[Terminé] Traversée du détroit [PV : John] | |
| Dim 17 Nov - 22:27 | | | | Jour 3
Comment dire... Je fulmine. Le fait que John et moi ayons la même cabine, passe encore... En toute franchise, je doutais vraiment de pouvoir avoir ma propre cabine... Le fait que le lit qu'on nous ait donné soit minuscule... Je veux bien passer dessus... Mais... Ce que je ressens... Bon sang, ça me rend folle !
Je penses assez souvent à lui... C'est... Troublant. J'aimerais vraiment comprendre... Mais là, alors que je suis sur le pont, assise contre la proue du navire... je n'ai pas pu m'empêcher de le chercher des yeux... Et dès que je l'ai vu, j'ai ressenti... Un soulagement et une joie que je ne saurais expliquer... J'aimerais vraiment comprendre.
Je me sens presque mal des fois lorsqu'il n'est pas là. C'est un peu un problème sachant que les marins ne cessent de faire des blagues vaseuses sur notre soit-disant couple. Il ne cesse de lever les yeux au ciel quand en général je me détourne... Les deux premiers jours on a essayé de leur expliquer... Peine perdue...
On a décidé avec John de s'entraîner tout les jours... Ce n'est pas une mauvaise chose... Ça nous permet de nous entretenir... Mais encore une fois, je suis à chaque fois trop impatiente... Pourtant ce soir ce ne sera que la troisième fois... Mais me battre à main nue contre lui... Me donner à fond, et ne penser qu'à lui. Ne me concentrer que sur lui... Je dois avouer que ça... Me donne des frissons.
Mais d'un autre côté... Lorsque l'on s'entraîne, j'ai favorisé une chemise noir légère dont les lacets font un peu plus que laisser deviner ma poitrine et un corsaire que j'ai acheté avant d'embarquer. Lui est torse nu... Les marins nous prennent pour des fous... Mais quand ils nous voient nous battre sur le pont, en général, ils ne cherchent pas tellement à nous charrier par la suite... Je dois admettre que même si je reste la principale gagnante de nos échanges (bien qu'il m'arrive aussi de perdre lorsque je l'admire un peu trop) John en mouvement est assez... hypnotique. Je n'oserais pas parler d'animal, non... Mais il a ce petit quelque chose qui... Qui est assez similaire à ma façon de me battre. Une façon un peu animale... Il possède bien plus d'art du combat que moi, et je suis bien meilleure à l'esquive et la contre-attaque... Mais... Quelque chose est similaire dans notre façon de bouger.
Je me suis souvent comparée à un félin en me battant... John lui est un loup, cela va sans dire. Surement est-ce du au fait qu'il soit un lycan... Mais... Je ne sais pas. Ça me rappelle quelque chose, mais je n'arrive jamais a déterminer exactement quoi !
Bien... Notre entraînement ne va plus tarder... je vais aller me changer... Et tenter de penser à autre chose que lui... Hum... Difficile lorsqu'un adonis se tient torse nu devant soi...
Minute, j'ai écrit quoi là ?!
Jour 5
Je vais le tuer.
Bon sang ! Est-ce qu'il a seulement conscience de l'effet qu'il produit sur moi ?! Ciel, ça ne me ressemble pas... je suis encore tremblante de...
Bon... Rapidement... On s'entraînait... Il a réussi à me faire une clé de bras... Et je me suis retrouvée plaquée contre lui, de dos. Mon bras dans mon dos m'obligeait à me cambrer... Normalement, il aurait du me lâcher, il avait gagné l'échange... Mais au lieu de ça, sa main libre a glisser sur ma hanche jusqu'à ma cuisse, à peine perceptible, alors qu'il a soupiré... à l'emplacement des deux cicatrices que j'avais par sa faute...
Je n'ai rien pu faire. Je n'ai pas pu bouger. Il m'a fallut bien une ou deux secondes pour me pencher vers l'avant, contorsionnant mon bras pour l'entraîner au sol. Sitôt cela fait, j'ai rejoint la cabine presque en courant.
J'ai... j'ai peur de ce que je ressens. J'ai peur de ce frisson que j'ai ressenti... J'ai... Je ne peux pas me permettre de ça. C'est idiot...
Hum... Je le sens s'approcher... Je ne pourrais pas le supporter. Pas dans cette cabine. Pas dans cet espace réduit où son odeur va me frapper de plein fouet... Non...
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| | Lara Lidwin
Partie IRLCrédit avatar : Double compte : KissaVitesse de réponse : Moyenne
| | Lun 18 Nov - 20:32 | | | | "Entre nous, et l'enfer ou le ciel, il n'y a que la vie entre deux, qui est la chose du monde la plus fragile." Blaise Pascal
Mémoires de John Dan
Jour 1 Nous sommes arrivés au port. L'air est mauvais, et le ciel, couvert. Typique des côtes, cette ambiance lourde, ce voile gris qui recouvre la mer. Cette odeur de poissons qui remonte jusqu'à mes narines. Je n'ai jamais été un grand amateur de poissons, n'en déplaise à ma nature de loup. Toujours chassé du gibier sans nageoires. Mais peu importe, Lara est là, avec moi. Excuse moi, gamin, je prends ta place, deux secondes. Avec nous, je préfère. Oui, oui, soit, avec nous. La traversée n'a pas l'air de l'enchanter plus que moi. J'ai peur de l’accueil que nous réserve les marins. Peur, peur, gamin, moi ça me plairait bien de faire comme la dernière fois. La dernière fois... Celle où tu avais tué tout un équipage ? Pas moi tout seul.. Tu m'y as bien aidé, gamin ! J'étais forcé... Tu m'as laissé le contrôle juste après les avoir tous provoqués. Oui, bah on ne récolte pas d'informations sans casser des rotules. Il n'y avait pas d'informations à récolter, là. Si ! Que j'aime bien balancer des corps à la flotte. Plouf. Plouf. Plouf. Tu sais que je pourrais effacer tout ce que tu écris ? A quoi bon, je reprendrai le contrôle et réécrirai dans la foulée, frangin. Frangin, gamin, tu veux pas arrêter avec ça ? Non. Question suivante. ... Comme prévu, l'accueil n'est pas chaleureux, et peu importe, de même. On nous a promis une traversée rapide, et c'est tout ce qu'on demande. Oui, c'est vrai que c'est pas comme si on avait demandé un lit double, hein, gamin. Moi, ça me gênera pas de me serrer contre la petite fille. 300 ans, elle n'est pas un peu vieille pour toi, Jack ? Oh, tu sais, seize, dix-sept ans d'âge physique, j'dirais que c'est tout juste ma limite. Bref... Elle a soupiré, quand je lui ai dis que je pouvais dormir par terre. J'imagine que ça sera comme à l'auberge, même si le lit y était un poil plus grand. Et puis franchement, John, c'est dégueulasse, par terre, c'est poisseux, et j'suis sûr que le truc sur lequel tu poses le pied en ce moment, c'est le reste d'une cuite d'un marin. A l'odeur, j'dirais whisky bas-de-gamme. Même pas du rhum. Aucun savoir-vivre, je vous jure. Je crois qu'elle aussi, elle tient un petit journal. Je l'avais vu, dans les Plaines. Elle ne me demande pas ce que j'écris, et je ne lui demande pas non plus. Jour 4 Les entraînements sont intéressants. On se maintient en forme. Vous n'êtes que des amateurs ! Je connais une façon bien plus intéressante de se tenir en forme, de voir les siennes, et de rehausser la tienne ! Jack n'intervient que peu. J'ai l'impression qu'il se contente d'observer. Mais parfois, j'ai des temps d'arrêt. Son haut est... Sa garde haute est remarquable. Bien placée, fendue d'une remarquable capacité de contre-attaque. Vive et gracieuse. Un beau mouvement, quand elle attaque, féline. Mais ces temps d'arrêt sont gênants. Ce n'est pas Jack. Je le fais moi-même, sans le vouloir. Mes yeux se perdent. Traversent sa garde. Il ne manifeste plus l'envie d'intervenir dans mon écriture, à présent. J'imagine que ce doit être les similarités entre nos façons de combattre. C'est surement ça. Mon regard ne se perd jamais, je ne fais qu'analyser. Juste analyser. J'ai pu apprendre beaucoup de styles différents, et les intégrer au mieux, mais rien ne remplacera ses centaines d'années d'expérience. Je ne sais même pas... Peut-être suis-je entrain de me faire des idées. Les marins plaisantent, oui. S'ils nous connaissaient un peu mieux, ils éviteraient. Lara est une vampire, et moi, je suis... un tueur. Un sociopathe ne manifeste pas d'intérêt pour les relations sociales... Est-ce que chercher à croiser son regard, c'est manifester un intérêt pour une relation sociale ? Relation sociale. J'imagine que je ne sais même pas vraiment ce que cela signifie. Un léger haut-le-cœur quand elle s'éloigne, un pincement quand elle revient. J'avais croisé cette étrange docteur, à la Meute, qui soignait les aliénés. J'aurais peut-être l'occasion de lui redemander quels étaient les signes d'un début de relation sociale. Un peu de poudre devant les yeux, et ça y est, l'illusionniste a fait son effet. Un clignement d'yeux, John tourne la page, pense avoir achevé la précédente. Il me suffit d'effacer quelques secondes de sa mémoire, de lui laisser le contrôle ensuite. Il ne se relit jamais, bien mal lui en prendra. Je ne sais même pas vraiment pourquoi je fais cela. Je n'ai que peu de temps. Mes sentiments sont troubles. Ces arrêts, ce n'est pas moi. J'influence John... il ne comprend pas encore ce qui lui arrive. Il ne comprendra jamais vraiment. Il est trop terre-à-terre. Je suis plus passionné... Je l'influence... Ou peut-être devient-il lui aussi amoureux d'elle. Nous sommes si semblables. Elle est si belle. Si dangereuse. Une violence si bien canalisée. Une nature sauvage, qui ne demande qu'à être apprivoisée. John ne comprend pas, ça... Moi... Moi, je comprends...
Jour 6 Je ne sais peut-être pas ce qu'est une relation sociale, Jack, et tu pourras toujours te moquer de moi, mais après ce qu'il s'est passé cette nuit, j'estime que j'ai le droit de te haïr encore un peu davantage. C'était juste un accident ! Un accident ? Lara et moi sommes serrés dans ce lit, dans la cale d'un navire qui bouge et nous rapproche en permanence, et toi, tout ce que tu trouves à faire, c'est prendre le contrôle pendant que je dors, et imaginer un peu trop de choses... Tu es ingérable... Bon sang, si je te dis que c'est un accident ! Un putain d'accident ! Je me suis réveillé, j'ai pris le contrôle, et... et... Bon sang, tu ne t'es jamais réveillé un peu excité, peut-être ? Jamais pendant que je suis collée à elle, espèce d'imbécile ! Tu as quel âge ? Contrôle toi ! Ça, et l'entraînement d'hier... C'est trop ! Trop... Trop... Tu ne comprends vraiment rien, John ! Il y a quoi, à comprendre, à part que tu es pervers sadique ? Mais tu ne vois donc rien ? John, tu... Je quoi ? Tu... Quoi ? Oh, et puis vas chier, hein, John ! Je t'ai rien demandé ! Et je t'ai rien demandé non plus, je t'ai pas demandé d'exister ! Et tu crois que j'ai demandé à être dans ta tête, bon sang ? Est-ce que tu crois que j'ai demandé à aim... *l'encre est plus appuyée à la fin de la lettre, on a attendu avant de continuer* ... Jack ? Il s'est retranché dans ses appartements. Apparemment, je ne tirerai plus rien de lui. Jour 6, un peu plus tard dans la journée Lara s'est retirée, sur la proue du navire. Au regard qu'elle m'a lancé, j'avais plutôt intérêt à ne pas m'approcher. L'entraînement a été bref, cet après-midi. J'ai retiré mon haut, elle n'a pas cillé, mais dès que les premières contre-attaques ont eu lieu, qu'on a dû se rapprocher, fatalement, elle m'a tordu le bras, a passé sa jambe derrière la mienne et m'a envoyé au sol, roulant une ou deux fois. Le temps que je me relève, elle s'était arrêtée, puis était partie vers l'avant, le regard vers le large. Je voulais quand même revenir sur l'entraînement d'hier... J'avais réussi à crocheter son bras, et... J'aurais pu continuer, enchaîner une autre prise... Mais collée à elle, dans son dos, ma main a glissé sur sa jambe... Je me suis penché en avant, vers son cou, je respirais beaucoup plus lentement, mais plus fort... Jack n'était... Il n'était pas vraiment là... Je sais juste que ce n'était pas lui qui agissait. Elle n'a pas cherché à comprendre, et je le comprends justement... Ce n'est pas sa réaction qui m'inquiète, mais la mienne... Relation sociale ? C'est forcément davantage... Je ne sais pas trop. Jour 8 Je ne dors pas beaucoup, de base. Depuis cette fameuse nuit, je préfère veiller. Dans un peu moins d'une semaine, nous arriverons à quai. Le soir, je vais sur le pont, je me penche en avant, appuyée sur le garde-fou, et je regarde, j'écoute l'eau. Elle est calme. Parfois un peu froide. Les marins la craignent, à juste titre. Indomptable, sauvage. Et pourtant, je ne peux que l'aimer. Je la regarde, tous les jours. Je ne dors plus, je ne pense plus qu'à elle. Mais il y a ce garde-fou qui nous sépare, quelque chose d'infranchissable qui nous limite, qui nous repousse. Elle est distante. Depuis quelques jours... Je comprends... Mes réactions sont étranges. Relations sociales. Fichues relations sociales.
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| | John Dan
Partie IRLCrédit avatar : Z-Pico Double compte : J'aime pas les doubles comptes.Vitesse de réponse : Variable
| | Dim 8 Déc - 20:31 | | | | Jour 8
L'ignorer, l'ignorer... Je dois l'ignorer...
Bon sang, qu'il sent bon !
Ah... Mince... C'est... Je crois que je ne l'ai jamais autant détesté. Mais il me manque. Nos discutions sur nous, nos joutes verbales, nos façons de faire pour faire réagir l'autre. Cette complicité qui naissait. Elle a complètement disparu. On continue les entraînements... Mais ils sont impersonnels maintenant... Et je les gagne beaucoup plus facilement.
J'ai envie de lui plaire. J'ai envie qu'il me regarde comme il l'a fait jusqu'à ce jour là... Je... Je crois bien que...
Que plonger dans la mer glaciale me fera le plus grand bien !!!
Par Nayris, Yehadiel et tout les dieux mineurs... Mais qu'est-ce que je vous ai fait pour ressentir ces sentiments ! Ce n'est pas tant que ce soit John qui me gène... C'est surtout que... Je ne veux plus rien ressentir de pareil. Non... Pas après la douleur que j'ai vu dans les yeux de Jenaël...
On s'évite. Je l'évite. Je vois bien qu'au début, il ne comprenait pas pourquoi... Puis cette nuit... Quand... Par tous les dieux, je l'aurais étranglé !
Et pourtant... on continue ces entraînements... Comme s'il était... nécessaire pour nous deux que l'on soit en contact. Comme si on en avait besoin. J'en ai besoin. Le voir, lui parler... Même si c'est très peu, même si c'est froid... Même si je fais taire ce qui maintenant commence à hurler en moi... Je le vois, je profite de ces moments pour le voir... Le sentir... Nos gestes... presque des chorégraphies. Nos mouvements s'enchaînent... fluide...
Hum... Il arrive, je vais me coucher... Le soleil est haut dans le ciel de toute façon...
Question : Pourquoi continue-t-il de vivre à mon rythme de vampire ?Jour 12
Je... J'ai failli...
Il faut qu'on arrête ces entraînements.Jour 13
Hum... Je n'ai rien expliqué. Encore pendant un entraînement... Tout à commencé comme d'ordinaire.
Je menais aisément. Lorsque je demeure parfaitement concentrée, il a du mal à reprendre l'avantage... Mais nos façons de se battre sont similaires... Il a bien entendu finit par comprendre comment je procédais pour le mettre si rapidement hors état de nuire, et il m'a prit de vitesse. Il n'a pourtant pas réussit à m’immobiliser, par conséquent, un réel échange à commençait. Certains marins se sont arrêtés pour nous regarder. Le navire entier est devenu notre champs de bataille. Je me sentais tellement bien... Les coups qu'on a échangé ont gagné en violence. Comme... Comme si on réglait nos comptes. A ce moment là, j'ai compris que notre promiscuité lui manquait aussi. Il semblait aussi prendre plaisir à ce combat... Si bien que nous avons encore redoublé d'effort. Ni lui ni moi ne nous sommes offert la moindre opportunité. Faire plier l'autre... Faire durer l'échange... Quel était le réel but ?
Il a finit par me bloquer sur le pont. J'ai esquivé un coup de pied, pour recevoir son poing dans mon ventre. Je me suis pliée en deux, et ça a suffit pour qu'il me plaque contre la façade de la cabine dans laquelle nous dormions. Seulement, j'ai réussie à le faire tomber... mais il m'a entraîné dans la chute. J'étais sur lui, lui maintenant les poignets au dessus de sa tête et bloquant ses jambes des miennes...
Ce moment là. Tout s'est arrêté. J'ai eut envie de l'embrasser. J'ai fait un mouvement, très léger pour... Mais un rire du capitaine m'a fait réintégré la réalité... J'ai passé la suite de la journée en haut du mat à discuter avec le guetteur.
Aujourd'hui, j'ai décidé d'agir normalement. J'arrête de l'éviter, je recommence à discuter avec lui. Il ne doit rien comprendre... Mais je ne peux pas me permettre de continuer à agir ainsi... Il finira par comprendre sinon...Jour 18
Tout est revenue à la normal... Sauf moi. Enfin... j'agis normalement. Mais quelque chose a changé... En moi... Je sais maintenant que... Je l'aime.Le page se termine sur un dessin du visage de John qui sourit.
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| | Lara Lidwin
Partie IRLCrédit avatar : Double compte : KissaVitesse de réponse : Moyenne
| | Jeu 12 Déc - 4:07 | | | | " La conscience est bien plus que l'écharde, elle est le poignard dans la chair." Emil Cioran Jour 9 Je ne dors pas souvent. Je ne l'ai jamais fait. C'est toujours pareil, maintenant... Mais... Pareil, mais différent... J'essaye de m'adapter à son rythme. Ce n'est pas toujours facile, mais... ça devient plus fort que moi. Je dois passer le plus clair de mon temps avec elle. Ce n'est pas contingent. Il n'y a jamais rien de contingent dans ce que je fais. Surtout pas... Surtout pas avec elle... C'est une nécessité. Peu importe l'heure qu'il est lorsque je dois me coucher. Les journées seraient monotones, sur ce bateau ; les couleurs seraient toujours les mêmes ; si elle n'était pas là. J'évite de me perdre dans des questions qui me dépassent. Je ne suis pas compliqué, je vis comme la vie me le propose. Mais avec elle, c'est différent. L'armée nous apprend à apprécier chaque moment de repos, qu'il fasse jour ou nuit, qu'il pleut ou qu'il vente. De nuit, on s'entraîne, de jour, on se repose. Il y a moins de monde pour nous voir. Peu importe, je préfère. Je n'ai pas honte de ces entraînements ; je n'ai surtout pas honte de perdre. Il n'y a pas de honte à cela, aucun déshonneur si le combat est bien mené -et ils le sont toujours. C'est juste... Me retrouver seul avec elle. On ne connaît jamais aussi bien quelqu'un qu'en le combattant. C'est un combat de tous les jours, et chaque jour, je la connais de mieux en mieux. Je ne voyais que ses failles, éventuelles, et rares. Je la cherchais, cette faille, pour contre-attaquer. Nous fonctionnons de la même manière. Impulsifs, et pourtant réfléchis. Les combats nous rapprochent de plus en plus. Maintenant, c'est encore autre chose. J'analyse toujours aussi vite... Mais je n'analyse plus les mêmes choses. Je ne cherche plus la faille, mais les mouvements qui pourraient me rapprocher d'elle. Je laisse les failles de côté. Ce n'est pas normal. Ce genre de comportement pourrait me mener à ma perte. Ça, c'est une faiblesse. Les relations sociales sont des faiblesses. C'est évident. Une conclusion logique. Jour 12 Je n'arrive pas à m'en empêcher. Je continue ces réflexes stupides. Je me rapproche d'elle. Chaque fois un peu plus, et au final, même si je crois percevoir des temps d'hésitation, je finis par être frappé de plein fouet. Elle nous sépare ; brusquement ; froidement. Est-ce vraiment condamnable ? Ce n'est pas de sa faute. Il y a des éléments qui m'échappent. Je me trompe d'angle d'attaque -de vue. Je me trompe d'approche. Je ne comprends pas ce qu'elle veut. Veut-elle seulement quelque chose ? Sait-elle ce qu'elle veut ? Je ne suis pas sûr d'arriver à formuler moi-même ce que je cherche vraiment. J'avance au hasard ; et ça, c'est dangereux. C'est évident. Une conclusion logique. Jour 12, un peu plus tard Les mouvements sont fluides. Elle maîtrise une des formes que j'apprécie. J'en ai souvenir comme de la "boxe du printemps éternel". Un bien joli nom... Une bien jolie exécution. Les bras qui se croisent et se décroisent. Les mains qui s'évitent, frappent parfois, très légèrement ; les corps qui se rapprochent, puis s'éloignent. Ça a duré un moment. Ça a accéléré. Il y avait longtemps que je n'avais pas mené un tel combat. Ma concentration pouvait à la fois arriver à des sommets, et en même temps, je ne pouvais pas me permettre un seul instant de plénitude tant chacun de ses coups me mettait l'épreuve. Il m'a fallu des minutes entières, ce qui constitue une éternité, pour arriver à retrouver une concentration normale, analytique. J'ai pu identifier des failles éventuelles ; en saisir certaines. Ça n'a duré qu'un instant ; un instant qui m'avait coûté des minutes. Et ça en valait la peine... (La phrase est surchargée, davantage que simplement barrée.) Nous sommes tombés ensemble. Elle était juste au dessus de moi, comme moi, à la taverne. Elle est restée là, un instant, elle s'est même... avancée ? J'ai bêtement écarquillé les yeux. Je suis resté là, sans comprendre. Avait-elle ressentie la même chose, à la taverne ? Au rire du capitaine, elle s'est relevée, et est repartie. Moi, je suis resté là, sans comprendre. Je ne comprends pas grand chose. Une faiblesse ? Je ne sais même plus. La logique et le sentiment se brouille. Ce n'est même plus évident. Il n'y a rien d'évident. Rien de logique. Tout ce qui est évident, c'est que je ne comprends rien. Pourtant, la réponse est là... Je la sens toute proche, et à chaque fois que je suis sur le point de l'atteindre, j'ai l'impression qu'elle m'est arrachée. A chaque fois que je tente un effort, je suis comme retenu en arrière. Je ne peux pas sentir la douleur physique... Mais c'est cette douleur... sentimentale (?) qui me tord... Jour 15 (La page est vide. Il y a juste l'inscription du jour, et de l'eau renversée sur l'encre qui se brouille entièrement, rendant l'écriture totalement illisible. Avant que Jack ne renverse le verre d'eau, c'étaient des dizaines de "Je t'aime Lara" qui s’entremêlaient avec les "Pourquoi lui ?" et les "Pourquoi tu ne me vois pas ?")Jour 18 J'ai mal dormi... Je ne me souvenais plus avoir renversé de l'eau, sur mon journal. Les maux de tête sont plus fréquents. Les pertes de mémoire sont probablement un effet secondaire, rien de significatif. Tout a reprit son cours normal. Une hallucination. Tout était probablement une hallucination. La fois où elle est tombée sur moi, c'est peut-être... Tout cela n'est peut être qu'un rêve. Les maux de tête en sont sûrement la clé. Un rêve. J'aimerais tant qu'il soit réel. (La phrase est encore surchargée.) Encore des maux de tête ; Ce n'est pas Jack qui prend le contrôle, je le saurais, sinon. Non, c'est... autre chose... Pire que des maux de tête, ça me tord, au plus profond de moi. De ne pas arriver à comprendre ce qui cloche. Ou plutôt... De savoir exactement de quoi il retourne, et de ne pas arriver à l'interpréter correctement. Tous les éléments sont là... Non, ce n'était peut-être qu'un rêve. Inutile d'évoquer la situation avec elle. Elle fait comme s'il ne s'était rien passé, et je n'irai pas lui demander s'il s'est vraiment passé quelque chose ou non. J'en comprends encore moins... ou encore plus... Jour 19 Je suis sur les nerfs. Sur les nerfs, de ne pas comprendre. Mais pas avec elle... Je n'arrive pas à m'énerver, contre elle. Ca a l'air de lui déplaire, d'ailleurs. Elle met de l'énergie dans nos entraînements, mais je me réserve, quitte à prendre certains coups qu'une vivacité supérieure m'aurait évité. Les marins plaisantent encore davantage ; Ils rient de ce qu'ils appellent une relation coincée. Je... Jack me fait voir... me fait voir toutes les façons de leur faire du mal, et il en ressort à chaque fois un sentiment de joie, de fierté qui s'en dégage, comme s'il tentait de me faire comprendre que ça impressionnerait forcément quelqu'un en particulier si on faisait ça... J'ai peur que ça finisse par arriver. C'est déjà arrivé par le passé. Je n'ai aucun goût pour les massacres... Je suis à vif, avec les autres, mais toujours plus calme avec elle. Je ne sais pas si cette relation est une faiblesse ou non. Je ne sais même pas si ce qu'il y a entre nous peut être qualifié de "relation". Ce qu'il y a entre nous... ? Bon sang, tu divagues, mon pauvre John... Voilà que je me parle tout seul, maintenant... Je n'ai même plus besoin de Jack pour me faire la conversation (Je confirme)... Je... Elle me fait perdre pied... Chaque fois que je la vois, elle est neutre, froide, et pourtant, je suis toujours accroché à ses lèvres, j'écoute chacun de ses mots... Les marins disent que nous arriveront bientôt. Lara semble plus enjouée à mesure qu'on se rapproche de la destination. Je finis par croire qu'elle se réjouit que nos chemins vont se séparer. Ça ne peut pas être ça... Cette pensée m'est douloureuse. Terriblement douloureuse, et pourtant, tout semble me l'indiquer. Jour 20 Nouvel entraînement... Nouveau désastre... Je fais... Je fais violemment n'importe quoi... On s'entraînait, un marin est passé un peu trop proche. Il a soupiré, comme si ce que nous faisions l'ennuyait. J'ai stoppé le poing de Lara en l'enfermant dans ma main ; une manœuvre trop brusque, qui signifie l'arrêt d'un combat, par le manque d'occasions qu'elle propose. Mais de l'autre, je l'ai attrapé au cou, le matelot. Non, ce n'était qu'un cauchemar... Une hallucination de plus. Je suis sur le nerfs, je ne sais pas ce que je veux. Ma main tremble. Je... Frustré... Chaque nuit, on dort ensemble. Nous sommes si proches. J'aimerais... Je ne sais pas... Je sens comme une phrase, qui refuse de sortir... Je... Je... (Le "Je" se répète jusqu'à la fin de la page.)Jour 20, un peu plus tard, sur une nouvelle page (L'écriture est tremblotante, hésitante, comme s'il cherchait à cacher ses mots à ses propres yeux.) Je l'aime. Jour 21, sur une nouvelle page (L'écriture est ferme, déterminée.) Un regard de trop qui se croise. Jamais ça ne sera une faiblesse, je le jure. Je l'aime. Jour 21, sur une nouvelle page (Encore une fois, de l'eau brouille l'écriture. L'eau qui cache les "Je te hais" et les "Je t'aime".)
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| | John Dan
Partie IRLCrédit avatar : Z-Pico Double compte : J'aime pas les doubles comptes.Vitesse de réponse : Variable
| | Ven 27 Déc - 17:57 | | | | Jour 20
Plus beaucoup de temps. Le capitaine m'a confié que nous ne devions attendre plus que trois jours. Il s'est excusé sur retard... Peut m'importe. J'ai reçu la réponse d'Ayael concernant ma demande de ne pas tuer John. Aujourd'hui plus que jamais je sais pourquoi j'ai fait ça... Lui n'a pas besoin de savoir. Je conserve la lettre au milieu de celles d'Albar. L'odeur sensuelle de l'assassine peut ainsi être caché, et cela m'arrange en fait. Je n'ai pas tellement envie qu'il sache que j'ai réclamé sa vie en dette à la rose noire... Répondre serait dérangeant pour moi...
Aujourd'hui, j'ai eut l'impression que quelque chose a changé... Alors qu'au final, tout est enfin parfaitement revenue à la normale... Enfin... Notre relation a évolué... Je pense pouvoir dire que nous sommes amis désormais. Il n'a pas toute ma confiance même si j'aimerais la lui offrir... Mais je sais qu'il ne me laissera pas tomber si j'ai besoin de son aide, dans la limite de ses possibles... Du coup, on a parfaitement abaissé nos boucliers. Oh ! On ne se montre pas non plus qui nous sommes réellement... j'en ai conscience... Surtout de Jack... Des fois quand Jack intervient, je plaisante avec lui... Quand on prend tout ce qu'il dit au deuxième degré, il est agréable comme compagnon de jeu... ou de beuverie, je ne sais pas. Seulement, Jack est toujours sérieux... Ce n'est pas qu'il me fait peur... C'est... C'est qu'il affecte John plus que de raison... Et je n'arrive pas à intégrer ça...
Je crois que j'ai de vrais sentiments pour lui... je veux dire. Je l'aime... C'est un fait, je l'ai accepter... Seulement, ma raison me souffle de calmer le jeu. De calmer mon esprit. Dès que nous arriverons chez Albar, il partira... Je dois me... résoudre à l'oublier. La vie d'aventurier et de mercenaire n'est pas faîte pour un couple... Et puis... Je ne sais même pas ce qu'il pense de moi ! Alors... Question idiote... J'espère juste...
J'espère juste sincèrement que Jack ne lui fera pas de mal... John a beaucoup de force... et Jack ne se gène pas pour le rabaisser... Des fois, j'ai une envie violente de le gifler... Je crois que s'il craignait la douleur, je le ferais... Enfin... Il serait capable de rendre la place à John au moment ou je le frappe... Cessons d'y penser. Le voyage touche à sa fin...
Jour 21
J'ai plus de temps du coup. Je suis assise sur le lit, John au bureau... Il m'a proposé plusieurs fois la place, je lui ai rit au nez en lui rappelant que s'il continuait a être galant avec une vampire, il allait se retrouver vider de son sang. Il a eut un rire franc. C'est rare ça... On était tout les deux dans la cabine... Et il s'est laissé allé. j'ai l'impression qu'il... qu'il m'a aussi accordé une partie de sa confiance. C'est assez agréable. Il est en train d'écrire. On dirait qu'il est... sur de lui. J'entends sa respiration, calme. Les battements de son cœur le sont aussi. Je suis heureuse de ce moment de plénitude. J'ai un étrange sourire qui plane sur mon visage... Et cela me va. Autant profiter à fond de ces derniers jours ! Tiens, il s'est arrêté... Non... je n'ai pas levé les yeux de mon cahier... Mais mon ouïe me permet de savoir ce genre de chose d'instinct... Et... Je ne sais pas trop ce qu'il fait par contre.
Oh... Il me regardait. Quand j'ai levé les yeux, il semblait perdu dans ses pensées, les yeux posés sur moi. J'ai pas pu m'empêcher de rire en le charriant. Mais ciel... Je crois que des fois j'apprécie être un vampire. Ne pas rougir, ne pas sentir mon cœur s'emballer... et contrôler ma respiration à la perfection... 300 ans d'apprentissage pour... pour ne pas ressembler à une adolescente énamourée... Vive l'évolution de l'espèce si tant est que je sois une évolution d'un humain...
Jour 22
Je crois bien que je lui ai fait peur ! Et c'était très drôle ! Le pauvre ! Enfin...
On se battait, et très sérieusement. Il arrive mieux à m'anticiper maintenant. Je pense que s'entraîner ensemble n'est plus vraiment nécessaire, mais... c'est toujours un plaisir... et un défouloir ! Bref ! Et je ne sais pas pourquoi... On a parlé de voler en plaisantant... Il disait que je ne pouvais pas voler... Ça m'a rappeler Irinan... Je ne sais pas pourquoi j'ai pensé à lui... Mais j'ai pas pu m'empêcher de le contredire et de lui dire que je savais me jouer du vent... Et pour le lui prouver, je me suis empressée de grimper à un des mats, celui où est le guetteur pour nouer une corde jusqu'au mat d'en face. Cet exercice là, Irinan me l'avait fait faire. Il n'est pas impossible... Juste très difficile. Mais je suis une fille de Sola. La montagne est mon domaine ! Je me suis entrainée entre deux pics, dans de nombreuses vallée ! Je savais ce que je faisais. Lui non !
Je suis montée sur le fil... et j'ai fermé les yeux. Le vent était fort. C'était agréable. Très épuisant, mais agréable. Là, sur ce fil, j'ai trouvé un sens à ma vie. La liberté. Le vent est libre. Son chant l'est. L'être pensant qui danse avec lui... Le suit... L'écoute, apprend. J'ai volé. Oh, j'étais en réalité sur le fil... Mais... Je dansais dessus selon les accords de ses mouvements. j'ai joué avec lui... jusqu'à la dernière seconde. Pour m'amuser, je me suis laissée déséquilibrée en me rattrapant par le creux de mes genoux, puis j'ai rejoint un de mat et décroché le fil.
John était en bas... Il n'a rien dit. J'ai éclaté de rire. J'étais emplie de ma liberté, pleine de vie. Jamais je ne pourrais renoncer à cela. Je n'ai à dépendre de rien d'autre que ma propre volonté...
Oui mais... Et lui ?
Jour 23
Le port est en vu. Nous arrivons bientôt. J'ai à la fois hâte d'arriver chez mon frère... Et à la fois j'espère plus que tout rester avec John... J'aurais du profiter de sa présence plus tôt. Accepter ce que je ressentais dès le début... J'aurais pu en profiter plus... Tant pis... N'y pensons plus. On verra le moment venue...
J'aimerais tellement lui dire...
John ? Je t'aime...
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| | Lara Lidwin
Partie IRLCrédit avatar : Double compte : KissaVitesse de réponse : Moyenne
| | Sam 28 Déc - 8:49 | | | | "Prends-moi dans ton coeur. Accepte moi comme ton sauveur. Cloue-moi sur cette putain de croix et laisse moi REVIVRE !"
Vaas
-Connais-tu l'histoire du scorpion et du crocodile ? Ok, ok, j'te raconte ça. Non, non, ne parle pas. Une baffe. N'essaye pas de parler, j'ai dis ! Bon, ok, j'en étais où, déjà ? Tu vois, tu me fais perdre le fil, connard ! Une autre. Et arrête de me regarder comme ça, putain ! J'aime pas comment tu me regardes !Un coup de poing.Bon, bon, bon, ça va, ça va, j'me calme. J'suis calme, putain ! J'suis parfaitement calme ! Bon, alors, mon histoire ! J'vais te dire un truc, elle m'éclate, cette histoire. C'est une histoire de fou ! Tu veux l'entendre ? Dis, tu veux l'entendre ? Réponds moi quand j'te parle, putain !Encore un. Merde, merde, c'est vrai, tu peux pas. Il lui baisse son bâillon. L'homme fait mine de crier, mais aucun son ne sort de sa bouche. Un nouveau coup de poing, plus fort. Il le remet en place. Non, finalement, ta gueule ! J'vais te la raconter. Je sais que tu veux l'entendre. Bon, alors, alors. C'était une fleuve, tu vois, genre avec de l'eau dedans, et caché au fond du lac, il y avait un crocodile. Passant par là, un scorpion s'arrêta au bord de cette rivière, il commença à dire au crocodile... Un coup.Arrête de me critiquer, bordel, oui, dans mon histoire, les animaux parlent, alors ta gueule et écoute ! Le scorpion fait "Oh, baltringue, fais moi passer, j'aime pas l'eau !", et le crocodile, qui est un putain de raciste, lui fait "C'est parce que je suis vert, c'est ça ?" Ah, ah, pas mal, hein ? Encore un coup. Mais rigole, merde ! Enfin bon, c'est pas fini. Le crocodile, parce que c'est un raciste prudent, il lui fait aussi "Vas-y, si j'te laisse monter sur mon dos, tu vas m'enfoncer ta queue pointue, et on va y passer tous les deux !" Le scorpion, qui aime pas qu'on le prenne pour un con... Une gifle. Et moi non plus, concentre toi sur ce que je dis, un peu ! Ca t'intéresse pas, mon histoire, c'est ça ? Non, mais dis le, putain ! Réponds moi, j'suis pas ton chien !Il baisse encore son bâillon, mais comme prévu, le gifle avant qu'il n'émette le moindre son et le lui remet. Non, finalement, ta gueule ! Je disais. Le scorpion, qui aime pas qu'on le prenne pour un con, fait "Vas-y, nique toi, là, j'suis pas con non plus, si je veux crever, j'te dis de me bouffer, et puis on en parle plus !" Ok, et malgré que le crocodile soit un raciste prudent, il le laisse monter sur son dos, genre, heu "Ok, grimpe Marcel", mais là, wow how, suspens, pom pom pom, roulement de tambour, en plein milieu de l'océan, le scorpion enfonce son gros dard pointu entre les écailles du crocodile. A l'agonie, juste avant de mourir, il lui balance "Enfoiré, t'es con, on va mourir tous les deux ! Pourquoi t'as fais ça ?" et là, attention, tu vas rire, le scorpion lui fait "Parce que c'est dans ma nature, gros..." Ah ah ah ah ! Ah ah ! Ah ! Ah ah ! ... Elle était pas mal, hein ? Il le secoue. Mais ris, bordel de merde, riiiis ! Bon, ok, je comprends, elle était difficile à saisir pour les gens un peu LIMITÉS, HEIN. Bon, bon, bon, là, tu te demandes... Mais pourquoi est-ce que ce connard me raconte ça ? Tu me traites de connard, c'est ça ? Un nouveau coup de poing.C'est ça ?! C'est moi que tu traites de connard ? Un autre. Ok, ça va, j'te pardonne, on a tous nos hauts et nos bas. Bon, pourquoi j'te dis tout ça, bah c'est simple... Mais je vais quand même t'expliquer, justement parce que toi aussi, t'es un peu SIMPLE. Tu vois, la grenouille, jamais elle regrettera que le système hyplomitrique de la lavande bêta se dilate. Tu comprends ?Un coup de pied sur le genou. Ok, ok, t'es ce genre de personnes qui sont un peu plus que SIMPLES. J'te fais la version encore plus facile. Tu vois, je risque pas mal de choses, ici, en te gardant, comme ça, attaché, bâillonné... Et j'prendrais encore plus de risques si j'te balançais à la flotte ! On pourrait moi même me balancer à la flotte, on pourrait balancer la vampirette à la flotte, ou pire, la vampirette pourrait tout entendre et me balancer à la flotte après m'avoir émasculé ; et malgré le fait que ses mains s'approchent ainsi de mon corps ne me gène pas, ce qui en résulterait ne me plait que très moyennement ! Tu comprends, alors,il écrase sa cheville, j'ai dis, tu COMPRENDS, que si jamais j'te faisais du mal, je risquerais gros. Mais tu vois... Il saisit soudain un couteau émoussé et le lui plante dans le ventre. ... C'est ma nature ! D'un coup de pied, il le fait basculer à la renverse, dans l'eau, et est prit d'un fou rire nerveux.Putain, c'est énorme, je crois qu'il a comprit ! John se relève d'un seul bond, en sueur. Il s'est encore endormit. Et encore une fois, il a cauchemardé. Lara est juste à côté, elle n'a pas bougé. Mais évidemment, elle s'est réveillée. C'était inévitable.-Ce n'est rien.Se contente t-il d'annoncer, laconique. En à peines quelques secondes, sa respiration est redevenue normale. Jack a l'air de dormir encore, si tant est qu'on puisse qualifier son état d'assoupi. Il est juste "en veille". Ce qui est très différent. L'esprit du lycan est encore embrumé. Il va s'asseoir au bureau.-Tu peux te rendormir, et prendre toute la place, je ne me recoucherai pas.Ajoute t-il alors, d'une voix plus douce. Il regrettait de ne pas retourner auprès d'elle, et bien que la cabine soit exiguë, là, il ne l'était pas assez. Mais il se rendormirait pas... Ou s'il le faisait, il le ferait là, sur le bureau. Mais pour l'instant, il saisit son carnet, et le posa à plat, sans encore l'ouvrir. Et ensuite, méthodique, il l'ouvrit à la dernière page, et sans regarder, l'arracha, la roula en boule et la jeta. C'était une tradition, très peu économe en papier, certes, mais qui lui remontait le moral. Une manière d'exorciser le passé, et écrire soi-même l'histoire. Mais là, à défaut d'avoir arraché une page blanche, il avait arraché sans même le voir une page que Jack avait oublié de "blanchir".
Petites notes du meurtrier psychotique psychopathe légèrement instable n°1
-Ne pas se tâcher -Ne pas se salir les mains (J'en connais une qui doit sentir ça à des kilomètres, hi hi)
-Lester le corps (histoire qu'il coule et qu'on le retrouve pas) -Jeter avec lui quelques sacs de provisions -Détacher un canot de sauvetage (histoire de faire le meurtre parfait) -Y faire un trou au préalable (histoire qu'il coule aussi et qu'on le retrouve pas vide, ça ferait con)
-Faire ça quand miss vampirella s'est couchée, et dort -Nettoyer la pageJohn prit la plume, après l'avoir trempé dans le pot d'encre qu'il avait également sortit, et commença à écrire la prochaine entrée.Jour 22 Il est aux environs de 18 heures. Je me suis levé après un autre cauchemar. De toute façon, la nuit tombera bientôt, et on aurait quand même dû se lever. Je dis qu'on aurait dû, ça fait très formel, et très obligatoire, mais je le fais avec plaisir. La nuit dernière, Lara m'a à la fois impressionné, ce qui est rare, pas venant d'elle, elle me surprend toujours, mais le nombre de gens qui m'impressionnent se compte sur les doigts d'une main amputée, et aussi tétanisé. Je crois qu'elle ne se rend pas bien compte à quel point je tiens à elle. Quelle réflexion idiote. Bien sûr que non, elle ne s'en rend pas compte. Comme si j'allais la voir, et lui disait "Oh, bonsoir Lara, s'il te plaît, si tu pouvais éviter d'être blessée, de mourir, ou n'importe quoi d'autre qui pourrait attenter à ton intégrité physique ou mentale, parce que je tiens beaucoup à toi. Ce n'est pas que je t'aime clairement, mais je tiens beaucoup à toi, tu comprends ?" Peut-être même devrais-je songer à monter sur le mat comme elle l'a fait et peindre en grosses lettres "J-E T-A-I-M-E L-A-R-A". Bien sûr, ce n'est pas réalisable, simplement par le fait que je n'ai pas une calligraphie de qualité (ce n'est pas question de capacité physique, ça, je l'aurais fait les yeux fermés, évidemment). Enfin... Toujours est-il que j'ai bien regretté de l'avoir mise au défi sur ce point là... Voler, quel débat idiot. Du moment qu'elle vole en restant les pieds bien au sol, ça ne me dérange pas. Après... Enfin, je ne peux pas vraiment lui en vouloir. J'adore la hauteur. Voler, peut-être pas, mais la hauteur... J'ai déjà parlé de cette impression, quand on est au dessus de tout, qu'on regarde l'horizon avec le vent comme seul interlocuteur ? Oui, probablement... J'en parle tout le temps. Je n'ai rien dis, certes, quand elle a fait ses petites voltiges... Mais... Je ne sais pas si elle l'a remarqué, mais j'ai immédiatement fait un pas en avant, sous elle. Mon esprit avait rapidement fait le calcul. Son poids, la hauteur, le mouvement du bateau, ma force ; faisable. Mes deux bras s'était courbés vers l'avant, mais heureusement, je n'ai pas eu à la rattraper. Et de toute façon, si je l'avais fait, cela aurait été très embarrassant pour moi. Je veux dire, évidemment, que je l'aime ou non, je l'aurais quand même rattrapée, mais dans cette position, j'aurais penché ma tête vers elle et je serais resté là comme un idiot sans savoir quoi faire. C'est une bonne chose qu'elle aille bien. Jour 23 Cette relation que nous avons me rend fou. Je ne sais pas ce qu'elle pense de moi, et je n'ose pas penser qu'elle me cache quelque chose. Et pourtant, j'ai l'impression que c'est un jeu de masques, et cela me rend fou... Nous sommes amis, maintenant, mais... C'est tellement insuffisant !! Amis... Une vampire et un lycan. La plupart des gens penseraient que c'est inconcevable. Je ne me suis même pas posé la question, même quand j'ai déclaré que je l'aimais. Rien ne me semble plus futile que ces différences. Après avoir été sur les nerfs, ces derniers jours, maintenant, j'ai l'impression que plus rien n'a d'importance, à part être avec elle. Ce qui a encore moins d'importance, c'est ce qui pourrait nous séparer, elle et moi... Au final, j'en connais si peu, sur elle, si peu sur les vampires, à part les moyens efficaces de les tuer, et je n'ai aucune envie de les appliquer sur elle. Mais tout cela m'importe peu... Je n'ai jamais été insouciant, au contraire. Je me soucie toujours de tous les détails... Et là, pourtant... Il faudrait également que j'interroge le docteur de la Meute sur les effets secondaires de l'état amoureux. C'est quelque chose de très étrange, je trouve. Le port est en vue. Inutile de s'endormir maintenant, je profite des quelques minutes qu'il me reste ici pour écrire quelques lignes supplémentaires. Lara se prépare, pendant ce temps. Le capitaine s'est excusé pour le retard... Mais je ne lui en veux pas. Pas du tout... Lara et moi allons se séparer, après mon passage chez Albar... Je ne sais pas encore. Je ne sais pas du tout. Elle a l'air si rayonnante. Je ne sais pas comment elle fait. Au fait, j'ai entendu parler d'une désertion, l'autre jour. C'était une conversation de marins, ponctuées par leurs rots d'alcooliques, mais le principal à saisir était qu'un des leurs avait fuit avec un canot, surement pour rejoindre la côte avec de la marchandise de contrebande, et que c'était plutôt courant. ... J'ai préféré me dire que ce n'était rien. Je n'avais fait qu'un cauchemar. Jack est évasif sur le sujet, ou alors très direct dans le fait de m'envoyer sur les roses. Oh, il faut y aller, apparemment. Lara est venue poser sa main sur mon épaule pour me le dire. J'ai senti tout un frisson me parcourir violemment l'échine. Pourquoi fallait-il qu'elle l'enlève ? J'aurais voulu poser ma tête dessus... Je t'aime...
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| | John Dan
Partie IRLCrédit avatar : Z-Pico Double compte : J'aime pas les doubles comptes.Vitesse de réponse : Variable
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