Vaelh ne pouvait s'empêcher de sourire en s'imaginant la pression qu'avait été forcé d'endurer le vampire. L'Incube connaissait son nom, sa localisation, il aurait tout à fait pu le dénoncer, il aurait pu conduire une petite troupe pour aller le débusquer, il aurait même pu demander une récompense en échange de quelque information que ce soit... Mais pas avant de lui avoir vidé les poches, non...

Le voyage avait été plutôt long, si bien qu'il avait été obligé de faire halte pour se nourrir. Par chance, il était tombé sur une Kitsune, l'une de ses friandises favorite. Deux fois chanceux, il avait noté que l'hybride renarde-Humaine n'était pas seule ! Ah, quelle belle après midi ça avait été, la peau chauffé tant par le soleil que par l'ardeur des deux femelles. Un ébat fantastique pendant lequel le plaisir avait été poussé jusqu'à des seuils inhumains que les deux femmes ne pourraient jamais connaître avec un partenaire lambda, sans don pour la magie de l'extase.

C'est donc pleinement remis en forme qu'il arriva devant le lugubre château de son hôte. Inesthétique, pensa-t-il d'emblée, mais il faudrait faire avec. Il se présenta à la porte principale, couvert par des atours toujours plus exotiques qui laissaient une grande proportion de sa peau nue. Ainsi vêtu il était hautement vulnérable d'autant plus que son client était un buveur de sang pure race. S'il décidait de trucider l'Incube, ce dernier ne pourrait rien faire du tout. Cette faiblesse que le démon ressentait lui nouait les tripes... Elle était littéralement jouissive. Elle était encore plus plaisante quand l'Incube se représenta toutes les options qui pourraient s'offrir aux vampire : il aurait pu littéralement casser l'Incube en deux sur son genoux, le arracher la tête d'un revers de main, le débiter en morceaux au fil de son épée, lui déchiqueter le chaire pour en aspirer la vie... des morts atroces, insupportables... Il se surprit à penser que si son but était de vivre chaque expérience de la manière la plus extrême possible, il faudrait qu'il en passe par là. Allons... Pas encore. Le statut de vivant avait encore trop de chose à offrir.

Il s'éclaircit la voix.

Inkuh Zhelitoëm Mitsunug Kamae-Zuetra'Liet Bleïtheis Tzakr-Heliekt Sépor, Armeator Artisis en provenance de Ciel pour satisfaire Sir Roxo. J'exige que vos portes me soient ouvertes et qu'une escorte viennent me guider jusqu'à l'intéressé. A défaut, Sir Sombresang lui même viendra me saluer et me guider à l'intérieur de son domaine.

Et non content de ne pas avoir l'avantage sur la confrontation qui allait suivre, le voilà qui provoquait le château tout entier -en supposant que le vampire n'y vive pas seul-. Ah, se serait une bien dangereuse entrevue...

Roxo avait parier avec lui même , sois Vaelh viendrait seul soit il viendrait avec une escorte, où alors il donnerait sa localisation après l'avoir vu , et lui avoir vider les poches... Quelle immense blague, ce n'était pas le château de Roxo, il l'avait prit a des personnes qui étaient partit en ... voyage, un long voyage, avec un simple allez, pas de retour possible. La mort, quel beau voyage, Roxo l'avait fait se voyage, mais lui, contrairement aux autres, il en était revenu. Vaelh Sepor, le plus grand styliste en armement de l'armée d'AT . Où autrement dit , le plus grand artiste de l'armée de l'autre pigeon, comme appeler par les rebelles, ou du moins par une minorité.

Roxo avait donc nettoyé entièrement le château, avec ses gardes du corps, avant de les envoyées loin de lui, c'était un incube, et il ne voulait pas risquer d'en perdre une, au profit de l'ennemi. Il avait revêtu pour l’occasion une tunique et un pantalon assez large, souvenir de son poste d'Amiral, il avait passer une de ses hachettes a bout rond dans sa ceinture et il guetter l'arrivé de son " hôte " il était seul; et d'après sa tenue , il devait avoir l'habitude de s'habiller comme ça..
il attendit que ce dernier s'annonce , et prit le soin de le faire patienter, se tenant presque a la verticale de se dernier, tel un prédateur près a bondir sur sa proie, en quelque secondes il pouvait mettre fin a sa vie, comme ça , comme on soufflerai une bougie, un mouvement, et adieu l'incube.

Mais il avait besoin de lui, aussi patienta t'il quelque secondes avant de se laisser tomber près de l'incube, il s’affaissât un peu quand ses pieds heurtèrent le sol mais il se redressa après , avant de dévoiler ses crocs en lorgnant la tenue de l'incube, son cousin dégager la même aura que ce dernier, et Roxo avait l'habitude maintenant. Il prit la parole, souriant.

" Bonjour, vous avez fait bon voyage?"

La réponse avait mis une temps à lui parvenir, si bien que l'Incube s'était mis à croire que ce gros mufle de vampire le faisait patienter pour s'amuser. Bah, même s'il était intemporel, il n'aimait pas perdre du temps. Il se vengerait bien un jour où l'autre pour cet affront.

Une grande ombre déboula dans son champ de vision. Grâce à ses réflexes supérieurs, l'Incube se mit hors de portée d'une éventuelle attaque d'un bond agile avant que le vampire ne touche terre.

" Bonjour, vous avez fait bon voyage?"

Vaelh le détesta immédiatement. En plus de le faire attendre, lui, l'artiste, le buveur de vie se permettait d'entrer en scène en fanfaronnant ? Le démon grava l'air suffisant et satisfait de son hôte dans sa mémoire. Il rirait moins le jour où il recevra la note.

Il s'employa à lui répondre, lui servant un sourire si enjôleur, si merveilleux, que si l'autre avait été une femelle, nul doute qu'elle serait à ses pieds.

Long, mais est survenu un événement fort plaisant.

Il le détailla. Une silhouette fine où la graisse était discriminée, exclue. Vaelh savait qu'il ne fallait pas se fier aux apparence. Même si le vampire n'avait pas l'air d'avoir une force spectaculaire, il n'aurait aucun mal à lui broyer le crâne entre ses mains. Son regard aussi en disait long ; il trahissait une violence, une rage dissimulée sous des airs diplomates. Un personnage intéressant.

Bien, maintenant que vous êtes là, peut être pourriez vous me faire entrer ? Il me tarde de bavarder avec un tel prédateur pour connaître ses goûts et ses attentes.

Roxo ne put s’empêcher de dévoiler une nouvelle fois ses crocs, il manqua éclater de rire en voyant le sourire du succube.

« Vos charmes auraient marché sur moi il y a quelques mois mon beau, mais hélas pour toi, j’ai un cousin Incube aussi, et sa cousine, succube, dans ma garde personnelle, je me suis fait à ton pouvoir, laisse-moi devenir, tu es tombé sur une, kitsune ?, il me semble avoir senti leur sang y’a quelque jours »

S’approchant de l’immense battant il y mit un coup d’épaule, envoyant la porte s’explosée contre le mur.
« D’habitude elle bloque… »
Fixe le cadavre qui croupit dans un coin de la cour et hausse un sourcil, tient il l’avait oublié celui-là, bop, pas grave, que l’incube pense ce qu’il veut de lui, il n’avait que faire de cette race faible qui utilisait la magie pour coucher avec des femmes.

Faisant entrer finalement Vaelh dans le grand salon il lui montra une réserve a Alcool, faisant signe qu’il se serve.

« Je me suis permit de dessiner quelque croquis, pour vous donner un aperçu, j’ai déjà la base de l’armure, j’ai cru comprendre que c’était le minimum ? »

Le vampire avait du flaire, beaucoup de flaire. S'il était capable de sentir l'arôme de Kitsune encore présent sur sa peau, nul doute qu'il était capable de pister l'Incube sur une longue distance si l'envie lui prenait. Quel fantastique prédateur devait-il être ! Une machine qu'on ne peut détourner de sa proie, qui s'en rapproche inexorablement...

Il se mirent en route et le Vampire ne trouva rien de mieux à faire que de déglinguer la grande porte. Il donna ainsi un aperçu de sa force au démon qui s'était préparé à une telle tentative d'intimidation. Il ne laissa rien paraître... Sauf une grimace quand il repéra une corps exsangue non loin. Quel manque d'hygiène...

Une idée fit son chemin dans l'esprit de l'Incube. Qui était cette personne avant de mourir ? A moins que le vampire ne soit assez bête pour dévorer son propre personnel il était possible que la dépouille soit celle d'un visiteur. Peut être allait-il finir comme lui ? Doux frisson...

Le vampire l'invita à se servir de l'alcool. Et puis quoi encore ? Boire ce qui provient d'un pareil taudis malodorant jonché de corps ? Non merci...

« Je me suis permit de dessiner quelque croquis, pour vous donner un aperçu, j’ai déjà la base de l’armure, j’ai cru comprendre que c’était le minimum ? »

Tiens donc, il lui tardait de voir lesdits croquis? Sans doute serait-ce du niveau d'un gamin en bas âge auquel cas il faudrait un graaaand effort pour ne pas rire.

Et vous avez bien compris. Montrez moi votre croquis, montrez moi votre armure, votre épée, vos accessoires, mais surtout... Parlez moi de vous, narrez moi vos combat, expliquez moi votre style, décrivez moi votre caractère. On doit pouvoir appréhender toute la facette guerrière de votre âme d'un seul regard sur votre futur armure... Parlez sans détour, chaque détail compte.

Il allait faire signe au vampire de répondre mais se ravisa.

Oh, et... Prouvez moi que vous pouvez me payer, avant toute chose...

Roxo attendit que l’incube le rejoigne pour lui montrer les croquis, il les avait dessiner rapidement, en quelques heures, les armures se ressemblaient quasiment toute, et seule une épée ou deux accompagnant cette dernière, il avait pris un soin tout particulier sur une armure, y insérant des spalières montantes assez haute pour pouvoir faire un casque si il rentrait sa tête dans ses épaules, qui le protègerai des coups au corps à corps en latéral tout en lui permettant de combattre efficacement, une armure qu’il affectionnait depuis qu’il en avait vu l’utilisation sur une escarmouche.

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http://images.alphacoders.com/249/249223.jpg ( Celle-ci que Roxo choisira )
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Roxo se tourna vers l’incube et attendit, le regardant s’approcher, réfléchissant a son style de combat, il croisa les bras et prit la parole.
« Je me bats assez sobrement, je me bat pour gagner, pour tuer, je n’ai que faire de l’honneur, et comme je suis uniquement un combattant de corps a corps j’aimerai avoir de quoi me protéger des personnes a longues distances, d’où les spalières montante sur la plupart des croquis, souvent je passe au corps a corps plus prononcer, d’où le bas des armures et l’armure corporelle assez souple, je pose un lourd renfort en métal au niveau de mon cœur, pour me protégé, vu que le cœur est mon point faible, j’ai plusieurs hachettes et dagues, cela vous suffit ? Ou il vous faut plus d’informations ? » Tirant une dague d’un vilain aspect de sa botte il la tendit a l’homme, on aurait dit de la lave. « Ce style de couleur. »

L'Incube avait complètement changé de visage. S'il était provocateur l'instant précédent, il affichait maintenant une moue concentrée en fixant les croquis. Forcé de reconnaître qu'ils n'étaient pas l'oeuvre d'un quelconque blaireau, il retint quelques détails important. Pendant son examen, il écouta l'homme avec toute l'attention dont il était capable. Passionné par son art, il devait prêter l'oreille à toutes les indications pour que le rendu final s'accorde avec le style du combattant.

Le vampire se disait être ce genre de guerrier fin qui porte chaque attaque avec l'intention d'en finir au plus vite. Vaelh ferma les yeux et se l'imagina en train de ferrailler, chaque feinte plus rapide que l'éclair, chaque parade portée avec une économie de mouvement effrayante. Il tenait quelque chose... Oui !

Ses yeux revinrent aux croquis, animés de cette petite lueur folle, symbole qu'il avait trouvé l'inspiration. Sans même qu'il s'en rende compte son souffle s'était emballé alors qu'il se représentait le Roxo du futur qui semait la mort avec ses œuvres. Un vertige. Du calme... Il manquait juste un petit détail pour que son idée soit véritablement géniale.

Il jeta ensuite un œil à la dague tendit qu'on aurait cru faite d'obsidienne usée... Et son imagination s'embrasa. Il avait tous les éléments, il avait un entrain fou, malsain, mais souffrait de ne pouvoir se mettre au travail tout de suite. Il riva ses yeux d'or dans ceux du vampire.

Oooh oui... Tout est là, je la vois... je la vois déjà sur vous ! Sa voix était devenu un murmure azimuté. Il se mit à tourner autour de vampire, marmonnant un instant. Je n'ai plus besoin de rien, tout est dans mon crâne et tout seras bientôt prêt. Oh, vous deviendrez le héraut de la peur, l'émissaire de la froideur, le cauchemars incarné ! J'imagine d'ici ces gueux qui saliraient leurs chausse à votre simple vue ! Merveilleux... Allez, transportez tout votre matériel dans la petite diligence laissée non loin de l'entrée de votre domaine. Et j'attend toujours une preuve de votre richesse.

L'incube attendait toujours une preuve de sa richesse? Allons bon, il pariait que si ce n'était pas uniquement de la monnaie sonnante et de couleur or , il pourrait dire adieu a l'armure qu'il allait confectionner. Heureusement pour lui, cet endroit possédait une chambre assez richement fournie en or, lui faisant une nouvelle fois signe.

Lorsqu'ils avaient décimer le chateau avec ses gardes du corps ils étaient tombés sur cette salle, et cela avait eu le don d'illuminer la journée de Roxo, bien entendu il avait gardé de l'argent, ne jamais tout entreposer au même endroit, mais la perte de son île était quand même un coup dur, très dur...

Fermant brièvement les yeux alors qu'il passait le cap du salon il laissa échapper un long soupir, un tic qu'il tient de quand il était encore humain... Il y a encore 100 ans, 100 ans qu'il n'avait sentit le gout d'une nourriture quelconque, 100 ans qu'il n'avait pas but autre chose que du sang... Ce type d'immortalité est assez rude sur pour les nerfs, il avait vu plusieurs vampire devenir fou, et avait aider certains a en finir... Scène sujette a de nombreux cauchemar de sa part, alors que les pillages, les viols et les assassinats ainsi que les tortures ne lui tirent pas un seul regret...

La folie, voila longtemps qu'elle ne l'avait pas frapper, mais était-il vraiment fou? C'était la question qu'il se posait, il avait entendu parler de l'instinct des Lycans, mais lui? N'était-il pas en train d'en develloper un? Une question intéressante sur laquelle il se pencherait plus tard. Pour l'instant il avait un incube a faire rever.

Ouvrant en grand la porte dans laquelle l'or était entreposer il sourit a l'Incube.

" Servez vous."

L'Incube, même dans son état de semi-transe artistique, avait noté un changement d'humeur chez le super-prédateur. Sans doute quelques douloureuse pensée revenue le hanter. De toutes façon, Vaelh sen fichait, sa seul chose qu'il l’intéressait, là, tout de suite, c'était d'embarquer le magot pour pouvoir se mettre vite au travail avant qu'il ne perde son inspiration.

Ses yeux rayonnèrent quand un véritable trésor s'étala devant lui. Il y avait largement de quoi commander ses services dizaines de fois, là dedans ! Oh, quelle douce vision de celle de tant d'or, si pur et se brillant qu'il vous en réchauffe l'âme...

Sans attendre, le démon bondit dans la salle, inspectant les richesses d'un œil vénal. Avant d'y toucher, il s'empara d'un carnet glissé dans ses poches et d'une petite plume déjà chargée avec laquelle il gratta le papier à une vitesse folle. Même dans la précipitation, sa police n'en demeurait pas moins une oeuvre d'art. Quand il eut fini, il donna la fiche a Roxo. Il pouvait lire dessus ce qu'il lui en coûterait en terme de main d'oeuvre et de matériaux, bien que cette deuxième partie de l'addition soit encore hypothétique. Quoi qu'il en soit... Il lui en coûterait plus qu'un simple humain ne peut gagner dan sa courte et insignifiante vie.

Sans regarder si le vampire avait même saisit le papier, Vaelh s'en éloigna pour s'emparer de la juste somme d'or. Quand il eut fini, il inspira.

Parfait ! Si vous saviez à quel point il est délicieux de vous dévaliser ainsi... Vous ferez encore appelle à moi, une autre fois ? Bien sûr que vous le ferez. Allez, le temps que je transporte tout ça dans la petite diligence dehors, transportez y votre quincaillerie. Votre statut de vampire devrait vous permettre d'avoir terminé avant moi, non?

Il lui lançait ainsi un défis de vitesse implicite qui lui permettrait d'en savoir encore un peu plus sur le vampire.

Roxo eut un sourire assez sadique en voyant l'effet de la salle sur l'incube, ce dernier sans le savoir livré aussi de précieuse informations au vampire, bien , bien, continue donc comme ça Vaelh, que l'on rigole ensemble, sache que si tu me trahis, je te retrouverai... Et amant de la douleur ou pas, je jure que je te ferais regretter d'être mort... J'ai toujours rever d'avoir une véritable tête de démon dans ma chambre. Roxo saisit le papier et regarda a peine le prix, il savait que l'incube l'arnaquerai , allons bon, si les prixs étaient trop scandaleux.... il verrait si la violence l'aiderai a avoir des réductions... Son sourire sadique s'élargit et un petit rire nerveux l'agita, il prit soin de dévoiller sa dentition de requin au regard du décorateur d'armure et fit demi tour. Attrapant au passage une torche sur le mur.

" On se revoit dehors, décorateur "
Le ton était froid, sec et sans once de pitié, il sortit de la salle et attrapa l'armure, la prenant seule en une fois, et fit un autre allez retour pour les lames , il se mit alors a attendre près du chariot, se curant les ongles avec, soudain il sentit du mouvement derrière lui et une lame pénétra son épaule, grognant furieusement il se tourna brusquement, arrachant la lame de l'homme de sa poigne, il bondit en avant et d'un arc de cercle peu élégant trancha la jugulaire de l'homme, faisant jaillir le sang a une hauteur assez exceptionnelle, lui tirant un rire fou, que c'était un beau spectacle, le liquide vital qui éclaboussait la zone autour d'eux de sa teinte rougeâtre. Il regarda autour de lui et ne vit rien d'autre. Sans doute un suicidaire... S'approchant du cadavre encore chaud il se pencha et commença a boire le sang, oublieux de l'épée encore plantée dans son épaule.

Une fois sa dégustation finit il se tourna vers l'incube qu'il savait présent, son visage était un masque dément, du sang répartit inégalement, ses crocs découvert derrière ses lèvres retroussée , on aurait dit un prédateur, la vrai nature de Roxo était révélée alors qu'il obéissait a ses pires instinct, il s'avança lentement vers Vaelh, calculant lentement sa vitesse d'avance, ses yeux brillants d'un éclat de folie très reconnaissable.

" Ne me déçoit pas Vaelh."

L'Incube estima que le vampire avait répondu à son défis dès le moment où il avait pris la tête en annonçant :

" On se revoit dehors, décorateur "

Armeator Artisis, non décorateur...

Quel terme franchement réducteur... L'autre n'y connaissait rien du tout. Serait-il seulement capable d'apprécier le résultat final ? Bah, Vaelh ne tarderait pas à le savoir. Le temps qu'il redescende, il avait vu le vampire remonter pour chercher tout son matériel. Qu'il ait eu besoin de deux voyages laissait supposer à l'artiste qu'il aurait à travailler sur beaucoup d'objets.

A peine déboucha-t-il à l’extérieur qu'il put assister à... Il allait dire un combat, mais le déséquilibre était si flagrant qu'on pouvait plutôt parler de mise à mort. Un parfait inconnu avait eu l'audace -ou la folie?- d'attaquer le vampire. Pour la peine il écopa d'une deuxième bouche sanglante au niveau de la gorge. Vaelh laissa un doux frisson lui secouer le corps à la vue d'une si grande quantité de sang éjectée d'une personne en une seule entaille.

L'homme à terre, le vampire consomma sa vie à même son cou ravagé sans se soucier de la lame dans son épaule. Son repas achevé, il fit volte-face pour s'approcher de l'Incube.

" Ne me déçoit pas Vaelh."

La vue d'un telle monstre aurait eut raison de n'importe quel artisan... Mais pas lui. Plutôt que d'hurler de peur, il laissa un soupir d'extase s'échapper de ses lèvres en suivant des yeux le trajet d'une goutte rubis qui glissait sur la peau du prédateur. Plutôt que de s'enfuir, il se pencha légèrement en avant pour mieux rivée ses pupilles vibrantes de satisfaction dans celle du tueur. La scène avait immonde. Délicieusement immonde. Il était si dégoûté qu'il en prenait du plaisir. Sans s'annoncer, il tendit une main pour la poser à même la joue du vampire. Une fois sa paume souillée, il la déposa contre le ventre de Roxo avant de la faire glisser sur un côté. L'on voyait alors une marque de main ensanglantée qui aurait tentée de retenir le prédateur d'un ultime geste désespéré.

Il grava cette vision dans son esprit. Cette oeuvre serait l'une de ses meilleurs, il en était maintenant sûr. Et porté par un cinglé pareil, elle ne pourrait que lui faire une pub d'enfer.

Merveilleux... Laissa-t-il échapper. Hm... Je serais de retour dans... Deux semaines. Vous serez l'un de mes plus grands triomphes, monstre. Si on vous craignait déjà, attendez vous à ce qu'on hurle d'effroi à votre simple vue grâce à mon art !

Il inspecta le matérielle, laissant le vampire et l'acier planté dans son corps de côté. Beaucoup de travail en perspective... Sans un mot de plus il embarqua et fit démarrer les bêtes.
Il trembla d'ivresse rien qu'en imaginant ce qu'il allait créer...

Lorsqu'il eut donné le tout dernier coup de pinceau, il avait reculé pour pâlir d'horreur devant sa monstrueuse création. Même en étant artistes de profession il ne parvenait pas à appréhender toute la terreur et la violence qui irradiait de son oeuvre macabre. Son pinceau était tombé au sol alors qu'un frisson de répulsion avait secoué tout son corps et ramolli ses muscles.

Il s'était assit face à l'abomination, ne parvenant pas à en détacher son regard pour le moment. Il avait littéralement créé un monstre. Il lui avait fallu plus d'une heure pour se décider à positionner une grande bâche pourpre sur son art avant de le charger dans une voiture de transport.

Pour le voyage il avait quand même commandé les services d'une escorte à laquelle il faisait souvent appelle. Il connaissait bien les six gars avec lui, savait qu'ils étaient extrêmement compétent mais, de par sa nature suspicieuse, ne leur faisait pas totalement confiance.

Le voyage s'était déroulé sans embûche. Si bandits sur la route il y avait eu, ils durent être dissuadé par le personnel de l'Incube. D'ailleurs, ce dernier ne les congédia pas tout de suite. Il préférait les avoir à son côté encore un peu.

Quand il fut devant les portes principale de la forteresse du Vampire, il donna de la voix.

Me voici, buveur de vie. Descendez, venez m'ouvrir vos portes ! Vous m'aiderez à porter tout ça à l'intérieur et je ne retirait la bâche que quand nous serons à l'abris des regards. Mais faites vite, l'âme que j'ai donné à vos effets m'oppresse...

Et il ne disait certainement pas ça pour le spectacle...

Deux semaines, que cela pouvait être long quand on attendais quelque chose dans une place forte, seul, au milieu des cadavres des nouvelles d'un artisan très réputé dans un des camps qu'on avait quitter, c'était actuellement le camps des partisans du démon que Roxo fuyait... Et l'armurier décorateur qui allait lui fournir l'armure redécorée... En était justement un.


C'est donc avec une vigilance particulièrement accru que Roxo surveilla les alentours de sa forteresse, mais hélas , ou heureusement, personne ne se présentât, Roxo finit par tourner en rond dans le fort, s’entraînant de plus en plus de temps par jour, il sentait ses muscles tirer de plus en plus, mais il s'en fichait, tout ce qu'il voulait c'est se tirer le plus rapidement possible de cet endroit.

C'est exactement deux semaines plus tard qu'il entendit au loin les bruits de la caravane, c'était une journée calme, sans vent, et pas un seul oiseaux ne lançait ses trilles grandiloquente dans les cieux, c'était d'un calme absolut, et c'est grâce a cela qu'il discerna l'approche du convoi.

Il descendit donc, équipé de pied en cap, comme prêt a en découdre et se plaça derrière un arbre, couvert par un petit buisson et une petite butte rocheuse.

Me voici, buveur de vie. Descendez, venez m'ouvrir vos portes ! Vous m'aiderez à porter tout ça à l'intérieur et je ne retirait la bâche que quand nous serons à l'abris des regards. Mais faites vite, l'âme que j'ai donné à vos effets m'oppresse...

Roxo apparut lentement dans le dos d'un des gardes et le neutralisa silencieusement, ils étaient tous tellement concentrer sur la porte du château qu'il avait laissé volontairement entrouverte qu'ils ne se rendirent compte de rien, il s'approcha de deux autres et répéta la même technique, se nourrissant sur un des deux.

Puis il prit la parole a voix haute, d'une voix glaciale et tranchante.

- Quelle gentillesse de m'avoir apporter un petit casse croûte, le prochain qui bouge meurt en premier. Puis je m'occupe de vous tous. Posez vos armes sur le sol et allez dans la carriole. DE SUITE !

A peine la voix du vampire eut-elle retentit derrière lui que l'Incube se propulsa d'un bon prodigieux dans la direction opposée à la source de la voix. A présent à une distance qui prévenait toute attaque au corps à corps et qui lui laissait le temps d'éviter des projectiles lancés à la main, il afficha une moue incroyablement furieuse.
Les gardes restant n'étaient pas des vétérans à voir la réaction qu'ils eurent, c'est a dire obéir sans attendre aux ordres du vampire en levant les mains.

La voix de l'Incube tonna, vectrice d'un courroux et d'un charisme impressionnant.

Ah, mais es-tu complètement stupides, sauvage de malheur ? Me voilà qui reviens à toi avec quelques merveilleuses reliques dont on parlera pendant encore des éons et des éons, et toi... Toi, tu assassines mon escorte qui me rendait le voyage bien confortable jusque là ? Puis-je savoir quelle idée est passée dans ton tout petit esprit pour que tu commettes pareil boucherie ?

Même s'il était furieux, il n'en demeurait pas moins prudent, même paranoïaque. Ses réflexes déjà inhumains étaient encore d'avantage aiguisés par l'adrénaline qui coulait dans ses veines, si bien que le vampire ne pourrait plus le prendre par surprise. Il ajouta :

Et tant que tu y es, tu m'expliqueras la nécessiter de te nourrir sur MON personnel. Le monde n'est pas assez vaste, bête créature ? Oh, je vois. Tu as fait ça simplement pour faire ton petit effet, pour montrer ta force, ta fierté, blabla ? Futile. Je t'estime toujours de la même manière, sinon en moins évolué. Tu me dédommageras pour ça. Maintenant, rentre donc crocs, griffes et autres extrémité contondante pour lesquelles il te plait de vanter la taille ridicule, reste où tu es, et laisse moi faire mon oeuvre !

Roxo vit immédiatement rouge devant la harangue de l'incube, son regard s'étrécit violemment, il commença a changer de forme sous la rage qui l'envahissait petit a petit, deux ailes apparurent dans son dos, une queue aussi, ses yeux virèrent au noir complet, ses crocs poussèrent encore plus, des griffes apparurent a ses doigts, il se tenait maintenant sous sa forme démoniaque, flottant a quelque centimètre au dessus du sol.

La voix qui tonna était encore plus froide et glacée que celle de Roxo, semblable a des icebergs s'effondrant dans les étendues mortelle et froide des Glaces. Mais pas haute, il parlait d'un ton bas, présent et distant a la fois. Quelque chose de pas très discernable.

- Je crois que tu ne comprends pas toi même espèce de ramasse merde de première catégorie, tu n'es rien pour moi, et ses esclaves ne sont pas plus de choses que des grains de poussière dans le sablier du temps, tu ne représente rien, mais vraiment rien, a part peut être une pierre sur le chemin qui m'est tracer, tu es comme Roxo pour moi, un outil que j'utilise a ma guise. Quand a la taille ridicule de mes objets, sachent qu'elles le seraient vraiment si je décidais de te prendre en chasse, je n'aime pas le ton de ta voix démon. Pas plus que tes pseudos critique, j'entend ton sang en toi, il me hurle que tu es furieux, que tu es sur les crocs... Mais pense tu que tu pourrais me fuir ? Oui ? Non? Je te laisse le choix. Sois tu te calme de suite, sois je tue tes trois suivants et je part en chasse.

Abaddon fixait Vaelh de son regard sans pupille, démentiel et prêt a lui bondit dessus, ce dernier avait 3 choix, sois tenter de le tuer, dans ce cas là il mourrait, soit se calmer et il vivrait, soit fuir, et il pourrait peut être survivre... Les jeux sont fait.

Dès que Roxo commença à changer de forme, le sentiment de rage qui étreignait Vaelh se coupla avec un autre ressenti, complexe et décalé. Quand le démon fit vibrer son timbre surnaturel -il n'eut le temps de lâcher que quelques mots-, l'Incube se plia en deux, comme torturé par une douleur sans nom, et laissa couler de sa gorge un cri de désespoir primaire, ce genre de beuglement que pousserait... Quelqu'un qui  perd une chose très précieuse à ses yeux -sinon la plus précieuse- et qui doute de pouvoir la récupérer. Il avait perdu Roxo, et avec lui s'envolait l'espoir de lui remettre l'affreuse création qui attendait dans la carriole. Pire même ! L'oeuvre qu'il avait créé était "fausse". Il ne savait pas que Roxo abritait un démon et ne l'avait pas mentionné sur l'armure par le biais d'une gravure ou d'une peinture. Son oeuvre n'était donc qu'une odieuse chimère impersonnelle bonne à jeter. La toute première qu'il ratait.
A présent tiraillé entre la colère et ce sentiment de perte, de désespoir complètement décalé par rapport au contexte, le démon en était venu à se tirer les cheveux à pleine main en beuglant une suite de terme en Cabaliste.

Dans le cas où le démon puisse sentir la peur, il serait sans doute surpris de ne pas en déceler une once chez l'Incube. Ce dernier n'était en rien effrayé, et le torrent d'émotion qui noyait ses traits n'était en rien dû au fait qu'il puisse même être un petit peu impressionné. Un tel contrôle de la peur tenait à deux choses : d'abord l'état de l'Incube qui ne l'aidait franchement pas à  détecter un danger immédiat, et le fait qu'il ai déjà côtoyé plus d'une créature de cauchemars dans son échoppe. En effet, qui aurait été impressionné par Abandon après avoir passé une heure en compagnie de Kalupa l'Engeance du Chaos qui n'était qu'un hideux amas de muscles, de griffes, d'yeux et de bouches ; Solar, le parasite psychique qui ne communiquait que par images qu'il injectait droit dans le cerveau des ses interlocuteur ; Nuhrm, cet espèce de tas de chair en décomposition qui devait tenir ses entrailles pour ne pas qu'elle tombe de son ventre troué.

Alors que Vaelh titubait sur place, une petite lueur brilla dans ses yeux. C'était ce genre de petite flamme qu'on retrouvait dans le regard de la victime  d'une horrible catastrophe et qui, en plus de ne pas tout à  fait y croire, essayait vainement de réparer les choses. L'Incube braqua alors ses prunelles d'or sur le démon dégoûtant qui avait ruiné son oeuvre, sa vie. Et là, initiative surprenante que fut celle-ci, Vaelh avança rapidement vers lui, mains tendues. Aucun de ses gestes ne laissait présager qu'il puisse attaquer le démon -il n'avait même pas dégainé son épée et son couteau-. A  la place, si Abaddon le laissa approcher, Vaelh posa le bout des ses doigts sous les yeux du démon. Dans le mouvement, il fit se plaquer ses paume sur le visage du possédé et s'en rapprocha. La scène prenait presque une allure comiquement intime, surtout quand Vaelh déplaça ses pouces en décrivant de petits cercles, comme si ça pouvait apaiser la créature.
Il s'exprima tout bas, d'abord  dans sa langue avant de se reprendre.

Non. non, non, NON ! Il n'y à rien pour toi en ce lieu et en cette heure, affreuse créature disesthétique. RIEN. L'oeuvre est pour la marionnette. Rend. Le. Moi. Il est miens ! Rend le moi, cesse de tout ruiner. Il n'y a AUCUN présent pour toi ici. Pas... Aujourd'hui.

Sans attendre de réponse, Vaelh s'était tourné et avait regagné la carriole. Plutôt que de se mettre en route, le fou -ça le qualifiait bien en cette instant- s'équipa d'une... espèce d'énorme ramure de coraille beige aux détails doré rangée dans un coffret et, encore plus stupéfiant, disparu sous les bâches qui masquaient ses œuvres ! A partir de cette instant, on pouvait percevoir un son indéfinissable qui s'échappait de sous ces bâches, avec parfois une faible lumière.

Abaddon ne peut s’empêcher d'éclater de rire devant la folie évidente de la personne en face de lui, il était perdu, totalement désemparé face aux nouvelles données de l'équation, c'était finit pour lui il semblait, Abaddon avait gagner un léger avantage sur l’artisan.

Il le laissa donc s'approcher, il n'avait aucune crainte a avoir, encore quelque coup et l'homme sombrerait dans une folie profonde d'où rien ne pourrait le tirer, quoique... C'était peut être cette folie là, qui faisait tout son art, il ne savait pas, et se résigna a l'attente quand il vit l'artisant pénétrer dans sa carriole, il ne voulait pas savoir ce qui se passez dedans, pas plus qu'il ne souhaitait voir l'oeuvre finit, il avait décider une chose, soit il tuer le démon et partait avec l'armure, soit il le laissait partir avec l'armure, il verrait bien quel choix ferait l'incube. Il en salivait d'avance, il sentait en lui Roxo se débattre, mais n'avait pas envie de lui rendre sa vie, pas pour l'instant, pour l'instant c'était lui qui dominait, il dévisagea les gardes restant en salivant, et si il les tuait? Tous, pour se gorger de leurs sang et révéler sa vrai nature, celle du monstre sanguinaire qu'il était?

Non, il ferait ça devant Vaelh, pour bien lui donner l'impression de domination qu'il souhaitait véhiculer. Il attendit donc, longtemps, que l'incube est finit, s'amusant a jouer avec ses muscles, ses fines ailes, et sa queue.

( démoniaque la queue , bande de papavert! )

L'incube daigna à nouveau se montrer, écartant le voile qui masquait son oeuvre. Ses traits laissaient s'afficher des émotions éphémère ; colère, ravissement, frustration, extatisme. Son corps entier semblait être devenu une masse instable de sentiments qui bouillonnaient sous la surface de sa peau parfaite. Même ses pas étaient incertains, le guidant tantôt vers le démon pour, par la suite, le faire se retourner vers sa carriole avec un air contrarié. Mais au final il fit face au démon, les poings farouchement posés sur ses hanches, son regard luisant de quelque chose d’indéchiffrable.

Jkhan Zlud'jeht ! Éructa-t-il, semblant ne toujours pas avoir pris conscience de la dangerosité de la créature à laquelle il faisait face. Tout compte fait, monstre, il y a quelque chose pour toi aujourd'hui. Ou plutôt quelque chose pour vous, toi et le Vampire. Mais seul le Vampire pourra le porter, souffla-t-il dans une note d’orgueil brisé.
Il laissa s'étirer un douloureux silence avant de reprendre, l'air subitement ailleurs.
J'ai créé. Mais sans penser initialement à vous. Ses dires étaient flous, mais il se comprenait. Il se retourna pour faire descendre de la carriole une étrange présentoir qui lévitait à quelques centimètre du sol. Une telle magie lui permit de manipuler l'objet sans mal. Il le disposa à côté de lui et posa ses main sur le drap, prêt à l'en chasser. Il tiqua soudain en grinçant des dents avant de tourner un faciès rageur vers le Démon.

Tu n'auras qu'à voir ça comme un premier jet. Rappelle toi qu'elle est au dimension de ton... Esclave-maître-hôte-ami-ou-quoi-qu'il-soit.

Alors le voile fut levé sur une création qui n'avait sa place que dans les bas fonds des enfers. Gisait devant le Démon, sur un présentoir d'ébène, une armure plus solide et colossale qu'une forteresse d'acier. Ses plaques étaient si noires que la lumière s'y échouait pour y mourir misérablement. L'agencement des plaques avait quelque chose "d'insectoïde" qui les faisaient, malgré leur taille et leur nombre, s'agencer les une dans les autres pour permettre au porteur une stupéfiante mobilité. La première impression du spectateur en voyant une chose pareille était de croire qu'il s'agissait ni pus ni moins de la carcasse décortiquée d'un parasite infernale.
Jusqu'à l'instant où l’œil du Démon se posa sur les détails apparents.

Les immenses épaulières, si hautes qu'elles prévenaient tout décapitation et attaque de flèches, exsudait quelque chose de foncièrement malsain. Tout leur pourtour était garnie d'une quantité impossible de crocs difformes gravés avec génie. Chacune de ces dents démoniaques était plaquée contre l'épaulière et tournée vers son centre, évoquant ainsi la gueule prédatrice d'une abomination sans nom. Le plus surprenant restait cette impression de trou sans fond qu'on éprouvait en regardant les épaulières. Peut être était-ce les technique de peinture et d’orfèvrerie utilisées, ou une sombre magie, mais les épaulière semblaient vraiment être des portails vers des cavernes sans fin... Dans l'obscurité desquelles se mouvaient quelque chose ! A bien regarder, le Démon pouvait alors apercevoir que dans les ténèbres de ces gueules d'acier se débattaient des images fantomatiques de mille et une victimes malheureuse, piégées là pour y être mastiquées cruellement et vidées de leur sang. Un petit détail rendait ces pièces d'armures encore plus vivantes : celui de légères rayures laissées sur le pourtour, comme si les victimes mâchées dans les épaulières en avait gratté les bords pour ne pas y tomber.

Le torse de l'armure affichait les mêmes caractéristiques impies : crocs, douleur et mort. Comme la gueule qui s'ouvrait sur le poitrail était plus large que celle des épaules, d'avantage de détails avaient été donnés aux êtres tourmentés au dedans. Il remuaient en tous sens comme une masse grouillante d'insignifiants parasites, tous broyés, déchiquetés, écartelés, mutilés par des forêt de crocs vicieux... Sauf vers l'endroit qui protégeait le coeur du porteur. Là, sur l'armure, avait été laissé un vide béant, noir et sans fin, qui symbolisant avec force l'appétit insatiable qui rongeait le coeur des vampire et que rien ne pouvait combler.

La ceinture abdominale de l'armure, les cuissardes et protèges bras étaient différents. Ils arboraient ce même noir insondable et usé, mais plutôt que d'arborer des crocs laissaient plutôt s'afficher des centaines et des centaines de marques de griffures et empruntes sanglantes : sur l'avant bras, la marque de la main ensanglantée d'une victime qui aurait voulue retenir les coups coléreux du porteur de l'armure ; sur le ventre, des sillons bordeaux se traçaient, trouvant leur source à la bouche sur la poitrine qui, trop gavée de sang, ne parvenait pas à tout avaler. L'horreur de ces détails prenait tout son ampleur quant à leur "réalité" : chaque marque sanglante semblait authentique, le fluide rubis qui coulait -littéralement- de la bouche sur le torse semblait frais.

Les bottes et les gants constituaient les parties les plus sanglantes de l'arsenal. c'était bien simple : à les voir, on devinait que le porteur devait avoir passé sa vie à détruire des corps et à patauger dans leur dégoûtants fragments.
Une armure pour un boucher.
Une horreur qui n'aurait jamais dû voir le jour.

Mais le détail le plus macabre arriva alors. Comme si l'armure était dotée d'une conscience, elle sembla savoir que son maître était proche, tout proche. Elle... frémit. Avant d'infliger aux êtres fantomatiques de plus violents tourments sur sa surface. Elle mâchait leur chair avec une jubilation animale, impatiente d'être revêtue pour faire couler d'avantage de sang. En écho à cette pensée, les protections de la main gauches grincèrent et se mirent à se muer en de longues griffes desquelles suintait continuellement un écoulement de sang.
Cette monstruosité offrait un spectacle saisissant d'horreur, si bien que le Démon était en droit de se demander s'il ne rêvait pas, ou si l'armure n'était pas posséder par quelque repoussante créature. Avant qu'il ne puisse trop s'interroger, un tout dernier détail se fit visible, subtil, et pourtant lourd de sens. Des fils très fins, presque invisibles comme ceux d'une toiles d’araignée, s'élevaient des poignets et des chevilles de l'armure. Ces fils semblaient... "frais", "nouveaux", aussi le Démon comprit-il qu'il s'agissait d'nu détail ajouté en dernière minute. Ils flottaient paresseusement vers le ciel, s'y estompant. Le message ne pouvait être compris que par ceux au courant de la double-nature de Roxo ; Le vampire n'était que la marionnette d'une chose bien plus grand que lui qui tirait les ficelles de son être depuis les ombres : Abadon.

A côté de l'armure se trouvaient toutes les armes dont Vaelh avait eu la charge. Toutes sens exceptions donnaient l'air d'avoir transité par une dimension infernale pour y avoir été contaminées, souillées et possédées par le mal lui même. Elles avait l'air usé d'avoir occis un milliard d'innocent, mais leur tranchants restait insatiable, parfait, avide de plus de sang encore. Des couteaux s'étaient changés en  crocs d'airains démesurés et terrifiants, des haches avaient vu leur tranchant remplacés par des rangées de dents aiguisées... Mais génie qu'il est, Vaelh avait fait très attention de faire en sorte que le poids des armes ne change pas d'un gramme. Ainsi avait-il alourdi ou allégé chaque arme pour lui faire retrouver la masse à laquelle le vampire était habitué.
Il y avait cependant une arme qui avait fait exception, une claymore. Elle avait gagné en volume et en poids. Son tranchant était un odieux alignement de crocs repoussant de la base desquels s'étiraient de petits symboles ésotériques qui, tels des canaux, convergeaient vers le centre de la lame... A présent percé de divers orifices qui évoquaient les trous d'un instrument à vent.

Vaelh ne se livra pas tout de suite dans des explications. A la place, il contemplait l'horreur à laquelle il avait donné vie. Incube qu'il est, il ressentait tout des dizaines de fois plus forts qu'autrui, et la vue de son propre monstre de fer corrompu achevé lui donna mal au coeur. Il ne voulait plus qu'une chose : s'en débarrasser, la donner à un porteur aussi monstrueux pour que tous deux deviennent les régents d'une nouvelle ère de terreur, des légendes meurtrières à l'appétits sans fin. Il grimaça et détourna les yeux de l'armure, préfèrent de loin les porter sur le démon.

Rend moi Roxo pour qu'il entre dans cette... Chose que j'ai créé. Et plus tard, reviens me voir, Démon. Je grandirais cette armure pour qu'elle vous aille à tout les deux, pas pour qu'elle suggère simplement que l'un est maître et l'autre marionnette.

L'Incube allait se détourner, comme ça, sans un mot de plus, mais...

Ah, oui... Vois-tu cette claymore, là ? A présent, c'est un Bah-Enn'Se, une "lame qui hurle". Une création tout aussi révulsant et dégoûtante que toi. Elle te plaira sans doute. Fait la chanter dans l'air en tranchant, ou en visant de toute tes forces une cible la plus lointaine possible ! A l'idée d'être le témoins de ce petit jeu, l'humeur maussade, dégoûtée et horrifiée de l'Incube s'envola avec une effrayante soudaineté pour laisser place à une jubilation presque puérile. Il était persuadé que le Démon-Roxo allait adorer cette épée.

Abadonn poussa un rire sardonique tout en fixant l'être misérable qui se tenait en face de lui, ce serait si facile de trancher dans le vif, de voir son sang giclé dans tous les sens dans de magnifiques arabesques... Le sang, quel goût si délicieux et si outrageusement décadent. Il saisit la lame d'une main, elle était sois disant chantante, et horrible. C'était tout ce qu'il avait voulut ! Toujours voulut l'horreur et la soumission, chanter le massacre. Parler de souffrance et de sang. Il lui tarder de retourner sur les champs de bataille, ou même de massacrer un simple village. Les hurlements de innocents, le goût de la peur des autres, l'odeur si délicieuse de la mort planant sur une scène de charnier. Voila ce qu'était le passé de Roxo. Voici ce que serait le futur d'Abadonn si il parvenait a se libérer. Abadonn le fléaux, le meurtrier, le parjure... Tous ses thermes était chantant a ses oreilles. Oui il était enfermé dans le corps d'un vampire, oui il était persécuté par cet homme aux sentiments. Mais il restait libre, incassable. Il n'avait plus peur maintenant. Il fit siffler la lame dans l'air et apprécia le hurlement déchirant de l'air s'engouffrant dans les trous.

Un rire totalement fou s'empara du démon alors qu'il faisait tournoyé la lame dans tous les sens dans un requiem assez impressionnant, il maniait la lame comme si elle ne pesait rien du tout, comme si elle était une baguette de saule. Puis finalement il se lassa du jeux et se tourna vers l'incube, il fit une petite courbette et lui envoya 3 rubis qu'il avait dérober dans le château.

Un petit supplément pour toi l'Incube. Au plaisir de vous revoir bientôt.

Puis il se détourna et rejoignit le château, deux serviteurs démoniaque accourant aussitôt pour porter l'armure et les armes restante et regagnant rapidement le château.


Fin !