- Luz Weiss a écrit:
- « ...Heureusement j'ai su m’échapper grâce à mon couteau de poche et à la sympathie des gardes. »
Raconte ton évasion en détaillant bien la manière dont tu t'y es pris.
On allait en direction de Sent'sura, les deux gardes à l'avant conduisant le chariot et moi à l’arrière avec les mains et les jambes ligotées, Khrésus (le percepteur) quant à lui avais décidé de rester à la campagne un peu plus longtemps disant qu'il avait encore quelques affaires à régler au village.
« Allons, fais pas cette tête, c'est pas la mort non plus. » me dit l'un des gardes.
« Techniquement ça l'est. » lui corrigea son collègue.
« D'accord, mais ça pourrait être pire, lui ça va être une simple décapitation, d'habitude les exécutions sont plus douloureuses. » lui rétorqua-t-il
« C'est vrai, tiens, tu te souviens de Colin, lui ils l'ont écartelé pendant 3 heures »« Ah oui, et le pire c'est qu'à l'origine il devait juste être pendu. »« Tout ça parce que AT s’ennuyait. »« Merci de vouloir me consoler, mais ce que vous me dites là m'aide pas. »« Désolé, mais au moins t'as des habits , d’après un prêtre de Nayris ça aide durant le séjour dans les limbes. »« Le prêtre de Naiquoi ?C'est qui lui ? »« 'Elle', ne me dis pas que t'as jamais entendu parler de Nayris et Yehadiel. En qui tu crois dans ce cas ? »« A vrai dire j'ai pas vraiment de croyances, de toute façon comment je peux savoir qu'elles existent vos deux divinités là? »« Je sais pas, mais toi t'auras l'occasion de vérifier et si jamais elles existent ce serais sympa que tu leur dises du bien de nous. »« Foutu pour foutu, c'est quoi vos noms ? » soupirais-je.
« Merci, t'es le premier condamné à mort qui nous fait cette faveur, moi c'est Alaric et lui c'est mon petit frère Émeric »« D'accord, j’oublierai pas, au fait je peux savoir pourquoi vous travaillez pour AT ? Vous avez pas l'air d’être attirés par la destruction du monde ou la cruauté. »« Encore un de ces stéréotypes, pour faire simple on apprécie pas vraiment AT mais c'est un travail qui paye bien et de l'argent on en a besoin pour nourrir notre famille. Enfin, je te suis reconnaissant que tu nous considère pas comme les monstres assoiffés de sang qui servent directement AT » me dit Émeric.
« Ah on arrive. Profite de la ville tant que tu y es, certains disent qu'avant AT c’était mille fois mieux mais je ne saurais dire, on était trop jeunes quand AT a pris le pouvoir » Commenta Alaric
Jamais je n'ai eu l'occasion de voir une ville, le village et son église locale me semblaient déjà immense mais à peine avais-je vu Sent'sura au loin que je me rendis compte que mon village n’était absolument rien en comparaison.
Le pont à lui seul suffit à me couper le souffle, je n'en avais jamais vu pareil.
Alaric voyant ma tête se mit a rire
« j’étais comme toi la première fois que je suis venu à la cité. Le pont est impressionnant mais attend de voir l’intérieur. »Il ne mentait pas, la ville était splendide, chaque maison était unique mais parfaitement arrangée de tel sorte que l'ensemble donne une impression d'harmonie et d’équilibre incomparable, les différents styles d'architectures se côtoyaient comme les différentes cultures dans la rue.
Et des cultures il y en avait, Je n'en avais encore jamais vu d'autres à part les elfes (et encore c’était rare ).
Il y avait des gens de toutes les apparences possibles et imaginables, blancs comme la neige, noir comme le charbon, bruns comme la terre j'ai même cru voir une personne à la peau bleue mais ça devait sûrement être du maquillage.
Tant de choses neuves en si peu de temps m'avaient presque fait oublier la raison pour laquelle on m'avait amené ici.
Ce fut grâce à un enfant que je repris conscience de ma situation.
« Dis papa, où ils emmènent le monsieur ? »« Au cirque fiston, et si tu finis tes travaux ce soir, je t'y emmène pour le voir se faire exécuter, apparemment AT s'ennuie les prochaines exécutions promettent d’être amusantes. »« Choueeeette ! »C'est en passant dans une ruelle étroite que je pris la poudre d'escampette, d'un mouvement malhabile, je fis glisser mon couteau dans ma main et commença a scier les liens.
N'ayant jamais fait cela auparavant je faillis me taillader les mains à plusieurs reprises.
Je ne put m’empêcher de pousser un cri de joie une fois celles-ci coupées.
À ma grande surprise Alaric et Emeric ne se tournèrent pas pour voir ce qu'il se passait à l’arrière du chariot.
Ne perdant pas mon temps a réfléchir pourquoi, je descendis du chariot et couru sans prendre la peine de vérifier où j'allais, les gardes quant à eux restèrent sur le chariot et semblaient ne s’être aperçu de rien.
J’étais sauvé.
Pendant ce temps :
« N’empêche il va me manquer ce petit gars. » soupira Emeric.
« C'est vrai, il était plutôt sympa. Au fait on leur annonce comment que notre prisonnier s'est échappé ? » demanda Alaric.
« Quel prisonnier ? » lui demanda-t-il en souriant.
« Je sais pas, ça doit être mon imagination » lui répondit-il avec le même sourire.