[Abandonné] Péché de chair | |
| Jeu 30 Mai - 18:24 | | | | Enkar était rentré à Faestalia depuis près d'une semaine, mais il ne s'était pas remis de la réception. A quoi bon les mots, quand votre adversaire peu vous décapiter d'un coup de pied. Malgré toutes ses ruses, malgré tous ses coups les plus sournois, Enkar ne pouvait pas rivaliser avec un soldat, un démon, et encore moins un dragon !
Il était l'enfant serpent, avec une hypothèse insensée qu'il soit de sang démoniaque. Pourquoi n'avait-il pas ces puissantes aptitudes ? Pourquoi son supposé frère avait autant d'avance sur lui ? Pourquoi il dépassait pas le mètre quatre vingt, alors son frère pouvait se transformer en démon dans les environs des trois mètres ? Pourquoi son venin donnant la fièvre et ne tuait pas comme celui de sa mère ? Autant de pourquoi que de vers dans un seau. Les questions se tortillaient dans sa tête ; son encéphale devait avoir un aspect proche d'une purée rose et informe.
Les faibles lumières s’éteignaient peu à peu dans le palais d'Enkar, alors que le jeune homme arpentait la salle de réception d'un pas hâtif, ses pensées combattant dans son esprit comme un gladiateur cérébral face au lion du doute. Un garde personnel restait dans la salle pour sa sécurité ; un de ses deux guerriers présents à la réception, Jenk . L'homme était habitué aux veillées nocturnes de son seigneur, mais jamais l'ambiance n'avait été aussi pesante. Il se mordait la lèvre à intervalles réguliers depuis une bonne heure. Quelque chose lui glaçait les tripes. Sa main gauche était posé sur la garde de son épée, tel l'appui d'une canne, d'un air faussement négligent. De sa main droite, il s'essuya alors le front et balbutia :
- Grand Chambellan, vous allez bien ?
Enkar émergea de ses pensées, fixant l'homme de son regard assassin. Son œil jaune brilla un court instant alors que la dernière lumière s'éteignît au passage du garçon de château chargé d'éteindre les torche. Mais il ne répondit rien. Restant immobile, alerte, comme un serpent qui se redresse, attendant un mouvement, un signal pour se mouvoir. Le garde déglutit, et repris :
- Monseigneur, on devrait arrêter tout ça. Profiter que cette démone ne se soucie de rien pour l’abattre entre ces murs.
Un sifflement inhumain se fît entendre, comme un serpent courroucé. Enkar était furieux. Comment ce misérable humain pouvait lui parler de tuer sa propre famille ? Il en était certain à présent, car les circonstances de sa naissance étaient bien trop étranges pour que la mère d'Enkar ait accouché d'un semi humain. Non... il était un démon. C'était quasiment sûr. Un faible démon. Entravé par quelque chose qui l'empêchait d'être aussi fort que Victo. Était ce un blocage, un manque de maturité ? Ou pire : était-il l'avorton de la famille, le vilain petit canard, le petit mort né qui avait survécu par miracle ?
Avait-il fini sa croissance dans le ventre de sa mère ? Où alors aurait-il fait parti d'une progéniture où il serait le maillon faible de la chaîne alimentaire ? La rage bouillonnait en lui. Il en avait marre d'être faible. Il était petit, avec un titre prestigieux. Mais à quoi bon le posséder si le premier malandrin venu était capable de le tuer.
Il s'approcha de Jenk, qui se mit immédiatement au garde à vous. Il murmura : - M’appréciez vous, Jenk , fils de Lonzac ? - Je vous suis fidèle comme je l'ai été à Maectar Karde, seigneur. - Depuis combien de temps votre famille sert-elle les chambellans de ce pays, Jenk? - Depuis que le premier chambellan a été nommé, seigneur. - Avec-vous une femme et des enfants ? - Non seigneur, je n'ai pas cette chance. - Vous venez de m'en donner une. Et là, soudainement, Enkar frappa dans les yeux du garde avec son annuaire et son index, ne les crevant pas, mais l'aveuglant momentanément. Il profita de sa cécité pour glisser un serpent logé dans sa manche dans la gorge de Jenk au moment où il voulu crier de douleur. Le râle s'étouffa dans un gargouillis horrible. Agrippant la gorge de l'homme, il serra de sa poigne inouïe le cou puissant du soldat.
La force de poigne d'Enkar tuerait l'homme dans dix secondes. Le malheureux n'en le temps que de lui mettre un unique et puissant coup de poing qui effleura ses lèvres et ouvrit gravement la supérieure. Le sang coula goutte à goutte, de façon continu. Mais Enkar tînt bon et le corps de Jenk s'écroula, sans connaissance.
Le pouvoir de régénération d'Enkar commença à faire effet., tandis que son sournois familier s'extirpait de l’œsophage du corps pour ramper hors de la pièce. La peau de sa lèvre se détacha en plusieurs morceaux de cellules mortes, qui tombèrent sur l'armure du soldat, qu'Enkar défît prestement. Sa lèvre retrouvant son aspect antérieure, Enkar s'agenouilla et releva le corps en position assise. Son œil bleu était devenu jaune, à l'identique de l'autre, et la pupille s'était allongée, comme celle d'un serpent. Il était comme drogué, mue par une faim soudaine. Il inclina brusquement la tête de l'infortuné garde sur la droite, et plongea ses dents acérées à la base du cou de sa victime, comme un vampire. Sauf qu'à la différence de ceux-ci, il déchira la peau, les tendons et les nerfs qui parcourait cette partie du corps d'un féroce mouvement reptilien, et arracha un lambeau de chair humaine qu'il avala sans le mâcher.
Le corps inanimé tressaillit, les yeux du garde s'ouvrirent complètement sous l'effet de la douleur, et le regard bleu de l'homme fixa le plafond comme seul cadeau pour sa dernière étincelle de vie. Le Grand Chambellan se fît asperger de sang rougeâtre sur ses habits pastel, et une giclée repeignît son visage d'adolescent d'un pourpre sinistre. Il continua son « repas » sans sourciller. Ses dents s'enfonçait de plus en plus profondément dans le cou de Jenk, détachant peu à peu les dernières substances organiques qui retenait la tête sur les épaules de l'infortuné casse dalle. Un nerf se coinça entre les dents du jeune homme, ce qui provoqua un grognement de sa part, en essayant de l'enlever. Soudain, la tête se détacha du corps et roula jusqu'à la sortie, et s'arrêta à deux pas des pieds de l’intrus qui venait de franchir le pas de la porte
Le regard auparavant perdu d'Enkar sembla reprendre vie, mais il ne s'offusqua pas de son acte barbare. Il avait l'air « normal », si l'on pouvait dire. Et étrangement calme. Il regarda le corps décapité, trônant macabrement au milieu de la pièce, et s’assit dessus, lançant un demi sourire à son invité nocturne, et la dernière goutte de sang s'élança de son menton pour s'écraser sur le dallage de marbre.
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| | Meiya
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| | Sam 1 Juin - 11:46 | | | | ƒ Et dire qu'une telle scéne suffirait à rendre Anima fière de lui. Cette certitude résonnait dans ma tête alors que mes yeux étaient planté dans ceux plein d'horreur de la tête du garde venue rouler à mes pieds. Toute la terreur et la peur de l'homme se trouvaient encore dans ses pupilles morte, la bouche ouverte cherchant à crier alors que ses cordes vocales n'était déjà plus là. J'étais arrivée près d'une demi-heure plus tôt. J'avais déjà du attendre tout ce temps planté dans le hall ma robe tourbillonnant autour de moi pour montrer mon impatience. Le serviteur venu me donnait la réponse du chambellan n'avait même pas eu le courage d'essayer de me retenir quand je l'avais menacé de la colère de Zelphos. Il m'avait simplement conduite dans cette salle et s'était enfuit juste après m'avoir ouvert la porte. Je le comprenais un peu, le spectacle y était répugnant.
ƒ Poussant la tête de l'homme du pied, je me débrouillais pour qu'il regarde vers le sol, pensant à la personne qui serait obligé de l'enterrer. Je m'approchais ensuite de mon supposé cousin prenant dans ma poche un mouchoir. Le gringalet semblait sorti d'ailleurs. Couvert de sans de la tête au pied, assis sur le cadavre de l'homme comme un enfant sur un trône trop grand pour lui. Cette bestialité qui émanait de lui, cette folie qu'on sentait dans ses actes lui venait elles de son sang? Ce n'était pas impossible pour moi. & Chambellan, je suis sûre que si vous avez faim, les cuisines vous préparerons des mets bien plus suptiles. & lui sussurai-je en m'agenouillant devant lui. Délicatement, comme une mère prendrait soin de son enfant, je pris mon mouchoir et entrepris d'éponger le sang qui ruisselait sur son visage.
ƒ Le temps passait doucement, la nuit nous enveloppait de son manteau alors que lentement je retrouvais la pâleur presque maladive d'Enkar sous cette peinture rouge. Mes genoux à quelques centimètres à peine de la marre de sang, j'essuyais les yeux du jeune homme avant de lui sourire. Je n'avais pas idée de ce qui l'avait poussé à faire ça mais maintenant je savais que même si j'étais de sa famille je ne lui tournerais jamais le dos. Et vu ses sentiments à l'égard de ses frères ils feraient tous bien de vite s'en rendre compte également. & C'est ma venue qui vous a mis à ce point sur les nerfs? Comme vous vous en êtes rendu compte la semaine dernière, je suis votre cousine. Il est normal que je vous rende visite non? & lui demandai-je d'une voix calme en jetant le mouchoir par terre d'un geste désinvolte.
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| | Anthithée Féral
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| | Sam 1 Juin - 13:26 | | | | Ténèbres. Obscurs. Froids. Le goût du métal dans la bouche, hémoglobine ruisselant entre deux incisives. Lécher une pièce de monnaie. L'argent, ça n'a pas d'odeur, mais ça avait donc un goût. Le sang n'était que du métal en bouteille de chair. La bouteille, sous lui, était décapsulée. Il fallait donc la boire, celle jolie bouteille. Le bouchon a sauté, le bouchon a sauté.Jolie étrangère venu pousser le bouchon un peu plus loin. Plus si étrangère que cela à présent. Obscurs et froids, les ténèbres entourent et empoisonnent la raison du garçon. La raison, la folie. Il n'y a pas de bonne raison ni de mauvaise folie. Il fait si froid, il fait si sombre ; comme une froide cascade ruisselant le long de sa saillante colonne vertébrale. Pourquoi est-il seul. Pourquoi est-il nu, alors que l'hiver vient d'entrer dans sa tête? - Chambellan, je suis sûre que si vous avez faim, les cuisines vous préparerons des mets bien plus subtils. Jolie étrangère est revenue. Non... non... NON! Plus étrangère ! C'est sa famille. C'est son sang. Une jolie bouteille de chair, son sang a-t-il le goût du métal... lui aussi ?Non, Enkar ne boira pas son propre sang ! Ses yeux. Ils sont dorés. Ils illuminent les ténèbres. C'est sa cousine. Elle est si belle. Enkar tendît sa main gauche vers les cornes d'Antithée, posant son annuaire sur l'une d'elles. Il descendît sa main dans les cheveux de sa cousine, juste pour toucher la matière, juste parce qu'ils sont un peu décoiffés... ...Juste parce qu'ils sont doux.Ses yeux. Les revoilà. Deux soleils. Ses soleils. Sa cousine. Son Soleil. Il ne veut plus avoir froid. Il ne veut plus être dans l'obscurité. Il va le suivre, son soleil. Parce qu'il est chaud, parce qu'il le débarrasse du métal liquide avec douceur. Parce qu'il la trouve belle. - C'est ma venue qui vous a mis à ce point sur les nerfs? Comme vous vous en êtes rendu compte la semaine dernière, je suis votre cousine. Il est normal que je vous rende visite non? Le mouchoir s'envola. Pourquoi elle a arrêté? Enkar fronça les sourcils et de la colère passa dans ses yeux dorés. Elle n'avait pas le droit d'arrêter d'être gentille ! Puis il se calma. Son œil redevient bleu. Mais l'ancien chambellan ne revînt pas totalement dans ce frêle corps. Il était prisonnier psychiquement par un serpent qui le retenait dans ses anneaux. Son instinct animal et démoniaque avait le dessus à présent. Une intelligence malsaine prenait forme dans son regard, qui n'était plus celui du Chambellan trouillard, mais celui d'un démon calculateur et pervers. Quand il prit la parole, sa voix devînt plus grave, plus calme, légèrement agaçante car on entendait comme un arrière son faisant penser à un sifflement reptilien. - Non, très chère cousine. J'avais seulement faim.Il lui saisit alors délicatement les mains, l'aidant à se relever en même temps que lui. Inclinant la tête pour poser un baiser courtois sur la bague que portait Antithée. - Le temps presse quelque peu. Que veux-tu que je fasse , Antithée? Quels sont les ordres de notre famille?Il se retourna et cria au garçon caché derrière une statue de venir. Le pauvre allumeur/éteigneur de torches des couloirs arriva vers lui en tremblotant. - Mionn , je te ferai pas de mal si tu nettoies ce carnage et que tu ne répètes rien. Je crois savoir que ta famille est dans le besoin. Tais toi, et tu ne seras plus jamais pauvre. Le garçon le regarda, hocha la tête et alla chercher de quoi nettoyer. Enkar s'agita soudain : - Tu n'es donc pas venu seule, cousine?Il regarda les alentours à la recherche de cette présence qui oppressait son instinct animal.
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| | Meiya
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| | Dim 23 Juin - 22:56 | | | | ƒ Ces yeux d'enfants qui me fixaient. Ces yeux jaunes que je ne connaissais que trop bien, que je voyais chaque matin et chaque soir ne m'avait jamais autant perturbée. Ils avaient quelque chose de reptilien dans les siens. Comme si des écailles allaient soudainement les entourer. Mais il y avait aussi quelque chose d'innocent dans ce regard. Quelque chose d'immature qui ressemblait à un appel à l'aide. Comme un enfant qui aurait cherché quelqu'un pour le ramener chez lui dans la nuit noire alors qu'il s'était perdu et avait froid. Pourtant le sang que buvait lentement ma robe autour de moi ne pouvait que rappeler que cette innocente ne parvenait pas à dissimuler. Ce rouge pourpre qui maculait l'ourlet de tissus, le sol et le visage de mon cousin prouvait , à moi comme au reste de Terra, que le frêle enfant perdue et apeuré dans le noir, qui n'avait pas encore embrassée une fille ou ne s'était encore jamais évanouie sur son lit à cause de l'alcool, tout ce sang prouvait qu'il était capable de tuer un homme sans raison, sans prévenir et avec toute la violence et la brutalité dont un Féral était capable.
ƒ Sauf que quand on est le dirigeant d'une des plus grandes villes du pays du Feu, on ne joue plus à retirer les pattes ou les ailes d'insecte. On ne se contente pas de couper les moustaches des chats ou d'arracher la queue d'un rongeur. Il avait de plus grand jouet, plus humain aussi. Des jeux plus cruels. Face à lui je n'étais que douceur et féminité dans cette robe maculée de sang. Son visage blême réapparaissait lentement au fur et à mesure que mon mouchoir s'humidifiait de liquide rouge. La douceur de mon geste semblait l'apaiser lentement, le ramener avec moi comme je l'avais espéré. Je ne bougeai pas d'un millimètre lorsqu'il tendit la main pour toucher ma corne puis mes cheveux. Sa mère devait être une femme-serpent à en juger par ses yeux et son attitude. Est-ce que ces créatures était seulement capable d'instinct maternel? Je ne pouvais pas dire que ma mère en avait été un exemple. Une succube et un guerrier de Zelphos ne pouvait pas être des parents de rêve mais au moins il m'avait aimée et chérie, surement plus qu'il ne l'aurait fait s'il n'y avait eu cet amour qu'il n'avait pas pu donné à mon frère. Et instinctivement, viscéralement, je savais que c'était ce qu'il manquait au jeune homme en face de moi.
ƒ Cette constatation m'arrache un soupir tendu alors que je me débarrasser du mouchoir. Je voyais à présent son visage, pour la première fois depuis que j'étais arrivée ici. Et ce visage contenait des ombres qu'il m'était impossible d'ignorer. L'orage qui passa dans son regard me tendit quelque peu, pourtant je ne me défilais pas. Quelque chose était en train de se produire dans sa tête, je pouvais le sentir, et je savais que je ne devais pas bouger pour laisser cela arriver. Et c'est lui qui bouge. Je sens la douceur de ses mains. Elle me pousse légèrement vers le haut pour accompagner l'effort de mes jambes et que e me relève. Je ne suis pas vraiment beaucoup plus grande que lui. Il a l'air moins fragile debout, comme ça. Quand je le vois se baisser et me baiser la main je suis un peu déboussolée. Les démons sont capable d'une telle gentillesse envers certaines personnes et d'une telle cruauté tout à la fois. Je souris à nouveau. Il est des notres. Aucun doute ne persistait mais il le prouve. Un peu plus à chaque instant. Dans sa folie comme dans son tempérament. Il sera marqué lui aussi, s'il l'accepte. & Non, très chère cousine. J'avais seulement faim. & Mes sourcils se froncent dans un regard légèrement désapprobateur. Mais je m'adoucis tout de suite. Après tout, je ne peux pas le corriger maintenant. Pas tant qu'il est là en tant que Chambellan et moi en tant qu'archevêque. Pas en public. Jamais !
ƒ Et la ferveur que je lis soudain dans ses yeux me surprend alors qu'il se met à parler avec tant d'empressement. Un besoin d'apparteir à quelque chose ? D'être reconnu par ses frères et soeurs? Ou tout simplement de voir des gens aussi fou et violent que lui pour ne plus se sentir seul ? Je ne sais pas, mais soudain j'espère qu'on ne prendra pas avantage de ce désespoire que je lis en lui. & Le temps presse quelque peu. Que veux-tu que je fasse , Antithée? Quels sont les ordres de notre famille? & Je ne suis pas venue vous demander quelque chose. Je suis juste venue en amis. Pour vous expliquer ce que signifie être de la famille Féral, ce que signifie d'être le fils d'Anima Féral, un des gardes d'élite de notre Seigneur et Maître. Le temps des ordres et des missions viendra. Mais pas tout de suite. D'abord, il faut que vous rencontriez la famille, que vous sachiez qui servir ne croyez-vous pas? & Je lui souris et caresse doucement sa joue. Tant d'enthousiasme. Il touche la démone que je suis sans que j'ose pensé à celui qu'il me rappelle. Perdu.
ƒ Il se retourne, comme s'il venait de se souvenir du cadavre. Le pauvre lad qu'il appelle est terrorisé. Je reste immobile, muette durant leur échange. De toute façon, ce n'est pas ma place. Mais quand le jeune homme est sorti, je me détends encore. D'un geste ample et gracieux je remets ma robe en place et prend la main du Chambellan. Je pense à le gronder pour avoir décapiter cet homme, pour avoir demander à un enfant de nettoyer. Ce n'est pas digne de demander de se taire. Un Féral expose sa cruauté sans honte ou apprend à se contenir. Mais je n'en ai pas le temps qu'il se retourne déjà vers moi et m'interroge. & Tu n'es donc pas venu seule, cousine? & on regard se fixe une seconde. Je n'ai amené personne. Je n'ai prévenu personne de mon départ. De quoi parle-t-il? Il n'y a aucun moyen qu'on m'est suivie. Ah si... Lui! Je soupire lassivement et lève les yeux au ciel. & Je n'avais pas prévue de compagnon, mais je suppose que votre frère a cru bon de s'inviter. & Quel tête de mûle! Je lui avait dit de ne pas venir mais évidemment il a senti que j'étais partie de Sent'sura grâce au tatouage de la famille et il était venu quand même. & En même temps, c'est une bonne occasion de faire la paix. Victo est l'héritier d'Anima. C'est lui qui fera de vous une partie de notre famille à part entière. & Je lui souris et dépose sur sa joue un baiser pour l'apaiser. & C'est normal que ton sang réagisse en le voyant. LEs enfants d'Anima sont presque programmés pour se battre entre eux, mais il y a tellement mieux à faire que de lui répondre. Crois moi. &
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| | Anthithée Féral
Partie IRLCrédit avatar : xMiaDouble compte : OuipVitesse de réponse : Moyenne
| | Sam 29 Juin - 15:36 | | | | L'Empire préparait des choses, de grandes choses, et bien entendu, le Général Céleste était l'une des clé de voûte de la réussite de cette opération ! La réception, malgré des débuts assez ... mouvementés, s'étaient terminée en une réelle discussion stratégique, et de nombreux plans avaient été élaborés. Mais avant que toutes ces manœuvres soient mises en place, le champion avaient plusieurs choses importantes à faire. Son objectif premier était bien entendu de retourner à Ciel et en terminer avec Célestia, mais autre chose lui tenait à cœur ...
La réception avait été l'occasion pour Victo de rencontrer son jeune et arrogant demi-frère, et bien qu'il se fichait complètement qu'un sale gosse rejoigne sa famille, ce dernier avait attiré l'attention d'Anthithée. Malgré ses tentatives pour dissimuler son intérêt vis à vis d'Enkar, la cousine ne pouvait rien cacher à Victo. Son tatouage, véritable mouchard, avait permis à Victo de se rendre compte qu'Anthithée était rapidement partie de Sen'tsura pour se rendre vers la capitale de Feu: Faestelia. Certes elle l'avait prévenu, mais en malgré sa demande pour qu'il ne se joigne pas à eux, il se devait, en tant que futur chef de famille, d'être présent lors de ce genre de réunion. Aussi il n'eut pas à faire tant de route car il avait profité de son séjour à la Perle de Nacre pour se reposer avant l'assaut final. Il fit appel ainsi à une frégate pour le déposer au nord du Lac Enchanté, puis il continua la route à pied, utilisant l'énergie émise par le tatouage de sa cousine pour se diriger.
Il franchi les portes de la ville tard dans la nuit, et ça réputation de champion lui évita les interminables interrogatoires des gardes de la cité. Mais cela fut bien différent lorsqu'il arriva aux portes de la bâtisse du chambellan.- Aucune personne n'est autorisé à visiter notre seigneur à une heure pareille ! Veuillez disposer immédiatement ou nous serons obligés d'employer la force.- C'est ça ouais, allez dégagez les minables !Face à cette réplique cinglante, les gardes pointèrent immédiatement leur lance vers le Général.- Ceci est notre dernier avertissement ! Partez avant que l'on tapisse le sol de votre sang !- Ksss, je doute que deux pauvres gardes comme vous puissiez m'empêcher d'entrer ! Appelez vos potes, et là on en reparlera.L'un des soldats esquissa un sourire avant de tenter un coup d'estoc au niveau du poitrail du champion. Ne prenant même pas la peine d'esquiver, Victo saisit le manche de la lance en plein élan avant quelle le touche. La main de l'attaquant tremblait tant il mettait de la force dans son coup. Voyant son allié en difficulté, l'autre soldat voulu lui transpercer la gorge. Cette fois-ci, le démon se décala tout en tirant sur la seconde lance, emportant le soldat dans son élan. Il lâcha alors cette dernière et enfonça son poing dans le visage du soldat, qui s'écrasa contre l'immense porte derrière lui. Le premier des combattants essayait toujours de dégager sa lance de la main du Général, mais il ne put faire plus. Le champion utilisa sa main restante pour décocher une boule de feu en plein visage de son ennemi, qui hurla quelques secondes avant de s'effondrer, mort.- Pitoyable ...Victo s'approcha alors de l'immense porte de bois avant de lâcher un léger rire rauque.*Autant faire les choses bien !* Il se transforma alors sous sa forme démoniaque, puis se racla la gorge.- TOC TOC TOC !!!Armant son poing de toute sa force, il explosa la porte, envoyant voler dans toute la salle de nombreux éclats de bois. Il entre alors dans la vaste pièce avant de chercher du regard ses deux congénères.- Et alors ? On attend pas tonton Victo pour organiser des réunions de famille ? Bande d'ingrats !Il se rapprocha d'Anthithée et d'Enkar, qui sous cette forme, paraissaient vraiment minuscules.- Alors gamin !? Je t'ai manqué ?
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| | Victo Féral
Partie IRLCrédit avatar : Jecht - FFXDouble compte : Vanitas FéralVitesse de réponse : De 1 à 5 jours
| | Mar 18 Mar - 21:15 | | | | Le vent cracha à ce moment ses grains de sable au visage du nouvel arrivant à intervalles irréguliers. Le misérable page, encore occupé à éponger le sang ruisselant du corps décapité, abandonna sa macabre besogne pour se réfugier dans un coin de la pièce, ses petites mains arrivant à peine à cacher le spectacle à ses yeux déformés par l’horreur. La rencontre entre trois êtres hautement sadiques et pervers. La Famille était là, en partie.
Le sang sur le visage du jeune chambellan avait été en majeure partie délogé de ses pommettes saillantes par le mouchoir soyeux de sa cousine, mais la lueur des flambeaux encore allumés – pour certains- dans la salle de réception révélait l’acteur de l’homicide aux invités vespéraux. Ici à Faestalia, capitale du pays du Feu, la paix n’était qu’un masque blanc que la violence quotidienne portait régulièrement pour se donner contenance.
Faestalia avait été assiégée qu’une fois. Enkar se plaisait à dire cela car les intrusions barbares ne méritaient pas d’être dans les livres d’histoire tant elles étaient ridicules et insignifiantes. Enkar pensa à l’armée d’Aile Ténébreuse devant les portes de sa citadelle, à l’offre de Maectar Karde qui avait vendu la noble Faestalia à ce démon putride. Enkar était persuadé que Faestalia pouvait tenir, vu son architecture au combien complexe. N’ayant que dédain pour Ailes Ténébreuses, il était cependant prudent, et il n’était pas judicieux de casser le marché avec le vieux démon. Ainsi, il avait discrète brisé le temple du Grand Envahisseur, n’étant pas un fanatique d’une quelconque religion.
Un bout de bois de la porte vola à lui, et Enkar le saisit dans sa main gauche et le brisa en deux négligemment dans sa poigne. Il regarda son demi-frère droit dans les yeux. Non en signe de défi, mais son sang de Féral dictait sa conduite, refusant qu’un héritier mâle baisse les yeux devant un autre, hormis si le rang de celui-ci s’avère être bien trop élevé au sein de la caste.
- Si tu as envie de te venger, fais-le, je n’ai pas de temps à perdre avec des guerres puériles et intrinsèques. Néanmoins je m’excuse sincèrement pour ce qu’il s’est passé à Mïrai. C’était comme si je ne contrôlais pas cette pulsion guerrière à l’intérieur de mon corps. Elle a réagi à ta présence, comme une voix tonitruante qui me criait de te défier.
Enkar essaya de jauger la valeur de ses dires dans le regard de ses proches parents, et il continua de parler, gagnant en confiance en lui, en maturité. Etait-ce son sang démoniaque qui rongeait sa personnalité de gamin insolent, ou autre chose ? Tout était flou, il avait l’impression que cette voix n’était pas la sienne.
- Il faut trouver un plan pour que je quitte la chambellanie. J’ai détruit le temple d’Aile Ténébreuse dans ma folie puérile et il va vouloir se venger. Je veux que la famille me pardonne pour mon affront – que tu me pardonnes. Je ferai ce que tu veux pour racheter ma faute. Mais je n’ai qu’un mois avant de disparaître. Avant que les Ailes Noires viennent m’emporter vers Nayris .
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| | Meiya
Partie IRLCrédit avatar : Double compte : NonVitesse de réponse : Bonne
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