Sylvia

Sylvia est joviale, et voit la vie comme le ferait une enfant, malgré les troubles survenus lors de l'invasion d'Aile Ténébreuse récemment, elle n'a pas perdu espoir et a conservé une état d'esprit tout féérique, alliant sa curiosité insatiable à une bonne humeur constante, se plaisant à regarder les moindres éléments de la nature, et à rêver lorsque personne ne vient près de l'aubépine auquel elle est liée, cherchant par là une occupation.
Lorsque c'est le cas, elle se met dans bien des états, voulant aborder le voyageur qui est sûrement la seule source d'information qu'elle pourra avoir avant un bon moment. Elle passera un bon moment à l'espionner s'il semble s'arrêter loin de là, cependant, histoire et d'en savoir plus, et par mesure de jeu. Ainsi que par prudence, s'il est venu avec du feu ou du fer, éléments qu'elle déteste plus que tout et parmi les seuls à pouvoir lui imprimer de la crainte.
Une fois cet examen fait, elle le criblera surement de question, répondant aux siennes naturellement, sans chercher à rien voiler, agissant sereinement et franchement.

Cette dryade n'est cependant pas qu'une enfant inconsciente. Elle possède, un instinct protecteur assez fort envers la nature, qui la poussera à tout tenter, hormis le combat, pour protéger un lieu, et surtout son aubépine, se servant notamment de la peur que pourrait créer un être immatériel sur un ignorant, même si ce stratagème fonctionne assez mal en plein milieu d'un territoire où il est de renom que les dryades sont pacifiques et ne peuvent faire de mal à une mouche.

Question défauts, Sylvia est assez têtue et insouciante, et ne s’aperçoit souvent que trop tard du danger, s'appuyant sur ses capacités de fuite, et ne voyant tout simplement pas pourquoi un malfaiteur irait dans un endroit si parfait, où la seule raison de nuire est le plaisir qu'on peut y prendre, qui lui est totalement inconnu.

Histoire Un bourgeon qui germe, dans une contrée féérique. marque le début de ce récit. En lui, deux vies sont contenues : celle d'un aubépine, et celle d'une dryade. La protectrice et son attache avec le monde. Une double naissance, qui date de bien peu de temps, environ dans les vingts années avant notre ère, lors d'un beau mois de Faldèn.

Les premiers instants furent assez flous, mais bien vite la conscience de l'esprit sylvestre s'éveilla, et son instinct profond avec lui. Protéger l'arbre, l'accompagner, le voir grandir. Un tâche dont il s'acquitterait avec joie,  
Flore était un lieu paisible, sans souci, et nul danger ne menaçait l'arbre. Il arrivait aussi parfois que la dryade aille voir ses consoeurs situées non loin, approchant parfois même de la capitale, malgré le trouble qui s'installait en son cœur dès qu'elle allait trop loin, et qui la poussait à revenir en arrière, vite. C'est dans ces moments là, près d'autres fées, qu'elle trouva un nom. Sylvia.
Sa curiosité la poussait pour beaucoup dans ces excursions, et l'on retrouvait bien là l'influence de Faldèn. Elle appréciait beaucoup rencontrer d'anciennes nymphes, capable de dispenser leur savoir sur toutes les choses de ce monde, ou d'espionner les siennes, sans vouloir à mal, seulement par jeu.

Elle découvrit une partie de Flore, celle la plus proche de l'aubépine, toujours consciente de sa mission, inscrite dans son âme, et ne se permettant de l'abandonner bien longtemps. Ceci n'engendra nulle frustration en elle, tout ceci étant dans l'ordre naturel des choses. De plus, elle pouvait éventuellement explorer les environs et les redécouvrir chaque jour par une étude minutieuse. Les habitants de la région étant fort nombreux, les découvertes étaient assez courantes et il arrivait parfois qu'elle tombe sur une fée qui, non rattachée à un lieu ou un être, acceptait de la suivre pour l'instruire ou lui parler. Bien que cela fut rare, Sylvia en eut de grandes joies.

Une vie teintée de vert et de roses. Jusqu'à l'invasion d'Aile Ténébreuse. La curiosité du début fit place lors de l'invasion de Flore à de la peur, avec l'arrivée du feu et du fer en masse. Il ne s'agissait pas d'un voyageur isolé, qui par son feu de camp inquiétait la dryade, ou par son acier dénudé l'oppressait, mais d'une armée, qui provoqua dans le pays quelques pillages et massacres. La famille royale même fut anéantie, à en croire les informations qu'elle en reçut.

Un incendie ou deux, même. L'angoisse devint terreur, lorsque les évènements lui furent rapportés. Depuis, le feu, tout comme le fer qui, en plus de couper les arbres sous forme de hache, avait servi au massacre, font horreur à Sylvia, qui ne peut supporter leur vue.
Dans le malheur qui accompagna l'invasion d'un pays paisible et pacifique par des démons, elle eut cependant du bonheur, son domaine restant intouché et sa vie par la même préservée. N'ayant pas vu les évènements les plus tragiques, sa jovialité même n'eut pas à souffrir, et après un temps d'adaptation, il n'y eut pas tant de soucis.

Il y avait moins de voyageurs et moins de consœurs, cependant, et si l'esprit se sentit seul, ce ne fut pas suffisant par rapport à son optimisme, et sa nature. Il hésite cependant aujourd'hui davantage à quitter son arbre, incertain des conséquences que son geste pourrait avoir.

Alors, Sylvia attend, prenant parfois la peine de se déplacer dans Flore, sans aller trop loin. Le rêve a pris place dans sa vie, et la majeure part de son temps se compose en songes, en conjoncture et en attente. L'attente d'un voyageur, d'un changement.



La dryade fut très heureuse d'apprendre la fin de la guerre, mais bien moins en découvrant l'identité du vainqueur. Les nouvelles mirent cependant bien du temps avant de l'atteindre, et elle n'eut pas vite conscience des changements que cela allait instaurer.
Depuis, un bon nombre de jours, elle se contente de regarder les papillons voler, de faire pousser des fleurs. Ses pensées ne sont pas plus sombres qu'auparavant, étant donné qu'avec la fin des conflits il y a moins de chance pour elle de voir Flore attaquée. Moins de gens meurent, et le démon n'attaquera pas cette région ; la demoiselle des feuillages lui souhaite de bien s'ennuyer dans son monde, et elle projette déjà d'explorer un monde libéré par la guerre.

Citation :

Raconte une longue rencontre avec un voyageur égaré sur ton domaine.