, s'approchant doucement de la femme il croisa les bras , et haussa un sourcil.


Tu es assassine depuis longtemps, le meurtre, ou du moins la neutralisation d'adversaire, n'a pas fait accélérer ton rythme cardiaque, pas plus qu'un shoot d'adrénaline est venu inonder tes muscles comme avant un combat, tu as vraiment confiance en tes capacités, Nee'lhan. C'est une force, ainsi qu'une faiblesse... je suis maitre d'arme, j'arrive a voir certaines choses que des personnes ne voient pas lors d'un combat. Bien entendu je ne suis pas parfait, je suis humain malgré a race.Manie tu d'autres armes que tes aiguilles? Parce que contre un de mon espèce c'est totalement inutile, tu n'aurais aucune chance contre moi il me semble, bien sur , si tu change de forme, je devrait fuir...

Tu es assassine depuis longtemps, le meurtre, ou du moins la neutralisation d'adversaire, n'a pas fait accélérer ton rythme cardiaque, pas plus qu'un shoot d'adrénaline est venu inonder tes muscles comme avant un combat, tu as vraiment confiance en tes capacités, Nee'lhan. C'est une force, ainsi qu'une faiblesse... je suis maitre d'arme, j'arrive a voir certaines choses que des personnes ne voient pas lors d'un combat. Bien entendu je ne suis pas parfait, je suis humain malgré a race.Manie tu d'autres armes que tes aiguilles? Parce que contre un de mon espèce c'est totalement inutile, tu n'aurais aucune chance contre moi il me semble, bien sur , si tu change de forme, je devrait fuir...

Me penchant vers la gauche, je vérifie si le second marin écoute. C'est effectivement le cas. Alors je m'approche de mon interlocuteur pour lui poser mon index sur les lèvres afin de lui intimer l'ordre de ne plus parler. Lentement, je sors une de mes dagues cachée contre ma cuisse. J'ôte mon index de ses lèvres puis me déplace sur le côté. Le plat de la lame contre mon avant-bras, poignet un peu plié. Car si j'avais mis le fil de la lame vers l'extérieur, n'importe quel manieur d'arme blanche plus rapide que moi aurait pu venir à un moment donné et taper dessus pour briser le fil ou émécher la lame.

Pour le moment, le marin n'a pas peur, d'apparence en tout cas. Je m'agenouille derrière lui en lui empoignant les cheveux à pleine main gauche.

J'aurai pu te sauver avec l'antidote mais vous m'avez trahi en venant m'empêcher de penser à moi pour la première fois ! dis-je d'une fois aussi chaude mais dangereuse pour tout être qui ne me connaît pas.

D'un geste sec et sans regret, je lui tranche la jugulaire sans appuyer comme une forcenée. Bienheureuse que mes lames soient des plus affûtées. Un flot bouillant s'y échappe.

Vas-y tu peux te servir ! Maître d'Armes. lui adresse-je la parole de nouveau alors que j'essuie ma lame sur ma victime avant de la remettre à sa place une fois levée.

Oui, je viens d'offrir à un ennemi le sang des "miens". Mais parfois, ne faut-il pas céder à quelques sacrifices afin d'obtenir gain de cause ? Aucune gêne, aucun regret. Rien. Pas même le sentiment de la honte ne taquine mon esprit en ce moment.

Comme tu peux voir, je manie également les dagues. continue-je en le regardant de nouveau droit dans les yeux, attendant qu'il réagisse ou non à l'offre que je viens de lui faire.

Le temps commence à se gâter, la lune disparaît peu à peu au profit de nuages. Cela me contrarie un peu, car j'aurais aimé m'entraîner de suite. Pourvu qu'il ne pleuve pas vraiment. Car mon familier devrait rapidement me rejoindre afin de nous abriter le plus rapidement possible dans ce cas.

Roxo regarda la jeune femme tranchée la jugulaire du marin sans que se dernier ne se doute un seul instant du sort qui l'attend, bien, au moins elle sait dissimulée une dague, ce qui est plutot pas mal, s'approchant du cadavre Roxo plante ses crocs en lui, se gorgeant de sang , il se redressa et s'ettira longuement, se léchant les lèvres.

" Que ca fais du bien de boire, je te remercie semi traitresse, je me demande si je vais continuer a te tournée le dos..." levant les yeux sur le ciel Roxo dégagea ses crocs maintenant plein de sang " On va se prendre une sacrée flottée, viens avec moi Nee, je t'offre une chambre dans la taverne, enfin , je t'offre ma chambre, j'irai ailleur ... " son regard glissa une nouvelle fois sur le corps de Nee et il sourit " ou peut être pas..." s'avançant vers elle il lui fit signe de venir, et partit a nouveau vers l'auberge. " Oui, il y aura de la place pour ton familier, ne t'en fais pas, je te demande juste d'évitée de me cramer la peau."

En pénétrant une nouvelle fois dans l'auberge Roxo causa le silence, plus seulement a cause de son titre où de son grade, mais plutot du sang sur sa chemise, et sur ses lèvres. Se tournant vers le tavernier il parla d'une voix basse et menaçante.
[color#778899]" Il y a deux assassin en train de pourrir dehors, l'un a tuer le pauvre homme que vous avez tirer dehors toute a l'heure, ils ont aussi tenter d'éliminée la danseuse, je veille sur elle cette nuit, demain je repartirai, si elle décide de rester je compte sur vous pour qu'elle reste en vie, sinon je revient et je fais un massacre"[/color] il regarda autour de lui pour etre bien sur d'avoir l'attention de toute la salle " j'ai assez soif en ce moment. "

Se dirigeant vers les escaliers il prit doucement Nee par le bras et la fit montée, ouvrant la porte de la chambre il s'inclina légèrement l'invitant a pénétrée dans la pièce.

[color=#778899]" Je te remercie de m'avoir sauver la vie, que puis je t'offrir comme remerciement? "[/color ]

Le fait de voir le vampire s'abreuver de cette manière, ne me soulève même pas des hauts-de-coeur. Bien au contraire. Il me fait... juste sourire. Que diriez-vous si je vous avoue la manière que j'use pour manger de la chair humaine ? Encore plus écœurant, obscène, répugnant ? Surtout que je ne le fais que rarement.

Semi traîtresse ? Je ne fais que ce qui me semble juste Ô Maître d'Armes ! rétorque-je malignement.

Regardant une nouvelle fois le ciel, je ne peux retenir une grimace et un soupir. Que je hais d'être retardée ! Moi de mauvaise humeur en cet instant ? Oui. Il est sûr que je ne dormirai pas mais au moins, je serai à l'abri le temps que cela passe. Mais son regard... Ah non ! Il faut que je me reprenne ! Ce qu'il y a de bien avec lui, c'est l'inutilité de lui demander pour mon familier. D'ailleurs celui-ci s'envole de nouveau et fait du surplace au-dessus de l'auberge.

Pourquoi voudrais-je te brûler ? Pas tant que tu n'attentes pas à ma vie en tout cas ! rétorque-je avec un mince sourire.

Ne connaissant pas le plan de Roxo, par mesure de sécurité, je m'approche de lui mais reste en retrait d'un pas. Pourquoi me couvre-t-il ainsi ? J'aurai dit presque dit la vérité et aurai fait passer cela pour de la légitime défense. Néanmoins, je ne sais pas encore ce dont ils sont capables en ces lieux. Tant et si bien, que pour jouer le jeu, je lui prends le bras et reste collée dans son dos. J'ai presque envie de rire en voyant les expressions du visage des soûlots de service. Juste un sourire léger. Ce n'est que lorsqu'il parle de sa soif, que je me décide à le lâcher pour venir me mettre à ses côtés.

Je suis étonnée de sa douceur quand il me prend par le bras pour me faire monter l'escalier. En plus, vu le peu de luminosité, je me dois de me contrôler de ne pas passer sous forme hybride. Je sais pertinemment qu'en restant un peu plus dans le village de l'Océan Noir, je me fatigue plus vite à force de concentration, et que je vais vite devoir retourner sur mes terres natales. Mais là n'est pas la question pour le moment.

Je ne mérite pas tant d'attention car je pense que tu te joues de moi. dis-je quelque peu méfiante en le voyant s'incliner un peu pour me laisser entrer.

Ce n'est pas que je suis pédante, mais je n'aime pas les manières hypocrites. Bien qu'au fond, je suis... j'apprécie un tout petit peu cette attention à mon égard. Pendant qu'il referme la porte, je m'assois sur le bord du lit, jambes croisées, alors que Yuu tape à la fenêtre de son bec.

Que tu m'offres asile pour la nuit me suffit amplement. réponds-je en me relevant pour aller ouvrir à Yuu qui est trempé.

D'ailleurs, je me hâte d'entourer de ma cape mon compagnon de route puis de me rasseoir tout en le séchant avec douceur en prenant soin de ne pas froisser ses plumes. Tout en faisant cela, je pose mon regard sur le vampire une nouvelle fois. Frissons et lutte intérieure... Il me... tout comme mon mentor de séduction.