[Terminé] Passer un marché [PV:Anthithée] | |
| Mar 14 Mai - 11:48 | | | | Quel inconfort était-ce... Ecouter ce prêtre glorifier encore, encore et encore la toute puissance d'Aile-Ténébreuse... Bordel ! Si il avait eu ne serait-ce qu'une toute petite once de charisme, ce gros plein de soupe... Mais non, non ! Et puis son discours était d'un plat, d'un morne... Il avait répété plusieurs fois les même choses comme s'il était un gamin qui, pendant un cours, récitait une leçon devant la classe. Au secours.
La séance s'était achevée environ une demi heure plus tard. En se levant un peu vite, l'Incube fut pris d'un vertige. Il le laissa se dissiper avant d'errer un moment dans l'édifice, gardant son aura compressée autour de lui pour éviter d'être dérangée par une importune.
Après s'être offert le luxe d'un long soupir, il s'était mis à réfléchir. Il fallait assister à ces séances hebdomadaire en tâchant de n'en manquer aucune. S'il avait coutume de réussir à se défiler, ça n'avait pas été le cas cette fois. Vaelh ne vénérait pas Aile-Ténébreuse. Du moins pas selon les critères des croyants standards. On aurait plutôt pu parler de respect.
Pour lui, la vénération était un acte intéressé. Les gens priaient pour s'assurer une vie dans un monde meilleur après leur mort, pour que leur souhaits se réalise, pour se voir offrir des dons les rendant puissants... Mais un seul d'entre eux aurait-il continuer d'être un fervent croyant si A-T n'avait plus rien à leur offrir ? Bien sûr que non. Mais ça n'était pas là un point de vue sur lequel il était prudent de débattre en ces lieux... Sans doute un fanatique lui bondirait dessus s'il s'y essayait.
Plutôt que de s'ennuyer à philosopher sur un tel sujet, il reporta son attention sur l'édifice en lui même. Trop peu lumineux, trop peu d'attention portée à l'esthétisme... Ces églises ressemblaient d'avantage à de petits châteaux-fort qu'à des lieux de culte. Il s'en dégageait néanmoins une étrange atmosphère subtilement oppressante comme si on était en permanence surveillé.
Alors qu'il s'apprêtait à s'engager sur le chemin de la sortie, son cœur manqua un battement, son sang se figea et ses yeux s’écarquillèrent. Un arôme horriblement familier était venu s'insinuer jusqu'à ses narines. Un arôme puissant, vecteur de mille et unes promesses d'extase... Une Succube ! Mais quelque chose était différent... Son arôme n'était pas celui des Succube de Feu. Oh... Peut être était-ce... une invoquée ?!
Sans plus attendre, le démon se mit à sonder tout le périmètre d'un regard fou d'appréhension et d'impatience.
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| | Vaelh Sépor
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| | Ven 17 Mai - 14:57 | | | | [HRP : Désolée pour le retard ^^' ] ƒ Je remerciais la famille qui était venu me voir. Ils avaient été généreux, à outrance, mais avaient fini par obtenir satisfaction. Faire croire à plusieurs revenants en même temps été toujours difficile, surtout en illusion visuelle. Mais ils avaient marchés. Se prosternant devant les ombres remplaçant leurs parents main dans la main. Des ombres qui refusaient de se quitter. Plus c'était gros, plus ils plongeaient naïvement dans le piège. C'en était navrant. Vraiment...
ƒ Je soupirai en les regardant partir à la porte du Temple. Au moins, ce seraient les premiers à parler du temple, de ses miracles et de notre seigneur, et je n'avais pas eu d'autres buts dès qu'il ma'avait été présentés. Souriante, toujours devant la foule, je tournai ensuite les talons pour retourner à l'intérieur du temple. Allant me perdre dans le dédale de couloir réservés aux prêtresses, j’espérai trouver un endroit tranquille où subir le contrecoup de mes illusions, lorsqu'un sentiment m'arrêta. Je fronçais les sourcils tout en regardant le couloir à ma gauche.
ƒ Je savais qu'il allait arriver et se diriger vers moi. Je le sentais venir. Cette impression étrange de se sentir irrémédiablement attiré vers quelqu'un. Cette attirance si artificielle. Je ne pouvais la détecter que grâce à ma mère et pourtant je ne l'en remercierai jamais assez. Il était beau, comme tout ceux de sa race. Mais je n'étais jamais sûre qu'il l'était vraiment. & Voilà une présence bien singulière au centre d'un lieu saint. & hasardai-je tranquillement. En réalité, les temples d'Aile Ténébreuse n'était pas vraiment des lieux de chasteté. Je trouvai folles ces prêtresses qui pensaient se réserver pour notre Dieu... Quelle blague !
ƒ Mais s'il n'était pas là pour cela, sa présence m'intriguait vraiment. Pourquoi venir perturber le service ou la vie d'un endroit comme le notre? Une ballade? Je n'y croyais pas vraiment... & Auriez-vous perdu votre chemin? Ou cherchez vous quelqu'un en particulier ? & parce que si je pouvais mettre la main sur celle qui faisait venir un incube ici...
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| | Anthithée Féral
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| | Ven 17 Mai - 15:35 | | | | [hrp:no soucis !]
Alors ses iris d'or en fusion se verrouillèrent enfin sur celle qu'il avait flairé. Elle se tenait juste là bas, à quelque pas, l'air serein et sûr d'elle. Elle laissa couler un appréciable filet de voix jusqu'au oreilles de l'Incube.
Voilà une présence bien singulière au centre d'un lieu saint.
Le charme de cette femme... Non, sont demi-charme agissait déjà. Plutôt que de bêtement aller à l'encontre de l'attraction qu'il ressentait, plutôt que de s'opposer à un désir on ne peut plus naturel bien qu’attisé par la magie, plutôt que de se faire du mal à détourner ses sens d'une telle créature, il se laissa plutôt bercer, s'abandonnant un fugace instant à toute cette attraction. Il acceptait le charme de cette démone et l’accueillait en son seins, s'en nourrissant.
Il laissa échapper un soupir de satisfaction en fermant ses paupières. En "sentant" le charme de la démone il avait appris à la connaître d'une manière propre aux Incube. Ainsi, si plus tard il s'en approchait à nouveau, il la sentirait. Pour qu'ils soient à égalité, Vaelh laissa planer tout son nuage de charme pur envelopper la démone. Elle pourrait ainsi s'imprégner de son parfum.
Il prit alors la parole sans rouvrir les yeux, le ton bas.
Quelle ironie de qualifier ce lieu de sain alors qu'il est voué a notre seigneur. n'est-il pas le souverain du monde de toutes les haines, de tous les vices ? Qualifier cette place de lieu de culte sonnerait plus juste, hm.
Il laissa planer un court et confortable silence uniquement troublé par les pas discrets de ceux qui terminaient de sortir de l'église, puis...
Auriez-vous perdu votre chemin? Ou cherchez vous quelqu'un en particulier ?
Rien de tout ça. Les dévotions sont obligatoires a Ciel, j'ai supposée qu'elles l'étaient aussi ici. Oh, si bien sûr ça n'est pas le cas, je tâcherait d'être occupé pendant la prochaine séance, hmhm....
Il fixait la femme en plissant légèrement des yeux. Pour peu qu'elle soit dévote, elle réagirait sans doute à cette dernière annonce...
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| | Vaelh Sépor
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| | Mar 28 Mai - 13:38 | | | | ƒ L'odeur de l'incube, ce parfum de charme si particulier, même moi, j'avais du mal à y résister. Ou plutôt à garder la tête suffisamment froide pour que notre conversation ne parte pas immédiatement en badinage. Je voulais réellement savoir ce qu'il faisait ici, avant de penser à tout autre chose que cette aura rendait si tentante. La distance entre nous n'était plus aussi grande et je sentais comme un aimant son corps à quelques pas du mien. Sa voix chantait en se moquant de ma remarque ce qui me fit sourire. Il avait raison, et pour connaître ce monde auquel il faisait allusion je refusais de polémiquer sur la cruauté ou le degré de violence qu'on pouvait y trouver. Si notre seigneur nous en avait sortit c'est que les rumeurs qui circulaient sur Zelphos n'était en rien infondées.
ƒ Les yeux fermés et l'air calme, je trouvais son silence encore plus incitant que de belles paroles. Ma question coula de mes lèvres sans trop y penser. & Rien de tout ça. Les dévotions sont obligatoires a Ciel, j'ai supposée qu'elles l'étaient aussi ici. Oh, si bien sûr ça n'est pas le cas, je tâcherait d'être occupé pendant la prochaine séance, hmhm.... & Les dévotions sont obligatoires dans tout l'Empire... & lui confirmai-je avec un sourire amusé. Les provocations de ce genre, j'en avai entendu des milliers. Et si certains souhaitait être poursuivi par l'armée je les trouvé bien bêtes de ne pas comprendre l'objectif de ces réunions. Se croyaient-ils plus libres que les autres s'ils n'avaient pas à être là? Je n'avais jamais pensé que ceux dont la fois était assurées devaient être excusés de ces messes. Après tout, c'était à eux que revenaient le devoir de montrer à tous à quel point notre seigneur les guider, les aider et les inspirer. Comme nous, ils n'étaient que des outils entre les main de notre Dieu.
ƒ Et être un outil me convenait tout à fait. & Et je vous assure que je détesterai vous dénoncer à notre armée si vous décidiez de vous absenter. Mais vous comprendrez que je ne peux pas faillir à mon devoir... & murmurai-je avec ce que je trouvai suffisant de douceur dans la voix pour m'assurer qu'il prendrait ceci comme un conseil et non une menace. J'étais devenue archevêque parce que j'avais depuis longtemps compris qu'on n'attirait pas les mouches avec du vinaigre. Alors pour attirer un incube, il n'y avait pas non plus 50 méthodes. Me détendant un peu, je me remis à marcher passant à côté de ce démon particulier en le frôlant. Je m'étais arrêter à sa hauteur juste assez longtemps pour lui faire cette proposition & Suivez moi. Vous êtes un amateur de beauté, et je serais triste si vous repartiez de ce lieu de culte sans avoir été un minimum époustouflé... & puis j'avais repris ma marche vers les jardins cachés du temple.
ƒ Si le reste du temple était loin d'être accueillant, les séances que je faisais, nécessitaient parfois de mettre les incrédules en confiance. Nous marchâmes quelques minutes entourés par son aura avant de déboucher sur un petit jardin magnifiquement fleuri. Le jardinier avait pensé à tout, à la fontaine de bois qui déversait son eau avec un son apaisant, à l'harmonie des couleurs des fleurs qui laissaient place au centre des quatre murs du temple à un petit salon où l'on pouvait s'allonger sur des coussins moelleux, au parfum délicat des plantes grimpantes qui tentaient de cachés les murs de pierres gris qui semblaient vouloir contenir ce havre de paix dans son cocon. Je restai un instant à l'entrée de ce secret avant de tourner la tête vers l'incube. & Je me nomme Anthithée Féral. Archevèque de Zelphos. Et j'espère que je suis capable de vous convaincre que peut-être ces séances publiques peuvent être moins désagréables... Monsieur? & demandai-je alors qu'un doux vent s'engouffrait dans le patio pour venir mélanger le charme de l'incube et le parfum des fleurs.
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| | Anthithée Féral
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| | Mar 28 Mai - 21:31 | | | | Les dévotions sont obligatoires dans tout l'Empire...
Comme ça, il était fixé. Ce que ça pouvait l'irriter de devoir se déplacer pour... Pour quoi, au final ? Ecouter un type parler, encore, encore et encore et terminer sur une prière ? Cette dernière partie du rituel, il la comprenait tout à fait. Mais devoir subir -subir, oui- la prose soporifique d'un religieux sans charisme à chaque fois...
Et je vous assure que je détesterai vous dénoncer à notre armée si vous décidiez de vous absenter. Mais vous comprendrez que je ne peux pas faillir à mon devoir...
Même si elle avait fait un louable effort en rendant son timbre aussi doux que le velours, Vaelh ne vit là qu'une menace. En réfléchissant, il s'était dit que cette femme devait occuper une place dans le culte d'Aile-Ténébreuse plus près du haut de l'échelle hiérarchique que du bas. C'était logique : se serait-elle permis pareille menace si elle n'avait pas pu la mettre a exécution ? Sans doute pas. Elle devait être une personnalité écoutée. Peut être bien plus que ce que l'Incube s'imaginait. Par pure prudence, il avait choisi de préciser sa pensée quant aux dévotion.
Me dénoncer ? Qu'elle drôle d'idée ce serait, de toutes façons. Et puis saches que ce qui me titille, ce ne sont pas les dévotions en elle même, mais le fait de devoir être présent en un lieu précis. Toi qui dois sans doute tout savoir sur la religion, tu devrais m'expliquer pourquoi on doit prier dans une église alors que notre Dieu, loué soit-il, est partout autour de nous. Il est notre air, notre courage, nos convictions et notre phare. Malgré ça, nos chants et notre amour ne le nourrissent que quand ils sont exprimés dans un lieu précis ? Je ne crois pas. On devrait pouvoir prier partout. On ne devrait pas nous forcer à nous déplacer. Les dévotions ne devraient pas être centralisées. Chacun devrait pouvoir s'y livrer quand il veut, où il veut. Qu'en dis-tu ?
Voilà qui allait sans doute la faire réfléchir un moment. Pas peu fier de sa tirade, l'Incube s'était même permis un doux sourire enjôleur en laissant vagabonder ses yeux sur les courbes de la religieuse, sans s'encombrer de pudeur ou de bienséance -notions qui, d'où il venait, n'avaient aucun sens-. Avant de lui répondre, elle l'avait invité à le suivre :
Suivez moi. Vous êtes un amateur de beauté, et je serais triste si vous repartiez de ce lieu de culte sans avoir été un minimum époustouflé...
Voilà qui était bienvenue. Satisfait qu'on le reconnaisse comme un amoureux du Beau, il hocha doucement la tête et se laissa docilement guider. Le petit manège de la démone n'avait pas altérer cette décision de la suivre, mais il était forcé d'admettre que lorsqu'elle s'était approché, ses charmes lui avait embrasés l'âme, laissant le temps d'un battement de cœur sa perception du monde meurtrie. Ça avait été quelque chose de doux et de violent à la fois, quelque chose de délicieux, quelque chose plein de défis, et il aimait les défis. Il avait essayé de ne pas le montrer, mais le souffle qu'il avait manqué, ses paupières qui s'étaient closes et le pas de retard qu'il avait pris sur la démone étaient autant de preuves accablantes que la vague de charme qu'il avait laissé s'insinuer dans son esprit l'avait touché.
Il vit alors ce pourquoi sa guide l'avait conduit ici. Curieux, il s'était glisser le plus près possible de l’encadrement de l'arche pour apprécier le paradis miniature ; un lieu réellement en dehors du temps et de l'espace, un havre de douceur et de sérénité. Comme pour saluer le travail des experts jardiniers et paysagistes qui avait mis tout leur cœur dans cette ouvrage, il ne tenta pas de cacher sa surprise et sa satisfaction qui se manifestèrent sous la forme d'une petite moue approbatrice. Tout ça lui rappelait vaguement les Veëoshes de sa Cabales, des endroits comme celui-ci, coupés de tout, rendu si merveilleux qu'ils semblaient irréels ; ils étaient conçu pour fournir... Un cadre différent aux Incubes et Succubes qui souhaitaient assouvir leur Soif de manière originale. En fait, à bien y réfléchir, c'était surtout la présence de l'assise massive et outrageusement confortable qui s'offrait dans le fond qui lui avait rappelé ça. Les artisans auraient pu se contenter d'un beau banc en bois et en fer forgé, ou en marbre... Mais là, ce petit salon semblait souffler à l'Incube qu'il pourrait y vivre bien des délices, y jouir d'un indescriptible confort. Et si c'était le but de cet endroit ? Si le plaisir de la chair était une composante des dévotion ? Que ce serait plaisant !
Il n'était même pas encore entré qu'il se sentait bien. Si bien... Il ne retenait plus ses charmes, son aura s'était libérée de toute contrainte. Elle s'était épanouie comme une onde de luxure à la surface d'un bassin calme, se mêlant aux milles et une senteur de havre. Dégourdie, l'aura était ensuite venue s'enrouler comme un grand serpent autour de la démone, sans la serrer, plutôt en flattant chaque parcelle de son être d'une indécente caresse.
Je me nomme Anthithée Féral. Archevèque de Zelphos. Et j'espère que je suis capable de vous convaincre que peut-être ces séances publiques peuvent être moins désagréables... Monsieur?
Et il fut beaucoup moins à l'aise tout à coup. "Archevêque", "Féral". Aïe... Là, Vaelh n'avait pas simplement à faire à une quelconque sotte bien placée, mais au véritable gratin. Le dessus du gratin, même ! Rien, absolument rien n'avait pu laisser présager qu'elle puisse avoir un tel titre, un telle famille. La surprise avait été totale, si bien que l'Incube n'avait pas pu s'empêcher de se figer pendant une seconde qui avait paru, selon son point de vue, durer une éternité.
Finalement, cette vague de déstabilisation avait refluer bien vite devant les possibilité qui s'offrait au bellâtre. Il manqua de soupirer de malice et d'extase en s'imaginant le risque que pourrait représenter cette femme s'il venait à la provoquer. Son corps manqua de vibrer d'extase lorsque Vaelh comprit qu'il ne représentait rien comparer à cette démone. Et il l'avait rien que pour lui. Une occasion comme celle-ci n'allait sans doute pas se représenter de si tôt ! Autant s'amuser tant que la possibilité lui était donnée. Archevêque, Féral... Incroyable !
Monsieur Inkuh Zhelitoëm Mitsunug Kamae-Zuetra'Liet Bleïtheis Tzakr-Heliekt Sépor, annonça-t-il pompeusement non sans réprimer un sourire narquois. Ne te fatigue pas essayer de retenir tout ça. Appelle moi comme tu veux, ça n'a pas vraiment d'importance. Et quant à ce que je t'ai exposé tout à l'heure, alors ? Quel est ton avis ? Il poussa son petit manège un peu plus loin en s'autorisant l'audace de donner une consigne à la démone. Mais répond moi seulement après m'avoir conduit jusqu'à ce merveilleux salon, là bas, que nous puissions nous y prélasser.
Il avait évidemment parlé sans dévisser ses yeux d'or de ceux de son interlocutrice, semblant sonder son âme pour y déceler toutes ses inavouables pensées. Il n'était bien sûr pas capable d'une telle magie, mais l'intensité dans son regard, les promesses d'extase qui flottaient dans l'or de ses iris et cette érudition dans le domaine de la chair qui brûlait en un brasier d'impudicité dans ses pupilles pouvaient faire croire à la démone que connaître les fantasmes d'autrui était dans les cordes de l'Incube.
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| | Vaelh Sépor
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| | Mer 29 Mai - 10:23 | | | | ƒ Le débat était stérile à mes yeux. Je ne pouvais pas tout dévoiler des rouages du clergé. J'aimais aussi ce mystères qui nous entourait et nous séparait de la foule des fidèles qui comme le disait l'incube devait absolument venir dans les temples. & Me dénoncer ? Qu'elle drôle d'idée ce serait, de toutes façons. Et puis saches que ce qui me titille, ce ne sont pas les dévotions en elle même, mais le fait de devoir être présent en un lieu précis. Toi qui dois sans doute tout savoir sur la religion, tu devrais m'expliquer pourquoi on doit prier dans une église alors que notre Dieu, loué soit-il, est partout autour de nous. Il est notre air, notre courage, nos convictions et notre phare. Malgré ça, nos chants et notre amour ne le nourrissent que quand ils sont exprimés dans un lieu précis ? Je ne crois pas. On devrait pouvoir prier partout. On ne devrait pas nous forcer à nous déplacer. Les dévotions ne devraient pas être centralisées. Chacun devrait pouvoir s'y livrer quand il veut, où il veut. Qu'en dis-tu ? & J'éludai la question en décidant de me déplacer. Je devais au moins lui reconnaître le mérite d'avoir posé la question. D'habitude les citoyens n'osaient pas soulever ce genre de questions. Pourtant elle était légitime d'un point de vue théologique bien sûr. Mais certains enjeux parfois, devaient prendre le pas sur notre foi aussi pure soit-elle. Ou plutôt justement parce que la foi de chacun n'était pas aussi pure qu'on le souhaiterait...
ƒ En arrivant devant le jardin, je ne pu que sentir cette satisfaction d'avoir eu raison. Le charme de l'incube n'avait pas encore été aussi fort. Mais c'était bien pour cela que j'étais venue ici, sur mon territoire, pour ne pas perdre la tête et garder les rênes. Ou le plus possible en tout cas. S'il insistait je ne voulais pas manquer de repaire pour me raccrocher à la réalité et dévoiler des choses qu'une oreille extérieure ne devrait pas savoir. Dommage que cette aura si puissante ne mette pas à nue que les femmes. Anthithée sentit clairement le trouble de son interlocuteur quand elle annonça son nom et son titre. Elle planta ses prunelles dorées sur l'incube comme un phare scrutant le visage de l'incube jusqu'à ce qu'il lui réponde. & Monsieur Inkuh Zhelitoëm Mitsunug Kamae-Zuetra'Liet Bleïtheis Tzakr-Heliekt Sépor. Ne te fatigue pas essayer de retenir tout ça. Appelle moi comme tu veux, ça n'a pas vraiment d'importance. Et quant à ce que je t'ai exposé tout à l'heure, alors ? Quel est ton avis ? & Je souris. Le tutoiement pour se sortir de cette situation délicate m'amusée peut-être autant que sa façon hautaine de se présenter. Il aurait cherché à me vexer qu'il n'aurait pas fait autrement et pourtant il poussait plus loin son impertinence sans que je modifie mon humeur. & Mais répond moi seulement après m'avoir conduit jusqu'à ce merveilleux salon, là bas, que nous puissions nous y prélasser. & Je serai bien cruelle si je n'en avais pas l'intention maintenant que je vous l'ai montré n'est ce pas ? & me moquai-je avec douceur. Mais dans mes yeux, Inkuh pouvait probablement voir ma moitié succube s'agitait avec envie tandis que la démone ne cherchait absolument pas à l'en empêcher.
ƒ S'installant dans les coussins, j'allongeais mes jambes vers l'incube tandis que mon buste était légèrement soulevé par un gros coussin. Ma tête était-elle lourdement appuyé sur une de mes mains. Je soupirai d'aise avant de reprendre la conversation. & Maintenant, que nous sommes installées je pense que je peux répondre à votre question que partage surement beaucoup de personnes. Mais ne vous trouvez-vous pas naïf? Il est évident, sinon conseillé, de prier notre seigneur en dehors des célébrations. Et si nous n'étions là que pour célébrer notre foi, nous n'aurions pas tant de contact avec l'extérieur. Mais cette foi est précisément le socle de la puissance de l'Empire. Si personne n'était près à se dévouer à son Dieu, que croyez-vous qu'il adviendrait ? & Je faisais une légère pause pour attraper une carafe travaillée et verser du vin de vigne dans deux verres dont un que je tendais à l'incube. & Tout d'abord certaines personnes ont besoin de parler de leur foi. Parce qu'il n'est pas toujours faciles avec les aléas de la vie, de voir à quel point notre seigneur est bon. Ne parlons pas des morts mais seulement... des coups durs, la perte d'un ami, une dispute violente suffisent parfois à faire vaciller la flamme de la foi. & C'était bien dommage mais c'était la réalité. Il était tellement facile de rejeter les problèmes sur notre Dieu, plutôt que de chercher la responsabilités de chacuns. Tellement facile de blâmer Aile Ténébreuse quand on refuse de travailler ou que votre enfant tombe malade. Et pourtant je trouvai ces idiots parfois si lassant. & Mais surtout, vous êtes un homme intelligent. Ne me dites pas que vous n'avez jamais vu que ces rassemblements étaient aussi tenu pour la sécurité de tous. Nous ne pouvons pas savoir qui prie à l'extérieur de notre temple. Comme vous le faîtes souvent, je n'en doute pas... & dis-je avec un sourire amusé. S'il avait prié une seule fois à l'extérieur des murs d'un temple je voulais bien aller rejoindre Nayris tout de suite.
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| | Anthithée Féral
Partie IRLCrédit avatar : xMiaDouble compte : OuipVitesse de réponse : Moyenne
| | Mer 29 Mai - 11:44 | | | | Non contente d'être quelqu'un d'important, la démone faisait preuve d'une humilité touchante et d'un sang froid effrayant. Normalement, le simple fait de sous entendre à un nobliau qu'il ne puisse pas retenir un nom -même s'il était long de sept mots- suffisait à le faire se braquer. Le tutoiement était aussi une bonne tactique, il poussait souvent l'autre à faire valoir ses titres pour essayer de creuser un faussé en l'Incube et lui. Mais là, pas de frustration, pas de colère, même pas une vague lueur d'irritation dans le regard. Juste un sourire. Et quel sourire !
Je serai bien cruelle si je n'en avais pas l'intention maintenant que je vous l'ai montré n'est ce pas ?
Elle se permettait même un trait d'humour. Un Inconnu déboulait dans son église, dans son sanctuaire, remettant en cause des principes établis depuis des années... Mais elle restait parfaitement à l'aise. Quelle personnalité ! Quel formidable saveur devait-elle avoir... Vaelh feignit la douleur en posant une main sur son cœur.
En effet. Comme j'en souffrirais...
Il ne cherchait toujours pas à s'opposer aux charmes de cette tentatrice comme l'aurait fait quelqu'un de... chaste, ou de sage. A quoi bon ? Le patrimoine des Succubes brûlait dans le regard de la démone. Elle n'avait pas de charme, non, elle était le charme incarné, elle l'était l'envie, la luxure sous-jacente. Pourquoi Vaelh aurait-il dû lutter contre une aura aussi plaisante ? Le concept même de lutter contre le plaisir était stupide. Il s'y ouvrit encore plus, lâchant complètement les brides de son propre charme. Cela le rassurait de se confondre dans l'arôme de cette femme, ça lui appelait sa jeunesse.
L'instant fut encore plus délicieux quand elle s'installa avec un aise qui irradiait la provocation. Vaelh le prit comme un défis et s'installa juste après. Son buste était tourné vers, l'une de ses mains était fermée en un poing qui servait de support à sa tempe, et son coude reposait sur le dossier -ou tout autre partie de ce salon pouvant faire office de dossier-. Même une chaste et pure religieuse humaine se serait volontiers damnée pour pouvoir se prélasser à côté d'un tel parangon de charme et de concupiscence. Chaque port de sa peau exultait un vent de désir débridé, une tornade de promesses de fantasmes assouvis... Le tout couplé à une très légère note d'inaccessibilité, savamment conçue pour faire naître chez son interlocutrice cette pointe de délicieuse frustration. Satisfait de sa performance, il avait laissé la démone prendre la parole.
La théologie avait toujours été quelque chose qui l'intéressait vraiment. Il énonçait même souvent le paradoxe suivant : "C'est une science qui n'admet que la théorie. On peut supposer ceci, cela, mais on ne peut jamais rien prouver parce que les dieux nous sont trop éloignés, tant sur un plan physique que spirituel." Il écouta donc le monologue de l’archevêque sans jamais lui couper la parole -même s'il avait failli pouffer de rire quand elle l'eut traité de "naïf", un des qualificatifs qui lui allait le moins bien-. Quand une coupe de vin lui fut tendu, il vit une nouvelle occasion de faire la démonstration de ses charmes. Il avait posé ses lèvres fine sur la coupe avant d'incliner sa tête de juste ce qu'il fallait en laissant le récipient contre ses lèvres pour qu'un minuscule ruisseau de nectar lui coule dans la gorge. Ce faisant, il laissa son cou s'exposer très subtilement. Sa peau y était pâle, chaude, elle se tendit légèrement quand il ingéra la gorgée de vin. Tout semblait inciter la démone à venir poser ses lèvres sur cette chair offerte pour qu'elle puisse en apprécier la saveur. Mais avant qu'elle ne puisse se faire trop d'idées, l'Incube avait repris sa posture d'origine, non sans un sourire.
C'est ça alors, ces cérémonies ? Leur but n'est pas de faire prier autrui, mais surtout de pouvoir surveiller que chacun s’acquitte de son devoir envers le Très Grand ? Comme c'est suspicieux ! Je comprend cependant que les gens aient parfois besoin de venir vous voir. Je pense même que ceux là sont d'inestimables croyant : quand ils voient leur foi faiblir, il n'hésite pas à faire à des "professionnels" comme vous. C'est qu'ils se soucient de pouvoir aimer notre Dieu du mieux possible. Cela dit, même si tous ne sont pas aussi pieux que ceux-là, je pense qu'il reste possible de prier sans avoir à se déplacer. L'obligation créé la frustration, la frustration engendre le désir ; parce qu'ils sont forcés de venir dans des lieux de cultes à intervalles réguliers, les gens se frustrent, et naît l'envie de ne plus être obligé, d'être libre. Que ces... "célébrations" prennent place toujours au même date instaure une routine qui peut donner une vision fade de la foi.
Il laissa s'écouler un moment, puis décida de connaître l'avis de la femme sur quelque chose d'autre.
Oh, et éclaire ma lanterne sur cette autre question : tu ne trouves pas que le concept de foi est hypocrite en soi ? C'est vrai... Si tu demandes à un citoyen lambda "pourquoi pries-tu", il te répondra que c'est pour plaire a Aile-ténébreuse, pour s'assurer une vie après la mort, pour avoir des faveurs, pour avoir son amour... Tu vois, c'est quelque chose d'intéressé. On donne, mais on attend en retour. Tu te rends compte ? On a l'audace de sous entendre qu'on exige quelque chose d'un Dieu ! Aberrant, non ? C'est pourtant ça, une prière : demander quelque chose. Alors je dois t'avouer que moi, si prier c'est ça... Eh bien je n'ai jamais prier de ma vie. Par contre, chaque jours, à plusieurs instant de la journée, je pense à notre Dieu. Je pense à sa force, à sa noblesse et sa toute puissance. J'envie sa réussite, j'envie surtout sa perfection. Je lui adresse des compliments. Je lui dit qu'il est beau, qu'il est bon, mais je ne prie pas parce que je n'attend rien de lui. Tu vois, moi je lui offre véritablement quelque chose. Tu peux en dire autant ? Fit-il en approchant légèrement son buste et son visage de celui de la femme.
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| | Vaelh Sépor
Partie IRLCrédit avatar : Images de Beckjann (http://beckjann.deviantart.com/) et retouche par Cendre !Double compte : AucunVitesse de réponse : Moyenne
| | Mer 29 Mai - 14:31 | | | | ƒ Le sourire de la démone s'accentua à la facétie de l'incube. La volupté de leur fleurte rendait presque le jardin trop petit.Elle aurait aimé être encore plus à l'abri des regards, être sûre que personne ne vienne briser la douce mélodie qui s'échappait des lèvres de l'incube quand il parlait. C'était doux et confortable, agréable et stimulant. Elle ne voulait surtout pas sortir de cette ambiance pour le moment. Elle observa sans dissimuler son envie, le manège de son interlocuteur. Oui il était doué mais en même temps, c'était totalement inné chez lui. Inné et très développé c'était certains. Elle n'était pas sûre que s'il n'était en train de parler d'une des chose qui lui tenait le plus à cœur, elle aurait réussi à rester immobile face à ses provocations. Mais cette discussion était bien trop importante. & C'est ça alors, ces cérémonies ? Leur but n'est pas de faire prier autrui, mais surtout de pouvoir surveiller que chacun s’acquitte de son devoir envers le Très Grand ? Comme c'est suspicieux ! Je comprend cependant que les gens aient parfois besoin de venir vous voir. Je pense même que ceux là sont d'inestimables croyant : quand ils voient leur foi faiblir, il n'hésite pas à faire à des "professionnels" comme vous. C'est qu'ils se soucient de pouvoir aimer notre Dieu du mieux possible. Cela dit, même si tous ne sont pas aussi pieux que ceux-là, je pense qu'il reste possible de prier sans avoir à se déplacer. L'obligation créé la frustration, la frustration engendre le désir ; parce qu'ils sont forcés de venir dans des lieux de cultes à intervalles réguliers, les gens se frustrent, et naît l'envie de ne plus être obligé, d'être libre. Que ces... "célébrations" prennent place toujours au même date instaure une routine qui peut donner une vision fade de la foi. & Je souris tranquillement. je l'avais laissé finir écoutant avec attention sa réflexion. Mais je sentais malgré tout qu'il y avait une chose là dedans que je ne pouvais pas comprendre. Ou plutôt qu'aucun des miens n'aurait pu comprendre.
ƒ Attrapant une baie dans un des buissons à ma portée, je prenais le temps de faire doucement jouer le rouge du fruit sur mes lèvres plus pâles. & Je crois que ceux qui aurait ce désir n'ont que trop vécu sur cette Terre où tout est facilité et liberté. Tout devrait être fait pour que cela colle à leur petite personne sans se préoccuper des enjeux qui les dépassent. De là où je viens, même si je ne me souviens pas de tout, je sais que la liberté était uniquement pour ceux qui réussissait à tuer leur adversaire. Ce n'est pas une contrainte de devoir venir prier une fois par semaine. Au pire cela oblige les plus volubiles à se structurer un peu. Mais si l'on suit votre raisonnement, n'importe quel rendez-vous ou travail serait une entrave à cette liberté. Car il vous oblige à vous lever chaque jour, et à faire la même chose chaque heure... & Je soupirai en laissant ma tête tomber sur le coussin. C'était un peu ma façon de signifier que je voulais terminer cette conversation qui ne mènerait nulle part.
ƒ Heureusement il changea de conversation ou presque. & Oh, et éclaire ma lanterne sur cette autre question : tu ne trouves pas que le concept de foi est hypocrite en soi ? C'est vrai... Si tu demandes à un citoyen lambda "pourquoi pries-tu", il te répondra que c'est pour plaire a Aile-ténébreuse, pour s'assurer une vie après la mort, pour avoir des faveurs, pour avoir son amour... Tu vois, c'est quelque chose d'intéressé. On donne, mais on attend en retour. Tu te rends compte ? On a l'audace de sous entendre qu'on exige quelque chose d'un Dieu ! Aberrant, non ? C'est pourtant ça, une prière : demander quelque chose. Alors je dois t'avouer que moi, si prier c'est ça... Eh bien je n'ai jamais prier de ma vie. Par contre, chaque jours, à plusieurs instant de la journée, je pense à notre Dieu. Je pense à sa force, à sa noblesse et sa toute puissance. J'envie sa réussite, j'envie surtout sa perfection. Je lui adresse des compliments. Je lui dit qu'il est beau, qu'il est bon, mais je ne prie pas parce que je n'attend rien de lui. Tu vois, moi je lui offre véritablement quelque chose. Tu peux en dire autant ? & Je ris pendant quelques secondes à la question de l'incube avant de me reprendre. Finalement, il me plaisait par son intellect. Peut-être même autant que par son charme. Et pourtant nous n'aurions pas pu être moins d'accord. & En ce qui me concerne je lui ai donné ma vie entière et je la lui consacre sans retenue. Mais je comprends ce que tu veux dire. & Je marquai une pause pour réfléchir à la meilleure façon de lui expliquer mon point de vue. Ou plutôt lui expliquer la vérité de notre Dieu. & La prière n'est pas forcément une demande, c'est aussi un remerciement. C'est naturel même si c'est égoïste de vouloir qu'une personne que l'on aime s'intéresse à nous. Après tout c'est pour ça que les enfants font des bêtises avec leur parents. Je pense que c'est la façon des adultes de vouloir de l'attention du notre part. Pou parler de toi, que te dis-tu quand tu pense à notre seigneur? Tu dis que ce n'est pas une prière parce que ce ne sont pas des demandes mais je ne suis pas d'accord. Rien que le fait de penser à lui avec amour et respect est une prière à mes yeux. Tu es un démon, tu devrais savoir à quel point nous détestons être implorer... & dis-je en riant légèrement.& Et pourtant, notre dieu souffre toutes les jérémiades de son peuple parce qu'il sait que c'est pour sont bien. Parce qu'il sait que chacun est différent et que si certains ont besoin d'implorer pour croire alors il doit les écouter. & Ames yeux c'était aussi simple que ça. Chacun avait sa propre foi et sa propre façon de la manifester. Est ce que j'avais un jour prier en demandant la force de faire ci ou ça ? Non. Ma façon de prier c'était de remercier Aile Ténébreuse de prendre soin de ma famille et du peuple. Parfois je le remerciais de sa sagesse et de me laisser m'en inspirer, mais je comprenais qu'on demande aussi. Après tout, les Dieux étaient tout puissants alors pourquoi formater leurs suiveurs.
ƒ Me délectant de notre discussion, je me roulais sur les coussins pour me mettre sur le ventre. Je savais que j'exposai ainsi la courbe de mon dos et de mes reins à la vue de l'incube et je ne tentais même pas de dissimuler le désir de lui plaire. & Mais ce dont j'ai l'impression en vous écoutant c'est surtout que vous avez peur. Simplement peur qu'un jour quelqu'un vous dise que votre foi n'en est pas une parce qu'elle ne rentre pas forcément dans les cases des autres. De mon point de vue, vous avez tord. Vote foi vaut autant que les autres. Je me trompe? & demandai-je en jouant avec les franges du coussin.
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| | Anthithée Féral
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| | Mer 29 Mai - 21:25 | | | | Le sourcil gauche de l'Incube se souleva délicatement pour manifester cette surprise qu'il ressentait. Après un pareil discours, il s'était attendu au minimum à un froncement de sourcil désapprobateur de la part de l'archevêque ; mais elle ne lui avait pas fait ce plaisir. A la place elle avait laissé un sourire étirer ses lèvres pâles, trahissant ainsi sa grande ouverture d'esprit.
Avant de reprendre, elle s'était laisser aller à cueillir une petite baie rouge sur un buisson proche -cet endroit était vraiment un Eden miniature-. Vaelh avait s'était dit que c'était un geste calculé, mais ça ne l'empêcha pas de pouvoir apprécier la tension des muscles fins de la religieuse dans son mouvement. Et puis que ce fruit soit rouge avait été en soit plutôt symbolique. C'est comme si elle s'était décider à cueillir la passion et la fougue, tous deux représenté par cette teinte chaude. Et quelle agréable vision que celle de la chair fraîche et écarlate du petit fruit flirtant avec celle chaude et pâle des lèvres de la démone ! Encore une fois, l'Incube s'était volontiers ouvert aux frissons d'un tel spectacle.
Il l'avait laissé parler sans la couper, se concentrant tantôt sur ses commissures se mouvant avec une sensualité tout juste contenue, sa gorge chaude et palpitante de vie, ou son regard qui lui rappelait celui d'un monstre. Pas quelque chose de mauvais, plutôt... Un monstre fait de secret et de malice. Sans gêne, sans honte, sans chercher à résister à ses envies, il avait aussi laisser couler son regard bien trop intense là où la décence aurait fait s’abstenir un mâle plus sage. Quelle bête notion, la décence... Quoi qu'il en soit, chacune de ses courbes, chacun de ses mouvements, chacun de ses mots, chacun de ses souffles... Tout en elle criait de la plus voluptueuse manière que le sang des Succubes coulait dans ses veines.
En terminant son premier petit exposé, elle avait laissé retomber sa tête en arrière, signifiant qu'elle ne souhaitait plus débattre de ça. Seulement, l'Incube aimait avoir le dernier mot, alors...
Ai-je sous entendu que le travaille ne constituait pas une entrave à la liberté ? Non ! Mais par chance, plutôt que de travailler, je vis de l'une de mes passions. On pourrait croire que c'est la même chose mais c'est pourtant différent.
Là. Maintenant, la discutions était close pour de bon.
Quand la femme exposa sa vision des choses il s'était d'avantage montré attentif. Ne venait-il pas d'avouer qu'il n'avait jamais prié à une archevêque en personne après tout ? Mais encore une fois, plutôt que de sa braquer, elle avait choisi de faire preuve d'une impressionnante ouverture. Discuter avec elle était un vrai plaisir. L'intellect de l'Incube était satisfait comme un corps aurait pu être comblé de plaisir.
Ce que je me dit ? Eh bien... Qu'il est bienvenue de témoigner dévotion et respect à la perfection incarnée, c'est tout. Je comprend un peu ce que tu veux dire en faisant cette analogie des enfants avec leur parents... Mais ça me conforte dans l'idée que prier, c'est passer un marché : de l'amour contre de l'attention. De la dévotion contre des faveurs. Même si les prières peuvent formuler de la gratitude, je suis convaincu qu'elles restent une manœuvre intéressée. La preuve : il n'est pas question que d'attention quand les gens prient, surtout les guerriers. Ils le disent eux même ! Ils espèrent que leur prières seront entendues et qu'en échange force et clairvoyance leur seront accordées.
Et la voilà qui se prélassait, qui exposait ses formes aux yeux experts et luxurieux du démon ! Elle s'offrait. Elle lui faisait le cadeau d'une vue imprenable sur son dos, sa chute de reins, et ses yeux avouaient son envie de lui plaire. Le tout sans cette pudeur typiquement humaine. C'était surtout ça qui faisait se réchauffer l'âme et le corps de l'Incube : la démone ne s'encombrait pas de barrières morales inutiles.
Mais ce dont j'ai l'impression en vous écoutant c'est surtout que vous avez peur. Simplement peur qu'un jour quelqu'un vous dise que votre foi n'en est pas une parce qu'elle ne rentre pas forcément dans les cases des autres. De mon point de vue, vous avez tord. Vote foi vaut autant que les autres. Je me trompe?
Bien sûr que tu te trompes. Si tu savais comme je me fiche de savoir que je rentre dans le moule ou non. fit-il en retenant un délicieux soupir d'excitation pour avoir si clairement signifié son désaccord avec une personnalité si influente.
Pour expliciter toute la conviction dans ce qu'il s'apprêtait à prononcer, il s'était lové sur les coussins moelleux avec la grâce et la fluidité d'un serpent, laissant ses lèvres approcher scandaleusement prêt de l'oreille de l'archevêque, les caressant de son timbre lascif et de son haleine fruité et bouillante.
La seule chose qui importe est que je sois moi même convaincu de la sincérité des compliments et du respect que j'adresse à notre Dieu. De ce fait, tu pourrais m'accuser en personne, toi, Archevêque de Zelphos, de ne pas aimer Aile-Ténébreuse que je te rirais simplement au nez. Je suis dévoué. Je le sais. Et je n'ai rien à prouver à qui que ce soit là dessus.
Il ajouta après un long moment en laissant ses commissure à un malheureux millimètres du lobe de la démone, lui susurrant d'un timbre qui n'était plus qu'une indécente invitation au libertinage :
Et toi, tu as quoi que ce soit à prouver ?
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| | Vaelh Sépor
Partie IRLCrédit avatar : Images de Beckjann (http://beckjann.deviantart.com/) et retouche par Cendre !Double compte : AucunVitesse de réponse : Moyenne
| | Sam 1 Juin - 2:54 | | | | ƒ Il me provoquait, encore et encore pour tester mes limites, pour flirter avec le danger peut-être ou simplement défier ce que je représentais. Sa réponse désinvolte en était la preuve. Et pourtant s'il savait. Si j'avais toujours eu ce sang brûlant des succubes dans mes veines, il y avait à parier que je serais sortie de mes gongs depuis un moment. Mais vivre même quelques années avec un démon comme mon oncle est un entraînement absolument imparable pour garder son calme. Et puis, c'était mon métier d'écouter sans bouger, sans juger, sans que mes émotions transparaissent pour permettre à mon interlocuteur de se sentir libre. Et me permettre d'informer certaines instances si je le jugeais nécessaire. Un masque de volupté, de maîtrise et de compréhension qu'i menaçait de voler en éclat à tout moment et me permettait de prendre toutes ces brebis au piège.
ƒ Je le laissais gagner cette bataille si cela pouvait me permettre de fuir le champ de bataille. Tout incube qu'il était il avait son ego aussi mal placé que celui de tout macho primaire de la famille Féral. Et pourtant il n'était même pas de notre monde. Les hommes étaient -ils tous si prévisible? & Ce que je me dit ? Eh bien... Qu'il est bienvenue de témoigner dévotion et respect à la perfection incarnée, c'est tout. Je comprend un peu ce que tu veux dire en faisant cette analogie des enfants avec leur parents... Mais ça me conforte dans l'idée que prier, c'est passer un marché : de l'amour contre de l'attention. De la dévotion contre des faveurs. Même si les prières peuvent formuler de la gratitude, je suis convaincu qu'elles restent une manœuvre intéressée. La preuve : il n'est pas question que d'attention quand les gens prient, surtout les guerriers. Ils le disent eux même ! Ils espèrent que leur prières seront entendues et qu'en échange force et clairvoyance leur seront accordées. & Dans ses phrases et ses tournures, je pouvais presque toucher du doigt, son âme de marchant habiles en train de se tortiller, de s'enrouler autour de notre discussion pour essayer de la faire rentrer dans ses cases si confortables. Je ne niais pas qu'un prière était un marché. Mais en étant lucide. Personne ne faisait rien pour rien, et ceux qui ne travaillaient que pour s'occuper, ceux qui ne sauvaient les autres que pour la gloire, ou ceux qui pensaient uniquement pour atteindre la sagesse étaient souvent traiter de fou. Si j'étais probablement fanatique, je ne me voulais pas idéaliste pour autant. Croire que les gens prieraient de tout leurs coeurs sans aucune arrière pensée était naïf à mes yeux pessimistes.
ƒ Je recentrai habillement le dialogue sur lui, sans pour autant me renfermer. En fait c'était tout le contraire. Je me serais donner à ses mains expertes immédiatement s'il n'eut risque de passage trop près. Car il était totalement impossible que d'autres prêtres et prêtresses connaissent mes désirs. Quoique j'en arriverais peut-être à faire une exception. & Bien sûr que tu te trompes. Si tu savais comme je me fiche de savoir que je rentre dans le moule ou non. & Je trouvais la lueur de satisfaction dans son regard adorable. Sans vraiment comprendre ce qui l'avait allumé, je regardais cette flamme de fierté danser dans les yeux de mon interlocuteur, se ravivant à chaque fois qu'il prenait la parole pour me contredire. Lentement, je le vis s'approcher et le laisser faire. Me délectant de son parfum, je pris une forte inspiration pour tenter de me concentrer sur le murmure qui me parvenait aux oreilles. & La seule chose qui importe est que je sois moi même convaincu de la sincérité des compliments et du respect que j'adresse à notre Dieu. De ce fait, tu pourrais m'accuser en personne, toi, Archevêque de Zelphos, de ne pas aimer Aile-Ténébreuse que je te rirais simplement au nez. Je suis dévoué. Je le sais. Et je n'ai rien à prouver à qui que ce soit là dessus. & Je souris car je le pensais sincère. C'était tout ce qu'il me fallait à moi. Il l'aimait. Pas exactement comme les autres? Et alors? J'étais bien placée pour savoir qu'il n'y avait jamais eu qu'une sort d'amour et même si je pensais que ma façon de l'aimer et de le servir, l'imposer n'était à mon sens pas la bonne méthode.
ƒ Et de toute façon, je n'en aurais pas eu la force à cette instant. Le souffle chaud de l'incube sur mon oreille me tira malgré moi une soupir d'envie un peu plus prononcée que les autres. & Et toi, tu as quoi que ce soit à prouver ? & Quoi que ce soit? L'ambiguité de la question était délicieuse. Sur quel terrain glissant pensait-il m'entraîner? Je frémissais d'impatience de le savoir. & Je sais encore qui je suis et ce que je vaux malgré tout vos efforts. & murmurai-je en me tournant vers son visage. Juste assez loin pour que notre peau ne se touche pas. Je trouvais ses yeux dans lesquels je plongeais les miens sans retenus. Mes paroles s'échappaient de mes lèvres et avait à peine un centimètre à faire pour venir s'écraser sur sa peau. & Et pourtant, si vous avez le moindre doute, sur ma foi ou quelqu'autre sujet, je me battrai pour vous montrer que vous avez eu tord aussi surement que vous vous êtes démené à me défier depuis le début de cette conversation. & Une promesse que je tiendrai il pouvait en être sûr.
ƒ Je tendis la main pour aller attraper ma coupe. L'obligeant à se reculer de quelques centimètres, j'interposais le récipient entre nous deux sans pour autant relâcher la tension avec laquelle nos regards se perdaient l'un d'ans l'autre. J'avais fait le premier pas en lui avouant mon envie, mais je refusais de faire tout le chemin toute seule. & Mais d'ailleurs. Vous ne m'avez pas expliqué ce besoin de venir me titiller dans mes retranchements? Est ce mon titre, ou quelque chose en moi qui vous y encourage ? &
[HRP : Je ne suis pas sûre de te donner beaucoup de jeu avec ma réponse alors si tu es bloqué n'hésites pas à me le dire ^^]
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| | Anthithée Féral
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| | Sam 1 Juin - 12:14 | | | | [HRP: tout va bien, t'en fais pas.]
Décidément... L'archevêque avait un niveau de contrôle sur elle même bien trop poussé pour que l'Incube puisse l'émouvoir avec de simples provocations faites à l'oral. Quoi qu'il pouvait dire, quoi qu'il pouvait insinuer, elle gardait toujours ce masque avenant et attentif. C'était quelque chose qu'elle devait sans doute entretenir pour son métier, soit... Mais à ce point ! Ça avait quelque chose de plutôt impressionnant ; en tout cas Vaelh n'aurait pu se targuer d'avoir une telle maîtrise de lui même.
Après avoir achevé sa première tirade, il vit bien que la démone n'avait pas été touchée comme il l’espérait. Il avait pourtant livré son point de vue avec une sincérité relative, mais l'archevêque semblait rester prudemment sur une position sceptique. Tant pis pour elle si, malgré sa fonction, elle ne pouvait pas embrasser la vérité qui lui était livré. Peut être qu'au final, c'était elle avait peur d'admettre que sa façon de faire n'était pas la bonne ?
Sa nature sensible lui avait permis, lorsqu'il s'était approcher pour murmurer au creux de l'oreille de cette femme, de sentir le mal qu'elle avait à refréner ses envies. Vaelh était très friand de ce genre d'efforts -qui n'étaient pas non plus ce stupide déni dans lequel se roule les autres races- que les autres pouvaient produire en sa présence. Ils étaient à l'Incube ce que le bon vin était aux humains !
Je sais encore qui je suis et ce que je vaux malgré tout vos efforts.
C'était un comportement assez classique que de faire ce genre d'annonce. Même si c'était vrai, le dire à voix haute permettait en général de se convaincre soi-même que l'on puisse encore avoir le contrôle de la situation alors qu'elle nous échappe. Parfois c'était salvateur. Mais la plupart du temps... ça retardait tout juste l’inévitable. Dans laquelle de ces deux catégorie la démone se trouvait-elle ? Oh, mais... N'était-ce pas là un nouveau prétexte pour pousser la provocation plus loin ?
"Efforts" ? Il secoua doucement la tête, un sourire indulgent sur les lèvres, puis se perdit sans retenue dans les iris couleur miel de la démone. Quel doux regard que celui-là... Pauvre de toi ! Penses-tu que j'ai pu fournir le moindre effort jusque là ? Peut être ne sais-tu pas jusqu'à quel point un Incube de Feu peut être... Persuasif ?
Les lèvres de la femme et celles du démon se faisaient maintenant face, si proche qu'au moindre mouvement elles auraient pu se toucher. Vaelh inspira profondément, se délectant de cette extatique confrontation qui le satisfaisait sur bien des plans.
Et pourtant, si vous avez le moindre doute, sur ma foi ou quelqu'autre sujet, je me battrai pour vous montrer que vous avez eu tord aussi surement que vous vous êtes démené à me défier depuis le début de cette conversation.
Au timbre de sa voix, aucun doute : ça n'était pas du bluff. Malicieux, l'Incube vit là plus une invitation qu'une mise en garde. Oui, une délicieuse invitation... Elle avait ensuite attrapé sa coupe, l'obligeant à reculer légèrement son visage. Ce fut frustrant, mais il n'en laissa rien paraître.
Mais d'ailleurs. Vous ne m'avez pas expliqué ce besoin de venir me titiller dans mes retranchements? Est ce mon titre, ou quelque chose en moi qui vous y encourage ?
C'était une perche qu'on lui tendait là. Il haussa les épaules avec une renversante note d'insolence.
Pour égayer ma journée ? Je n'aimais pas l'architecture de cette endroit avant de découvrir ses entrailles, fit-il d'un geste qui englobait tout le jardin secret. Et puis qu'elle chance que la mienne d'avoir été guidé par l'une des archevêque de Zelphos. Il posa le dos de son index et de son majeur contre le poignet de la femme qui retenait la coupe, écartant avec une lenteur et une négligence symbolique ce dernier obstacle entre ses lèvres et celle de la démone. Et parce que je n'ai jamais goûté d'archevêque.
Se mouvant à une vitesse que seuls les Incubes et le Succubes pouvaient atteindre, il avait littéralement retourné la situation : plutôt que de se tenir face à la démone, il avait glissé ton son corps contre le sien pour la faire se renverser en arrière. La manœuvre avait été fulgurante, le contacte entre leur deux corps bref, mais pendant ce tout petit laps de temps, une grosse vague de chaleur avait transité du corps de Vaelh à celui de la femme. Détail stupéfiant, la coupe qu'elle tenait ne s'était pas renversée, elle gisait droite entre les doigts de l'Incube.
Il ne semblait d'ailleurs pas se soucier que des membres du personnel croyant puissent passer à tout moment. Il se délectait de lire cette crainte dans les yeux de la démone alors qu'il ne la ressentait pas. Il reposa la coupe de vin au sol et, avant qu'elle puisse dire quoi que ce soit, il avait saisit le visage de la femme en crispant ses doigts dans sa cascade brune. Les yeux d'or de l'Incube brûlait d'un nouveau feu, un magma fait d'une envie effrayante, d'une concupiscence intolérable, d'une luxure hardie... Et du calme glacial du prédateur qui se sait sur le point de sauter sur une proie à sa merci. Le temps semblait s'être figé, plus aucun bruit ne filtrait, hormis la respiration chaude et profonde du prédateur. Il avait soufflé :
Maintenant, tu vas voir ce que sont de vrais efforts.
Son visage était lentement descendu à la rencontre de celui de la démone sans jamais qu'il ne lâche son regard. Il avait dû s'écouler une insupportable éternité avant que leurs lèvres ne daignent se toucher. En quand ce fut enfin le cas... Ce fut comme si ce contact pouvait servir de passage qui permette au désir, à l' envie, au violent embrasement des sens que générait le démon de transiter de son être à celui de la femme. Il la noyait sous ces ressentis en même temps que son aura s'était jeté avec un fol appétit sur elle pour pouvoir mordre à pleine dent dans ses barrières morales, comme sa pudeur par exemple. Mais le don de Vaelh n'en resta pas là : il fit resurgir chaque fantasme et chaque désir dans l'esprit de la femme, les magnifiant, les mettant en lumière, en chassant toute trace de honte ou de retenue, avant de vicieusement l'encourager à s'y abandonner.
Et puis la flamme du désir se fit moins forte, elle se tarit pour rendre à la démone pleine possession de ses moyens mais restait insupportablement douloureuse. Elle put alors contempler le merveilleux parangon de perfection installé au dessus d'elle, un genou de chaque côté de sa taille, en train de renverser son visage en arrière pour se délecter du vin resté dans la coupe. La pointe de sa langue passa avec discrétion sur sa lèvre inférieure pour y laisser une unique perle de nectar. Le message était clair : vient la chercher si tu l'oses.
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| | Vaelh Sépor
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| | Jeu 5 Sep - 16:19 | | | | ƒ Se justifier pour ne pas perdre la tête? Est ce qu'elle venait vraiment de le faire? C'était vexant de l'admettre mais oui. Le pouvoir de mon interlocuteur m'avait réduite à cela. Et avec cette phrase stupide, il n'était que plus facile de voir à quel point les arts de la séduction et de la luxure lui était connue. Peut être que je n'y étais pas si insensible, si détachée que ce que j'aurais aimé être pour mieux servir Zelphos. Peut-être que ce sang en moi aimait cette sensation de perdre pied, de subitement se perdre dans des pensées moins cohérentes que d'habitude et me voir lutter sans but pour continuer cette absurde discussion qui n'avait rien de théologique à mes yeux. Non, seulement de la provocation pour comprendre pourquoi il n'était pas pleinement convaincu. Je savais depuis longtemps que la foi des autres ne pouvait être aussi forte que la mienne, c'était une fierté, une grâce que m'avait fait notre Seigneur pour me permettre de lui obéir aussi aveuglément.
ƒ & Efforts ? & Je n'étais même plus sûre de bien entendre ce qu'il disait. Ma poitrine à quelques centimètres à peine de la sienne semblait se soulever dans le seul but d'aller effleurer sa peau tandis que ses yeux se plantait provocateurs dans les miens. & Pauvre de toi ! Penses-tu que j'ai pu fournir le moindre effort jusque là ? Peut être ne sais-tu pas jusqu'à quel point un Incube de Feu peut être... Persuasif ? & Un sourire passa sur mes lèvres. Cette pointe d'ego que je pensais avoir entendu dans cette réponse me satisfaisait. Une toute petite victoire c'était certain, mais depuis le début je les comptais doucement pour ne pas me perdre dans cette volupté.
ƒ Cependant je ne pouvais pas oublier de lui demander pourquoi il était là ? Les renseignements, les petites choses que je pouvais apprendre sur lui. C'était la seule chose qu'il me resterait après cette volupté indescriptible. Et c'était la seule chose d'un peu réelle et non provoquée par le sang qui bouillonnait dans nos veines. & Pour égayer ma journée ? Je n'aimais pas l'architecture de cette endroit avant de découvrir ses entrailles. Et puis qu'elle chance que la mienne d'avoir été guidé par l'une des archevêque de Zelphos. & Je ris doucement. Une chance disait il. Non, il se moquait encore, je le sentais. Mais c'était une moquerie délicieuse sur la langue alors je la laissais fondre avec plaisir pour en goûter tout le sucre alors que ma coupe de vin m'était enlevée.
ƒ & Et parce que je n'ai jamais goûté d'archevêque. & Tant mieux... Il faut au moins une saveur inconnue dans la vie... & murmurai-je amusée. Cependant que je terminais ma phrase, je sentis le sol comme bougeais. Le renversement de situation m'avait totalement prise au dépourvue, je vis le décor bouger autour de moi, sentis mes appuis bougeaient dans tous les sens, entendis un bruissement d'étoffe trop rapide pour comprendre avant de me retrouver dos sur le sol. J'étais encore étourdie quand le bruit du fer sur le sol me rendit mes esprits. Les yeux au dessus de moi me firent frémirent d'envie, la douceur des doigts dans mes cheveux me firent doucement basculer le visage exposant un peu plus mes lèvres.
ƒ J'avais l'impression qu'il s'était arrêté tellement il était lent. Je ne pensais pas qu'on pouvait faire littéralement brûler une personne d'impatience. Pourtant c'était une brûlure délicieuse. Jamais je n'aurais bougé pour abrégé ces souffrances. & Maintenant, tu vas voir ce que sont de vrais efforts. & La douceur de ses lèvres contre les miennes me firent fermer les yeux. Tout les goûts que la luxure pouvaient prendre passèrent sur ma langue en à peine une seconde. J'avais l'impression que mon corps s'enflammait pour redescendre en température en quelques instants. Les yeux toujours clos pour ne pas perdre la raison. Je me sens tomber dans un océan de volupté dont je ne pense plus pouvoir sortir un jour jusqu'au moment où il retire ses lèvres des miennes. Les yeux encore mi-clos, c'est seulement une ombre que je vois se relever un verre à la main.
ƒ Je finis par soupirer de déception en rouvrant complètement les yeux. Mon regard se perdit d'abord sur les abdominaux tout juste visibles du corps de l'éphèbe qui se plaçait au dessus de mes hanches. Remontant vers son visage, je vis cette goutte de vin descendre, insolente sur la jugulaire de cet homme. Se baladant sur les courbes de l'incube, me défiant de venir la cueillir aussi bien que cette lueur dans le regard de cet apollon. Je me relevais d'un coup portant mes lèvres sur cette goutte insolente. Emprisonnée entre mes lèvres de chair je la récupérais sur le bout de ma langue, goûtant pour la première fois le goût de sa peau. Je soupirais doucement, soufflant sur sa peau pour voir une légère chaire de poule apparaître à l'endroit de mon souffle.
ƒ Mes yeux remontèrent le long de son menton. & Je crois que vous allez être ivre si vous buvez tous mes verres... & murmurai-je au coin de son oreille avant de passer mes lèvres sur le lobe de son oreille. & Je suis impressionnée par vos efforts, je dois le dire. Mais je ne suis pas sûre que ce soit suffisant pour m'impressionner plus que ça... & continua-t-elle avec une pointe de lassivité, comme si elle venait d'être déçue. Elle se laissa retomber dans l'énorme coussin sous elle, faisant s'envoler les volants de sa robe et dévoilant un peu plus son décolleté. Elle regarda l'incube avec un sourire. Le message était on ne peut plus clair. Elle n'était pas rassasié et elle savait que lui non plus.
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| | Anthithée Féral
Partie IRLCrédit avatar : xMiaDouble compte : OuipVitesse de réponse : Moyenne
| | Sam 7 Sep - 10:20 | | | | Comme un gourmet se complaît à humer le fumet d'un plat raffiné avant de le consommer, l'Incube s'enivra de la douce sensation que lui procurèrent les lèvres de l’archevêque sur sa gorge avant de passer à des jeux plus sérieux. Sensible de nature, il frissonna de contentement avant même que la Démone ne flatte sa peau d'une brise glacée. Incube jusqu'au bout des ongles, Vaelh savait tirer satisfaction du moindre des petits plaisirs, aussi cette intimité que se permettait l’archevêque le régalait. Il soupira en renversant la tête en arrière, offrant à sa partenaire une vue imprenable sur les zones de peau nue que ses étranges atours découpaient. Se sentir ainsi observé contribuait grandement à son plaisir.
Je crois que vous allez être ivre si vous buvez tous mes verres... Il se contenta d'un sourire, frémissant alors que l’archevêque le grignotait. Il savait que sa résistance à l'alcool n'avait rien d’extraordinaire, et à chaque fois qu'il en consommait, il le faisait avec modération pour ne pas que ses sens soient engourdis en prévisions des ébats à venir. Et si Vaelh buvait parfois, c'était d'avantage parce que la consommation d'alcool en société était vue comme un rite de grande importance plutôt que pour le goût de la boisson ! C'est vrai : est-ce que son petit manège de la goutte de nectar glissant sur sa peau aurait eu le même effet avec un bête jus de fruit ? Pas sûr. Au final, l'alcool n'est rien de plus qu'un outil social, sinon un outil de séduction. Je suis impressionnée par vos efforts, je dois le dire. Mais je ne suis pas sûre que ce soit suffisant pour m'impressionner plus que ça... Fin séducteur qu'il est, l'Incube entendit là plutôt un compliment sur ses charmantes manoeuvre, agrémentés d'une douce provocation. Elle en voulait plus, et cela ravit le Démon. Il décida de jouer le jeu, adoptant un masque faussement outré sans manquer de laisser ses yeux se perdre sans gêne dans le décolleté de la Démone.
Eh bien... Je n'en reviens pas ! Je donne déjà beaucoup de ma personne, et te voilà insatisfaite ? Il claqua de la langue, secouant la tête avec dépit pour masquer une vexation jouée à la perfection. Soit, dans ce cas... Vois ce qu'il en coûte de dénigrer ainsi mes efforts, acheva-t-il en adoptant progressivement un masque de pure luxure, passant doucement sa langue sur ses lèvres fines. Ses deux mains vinrent se poser sur les poignets de la Démone, au dessus de sa tête, tandis qu'il prenait place à califourchon sur elle pour lui empêcher toute échappatoire. Ses lèvres descendirent à nouveaux à la rencontre de celles de la femme avec une insoutenable lenteur. Pour ne rien arranger, joueur qu'il est, Vaelh s'amusait à titiller l'esprit de sa proie avec son don, aiguisant son impatience. Après ce qui sembla durer une éternité, ses lèvres rencontrèrent celle de la démone pour un baiser si chaud, si appuyé, si fougueux qu'il en eut lui même le souffle coupé. Tout son don de charme se déversait sur l'archevêque, chatouillant chaque parcelle de sa peau d'une caresse irréelle avant de venir flatter son âme par des promesses d'extases sans fins et quelques visions on ne pourrait plus suggestives. Chacune des visions ainsi injectées dans l'esprit de la Démone était si nette qu'il devenait difficile de les différencier de la réalité. Même les sensations étaient là. Pour ne rien arranger, chacune de ces visions se jouaient simultanément, mettant en scène Vaelh qui embrassait la Démone d'une infinité de manière possible. Là, un chaste baiser tendre, pourtant vecteur d'une envie à peine dissimulée. Ici, une furieuse et fougueuse embrassade qui ne pouvait déboucher que sur de sauvages ébats... Si elle était attentive, l'archevêque put remarquer qu'au milieu de telles projections d'images et de sensation, nombre de ses désirs en terme de baisers étaient représentés.
Profitant que la Démone soit ainsi sonnée, l'Incube fit se durcir l'emprise de son don pour le faire se concentrer sur l'unique sensation du baiser, en décuplant l'extase qu'il était possible d'en tirer. C'était comme si les perceptions de la femme se limitaient à son seul sens du touché, comme si sa raison n'était plus qu'un petit fort perdu sur une île au beau milieu d'une furieuse tempête de concupiscence qui menaçait de tout engloutir. Fermant les yeux, Vaelh s'autorisa à se laisser lui même aller. Guidé par la passion, son baiser prit une allure très instinctive, mais pas moins subtile et plaisante.
Tout portait à croire que les deux amants allaient se livrer à quelques jeux amoureux. L'incube s'était plus lascivement installé entre les jambes de sa partenaire ; il avait même commencé à relever l'ourlet de sa robe. Sa poitrine écrasait celle de la femme, et ses deux mains tenaient son visage en coupe pour préparer une série de baisers plus violents encore. Puis une idées lui passa par la tête. Stae'Phk Ksyeva, ce que l'on pouvait humainement traduire par "l'attente qui n'en finit pas". Il s'agissait d'un petit jeu d'érotisme qui avait pour but de donner envie à son partenaire, de lui laisser un souvenir impérissable... Pour ensuite se défiler et ne s'offrir à lui que plus tard. Un jeu d'apparence banale, pratiqué par nombre de couples, sauf que pour les Incube et les Succubes, l'activité prenait parfois des dimensions étonnantes : Vaelh avait réussit le pari de se soustraire à une Succube de sa Cabale durant vingt longues années en venait régulièrement aiguiser son désir. L'ébat qui en avait résulté avait été... Exceptionnel. Plusieurs fois, la Succube avait manqué de le tuer pour lui faire payer toute la frustration qu'il lui infligeait. Forcer une personne à attendre ainsi ne faisait qu'attiser son désir et son plaisir le moment venu, rendant l'acte encore plus... "nourrissant".
Ainsi, en laissant s'afficher un sourire mi-cruel, mi-coquin, l'Incube fit cesser toute ses caresses pour ne poser qu'un baiser d'une incroyable douceur sur la tempe de la Démone. Il laissa là une minuscule fraction de son don qui viendra en quelques rares occasions s'insinuer dans les pensées de la Démone pour que chaque instant qu'elle passe à penser de Vaelh ne fasse que croître son impatience de le revoir. Profitant de la surprise et de l'état un peu sonné de l'archevêque, il lui souffla :
Je vais disparaître, mais nous allons passer un marché. Pense à moi. Pense à moi aussi souvent que tu le peux, pense à ce qu'aurait dû être notre union. Si j'obsède suffisamment tes pensées je reviendrais à toi, apparaissait un soir de nuit sans lune à ce même endroit.
Il n'avait pas pu s'empêcher de donner une allure vaguement prophétique à son annonce, ça l'amusait bien trop ! Sur ces derniers mots, il se redressa sans un son pour sortir du jardin, pour sortir de la vie de l'archevêque. Quand elle aura pleinement repris possession de ses moyens, la rencontre ne lui aura semblé être qu'un rêve. Mais les coussins éparpillés et les coupes vidées seraient les preuves qu'il avait bien été là.
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| | Vaelh Sépor
Partie IRLCrédit avatar : Images de Beckjann (http://beckjann.deviantart.com/) et retouche par Cendre !Double compte : AucunVitesse de réponse : Moyenne
| | Lun 16 Sep - 10:33 | | | | ƒ Cette danse de nos sens et de nos corps aurait très probablement déjà eu raison de la résistance de nombreuses autres créatures. J'en était consciente, le sang de ma mère était la seule chose qui me permettait de continuer à jouer presque d'égal à égal. Je n'avais pas le pouvoir comme lui de transformer chaque attention en souffrance sulfureuse, pas la capacité de faire tourner devant les yeux de l'autre une miriade d'images plaisantes. Alors je faisais avec mes faibles moyens pour l'obliger à en user, à en abuser tant que je pouvais pour me rassasier complètement de luxure. Tant que je continuer, il me trouverais intéressante et tentante, et si je n'avais jamais souhaiter qu'un seul démon me porte de l'intérêt il était lentement en train de changer la donne. Surement un être que j'aurais oublié dans quelques heures, une sensation qui me quitterait en même temps que lui. Mais pour l'instant, je m'y accrochais pour rire, pour m'amuser dans ce lieu de culte que je ne quittais jamais.
ƒ La vexation de l'incube toute jouée qu'elle était, était d'un naturel désarment. Je me relevais très légèrement, cherchant une ombre de son visage qui trahirait son véritable ressenti sans rien y trouver. Perturbant, pour une archevêque si habituée à lire dans le coeur des gens. & Eh bien... Je n'en reviens pas ! Je donne déjà beaucoup de ma personne, et te voilà insatisfaite ? Soit, dans ce cas... Vois ce qu'il en coûte de dénigrer ainsi mes efforts, & Dans mon esprit, c'était un moment de répit. J'avais réussi à lui faire avouer qu'il ferait plus, qu'il allait s'y mettre sérieusement pour me faire passer un moment inoubliable. Un sourire de satisfaction naquit sur mes lèvres tandis que comme une marionnette sous son corps je suivais ses mouvements pour me retrouvée prise au piège.
ƒ Cette douce captivité me plut et je me plaisais à n'être qu'une marionnette de désir entre ses mains. Toute la lenteur qu'il mettait dans ses gestes était à la fois une horrible torture et une extase des sens. Je ne pouvais plus résister et cette fois je n'en avais plus aucune envie. Les barrières avaient cédés et j'étais d'autant plus contente d'avoir tenue jusqu'ici. Toutes mes pensées les plus secrètes et les plus indiscrètes s'entrechoquaient sous mes yeux, tout en revenant doucement sur la sensation de la douceur de ses lèvres sur les miennes. A n'en pas douter j'en voulais plus mais en même temps je n'étais plus sûre de pouvoir le supporter et ce doute ne faisait que faire brûler un peu plus la luxure en mon cœur. Que le ciel s'écroule à cet instant ne m'aurait même plus dérangée. En fait plus rien n'aurait pu le faire.
ƒ Soudain ce fut comme si le vide se faisait et que je tombais dans un abyme. La chaleur avait laissé place au froid, les images au noir, et la promesse d'ébats au silence. Je sentis le baiser sur ma tempe comme une ultime branche à laquelle me rattrapais avant de me faire avaler par ce néant. Même mes yeux refusaient de s'ouvrir, comme si le fait de les garder fermés allez faire que tout allez recommencer, ou que le temps reprendrait son court normal. Tout mon corps était encore tendu sous l'horrible manque qu'il provoquait quand les mots de l'Incube me parvinrent sans que j'en saisisse le sens. & Je vais disparaître, mais nous allons passer un marché. Pense à moi. Pense à moi aussi souvent que tu le peux, pense à ce qu'aurait dû être notre union. Si j'obsède suffisamment tes pensées je reviendrais à toi, apparaissant un soir de nuit sans lune à ce même endroit. & Je sentis son corps se soulever, disparaître de l'espace que je pouvais sentir au dessus de moi. J'étais seule jusqu'à ce que je puisse à nouveau ouvrir les yeux. Les fleurs du jardin semblaient toutes se moquaient de ma détresse, parce qu'elle ne se serrait jamais laissé avoir par un plaisir si sucré et doux soit il. Elles ne pouvaient pas simplement. Doucement, je me tournais vers le côté par lequel il était sorti me retrouvant en position fœtale, épuisée. & Marché conclu... & Les mots étaient sortis tout seuls, il n'était plus là mais, je savais qu'il avait pu les entendre...
& FIN &
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| | Anthithée Féral
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