Iskios soupira d'aise en s'asseyant, sur son lit, il avait eu une journée éreintante, et il accueillait avec plaisir ce moment de repos, c'était la première fois qu'il s'autorisait un moment de repos depuis longtemps et il n'allait pas durer, bientôt une femme passerait cette porte et celle-ci allait surement lui révéler des informations de première importance, Iskios repensa à comment il en était arrivé là.

 Cela faisait plusieurs semaines qu'il se trouvait dans cette contrée glaciale, à effecteur une mission secrète pour le compte de l'empire, avant de partir il avait confié son familier Diogène à Esenheim (tout en lui ordonnant de l'éviter de l'impliquer dans les combats et de garder sa présence secrète), chef de la milice de l'ombre, pour que si jamais il avait des choses à lui demander ils puissent le retrouver facilement. Chaque nuit il sortait discrètement de la ville, il avait corrompu deux trois gardes, pour que ceux-ci ne tentent pas de l'arrêter et passait la nuit dehors pour que si jamais son familier vienne, ils ne se fassent pas remarquer.

 Iskios était perdu dans ses pensées, lorsqu'il entendit un son de pas familier, en effet, c'était le bruit de pas de Diogène son familier qui se faisait entendre. Il finit par arriver devant lui et posa un cylindre doré qui était dans ses mâchoires au pied d'Iskios, ce dernier ramassa le cylindre et commença à le lire.

Iskios,
Je t'envoie ce message parce que j'ai une chose urgente et importante à te demander, il faut que tu me trouves rapidement des informations sur un village quelconque, contenant un nombre important de famille de soldat, avec la position des baraquements contenant ces familles une liste rapide de quelques noms de personnes qui y vivent, et des infos sur comment s'y rendre, et s'il y a quelques failles exploitables
Esenheim

Diogène va te reposer un peu, demain soir, tu devras revenir à ton point de départ. Déclara Iskios au loup. Ce dernier acquiesça comme s'il avait compris les paroles d'Iskios, puis s'endormit. Son maitre le caressa un peu et partit.

Lorsqu'il entra de nouveau dans la ville, il fut interrompu par un garde à l'aspect menaçant, mesurant 1mètre 80 et ayant une carrure impressionnante.

-Interdiction de passer. Clama le garde qui se trouvait devant la porte fermée de la ville avant de le reconnaitre. Ah, c'est toi Iskios, tu peux passer. Déclara-t-il en souriant avant de se retourner, et de crier aux gardes qui se trouvaient à l'intérieur d'ouvrir la porte.

- Merci, Basile, désolé de te déranger, mais j'ai encore un service à te demander. Répondit sympathiquement Iskios

- Tu veux quoi ? Voulut savoir Basile, curieux

- Il faut que tu transmettes ce message à un membre de la Confrérie des Brumes. Dit iskios d'une voix pressé. Ce dernier savait qu'il avait de bonne chance qu'un membre de la confrérie des Brumes se trouve dans cette ville et le garde connaissait tout le monde dans cette ville, il saurait se débrouiller

Basille hésitait, il respectait beaucoup Iskios, c'était son ami et il voulait l'aider, mais il ne savait pas s'il pouvait quitter son poste. Iskios remarqua rapidement son hésitation et lui fit un sourire rassurant.

- Si ton chef apprend que t'as quitté ton poste, tu n'auras qu'à dire, que ce document est d'une importance capitale, cela m'étonnerait qu'il te punisse pour ça. Il rajouta quelque pièce d'or dans les mains de Basille pour accompagner ses paroles.

Une fois rentré dans la ville, il s'était déguisé en Agnos, un jeune aventurier intrépide, il avait mis une perruque pour avoir des cheveux bruns disciplinés, contrairement à ses cheveux noirs et sauvages, il avait troqué sa tunique vert mauve, contre une tenue de villageois et il avait pris l'accent et la manière de parler des habitants de la région. Pour finir, il était allé dans une taverne et avait commandé une chambre.

- Tenez voilà les clés de votre chambre, ce sera tout ? Demanda le tavernier.

- Une « amie » va venir me voir, dans quelque temps, j'aimerais que si jamais on vous demande, vous ne dites rien, je ne voudrais pas que ma femme, l'apprenne. Répondit-il en souriant et en passant une pièce au tavernier.

- Ne vous inquiétez pas, je ne dirais rien, passez une bonne soirée. Lui répondit le tavernier avec un petit rire
Iskios, fit semblant de rigoler en retour, puis il monta dans sa chambre.

 Voilà comment il en était arrivé là, il ne restait plus qu'à attendre. Son interlocutrice avait reçu les instructions, qu'ils avaient envoyées avec ce message, il savait que c'était une femme qui allait venir car il avait voulut que se soit une femme, pour justifier sa présence, auprès du tavernier. Concernant le message,il avait mis celui d'Esenheim, en changeant le nom du destinataire pour Agnos, et avait rajouté quelques informations.
 
 Il lui avait demandé, de venir peu après l'heure du déjeuner avec les informations qu'il voulait, pour la rencontre, elle devrait jouer le rôle d'une prostituée, venant rendre visite à un certain Agnos, concernant la chambre de l'hôtel, il suffirait de la demander à l'aubergiste.

Agnos était perdu dans ses pensées, quand il entendit, quelqu'un toquer à la porte, et entrer, c'était une jolie femme rousse qui lui adressa un sourire charmeur, se mit à rouler sensiblement des hanches et à débiter des niaiseries, il avait du mal à croire que ce n'était qu'une façade, son interlocutrice jouait vraiment bien, il eut la confirmation que ce n'était qu'un rôle à l'instant ou la porte se referma, aussitôt, la femme en face de lui changea d'expression, son sourire tomba aussitôt et elle reprit souplesse reptilienne et sa méfiance naturelle, et un sérieux à toute épreuve lissa ses traits en un masque professionnel, et elle prit une posture plus sérieuse.

Elle commença rapidement son discours en rappelant qu'ils n'avaient que vingt minutes. Aussitôt, Agnos se mit à écouter attentivement, il ne devait louper aucune miette de ce que son interlocutrice allait dire. Celle-ci se tut un moment pour sortir trois documents avec l'écriture brouillée, puis elle reprit en l'informant que la prochaine fois, il devrait éviter de demander des informations aussi importantes dans un délai aussi court. Toute fois, il n'avait aucune nuance de sermon, elle faisait juste une constatation. Agnos éprouva un bref instant un profond respect, pour le membre de la Confrérie des Brumes, mais il se reprit rapidement pour regarder avec attention les documents que celle-ci tendait. Lorsqu'elle eut fini son discours, elle lui demanda, si elle avait besoin d'autre information.

- Non, merci pour ces informations, désolé de ne pas vous avoir prévenu, mais nous étions un peu pressés. Déclara-t-il tranquillement avant de prendre une chaise qui était à côté du bureau, près du lit et de se mettre dessus, et de prendre un sac remplis de pièce d'or qui se trouvait sur la poutre apparente.

Il échangea le sac remplis de pièce d'or contre les documents que son interlocutrice, avait. Celle-ci lui fit confiance et elle partit sans rien dire. Dès qu'elle fut partie, Agnos prit un parchemin de son bureau et commença à noter les informations importantes qu'elle avait dites en complément des trois parchemins qu'elle avait, une fois ceci fait, il rassembla ses affaires et partis. Il prit une façade souriante et heureuse, puis il rendit sa clé au tavernier, une fois partie, il trouva une ruelle sombre et abandonnée pour se changer en Iskios. Une fois ceci fait, il alla voir les gardes qu'il avait corrompus.

- C'est la première fois que je te vois partir de jour. Lui dit un des gardes qui garda la porte surpris.

- Je sais, mais en ce moment, les gens sont suspicieux envers les étrangers et il vaut mieux pour moi que je me fasse oublier, le temps que les choses se tassent. Répondit Iskios en soupirant

- Je comprends, c'est vrai qu'en ce moment, c'est difficile. Compatissa le garde, tu prévois de rentrer quand ? Rajouta-il curieux.

- je ne sais pas, je verrais en fonction de la situation. Répondit-il en prenant un air hésitant.

- D'accord, à la prochaine. Dit le garde avant d'ouvrir, la porte aidé par un autre garde, Agnos partit tranquillement, puis une fois qu'il se trouva hors de vue des gardes, il se mit à courir, pour aller retrouver son familier, ce dernier était en train de dormir à l'abri d'un rocher, pour ne pas être vu. Il avait eu une autre lettre, dans le cylindre, cette dernière indiquait un lieu de rendez-vous secret du côté de Selian.

- Diogène, désolé de te déranger, mais j'ai besoin de toi. Lui dit Iskios en le réveillant doucement.

Ce dernier, lui jeta un regard noir, avant de se mettre debout. Iskios, le chevaucha et se dirigea vers sa destination. Quelques heures plus tard, il arriva au point de rendez-vous, c'était une clairière, avec une petite rocher au milieu.