Un hurlement fracassa le ciel, puis encore un… Alors que le ciel était noir, que la lune nous regardait les larmes aux  yeux…. Que les étoiles  fermèrent leurs yeux cachées par les nuages, la mort rôdait. La mort me suivait, ne me lâchait pas… J’étais recouverte de sang, mes cheveux me collant au visage, ma tunique était un peu déchirait… Je ne comprenais pas.

Que m’arrive – t- il donc ? J’étais perdue, je ne savais pas ou aller… Tout changea y a si peu de temps… Mon corps n’était plus à moi, le soleil m’avait rejeté dans les ténèbres de la nuit. J’étais seule face à des envies, des sensations que je ne connaissais pas… Que je ne comprenais pas. Pourquoi la nuit est mon seul refuge ? Un refuge dont je peux voir les détails sans la lumière d’une bougie ? Le soleil me manque, sa chaleur glissant sur ma peau me manque…

Ca fait quelques jours que je voguais sur cette terre, tentant de me cacher des couteaux acérés du soleil…  Ce manoir, cette nuit, cette horreur au levée du soleil y a un semaine me hante encore, me meurtrie encore… Quand je croise quelqu’un, je sens son cœur battre, son sang couler…. J’ai tant envie d’y gouter, de succomber à cette envie de sang… Tel un monstre, je veux voler ce liquide rougeâtre pour me  rassasier cette faim qui me ronge, éteindre dans un souffle cette soif qui me consume. Je ne veux pas tuer, je ne veux pas leur prendre… Mais c’est si fort, trop fort pour que je me batte … Je ne sais plus combattre.  Je succombe.

Cette nuit sous ces hurlements, je sais que j’ai commis l’irréparable encore une fois. Je me suis cachée dans un coin, pleurant en silence.  Je suis rentrée dans cette demeure suivant l’homme, attiré par le battement de son cœur, par le sang qui coule dans ses veines… Oui, j’étais attirée par lui, par ce qu’il avait de si précieux en son sein.  Je lui volai sa vie, celle de sa femme, celle de son enfant…

C’était une nuit violente, et sanguinaire. Ma force avait décuplé depuis une semaine, mes sens aussi…Je n’étais plus la même.  Je m’étais battu, voulant lui prendre, voulant le vider de son sang. Il me blessa, elle me blessa. Ils voulaient tellement sauver leur enfant que leur courage me surprit… Je finis par gagner. Qui suis – je. Je leur déchiquetai le cou de mes crocs… Je ne suis pas propre quand je fais ça… Je suis juste mon instinct qui me crie dans la tête, tu dois vivre, donc mange…. POURQUOI ?  Quand j’eus fini de les détruire, d’en faire des victimes de la mort… Je reculais, honteuse de mon geste. Mon corps se sentait mieux, mon esprit brûlait de culpabilité…

-Pardonnez-moi… Soufflai – je

Je fuis. Je finis par me cacher dans un coin sombre. C’est alors qu’une femme hurla, elle a du découvrir mon œuvre… mon massacre….Il feront surement une chasse… Contre la bête que je suis. Je frottais mes joues salis par le sang et les larmes puis je me redressais…Et dans la noirceur de cette funeste nuit, je partis en courant. Je devais quitter ce village… Je partis en direction de Flore. Je pensais trouver refuge ? Non, je voulais juste quitter au plus vite ce village… Je ne veux pas mourir. Je veux juste que ca stoppe, que mon cauchemar s’arrête…

]Je courus aussi vite que je pouvais, slalomant entre les champignons géants… Je me haïssais pour ce que j’avais fait, et je savais tout au fond de moi que jamais cela ne s’arrêtera. Je suis condamnée à vivre tel un monstre voulant du sang… Je trébuchais en prenant les pieds dans je ne sais quoi… Ma tête heurta un truc dur… Et je me retrouvais la tête en sang sur le dos…. Je fixais le ciel, fermant les yeux….

-POURQUOI ?

Je l’avais crié, pourquoi ? Bonne question… Je ne me demande si je ne suis pas stupide, des fois.  J’aurais dû faire comme Ryak, j’aurais dû me construire une vie stable… Il est trop tard. Je tentais de me relever, ma tête me faisait mal… Cependant, je ne m’en inquiétais pas… Je guéris vite, trop vite à mon gout, même. Je finis par m’adossais contre un le tronc d’un champignon énorme… et je pliais les genoux vers moi. J’avais encore pas mal d’heure avant que le soleil se lève, donc je décidais de faire une pause…  J’en avais besoin. Je cavalais sans cesse depuis cette fameuse nuit… Je n’en peux plus. Je fixais mes jambes, et me disais que je devrais prendre un bain… Oui un bain. Plus tard, je le ferais surement…  La pluie commença à tomber…

Et un bruit plutôt effrayant résonna dans la forêt… Je m’en moquais.  Je fermais les yeux, ignorant le tout.

 
Flore, une forêt féérique et scintillante de mille feux en toutes heures de la journée. Il était bien plus agréable de s’y balader la nuit puisque entre les lucioles et les fleurs fluorescentes, il y faisait tout aussi clair qu’en pleine journée, sauf que c’était beaucoup plus joli. Zaïthan marchait avec un panier pour cueillir des ingrédients bien précis dans la fabrication de certaines drogues et un bâton servant de canne de fortune, d’humeur joyeuse il chantait une chanson de marin qui lui revenait en tête.
 
Pour dire vrai, le Dragon marchait droit devant lui en observant le paysage, il grimpait parfois en haut d’un champignon ou d’une fleur juste pour avoir une meilleur vue. Le seul qui travaillait vraiment c’était Platon, son chien qui avançait le nez collé au sol pour sentir les ingrédients que son maitre espérait trouver. Mais Flore bien que magnifique peut réserver des surprises de mauvais genre, comme par exemple une araignée de deux mètres avec quelques petits se laissant tomber sur vous…
 

Putain d’araignée ! Après avoir embroché  deux arachnides avec son bâton, Zaïthan avait du se rendre à l’évidence, il était préférable de reporter se combat à jamais ! Il c’était donc mit à courir en rigolant, c’est fou comme une balade aussi agréable pouvait très vite se transformer en un combat pour sa vie. Le monde était hostile, il fallait se battre à chaque instant pour survivre. Une fois les araignées loin derrière lui et en sécurité en haut d’un champignon, Zaïthan siffla pour rappeler Platon qui avait tracé son chemin de son coté.
 
Etait-ce son jour de chance ? Un Ptit'pièrhs avançait lentement au pied du champignon où se trouvait le Dragon. C’était une espèce très rare est difficile à observer car très peureux, alors pourquoi l’un d’entre eux ignorait le chant de Zaïthan qui ne c’était pas arrêté de chanter du tout, totalement imperturbable. Il resta assis un moment pour observer le Ptit’pièrhs en essayant de graver cet instant magique dans sa mémoire. Cette nuit lui réservait-elle encore des surprises aussi belles ?
-POURQUOI ?
 
Il n’était donc pas le seul à se baladait dans Flore cette nuit ? Zaïthan se mit en route vers l’endroit d’où provenait le cri, un cri de désespoir qui avait éveillé en lui de la curiosité. Il se fichait bien que la personne soit en danger ou non, il voulait simplement savoir pourquoi elle avait crié ainsi ! Le Dragon avança non pas au sol mais en sautant de champignon en champignon et de fleur en fleur. Et lors d’un énième saut, un Shakcha tenta de l’intercepter, mais un coup de bâton renvoya la créature 5m plus bas, elle poussa un long cri en tombant…
Une femme ? Zaïthan assit en haut d’un champignon et les pieds dans le vide observa de loin cette belle créature couverte de sang. Que c’était-il passé pour qu’elle soit dans cet état ? Était-ce son sang ou celui de quelqu’un d’autre ? D’ici c’était impossible de le dire. Mais maintenant qu’il avait vu ça, sa curiosité était encore plus décuplée ! Devait-il s’approcher ? S’il faisait ça le Dragon allait surement devoir aider la jeune femme, chose qu’l n’avait pas vraiment envie de faire, pourquoi devait-il l’aider ? Il ne la connaissait absolument pas… Puis la pluie commença à tomber, si il ne voulait pas finir tremper il allait devoir se réfugier sous un champignon… Ho et puis zut ! Zaïthan se laissa tomber sur une énorme fleur faisant deux fois sa taille qui amortit parfaitement sa chute puis se dirigea vers la jeune femme en continuant de chanter sa chanson.
 
-          Et bien et bien… vous n’avez pas l’air d’aller très bien jeune demoiselle !
 
Il scruta l’état de la jeune femme et se permit même de prendre son poignet entre deux doigts pour voir son pouls, juste histoire de voir si elle allait bien, mais aucun battement de cœur ne se fit ressentir. Et bien ! Quelle nuit ! D’abord un Ptit’pièrhs et maintenant une vampire ?
 
-          Séchez vos larmes !
 
Il lui tendit un mouchoir qui devait à la base servir à protéger une tête de tulipe, une variété de champignon extrêmement rare.
 
-          Je ne sais pas se qu’il se passe mais pleurer n’arrangera pas les choses…
 
Puis le Dragon, appuyé sur son bâton resta debout face à elle pendant qu’au loin, Platon arrivait en « galopant ».
 
-          Je me nomme Zaïthan !


[PS: pour les créatures, regarde dans le wiki ! ]

Mes larmes coulaient pour s’éteindre doucement entre les gouttes de sang… Elles s’effacèrent dans une illusion immobile.  J’ouvrais les yeux, fixant au loin. J’entendais une musique, une chanson. On chantait. Pour ce que je percevais, je trouvais cela laid, et mal chanté.  La pluie tapotait le sol dans un son triste…

Je devais me lever, je devais avancer. Je ne voulais pas rencontrer la personne qui chantait. Je voulais être seule, me reposer avant de disparaitre dans la nuit pour trouver un refuge contre le soleil. Cher soleil, pourquoi me hais – tu ?  Je me redressais, me levant, tout en restant plaquer contre le tronc du champignon. C’est là que dans la pénombre, je vis un homme… Je sentis sa présence, je me sentais observer. Je ne comprenais pas ces sentiments, ces sensations qui me parcouraient le corps…

Je devais me méfier. Oui, rester sur mes gardes. Je voulais vivre malgré l’horreur de ma vie. Foutu instinct, je dirais.  La pluie se faisait de plus en plus forte. Les bruits de plus en plus présents. Ce lieu avait quelque chose d’effrayant. L’homme avança vers moi après avoir sauté sur une fleur géante… J’aurais aimé qu’elle soit carnivore… Cela m’aurait évité une rencontre. Toutes les rencontres que je fais, finissent toujours par être un amas de cadavre vider de son sang… Je veux que cela stoppe. Je veux tant contrôler cette faim, mais je n’y arrive pas. C’est frustrant, énervant… Il se mit sous le même champignon que moi. Je ne le lâchais pas du regard. Il était mon ennemi. Toute nouvelle personne est forcément mon ennemi…

Il me parla, je l ‘ignorais.  Je ne voulais pas qu’il reste. Je voulais qu’il parte.  Quand il me prit le poignet, je me crispais. Que me voulait – il ? Et d’un geste brusque, je retirais mon poignet.

-Ne me touche pas. 

Voilà les seuls mots que je lui prononçais. Je n’avais pas envie de continuer plus loin cette conversation.  Il ne s’arrêta pas de parler. Je refusai son mouchoir, et je ne l’écoutais pas. Pourquoi me dit – il son prénom… ? Je fis le tour du champignon quand un chien approcha. Il se mit à grogner comme si je puais… Certes j’avais une odeur de sang sur moi mais… Je soupirais.  L’animal s’approcha de moi alors que j’étais de l’autre côté du champignon, en grognant… Je ne voulais pas le tuer, juste qu’on me foute la paix.

- Va – t- en ! Dis – je au chien.

Evidemment, ça n’a servi à rien. Je me retournais fixant le tronc. Je n’avais qu’a grimper. Ca ce ne s’est pas volé un chien encore moins grimper à un champignon.  J’ai eu du mal à grimper, et j’ai failli tomber plein de fois…Pour tomber de bon sur les fesses… Le chien s’effraya et disparu… Ma chute fait partir les chiens… pas mal… De l’autre côté, y avait un homme, et surement un chien… De mon côté, y avait moi assis sur les fesses, et qui avait mal.. Je préfère les arbres normaux, c’est plus facile à grimper !

- Ça fait mal… Soufflai – je.

C’est là que des yeux rouges captèrent mon regard. Qu’est ce qui se cache la bas ?  Avais – je des armes pour me battre… oui mais ce n’est pas suffisant. La chose se mit à grogner… Magnifique. Le sang a dû l’attirer. Et merde… Je me relevais en restant coller contre le champignon. Ensuite, je me glissais vers l’homme doucement… Enfin Zaithan… Je le fixais comme si de rien n’était.

- Y a une bête dans les fourrés derrières… Bref, on devrait partir ?

Si je cours, ça peut me suivre. Donc, je me décidais à ne pas faire de geste brusque et à observer Zaithan pour voir ce qu’il allait faire. Sérieux, j’ai choisi le mauvais endroit pour être au calme.  Je restais plaquée contre le tronc, alors que les grognements violents rugissaient. La pluie avait beau être bruyante, elle ne couvrait pas assez ces rugissements… Est-ce déjà la fin ?

Elle était bien nerveuse, la jeune femme refusait catégoriquement de l’écouter et elle refusa même son « aide ». Très bien, le Dragon n’allait pas insister ! Il posa ses fesses au sol dos au champignon et commença à préparer sa pipe. La vampire s’isola de l’autre coté du champignon et chacun mena sa petite vie.
 
* Foutu bonne femme ! Ne pas accepter un peu d’aide…*
 
Platon lui passa d’un camp à l’autre, il devait surement être curieux aussi… puis c’est vrai que le chien (tout comme son maitre) aimait bien être câliné par des jolies femmes. Au bout de quelques temps, le Bulldog revint avec la jeune femme derrière lui.

- Y a une bête dans les fourrés derrières… Bref, on devrait partir ?

Elle racontait quoi ? Une vampire fuir face à une créature… ? Soit elle était vraiment blessée, soit elle était encore très jeune, hors un vampire sans expérience est extrêmement dangereux ! Zaïthan la regarda en restant sur ses gardes.


-          Partir ? Mais c’est un véritable déluge…

Le Dragon avait tendu la main hors de la protection qu’offrait le champignon pour sentir les gouttes sur sa peau, hors de question de finir tremper ! Surtout que la vampire pouvait surement s’en charger facilement.


-          Et pourquoi vous ne vous en occuperiez pas ? vous êtes une vampire… je me trompe ?

Tout en disant ça, la créature avançait, elle ne se pressait absolument pas et prit son temps pour faire le tour du champignon. C’était un Tigre qui devait bien faire 2m50 de haut, il apparut sur la gauche et laissa échapper un puissant rugissement. Le Dragon Noir ne comptait pas se transformer, il utilisa donc son pouvoir de la peur sur le minou, pas assez pour le faire fuir, juste assez pour qu’il reste la… Zaïthan voulait tester la vampire.


-          Un vampire possède assez de force et est assez agile pour sortir victorieux contre un grand nombre de créature vous savez… mais c’est sur qu’il faut avoir un certain courage…

Puis Zaïthan alluma sa pipe en prenant bien soin de doser son pouvoir en fonction des émotions du Tigre pour que ce dernier ne bouge plus. Qu’allait-elle faire ? Fuir ?

La pluie était démentielle comme si elle ne voulait jamais s’arrêter. Un tigre de plus deux mètres sortit des buissons.  Il est beau avec ses yeux rouges. Cependant, je ne me voyais pas le battre.  Je pourrais l’affaiblir grâce à mes lames, mais c’est tout. Je ne suis pas capable de cela. C’est que l’homme me traita de vampire. VAMPIRE ? Qu’est-ce que c’est un vampire ? Première fois que j’entends ce mot, cette appellation. Ne suis – je pas un elfe. Mes oreilles en témoignent… A quoi ressemble un vampire ? Je ne sais pas ce que c’est. Et il me traite comme cela. Pourquoi ?

Je le regardais sans comprendre. Le tigre ne bougeait pas. Oserais – je lui demander ce que c’est ? A un inconnu ? Est – ce une bonne idée ?  J’hésitais.  Je reculais même. Je ne lui parlais pas. Pourquoi lui adresser la parole ? Ce mot «  vampire » me perturbait.  Et puis un sourire se dessina sur mes lèvres. Le tigre suivit à l’odeur, donc… La pluie efface les odeurs humaines, comme le sang. Je mis donc sous la pluie. Je laissais les gouttes, les grosses gouttes me lavaient. Certes mes vêtements étaient trop collés à ma peau. Seul le corset de ma tunique restait comme il a toujours été.  Je me cachais dans un coin sombre. Le tigre ne bougeant toujours pas fixer Zaithan.

Je ne fis plus aucun bruit. Je restais silencieuse et discrète, comme j’ai toujours su le faire.  C’est comme si je faisais partie du décor.  J’observais la scène. Je repensais à ses mots. Il fallait que je demande mais, le tigre serait ou je suis.  Mes cheveux se collèrent à mon visage laissant sortir mes longues oreilles d’elfes. Le tigre n’allait pas partir. Je le savais. Il était comme bloquer sur place. Comment est – ce possible ? Et j’observais l’homme. Il était étrange. Pourquoi rester à cause de la pluie sous ce champignon, alors qu’un tigre pourrait à tous les coups le manger sans difficulté ? Que cache – t- il ?  Il voulait que je l’abatte ? Pourquoi ?

Mon corps a changé, je le sais. Je le sens, c’est comme si je n’étais plus la même… Que mon âme a été mise dans ce corps, et que mon vrai corps pourri quelques parts… Pourtant, je ne me sens pas capable de terrasser cette bête. Je pourrais la rendre au mieux aveugle… Lui crever les yeux… J’étais toujours sous la pluie. Il parlait de courage. Alors pourquoi n’en fait il pas preuve ?  

Soudain le tigre tomba à terre, la bouche ouverte. Ce sentait le sang frais, je le percevais. Comment est – ce possible ? Je n’ai rien fait. Zaithan ? Peut – être ? Mais non, ce n’est pas possible… A moins que ? Je me remis sous le champignon, face à lui. Je le fixais, je ne comprenais pas.

- C’est toi qui as fait ça ?

Puis je me retournais vers l’animal. Je me décidais de l’approcher. J’avançais doucement, calmement. Je n’avais pas peur. Pourquoi aurais – je peur ? Le tigre avait le regard hagard, perdu… comme si il était mort… Je lui touchais le museau, aucune réaction. Ce belle animal était mort, ou presque… Je n’en étais pas sûr. Je ne voyais aucune blessure…. Pourtant ça sentait bien le sang… Cette forêt est bizarre. Comment ça se fait qu’il soit comme ça ? Je sortis ma dague quand je sentis une présence, enfin… J’entendis des bruits de pas.  Je serrais fort ma dague.  Je me méfiais. Je n’étais plus vraiment recouvert de sang… Et puis j’étais à nouveau sous la pluie. Je trouva dommage que cette belle bête soit morte.

- Pauvre tigre. Peut – être que tu aurais dû nous contourner…

Je passais encore ma main sur son museau. Un museau qui se refroidissait peu à peu… Je voulais comprendre tant de chose, tant de vérité, tant de mystère… Je me mis à genoux, fixant le tigre. J’ai toujours eu une affinité étrange envers la nature. C’est bizarre mais les animaux même depuis mon changement, j’évite de leur faire mal…

Une peureuse… La vampire après avoir laissé la pluie maquiller son odeur et faire disparaitre le sang sur elle partit se cacher. Zaïthan la regarda faire en dosant toujours avec habileté son pouvoir sur le Tigre. Pourquoi fuir ? Elle c’était pourtant armée de ses dagues l’espace d’un instant, il ne comprenait vraiment pas. Les vampires étaient-ils tous devenus aussi faible que ça ?

- Tsss…

Mais soudain le Tigre s’effondra complètement mort, les bruits de la pluie tombant avait masqué tout le reste. Que c’était-il passé ? Le Dragon jeta un regard autour de lui et se releva.

- C’est toi qui as fait ça ?

Ce n’était donc pas elle ? Zaïthan qui paraissait sûr de lui avait l’esprit qui fonctionnait à plein régime, ils n’étaient pas seuls ? Il ne répondit pas à la jeune femme qui était maintenant penché sur le Tigre. Les cheveux mouillés de cette dernière laissé apparaitre des oreilles en pointes, une elfe ? Cela pouvait expliquer son refus de combattre et de tuer cette créature, les elfes étaient proches de la nature et végétariens pour la plus part… Mais ce n’était pas le temps de penser à ça !

- Pauvre tigre. Peut – être que tu aurais dû nous contourner…

Zaïthan étendit son pouvoir pour ressentir la peur des êtres autours de lui en espérant ainsi repérer la « chose » qui avait tué le Tigre. Mais à peine avait-il commencé qu’un homme apparu.

- Vous allez bien ? Je suis sur la piste de se Tigre depuis un bon moment… je suis content de l’avoir tué avant qu’il s’en prenne à vous !

Le Dragon soupira avant de se rassoir, une simple coïncidence ? En tout cas la vampire / elfe avait l'air bien triste pour le tigre... mais peu importe.

- J’espère qu’il va bien s’arrêter de pleuvoir… dit-il pour lui.

Puis Platon vint s'allonger sur ses pieds en soufflant bruyamment.

Un éclair frappa le ciel, éclairant un peu la scène. Je levais les yeux au ciel. Les nuages dansaient dans la folie, laissant cette pluie inondée. Des petits cours d’eau naissaient un peu partout, entourant les champignons.  Un homme se présenta, en tenant un arc à nous. Son regard était posé sur moi puis sur le tigre.  Il se réjouit d’avoir commis un crime.  Je me relevai, reculant, gardant toujours mon arme contre moi. Je ne lui répondis pas. J’avais une mauvaise impression, comme si c’était un monstre sous sa peau humaine… Il ne baissa pas son arc,  le brandissant vers l’animal, ou vers moi… Je ne saurais pas le dire.

Quelque chose ne me plaisait pas. Ce Zaithan que faisait-il ? Attendait – il toujours sous ce champignon ? Je me méfiais plus du nouveau venu, que de l’homme et son chien. Je ne comprenais pas pourquoi.  Le chasseur, si je peux l’appeler ainsi, se présenta comme un justicier qui recherche une relique… Une relique se tigre cache dans son ventre.

Je trouvais cela immonde de le tuer pour un simple objet. Il avait qu’à attendre qu’il le vomisse ou autre.  Pourquoi les Hommes sont toujours obligés de tuer ? Bon, j’avoue que je tue aussi mais seulement depuis une semaine, car j’ai besoin de sang. Je le sais au fond de moi, cela m’est vital. C’est comme si mon instinct me le criait.  Je suis un monstre, je m’en suis rendue compte. Je devrais peut – être mourir ?

Cependant ce tigre a besoin de tuer pour se nourrir, c’est qu’un animal, un animal qui ne sait pas penser, qui n’a aucune notion du bien et du mal. Le chasseur aurait dû laisser la nature suivre son cycle. Tôt ou tard, cet objet serait sortir de son ventre de façon naturel. Je supposais cela. Et je ne le laissais pas toucher à l’animal… Je ne voulais pas qu’il l’éventre.  Ce tigre ne méritait pas cela.  Je ne voulais pas le tuer. Je ne veux pas que son sang coule, que je sente son odeur, que la faim se déclare… Que je perde encore le contrôle. J’ai si peur de ça. Je ne sais vraiment plus contrôle… Je ne veux pas être un monstre toute ma vie.

Pourtant le chasseur était déterminé à ouvrir l’animal.   Il me poussa et je tombai en lui coupant le ventre. Son sang coula, je sentais cette odeur… Une chaleur me parcourut la peau, comme si je me consumais sous cette odeur… Je rampais en arrière alors qu’il m’insulta. Je ne répondis pas, tentant d’effacer le son de cœur battant fort dans mes oreilles… Je ne pensais plus à grande chose, ne me focalisant que sur le sang… Il pointa son arc armé vers moi.

Il criait que j’allais mourir. Je soufflais, puis finis par me relever.   La flèche en direction de mon cœur. Vais – je mourir ? Déjà… ? J’avais lâché la dague … Elle était recouverte de sang, d’un sang qui devait être délicieux…  Trop délicieux.  La situation était plutôt tendue. Et puis, le sang me donnait des frissons… Ca sentait mal pour moi. Je reculais.


- Tu bouges, je te tue!
- C’était un accident !

A priori, il ne me croyait pas.  Je n’ai pas de chance.  Je tapotais mon corset, j’avais mes fines lames sur moi… Au pire, je pourrais le tuer.  Je ne donne pas chair de moi, après … Quoi que je ne bois pas le sang des morts… Donc cela pourrait être la solution.


- Tu vas mourir !

Il banda bien son arc prêt à tirer. Je soufflais. Je ne veux vraiment pas mourir, j’ai encore tant de chose à vivre.

- Arrête ! Fallait pas me pousser, ca ne serait pas arrivé.

Je n’appelai pas le Zaithan à l’aide, car je m’étais mis dans cette situation toute seule. Je devais me débrouiller donc toute seule. D’ailleurs, je ne lui prêtais d’attention, me concentrant sur cette foutue flèche. Est-ce que me transpercé le corps, me tuera ?  Je ne voulais vraiment pas essayer…. J’attendais qu’il tire. Il faut que je l’évite, oui que je l’évite…. Je pourrais me jeter au sol ? C’est une idée.


[HRP : C'est un peu nul, je ferais mieux au prochain post ! ]

Comment la situation avait-elle put tourner de cette façon en aussi peu de temps ? D’abord le chasseur qui se présente gentiment, ensuite lui qui explique qu’il chasse le Tigre pour un artefact dans son ventre, la vampire / elfe qui se dresse devant lui pour l’empêcher de toucher au Tigre, une bousculade… et maintenant des menaces de morts.
 
Déjà, pourquoi vouloir protéger le Tigre ? Maintenant qu’il était mort c’était trop tard, surtout que se dressait devant le chasseur pour l’empêcher d’ouvrir l’animal et de faire ainsi se qu’il voulait en l’abattant, cela revenait à dire que le Tigre était mort pour rien non ? Du moins, le Dragon pensait de cette façon, la jeune femme voulait surement protéger la dépouille de l’animal, surement son coté elfe. Mais peu importe, se qui était fait était fait et maintenant Erynne se retrouvait à terre sans parler de l’arc pointé sur elle.
 
Devait-il intervenir au risque de se faire blesser ? Contrôler la peur était quelque chose qu’il savait faire parfaitement, il pouvait surement faire fuir le chasseur de peur ou au contraire enlever la peur de la vampire pour qu’elle combatte… mais pourquoi devait-il faire ça ? À quoi bon ? Elle avait déjà refusé son aide auparavant non ? Mais d’un coté, si une vampire lui était redevable et lui devait un service, ça serait vraiment très utile. Avoir des contacts et des relations était quelque chose de vraiment important dans se monde si l’on voulait survivre.
 
-          Il me semble que votre blessure est le fruit de la malchance, elle n’avait absolument  pas l’intention de vous blesser à la base, c’est vous en la poussant qui vous êtes infligés cela… donc je ne pense pas que sa vie devrait être prise pour si peu.
 
Voila, il était intervenu mais ne ferait pas plus pour aider la vampire, ou du moins c’est se qu’il pensait…
 
-          Quoi ? tu es avec elle ? tu veux mourir toi aussi le balafré ?

-          J’expose simplement les faits en simple ob…

-          Ferme ta gueule ! dit-il en pointant l’arc sur Zaïthan toujours assit par terre.
 
Les humains, sous pression ou dans l’embarras, ils avaient du mal à réfléchir correctement et faisaient donc beaucoup d’erreur. L’erreur ici était de menacer le Dragon. Zaïthan daigna enfin tourner la tête et observer le chasseur.
 
-          Dans un combat, il ne faut jamais quitter son ennemi des yeux…
 
En disant cela, le pouvoir de la peur du Dragon toucha la vampire, elle avait peur de mourir ? Plus maintenant ! Elle avait peur de combattre ? Plus maintenant ! Elle avait peur de tuer cet homme ? Plus maintenant…
 
- Donc pourquoi tu me regarde misérable humain ?
 
Puis le chasseur comprenant où voulait en venir Zaïthan se retourna en criant vers la vampire et en laissant sa flèche fendre l’air…

- Et toi ! si tu veux vivre tu va devoir te battre !

La mort se pointait au bout de cette flèche. Ce qui parut étrange, c’est que je n’avais rien fait de reprochable. Tout ce que je voulais, c’était de ne pas à avoir à combattre… Je fixais cette flèche avec un certain dégout. Si j’avais su, j’aurais simplement fuit.  J’aurais slalomé entre les arbres, et je me serais perdue loin de tout ça. Je n’ai vraiment pas de chance sur ce coup. La pluie s’était légèrement calmée sans pour autant s’arrêter.  Je penchais la tête en écoutant leur discussion. J’avoue ne pas tout comprendre. Et surtout pourquoi avait – il parler ? Voulait – il m’aider ? Je reculais d’un pas, fixant mon agresseur.  

Sous les bruits de la pluie, je sentais son cœur s’affolait. Le chasseur stressait. Pourquoi ? J’étais plutôt calme même si je ne voulais pas combattre et ni mourir…  Dans leur discussion, le chasseur tourna son arc vers Zaithan. Il est si susceptible que ça ? Je reculais d’un pas… quand quelque chose d’étrange eut lieu… Je levais mes mains, les regardants… Si quelque chose changea. Je le sentais dans mon corps.


Je n’arrivais pas à expliquer ce que je ressentais mais … Mourir et combattre étaient devenus un détail sans importance. Je me demandais sur le coup pourquoi quelques secondes plutôt, j’avais été aussi retissant à le tuer… Ça ne peut pas partir comme ça, si vite. Que s’est-il passé ? Ou sont passées mes peurs ?  Je me sentais mieux.  Comme si j’avais un instant le contrôle de ce que j’étais. C’est une agréable sensation qui vous parcoure le corps… Comme si on m’avait enlevé un poids.  J’eus un petit et léger sourire. C’est là qui crie résonna dans Flore. C’était le chasseur.  Il avait compris, je ne sais quoi et recommença à me pointer sa flèche.


Zaithan souffla quelque chose. Je m’en moquais. Je ne l’avais pas compris. Je gardais en vue le chasseur qui lâche sa flèche. Une flèche qui fendit l’air, ralenti un peu par la pluie. Je la vie arrivée, pourtant  je ne bougeai pas. Le souci quand on n’a plus peur de mourir, c’est qu’on devient suicidaire.  Je suis donc devenu au cours de cette nuit, un brin suicidaire… Je tentais quand même de m’écarter, seulement la flèche m’ouvrit la joue assez profondément… Je saignais, j’avais mal. Oui, je souffrais. Une grimace marquait mon visage.

Le chasseur horrifié d’avoir manqué sa cible, il arma une autre flèche. Il voulait éviter le corps à corps. Tant pis pour lui. Je ne suis pas douée au corps à corps. Je préfère les armes à distance.  Il rigola comme un désaxé.

- Je t’aurais ! Tu mourras !


Je ne dis pas un mot. Je tâtai mon corset discrètement. Je pris une fine lame qui s’y trouvait.  Ma blessure commença un peu à se soigner. Je mis ma lame entre mes deux doigts.

- A ta place, je poserais mon arme.

Il continua à rire, se moquant de ce que je pouvais dire.  J’étais sur de réussir, ma peur n’était plus là. Pourquoi ? Depuis que ma vie changea, j’avais peur de lendemain, tout m’effrayait… Enfin presque tout.  Et là, non. Quoi qu’il en soit. Je lançais avec toutes mes forces ma lame direction son œil droit. Je le blessais mortellement en faisant ça.  Il ne vit pas  cette fine lame fendre l’air, trop occupé à me tirer dessus. Oui, encore une flèche partit, seulement parti de travers car à ce moment-là… Ma lame lui transperça l’œil violement. Il cria de douleur, lâchant tout. Il s’effondra, gesticulant dans tous les sens.

Sa deuxième flèche me toucha dans le flanc droit… Planté dans la peau. Je tombais à genoux sur le coup. Je souffrais. La douleur était si brulante dans tout mon corps.  Cependant pas cela qui me dérangeait le plus… C’était ce sang qui se déversait… Ce délicieux nectar qui coulait sur sa joue. Cette odeur me prenait au  coup.  Je ne bougeais plus comme crisper. Je ne me retirais même pas la flèche que j’avais. Je baissais simplement la tête, me mordant la lèvre inférieure… Je voulais son sang, mais je devais combattre cette envie….

Je ne regardais personne. J’entendais le chasseur qui criait de douleur. Il avait perdu un œil, et il tentait d’enlever ma lame… Les bruits dégoutants que j’entendais me le faisaient penser… Il risque de mourir d’une crise cardiaque en faisant ça…. Et peut-être que son cerveau est touché…. Je restais silencieuse à ses plaintes… Il allait mourir, et je m’en moquais.

Pourquoi moi qui devait agir ? Pourquoi ? POURQUOI ? Je demande juste à être tranquille, à vivre ma vie…. Je regrette tant la nuit qui a fait que chaque jour depuis est un cauchemar… Et encore ce soir, c’est un cauchemar…. Suis – je condamnée à toujours vivre ça ?

Des larmes coulèrent en silence sur mes joues. Je me haïssais pour ce que j’étais. Je ne me supportais plus. Voilà, la triste réalité des choses.

Et bien, le Dragon était persuadé que la Vampire allait gagner facilement, mais un peu plus et elle se faisait tuer par le chasseur. L’homme était à genoux en se tenant le visage, la lame dans son œil lui faisait pousser des hurlements agaçants. Allait-elle l’achever ou attendre que la mort l’emporte ? Il faut dire que la jeune femme était aussi à terre avec une flèche dans le flanc droit…
 
-          Tsss…
 
Zaïthan se leva en laissant son panier par terre, s’approcha du chasseur, attrapa sa tête à deux mains et lui brisa la nuque dans un grand craquement. Le corps de se dernier tomba à terre silencieusement et sans vie. Inutile de perdre du temps. Puis il s’avança de la vampire… et merde ! Pourquoi il n’y avait pas pensé ? Cette dernière avait surement besoin de sang pour se régénérer, hors un mort devenait une source empoisonnée selon les légendes.
 
Le Dragon resta debout derrière le cadavre en observant la jeune femme. Dans l’instant présent, il avait envie de l’aider car il était en partie responsable de ses souffrances, son pouvoir l’avait fait combattre mais sans lui, elle aurait peut être fuis dans la foret sans se blesser… donc il voulait au moins la soigner, mais elle allait surement refuser son aide, hors ce serait la deuxième fois et le Dragon n’aimait pas particulièrement se faire rejeter plusieurs fois d’affilé. Donc devait-il prendre le risque ou non ? Lorsque des larmes coururent sur les joues de cette dernière, Zaïthan n’eut plus vraiment le choix…
 
-          Reste ici.
 
Puis il s’enfonça dans le foret malgré la pluie à la recherche des quelques plantes très courantes. Il revint à peine quelques minutes plus tard en mâchant des feuilles bleues et en épluchant une sorte de banane, sauf que cette dernière était dur et de couleur verte.
 
-          Sur le dos… dit-il malgré la mixture dans sa bouche.
 
Aucune réaction, elle lui lança simplement un méchant regard qui signifiait qu’elle ne lui obéirait pas. Le Dragon l’ignorant complètement n’en resta pas la, il utilisa sa force pour la mettre sur le dos et posa doucement son genou sur sa gorge pour l’empêcher de se débattre. Il devait d’abord retirer la flèche, ça allait faire mal, mais avant cela il devait retirer le corset de la jeune femme qui allait le gênait. D’une main il attrapa son couteau toujours dans le fourreau attaché à sa ceinture dans son dos, il passa une partie la lame entre la peau du ventre et le corset avant de la tourner à 90 degré pour couper net le vêtement. Elle tenta de se débattre et de le repousser, mais le genou qui s’appuya sur sa gorge assez fortement lui rappela qu’elle n’avait rien à dire. Zaïthan planta le couteau dans la terre à coté de lui, attrapa la flèche ainsi que le corset et tira rapidement. Le fait que la vampire se retrouve à moitié nue devant lui aurait bien pu le rendre heureux, mais dans cette situation, tel un vrai médecin le Dragon n’y fit absolument pas attention. Le sang sortant de cette blessure se mêla rapidement à la pluie, déchirant un morceau de tissus complètement trempé du haut de la vampire, il s’en servit pour nettoyer la plaie avant de cracher la mixture qu’il avait dans la bouche dessus. Il étala la pate bleue en appuyant bien, arrachant un cri de douleur à sa « patiente ».
 
-          Platon !
 
Le bulldog s’approcha lentement comme si il avait sentit l’arnaque, une fois à porté le chien se fit attraper par son maitre qui grâce à son couteau lui fit une entaille au niveau de la gorge. Un mince filet de sang coula de cette blessure et Zaïthan recouvrit le cataplasme de sang avant de placer le chien au dessus de la bouche de la vampire. Malgré que ce ne soit qu’un animal, le sang ferait quand même effet.
 
-          Laisse toi faire ! dit-il à la vampire.
 
Ensuite, le fruit en forme de banane qu’il avait épluché juste avant c’était presque totalement liquéfié au contact de l’eau de pluie. Il appliqua le liquide sur le cataplasme de la vampire et sur le cou de son chien (qu’il laissa ensuite filer). Pour finir, il prit l’une des mains de la jeune femme et l’appliqua sur la plaie.
 
-          Reste sur le dos et reste appuyé… du sang t’aurait soigné bien mieux que ça mais il n’y en a pas et je doute que tu arrive à chasser un animal sauvage dans cet état…
 
Bien sûr l’idée de chasser pour elle ne lui avait pas effleuré l’esprit et le fait de lui donner son sang à lui encore moins. Puis le Dragon posa de nouveau ses fesses par terre, juste à coté de la vampire sous la pluie, comme si c’était une sorte de soutien.
 
-          Si tu veux m’attaquer et me vider de mon sang, attends dix minutes le temps que les plantes et le sang agissent…
 
Il la regarda en soutenant le dur regard qu'elle lui lançait.
 
-          Et couvre toi un peu… dit-il pour l’énerver…
 
Allait-elle reporter sa colère et sa rage sur lui ? En usant de son pouvoir sur elle pour la faire combattre, il avait aussi ressentit les peurs de la jeune femme, comprenant un petit peu se qu’elle traversait en se moment…

Qui suis – je ? Que fais – je ? Je pourrais… Je restais à genoux, ne bougeant pas… Je fixais le sol, cette herbe détruite par la pluie. La douleur me brûlait le corps. Je voulais ce sang, le sentir coulé dans ma gorge. Je ne faisais pas attention au monde qui m’entourait. Les cris étaient la seule chose que mon esprit voulait entendre, voir, comprendre… Le reste n’était qu’un détail. J’étais figée dans le sol. Je devais pourtant me lever, marcher, avancer, et ne pas bruler par les rayons du soleil… Il me manque tellement dans son lit bleu, dans sa couverture de nuage… Jamais plus, je ne le reverrais.


J’aurais dut me lever, lui prendre la vie. L’étreindre pour mieux lui prendre sa vie, et me soigner par la même occasion… Cependant, je refusais de bouger. Pourquoi ? Je ne pouvais pas le dire. Des os se craquèrent, un bruit sourd frappa le sol… La mort avait frappé le chasseur, la mort avait contaminé le sang. L’odeur était horrible, elle piquait le nez… Alors qu’il y a quelques secondes, il sentait si bon…. Je soufflais.

C’est là que j’entendis un murmure, des mots sans importance. J’écoutais plus le silence de la nature, et sa pluie qui glissait contre moi, que les mots d’un homme qui était resté sous un champignon… Oui je préférais cette douce nature à lui. Je n’avais même pas remarqué qu’il était parti. Je devais rester maitre de moi-même. Je ne voulais pas que la bête s’éveille, et massacre la vie pour quelques gouttes de sang. Je tremblais un peu.

Encore des mots… Je ne voulais pas les entendre. Il était pourtant parti. Pourquoi revenir ? Je levais la tête, le fixant… Je ne comprenais pas. Il mâchouillait un truc. Je fronçais les sourcils. Il ne venait pas de me donner un ordre ? Je le regardais méchamment, ne voulant pas lui obéir. Il me força. Je me débattis, et lui mis une gifle. Une violente gifle… Je suis contre le dos avec ses genoux sur ma gorge. C’est désagréable… Je hais ça ! Je me débattais, en tapant des pieds sur le sol. Et puis, je ne voulais pas qu’il m’arrache mon corset. Je vais tout mon possible avec mes mains pour l’empêcher de le faire… Je lui griffai le bras, quand il appuya avec son genou sur ma gorge… Ca fit mal, et je stoppai… Je l’aurais !! Et là, il me retira la flèche, je hurlais tellement la douleur était horrible… J’avais l’impression que toute ma peau partait avec. Et il a dû voir mes crocs… Ces horribles canines !

Il cracha ensuite un truc tout dégoutant… Je fis une grimace de dégout sur mon visage entre celle de douleur… J’avais si mal… Mes larmes continuèrent de couler, dans un silence. Je ne les contrôlais pas.
Je ne voulais pas qu’il déchire mon haut, mon joli haut… Alors j’essayai de l’empêcher, le griffant encore mais en vain… Je n’aime pas être dans cette position… coincée !

J’eus des frissons quand il appliqua un truc bleu. On dirait un lutin bleu écrasé… C’est dégoutant ! Trop dégoutant. Je voulais me barrer ! Bien sur tout le long, je l’insultais. Je ne vais pas énumérer chaque insulte mais je faisais preuve d’imagination. Exemple : Va crever dévorer tes congénères les larves.

Soudain, il prononça un nom… et le chien marcha doucement, en couinant un peu. Mais qu’est- ce qu’il va faire ? Je ne comprenais pas. Que voulait – il faire avec son chien ? Le chien se méfiait ? Ça sentait mauvais ! J’avais peur, très peur… C’est là qu’il entailla le cou de l’animal… Le sang sentait bizarre. Décidément, je ne suis pas attirée par le sang des animaux… En plus, l’odeur du sang mort, et celui de l’animal me donnait la nausée. Je sentis du sang couler sur ma blessure puis un truc visqueux se collait sur ma peau… C’est répugnant !!! J’en frissonnais, la chair de poule sur ma peau…

Je pensais que ca s’arrêterait mais non. Il mit le chien au-dessus de ma bouche et y fit tomber des gouttes de sang…. C’est trop mauvais. J’avais vraiment envie de vomir… Je finis par tourner la tête, je ne voulais pas boire ce liquide… Je me sentais mal… Je finis par fermer les yeux… J’avais craché un peu de sang mais j’en avalai quand même… Il mit ma main sur ma plaie… J’avais arrêté de l’insulter. Je voulais juste qu’il me lâche…

Pourquoi avait – il fait ça ? Je me posais des questions, et je n’avais pas de réponse…. Lui demander ? Ca non !! Il me disait des choses, des mots, des consignes surement mais je ne l’écoutais pas. Je ne voulais pas l’écouter. Dès qu’il fut parti, et qu’il me laissa tranquille… Je me redressais avec beaucoup de mal, mais je le fis quand même. Instinctivement, je gardais ma main sur ma plaie… Je reculais, sur les fesses, jusqu'à que je rencontre un tronc de champignon géant. Je m’essuyais les lèvres… J’étais en colère, et je ne le lâchais pas du regard… Je voulais comprendre. POURQUOI ? Je soupirais. J’avais mal, mais je savais que j’allais guérir… Et un peu grâce à lui. Ça me dégoutait mais je l’admettais. Je ne pliais pas mes genoux, j’en avais pas la force…

Il fit une remarque… Ce n’est pas de ma faute. C’est à cause de lui. Je pris un caillou de mon autre main, et je voulais le lancer. Le geste était là. Seulement au lieu de le jeter sur lui, je le lâchais… Je ne veux pas être redevable envers quelqu’un. Je ne veux pas de ça. Ça risque de me poursuivre… Il ne m’avait pas laissé le choix… Je soufflais. Je collais ma tête contre le tronc… Mes cheveux étaient assez long pour couvrir ce qui était dénudé. Chaque mèche de cheveux se collait à mon corps.

Je ne suis pas pudique, je ne l’ai jamais vraiment été. Je ne voulais pas l’attaquer, je ne voulais pas me battre encore… Et je n’en avais pas la force… Je voulais juste être capable de me relever, et d’aller me cacher avant que le soleil ne se lève. Il ne fallait surtout pas l’oublier. Je ne disais rien pendant un long moment. Hésitant à dire quelques choses… Je me posais toujours beaucoup de questions.

Seulement, il m’avait aidé… Je lui devais quelque chose… J’étais pris au dépourvu. Je ne contrôlais encore rien du tout. Ça devenait agaçant.

- Merci.

Je l’avais si faiblement, qu’il a dut ne pas l’entendre… Et pourtant, je n’allais pas le répéter. Je n’en avais pas le courage. Je ne veux redevenir ce que j’étais, c'est-à-dire quelqu’un de fort. J’en avais marre d’être par terre, alors je tentais de me lever. Grave erreur. Même si mes nausées avaient foutu le camp, même si je me sentais un peu mieux… Je tombais quand même… Je devais encore attendre. Alors au lieu d’attendre dans le noir, et dans le silence… Je décidais de… D’engager la conversation.

- Pourquoi m’as-tu aidé ? Tu pouvais bien me laisser ici, à mon sort. Tous les autres le font bien.

J’avais parlé normalement. Sans méchanceté, ni colère. J’étais un peu colère mais je n’étais pas en état de la faire disparaitre. Et puis tant que j’y suis, pourquoi pas aller au bout. J’étais faible, stupide… et suicidaire à ses yeux … alors j’allais demander… bêtement.

- C’est quoi un vampire ?

La pluie stoppa dans un visage sombre son déluge. J’étais si sale, si mouillée, si perdue que je ne savais pas quoi faire. J’écoutais ses mots… De simples mots qui pour une fois ce soir furent écouté. Je voulais des réponses, j’en ai eu… Elle ne me plaisait pas. La nuit, son sombre linceul, nous le partageons… Le soleil me consume si j’ose vouloir l’étreindre contre moi…. Le sang est le vin de ma vie, le nectar de mon existence, je le sens.

Morsure, mordre, graver ses dents dans la peau…. Me suis – je faite mordre ? Je sais que cela fait un semaine que je suis ainsi… 7 jours, tous horrible les uns comme les autres… Tout commença un matin dans une chambre, dans une grande demeure… La nuit ou j’ai vu la mort, ou son odeur me caressa avec cruauté… Je secouais la tête vivement. Je ne voulais pas me souvenir, je voulais oublier, et mon esprit ne m’offrait que des brides. La tristesse se grava sur mon visage… Cet homme avait simplement raison… Je suis ce monstre qu’on nomme vampire. Je voulais comprendre ma condition, ce que j’étais…Mais j’avais peur de ce que j’allais comprendre.

Je regrettais beaucoup ce passé illuminé par les rayons d’un astre flamboyant de vie. Je ne devais pas oublier que j’étais dans un sale état, pitoyable, et dans une forêt hostile… Je voulais crier, étouffé cette rage par la violence d’un cri. C’est là qui se leva, qui prit des affaires. Alors que je croyais qu’il partait de son coté, s’éloignant de moi…. Il alla vers moi, me tendant sa main. Je fronçai les sourcils, intriguée.

Il me proposait de le suivre, de se mettre à l’abri dans une auberge… La foule ? Je ne veux pas de cette foule. Cependant, je ne voulais pas rester ici. Je mis un temps à agir, puis je lui pris la main, la serrant doucement. Il m’aida à me relever. Je tenais debout. Simplement debout. Je pense que je pourrais marcher, le suivre sans souci.

- Je veux bien te suivre… Au faite, je me nomme … Eryne.


J’avais une petite voix, douce…Je lui lâchai la main. Mon corset était dans mon autre main, je l’avais ramassé. Je pris le ruban qui me servait de ceinture. Je le plaquai contre ma poitrine après avoir dégagé mes cheveux. Je le serrai d’un nœud. Il recouvrait mes seins. Ensuite je remis mon corset. Il y avait mes armes, donc valait mieux que je garde. Ensuite je me mis à le suivre. Je ne le perdis pas de vue, alors qu’il se faufilait dans les rouages de cette forêt. Son chien nous avait rejoints. Seulement, je ne le regardais pas. Ça m’avait marqué de boire son sang…

Le voyage dura quelques minutes ou seul la nature résonnait autour de nous. On finit par arriver devant l’auberge. Une fumée voguait dans le ciel, alors qu’un homme complétement bourré gisait contre le mur de l’édifice. La lumière était vive, ainsi que le bruit… Alors que Zaithan continuait d’avancé, je m’arrêtais nette. J’observais ce qu’il y avait autour de moi. Je sentais le sang… Quelqu’un saignait, quelqu’un souffrait… Un bruit de bagarre se fit entendre. Je ne voulais pas rentrer…Je sais que si je rentrais, je finirais par perdre le contrôle, surtout dans mon état.

- Non … Je ne peux pas…


Je reculais d’un pas, puis d’un autre pas, ainsi de suite… Je reculais jusqu’à que je percute un mur. Je me retournai et compris que j’étais contre l’écurie de l’auberge. Si je pouvais respirer, là je soupirais … Pourquoi ce monde était-il si hostile avec moi ?

- Zaithan … L’appelai – je. Ca sent si fortement… Le… Je ne peux pas entrer.


Je tremblais crispées contre le mur en bois de cette écurie. Je ne savais pas quoi faire… Je fermais les yeux. Je ne voulais pas perdre le contrôle… Je ne tiendrais pas.


- Laisse-moi …


Je me tus, tentant de calmer cette envie d’entrer, et de prendre ce sang qui coule…. Je ne voulais pas tuer encore… Je ne voulais pas être ce monstre qui ne pense qu’à se nourrir. N’ai-je pas un cœur ? Avant cette nuit, je n’avais jamais tué quelqu’un… Je tremblais, mon esprit se serrant dans une envie qui ne devait pas se concrétiser. Je combattais mon esprit carnassier. Je baissais la tête, fixant mes pieds.

Eryne, un nom simple à retenir et mignon, il lui allait bien. Elle accepta sa main et sa proposition, elle le suivit sans rien dire. Ils s’enfoncèrent entre les champignons géants jusqu’au moment ou ils arrivèrent devant une auberge creusé dans un champignon plus grand que les autres. Mais au moment de rentrer, la vampire refusa de le suivre.

- Zaithan … Ca sent si fortement… Le… Je ne peux pas entrer.

Ca sentait trop fort ? De quoi ? Il laissa son nez absorber les odeurs environnantes sans rien sentir de spécial, c’est vrai que son nez d’humain était loin d’égaler son museau de Dragon… mais peu importe, il avait bien compris la vampire. Elle devait surement sentir du sang.

- Laisse-moi…

- Pourquoi ? Il faut que tu comprennes que tu ne pourras plus jamais vivre comme avant, c’est peut être difficile à accepter, mais tu va devoir te faire violence… ton monde évolue, et toi ? Tu va tout le temps rester dehors par peur de ne pas te contrôler ? Il marqua une petite pause. Si ça peux te rassurer un petit peu, je peux t’empêcher d’attaquer les humains une fois à l’intérieur… même si je pense que tu devrais te laisser aller pour l’instant.

Zaïthan se fichait des humains, ils n’étaient rien pour lui, donc pourquoi priver la vampire alors qu’elle devait mourir de soif ?  Lui-même quand il était jeune avait expérimenté ses capacités sur les humains pour apprendre à se contrôler. Le Dragon ne devait pas être la meilleure personne pour orienter une jeune vampire, mais la pauvre n’avait que lui pour l’instant.

- A toi de voir…

Puis le Dragon rentra dans l’auberge. Il y avait beaucoup de monde dans la grande salle, Zaïthan regarda une à une les personnes présentes en souriant. Ils n’étaient rien, et si ils savaient qu’une vampire assoiffé de sang hésitait à rentrer à l’instant, la peur envahirait chacun d’entre eux. Des insectes ! Pourquoi donc avait-elle peur de se nourrir et d’en tuer quelques uns ? Le chasseur avait-il hésité avant de tuer le tigre ? Non ! Alors pourquoi une vampire hésiterait à abattre un humain… ?

Peu importe, Zaïthan s’avança vers le comptoir pour parler au gérant.

- Je souhaiterais réserver une deuxième chambre.
- Désolé M’sieur, me reste aucune chambre, voyez bien que l’auberge est pleine !

Et comment pouvait-il le deviner ?

- D’accord, serait-il au moins possible de prendre un bain ?
- Oui
-Très bien, préparez en deux.

Pas besoin de demander son avis, elle avait vraiment besoin de se laver...

- Vous mangerez quelque chose aussi ?
- Deux plats du jour…

Zaïthan,confiant, se retourna pour voir si la vampire allait rentrer ou non. Dans le fond il espérait la voir se lâcher et se nourrir, mais il se doutait qu’elle ne ferait pas ça… elle risquait même de lui demander de l’aide pour la retenir... Il ne comprenait vraiment pas pourquoi elle souhaitait s’enfermer dans une cage, pourquoi ne pas prendre son envole ?

Je fixais le ciel, je regardais ce amas de nuages… Alors que le bruit de la taverne était forte… Il avait parlé, il avait dit des choses… Des choses qui m’ont fait réfléchir… Pourquoi toujours fuir ? Je suis ce que je suis … Un monstre. Autant tenter de vivre avec non ? Ca me dégoutait mais je devais l’avouer, il avait raison. Il était déjà rentré. Je me demandais ce qu’il se passait dedans. Je n’entendais qu’un brouhaha de bruit. Je me décollais du mur en bois, avançant un peu. Et si moi aussi, je rentrais ?


Et puis je le devais, le soleil risquait de se lever… Combien de temps allait il me rester avec que ses rayons me détruisent ? Je n’avais pas le choix. Je marchais doucement vers cette porte. J’hésitais, j’hésitais vraiment à la pousser, à l’ouvrir. Je me trouvais idiote, et je soufflais…

Je finis par entrée poussant doucement cette porte. Je restais quelques secondes à l’entrée. Beaucoup de regard se tourna vers moi, pour ne pas dire tous… Une odeur de sang et d’alcool embaumaient la salle… Je cherchais du regard Zaithan… Quand un grand homme s’approcha de moi avec un sourire malsain sur ses lèvres…

Il voulait me toucher, et je repoussais sa main. Je le fixais avec méchanceté… Je ne voulais pas qu’il me touche. Je voulais qu’il parte… Et puis sentir tous ses cœurs battre me donnait envie leur prendre ce liquide rougeâtre qui coule dans leur veine. Je tremblais. L’autre disait des vulgarités … Il était dégoutant. Et si…

Je pris discrètement une lame de mon corset et piqua jusqu’au sang les fesses du type non loin de l’autre imbécile qui se tenait devant moi. Je pouvais sentir une goutte de sang tombait sur le sol… Puis je rangeai ma lame aussitôt. Je vis du sang sur mes doigts, du sang humain… Je lècha mes doigts délicatement quand un petit grognement se fit entendre, et l’homme blessé se leva… Il me fixa ensuite l’homme baraqué. Je reculai. Je préfère me méfier des hommes qui sont saouls…

- Qui a fait ça ? Demanda – t- il.
- De quoi ? Fis – je avec innocence.
- Me piquer les fesses…


Le baraqué rigola violement, l’autre vexé, le frappa… Moi je me faufilais doucement pour les laisser se battre. Une bagarre allait éclater… Et c’était un peu de ma faute, mais je fais mine comme si je n’avais rien fait.

Je marchais tranquillement quand je vis Zaithan. Je courus ensuite, et me plaquai contre son dos, doucement. Je me figeais contre lui. Mes mains contre le tissu de son haut mouillé. Mon front plaquait contre lui, comme si c’était un refuge. Ca me ressemble pas mais… C’est là qu’il se retourna… Je me retrouvai face à lui, me redressant un peu… Je tentais de sourire et finalement un tout petit se dessina sur mes lèvres.

- Je suis là… Tu as raison, je devrais…

Je ne savais pas quoi dire. Je soufflais, évitant de regarder derrière moi… Je préférais regarder Zaithan, son visage… Je ne savais pas quoi faire, mais j’étais rentrée, et je tenais bon… Certes, j’avais beaucoup de mal. Mon corps en tremblait… Je jouais nerveusement avec ma mèche… Je suis ridicule.

- On s’en va de cette pièce, s’il te plait…

Je baissais les yeux, quand j’ai demandé cela… Ce que je savais, c’était que jamais, je ne lui demanderais de l’aide pour me retenir… Je suis grande. Je me débrouillerai… Oui, je réussirais toute seule. C’est là que le barman parla… Il me demanda si Il voulait prendre son repas dans la chambre ou ici… Vu le foutoir que j’ai mis… m’enfin…

Je n’attendais pas, je décidais de m’en aller par moi-même… Je pris l’escalier qui montait à l’étage. Le bois craqué mais quel importance… Il y avait plusieurs étage… Je passais dans le couloir du premier… Curieuse… Et c’est là qu’un jeune homme ouvra la porte… Il me sourit.

- Vous avez l’air perdu.

Je ne lui répondis pas. Je penchais la tête. Qu’est –ce que j’avais faim… Sérieux… Il me proposa d’entrée. J’acceptai. J’étais guidée par ma faim… J’avais résisté à la folle quand même, ca compte ! Je le suivis… Bon, comme je le savais, il voulait m’avoir dans son lit…

Comment expliquer la scène qui suivit ? C’est simple… Il me plaqua contre le sol. Je faisais la faible… Il alla à califourchon sur moi, et je me plaquai contre lui…. Alors qu’il m’embrassa dans le cou… Bin comment dire, j’en ai fait mon casse-croute… Je ne sais pas mordre… Je déchiquetais sa gorge, et bu son sang… Sentir son nectar me coulait dans la gorge me fit un bien fou… Accéléra la guérison de ma plaie, et illumina mon teint !!! Il avait crié, il s’était débattu… Mais avec tout le bruit, qu’il y avait en bas…. Personne a du entendre… Je poussai sur le côté, puis me relevai… J’étais sale mais avec du sang frais cette fois ci… Espérons que personne ne remarque ….

J’essuyai ma moustache avec un mouchoir qui trainait là, puis je sortis discrètement… Il était mort… Oups !!! Je me dirigeais vers l’escalier, restant sur son palier, et j’attendis Zaithan, avec un air innocent sur le visage. Je me sentais bien mieux !!!!

La vampire était venu se coller à lui, ou plutôt, elle était venu se refugier contre lui après avoir déclenché une bagarre. Il l’observa un instant impassible, Eryne faisait un énorme effort pour se contrôler, Zaïthan se dérida et laissa un sourire apparaitre sur son visage.

- On s’en va de cette pièce, s’il te plait…

Puis elle s’échappa dans l’escalier menant aux étages.

- Alors ? ici ou dans votre chambre ?
- La chambre sera très bien, venez nous prévenir quand les bains seront prêts.
- D’accord, je vous apporte vos repas tout de suite !

Zaïthan en attendant se retourna pour admirer le spectacle, la petite bagarre c’était transformé en une bagarre générale. Le Dragon rigola en regardant la scène, la petite était douée pour foutre la merde ! Une fois les deux plats apportés sur un plateau, il se chargea de le monter en haut, mais à peine l’avait-il prit que les deux hommes qui avaient commencé à se battre le stoppèrent. Que voulaient-ils ? Rien de bon la colère sur leurs visages.

- Toi tu…

Mais le premier homme se stoppa, le Dragon venait de se retourner, ça sentait mauvais donc il mettait la bouffe en sécurité.

- Désolé, vous pouvez reprendre.
- … toi ! tu es responsable de se qu’a fait la femme! comment tu va te faire pardonner ?

- Ouais ! je sais que c’est elle qui m’a piqué les fesses ! on ne va pas laisser passer ça…
- Très bien, mais puis-je savoir le rapport avec moi ?

Il avait dit quelque chose de bizarre ? Les deux hommes parurent stupéfaits et se regardèrent un instant dans une totale incompréhension.

- Elle est avec toi ! on l’a tous vu se jeter dans tes bras !
- J’ai un charme incroyable, c’est souvent que les femmes se jettent dans mes bras sans raison apparente. Et vous ! dit il vers le second homme, êtes vous bien sur que c’est elle qui vous a piqué les fesses ? car c’est facile de s’en prendre a une femme…
- Que… ? quoi ? non ! j’en suis sûr et certain!
- Arrête de te foutre de nous l’affreux ! Tu ess

Mais pas le temps de finir sa phrase, le Dragon venait de lui donner un coup de boule aussi rapide qu’inattendu. L’homme tomba au sol avec le nez cassé. Le second qui c’était fait piquer les fesses donna une droite à Zaïthan qui s’écrasa contre le comptoir.

- Tu fais moins le malin maintenant !
- Ha ?

Toujours en souriant comme si ce qui se déroulait été drôle, Zaïthan attrapa un tabouret et l’écrasa sur l’homme qui se protégea tant bien que mal, mais n’en restant pas la, le Dragon attrapa les cheveux de sa proie pour maintenant sa tête en place et lui donna un coup de poing, puis un deuxième, puis un autre, et encore un autre. Laissant un rire s’échapper, il reprit le plateau de nourriture et se dirigea vers l’escalier en sifflant pour appeler Platon.

La vampire l’attendait au premier étage, elle était… différente ! Elle avait l’air en meilleur forme, elle était aussi bien plus sale avec tout se sang frais sur elle. Le Dragon rigola doucement avant de continuer vers le deuxième étage sans s’arrêter. Une fois au fond du couloir, devant la porte de droite, il sortit une petite clé de l’une de ses poches pour ouvrir. Laissant la vampire passer devant, il referma derrière lui. Déposant l’une des assiettes au sol pour Platon, son pannier et le plateau sur le lit, Zaïthan se dépêcha d'enlever sa veste trempée ainsi que sa chemise, le tissu mouillé était une sensation qu’il n’aimait pas vraiment, son pantalon étant moins trempé, il le garda donc sur lui pour l'instant. Il s’attaqua ensuite à son assiette.

- Je vois que tu as suivis mes conseils, ça fait du bien non ?

En tout cas, elle avait l’air d’aller mieux après avoir mangé.

- L’appel du sang doit être très fort, mais avec le temps ça va aller mieux. Tu va apprendre à la contrôler, il existe même des vampires qui ne se nourrissent absolument jamais. Par contre, tu va devoir apprendre à manger correctement, je ne sais pas comment tu t’y prends… mais tu fais ça n’importe comment. Entrainement entrainement ! tu sais que tu es même pas obligé de tuer ta victime…

Il parlait entre deux bouchés, refusant de parler la bouche pleine, ses explications étaient donc entre coupé de silence.

- Je dois avoir une chemise pour toi dans l’armoire, regarde.

Sifflant de nouveau pour appeler son chien, le Bulldog s’arrêta de manger et sauta sur le lit pour s’approcher de son maitre. Zaïthan lui donna un morceau de gras, il lui devait bien ça pour l’entaille faite au couteau.

- Si tu as des questions… je t’écoute.

Le Dragon avait hâte d’aller prendre son bain, c’est pourquoi il se dépêchait de manger en espérant que l’aubergiste vienne rapidement lui dire que c’était prêt.

Je me dandinais en attendant. Je trouvais qu’il mettait du temps. Que faisait – il ? Je m’impatientais. J’avais compté les marches en attendant, et c’est là que je le vis approché. Il tenait un plateau avec des assiettes… Curieux. Il devait avoir faim. Il rigola doucement en me voyant. Il a dû surement remarqué mes nouvelles tâches. Je ne fis rien, et je le suivis en chantonnant faiblement. On monta au deuxième étage, puis on allait au fond du couloir…

Il ouvrit la porte, alors que je m’arrêtai de chantonner. J’allais bien mieux, et ça se voyait. Il me laissa entrer en premier. Je passais devant lui, tranquillement. Je n’avais plus peur. La bête en moi s’était endormie paisiblement… Elle se reposait. Ma blessure avait totalement disparu. J’étais moi – même. La « Eryne » sans crocs. Ce que j’avais le plus envie, c’était un bon bain !!! Bien chaud pour me laver. Je regardais la chambre avec curiosité. Il n’y avait qu’une fenêtre… Un lit, une armoire, et un tapis… Sans oublier une petite table à côté du lit. Elle était banale.

J’enlevais mes ballerines à sangle en me rapprochant de la fenêtre… Je fixais la forêt qui s’étendait au loin. Des yeux jaunes flamboyaient dans les fougères. Un loup, un loup regardait la vie s’échappait de ce lieu. J’eus un sourire sur mes lèvres. Il se mit à parler, alors je me suis retournée en restant adosser contre cette fenêtre. Il me demandait quelque chose, et en guise de réponse, il eut un sourire franc de ma part.

Cela sentait la nourriture, mais je m’en moquais. Je m’approchais finalement de lui, me mit en tailleur, et je l’écoutais. Je jouais avec les franches du tapis.

- Très forte oui. Comme si une personne s’est aspergée d’un flacon entier de parfum… C’est si fort que tu en le gout sur la langue…

Il m’intrigua. J’avais envie d’en savoir plus. Je ne sais pas pourquoi, mais j’étais légèrement moi méfiante. A force de jouer avec ce tapis, j’arrachai un bout… J’arrêtai immédiatement de le tripoter…

- Sans se nourrir ? Comment vivent – ils ? On n’est pas obligé de tuer ? Comment ? Il est si dur de s’arrêter…

Je fis une pause… Je ne comprenais pas. J’avais perdu mon sourire. Il me parlait de ma façon de manger… On m’avait laissé seule, avec cette nouvelle vie… De noirceur…

- Celui qui m’a fait ça… M’a simplement abandonnée dans cette vie de noirceur, perdu à jamais… sans rien m’apprendre… Sans rien me dire… A part…

Je me tus, ça me faisait mal d’en parler,… Car pour moi cette nuit fut le début de ma fin…J’avais tout perdu pour découvrir ce que c’était la mort. J’étais triste que j’en baissai la tête. Je me relevai. Je n’avais pas vraiment écouté par la suite. Je me dirigeais vers l’armoire et pris un drap, un long drap… Je me couvrais avec et je me dirigeais vers la fenêtre. J’attachais le drap de telle façon qu’on aurait dit un cape.

Je regardais par la fenêtre, voyant que le loup avait disparu. Je soufflai puis je me retournai vers lui. Je lui faisais un petit sourire.

- Merci pour toutes tes réponses… Je crois qu’il vaut mieux que je m’en aille. Et que je te laisse en paix. Repose-toi bien.

J’ouvris la fenêtre, fixant la hauteur. J’avais déjà fait pire. Et puis comme je suis de nouveau en forme, je pouvais le faire. Je pensais trouver un abri plus loin. J’avais environ 5 heures devant moi, c’était faisable. Je le regardais une dernière fois, prête à sauter.

- Je te revaudrais ça. Je te suis redevable. Alors qui sait on se reverra peut – être un jour, non… une nuit.


C’est là que quelqu’un toqua à la porte de la chambre. Je ne pouvais pas tout de suite partir à cause de ça. Alors j’attendis.

Eryne eut l’air réellement surprise d’apprendre qu’il était possible de se nourrir sans tuer, pourtant c’était plutôt logique.

- Avec le temps, tu contrôleras ta soif et tu arriveras à t’arrêter, et il suffit d’une petite morsure pour manger…

Pas besoin d’arracher un morceau de chaire pour faire couler le sang à flot. Elle allait le découvrir par elle-même à force de se nourrir de toute façon. Ensuite elle le remercia et lui expliqua qu’elle allait partir pour le laisser tranquille… Mais au moment de s’enfuir dans la nuit, quelqu’un frappa à la porte, le bain était prêt.

- Le soleil sera bientôt la… tu pourrais profiter d’une bonne journée de repos en sécurité et d’un bon bain si tu reste ici… mais c’est à toi de voir, en tout cas tu ne me dérange pas...

Zaïthan ouvrit ensuite la porte pour prendre la clef menant aux bains, le tavernier le regarda choqué de voir un corps avec des cicatrices aussi bizarres et imposantes… qu’importe.

- Alors ?

Il essayait de la retenir simplement pour un peu de compagnie, la vampire était tout à fait son genre, une très belle femme… il devait aussi avouer qu’il se sentait responsable, Zaïthan voulait l’aider encore un petit peu… mais était-ce la vrai raison ?

Le Dragon sortit ensuite de la chambre pour rentrer directement dans la pièce sur la droite, celle tout au fond du couloir. La salle contenait plusieurs grandes bassines, mais seulement deux était remplis d’eau chaude. Son pouvoir lui permettait de savoir que la vampire était encore dans la chambre, elle devait surement hésiter. En souriant, Zaïthan se déshabilla et pénétra dans la première bassine, face à la porte pour pouvoir observer la vampire…

[HRP: un peu court, désolé ♥ me mange pas !]

Je regardais le temps se déplier devant moi. Le soleil allait bientôt percer les nuages. Et j’avais besoin d’un bain. Que faire ? Le suivre ? Allez dans cette salle de bain, prendre un bain ? Je n’étais pas pudique mais … J’hésitais oui. Ses mots avaient frôlé mes oreilles. L’entrainement me sauvera… Je l’espérais. Je suis maudite à vivre comme.

Je fus surprise n’est ce qu’un peu quand il précisa que je ne le dérangeais pas. J’avais l’impression d’être un problème… Et lui, il me disait le contraire. Je le regardais perplexe. C’est là qu’il ouvrit la porte. Je penchais la tête pour voir. Le visage du tavernier était marqué par une grimace… Surpris par quelque chose… Mais quoi ?

Que devais – je faire ? Zaithan partit de la chambre. Il allait surement se laver. Un bon bain, sentir la chaleur recouvrit mon corps sale, pour l’enlever… Ça me ferait du bien, oui. Je sentais la mort, et ce soleil qui menaçait … Sa venue si proche. Je fermais les yeux. Je soufflais un bon coup. Ensuite, je me dirigeai vers la porte. Je pris la poignée entre mes doigts, et la tournai doucement. Je laissais tomber le drap autour de mes pieds. Je sortis de la chambre en regardant de droite à gauche. Personne. Pas un chat. Le bruit d’en bas était toujours aussi fort. Je marchais doucement, cherchant la salle de bain.

Je la trouvais. J’entrais. Zaithan était dans un bain, se lavant, ou se relaxant… J’hésitais à avancer. Je le fixais. J’observais. Je ne disais rien pendant quelques minutes.

- Va pour le bain, dis – je finalement.

Je me rapprochais de la bassine libre. Mes doigts glissaient contre la paroi. Je me mettais dos à lui. Je commençais par enlever le ruban qui était autour de ma poitrine et qui tenait le corset en place. Le corset tomba dans un petit bruit. Je faisais glisser le ruban sur le sol. Ensuite, j’enlevais mon pantalon, et ma culotte… Me trouvant nue. A côté de chacun bassine, il y avait un tabouret ou se trouvait dessus un savon, une serviette, et d’autres choses. Je pénétrais dans le bain, mettant une jambe après l’autre, puis je me laissais couler…La tête sous l’eau laissant l’eau me recouvrir. Mes cheveux paraissaient plus long une fois bien mouillés.

Je sortis au bout de quelques minutes ma tête, remettant mes cheveux en arrière.

- Ca fait du bien, soufflai – je.

Je ne le regardais pas. Je profitais de cette eau. Je m’en moquais du fait qu’il me voyait nue. Je voulais juste me laver. Attendre que le soleil passe, et partir au coucher du soleil… Juste ça.

- Je suis redevable envers toi… Je n’aime pas ça… Avouai – je.

Je pris le savon et l’espèce de gant de toilette puis je commençais à me laver… à frotter ma peau sale, crasseuse….

Une elfe vampire… de base les elfes sont des êtres magnifiques, mais une fois transformé en vampire, elle n’avait rien à envié à une succube. Il ne se gênait pas pour se rincer l’œil et pour admirer les courbes d’Eryne, elle était vraiment très belle.

- Je suis redevable envers toi… Je n’aime pas ça…

Un sourire se dessina sur son visage, il venait de s’imaginer la vampire entrain de payer sa dette d’une façon très… charnel. Le Dragon imita la jeune femme et s’immergea complètement dans l’eau chaude quelques instant.

- Je ne demande, je ne fais pas ça pour obtenir quelque chose en retour…

C’était la vérité.

- Nous vivons dans un monde où la loi du plus fort prime sur le reste, les faibles se font écraser… avant j’étais du genre à dévorer les faibles, mais une personne a réussi à me faire promettre d’utiliser ma force pour en sauver quelques uns… si tu dois donc remercier quelqu’un, c’est elle !

Puis Zaïthan attrapa le savon et commença à se frotter lentement la peau, pourquoi il avait parlé de ça ?  

- Tu sais se que tu va faire après aujourd’hui ?

Il avait rapidement changé de sujet, il ne voulait pas s’attarder sur « elle », ça ne regardait absolument pas la vampire ! Pourquoi en avait-il parlé ? Et pourquoi avait-il l’impression de pouvoir parler à la jeune femme dans la bassine à coté de lui comme si c’était une amie…

- Tu sais… tu devrais te réjouir d’être une vampire, à partir de maintenant tu sera supérieur à la plus part des personnes que tu va rencontrer. Beaucoup payerai pour ça…  

Puis il déposa la savon sur le tabouret, il n’était pas pressé et voulait profiter du bain. En faisant ça, il se planta une petite écharde venant du bord de la bassine dans le doigt, rien de grave, mais une petite goutte de sang perla au bout de son doigt. Il regarda ensuite la vampire…

Je savais qu’il n’hésiterait pas à regarder. Après tout, c’était un homme... Je me lavais les cheveux aussi. Y avait une brosse à coté sur le tabouret… Je vais en chier pour enlever tous les nœuds…  J’écoutais ce qu’il me disait.

- C’est sympa que tu honores une promesse. Cependant, je te suis redevable… Et quoique tu en dises, cela ne changeras pas.

Moi ? Têtue ? Non, enfin juste un peu. J’avoue que je ne veux pas avoir des dettes qui reviennent sur le feu.  Et quand c’est gratuit, ça peut se retourner contre moi. Donc non.  Il posa une question sans rapport avec ce qu’il a dit avant comme si, il voulait ne pas s’attarder dessus. Je n’insistais pas plus. Je réfléchissais. Qu’est-ce que je ferais ?  Après que la nuit soit à nouveau tombée ?  C’est simple…


- Je ferais rien, comme toujours j’avance sans but depuis que je suis… bref, je partirais juste d’ici vers une ville… Et toi ?

J’essayais d’entretenir une conversation. Je ne suis pas douée pour ça. Je préfère le plus souvent ignorer et avancer… Cependant, j’étais plus ou moins coincée ici, alors je tentais d’entretenir quelque chose d’éphémère. Pourquoi ? Pour passer le temps ? hum…  Peut –être.  Quand il parla de se réjouir de ma condition, je m’enervai un petit peu… Je tapais même dans l’eau.

- Je m’en fous d’être parmi les plus forts… Ca ne m’intéresse pas. Je trouve que c’est une damnation… Dire non à la chaleur du soleil pour l’éternité, c’est le pire des cadeaux… La lumière n’est-ce pas la vie ?

Je fermai les yeux tentant de me calmer.  Je n’aimais ma condition, et si je pouvais, je l’aurais déjà donné à quelqu’un… Ce n’est qu’une illusion. Soit, je vis avec, soit je meurs… Je ne veux pas mourir, alors je vis. Cela fait mal de voir la mort dans les yeux des autres, pour que moi je vis.  Vivre avec le dégout de soie…

C’est là qu’une odeur me perça le nez. Du sang… Peu mais du sang quand même. J’humais l’air, et je sus d’où il venait.

- Tu saignes…  Un tout petit peu mais l’odeur est perceptible.

J’en fouillis mon nez dans l’eau. Seuls mes yeux, sortirent de l’eau…. Je ne voulais pas sentir cette odeur, je voulais qu’elle s’efface…. Je ne la supportais pas. Ce n’est pas qu’elle puait au contraire. Je plongeais ma tête dans l’eau, enlevant tout le savon sur moi, et dans mes cheveux… Oubliant un instant cette odeur. Puis je sortis la tête et le début de mon torse de l’eau…

C’était une goutte de sang, rien d’alarmant… J’étais nourris donc  tout allait bien.

- Je crois qu’il est temps pour moi de sortir de ce bain, après tout l’eau devient froid, et je suis propre…

A peine ai – je dit cela, je me redressais dans le bain. Je pris la serviette, et je l’a mis autour de mon corps. Je fermais la serviette avec les lames de mon corset que je pris comme broche… Et je sortis du bain, une jambe après l’autre. Une serviette qui s’arrêta à mi cuisse… Elle était courte… Il me faut de nouveaux vêtements… Ou trouver ça. Et si j’en volais ? Un sourira marqua mes lèvres à cette idée.

- Tu vas rester encore longtemps dans ce bain ?

Bon, j'avoue. Je n'aime pas rester des heures dans les bains. J’essorais mes cheveux, puis je me mis à les coiffer tout en le regardant. Je fis des grimaces de douleurs à chaque fois que je rencontrais un nœud…. Foutu chevelure.

Ayant terminé mon combat capillaire, je le laissais passer devant moi. Je ne le nie pas, je l’ai regardé quand il s’est étiré… Faut regarder ce qui est beau… Et la beauté masculine… Qu’est-ce que je dis-moi ? … Comme si… N’importe quoi ! Et les cicatrices, ce n’est pas beau quoi que par … Chut ! Je m’égare encore. Ou en étais – je ? Ah oui !!! Je ne voulais pas qu’il se presse, je lui demandais juste. Mais il s’est dépêché…


- Tu pouvais prendre ton temps, tu sais ?

Je le regardais donc faire, et sortir de la salle de bain. Je lui suivais, en observant les portes qui se profilaient dans le couloir… 3 chambres vides sur l’étage. Intéressant. Comment je le savais ? Mon expérience de voleuse aide beaucoup dans cette histoire mais ça c’est mon secret. Je pourrais surement trouver une tenue à me mettre. Je souriais alors que je fixais Zaithan avançait. La serviette lui moulait bien les….. Tututu, je n’ai rien dit ! Il entra dans la chambre, alors que moi je restais sur le pas de la porte. Je l’observais m’adossant contre l’armature de la porte. C’est là que je vis un truc louche… Louche était – ce le bon mot ?


Il snifa un truc vert… une poudre verte… Qu’est-ce que c’est ça ? De la moisissure ? Un médicament ? Ou bien ? Je fis une grimace de dégout… Il ne peut pas l’avaler ? Mélanger aux crottes de nez ca a meilleur gout ? Il est maso du nez ? Je ne comprenais pas …. En fait, il se droguait mais je n’avais jamais vu ça, que bin … Je croyais que ça me mangeait par la bouge… Je me suis trompée… Ca aspire le truc… J’espère que ca reste de la poudre, je n’imagine pas le type qui veut aspirer par le nez une drogue de la taille d’un morceau de sucre.

- Pourquoi ? Pourquoi tu fais ça ? Je veux dire, ce n’est pas meilleur diluer dans l’eau à boire par la bouche ? Car c’est juste dégoutant !


C’est dégoutant ! T’imagine la morve coulait alors que tu fais ça… J’ai eu des frissons rien qu’en y pensant. La raison sur le fait qu’il se drogue, ne me regardait pas. Je ne voulais pas savoir pourquoi s’était fun de snifer ça…. Vraiment. Je ne me drogue pas, donc je ne peux savoir ce qui est le mieux… Ca reste bizarre comme méthode. Je n’attendis pas vraiment sa réponse…. Alors que je le regardais ranger sa drogue… Je me décidais à m’habiller. Je ne voulais pas fouiller dans ses vêtements… Je préférais encore voler dans la chambre d’à côté.

Qui sait j’aurais de la chance si je trouve un corset… Je partis alors qu’il commença à parler.

- Je reviens.

Je me faufilais dans le couloir… Je choisissais une chambre vide parmi les 3 d’avant. Et je la crochetais avec une de mes lames. Je n’avais pas perdu la main, puisque la porte s’ouvrit. J’entrais, je regardais autour de moi. Un couple séjournait dans cette chambre. Ca tombait bien. Je fouillais. Bon…. Je pris une culotte en dentelle, elle a que ça… Une jupe courte… vu qu’elle a que ca aussi avec des robes… Une chemise blanche, et un ruban rouge et Une ceinture en cuir… La chemise et la ceinture appartenaient à son mari, copain, enfin… Quand j’eus fini mon shopping, je fermais la porte.

J’entrais dans la chambre, avec les vêtements. Je les posais sur le lit, tout en le regardant, et lui sourit.

- Tu disais ? J’ai cru entendre une histoire de soirée ?

J’enlevais ma serviette qui tomba autour de mes jambes. Je mis ma culotte tranquillement. Aucune gêne. Je mis ensuite ma chemise. Je pris une lame et je coupai un morceau de la ceinture, pour enlever le trop… Je la mise autour de ma cuisse, et j’y mis dedans mes lames comme si c’était des aiguille tout ça devant lui.

- Quoi comme soirée ?


J’avais perdu mon ruban devant Zaithan. J’allais le chercher, et je me baissais pour le prendre. Je ne bougeais pas, et le mis sous ma poitrine, en faisant un croix sur mon ventre. Le nœud était en bas à gauche.

- Ca peut être intéressant, Zaithan mais faudrait que tu t’habilles.


J’attendais qu’il parle. Ma jupe pouvait bien attendre. Dommage, je n’avais pas trouvé de corset.

- Pourquoi ? Pourquoi tu fais ça ? Je veux dire, ce n’est pas meilleur diluer dans l’eau à boire par la bouche ? Car c’est juste dégoutant !

Le Dragon rigola gentiment, de la Katura en poudre avec de l’eau ? Quelle drôle d’idée, mais se qui le faisait vraiment rire c’était la vampire. Elle paraissait choquée non pas par la drogue mais par sa façon de la prendre, elle était vraiment surprenante.

- Une tisane ne suffirait pas me calmer…

Avec de l’eau !!! Très drôle. Puis, alors qu’il était entrain de l’inviter à une soirée, la vampire le laissa parler dans le vide… était-il si ennuyeux que ça ? Peu importe, les effets relaxant de la drogue se faisait déjà ressentir, elle était vraiment forte même pour lui qui avait la constitution d’un Dragon ! Il se laissa tomber sur le lit en l’attendant. Quelques minutes après, la miss était de retour avec quelques emplettes.

- Tu disais ? J’ai cru entendre une histoire de soirée ?

Elle l’avait tout de même entendu ? Alors que Zaïthan ouvrait la bouche pour lui répondre, il se stoppa. Eryne qui était juste en face de lui à même pas deux mètres venait de faire tomber sa serviette dévoilant de nouveau sa nudité… Le Dragon ravala sa salive ( :p) en la regardant enfiler une culotte en dentelle. Si Zaïthan prenait de la Drogue, c’était pour calmer les pulsions du Dragon en lui, cela lui permettait de se contrôler beaucoup plus facilement, mais dans cette situation… aucune Drogue ne pourrait suffire à calmer se qui montait. Il ne la lâcha pas une seconde du regard.

- Quoi comme soirée ?

Coup de grâce, elle se pencha en avant pour ramasser son ruban, lui donnant une vue plongeante sur sa poitrine… Putain mais qui était-elle ? Cette femme qu’il avait rencontré à peine quelques heures auparavant l’attirait plus qu’aucune autre, elle l’intéressait et il voulait même continuait à la voir… Ses poings se replièrent sur la couverture du lit et lui ferma les yeux quelques instants. La Drogue ! C’était surement elle qui lui faisait croire tout ça, en réalité il se fichait de la vampire !!!!

- Le genre de soirée où il faut être très bien habillé et où il faut savoir se tenir…
- Ca peut être intéressant, Zaithan mais faudrait que tu t’habilles.

S’habiller ? Pour quoi faire ? Le soleil allait bientôt se lever et ils devaient bien dormir un petit peu non ?

- La soirée aura lieu dans 3 jours à Sen’tsura…

Rouvrant enfin les yeux, le Dragon se redressa pour découvrir la vampire toujours en culotte… le faisait-elle exprès ? Un homme normal aurait déjà tenté quelque chose, lui se retenait de le faire, mais pour encore combien de temps ? Il attrapa la jupe et lui lança.

- Habille-toi avant qu’il t’arrive des choses…

Le message était clair non ? Il avait beau être un Dragon, il n’en restait pas moins un male et Eryne ne le laissait pas indifférent, loin de la. Les elfes sont réputés pour être des êtres magnifiques, imaginait donc une beauté elfique transformé en Vampire… un combo qui fait de l’ombre aux Succubes !

- Où comptes-tu te rendre dans cette tenue ? Il va bientôt faire jour et nous, du moins j’ai, besoin de dormir un petit peu avant de reprendre la route… Tu étais une elfe avant... tu habitais le Drayame ?

Je ne suis pas d’accord. Ce n’est pas un réponse !!! Vraiment pas !! Une soirée habillée… Ouahou, ça j’aurais pu le devenir toute seule comme une grande. Je lui tirais un peu la langue pour la peine.  Dans 3 jours, je dois passer 3 jours avec lui pour une soirée habillée… .Heureusement qu’on y va habiller, car nu… Ça devient une orgie… Enfin je pense qu’il parle d’un habillement plus … Couteux et laid ?  Que les nobles portent ?  Ce que je n’aime pas. Je ne veux pas porter des couches par millier et des bijoux si lourds que je m’écroule sur le sol… Surtout ces talons…. Je marcherais comme un canard avec ça…

Je vois déjà l’horreur du truc… Et qu’est-ce que je vais faire avec lui ? Sérieux, c’est 3 Jours !!! C’est beaucoup !!  Je vais m’ennuyer…. Beuh….

- Si j’accepte… on va faire quoi pendant 3 jours ? Et puis … Je n’aime pas les tenues comme ça, comme tu dis « habillée »… Ca ne me va pas !

C’était une très bonne question. Je n’aime pas m’ennuyer… Je suis toujours en mouvant, à trouver quelque chose à faire même si j’avoue que ces derniers temps, je ne fais que tuer les gens que je croise… Pas tous, heureusement !!!  

C’est là que je me pris la jupe en pleine gueule… Merci, c’est gentil… Pfff, je me suis fait mal à cause de lui. Je pris la jupe était sur ma tête, et le fixais. Il n’aime pas comme je suis là ? Ou bien ? Et puis franchement, on dirait une larve tellement il est affalé sur le lit…

- Bon bon… Je la mets. Pas besoin de me la jeter. Tu pouvais juste me le dire.


J’enfilais ma jupe en la glissant doucement contre mes cuisses pour ne pas la déchirer avec mes lames que j'ai attaché à ma cuisse. Elle m’arriva à mi-cuisse enfin plus courte que ça… Y a un délire là, je suis surement plus grande que la fille à qui je l’ai prise.. J’aurais dut prendre bas… quoique les bas étaient aussi en dentelles…  


- Voilà, c’est mieux comme ça ?

Et c’est la que je compris. Les hommes ont des pulsions… Bon, j’avoue les femmes aussi …  Mais quand même. Enfin bref. Je marchais un peu dans la chambre, puis je mis mes ballerines.

- Je compte me rendre…. Hum bonne question.  Je peux toujours circuler dans le champignon en évitant les fenêtres…

En fait, c’est bête, mais y a que la cave qui me permettrait de ça…. Je hais ça.

- Tu peux dormir. Je ne t’empêche pas  de te coucher. Si, tu veux, je sors même… Comme ça tu seras tranquille.  Je n’ai juste pas envie de dormir.


J’avoue que le sommeil n’est pas ce que je dirais de nécessaire… Oui, j’en ai besoin cependant je refuse de dormir plus de 5 heures de suite… Trop risqué ! Je ne veux pas qu’on me trouve, et qu’on me sorte en plein jour… Je ne veux vraiment pas bruler, me consumer sous les caresses du soleil… Et puis, ou dormirais – je…  C’est vrai le soleil allait se lever, je suis condamnée à rester ici…  

- Et puis je n’ai nulle part où dormir donc vaut mieux que je reste éveillée…

C’est là qu’il prononça un nom… Euh… Je ne connais pas. C’est quoi ? Une ville ? Un pays ?  Je suis qu’un elfe, enfin était que par le physique. Je n’en ai pas la culture, la façon de vivre etc… Je n’ai jamais voulu me rapprocher d’eux. J’en ai rencontré mais je n’aime pas vraiment leur façon d’être…

- Drayame ?  Je ne connais pas donc non. Mais oui je suis elfe, enfin était… quoique je le suis encore un peu. Je ne connais pas le monde des elfes, c’est tout.

Je ne voulais pas rentrer dans les détails. Ce ne regardait que moi. Je marchais un peu vers la porte. Je n’appartiens à personne. Je n’ai personne, je suis seule dans ce monde.


- Tu vas te coucher ? Si oui, je vais te laisser, et tenter de m’occuper.