[Terminé]Un voyage vers l'avenir (PV John/Linvala)
Mar 26 Juin - 4:42
Depuis quelques heures maintenant, l'horizon dévoilait enfin les terres enneigées où Dima avait marché au tout début. Sur le navire, l'air était plus froid et les nuits devenaient difficiles pour Angie, qui n'avait jamais connu une telle température. Yuna, son âme-liée, s'en sortait bien grâce à son pelage. Son espèce était avant tout fait pour vivre dans les montagnes les plus froides et sa fourrure y était parfaitement adaptée. Avant de monter sur le pont pour la première fois de sa vie, Angie avait prit soin d'acheter des vêtements plus chauds et quelques couvertures. Ça lui avait coûté cher, mais à ses yeux, ça en valait amplement la peine. Découvrir le monde d'où venait l'homme qu'elle aimait plus que tout au monde était important pour elle. Elle voulait connaître ses origines et l'entendre ne lui suffisait pas, sa curiosité la poussant à vouloir fouler le même sol que lui. Yuna avait eu des réticences, car selon elle, ce voyage était dangereux pour Angélie et pour l'enfant qu'elle portait, mais elle n'avait pas réussi à freiner sa volonté, loin de là, et avait dut se résoudre à la suivre. Le voyage jusqu'à la côte avait duré plusieurs semaines, voire presque 3 mois, et ils étaient à bord du navire depuis environ une semaine maintenant. À en juger par les silhouettes du continent devant eux, ils allaient arriver d'ici quelques heures à peine.
La grossesse était difficile, très difficile. L'Être de Floraison était sans cesse épuisée et souffrait de plusieurs maux tels que les nausées et vomissements, maux de dos et maux de tête puissants. Elle avait développé une envie de viande, et ce, malgré le fait qu'elle refuse normalement d'en manger...C'était un besoin pour l'enfant, et maintenant un besoin pour celle qui le portait. Son bas-ventre s'était déjà un peu arrondi, mais si elle portait des vêtements assez amples, ça pouvait facilement passer inaperçu.
Angie s'était encore plus rapprochée de Dima durant ce voyage. Chaque jour, son amour pour lui était plus grand, et elle avait appris à éviter les mots ou les situations qui causaient des crises. Yuna, elle, prenait toujours plaisir à se disputer avec Prey, mais elle s'attachait à son air hargneux.
Angélie s'était procurée des bottes, mais malgré la fraîcheur de l'air, elle refusait catégoriquement de les porter. Depuis sa naissance, elle était toujours restée pieds nus, et elle préférait garder ses pieds sous la couverture plutôt que de les enfermer ainsi. Elle avait conscience que dans la neige, elle serait forcée de les porter, mais pour l'instant, elle faisait à sa tête. La plupart des membres de l'équipage avaient été infiniment gentils avec elle, et en échange, elle leur offrait de petites attentions telles des dessins, des câlins ou des infusions de plantes...Une membre de l'équipage, Nellie, avait des problèmes de sommeil, et tous les soirs, Angie lui préparait une infusion de plantes somnifères séchées qu'elle avait dans son sac de cuir. Elle se sentait mal car, depuis deux jours, elle avait épuisé son stock et sur un bateau elle ne pouvait rien faire pousser. À la place, elle lui chantait des berceuses, usant de sa douce voix pour l'apaiser, mais ça ne fonctionnait pas aussi bien que les plantes.
Ce soir là, Angie se sentait particulièrement mal. Il y avait une petite tempête, rien de bien grave, mais assez pour faire tanguer le bateau, de sorte qu'elle soit malade dès qu'elle avait quelque chose dans l'estomac. Dans ces moments, Yuna se concentrait sur elle-même, de peur de se sentir comme son âme-liée, toutefois, elle prenait soin d'elle autant qu'elle le pouvait, lui envoyant de l'énergie positive tandis que John l'aidait du mieux qu'il le pouvait. Elle avait pitié de lui, ça devait être très difficile de voir la personne que l'on aime souffrir autant...Heureusement, Selian n'était plus très loin. Elle était assise dans sa couche, la tête posée contre le mur de bois, ruminant ses pensées et priant pour que le bateau cesse de tanguer. Ses yeux étaient clos et cernés, elle était épuisée. Une chandelle éclairait tout juste la pièce, et la tempête semblait se calmer, elle se sentait mieux rien qu'à y penser. Elle avait gardé la rose noire de leur rencontre, la faisant revivre chaque fois qu'elle fanait, puisque sur le bateau, c'était le seul moyen qu'elle avait d'utiliser son don. Elle n'avait pas vu John depuis quelques minutes et se demandait ce qu'il était partit faire, mais profita de l'instant pour parler avec Yuna.
-Merci d'être présente pour moi, mon amie, mais tu n'as pas à endurer ça. Pourquoi ne dors-tu pas dans une autre pièce? Tu as besoin de sommeil.
"Il ne serait pas correct de ma part de te laisser. Dima a grand coeur et j'apprécie tout ce qu'il fait pour toi, mais je ne peux cesser de penser que s'il n'avait pas été là, tu irais bien en ce moment."
-Je t'interdis de dire ça Yuna. Dima est mon âme-soeur, et sans lui, nous aurions encore la même vie misérable qu'avant. Je l'aime corps et âme et tu le sais. Tu sais que sans lui, le fils du chef m'aurait tuée, aussi.
"Tu as raison, sur ce point...Mais Angie...Cet enfant...N'oublis jamais que je lis en toi comme dans un livre ouvert, et je sais ce qu'il te fait ressentir. Tu te sens coupable, tu as l'impression de gâcher l'existence de John et en plus, il te rend malade. Je n'avais jamais entendu parler d'une femme qui souffrait autant de ce qui devrait être une simple grossesse. Tu sais comme moi que c'est anormal. Les cauchemars que tu fais la nuit te terrorisent et tu n'en avais jamais eu avant."
-Oui, je le sais, mais une fois qu'il sera au monde, tout sera terminé. Les cauchemars ne sont pas causés par le bébé...Comment ferait-il? Moi et John, nous ne sommes pas des monstres, alors lui sera tout aussi gentil et normal.
"Angie...Je crois que tu te fais des illusions..."
-TAIS-TOI! J'AI DIT QU'IL SERAIT NORMAL ET IL EN SERA AINSI! FIN DE LA DISCUSSION!
Yuna fit un grondement sourd et sortit de la pièce sans demander son reste. Depuis quelques temps, Angie perdait facilement patience et elle s'en inquiétait. Sa rage était profonde, elle le ressentait, mais le sentiment qu'elle sentait le plus fortement chez elle était la peur...Elle ne savait pas si John avait entendu la discussion, mais l'espérait, car en sa présence, Angie ne semblait jamais montrer cette nouvelle facette et il devait le savoir.
Angélie du Doux Lotus
Mer 27 Juin - 8:21
"- Je te croyais mort... - Techniquement, je n’ai jamais été vivant, mais merci de vous soucier de mon sort."
I, Robot
Le voyage fut éprouvant. Du Drayame aux Glaces, le chemin était long, la plupart du temps, il s'était fait à dos de loup pour Angélie. John avait couru comme jamais, il avait couru jusqu'à ne plus sentir ses pattes. Les rares fois où ils s'étaient arrêtés, il se faisait soigner ses pattes, éraflées et saignantes. C'était un des désavantage de ne pas sentir la douleur. Parfois, Yuna, la panthère prenait le relais. John ne parlait pas, ou très peu, il s'arrangeait pour rester toujours en tête, et de ne s'éloigner d'Angie seulement pour aller chasser, trouver de quoi manger, et même, il battait des records de tirs à longue portée avec son arc pour s'éloigner encore moins. Il ne fermait jamais l’œil, il n'en avait pas besoin, et il laissait son regard se poser sur Angélie, sa flamme, qui ne s'éteindrait jamais. Quand ils arrivèrent enfin sur la côte, ils durent trouver un bateau pour les faire traverser le bras de mer, et ils trouvèrent un petit navire marchand, sans grandes ambitions. John ne dévoila pas sa forme animale, qui provoquait souvent des excès de panique qui menaient à la colère et à la violence. Durant une scène, il travailla sur le pont, aidant avec sa force, hissant les voiles quand il fallait lutter contre Mère Nature. Il protégea le navire contre un abordage avant même qu'il ne commence. Le bateau pirate était n'était même pas à portée de canons, John s'était installé tout en haut du mât, et avait tendu son arc, le plus fort qu'il pût, conscient qu'il aura pu se casser à tout moment. Il toucha le second et l'empala contre la paroi de bois derrière lui. La navire repartit comme il était venu.
Angie, elle s'occupait des matelots comme elle le pouvait. John savait que sa grossesse lui était insupportable, il feignait l'ignorance, mais sans besoin de dormir, il pouvait l'observer, troublée, quand elle dormait. Même pour lui, c'était insupportable, la voir dans un tel état. Et il ne l'avait jamais vu manger autant de viande rouge, était-ce à cause de cet enfant, fruit d'une union improbable ? Il sentait aussi l'animosité -justifiée- de Yuna à son égard. Aucun des deux ne se serait risqué à un affrontement -à mort ou pas-, l'une sachant qu'en attaquant l'autre, elle s'attirerait les foudres d'Angélie, tandis que John savait qu'il tuerait la panthère et Angie par la même occasion. Aucun d'eux ne s'y serait risqué. Seul Prey semblait encore libre de faire le pitre à chaque instant, il ne loupait pas une occasion de faire part de ses pensées à John.
"Ca veut dire que si je tire un poil du matou, ta copine va le sentir aussi ?"
Il ne prenait même plus la peine de répondre à ses sarcasmes et à ses provocations. Ca faisait plus de trois mois qu'il n'avait plus eu de crises. Il avait toujours ses petits moments d'absence, évidemment. La vie sur le pont n'était pas si désagréable qu'on pourrait le penser, c'était amplement supportable. Bon, c'était un petit bateau, avec un petit équipage soudé et amical. Le capitaine était un vieux boiteux avec un oeil de verre, âpre et sévère, mais qui savait quand lâcher du lest. Quand il n'était pas auprès d'Angie, toujours silencieux, John était assis à une table au milieu du navire, empoignant le couteau d'un des marins et le faisant passer entre ses doigts de sa main, posée à plat sur la table. Les rares fois où il se coupait, il continuait sans même s'en soucier, la plupart du temps, il ne s'en rendait même pas compte, et au bout de quelques heures, l'armure se réparer toute seule de ces petites coupures, laissant les matelots ébahis. Un soir, alors que la tempête était particulièrement forte, John se trouvait à la proue du navire, perché sur l'étrave du navire, en équilibre, risquant de basculer à tout moment. Le vent fouettait sur son armure, il hurlait en entrant par les trous de son casque. Les gouttes d'eau s'écrasaient sur lui, comme de puissants mortiers, à l'intérieur, ça résonnait comme dans une caverne obscure. Dans les moments de luminosité offerts par les éclairs du tonnerre se déchirant, on voyait apparaître le continent, par intermittences. Le lycan était donc là, perché sur l'étrave, tel un équilibriste ; il tombait, il mourait. Il aimait cette sansation, il aimait ce risque. La seule douleur qu'il ressentait venaient de ses crises, il se sentait vivant ainsi, essayant de tromper la mort, de terminer la vie, comme un livre qu'on referme brutalement pour se rendre compte à quel point il est fragile. Il n'était pas suicidaire pour autant, il était à la recherche de lui-même. Dans un creux que les marins avaient fait dans un tonneau, sur le côté, expressément pour lui, Prey regardait John, inquiet. Les ailes repliées, même dans son abri de fortune, il était trempé, avec la même tête qu'un chat qu'on venait de jeter dans un lac. Il avait à peine assez de force pour lutter contre le vent en accrochant ses serres sur le sol en bois, il ne se risquait pas à voler, car il dériverait tellement et tellement vite qu'il perdrait de vue le bateau en moins de deux.
"T'es un grand malade, tu le sais ça ? T'es pas un fichu batracien à ce que je sache !"
John ne répondit pas. Il ferma les yeux, à l'intérieur, au chaud, Angie et Yuna se disputaient. Les poissons eux mêmes avaient pu les entendre. Il se recula d'un pas, lentement, c'était devenu glissant. Et un de ses pieds glissa, il releva son genou déséquilibré. Son poids se concentrait sur une seule jambe ; encore une fois lentement, il redescendit son pied, et à peine eu t-il touché l'étrave qu'il sauta, bascula vers l'arrière et atterrit sur le bateau, après une figure acrobatique risquée et dangereuse, d'autant plus avec le temps actuel.
"Attends, tu peux me la refaire celle-là, je crois que j'ai pas bien vu .... ?!!"
"Tu te fais trop de soucis pour rien, vieux."
"C'est moi qui me fait trop de soucis, tu viens de faire un salto de la mort-qui-tue-même-la-mort -et en arrière, oui monsieur-, sur un bateau qui tangue comme c'est pas permit, et tu ose dire que je me fais du soucis pour rien ? D'ailleurs je ne me fais pas de soucis, ça serait juste gênant d'entendre les jérémiades de ta "flamme" si jamais tu venais à te noyer."
"C'est pas gênant quand Angie te lance des poissons, par contre."
"Si j'accepte sa nourriture, c'est uniquement par nécessité et dans un but social et sociologique afin que vos relations restent cordiales."
John haussa les épaules et rentra dans la cabine d'Angélie. Il l'aimait tant, et ne le disait pas assez souvent. Conscient que dans l’entrebâillement de la porte, sa silhouette couplée aux éclairs n'était pas franchement rassurante, il prit forme animale, à l'abri des regards, sous l’œil bienveillant de la lampe à huile qui éclairait la pièce. Prey était dans son sillage, il s'ébroua violemment en entrant, comme aurait fait un chien. Il y avait quelques gouttes sur le pelage du loup, il s'ébroua aussi, moins violemment, tout de même, espérant arracher un sourire à Angie. Il avait entendu ses derniers mots, il la soupçonnait d'entretenir la même relation avec Yuna que lui avec Prey, peut-être même davantage.
-Au petit matin, nous serons arrivés...
Il reprit forme humaine -car en le connaissant, on savait qu'il appréciait changer de forme continuellement- et caressa le front d'Angélie de sa main gantée, chassant une ou deux mèches de cheveux qui y traînaient. Doucement, il prit le médaillon qu'elle lui avait donné et lui plaça dans la main, avant de la refermer et de garder les siennes sur elle.
-Je suis là, et le serais toujours, il ne t'arrivera rien, jamais, et d'autant plus quand je serai à tes côtés. Cet enfant naîtra comme tous les autres, et rien ne lui arrivera non plus...
Il lui laissa le médaillon, conscient qu'elle lui redonnerait le plus tôt possible et rechangea de forme pour se coucher à coté de la couche d'Angie, la tête appuyée sur la patte, pensif.
"Car quand le lycan est fatigué, il se fait poète."
"Ca te plairait d'être poète dans les Limbes ?"
"Pas plus que ça."
"Alors tais-toi."
"Genre t'as même pas besoin de dormir toi...
Il battit des ailes bruyamment et se coucha à son tour, dans un coin.
...ça va, ça va, j'ai pigé...."
John Dan
Partie IRL Crédit avatar : Z-Pico Double compte : J'aime pas les doubles comptes. Vitesse de réponse : Variable
Mer 27 Juin - 20:30
Angie ne se doutait pas que John s'amusait à risquer sa vie ainsi. Elle ne l'avait jamais vu faire, car s'il en avait été le cas, elle l'en aurait empêché. Yuna était allée se coucher dans l'étroit couloir qui reliait les quelques pièces du navire et écoutait les conversations des matelots. Certains étaient affairés à diriger le navire à travers la tempête, tandis que d'autres s'étaient assis à la petite table où ils mangeaient tous lorsque le cuisinier préparait le repas.
-Ce John, il est étrange, vous ne trouvez pas? Il me semble qu'il est souvent perdu dans ses pensées...On dirait qu'il sort d'un autre monde, et puis, vous l'avez déjà vu sans armure vous?
-Non, pas moi.
-Moi non plus, remarquez...Mais le plus étrange, à mon avis, c'est qu'une femme comme elle traîne avec lui.
-Tu veux dire qu'elle serait mieux avec toi, c'est ça?Il lui fit une petite tape sur l'épaule.N'oublis pas que ce gars là est plus fort que nous tous réunis, ne tente rien de stupide avec elle.
-Oui et en plus, elle attend un gosse, tu veux devenir son père?
-Je crois que j'accepterais n'importe quel type de vie avec elle...Elle est si gentille, et si belle...
-Hé oh, tu exagères un peu là! Tu la connais à peine, et en plus, elle a l'air d'aimer cet homme comme c'est pas permis.
-Ouais, oublis ça, tu ferais mieux de te trouver une autre femme Santo!
Santo lâcha un long soupir et prit une gorgée de son précieux alcool, le seul capable de lui faire oublier sa solitude, selon lui. Les deux autres riaient aux éclats et se mirent à parler d'Angie plutôt comme un objet, faisant part de ce qu'ils feraient s'ils se retrouvaient seuls avec elle...De vrais hommes, en fait. Yuna était dégoûtée, mais savait que sa moitié ne risquait rien. Elle se surprit à penser qu'elle aurait été mieux avec Santo. Elle aurait eu une vie normale et son enfant aurait été élevé dans une meilleure famille, aussi. La panthère s'endormit sur cette pensée.
Angélie était restée assise contre le mur, sur la couche, puis sourit en voyant la silhouette de John dans l'ambrasure de la porte. Lorsqu'il reprit forme lupine pour s'ébrouer, elle ricana légèrement. Elle adorait lorsqu'il prenait cette forme et aimait encore plus le voir agir de la sorte. Fidèle à elle-même, elle salua Prey lorsqu'il entra aussi.
-Pauvre Prey, tu aurais dût rester ici au sec! Attends.
Elle s'étira et prit le drap plié au pied du petit matelas, puis se leva en chancelant légèrement. Le fait d'avoir été malade aussi souvent avait puisé ses forces. Elle habrilla l'aigle et retourna s'asseoir sur la couche. Elle avait peur qu'il prenne froid. Lorsque John caressa son front, elle ferma les yeux. Bien qu'il porte des gantelets, elle adorait lorsqu'il la touchait, même très légèrement. Elle serra le pendentif dans sa main en souriant. Elle se sentait toujours mieux en présence de John.
-J'ai confiance en toi, et je t'aime...Je sais que rien ne m'arrivera, et que rien ne lui arrivera non plus.
Elle se pencha au bord de la couche pour lui caresser le crâne, lui faire savoir qu'elle l'aimait et qu'elle était reconnaissante de tous ses bons soins.
-Tout ira mieux lorsqu'il sera là...Ce n'est qu'une mauvaise passe.
Elle ne savait pas si elle devait vraiment croire à ce qu'elle disait. Pourtant, elle avait conscience qu'avec John à ses côtés, rien ne pourrait lui arriver, mais elle avait des doutes quant à sa grossesse, maintenant...Et si elle ne survivait pas à l'accouchement? Elle frissonait rien qu'à l'idée d'abandonner sa famille ainsi. Elle se glissa hors du lit et s'installa sur le sol, blottit contre Dima. Tout en caressant son pelage du bout des doigts, elle lui fit part de ses inquiétudes.
-J'ai peur Dima...Si...Si je ne survis pas, et que tu te retrouves seul avec le petit, que se passera-t-il? Je veux rester près de toi à jamais, mais...On ne peut pas prévoir ce qui arrivera dans le futur.
Elle se reserra contre lui et ferma les yeux en soupirant. Elle avait mal au coeur, mais ne voulait pas être malade. Pas devant l'homme qu'elle aimait.
Yuna s'était réveillée après avoir entendu quelque chose tomber sur le sol. Un homme venait d'échapper un gobelet d'alcool. Elle se risqua à aller à l'embrasure de la porte et jeta un oeil à l'intérieur. Santo était assis à la table, éclairé par une seule bougie, et semblait en détresse émotionelle. Il était en train d'écrire une lettre, sans aucun doute. Les autres étaient allés se coucher. L'once s'approcha prudement de l'homme et renifla l'alcool au sol, puis retroussa les babines...Ça puait. Lorsque Santo l'apperçu, il sourit et tenta de se lever pour l'approcher, mais retomba assis sur sa chaise. Yuna s'était rapidement avancée pour le soutenir, mais n'eut pas à le faire, heureusement.
-Tu as les réflexes d'une humaine...J'entends ta maîtresse te parler, parfois, est-ce que tu la comprends?
Yuna s'était calmement assise et avait posé une patte sur sa cuisse afin de lui faire comprendre qu'elle saisissait tout ce qu'il disait. Un large sourire s'afficha sur le visage du jeune homme ivre. Il caressa la tête du félin en soupirant.
-J'aime beaucoup...Angélie. Elle est si gentille, si attentionnée...Ce qu'elle fait pour Nellie, elle le fait gratuitement et sans rien demander en échange. John a beaucoup de chance.
Yuna vit une larme glisser le long de sa joue. Elle penchait la tête de côté, l'observant attentivement.
-S'il te plaît, dis-moi que ce n'est pas sérieux entre eux...Que j'ai mes chances...
Yuna plaqua les oreilles vers l'arrière, l'air désolée. Il comprit que ce l'était, et que ses chances étaient nulles. Quoi qu'il en soit, il désirait au moins profiter de cette dernière nuit pour lui faire savoir ce qu'il ressentait. Il plia le parchemin et le tendit à Yuna.
-S'il te plaît, mon amie, donne lui ça de ma part...Moi je...Je vais...
Santo s'endormit mollement sur la table. Sur le coup, Yuna recula d'un pas et observa sa main, tenant toujours la lettre. Et si celle-ci poussait Angie à quitter John? Il fallait tenter le coup. Elle prit donc la lettre et se dirigea vers la chambre. Lorsqu'elle entra, elle vit Angie blottie contre lui, lui parlant de ses inquiétudes tout en caressant sa fourrure. Elle était imprudente, si jamais il avait une crise à cet instant, il la tuerait. Elle s'avança jusqu'à elle et s'assied, la lettre dans la gueule, la fixant calmement.
Angie fut surprise de voir Yuna revenir, puisqu'elle l'avait sentit dormir plus tôt. Elle fut d'autant plus surprise lorsqu'elle vit le parchemin dans sa gueule. Le prenant délicatement, elle afficha un air incertain, son estomac empirant de minute en minute.
-Qui te l'a donné?
"Santo."
-Santo? Mais qu'est-ce que c'est?
"Lis et tu verras. Par contre, j'aurais préféré que John ne soit pas là."
-Mais pourquoi ça? Ce n'est qu'une lettre, pas vrai? John...Je te laisse la lire, si tu veux, je ne m'en sens pas capable...Je ne me sens pas bien, et mes yeux voient mal...
"Bonne chance si c'est lui qui la lit, et éloigne-toi."
-Ça suffit Yuna. Je ne vois pas ce que ça pourrait créer comme problèmes, ce n'est qu'une lettre.
La panthère s'était éloignée et avait finalement quitté la pièce, laissant Angie seule avec John. Elle avait peur pour elle, mais ne pouvait rien faire.
Angélie du Doux Lotus
Jeu 28 Juin - 9:09
"Un renard qui se sait battu est plus dangereux qu'un chacal !"
Gray Fox
L'équipage savait-il la nature véritable de John ? Le fait qu'il soit lycan, un homme capable de se changer en loup, de les égorger dans leur sommeil sans qu'ils ne puissent rien y faire. Il ouvrit un œil en les entendant fantasmer tour à tour.
L'un d'eux se tenait sur une chaise, adossé au mur de bois. Sa raillerie s'arrêta net quand il sentit une douleur dans sa poitrine. Une douleur si intense qu'elle l'empêchait de crier quoique ce soit. Le sabre planté à travers la paroi, il ne pouvait lutter pour se dégager, il était déjà mort. L'homme en armure blanche entra dans la pièce et s'avança. Un des marins attrapa un couteau qui traînait sur une table et s'avança, donnant un coup inexpérimenté, uniquement motivé par la peur ; John recula son buste pour éviter un coup de taille, mais se redressa bien vite, lui saisissait le coude et le poignet, l'accompagnant dans la fin de son mouvement, jusqu'à le faire continuer, là où le coude n'était pas sensé plier, et le fit se coucher avant de tirer d'un coup sec. Il récupéra le couteau et l'envoya derechef dans le ventre du troisième homme qui s'écroula, l'écume coulant de sa bouche, mêlée au sang poisseux et brillant.
"Ca va, John ?"
Demanda l'oiseau, soucieux. Il avait toutes les raisons de l'être. Le lycan aurait très bien pu se lever et accomplir sa tâche macabre. Au petit matin, ils se seraient éclipsés et personne ne s'en serait aperçu. Mais il aimait Angie, alors il se força à faire la sourde oreille. Elle ne lui aurait jamais pardonné la moindre goutte de sang.
"Parfaitement, tu vois bien, je fais des claquettes."
L'un et l'autre se pardonnaient à chaque fois leurs répliques sarcastiques respectives, sachant que leur partenaire surenchérirait plus tard, avec la même acidité, le même ton piquant et agaçant. John n'avait pas attendu d'être mort pour être sarcastique. En parlant de choses qui fâchent. Le lycan se sentait continuellement vide depuis qu'il avait eu droit à une seconde chance. Il avait l'impression d'être une coquille vide, une armure qui cachait un néant absolu. Parfois, les flots de pensées étaient tels dans l'esprit de John, qu'il n'arrivait même plus à penser, et d'autres fois, c'était le vide total. Comme quand il combattait, mais c'était alors volontaire. Dans les moments de calme, son esprit se taisait parfois brusquement, comme une sécurité avant la surchauffe. John appréciait aussi taire ses quatre sens pour aiguisé le dernier, souvent l'ouïe. Évidement, pour un loup, il n'avait pas besoin d'aiguiser son odorat. C'est alors que Yuna entra dans la pièce, elle avait l'air grave, et portait une missive dans la gueule. Éclata alors une dispute entre Angélie et la panthère. Le lycan n'y prit pas part, jugeant que ce n'était pas à lui de régler une affaire qui concernait une Âme-Liée et l'Être de Floraison. Angie tendit alors le parchemin à John, comme un gage de confiance. Il n'avait pas besoin d'une quelconque preuve, mais ne pouvait pas résigner à lui dire non, jamais. Il prit forme humaine et cassa le sceau en cire avant de dérouler le message.
"Ouh, fichtre que c'est poétique pour un alcoolique. Je ne sais pas si je dois hurler de rire ou... tiens, il n'y a pas de seconde option, je choisis donc de rire, c'est tout simplement pathétique."
"Que... ?!"
"Laisses moi faire, frangin, je gère la fougère, tu peux te rendormir sur tes deux oreilles poilues."
"Jamais !"
"Raaah, pousses-toi de là, tu vas voir qu'avec tes conneries, tu vas appuyer sur le mauvais bouton et ta copine va y passer, et qu'ça sera pas d'ma faute !"
Jack posa la lettre sur la couchette d'Angie, sans rien lui dire, et prit appui dessus pour se relever. Il marcha d'un pas décidé vers la sortie, sans lui laisser le temps de dire quoique ce soit.
"John ?" Prey tenta de se mettre en travers de sa route, ayant une vague idée de ce qu'il y avait écrit sur le message, et en même temps, de ce qu'il comptait faire, mais s'il ne soupçonnait pas le moins du monde à qui il parlait vraiment. Jack le poussa du pied, dédaigneux, mais assez doucement pour ne pas éveiller l'attention de l'Être de Floraison. Il trouva Yuna, au milieu du corridor, couchée, mais la tête relevée, comme un sphinx, et avec un message très clair. "Tu ne passeras pas." L'homme releva un peu la tête, sceptique, et si la panthère avait pu voir son expression, elle aurait y aurait vu autant de dédain que la façon dont il avait écarté le Pygargue. Il fit jouer son sabre dans son fourreau, s'assurant que le bruit métallique aigüe arrive bien aux oreilles du félin. Il passa devant elle, arriva sur son flanc, disparu derrière elle.
Santa se réveilla brusquement, dans le couloir, à l'entrée de la chambre, le parquet avait craqué. C'était un bruit si fort qu'il avait réveillé l'homme sou. Cela dit, il y avait un art martial qui reproduisait les mouvements d'un homme ivre et qui était, à ce qu'on disait, redoutable. Toujours était-il que cet homme là était bien ivre, mais qu'il aurait été incapable de tenir debout. Il regarda ses comparses, eux, ne s'étaient pas réveillés. Peut-être aurait-il fallu les alerter ? Non, ce n'était qu'un craquement parmi tant d'autres. Il regarda à gauche, à droite, la bougie éclairait encore un peu, même en laissant quelques zones d'ombres, Santa jugea qu'il n'y avait rien à dire, et à l'instant où il s'apprêta à retomber lourdement sur la table, il sentit le bras glisser sous son menton, comme la corps de la couleuvre, et la main se fixer derrière son crâne, comme les crocs de la vipère. Ainsi, sans parler, les deux hommes traversèrent la moitié du navire et remontèrent sur le pont. Il y avait toujours cette tempête violente, et cette pluie, assourdissante. Jack desserra sa prise et jeta Santo contre le mât qui trembla sous le choc. Il jeta son pied contre le poitrail du matelot qui se plia en deux. L'homme en armure blanche releva son opposant, par la force d'un seul de ses bras, enserrant sa jugulaire entre ses doigts. Il le déplaça en le forçant à se mettre sur la pointe des pieds, puis le suspendit en l'air, littéralement, il était à quelques mètres de la mer houleuse avec un ninja qui devait décider s'il devait vivre ou mourir. Jack inclinait docilement la tête à gauche, puis à droite, étudiant cet homme, Santo, qui avait brutalement dessoûlé.
-C'est si bon d'être mauvais....
John Dan
Partie IRL Crédit avatar : Z-Pico Double compte : J'aime pas les doubles comptes. Vitesse de réponse : Variable
Lun 30 Juil - 21:16
La peur...L'incertitude...Ces sentiments que l'on ne contrôle pas, qui nous dominent, nous écrase devant leur suprémacie...Yuna avait connu ces sentiments par le biais de sa moitié, puisqu'elle, elle se laissait aisément dominer par ces émotions submergeantes. La panthère n'avait jamais ressentit ces émotions d'elle-même, sauf peut-être lorsqu'Angie avait bien failli y passer, cette fameuse nuit où elle égorgea deux hommes pour sauver sa soeur d'âme...Mais à ce moment, à cet instant où elle avait croisé le regard de John, elle avait eu peur. Son coeur avait fait un bond dans sa poitrine et s'était resserré, faisant déglutir la panthère. Qu'allait-il faire? Allait-il la tuer, et tuer ainsi l'Être de Floraison? Elle l'avait laissé passer sans l'en empêcher, la vie d'un matelot valait beaucoup moins que celle de sa soeur, beaucoup moins...Néanmoins, lorsqu'il traîna Santo sur le pont, l'once les suivit de loin, un peu paniquée. Elle aimait bien cet homme qui aurait été un bien meilleur amant pour Angie, cet homme qui était normal, sain d'esprit et de coeur, mais elle ne pouvait rien pour lui...Face à John, elle ne pourrait qu'être lamentablement écrasée...
La vision d'Angie était trop floue, elle tentait tant bien que mal de lire les mots barbouillés sur ce bout de parchemin, elle n'y voyait rien...Non sans difficulté, elle se releva en prenant appui sur le matelas de fortune, puis sur le mur où elle appuya l'arrière de sa tête un instant. Elle avait la nausée, mais son estomac était déjà vide, l'empêchant de vomir et de se soulager...La sensation était des plus désagréables. Chancelante, elle se déplaça lentement dans le corridor, sentant la panique de sa soeur, elle savait que quelque chose était sur le point d'arriver, quelque chose de grave. De temps en temps, elle s'arrêtait ou s'enfargeait dans un obstacle imaginaire. Elle était si faible...Lorsqu'elle trouvait le courage d'avancer à nouveau, elle prenait une grande respiration et s'aidait de sa queue et des murs de bois pour avancer, faire un pas de plus, parfois deux...Le bâteau qui tanguait ne l'aidait aucunement dans sa tâche, bien qu'elle soit des plus minimes, marcher...Elle l'avait fait toute sa vie, et elle éprouvait tant de difficulté maintenant.
Yuna se concentra sur l'énergie de sa soeur, ce qui la fit tomber mollement, et lorsqu'elle tenta de se relever, elle se mit à trembler et dut déployer de grands efforts pour y arriver. Se reconcentrant sur elle-même, elle se releva aisément et couru vers Angie. Celle-ci montait les marches menant au pont et avait beaucoup de difficulté à monter, à genoux au milieu de l'escalier.
"Que fais-tu ici?! Tu es trop faible, retourne dans la chambre! Tu ne peux absolument rien à ce qui arrive! Je t'avais dit de ne pas le laisser lire, tu auras été prévenue! Tu vois bien qu'il est complètement fou! Tu mérites mieux que ça!"
Angie gronda férocement en plissant son nez, fixant sa soeur dans les yeux.
-Je t'interdis formellement de dire ça! C'est faux, John a toute sa tête, et il me rend plus heureuse que quiconque! Laisse-moi passer!
Une poussée d'adrénaline permit à l'Être de Floraison de se relever et de faire quelques dizaines de pas assurés vers l'homme de sa vie, bousculant l'once sur son passage. Une fois face à la situation, une sueur froide la fit trembler, et elle dut s'accrocher à la rampe. Bien qu'elle ne pouvait pas transpirer, elle tremblait comme une feuille, l'eau glacée des nuages noirs lui glaçant la peau jusqu'aux os. On pouvait aisément voir de la vapeur s'échaper de son corps, puisque plus elle avait froid, plus sa peau était chaude, une autre particularité de sa race. Se rapprochant un peu de John, elle s'écroula au sol en glissant, puis, en position assise, tenta de lui faire entendre raison.
-Dima...Tu vaux mieux que ça! Ne t'abaisses pas à ce niveau, je t'en prit! Il est encore temps de reculer!
Ignorant qu'il y avait une règle numéro 2, Angie sentait ses yeux s'humidifier de larmes, ayant peur de voir un homme mourir des mains de celui qu'elle aimait plus que tout. Elle se releva, bien que c'était difficile, et s'approcha à nouveau de lui, avant d'arriver assez près pour poser une main sur son bras, tentant de le tirer tant bien que mal, même si c'était inutile. Sa force étant déjà presqu'absente, lorsqu'elle était aussi faible, c'était bien pire. Ses oreilles étaient plaquées vers l'arrière et son regard était supplicateur. Elle tira à nouveau sur son bras en serrant les dents.
Les larmes avaient maintenant innondées ses yeux mauves, mais un sentiment nouveau s'emparait d'elle...La colère. Grognant de plus en plus férocement, Angie fit claquer sa queue au sol en enfonçant ses griffes dans l'armure de John. Sous la force que sa rage lui procurait, elle arriva à faire très légèrement pénétrer la pointe de ses ongles tranchants dans le métal, mais n'arriva pas à en faire plus. Encore plus furieuse, elle gronda et entra dans une frénésie incontrôlable...Mordant et griffant autant qu'elle le pouvait tout en serrant la jambe de John le plus fort qu'elle le pouvait avec sa queue. Elle croisa le regard vide de Jack, lui permettant de voir ses yeux...Son iris était passé du mauve au doré. Laissant la colère s'emparer d'elle, elle ne réfléchi pas, ressentant simplement le besoin de se défouler, et se retourna rapidement avant d'enfoncer ses crocs dans la chair de Santo, sur son épaule, tout en l'égorgeant de sa main griffue. Le sang eut tôt fait de tacher la robe blanche d'Angie, ainsi que l'armure de John. La mort de Santo fut rapide, presque sans douleur.
Ébahie, Yuna avait reculé de quelques pas, voyant son pire cauchemard devenir réalité. Sa soeur...L'Être la plus douce qu'elle aie connu...Elle avait...Tué un homme...Froidement, sauvagement. En se concentrant sur ses émotions, elle ressentit la même possessivité que lorsqu'elle tuait une proie...Ce besoin de retenir la chair entre ses crocs, de peur de se faire voler son repas...
En effet, Angélie tenait toujours l'épaule de Santo entre ses crocs, haletant en plissant la peau de son nez de rage. Le goût du sang sur sa langue l'exaltait, son regard était fixe, sauvage, doré...Angie n'était plus là, elle c'était laissé envahir par son côté sauvage...Elle n'avait même pas prit soin de voir si elle avait blessé John durant sa frénésie, elle s'en fichait maintenant...
Angélie du Doux Lotus
Mar 31 Juil - 5:22
"- Alors Jack Sparrow. Sommes-nous donc deux immortels condamnés à un combat épique jusqu’aux trompettes de jugement dernier ? - Tu peux aussi te rendre."
Pirates des Caraïbes
La pression sur la gorge de l'homme s'affaiblit au moment ou Angélie intervint. Jack resserra sa prise, juste pour le plaisir d'entendre ce qu'elle avait à dire. Il se contrefichait d'elle, au contraire de son "bon" double. Il ne voyait en elle que la mère du futur petit tueur. Son ventre rond lui avait jusque là interdit tout mouvement, et pourtant, elle était là, évènement inattendu que même Jack n'avait pas prévoir. Elle ne le connaissait, elle était inconsciente que le lycan, la créature, que dis-je, la chose qui se trouvait là, ce n'était plus, ça n'avait jamais été John. Juste sa représentation dénuée de sentiments. Une représentation sadique, psychopathe et ultra violente, probablement cannibale à ses heures.
La pluie était toujours battante, sans effet sur le lycan, Santo pleurait à chaudes larmes et elle l'empêchait d'ouvrir les yeux, couplée avec le vent puissant. Cette pluie qui collait les cheveux d'Angie et qui rabattait ses oreilles fines. Le sourire mauvais du ninja était perceptible à travers son casque, et aurait été perceptible à des kilomètres. Jack se foutait des règles stupides que la sale gosse avait établi. Elle les avaient dictées pour John, et pour lui uniquement. Jack n'y était pas soumis, et il n'y serait jamais, bien trop mauvais pour être arrêté par un code de conduite stupide.
-Dima...Tu vaux mieux que ça! Ne t'abaisses pas à ce niveau, je t'en prit! Il est encore temps de reculer!
Jack souffla, blasé, agacé par cette petite chose qui s'était agrippé à lui et qu'il avait dû supporter pendant tout le voyage. John était fort, il l'avait prouvé en le battant des mois avant, ça, c'était du passé, car pendant le voyage, son côté sombre s'était affuté, mais rien que pour avoir supporté cette Angie pendant des mois, il le respectait. Reculer ? John n'avait fait que ça, et maintenant, lui, Jack, allait rectifier le pas, il allait de l'avant et ferait quelque chose de ce corps d'acier rompu aux combats, et qui lui assurerait gloire et fortune. Il était intemporel et ne craignait que l'argent, de par sa nature, et grâce à la mort, il était devenu insensible à la douleur. Il serait la machine à argent la plus prolifique de la planète, il avait en main les clés de l'immortalité.
Le lycan pouffa joyeusement, et en même temps, fut prit d'un haut le coeur. Ce surnom que les tourtereaux s'étaient donnés, ces sobriquets frivoles ne servaient à rien. Jack ne concevait l'amour que comme un moyen de créer sa descendance, celle qui serait aussi immortelle que lui, et qui deviendrait sa propre petite armée personnelle. Mais il avait également la vie du marin entre ses mains...
-Ha ha.... Bien piètre choix de mots, jeune fille...
Il lâcha le cou de Santo, qui avait arrêté ses pleurs enfantins, il s'était enfin résigné. Mais les yeux d'Angie virèrent à l'ambrée et elle lacéra son cou d'un seul coup de griffe qui lui sectionna la trachée, ainsi que la carotide, l'artère qui ne manqua de propulser l'hémoglobine dans toutes les sens maintenant qu'elle était éventrée ; sous les yeux ébahis de Jack qui n'avait même pas senti les petites griffes de l'Être de Floraison alors même que celle ci s'était agrippé au corps du mort avec tout ses crocs et qui soutenait maintenant le corps au dessus de l'eau, à son tour. John recula un peu, se défaisant de l'emprise d'Angélie et mit les mains sur les hanches... avant de brusquement éclater de rire, son rire malsain, alors même qu'Angie, enceinte, avait la mâchoire verrouillée sur la dépouille de Santo. Il applaudit bruyament, il frappa ses deux mains gantées entre elles.
-Merveilleux !! Fan-ta-stique ! Vraiment... c'est ... fabuleux !
Et alors que Jack se dirigea vers l'escalier qui le ferait redescendre, pendant que la pluie terminait d'effacer le sang de son armure, il reçut violemment le bras de John dans le cou, qui le fit basculer an arrière, lui coupa le souffle. Le double maléfique, même au sol, rit encore, leva les mains.
-Ah oui, ta manchette est toujours de qualité, John, vraiment, j'aime bien, frappes encore.. plus fort, frappes moi plus fort !
John lui ferait ce plaisir, cette fois, il s'approcha de lui, mais Jack crocheta sa cheville entre ses deux jambes et le fit basculer avant de se relever et lui asséner un coup de coude au passage.
-Je suis devenu plus fort, John, cette fois, tu n'auras pas la même chance ! Restons sous forme humaine, cette fois, d'accord ?
Jack se mit en garde, laissa John se relever et faire de même. La mer était houleuse, ils étaient sur le pont, ils se jaugeaient mutuellement. Et sur ce pont, il n'y avait plus personne. John s'élança, dans un même mouvement, sans reposer son pied au sol, frappa trois fois, une fois sur l'extérieur de la cuisse de son adversaire, il atteint sa cible, mais il ne flancha pas, un coup sur le flanc. Jack para avec son avant bras, et enfin, versa tête, qu'il mit trop de temps à parer, et de toute manière, le coup fut trop violent, il bascula et s'écrasa au sol.
Le "côté obscur" se releva encore, et il prit l'initiative, cette fois. Il feinta un coup de genou, en profitant pour esquiver un balayage de John, mais exécuta un coup de pied haut, circulaire qui balaya avec succès la garde du lycan et saisit l'occasion qui se présenta pour enchaîner une fulgurante série de coups de poings mais John s'était maintenu debout, jusqu'à ce que Jack fasse un saut où il tourna sur lui même pour placer une puissante frappe du pied qui propulsa le bon lycan au sol, atteint à la tête, et dans l'impossibilité de se relever. Le mauvais plia les jambes, se rapprocha de la tête de John, pour lui susurrer à l'oreille.
-J'ai gagné, et t'as perdu... et tu sais quoi ? C'est que l'début... Au fait... je t'ai déjà donné la définition de la folie ?
Le lycan se releva. Il regarda autour de lui, la pluie avait baissée d'intensité. Selon Prey qui lui envoya un message télépathique, sa crise n'avait duré que quelques secondes. Il s'approcha d'Angie, chassant ses mèches rebelles, lui faisant lâcher sa prise sur l'homme mort qui alla s'enfoncer dans les profondeurs de l'océan et aller nourrir la faune aquatique locale. Il la releva doucement, conscient que l'adrénaline redescendrait bientôt, il l'attira vers l'escalier en la tenant par les épaules, doucement, puis vers sa cabine.
-Il ne faut pas rester au froid... Angie...
John Dan
Partie IRL Crédit avatar : Z-Pico Double compte : J'aime pas les doubles comptes. Vitesse de réponse : Variable
Mer 1 Aoû - 17:03
Sa respiration était courte, rapide. Elle était concentrée, son regard planté dans le vide, tenant la chair entre ses crocs tout en se délectant du goût de l'emoglobine qui envahissait sa bouche. Elle n'entendit pas Jack lorsqu'il éclata de rire, elle n'entendait plus rien, pas même Yuna qui tentait de la sortir de sa stupeur. Ses iris reprenaient très lentement leur teinte normale tandis que Jack la dégageait du corps sans vie de Santo. Son coeur battait un peu plus lentement, et elle respirait calmement...Jusqu'à ce qu'elle revienne totalement à elle. Se laissant pousser vers la chambre, elle ressentait une panoplie de sentiments épouvantables. Le dégoût, la honte, la peur, la rage...Cette rage était tournée contre elle-même. Elle avait tué un homme...De ses mains...De ses griffes...Elles les observa, la main tremblante. Du sang...Tant de sang...Le sang d'un être innocent. Portant ses doigts à ses lèvres, elle commença à hyper-ventiler. Elle avait goûté la chair du matelot, et le goût qu'elle avait d'abord trouvé fantastique était devenu des plus répugnants, elle devait se débarasser de cette saveur immonde. Juste avant de mettre les pieds dans la chambre, elle s'arrêta net, les joues innondées de larmes.
-De...De l'eau...Il me faut de l'eau...Je...Je dois me débarasser de...De ce goût...Je dois me nettoyer en entier...Me nettoyer oui...Mais...Mais mon âme restera sale à jamais...
Éclatant en sanglots, l'Être de Floraison se laissa tomber sur les genoux, couvrant son visage de ses mains. Son inconfort la poussa à enrouler sa queue autour de la jambe de Jack, qui se trouvait juste derrière elle. Elle n'avait pas remarqué que John n'était plus là, bien qu'elle le connaissait très bien, les évènements l'accaparaient totalement.
Yuna avait suivi les deux êtres jusque dans la chambre, de loin, perdue dans ses pensées. Elle avait vu sa tendre amie, sa soeur, tuer un homme...La rage qu'elle avait ressentit n'était pas normale, elle avait été emplifiée par quelque chose, cette chose qu'elle portait en son ventre et nourissait par le biais de son propre sang. Était-ce le côté sombre de John qui lui avait été transmis par le bébé? Et lorsqu'elle accoucherait...Redeviendrait-elle normale? Cet enfant...Allait-il être mauvais? L'once avait du mal à imaginer que le rejeton de son âme-liée puisse être même très légèrement mauvais...Elle était si douce...Du moins, elle l'avait cru jusqu'à quelques minutes plus tôt. Elle espérait que la pluie allait nettoyer le pont du bateau avant que quelqu'un ne se rende compte de quelque chose. Heureusement, tout l'équipage dormait...
Elle s'approcha de sa moitié, frottant sa joue touffue et mouillée sur la sienne.
"Tu devrais te changer, Angie...Ils vont se douter de quelque chose. Je sais comment tu te sens...Mais le passé ne peut être changé. S'il te plaît, ma tendre amie. Tu dois te lever, je vais t'aider, accroche toi à moi."
Angie hocha lentement la tête, puis prit appui sur le dos de la panthère des neiges. Lorsqu'elle fut debout, celle-ci la guida jusqu'au matelas, ignorant totalement l'homme qui créait tous ces problèmes. Une fois Angie assise, elle tira sur sa robe de tissu fragile et la déchira. Elle sauta ensuite sur le sol et alla fouiller dans leur sac de voyage, puis trouva une robe plus chaude qu'elle la lui ramena, avant de simplement se coucher près d'elle.
Angie n'avait pas vraiment de réaction. Elle avait la mine plus triste que jamais et fixait le sol. Elle s'habilla lentement, sans conviction, puis leva les yeux vers John, ou celui qu'elle croyait être John...Prenant appui sur le mur tout près pour se relever, elle s'approcha de lui, ce qui permit aussi à la longue robe de descendre jusqu'à ses chevilles, puis alla se blottir contre l'homme de fer, se sentant déjà plus propre maintenant. La pluie avait nettoyé l'armure de métal aisément, mais la robe déchirée allait rester tachée à jamais, tout comme son âme.
Arrivée sur la terre ferme
Heureusement, le voyage se déroula normalement. Angie était restée omnubilée par ses pensées sombres face à ce qu'elle avait fait, mais l'évènement l'avait rapprochée de sa soeur d'âme. La pluie avait nettoyée toute trace de sang sur le pont, et comme tout le monde savait que Santo avait but, on le croyait simplement noyé. Chacun s'ennuyait de lui et faisait lentement son deuil, mais heureusement, personne n'avait eu de soupçons quant à John. Yuna avait prit grand soin de jeter la robe à la mer dès qu'elle en avait eu l'occasion, ce qui leur avait grandement sauvé la mise. Depuis ce jour fatidique, Angie n'avait rien mangé, ce qui l'affaiblissait de plus en plus. Heureusement, des nutriments se stockaient dans sa queue, de sorte qu'elle puisse survivre plusieurs jours, voire plusieurs semaines sans manger. Tout surplus de nourriture allait directement à cet endroit, ce qui l'empêchait aussi de grossir. Angie avait dut mettre ses bottes, ce qui l'agaçait profondément, mais Yuna l'avait convaincue que c'était important. Quant au reste de son corps, elle portait une cape de fourrure blanche avec un capuchon ample, lui permettant de bien protéger son visage. Les manches étaient assez longues pour couvrir ses mains. Elle n'avait pas mit le nez hors de la chambre et n'avait pas encore vu la neige. Elle restait assise sur le lit en frottant nerveusement ses mains ensemble, les oreilles basses. Yuna était déjà allée faire ses aurevoirs à tout le monde, se collant affectueusement à eux et leur léchant parfois la joue, mais elle n'avait aucune idée de ce que John était allé faire. Probablement était-il partit remercier tout le monde avant de partir...Mais elle, elle avait trop peur pour sortir.
Angélie du Doux Lotus
Jeu 2 Aoû - 9:45
" Son art c’est la mort. Et il s’apprête à peindre son chef d’œuvre. "
Man on Fire
"C'était intéressant, non ?"
"Tu n'es qu'un monstre."
"Ouais, bah, en attendant, le monstre, il a le contrôle, alors tu vas la boucler et tu vas m'écouter. Vu que j'ai pas trop envie de me frotter à ta joyeuse compagnie, je vais te laisser la place, tu vois là, j'me pousse un peu déjà. Un mot à mon sujet, et j'te jure que je fais un carton, ami ou ennemi, je ne répond plus de moi. Pigé ?"
John ne répondit rien et se contenta de secouer le cou et les épaules, alors qu'il reprenait le contrôle de son corps. La petite pluie avait surement fini de nettoyer le pont, mais par précaution, il fut le premier réveillé le lendemain, enfin, réveillé, il n'avait pas vraiment dormi, entre les cauchemars quand il fermait les yeux et Jack qui chantait (hurlait serait plus juste) des chansons paillardes à tue-tête, comment pouvait-il, même, espérer se reposer.
La houle s'était calmé, et il n'y avait effectivement plus une goutte d'hémoglobine. Le lycan tituba quand il repensa à la veille. Il avait tout vu, il avait assisté à toute la scène, mais pourtant, il n'avait rien pu faire. Jack n'avait peut-être pas menti, il était peut-être vraiment amélioré. Ledit personnage arrêta de chanter quand il "entendit" les pensées de son camarade d'esprit.
"Je suis peut-être un voleur, menteur, tricheur, tueur ; mais je ne bluff pas. "
"Alors comment savoir si tu ne mens pas ici ?"
Il éclata de son rire mauvais et lâcha la phrase suivante, avant de recommencer à hurler ses chansons.
"Tu n'peux pas !"
Prey arriva à son tour sur le pont, aussi frais qu'un homme qui aurait le mal de mer. Lui aussi, il titubait, et même si le ciel était clair, qu'il y avait peu de vent, il n'arrivait pas à s'envoler. Enfin, quand un aigle royal n'arrivait pas à marcher, généralement, il n'essayait pas de voler non plus. Un des matelots fit irruption, en trombe.
-Vous avez vu Santo ? demanda t-il, affolé, sachant dans quel état il était, la veille au soir. Il tourna la tête à gauche, puis à droite, alla même jusqu'à fouiller les tonneaux, sans avoir eu de réponse, puis il s'approcha dangereusement de John, se rappelant d'un détail. Il vous aurait transmit... une lettre... ?
Le lycan secoua distraitement la tête, fixant la terre, éloignée.
-Non... Pas de lettre. Son chagrin d'amour lui a surement fait faire des folies.
Troublé et résigné, le matelot reparti vers les cabines, pour lever et avertir ses camardes. Mais John resta là. Il était furieux, mais il ne comprenait pas ce que Jack avait voulu faire.
"Pourquoi tu as continué ma phrase ?" Il n'obtint pas de réponse de Jack, qui après avoir gardé le silence un petit moment, se remit à chanter, semblant encore plus heureux qu'avant. Il préparait quelque chose, mais cette fois, John ne le laisserait pas faire, il essaya de s'en convaincre, secrètement, dans une parcelle de son esprit qu'il gardait, à l'abri de son confrère maléfique.
Jusqu'à l'arrivée à quai, tout se passa pour le mieux. Mais John ne se permettait plus d'approcher Angie que pour la border, ou souffler ses mèches. Tout ça était de sa faute, de A, à Z. Et à chaque fois, la petite voix dans sa tête se moquait. S'il se plantait son sabre dans le ventre, alors peut être que tout s'arrêterait ? Mais était-ce un violent dédoublement de la personnalité, auquel cas, John et Jack étaient la même personne, ou de la schizophrénie, où alors Jack ne serait qu'une hallucination de John, ou inversement, ou peut-être n'était-ce que la malédiction de Nayris, un point qu'elle avait oublié de mentionner, le forçant à accueillir un hôte dans son esprit.
-Hep, John, le capitaine te demande.
Siffla un matelot, de l’entrebâillement de la porte des quartiers du capitaine, situés sur le pont. Et étrangement, alors que pour une fois, Jack était plutôt calme ce matin, il se remit brusquement à chanter, en bon fou furieux qu'il était. Quand il frappa à la porte et entra, il ne s'attendit pas à voir tout l'équipage regroupé là.
-Alors, Hector, tu dis que tu as la preuve que c'est c'gaillard là qui a tué Santo. Tout le monde est là, on t'écoute.
Souffla le capitaine, la main sur son sabre d'abordage, la voix rocailleuse et émoussée par le rhum à outrance. Le marin qui s'était levé après John le lendemain de la mort de la Santo s'avança un peu.
-Santo aimait Angélie. Il lui avait même écrit une lettre. Mais il était saoul ! Quand Santo a disparu, quand je m'en suis aperçu, il était là, sur le pont, cet homme ! Il désigna John du doigt, alors que dans la tête du lycan, Jack chantait tellement fort qu'il avait presque du mal à attendre la plaidoirie du matelot. Tous les marins retinrent leur souffle. Il m'a dit de n'être au courant de rien, et qu'il pensait que suite à son chagrin d'amour, Santo avait surement commis... l'irréparable ! Tous les matelots soufflèrent leurs prières à l'entente du mot, qui sous entendait "suicide". Mais s'il n'a pas lu cette lettre, s'il n'a pas écouté notre conversation, il n'aurait pas pu savoir. S'il a lu, s'il a écouté, alors, cet homme... il a tué !
"Bon sang..."
"T'es un peu lent à la détente toi, hein ?"
Jack applaudit bruyament alors que l'homme reprenait son souffle, après sa tirade sans interruption.
-Bravo! Bravo ! Répéta-il encore, alors que tous les hommes d'équipage le regardaient, incrédules. Seul le capitaine semblait imperméable, et déclara, froidement.
-Vous nous avez bien aidé, durant ce voyage, mais le meurtre, quel que soit son motif, n'est pas toléré, et il n'y a qu'une sanction...
-Tu penses que je dois tous les tuer ? Demanda Jack, tournant la tête là où, hypothétiquement, se trouverait John, impuissant, encore une fois.
"Non ! Je te l'interdis !"
-A qui parles tu ? S'insurgea le Capitaine, alors que les matelots devenaient nerveux et que les voix s'élevèrent.
-John, enfin, argumentes, je ne vais pas les tuer pour si peu.
"Non ! Non ! Tu n'as pas le droit !"
-A qui il parle ?
-Il est possédé !
-Si, j'ai le droit, John !
-C'est un démon !
-Attendez, ne bougez pas !
-Bon, John, va falloir te décider, un jour ou l'autre, quand même, les messieurs n'ont pas que ça à faire.
"Tu ne dois pas faire ça ! Pour Angie !"
Jack sembla se figer, stupéfait. En fait, John avait juste dit le mot de trop.
-C'est un fou, on doit le tuer !!
-A mort, démon !!!
Le ninja pointa John du doigt, ou du moins l'endroit où il devrait être dans la pièce. A travers son casque, on pu voir ses sourcils se relever, comme s'il était surpris.
-Il est d'accord.
Tous restèrent bouche bée. On entendit un peu de remue-ménage, pendant quelques instants. Puis Jack ressorti de la cabine. Il toucha sa jambe.
-Tiens, j'ai failli oublier mon sabre. Quel idiot, je fais, vraiment.
Il descendit au pont inférieur et récupéra le katana qu'il avait laissé sur sa couche, puis se dirigea vers Angélie et Yuna. Cette dernière lâcha un grognement court, et le lycan eut un petit mouvement de recul, surpris, même s'il n'avait aucune peur.
-Gentille.
Lui intima le lycan, avant qu'il ne soulève Angie, passant ses bras derrière ses genoux et derrière son dos, la portant jusqu'au pont.
-Je suis allé régler la note chez le capitaine. Ils nous souhaitent un bon voyage et ont été heureux de nous accueillir...
Il la déposa sur la passerelle qui descendait jusqu'à terre, et du pied, poussa la main qui dépassait de chez le capitaine puis ferma doucement la porte. Jack n'avait pas vu la neige de ses propres yeux depuis longtemps. C'était un spectacle réjouissant. Il se réjouissait aussi de penser aux tortures les plus atroces qu'il ferait subir à tous les braconniers qu'il trouverait.
"Hm... oui, ça, ça serait marrant."
"..."
[HRP : Un post un peu spécial, dis moi s'il te convient ]
John Dan
Partie IRL Crédit avatar : Z-Pico Double compte : J'aime pas les doubles comptes. Vitesse de réponse : Variable
Sam 11 Aoû - 5:14
La neige, une beauté silencieuse et enchanteresse. Si belle...Mais si dangereuse. Froide, mais chaleureuse par la joie qu'elle apporte en certains coeurs...Profiter d'un feu de foyer alors qu'une tempête fait rage à l'extérieur...L'Être de Floraison en rêvait.
Lorsqu'elle appaerçu la neige pour la toute première fois, Angie fut charmée. Oubliant tous ses malheurs, elle tendait les mains et regardait les flocons fondre sur ses gants. Ce côté pur de la nature la renversait tant positivement que négativement, mais dans tous les cas, elle était admirative. Chaque flocon était façonné différement, mais toujours parfaitement. Comment de telles formes symétriques pouvaient-elles se former? Elle aurait aimé avoir la réponse à cette question silencieuse, mais elle le resterait probablement à jamais.
Curieuse de la capacité de ses pouvoir, Angie se demanda un instant s'il y avait de la terre gelée sous leurs pieds, ou si le sol n'était formé que de glace. Elle tenta d'y faire pousser quelques fleurs, et arriva à en former quelques unes qui percèrent la couche de neige. Elle ricana et caressa leurs pétales du bout des doigts, puis regarda John, comblée et souriante. Elle avait retrouvé toute sa bonne humeur et avait envie d'en voir plus maintenant.
Yuna adorait aussi la neige. Dès que ses pattes touchèrent le sol froid et moelleux, l'once se mit à ronronner et se coucha sur le flanc avant de commencer à se rouler de bonheur, se couvrant totalement de neige. Les flocons lui chatouillèrent le nez et elle éternua, puis couru en direction de sa moitié, heureuse.
-C'est magnifique John, j'adore la neige! C'est froid, mais je crois que je tiendrai. Le spectacle est fantastique!
Arrivée à la Toundra
Le voyage s'était bien passé, mais plus le couple avait approché la Toundra, plus les tempêtes avaient été fréquentes. Bien qu'elle était heureuse au début du voyage, Angie avait froid maintenant, et elle avait eu peine à dormir confortablement. Heureusement, avec John sous forme lupine et Yuna, lorsqu'ils faisaient équipe contre leur gré pour réchauffer l'Être de Floraison, elle se sentait très bien.
Pour Angie, une bonne partie du voyage se déroulait à dos de loup. C'était non seulement plus rapide, mais aussi plus sûr, et cela assurait une bonne chaleur aux deux amants. Yuna prenait parfois le relais, mais elle était beaucoup moins forte et Angie prenait de plus en plus de poids, ce qui rendait la tâche moins aisée. L'Être de Floraison ne s'était pas plainte de tout le voyage et c'était bien sentie. Il y avait eu quelques querelles au cours desquelles elle avait parfois perdu le contrôle, mais en général, tout se passait bien. Toutefois, elle insistait toujours pour tenir Prey contre elle afin de le réchauffer, de peur qu'il ne prenne froid. Durant les blizzards, l'oiseau de proie ne pouvait pas voler, et Angie le cachait sous son manteau de fourrure.
Il fallu deux mois au couple pour arriver aux frontières de la Toundra. Angie en était maintenant à 5 mois de grossesse et son ventre s'était assez bien arrondi. Puisqu'elle était frêle, il se voyait encore plus aisément. Heureusement, elle avait prévu le coup et avait acheté un manteau assez ample au niveau de la taille et des cuisses. Les nausées étaient passées aussi, toutefois, les maux de dos augmentaient, tout comme la fatigue et son envie d'uriner...Elle avait un appétit grandissant, aussi.
Ce matin-à, Angélie s'était réveillée tôt. Elle sentait l'enfant bouger, et cela l'incommodait souvent durant son sommeil. La tente laissait passer les rayons du soleil, ce qui indiquait que le ciel était dégagé ce jour-là. Elle en fut heureuse et sourit, puis vit que Yuna se réveillait à son tour, puisqu'elle avait sentie sa soeur d'âme se réveiller. John, quant à lui, elle ne savait pas où il était. Elle savait bien qu'il ne dormait pas, mais n'avait aucune idée d'où il avait put aller. Prey l'avait probablement accompagné, aussi. Elle s'habilla donc en vitesse, puis sortit et observa l'horizon. Elle ne vit pas John, non pas parce qu'il n'était pas là, mais plutôt parce qu'une autre silhouette avait attiré son attention.
Yuna aussi avait remarqué la silhouette qui se rapprochait, mais malgré sa bonne vision, elle n'arrivait pas à dire de qui il pouvait s'agir. Celle-ci décida donc d'aller à sa rencontre, suivie de près par Angie.
Angélie du Doux Lotus
Mar 14 Aoû - 4:19
Heureusement que j'aime la neige et que c'est chez moi ! Sinon, ce serait ridicule d'y passer autant de temps. Parce que oui, je me retrouve une nouvelle fois à me promener seule dans le désert gelé de la Toundra. La neige, le froid, la Glace … C'est vraiment mon élément. Je me sens bien dans ce genre d'endroit, vraiment. Mais attention, le Drayame est aussi très joli et très apaisant. Sa forêt luxuriante est très agréable lorsque l'on n'y croise aucun Démons. Bon ok … Tentative d'humour foireuse. Bref, je marchai sous forme lupine ; mes pattes laissant des traces dans la neige. Trace qui disparaîtront rapidement à la prochaine tempête. Au fond, c'est là qu'on se dit que tout est éphémère … Même la vie. Cette pensée peut paraître étrange venant de quelqu'un dit intemporel mais tout le monde peut mourir. Même Aile Ténébreuse … Même lui. Cet être aussi ira un jour dans les limbes qui sont la demeure de Nayris. Probablement pas aujourd'hui. Mais un jour. Son tour viendra. Qu'il profite encore de son règne tant qu'il le peut.
Passons ! En ce moment, le soleil brillait ; la neige était fraîche. Bref, le temps idéal pour se balader. Si on oublie les monstres qui peuvent te sauter dessus à n'importe quel moment mais ça, ce n'est qu'un simple détail. Soudain, je sentis une odeur qui ne m'était pas inconnu. Une odeur … Que j'avais croisé il y a un moment déjà. Cette dernière m'était familière. … Oui. C'était bien ça. Il s'agissait bien de l'odeur laissait par un Lycan ! Je fis encore plusieurs foulées en direction de l'odeur, toujours sous ma forme lupine. Je mis quand même un sacré bout de temps avant de trouver les personnes que je cherchai mais à force de persévérer, on arrive toujours à ses fins et ça vaut aussi pour moi. De là où j'étais, j’apercevais une panthère et une autre personne avec cette dernière. Je repris aussi ma forme humaine avant de continuer à m'approcher sans crainte. Une fois assez prête d'elles, je les saluai avant de leur parler sur un ton que je voulais amical et hospitalier :
« - Bonjour, excusez-moi si je vous dérange. Je ne suis pas là en mal. En fait … une odeur m'a attiré ici. »
Linvala Aruseth
Partie IRL Crédit avatar : JohnJohn. Double compte : Jenaël A. Venceslas ; Lydia Marpel ; Gilgamesh ; Soruga S. Aruseth. Vitesse de réponse : Assez rapide.
Mer 15 Aoû - 6:30
"Je suis un mal nécessaire." Lord of War
//C'est pas une bonne idée de faire ça... ils organiseront des battues...
//Je m'en fout ! Tu sens ça Dmitryi ? Cette... sensation ? Le lycan, perché au sommet d'une petite bute enneigée, observait la fumée du brasier du camp des braconniers, avec des petites tentes, en peau de bête, et leurs têtes plantées au bout de leurs lances, à toutes les entrées, autant comme trophée que comme avertissement. Il défit son casque pour agripper une poignée de neige et commença à la mâcher. Ce n'était pas pour se nourrir, il n'en avait pas besoin et la neige n'était pas l'élément naturel le plus nutritif. Non, mais ce faisant, il empêchait la formation de fumée quand il respirait. Peut-être que des guetteurs auraient eu l’œil un peu trop fin. De toute façon, il ne comptait pas faire dans la discrétion. Aucun des deux n'avait le contrôle du corps, pour l'instant. C'était une simple phase de reconnaissance. Dans la neige, le lycan et son armure blanche étaient invisibles. Le blizzard s'était un peu arrêté.
//C'est ... la vendetta... Ils nous ont prit notre famille, John ! C'est le moment de prendre la leur...
.Comme la tempête s'était calmée, les femmes et les enfants sortirent des tentes. C'était un grand camp, et Jack n'envisageait pas de tous les tuer, ça aurait été bien trop risqué, et il était bien trop pragmatique pour un assaut aussi stupide. Non, il entrerait dans chacune des tentes, une par une, et tuerait peut-être deux humaines. Il ferait des trous dans leurs familles. Si tout le monde mourrait, alors il n'y avait pas de chagrin, plus personne pour pleurer les morts. John frissonna à cette pensée, alors que les gardes enlevaient la chèche de leur visage pour accueillir leurs enfants à bras ouverts, le temps d'une pause, d'un relâchement dans la garde. L'homme se releva soudainement de sa chaise, faisant passer sa fille derrière lui d'un bras, pointant sa pique de l'autre, vers le loup qui s'aventurait sans peur, trottinant aisément dans la neige
-Loup !!
Hurla t-il, alors que les enfants semblant plus effrayés par le mot que par l'animal lui même, comme s'ils n'en avaient jamais vu et qu'on les avaient soigneusement préparés à courir rien qu'à l'entente de ces quatre lettres. Tous semblèrent se réfugier au centre du camp, entourés par quelques mâles, surtout par les mères protectrices. Une tactique copiée sur la Nature, qui avait prouvé son efficacité.
-S'il vient seul, c'est que c'est un Oméga... je connais ces saletés... il doit avoir sacrément faim pour venir si prêt...
Souffla un des gardes, arme à la main, tremblant. Les braconniers avaient toujours été naïfs ; nomades, ils se contentaient d'aller d'un point à un autre d'une terre occupée par des animaux, en tuer la maximum et tout revendre. Il y a vingt ans, ils avaient pris plaisir à massacrer sa famille, et aujourd'hui, Jack renvoyait la balle. Maintenant, ils n'avaient plus voix au chapitre. A Sen'tsura, il y a deux ans, il avait enfoncé son sabre entre les côtes de son propre tueur, prenant plaisir à le voir souffrir comme lui, souffrait tous les jours, l'observant agoniser, se noyer dans son propre sang, sang qui emplissait sa bouche, l'empêchant d'articuler correctement. Et là, ça serait... l'anathème final.
Il avait fait vite, repérer le camp n'avait pas été difficile, pister ces braconniers avait été un jeu d'enfant. Angélie n'était pas très loin. Il pouvait se permettre de faire monter la pression, il pouvait se permettre ... d'attendre un peu. Lentement, le loup se recula, émettant un grognement sinistre qui n'annonçait rien de bon à l'oreille des chasseurs qui restèrent fixes jusqu'à ce que l'animal disparaisse dans la brume.
-Il va revenir.
-Nous serons prêts. Allumez les torches.
Pendant plus d'une heure, rien ne se passa. Le vent soufflait au dessus des tentes en produisant son grondement ; les enfants étaient toujours regroupés dans la place centrale. Rien ne sauverait ces humains.
-En position ! gronda soudain une sentinelle à l'opposé du camp, très vite rejoint par tous ses camarades. Ils étaient dans une sorte de cuve naturelle, et il y eu là un homme qui descendit de la pente, trébuchant plusieurs fois, tenant son bras apparemment meurtri contre sa poitrine, titubant et se redressant comme si Nayris elle même le coursait et demandait son âme. Il avait le visage découvert, des lacérations sanguinolentes, et des marques énormes sur toute son armure. Il voulut se jeter vers les sentinelles, mais fut accueilli par une lance qui vint se planter dans son épaule, et il bascula en arrière, tenant sa nouvelle blessure entre ses deux mains, hurlant de douleur.
-Ils arrivent, ils sont des dizaines !! cria l'homme blessé. Pitié... pitié...
Les braconniers jugèrent plus sage de l'emmener de la tente qui servait d'infirmerie locale, plutôt que de laisser là. Ils recouvrèrent l'endroit où il avait basculé, pour éviter que d'autres bêtes soient attirées par l'odeur du sang. Un homme passa son bras derrière la tête du voyageur blessé qui boitait, et qui soufflait bruyament, ayant couru surement le plus long sprint de toute sa vie, pensa l'homme qui le déposa sur le petit lit de toile qui plia un peu sous le poids.
-Alors, qu'est ce que nous avons là aujourd'hui...
Maugréa la vieille femme, qui fut surement d'une beauté étincelante dans sa jeunesse et qui avait dû voir beaucoup d'horreur pour paraître détachée à ce point.
-J'ai été attaqué par des loups... des énormes loups...
Souffla l'homme en armure de la voix calme caractéristique des blessés graves. Le jeune homme qui avait porté ce brave voyageur observait son visage couvert de sang avec attention. Ça devait faire un mal de chien, sans compter la lance qu'on avait enfoncé dans son épaule. Et pourtant c'était à peine si cet homme gémissait. L'infirmière attrapé un petit morceau de lin avec lequel elle essuya le sang écarlate qui perlait de son visage. Elle examina aussi les entailles dans son armure et constata qu'il n'y avait pas de blessure en dessous, et elle s'apprêta à parler pour noter sa surprise quand elle leva la tête, pour voir que sous le sang, le visage était vierge de toute cicatrice. Son air détaché se transforma en air médusé. Ça, elle ne l'avait jamais vu.
-Vous avez cicatrisé diablement vite !
-Diablement... c'est le mot...
Un sourire mauvais se dessina sur son visage. Il n'y avait plus aucune trace de brouillard, ni même de blizzard. Tous deux avaient laissé leur place à un soleil étincelant qui ferait fondre toute la neige à cette allure là. Le lycan avait l'habitude de voyager dans ces terres. Se perdre aurait été déraisonnable. Il avait remis son casque. Les entailles qu'il avait faite avec son katana se refermeraient bien vite. Cette armure était un véritable organisme vivant. Le vent changea alors de direction et lui amena une légère odeur, subtile, qu'il n'avait pas oublié. Lentement, à pas de loups, même s'il était sous forme humaine, Jack s'approcha de Linvala. Il dégaina son sabre... et posa le plat de la lame sur son épaule.
-... Mon odeur ?
Il émit un petit rire et rengaina son arme. Prey qui était resté là battit des ailes, mais ne sembla pas se réveiller pour autant. Il huma théâtralement l'air.
-C'est vrai qu'à force, ça sent davantage le chacal que le loup...
Il désigna du doigt les deux morceaux de chair qui étaient posés sur son épaule, salissant l'armure pour un temps.
-J'ai ramené le plat du jour... si j'avais su, j'en aurais pris plus. ... J'en oublierais presque les bonnes manières ... ! Angie voici Linvala, Linvala, voici Angélie, Angie...
John Dan
Partie IRL Crédit avatar : Z-Pico Double compte : J'aime pas les doubles comptes. Vitesse de réponse : Variable
Sam 18 Aoû - 5:57
Angélie avait prit l'habitude de rencontrer beaucoup de gens au cours de son voyage, débuté depuis plusieurs mois déjà. Toutefois, Linvala serait la première personne qu'elle rencontrerait que John connaisse déjà. Au départ, lorsqu'elle apperçut Linvala, elle pencha la tête de côté et sourit. Lorsque celle-ci prit ensuite la parole et qu'elle put voir qu'elle avait de bonnes intentions, une petite fleur perça la neige à leur pieds, et l'Être de Floraison s'accroupit pour la cueillir et la lui tendre. Toutefois, elle n'eut pas le temps de la lui donner, puisqu'une odeur atroce lui monta au nez.
Angie ne s'était jamais posé de questions sur la vie de John avant leur voyage. Le fait de se rapprocher toujours plus de l'endroit où il avait vu le jour l'encourageait à vouloir en savoir toujours plus. Sans doute trouvait-elle que l'endroit était désuet, mais toutefois, elle voyait du positif en chaque personne et chaque chose...Et la neige était magnifique. Aussi, celle-ci pouvait abreuver un voyageur perdu qui n'aurait qu'à la faire fondre, tout comme elle pouvait servir d'abris à quelques bêtes capables de l'utiliser de la bonne façon. De plus, lors de journées ensoleillées comme celle-ci, le paysage était à couper le souffle.
Yuna avait sentit la même odeur qu'Angie, et il lui fallu peu de temps pour savoir de quel type de chair il s'agissait, y ayant elle-même goûté le jour où elle avait sauvé sa moitié. Si John était réellement capable d'un tel acte immonde...Elle se devait d'avertir sa soeur d'âme.
"Angie...Crois-moi, je t'en prit...La viande qu'il tient là...C'est de la viande humaine! Je reconnaitrais l'odeur entre mille, crois-moi, j'y ai goûté lorsque j'ai tué tes assaillants!"
Angélie l'avait déjà remarqué, toutefois. Cette nuit-là. l'odeur des hommes qui avaient tentés de s'en prendre à elle l'avait marquée, et c'est pour cette raison qu'elle avait éveillé un si grand sentiment d'écoeurement en elle. Mais, comment était-ce possible? Comment John aurait-il put tuer un homme...Et tenter de leur offrir à manger? Cette seule pensée donna un haut le coeur à l'Être de Floraison, qui devint encore plus blême que naturellement. Elle ne pouvait pas croire que John puisse être capable d'une telle cruauté et souhaitait de tout coeur qu'il s'agisse d'un rêve...Mais elle était bien consciente qu'il ne s'agissait pas d'un songe.
-John...Cette...Cette viande....Elle...Elle sent la même chose que...Que les hommes qui m'ont attaqué dans le passé et qui ont saigné...Ne...Pitié...Ne me dis pas que...
Angie devenait de plus en plus blême et chancelante. Elle était étourdie et perdit rapidement l'équilibre, mais heureusement, Yuna vint la retenir avant qu'elle ne s'écrase dans la neige, grondant férocement contre John. Elle-même n'arrivait pas à croire qu'une telle chose puisse se produire, reculant avec Angie sur le dos tout en se faisant menaçante, le plus possible.
"Je refuse que tu l'approches à nouveau Angie, nous partons!"
"Non, je refuse! Je....Je suis certaine que ce n'est pas normal! Son comportement est étrange et...Et il ne m'appelles plus par mon surnom, pas en tout temps. Ce doit être une crise, ou je ne sais quoi!"
"Angie, ouvre les yeux! Même si c'était une crise, comment pourrais-tu vivre avec un homme qui agit de la sorte?!"
La panthère des neiges avait déposé Angie sur le sol, puisqu'elle se débattait, et se tenait debout face à elle, grondant chaque fois qu'elle s'exprimait par la pensées.
Angélie du Doux Lotus
Sam 18 Aoû - 19:51
« - Oui, je parlai effectivement de toi, Jo … »
Je ne terminai pas ma phrase. Quelque chose m'avait marqué dans son actuel comportement. Et ce n'était pas du au fait qu'il avait mis sa lame sur mon épaule, non. Le problème, c'est sa voix. De deux choses l'une : soit il est bourré, ce qui m'étonnerait fortement ; soit, il n'est pas lui-même. Et lorsque je repense à la fois où il a massacré les gardes sans retenue lors de notre rencontre, je penche pour la deuxième hypothèse. De plus, une autre odeur vint chatouiller mes sens olfactifs. La viande qu'il transportait … C'était de la viande humaine ! Encore quelque chose qui me laisse penser qu'il n'est pas le même. Et la dénommée Angélie ou Angie semblait l'avoir compris également. Sauf qu'elle le prit beaucoup moins bien. Heureusement, ce qui était visiblement une panthère des neiges l'aida. Ce devait être son familier. Je me retournai vers ce qui semblait être John :
« - Attends. Tu n'espère tout de même pas nous faire manger de la viande Humaine ? D'ailleurs, je trouve bien étrange que tu ramènes ce genre de … Nourriture. Soit tu as bien changé, soit tu n'es pas John. »
Autant être franche et directe. John est mon meilleur ami et Angélie a l'air de beaucoup tenir à lui. Et au delà de ça, c'est un membre de la Meute ; il est un peu de la famille et il n'y a pas grand chose que je ne ferai pas pour eux. Enfin, je me suis légèrement égarée du sujet initial. Je soutenai son regard. Je n'en démordrai pas et jamais je ne goûterai ne serait-ce qu'un morceau de viande Humaine. D'abord parce que nous avons d'autres moyens de nous nourrir et ensuite, parce que ça ne nous aiderait pas à être plus accepté parmi la société. Certes, il y a peu de chances que d'autres personnes que nous trois ne savent ce qu'il a fait mais tout de même. Ce n'est pas le genre de choses à reproduire fréquemment. Dans certains cas, ça peut nous faire perdre des points. Bref ! Je pourrai dire encore pas mal de choses à ce sujet mais je préfère m'arrêter là.
Pour le moment, je n'avais toujours pas bouger. J'attendais sa réponse qui pourrait m'aider pour confirmer certains points sur certaines choses.
Linvala Aruseth
Partie IRL Crédit avatar : JohnJohn. Double compte : Jenaël A. Venceslas ; Lydia Marpel ; Gilgamesh ; Soruga S. Aruseth. Vitesse de réponse : Assez rapide.
Lun 20 Aoû - 6:54
"Le rêve semble réel quand on y est, ce n’est que quand on se réveille qu’on se rend compte qu’il avait quelque chose d’étrange..." Inception
"Comment as tu pu croire que tu bernerais Angie, Linvala ? Linvala est une lycan et Angie... elle n'est plus la même depuis..."
"Depuis que tu l'as mise en cloque ! Oui, oui, oui ! Je sais tout ça, tu me crois stupide ? Fais bien attention, à toi, camarade."
Et ainsi, Jack s'isola dans son esprit, s'asseyant dans le fauteuil en cuir, dans l'immensité blanche et opaque, et ouvrit un journal qu'il commença à feuilleter consciencieusement. Il semblait plongé dedans. Quel insolente insouciance. Mais pourquoi faisait il ça ? Son plan n'était résolument pas de se servir de cet enfant comme prémisse de sa petite armée de tueurs personnelle ? John ignora son double et s'éloigna de lui, il fit quelques pas sur le sol blanc et des images apparurent sur le sol. Sa résurrection. Sa mort. Sa rencontre avec Angie. Sa vengeance. Son entrée à la Meute, sa rencontre avec Linvala. Il remit les images en place, dans l'ordre, dans un ordre militaire. Les crises apparurent à leur tour, comme de petites images, il se voyait, se tortillant sur le sol du Drayame, sur le pont du bateau, et à Sen'tsura. Les illustrations animées de ses combats avec Jack entrèrent en scène, et il replaça tout dans l'ordre. Jack baissa son journal pour observer son double, poussa un souffle condescendant et reprit sa lecture, secouant le journal pour le remettre en bonne position. Ses armes se matérialisèrent au sol. Il empoigna son katana. Il était toujours impeccable, il l'essuyait toujours après un combat, c'était.. une manie. Il était ordonné. Militairement ordonné. Sa vie était réglé comme une horloge. Il rengaina son arme et se saisit de l'arc à poulies. C'était une arme puissante, mais expérimentale. Il le démontait presque toujours... il s'assurait que les pièces glissaient bien..
Il le remit dans son dos et contempla alors ses mains. Il les tournèrent et les retournèrent, doucement. A elles seules, elles avaient déjà accomplies des massacres dantesques, elles lui avaient sauvés la vie. Jack lui fit face, alors qu'il était en pleine réflexion. Il tourna la tête. Jack lisait toujours son journal, et il était là, en même temps devant lui, planté comme une statue. Autour de lui défilèrent les images de ses folies, de ses meurtres. Les mots défilèrent comme des images. Sadique. Meurtrier. Menteur. Bluffeur. Re-bluffeur. Sociopathe. Égocentrique. Impulsif. Nerveux. Intelligent. Calculateur. Quoi ? Il balaya tous les autres mots d'un geste de la main et se saisit des deux restants. "Calculateur" et "Re-bluffeur". Peu après avoir été empoignées, les lettres disparurent dans un fondu, laissant place au vide. Déclic. Il éclata toute sa frise chronologique de sa nouvelle vie du pied. Il ne garda en mémoire que les moments où Jack s'était livré à lui. "T'es un peu lent à la détente, toi ?" "Je ne vais pas les tuer pour si peu !" "Bien piètre choix de mots, jeune fille !" "... je t'ai déjà donné la définition de la folie ?" Il se fichait de l'enfant. Il se fichait de tout. Jack était sans but logique. Jack se fichait de lui même. Jack n'était pas réel. Jack n'était que... qu'une perspective illogique, irréelle. Il se fichait de tout, il se fichait de l'enfant. Il était sans but logique. Il n'était qu'une représentation mentale de Nayris. Nayris s'était glissé dans son esprit à travers ce mouchard. Le prix n'avait pas été assez élevé, alors elle persistait à exercer une sentence pire que la mort : la folie. Jack se fichait de lui même, de tout. Il ne voulait pas faire une petite armée. Il n'était pas même un psychopathe. Aucun mot ne pouvait le décrire à sa mesure. Aliéné ? Insane ?
Il voulait juste le voir souffrir, lui, et ses amis les plus proches. Lui et sa.. sa famille. Il n'y avait pas de contrat, pas de trêve. John écarta le journal d'un seul coup violent de la main qui s'envola et disparu dans l'immensité devenu grisâtre, et de l'autre, percuta le nez du Démon. C'était la première fois qu'il qualifiait Jack de démon. Mais peut-être l'était-il ? Il était malveillant, maléfique. Mais si John n'était que Jack et Jack que John ? Autrefois, son âme était vide de tout méfait, il s'était contenté de faire un travail dans lequel il excellait, et faire un métier qui nous était destiné depuis l'enfance ; ce n'était pas un crime. Ce n'était pas un crime ? "... Et le chevalier blanc, par les créatures sorties de l'Enfer fut terrassée. Blanche était son âme, quand de l'autre côté, il est passé. Noire, elle en est ressortie. Le chevalier noir ressuscita, envers et contre tous, contre les lois de la Nature. Son corps était redevenu sain, mais son esprit à jamais, restera dévasté par son combat contre la plus grande Puissance, contre le Mal. Mais perdu d'avance est le combat, et aussi pur puisse avoir été le chevalier, la bête qui sommeille, terrible sera quand elle s'éveillera." La Bête n'était là que pour entretenir sa folie.. il devenait fou à chaque fois qu'il tentait de comprendre, de se comprendre lui même. Jack ne sourcilla pas lors du choc, se contentant de recevoir, sans résistance.
"T'as pas mieux à faire ?"
"Espèce d'enflure ! T'as jamais voulu tuer qui que ça soit, tu voulais juste me faire sombrer ! C'est là ton unique but dans ta vie ?"
"Je ne suis pas en vie John. Je suis juste le chevalier noir, pas la bête."
John l'attrapa au cou et lui donna deux coups supplémentaires, en y mettant toute sa force. Il ne pouvait pas sentir la douleur, mais ses vertèbres finiraient bien par casser à la longue. La force d'un lycan dépassait de loin tout ce qu'un humain pouvait développer. Il essayait de rentrer dans son esprit, comme le Malin qu'il était. Mais John ne le laisserait pas faire.
"C'est comme un rêve, John ! Arrêtes de penser que tu pourras m'éliminer ainsi."
Et soudain, le monde se changea. Il faisait plus sombre. L'air était plus lourd. Il était revenu dans les Limbes. Mais elles étaient différentes cette fois, il n'y avait plus aucune âme errante. Il ne savait pas d'où il arrivait, mais Jack expédia son poing droit dans son nez, qui le fit reculer de quelques pas. Depuis bien longtemps, il n'avait pas ressenti ça. La douleur. Il sentit le liquide écarlate et visqueux coulant de son nez. Il enleva son casque, et porta ses doigts à son nez, Il saignait. Jack se rapprocha encore, et sembla comme s'élever dans les airs, suffisamment longtemps pour lui donner deux coups de pieds aériens qui le firent reculer de nouveau avant de gracieusement atterrir.
"Je sais pas comment t'as fais ça, sale cafard, mais tu vas le regretter !"
Il était arrivé dans le subconscient de son subconscient. Les deux coups de pieds successifs lui avait occasionné de grandes douleurs dans la poitrine. Il n'avait plus ressenti ça depuis ses crises. Ses crises étaient tout ce qui le reliait au monde réel. Dans son subconscient, il ne pouvait rien arriver à Jack, ni à lui même. C'était un monde beaucoup trop stable. Dans ce niveau inférieur, il pouvait saigner, et souffrir. Mais il doutait pouvoir être effacé totalement. Peut-être que s'il arrivait à entrer encore un niveau en dessous, dans le subconscient du subconscient du subconscient, il pourrait se débarrasser de cette entité parasitaire que constituait Jack. Mais rien qu'ici, ce dernier semblait bien plus puissant, aussi puissant que les lois physiques élémentaires semblaient affaiblies. Dans le dernier niveau, il serait encore plus fort, et aucune loi ne régirait ses mouvements. John n'était pas encore prêt à l'accepter, ni à l'affronter. Mais si tant est qu'il arrive à ce dernier niveau, si Jack pouvait être éradiqué, alors John pouvait aussi bien l'être. Et dans l'immédiat, ce n'était pas surement pas souhaitable. Dans l'immédiat ou dans le futur, d'ailleurs. Jack fit encore un saut qui dépassait l'entendement, même pour un lycan, faisant un demi tour sur lui même et fauchant John en un coup de pied qui vint percuter sa pommette, à une telle puissance qu'il en bascula. Le démon reposa les pieds sur cette terre pourpre, évacuant lentement la poussière qui se figea dans les airs, comme irrespectueuse de la gravité. Il se baissa pour rapprocher son visage de celui de John et huma le sang qui coulait de sa bouche.
"Hm.. il y a longtemps que je n'avais pas senti l'odeur de l'hémoglobine venant de mon propre corps..."
Comme un chien, ou un loup, il lapa le liquide rougeâtre qui avait coulé par terre et sourit à John, obligé de sentir son haleine putride, sans rien pouvoir faire. C'était cet effet que ça faisait de se prendre un pied en métal dans la tête à pleine puissance ?
"T'es pas encore de taille, petit frère..."
Il mit sa main gauche derrière son crâne, et la droite sur le menton de John. Il retourna la tête d'un coup sec. Les os qui craquent, ça fait un bruit diablement fort. John revint au premier niveau, dans la pièce blanche, infinie. Incapable de bouger, Jack lui avait transpercé la poitrine avec son katana. Il ne souriait plus, il était sérieux, dédaigneux.
"Va sauver le monde et ta .. Angie, au lieu de venir me faire chier ici..."
Il était encore dans l'étendue blanche, mais elle ne semblait plus infinie. Le vent s'infiltrait dans l'armure, mordant chaque partie de son corps. Il sentait les engelures. John cligna des yeux, plusieurs fois, rapidement, massant son cou apparemment endolori. Il y avait Angie, effrayé, et Linvala, cette vieille amie, sa meilleure amie, inquiète. Il dégagea les deux morceaux de viande de son épaule de la main, brusque, et prit forme lupine pour aller se coucher à l'abri du froid qui battait son pelage blanc.
-Je suis... désolé.
Que pouvait il dire d'autre ? Il ne mentirait pas, ça lui était interdit. Jack aurait pu, lui, mais il n'était pas Jack. Il ne fallait pas qu'il devienne lui, il fallait qu'il le combatte, risquant de se perdre lui même s'il le fallait. Prey était aussi perplexe que Linvala, il était maintenant bien réveillé, sentant aussi l'odeur de la chair humaine qu'il dénigrait encore plus que le gibier animal. Mais l'humain, c'était un gibier comme un autre, il était chassé, traqué.. Non, il ne fallait qu'il pense comme ça, pas comme lui... John souffla bruyamment, ferma les paupières.
-... Angie, s'il te plaît... pardonnes moi... Et ... Linvala ? Je t'en prie, ne sois pas trop prompte à me juger... tu ne sais pas tout..
John Dan
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Mer 22 Aoû - 3:40
Les images défilaient à une vitesse éclaire dans la tête d'Angie, mais la même couleur revenait sans cesse...Le rouge, rouge comme le sang, rouge comme la vie que l'on enlève à un être, rouge comme un coeur qui cesse de battre, rouge comme la viande que John avait mollement laissé tomber au sol...La viande humaine, des muscles, de la chair découpée...Prise en même temps que la vie d'une victime probablement innocente, ou peut-être pas? Peut-être cette personne avait-elle mérité la mort, ou alors, peut-être était-ce plusieurs personnes...Plusieurs personnes méritant que leur âme soit aussi froidement arrachée à leur corps...Non, cela allait à l'encontre de l'idéologie même d'Angélie: Il y a du bon en chacun de nous. Personne ne méritait d'être tué, personne ne méritait d'être mangé...Pas par son cousin. Un être qui partage le même sang, les mêmes organes, des pensées communes...Une famille, une femme, une maison, des enfants...Aimé de quelqu'un, aimé de plusieurs, aimé, tout simplement...Mais disparu. Disparu sans avoir put dire aurevoir. Rapidement. Froidement. Les mots apparaissaient sans cesse devant les yeux terrorisés d'Angie. Elle était pétrifiée, abasourdie...Elle avait mal au coeur, elle allait vomir, certainement...Non, elle ne pouvait pas, elle n'avait rien mangé, mais cette sensation...Elle devait s'en débarasser. Comme en prise avec une crise de paranoïa, Angie se mit à trembler, se balançant d'avant en arrière. Elle était blême, absente...
Yuna assistait cruellement à cette situation digne d'un des pires cauchemards de sa moitié. Elle la voyait désemparée et sans force. Elle regarda John, ce monstre ignoble...Cet être sans aucun intérêt à ses yeux. Il n'avait pas d'âme, pas de coeur. Cet organe qui battait autrefois à l'unisson avec celui d'Angie n'était plus qu'un morceau de chair faisant mécaniquement circuler son sang dans son corps...Corps couvert de métal, froid comme son esprit loufoque et machiavélique. Elle avait envie de le tuer, littéralement. La viande humaine ne lui tentait pas, mais la viande de lycanthrope la faisait maintenant baver de contentement. Elle se lécha les babines et ses pupilles s'arrondirent. Le félin s'avança en gronda férocement en direction de l'armure vide, mais fut stoppé net. Pardon? Il demandait à être pardonné pour un acte empreint d'une telle barbarie et d'un tel manque d'humanité? Si Angie le pardonnait, elle se tuerait pour mettre fin à leurs jours à toutes les deux...Tous les trois. L'enfant...Cette chose ignoble provenant des entrailles de John. Dima...L'once retourna vers Angie et l'aida à entrer dans la tente. Elle devait préparer ses choses, elles partaient ensemble, à jamais. Yuna sortit calmement de la tente pour monter la garde, empêcher John d'y entrer était maintenant son but premier.
L'Être de Floraison ne portait pas attention aux paroles de John, ni aux pensées de sa moitié. Elle avait le regard éteint, vide de vie, fixant le sol immaculé. Elle se sentit se lever mollement et transportée jusqu'à la tente. Faire ses bagages? D'accord...Peu lui importait. Elle commença machinalement à ramasser ses choses, sans même en être consciente. Mais cette douleur...Était-elle réelle, ou le fruit de son imagination déroutante à cet instant? La douleur s'intensifia, s'étendant dans son ventre et son dos. Elle se pencha un instant en serrant les dents. Cette douleur l'avait totalement ramenée à elle-même. Une sensation d'humidité vint s'ajouter à une autre crise douloureuse. Apeurée, elle baissa les yeux. Du sang...Beaucoup de sang...Elle n'eut pas le temps d'y réfléchir plus longtemps et hurla de douleur, fermant les yeux pour tenter de mieux encaisser le choc. Ses doigts s'étaient crispés sur la fourrure au fond de la tente et elle s'était mise à genoux, se penchant vers l'avant. Elle sentait le foetus bouger, beaucoup plus qu'à l'habitude...Elle sentait son stress, son énervement, sa peur...Sa détresse...Il tentait de s'accrocher, mais ce n'était plus de son resort...
À l'extérieur, Yuna avait tiqué, ressentant une douleur inconfortable à son dos et son ventre, mais ne fut pas surprise, ayant longuement porté sa moitié. Elle s'assied simplement. Toutefois, elle n'eut pas le temps de poser les fesses sur le sol qu'une forte douleur la tenailla partout à l'abdomen et au dos, la forçant à se coucher dans la neige froide pour tenter de la soulager. La vague suivante la fit rugir, et ce, même si les panthères des neiges n'en avaient pas la capacité. La douleur était trop forte, insupportable...C'était Angie. Elle ne pouvait rien pour elle, paralysée par la douleur, tout comme elle l'était probablement dans la tente. Elle l'entendit hurler et gronda au même moment, très fort, bien assez pour attirer l'attention des autres...À cet instant, bien qu'elle ne l'aimait pas, elle priait pour que John entre dans la tente.
Angélie du Doux Lotus
Mer 22 Aoû - 20:02
J'avais de plus en plus de mal à comprendre ce qu'il se passait. Pour le moment, je ne pouvais faire qu'une seule chose ; attendre. Lorsque John se réveilla, j'étais … Perplexe. Certes, j'avais maintenant l'habitude de ses différentes crises puisqu'il n'a pas toujours épargné la Meute avec ça. Enfin, ça c'est toujours bien passé après. Mais là, j'ai vraiment été surprise. Il avait laissé la viande humaine tomber à côté de lui. Puis, il avait demandé pardon à Angélie avant de me demander de ne pas le juger trop vite. Je ne sais pas tout, c'est vrai. Mais justement ! Je ne demande qu'à savoir. Je soupirai avant de poser une main amicale sur le flan de John. En fait, elle ne me dérangeait pas du tout. Je lui souris avant de lui dire sur un ton que je voulais compréhensif :
« - Je suis désolée, John. Je sais bien que ce n'est pas facile mais tu sais que tu peux compter sur moi en cas de besoin. »
Puis, je retirai lentement ma main. Je sursautai en entendant des cries venant de l'intérieur de la tente. Angélie ! Et plus on attendait, moins la panthère se sentait bien. Elle s'allongea sur le sol, sans doute pour calmer la douleur. Elle souffrait en même temps que sa maîtresse … Ce devait être deux êtres extrêmement proche l'un de l'autre. Il devait probablement partager le même esprit. Je regardai John. On devait peut-être aller les aider, là, non ? Parce que, je ne pense pas que ce soit le genre de truc qui passe tout seul au boude d'un certain temps, en fait … Nouveau soupir. De nouveau, je lui adressai la parole :
« - On devrait faire quelque chose, non ? Enfin, ce serait mieux que tu y ailles toi-même, vu qu'elles ne me connaissent pas, je doute qu'elles acceptent que je les approche aussi facilement. »
Linvala Aruseth
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Jeu 23 Aoû - 5:14
"Nous ne sommes jamais aussi mal protégés contre la souffrance que lorsque nous aimons. " Sigmund Freud
Il l'entendait jubiler. Jack gloussait dans son esprit, mais l'attaquer encore n'aurait rien arrangé. Il aurait voulu tenir son petit cou entre ses mains, et voir ses yeux sortirent de leurs orbites. Il aurait voulu l'entendre glapir, et au lieu de ça, il gloussait comme une mégère. John serra la gueule, faisant saigner son palais. Il observa Yuna, décidée à l'attaquer dans un premier temps. Le lycan l'aurait laissé faire, il ne méritait que ça, il n'aurait pas cherché à se défendre, ce qui n'aurait de toute façon qu'aggravé la santé d'Angie. Puis, l'once rebroussa chemin, changeant d'avis. Les cris de l'Être de Floraison déchiraient John qui restait là, sans savoir quoi faire, Il était dans un état second, léthargique. Il n'écoutait Linvala que d'une oreille distraite. Son regard se perdit dans le lointain. Quant à Prey, lui, il devenait de plus en plus inquiet, battant des ailes plus fort..
//Mais qu'est ce que tu attends, espèce de décérébré ?
Alors lui aussi, c'est ce qu'il pensait ? Il ne voyait John que comme un être dénué de pensée et créer uniquement pour le combat ? D'habitude, il aurait prit la réplique sur le ton de l'humour, mais là, c'était différent, il le prit avec tristesse. Il était blessé de constater que son vieux compagnon ne prenait pas la situation au sérieux.
"Voilà qui se révèle intéressant !"
Et voilà que lui aussi, il s'y mettait. Il ne manquait plus que ça.
"Si tu veux, je peux m'en occuper personnellement, elle ne souffrira plus !"
Il ne devait pas céder à ses provocations, il devait ignorer sa voix nasillarde et persistante. Mais c'était si difficile... comment résister à l'envie meurtrière qu'il entraînait... mais tout ce que Jack faisait était pré-calculé, à l'avance, quoique John aurait pu faire, ça l'aurait rendu encore plus guilleret. L'once faisait de tout son possible pour rester droite devant la tente "Tu ne passeras pas." mais on voyait les mimiques et les grimaces de douleur sur ses babines, si bien qu'après quelques minutes, elle rentra dans la tente à son tour. Angie émit un hurlement bref, et John se leva, puis s'immobilisa à mi-chemin, prit lui aussi par la douleur, si violente, il serra davantage les crocs. Il aurait aimé être prêt de son amour à ce moment... et au lieu de ça, Jack l'en empêchait, usant de toute sa force pour le retenir, et le clouer là, impuissant, forcé de subir une énième crise. Sa mine était défigurée par cette douleur et par la lutte interminable. Prit de convulsions légères qui s'aggravèrent, mais il trouva la force de tendre la patte, l'enfoncer dans la neige, et se tira jusqu'à Linvala.
-Je t'en supplie, Linvala, vas-y...
Puis il murmura.
-Angie... j'aurais tellement aimé être là... je t'aime...
Et il s'abandonna à la crise, se contorsionnant, changeant de forme sans s'arrêter, rendant l'image presque floue, et se mit à hurler, il hurlait à l'unisson avec celle qu'il aimait...
"Pourquoi ? Pourquoi ?"
"C'est assez redondant comme question, ça !" Sa crise l'avait directement poussé jusqu'au second niveau, dans l'univers sombre des Limbes de son esprit torturé. Le parasite s'éleva encore dans les airs vers John qui réussit à parer le premier coup de pied, mais le second, latéral, le surpris et l'envoya au sol, encore. Couché sur le dos, il s'aida de la gravité faible pour se relever en roulant vers l'arrière, puis se releva dans un bond. Mais il ne pouvait pas gagner, pas encore.
Quand il se réveilla, tout est était terminé. Il n'y avait plus un bruit, et il était exténué, sous forme humaine, il se tira jusqu'à la tente...
John Dan
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Jeu 13 Sep - 1:19
La peur était un sentiment terrible, mais la solitude, l'impression d'être seule au monde pour traverser une épreuve d'une telle gravité...C'était pire. Angie était seule, complètement seule...Alors qu'elle attendait l'aide de John, elle ne voyait personne arriver. Que faisait-il? Était-il devenu si dur et cruel qu'il la laisserait seule alors qu'elle avait tant besoin d'aide? Et si elle perdait l'enfant? Était-elle en train de le perdre? Elle ne savait plus quoi penser...elle n'avait pas le temps de penser, la douleur l'assaillait terriblement.
Yuna tentait d'entrer dans la tente, en vain. Chaque fois qu'elle s'apprêtait à se relever, la douleur l'immobilisait sur le sol enneigé. La panthère était terrifiée...Non pas à cause de l'enfant, mais à cause de sa moitié qui risquait de souffrir d'une hémorragie grave.
"Tiens bon Angie...Linvala arrive...John fait une crise...Ne t'inquiète pas, tout ira bien...Mais accroches-toi!"
"Je ne peux pas...Je...John..."
"J'arrive!"
Profitant d'une seconde sans douleur, l'once se lança dans la tente, tentant d'envoyer toute son énergie vitale vers sa soeur d'âme.
Angélie s'était longtemps imaginée tenir son enfant dans ses bras, mais elle se doutait qu'il ne pourrait pas survivre...En plus d'être très prématuré, il n'y avait aucun médecin dans les environs...Elle le perdrait, c'était certain, et cette douleur psychologique était encore pire que la douleur physique qu'elle ressentait. Elle ne pouvait rien faire d'autre que de s'accrocher à la fourrure de Yuna et prier...
"Je ne veux pas...Yuna...Je ne veux pas le perdre...Je ne pourrai pas le supporter...Fais quelque chose, je t'en prie..."
"Je...Tu sais que je n'y peux rien Angie...Tu dois être forte...Accroche-toi!"
Les larmes innondaient les yeux et les joues de l'Être de Floraison. Son corps était prit de contractions incontrôlées, comme s'il tentait d'éjecter le foetus contre le gré de l'être magique qui aurait put être mère...Elle tentait de bloquer les contractions du mieux qu'elle le pouvait, mais rien n'y faisait, elle n'en avait pas la force. C'est dans un nouveau hurlement déchirant qu'elle sentit la conscience la quitter...Elle s'évanouit, sans force. Son corps tentait probablement de la protéger de la douleur et de la préserver de cette atroce fin pour son enfant, au moins, elle ne serait pas consciente lorsqu'elle le verrait cesser de respirer...Il ne resterait pas en vie plus longtemps que quelques minutes une fois au monde.
Angélie du Doux Lotus
Sam 15 Sep - 2:34
… J'avais du mal à comprendre certaines choses, là. John me demandait d'aller aider Angie. A sa place ? Enfin, je ne posais pas plus de questions. Il n'allait pas bien. Je le voyais. Je fis un simple hochement de tête avant de me précipiter dans la tente. Le temps que j'arrive, la panthère avait réussi à rejoindre sa maîtresse qui elle, était dans un état encore pire que celui de John. Eh merde. Qu'est ce que je suis sensée faire, moi ? Mon rayon, c'est plutôt les longs discours pas les gens souffrants de je-ne-sais-quoi. Non mais c'est vrai, c'était pas à moi de faire ça à la base. Je soupirai. Qu'on soit bien d'accord. Si je le fais c'est pour John parce que je ne veux pas être méchante mais Angélie, je ne la connais pas plus que ça. Non, en fait, je la connais pas du tout. On a dû échanger quoi … Trois mots ? Peut-être même moins. Mais bon. A petit pas, je m'approchai d'elle. Je ne voulais pas qu'elle ou la panthère pense que je leur voulais du mal. Ce n'était pas mon but. Un frisson parcourut mon corps lorsqu'Angélie hurla une dernière fois. Puis, je me mis à côté d'elle. Évanouie. Elle s'était évanouie. Super. Il ne manquait plus que ça. J'avais vraiment besoin de rappeler que je n'ai aucune compétence dans le domaine de la médecine ? Maintenant, vous le savez. Mais … Plus sérieusement. Je n'ai vraiment aucune idée de ce que je dois faire. John l'aurait probablement su, lui. Enfin, il ne pouvait pas s'en occuper pour le moment. Sinon, il serait déjà revenu. Bon. Restons calme et réfléchissons. A tout problème, il existe une solution. Mais laquelle ?
Soudain, je la sentis, elle. Elle essayait de prendre le contrôle. Sans doute pour dire une connerie, pour changer un peu ! Je soupirai longuement. Non là, c'était vraiment pas le moment. Juste avant qu'elle ne prenne le contrôle, je parvins à lui communiquer mentalement ces quelques mots fort agréable et courtois :
*Ah non ! Toi, tu la fermes. C'est vraiment PAS le moment de venir faire chier.*
Tiens, elle n'avait pas insisté et était tout de suite repartie. Bon, certes, cette fois, je n'y étais pas allé de main morte et je lui avais parlé fermement sur un ton qui ne permettait aucune réplique. Comme ça, ça lui apprendra à venir lorsqu'elle n'est pas invitée. Pourvu qu'elle retienne la leçon même si, en toute franchise, je n'y croyais pas plus que ça. Bref. Revenons à nos affaires initiales ! Angélie était toujours évanouie et je savais toujours pas quoi faire. Je m'assis à côté en cherchant une solution :
« - Bon. Restons zen et calme. Je vais bien finir par trouver comment l'aider. »
Linvala Aruseth
Partie IRL Crédit avatar : JohnJohn. Double compte : Jenaël A. Venceslas ; Lydia Marpel ; Gilgamesh ; Soruga S. Aruseth. Vitesse de réponse : Assez rapide.
Lun 24 Déc - 20:30
"Tout s’anéantit, tout périt, tout passe : il n’y a que le monde qui reste, il n’y a que le temps qui dure." Diderot
Agrippant la neige, se tirant lentement sur le sol, les paupières à demi-ouvertes, se refermant encore, parfois, pendant quelques longues secondes, John se tirait jusqu'à la tente. Il n'y avait plus un bruit. Il arrivait juste à voir devant lui, quand ses yeux ne se fermaient pas, il ne sentait pas le froid griffer son visage, John se serait cru enfermé dans une prison de verre, hermétique. Son odorat semblait avoir disparu, lui aussi. Tout comme Jack. Oui, Jack avait gagné, il avait gagné quelques minutes, mais lui avait laissé le contrôle ensuite. Il ne voulait que le retarder. Comme d'habitude, il n'avait pas de plan préparé à l'avance, il faisait sur le moment, pour torturer John autant qu'il le pouvait, et cette fois, il avait particulièrement bien réussi, et à juste titre, il était retourné se terrer au fond de son esprit pour ne pas subir les foudres de John quand il apprendrait. Quand il apprendrait quoi, au juste ?
Il se tira encore, son armure grinçant à présent sur les rochers qu'elle écrasait, il n'avait plus aucune force dans les jambes, et à chaque fois qu'il s'arrêtait pour tenter de récupérer des forces et espérer pouvoir se relever, ses yeux se fermaient encore plus vite, il devait continuer à avancer, aussi lent dusse t-il être, pour rester éveillé. Il entre-apercevait déjà Linvala, assise à côté d'Angie -Jack ne réagit même pas, ce qui témoignait de son envie d'isolement, l'on entendait même plus son rire enfantin et détestable-. Il n'entendait rien, c'est ce silence qui le détruisait, il aurait dû entendre... il aurait dû entendre, un pleur...
Il écarta un pan de tente, et s'excusa, sans discontinuer, il ne pleurait pas, il n'y arrivait pas. Angie s'était évanouie, Yuna aussi. Linvala était là, sans rien faire... qu'aurait elle pu faire ? ... Il n'y avait plus rien à faire, jamais rien eu à faire, aucun espoir... il le perdait, cet espoir... il n'entendait toujours rien... il s'approchait de ce petit être, le plus proche, encore relié à sa mère... ce petit être, qui était un peu lui... mais qui n'était plus... Il le prit dans ses mains, l'approcha de lui, l'approcha de ses larmes qui commençaient enfin à couler sur son visage... plus un souffle, plus un battement... il le reposa, doucement... qu'aurait t-il dû faire ? Crier sa peine ? Hurler sa douleur ? Se tuer maintenant, tout de suite ?
Il sortit le sabre de son fourreau, faisant crisser la lame, cette fois, de manière involontaire, car il tremblait. Qu'allait t-il faire ? Il se le demandait lui-même encore. Il sentit Jack s'agiter, cette fois, dans les limbes de son esprit. Le katana n'était pas stérile, mais pour se l'enfoncer dans le ventre, il n'y en aurait pas besoin. Mais cette idée noire venait elle vraiment de lui ? Une goutte du sang des braconniers qui était restée coula du bout de la lame, pour venir s'écraser sur le front du mort-né. Il laissa l'arme à côté, laissant tinter l'acier sur le sol.
Il revint vers Angélie, chassant les cheveux au dessus de son visage, les repoussant doucement jusqu'à l'arrière de sa tête, il l'embrassa, déposant ses lèvres au dessus des siennes mais recommença à s'excuser, basculant lamentablement au dessus de son corps doux et inanimé, prenant sa main la plus proche et la serrant entre les siennes. Les questions se bousculaient dans sa tête, embrouillées par la tristesse immense à laquelle il avait droit.
Il finit par se détacher d'elle, il eut un mouvement de recul, il réussit enfin à se mettre debout, mais tituba, toujours. Il aurait dû rester là, jusqu'à tant qu'elle se réveille, ou éloigner le petit enfant. Non, ça non plus, il n'y arrivait pas.
-Il faut que... il faut que je... que je sorte...
Il s'éloigna, sans renifler. De longues larmes se contentaient d'affluer depuis ses yeux et coulaient le long de son visage. Il sortit de la tente, pour prendre forme lupine, et aller se recroqueviller sous un rocher. John n'avait plus aucune envie, le lycan se laisserait mourir ici, il se laisserait crever de froid ou de faim, peu importe le temps que ça prendrait.
John Dan
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Mar 1 Jan - 18:46
Le sommeil de l'Être de floraison sembla lui durer une éternité. Plongée dans ses songes tous plus sombres et étranges les uns que les autres, elle n'avait pas conscience de ce qui arrivait autour d'elle, mais le dernier rêve qu'elle fit la marqua. Il avait été plus beau, bien que plus étrange, que tous les autres.
Couchée seule dans la tente, la noirceur sembla lui confirmer qu'il faisait maintenant nuit. Angie se releva péniblement, et ce, même si elle ne ressentait aucune douleur qui aurait pu la gêner dans ses mouvements. Une fois assise, elle respira un grand coup et regarda autour d'elle. Seule...Plus seule que jamais...Tout était silencieux et même Yuna était absente. Était-elle morte? Elle secoua la tête pour chasser cette pensée lugubre, puis se leva, sans aucune difficulté cette fois.
En poussant les volets de tissu de la tente, elle se rendit compte qu'elle ne ressentait aucunement le froid habituellement mordant de cette partie du monde. La lune était haute et une brise très douce poussait ses cheveux sur son épaule nue. Se retournant pour repérer John ou Yuna, ou même Linvala, elle fut plutôt surprise d'apercevoir une petite lueur bleutée au loin. Celle-ci se rapprochait lentement de l'être féérique. Angie plissa les yeux afin de mieux voir. La lueur semblait être une petite boule de lumière circulant par les airs, aucunement perturbée par le vent. À environ un mètre de distance devant elle, la boule changea lentement de forme, passant, semblait-il, par toutes les étapes de la vie d'un humanoïde, jusqu'à atteindre l'âge adulte. À ce stade, l'homme de lumière se stabilisa sur le sol et observa Angie silencieusement. Son regard était doux, tendre et compatissant. C'est en voyant ses oreilles légèrement pointues, sa queue, ses yeux verts au centre de l'iris et orangés vers l'extérieur, ainsi que ses cheveux blancs et ses traits semblables à ceux de John Dan qu'elle comprit qui se trouvait juste en face d'elle, habillé dans des habits simples en tissu léger.
-C'est moi, maman.
Le coeur d'Angie ne fit qu'un bond. Des larmes roulèrent silencieusement sur ses joues tandis que sa bouche restait entre-ouverte, totalement ébahie. L'homme s'avança et tendit légèrement les bras, il la dépassait de plus d'une taille, ayant la taille exacte de John, et il était tout autant bâtit. Sans hésiter, Angie se blottit dans les bras de son fils, pleurant à chaudes larmes tout en cachant son visage sur son torse, mais celui-ci ne la serra que quelques secondes, puis la repoussa doucement pour lever son menton et essuyer ses larmes affectueusement.
-Je n'ai pas beaucoup de temps...Je voulais te dire que je vais bien, maman. Je t'aime, et je veille sur toi...Mon âme n'a pas été envoyée à Nayris. Quelqu'un, ou quelque chose, m'a fait bifurquer vers le ciel...Tout y est si beau et si doux.
-J'aurais voulu te garder auprès de moi, t'aimer et t'élever, mais tu es partit, et tu ne reviendras jamais...
Elle fondit à nouveau en larmes, mais son fils s'accroupit devant elle et lui tint les épaules.
-Tu dois être forte maman, comme tu l'as toujours été. Tu dois continuer de propager le bonheur autour de toi. Papa aussi, devra rester fort. Un jour...Je reviendrai. Mais il est encore trop tôt.
-Tu reviendras? Mais quand?! Et comment?!
-Sois patiente, je ne peux pas t'expliquer pour l'instant...Mais je te promets que je reviendrai. Surtout, continues d'aimer papa et d'en prendre soin. Tu le changes bien plus que tu ne le crois, et tu embellis sa vie. Il m'a offert un merveilleux don en héritage de ses gènes.
Pour appuyer ses dires, le fils d'Angie recula, puis changea de forme, prenant celle d'un énorme loup d'aspect légèrement différent, à cause des gènes d'Angélie.
-Je peux te parler par l'esprit, sous cette forme...
Il sembla vouloir ajouter quelque chose, mais son visage devint plus triste.
-Je dois partir, maintenant. J'irai aussi visiter papa dans ses songes. Je veux que vous sachiez que je vais bien et que nous nous reverrons, mais en attendant, vous devrez rester forts et vous souvenir que je suis fier de vous et que vous m'auriez offert la plus belle des vies. Je t'aime, maman...Aurevoir.
Angie se réveilla en sursaut. Elle haletait et des larmes coulaient toujours sur ses joues. Il ne faisait pas nuit, pas encore...Yuna se trouvait dans la tente, couchée auprès d'elle, silencieuse. Elle aussi, avait put voir la vision. En tournant la tête, Angie vit que Linvala était toujours présente, elle aussi.
"Il est partit...Le petit corps. Disparu dans un petit éclat lumineux..."
-Yuna...Linvala...Je ne sais pas si je pourrai m'en remettre...
Angie pleura un peu plus fort cette fois. Yuna vint se blottir contre elle et lui lécha la joue avec sa langue rugueuse.
"Tu es forte, il a raison...Tu t'en remettras. Je serai toujours là...Veux-tu te lever?"
L'Être de floraison hésita, puis hocha doucement la tête. Yuna l'aida à se lever en soutenant tout son poids. Même son ventre était disparu, comme par magie. Toutefois, Angie remarqua un petit éclat lumineux sous sa robe blanche. Elle la souleva et vit que la petite fleur était toujours là...Preuve qu'il n'était pas totalement partit. Cette pensée la fit légèrement sourire et la fleur s'éteignit, prenant l'apparence d'un simple tatouage.
-Linvala...John...Est-il toujours là...? Est-il partit...? Je dois lui dire quelque chose...C'est important...Je...Aide-moi, je t'en prie...
Elle leva un regard plein d'eau vers son interlocutrice, tout en commençant à marcher vers la sortie. Les deux moitiés sortirent de la tente, après qu'Angie eut enfilé ses bottes et son manteau. La mine toujours triste, elle leva les yeux vers le ciel et soupira. Elle ne savait pas où étaient John...Elle était inquiète, mais ce qu'elle venait de vivre occupait pratiquement toutes ses pensées.
Angélie du Doux Lotus
Mer 2 Jan - 1:30
John était finalement entré et s’était installé près d’Angélie. Et moi qui ne savais toujours pas quoi faire pour aider … Je me sentais vraiment ridicule. Ridicule et inutile à la fois. Sincèrement, ce n’était pas du tout un sentiment agréable. John ne resta pas bien longtemps. Après avoir fait ce qu’il jugeait nécessaire, il sortit. Mon être me hurlait de l’arrêter mais ma conscience –non, pas Lavinia– me disait de le laisser faire. Au final, ce fut cette dernière qui l’emporta. Avec tout de même quelques regrets, je le laissais sortir. Et maintenant ? Je devais faire quoi exactement ? Non parce que rester-là sans rien faire alors qu’elle aurait probablement besoin d’aide … Ca m’énervait plus qu’autre chose, à vrai dire. De plus, j’ignorai si elle allait bien et si elle était simplement endormie ou si elle allait mal et qu’elle se trouvait aux portes de la mort. Non vraiment. Cette situation était juste horrible et terriblement stressante. C’est en soupirant que je me forçais à rester là, que je résistais pour ne pas partir à la recherche de John. D’abord, il fallait que j’attende qu’Angélie se réveille. Certes, il y avait sa panthère pour veiller sur elle mais … S’il lui arrivait quelque chose pendant mon absence, je me sentirais responsable. Et je ne serais sans doute pas la seule à m’en vouloir.
Soudainement, elle se réveilla en sursautant. Je ne savais pas ce qu’elle avait pu voir ou entendre mais de toute façon, je ne le voulais pas. Elle s’adressa à moi en me demandant si John était parti ou s’il était toujours là. Génial … Pile LA question que j’aurai préféré éviter. M’enfin, c’était trop tard. Maintenant, je ne voyais pas comment je pourrais y échapper. Bon tant pis. Autant être honnête avec elle. Elle s’était levée et avait mis son manteau ainsi que ses bottes. Elle regardait le ciel d’un air sombre mais je la comprenais. Une fois à côté d’elle, je pris son bras avant de le passer autour de mes épaules. Maintenant, j’avais l’occasion de me rendre utile :
« - Il est sorti. Laisse-moi t’aider, s’il te plaît. Tu es encore un peu faible pour pouvoir marcher sans un minimum de soutien. Allons-y, maintenant. »
Je sortis de la tente, soutenant Angélie. Le Lycan ne devait pas se trouver trop loin. En tout cas, je l’espérais. Je ne souhaitais pas avoir à retourner la Toundra de fond en comble pour le retrouver mais en même temps, je ne voulais pas non plus l’abandonner. Sérieusement, comme si le fait qu’Angélie soit assez mal en point ne suffisait déjà pas ! Je vous jure celui-là dès que je le retrouve, je lui dirais quelque petite chose :
« - John ! Tu m’entends ?! Angélie va bien ! John ! »
J’avais l’impression d’user de ma voix pour rien. C’était frustrant. Ça commençait à m’énerver. Je n’étais même pas capable de protéger l’un des miens alors que je l’avais juré. De plus, nous n’étions pas à l’abri d’une éventuelle tempête de neige. Bon sang, heureusement que je connaissais bien les lieux !
Linvala Aruseth
Partie IRL Crédit avatar : JohnJohn. Double compte : Jenaël A. Venceslas ; Lydia Marpel ; Gilgamesh ; Soruga S. Aruseth. Vitesse de réponse : Assez rapide.
Mar 12 Fév - 9:41
Joseph Conrad a dit : La croyance en une origine surnaturelle du mal n'est pas nécessaire. Les hommes sont à eux seuls capables des pires atrocités. André Maurois a écrit que, sans famille, l'homme, seul au monde, tremble dans le froid.
"La vie des morts consiste à survivre dans l'esprit des vivants." Cicéron
Sans but, il courait. Sans autre but que celui d'oublier. Courir pour oublier. Sa peine se matérialisait par sa fatigue, par son souffle haletant et sa langue pendante alors que les pattes puissantes du loup se débattaient avec aisance dans la poudreuse. Que faisait-il ? Il avait déjà condamné trop d'individus, trop de gens avaient souffert à cause de lui. Était-ce la vraie raison ? Peut-être. Peut-être pas. Comment John était-il mort ? Il vérifia chacun de ses souvenirs. Il ne voulait pas oublier. Jusqu'à constater avec effarement qu'il lui fallut de la concentration pour se rappeler son passage dans les Limbes. Le sacrifice de son père. Sa patte s'enfonça dans un creux et le fit basculer en avant. La vitesse le fit rouler plusieurs fois, mais il se releva dans son élan, sans s'arrêter, lançant un puissant grognement correspondant à la colère puissante d'un père déchu.
Il ne voulait pas d'attaches. Plus parler. Plus penser. Plus se souvenir... il frissonna. Il s'arrêta, regarda en arrière, pour la dernière fois. Rien que le blizzard renaissant. Le lycan se remit à courir. Il ne voulait pas être rattrapé, ne le serait pas. C'était une réaction parfaitement égoïste... motivée par la douleur uniquement. L'écume vint couler au bord de ses babines. De la rage.
"C'était ce qu'il y avait de mieux à faire..."
Était-ce Jack, qui pour une fois dans son existence, montrait un peu de compassion ? Il ne pensait qu'à travers son subconscient, d'habitude. C'était soit sa pensée, soit celle de Jack. Mais là, c'était différent... indifférencié, d'ailleurs... Était-ce Jack qui essayait de le persuader du bien fondé de sa réaction ? Ou essayait t-il de se rassurer lui même ? Rongé par la culpabilité, il ne s'arrêtait pas pour autant. Il se fichait de savoir où il allait. Il avait honte, mais il voulait s'éloigner d'Angie. Il voulait s'éloigner, pour son bien. Il ne savait pas.
Un peu avant...
- John ! Tu m’entends ?! Angélie va bien ! John !
Il n'y avait pas besoin de crier si fort. Le blizzard était encore loin, et lui, ne l'était pas autant. D'autant plus qu'il était un lycan, ses sens n'étaient pas faibles, loin de là. Certes, il était dans un état pitoyable. État aussi bien physique que psychique, cela dit. Angie allait bien ? Non, elle n'allait pas bien... Rien ne pourrait la faire aller bien. C'était une pensée raisonnable. Rationnelle... la seule valable aux yeux de John. C'était son refuge, il fallait penser rationnel... il savait que cela l'éloignait de la réalité, et en même temps, il ne voulait pas de cette réalité.
Il se glissa pour se sortir de sous le rocher qui lui servait de protection. Son pelage blanc lui servirait à s'esquiver discrètement, même s'il se doutait que les sens de Linvala étaient plus fins que cela. Elle ne l'en empêcherait pas. Et Angie ? Continuer de penser rationnel...
"Il est mort, de toute façon. Elle va te haïr ! Tu ne pourras plus rien faire, vas t-en, si tu ne veux pas la tuer maintenant, le chagrin le fera pour toi, mais si tu pars, alors ça sera plus lent."
Le raisonnement le plus pervers, le plus malsain que Jack ait pu élaborer. A la fois égoïste, logique et -semblant- rationnel -alors qu'il ne l'était pas-, mais profondément pragmatique et dénué de tout sentiment. John se voulait rationnel, en ce moment, et ne voulait plus de sentiments. Ce faisant, Jack pouvait lui inculquer le pragmatisme, et l'égoïsme.
Trop tard pour faire marche arrière. Il avait cette idée en tête...
John continuait de courir, sans se retourner.
Francis Scott Fitzgerald a écrit : Montrez moi un héros, et je vous écrirais une tragédie. Que celui qui combat les monstres prenne garde dans sa guerre, a ne pas devenir un monstre lui même. A force de plonger trop longtemps votre regard dans l'abime, c'est l'abime qui entre en vous. Friedrich Nietzsche.
"Les monstres sont réels, les fantômes le sont aussi, ils vivent à l'intérieur de nous. Et parfois... ils gagnent." Stephen King
John Dan
Partie IRL Crédit avatar : Z-Pico Double compte : J'aime pas les doubles comptes. Vitesse de réponse : Variable
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![[Terminé]Un voyage vers l'avenir (PV John/Linvala) Sand-g10](https://i.servimg.com/u/f36/16/36/06/79/sand-g10.png)
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