[Terminé]La rage d'une telle faiblesse. [PV Enilos] | |
| Mer 16 Jan - 1:08 | | | | - Citation :
- Ce rp se déroule deux ans dans le passé.
Un manteau noir. Totalement noir. La nuit. Après une fuite éperdue, sa dernière chasse de magie s'étant très mal passée, Erwin marchait dans la neige qui lui arrivait presque jusqu'aux genoux. Il avait tout prévu pour se protéger du froid qui était chez lui un ennemi aussi glacial que mortel. Des couvertures en surnombres, une tente qu'il avait confectionné lui même pour se protéger du vent, des vêtements chauds et lourds, plusieurs briquets à amadou pour allumer le feu, et quantité d'autres fournitures. Mais lorsqu'il avait attaqué le repaire des magiciens, qui faisait partie d'un groupe plus nombreux que ce qu'il croyait, il n'avait pas pu appliquer son plan de départ, et n'avait pu se nourrir que d'un seul jeteur de sort. Privée de ses protections contre le froid, il avait dû fuir, poursuivi par la vindicte vengeresse de ces proies devenues prédatrices. Et sans s'en rendre compte, il avait fini ici, au milieu de l'immensité blanche. Son passé, il ne pouvait pas le changer. Son présent était douloureux. Son avenir... Il chuta dans la neige, et tenta de se relever. Dans un accès de colère, il frappa le manteau blanc du plat de la main, dégageant sa magie pour la faire fondre. L'explosion résonna dans le vide, et il jura en se rendant compte qu'il était peut-être encore poursuivi. Et puis, il se rendit compte. Il était bel et bien seul. Face à lui-même, entouré par son pire ennemi. La neige, que certains trouvaient beau, lui était exécrable. Liée à sa nature, elle était le parfait opposé. Lui qui était chaud, rempli d'énergie, et toujours en mouvement. Elle, la pluie froide, était vide de sens, tombait sans but, et le tuait à petit feu. Il sentit un picotement sur sa main droite, et, faisant preuve d'imbécilité, enleva son gant. Son épiderme s'évaporait, laissant entrevoir les couches inférieures de sa peau, et au travers, la blancheur éclatante de la magie qui le maintenait en vie. Un courant d'air glacial le frappa en plein cœur, et sa main perdit presque sa substance. Il remit en hâte son gant, jurant une deuxième fois. Tournant le dos au vent, il baissa la pièce de tissu qui protégeait le bas de son visage, et empoigna une de ses gourdes. Réceptacles de magie, il y stockait l'essence de ses proies, pour s'en nourrir plus tard. Il la porta en dessous de sa bouche et de ses narines et inspira profondément les effluves immatérielles qui s'en échappaient. Celle-ci était presque vide. Il ne lui en restait qu'une pleine, et la nuit tombait à peine. Il était perdu... Cette seule pensée suffit à le faire défaillir, s'effondrant dans la neige comme un nourrisson sans défense. Sa conscience s'échappait doucement. Il cligna des yeux une fois, poussa sur ses bras et réussit à se remettre debout. Il avança encore quelque mètres, et tomba de nouveau. Il essaya de se relever mais n'y parvint pas. Il inclina sa tête pour voir le paysage qui était en train de le tuer, refusant de tourner le dos à la Grande Faucheuse. Il y vit ce rocher. Du moins cela semblait en être un, recouvert par la neige. Dans une dernière remontrance envers le nature, il se releva soudain, tituba, et finit par se jeter à l'abri de la petite éminence blanche. Il frappa deux fois des mains sur le sol, faisant disparaître la neige dans un bruit assourdissant qui se répercuta dans la plaine. Ce n'était pas un rocher, mais un buisson qui laissait filtrer le vent mortel. Il n'avait pourtant pas le choix. Il se coucha tout contre les branchages qui formaient un abri précaire. Il prit sa gourde, la finit, s'empara de sa dernière, et se reput de la moitié, pensant que cela lui permettrait de tenir la nuit. D'un trop plein d'énergie, son corps se mit à briller. Il n'allait tout de même pas mourir maintenant. Trop de magie le tuerait. Mais cela le maintenait également en vie. Curieux paradoxe. Il reposa sa gourde, et se mit position foetale, les mains sous les aisselles. Ramenant sa capuche de fourrure sur sa tête, il enfouit son visage contre son torse et ne bougea plus. Il ne pria pas, il n'était pas croyant. Il n'appela pas à l'aide, il était trop orgueilleux. Et qui l'entendrait de toute façon. Alors il ferma les yeux. Et le nuage de buée qui sortit de sa bouche grelottante, aurait pu être son dernier tant il fut long et apprécié. Son esprit se mit à divaguer, pour finir par se mettre en retrait. Il rêva, il rêva qu'on venait l'aider. Et ce rêve se transforma en cauchemar quand il rouvrit les yeux pour voir... Le vide. Personne ne viendrait, et il mourrait ici, seul et abandonné. Son passé, il ne pouvait pas le changer. Son présent était douloureux. Son avenir... Son avenir... Pas d'avenir...
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| | Sam 19 Jan - 13:39 | | | | Enilos avait le ventre creux depuis maintenant deux jours. Un écureuil séché pendait à sa ceinture mais elle le gardait pour le quatrième jour car d'après son expérience c'était le plus douloureux. Elle s'était presque habituée à endurer cette douleur. Rares étaient les occasions qu'elle avait de trouver de la nourriture sur cette plage hivernale. En effet personne ne lui avait apprit à chasser ou a se débrouiller. La jeune femme se contentait la plus part du temps que quelques baies (Cynorrhodon, Berbéridacées, Aubépine...) qu'elle trouvait sur les buissons mais leur goût commençait à l'écoeurer. Les jours de chance elle apercevait un animal et il arrivait qu'elle le traquait pendant plusieurs heures voir plusieurs jours. C'était là son seul but : survivre. Caressant d'une main l'animal sec, elle ne pouvait s'empêcher de penser au sur-lendemain lorsqu'elle s'autoriserait enfin à en grignoter un bout. La yogaï s'était habituée à ce mode de vie et il lui en fallait peu pour remplir son estomac mais elle savait que si elle craquait maintenant cela diminuerait fortement ses chances de s'échapper un jour de cette prison glaciale.
Enilos finit par marquer une pause et prit appuie contre une butte. Elle jugea alors qu'elle avait assez avancé pour la journée et qu'il était temps qu'elle retrouve un peu de force. Si cette dernière mangeait à sa faim il est certain qu'elle irait plus loin mais ce n'était pas le cas, il était donc vital qu'elle ne brûle pas trop de calories d'un coup. Les occasions de trouver du gibier étaient rares et elle se mit à rêver qu'elle tombait sur un animal capable de la rationner pour la semaine. Sombrant doucement dans ses rêves un bruit sourd la tira de son sommeil. Presque en même temps elle ouvrit les yeux pour analyser la situation mais rien ne se profilait à devant elle. Sa couverture avait prit un peu de neige dont elle se débarrassa d'un petit mouvement. La jeune femme se redressa alors avant de prendre la route en direction du son.
*Serait-ce quelqu'un ? Ou alors un animal ? ... Le mieux ce serait un ours ! Par le Sang de Kilgharrah, si c'est un bien ça j'ai les dieux de mon côté !*
Ses pas se firent de plus en plus pressés, elle avait tellement hâte de rencontrer son futur repas qu'inconsciemment elle avait déjà écarté l'idée que le bruit émanait peut-être d'un humain. Une fois sur les lieux elle ne vit rien. Elle tomba alors à genoux en calculant qu'elle avait dépensé trop d'efforts par rapport au résultat de sa pseudo-traque. Si elle continuait ainsi elle allait devoir manger l'écureuil le lendemain et alors qui sait lorsqu'elle retombera sur de la nourriture. C'est alors qu'un second bruit retentit. Le regard vif, la yogaï affamée se sentait à nouveau d'attaque pour affronter "la bête". A présent elle se trouvait plus prêt de l'origine du son et aperçut même un petit buisson à moitié déneigé. Comme si les flocons ne tombaient que récemment à cet endroit précis. Cela étonna Enilos qui repéra qu'elle pouvait trouver dessus ces baies infectes qu'elle mangeait.
*Je crois que c'est sur lui qu'il y a les boules oranges qui ont un goût amère... *
Sans hâte, elle se déplaça alors vers la broussaille mais à mit chemin elle remarqua des traces presque effacées au sol. Avec la quantité de neige qui tombait, si elles étaient toujours là ça voulait dire qu'elles étaient fraîches. Elle ne put deviner de quel animal elles étaient mais un petit sourire victorieux s'inscrit sur son visage. La jeune femme sortie son couteau et referma un peu plus sa couverture afin d'éviter que la bête ne la sente approcher. Doucement elle s'avança alors vers le buisson, le contournant légèrement sans lâcher du regard ces précieuses empruntes. C'est là qu'elle vit une boule de poils recroquevillée sur elle-même. Un frisson de joie lui parcourut tout le corps ; ce soir, elle allait manger à sa faim. Soudainement son ventre fit un petit bruit à peine audible, ce fut le feu vert pour Enilos qui n'allait pas risquer que sa victime se réveille avant de lui bondir dessus. Elle se jeta alors sur l'étrange "animal" pour lui asséner le coup mortel avec son couteau.
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| | Enilos
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| | Sam 19 Jan - 14:31 | | | | De la neige enfoncée par des bottes. C'était ça le bruit. Erwin avait l'ouïe fine bien que la tempête battait son plein. Il avait repéré le son il y a cinq minutes, et il ne faisait que se rapprocher. Il y avait plusieurs possibilités, trop nombreuses pour qu'Erwin en fasse la liste. Mais la pire était celle des magiciens le poursuivant. Si le trouvait ici, derrière son abris improvisé, c'en était fini de lui. Il savait qu'il n'aurait pas du utiliser ses explosions. Elle n'était pas réellement de nature magique, c'était plutôt... Une vidange. Comme faire ses besoins naturels, Erwin devait laisser s'échapper la magie qu'il volait dans le corps et l'esprit de ses proies. Et cela ne pouvait être fait que par ces explosions, plus ou moins puissantes. Évidemment, dans sa détresse actuelle, il n'avait vraiment pas réfléchi à la force de ses relâchements de magie. Il avait fait exploser la neige dans un rayon de dix mètres autour du buisson, ce qui était bien plus que suffisant... Son esprit divaguait, affaibli par le froid. Il en avait presque oublié le son qui se rapprochait. Il écouta plus attentivement, soudainement concentré sur ce qui le considérait peut-être comme une cible. Au vu de la durée du son, les bottes en question s'enfonçaient de sept centimètres dans la neige. La neige en elle-même lui arrivant presqu'aux genoux, c'était incroyablement peu, et cela indiquait que cette personne était habituée à se déplacer dans ces paysages enneigés. De plus, au vu de ce que Erwin connaissait des habitants de Glace, c'était une trace si furtive qu'une empreinte de sept centimètres de profondeur, qu'elle ne pouvait être laisser que par quelqu'un de léger. Un enfant, ou une femme. Plus probablement un enfant, ou du moins quelqu'un n'ayant pas atteint sa croissance complète. Ce n'était donc pas un de ses poursuivants. Mais alors qui était-ce? Un ou une rôdeuse? Une survivante d'un convoi attaqué par des brigands? Une éclaireuse? Erwin aurait voulu se retourner pour l'apercevoir à travers les branchages de son abri, mais cela aurait pu être considéré comme un signal d'agression. Il ne bougea donc pas, continuant à écouter et à découvrir cette jeune personne. Quelque chose de mou pendait contre sa hanche. Ce ne pouvait être une arme. Erwin se sentit soulagé, elle devait juste errer sans but, et être intriguée, par l'absence de neige dans le cercle de protection de Erwin. Ou alors, elle avait déjà dégainé son arme... Elle? Une conviction intime. C'était une femme. Sans doute une adolescente. La question qui demeurait.. Non, les questions qui demeuraient étaient: que faisait-elle ici? Et quelles étaient ses intentions... Elle se rapprochait de plus de plus. Erwin ne pouvait s'empêcher de ressentir un brin de contentement à l'idée qu'il avait su deviner tout ceci rien qu'à l'oreille et en pleine tempête. Cela renforçait sa volonté de survivre pour continuer à mener à bien ses talents de traqueur de magie. Voilà, maintenant, elle pouvait le voir, le son de ses pas s'étant accentué. Erwin entendit un gargouillement. Son cerveau explosa en une multitude de réflexions. Seule. Dans une plaine désolée et stérile. Quelque chose de mou qui cognait contre sa hanche: ce ne pouvait être qu'une provision. Pas d'arme, cela signifiait forcément qu'elle l'avait en main: on ne se promène pas dans la Toundra désarmé. Et enfin, ce gargouillement... Elle cherchait à manger. Se pouvait-il qu'elle soit une cannibale? Ou bien était-elle seulement désespérée? La pyramide de sa déduction s'effondra comme un jeu de dominos quand il sentit que ses bottes s'enfoncaient plus profondément dans la neige. Elle poussait dessus pour pouvoir bondir. Il entendit le jaillissement du tissu le long des parois de neige de ses propres empreintes, et ne put faire autrement que de se retourner lui aussi. Sans réfléchir, ne cherchant même pas à voir qui elle était, il lui asséna une gifle explosive d'une puissance mineure, juste pour l'envoyer bouler à quelques mètres de lui. Les ondes qui sortirent de ses mains produisirent un bruit de coup de fouet, comme si un millier d'entre eux avaient claqué en même temps. La caresse de sa puissance s'étala sur le corps de son ennemie, et il sentit qu'elle était comme lui: pas réellement un être magique, mais tout de même liée à elle. Il n'avait rien à en tirer, en parlant de ressources vitales. Dommage. Il posa un regard rapide sur elle, pour la détailler très rapidement. Elle était belle... Erwin sourit intérieurement devant la situation: il était sur le point de se faire dévorer par une cannibale, alors qu'il était déjà à bout de force et sur le point de mourir, et la seule pensée qui lui venait était qu'elle était belle... Oh et puis après tout, pourquoi pas, si le dernier spectacle qui lui était donné de contempler de son vivant était une œuvre d'art, que demander de plus?...
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| | Sam 19 Jan - 17:00 | | | | Lorsqu'elle bondit sur sa proie celle-ci se retourna et laissa apparaître le visage d'un homme avant de lui retourner une baffe qui lui explosa au visage. Cette dernière projeta aussitôt Enilos qui ne comprit pas comment cette gifle avait put la repousser autant. De plus le bruit lors du contact était tout autant impressionnant. Elle s'était retrouvée par terre, étalée de tout son long. Le peu de forces qui lui restaient ne lui avaient pas permises de se rattraper. La neige tombait toujours plus abondamment, et elle commençait déjà à s'entre-mêler avec la chevelure de la jeune femme. Doucement elle se releva avec une main sur sa joue devenue douloureuse et regarda l'inconnu devant elle.
- Mais t'es pas un ours !
Il était vrai qu'elle n'avait pas poussé la réflexion très loin, la yogaï avait tellement voulut se retrouver en face d'un animal que son imagination lui avait joué des tours. Il prit alors le temps de le regarder quelques secondes, était-il une menace, une victime ou un simple égaré ? ... De toutes évidences il était armé du katana qui pendait le long de sa jambe gauche. Eni avait prit l'habitude de faire attention à l'équipement des gens qu'elle rencontrait. Elle, n'avait qu'une chaine enroulée autour de sa taille et son petit couteau pour se défendre. Heureusement pour elle, il n'avait pas dégainé. Visiblement il était plus surprit qu'autre chose, ils avaient au moins ça en commun. Cependant quelque chose la chiffonnait, pourquoi cet étranger cachait-il autant sa figure ? Seuls ses iris marrons brillaient sur son visage, le reste était soigneusement camouflé.
La jeune femme arrêta de se frotter la joue et se rapprocha de l'homme sans le quitter des yeux : dans sa chute elle avait lâché son couteau par réflexe. Son arme fétiche n'était qu'à deux pas d'elle mais elle préférait rester prudente. Etait-elle paranoïaque ? Surement un peu sur les bords mais elle avait appris à ses dépends qu'il valait mieux être trop prudent que pas assez. Lorsqu'elle se baissa pour ramasser son couteau elle se dit que c'était le moment de prendre une décision :
*C'est maintenant ou jamais, soit je détale, soit je reste pour voir ce qu'il se passe ... Mais qu'elle débile je fais ! C'est pas parce qu'il à l'air pommé qu'il ne peut pas être agressif ! Mouais, vaut mieux que je me barre.*
L'idée de la fuite devint alors son but. Partir loin de cet étranger dont elle ne savait pas quoi penser avant qu'il ne soit trop tard. En se relevant elle détacha son regard pour se retourner et lui faire dos. Son pas n'était pas pressé mais elle restait méfiante. Si elle devait fuir ce serait la tête haute et non comme une lâche -ce qui est assez paradoxale-. Mais c'était sa propre vision des choses, et de son point de vue ça changeait tout. Elle jeta alors un dernier regard en arrière pour s'assurer qu'il n'était pas offensif envers elle avant de repartir dans la neige. Son histoire ne l'intéressait pas ou plutôt, elle ne s'autorisait pas à la connaître. Depuis le temps qu'elle vagabondait dans la neige elle s'était fixé des règles dont celle de ne pas se laisser berner par des rencontres d'un jour. Et comme elle avait du mal à discerner l'hypocrisie chez les autres, par mesure de sécurité elle évitait tout contact avec autrui.
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| | Enilos
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| | Sam 19 Jan - 23:25 | | | | Erwin se laissa retomber par terre, et entoura ses jambes de ses bras musculeux. Et puis il se frappa le crâne avec la main droite. Quelle débilité... Il se tourna vers l'inconnue.
- Recules si tu ne veux pas mourir.
Il attendit qu'elle se soit éloignée suffisamment, ce qui avait l'air d'être son but préalable. Il enleva ses deux gants, et aussitôt sa peau se désagrégea dans le vent glacial. Il hurla, de douleur et de colère. Il fit un grand mouvement vers le ciel, ses deux bras tendus au-dessus de lui. Puis il les ramena sur le buisson plein de neige et libéra une quantité énorme de sa vitalité. Avec un bruit monstrueux, ce dernier explosa et s'embrasa sous l'effet de la magie destructrice. Erwin tomba à terre, soufflé par sa propre force. Il se releva sur ses coudes et hurla de joie en voyant le feu du buisson. Puis il se sentit mal, très mal. Il s'effondra sur le dos, et son foulard entourant ses cheveux tomba doucement, passant fugitivement devant ses yeux, opacissant sa vision. La peau de son visage se dégrada, et il chercha furtivement sa gourde de magie encore à moitié pleine. Elle était tombée entre lui et la jeune femme - très jeune même par rapport à lui. Il se mit à ramper dans la neige, tendant la main vers sa gourde. Il se sentait si faible. Un râle sourd et lourd s'échappa de sa gorge. Heureusement qu'il était en armure sous son blouson de cuir, ou la froideur de la neige aurait depuis longtemps eu raison de son corps matériel. Sa magie continuait de le recouvrir au niveau des mains, et une partie de son visage avait déjà disparu dans la blancheur. L'un de ses yeux était aussi lumineux que le Soleil, et lui donnait un côté éthéré qui aurait été impressionnant s'il n'avait pas été mortel. Sans lever son visage du sol, il leva sa main vers la jeune femme, du moins dans la direction qu'elle avait prise. Il n'était pas dans sa nature de demander de l'aide, mais c'était une question de vie ou de mort. Ravalant son orgueil au plus profond de lui-même, il avala sa salive qui était comme du magma en fusion, releva la tête. Elle était toujours là. Son cœur s'emballa à l'idée qu'elle était peut-être resté pour lui. Ses lèvres bougèrent lendemain, mais aucun son n'en sortit. Sa tête retomba dans la poudre blanche, suivie de son bras. Sa dernière pensée avant de sombrer dans le néant fut qu'il avait été vraiment stupide... Vraiment de stupide de croire qu'il...
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| | Mar 22 Jan - 15:25 | | | | Elle avait enfin regagné la neige lorsque l'inconnu prononça "la" phrase qui changea du tout au tout sa décision.
- Recules si tu ne veux pas mourir.
*Comment ça, si je ne veux pas mourir ? Il ose me menacer ? Mais il se paye ma tronche c'lui là, je vais lui apprendre moi !*
Enilos arrêta immédiatement sa marche, lentement elle se retourna vers l'homme qu'elle pensait provoquant. Il semblait souffrir le martyre ; ses gants étaient ôtés et sa peau s'effritait au rythme du vent. Ce spectacle unique surprit la jeune femme qui ne s'attendait pas à ce qui allait suivre. Devant elle l'illustre inconnu endurait une souffrance inimaginable. Entre ses cris, l'explosion et le pauvre buisson qui n'avait rien demandé, la yogaï se rendit compte qu'elle ne faisait pas face à une être humain comme les autres. A présent il rampait vers elle pour attraper une fiole qui lui avait échappé. Maintenant qu'il avait perdu le foulard qui le protégeait, il ne cessait d'aller de mal en pis : même son visage y passait. Impressionnée et à moitié effrayée, cet être entrain de sombrer dans la mort blanche lui rappelait le regret de toute sa vie : l'abandon de son meilleur ami.
A corps perdu, elle se jeta vers l'étranger, au passage elle attrapa la fiole et tomba à genoux près de lui. Il s'embrasait au contact du froid, par reflex la jeune femme détacha sa cape et le couvrit avec. Elle ressaisit alors la fiole qu'elle avait temporairement lâché, la déboucha et la déposa dans la main d'Erwin. Elle ne savait pas si il fallait l'asperger, lui faire boire ou autre... cette dernière était totalement dépassée par la situation mais curieusement sa peur s'était transformée en stress. A présent elle se souciait plus du sort de cet être de magie que du sien.
*Mais quel sorte d'être est-il ?*
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| | Enilos
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| | Mar 29 Jan - 3:08 | | | | Scié en deux par la douleur, Erwin convulsait sur le sol. Perdu dans les limbes de sa douleur, il ne put qu'abandonner face à la fatalité de sa condition. Il avait tout tenté pour survivre dans ce monde. Alors que les esprit évanescents descendaient sur lui, prêt à le saisir de leurs serres couvertes du sang des anciens corps tombés au champ d'honneur, il vit la grande lumière dans sa main. Son corps tout entier n'était que lumière dévorante. Il sentit qu'on le couvrait d'un linceul, comme si tout était déjà terminé. Je ne désire plus rien. Je suis en paix, maintenant que la Fin me heurte comme le gong d'un empereur perdu. Je me rend compte que je ne suis qu'une petite créature, perdue dans l'infinité d'un univers plus rempli de questions que de réponses... Qui suis-je...? Où vais-je?... Pourquoi cette neige est-elle si froide?... Pourquoi moi? Pourquoi elle? Elle a du s'enfuir quand elle m'a vu me déliter dans la blancheur mortelle. Tiens... Ma gourde. Ma gourde... La seule chose qui pourrait me sauver avec un abri près du buisson ardent que j'ai mis à feu... Que fait-elle dans ma main, alors que je ne la possédais pas... Encore une illusion de la Mort qui vient me chercher. Nayris, es-tu là? Ouvres donc les bras qu'on en finisse... Et alors que la silhouette rédemptrice s'approchait pour l'embrasser dans une dernière étreinte, Erwin comprit. Son linceul, c'était une couverture. Et sa gourde était réellement dans sa main. Il ouvrit les yeux brusquement, et ceux-ci étaient comme des diamants à la blancheur resplendissante, rongés par la magie. Il se redressa en hurlant, et porta la gourde près de son nez et de sa bouche. Il en aspira les volutes immatérielles d'une seule traite. Son corps se convulsa, et la magie reflua. Sa peau noire se reconstitua, rapidement, et sûrement. Il s'enroula dans la couverture qui était sur lui, attrapa fébrilement la pièce de tissu habituellement attachée sur ses cheveux. Il la renoua et remonta le bas de sa cagoule sur son visage, ne laissant plus entrevoir que ses yeux, pupilles encore flamboyantes. Ses iris retrouvèrent peu à peu leur couleur marron foncé, et il laissa échappa un râle qui se transforma en rire. Un rire qui devint bientôt irrépressible, et qui secoua sa poitrine de spasmes de plus en plus violents. Il se leva, et bondit vers le ciel. Il continua à rire, et se rendit compte que la jeune femme était toujours là, près de lui. Il se calma progressivement, tout comme la tempête, qui semblait être chassée par une quelconque force bienfaitrice. Il désigna le buisson en feu à l'inconnue. Il commença à marcher dans sa direction, toujours courbé sous les dernières rafales de vent glacé. Puis il se retourna vers sa bienfaitrice.
- Je m'appelle Brume.
Il avança encore d'un pas.
- Pourquoi?...
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| | Mar 29 Jan - 16:48 | | | | C'était... impressionnant, Enilos ne cessait d'en prendre plein la vue. De voir cet être se décomposer puis à nouveau reprendre une forme presque humaine, ça la fascinait. Lorsque l'inconnu ouvrit les yeux, le jeune femme fit un léger mouvement en arrière par reflex. Il se redressa brusquement mais la yogaï restait en arrière. C'est alors qu'il porta la fiole à son visage pour en aspirer la contenance. Encore une fois, le spectacle valait le détour. Ses yeux brillants étaient presque hypnotisants tant ils étaient beaux. L'étranger finit par s'enrouler dans la couette avant de replacer fébrilement le tissu qui couvrait ses cheveux. Enfin, il finit par se revêtir de sorte à ce que sa peau ne soit plus exposée au froid hivernal. Même ses yeux étaient recouverts.
Enilos ne comprenait pas vraiment ce qu'il se passait mais elle avait pressentit le danger, elle assistait à la scène avec un air absorbé et étonné à la fois. A ce moment là l'être de magie se mit à rire comme si celà n'était qu'une grosse farce, mais par la suite, son rire se transforma en spasme juste avant que celui-ci ne se relève rapidement. Elle ne savait plus comment réagir, il montra alors le buisson en feu avant de se diriger vers ce dernier. Le vent semblait lui faire courber l'échine. La jeune femme sans dire mot commença à trembler à son tour, la neige qui commençait à la recouvrir n'allait pas l'épargner. Puis il se retourna vers elle.
- Je m'appelle Brume. - Pourquoi?...
- Qu, que, quoi, qui, Quoi Quoi Pourquoi ??
Se rendant compte de la débilité de sa "phrase" elle secoua rapidement la tête pour reprendre ses esprits. Elle ne l'avait pas lâché du regard une seconde mais elle demeurait dans la totale ignorance.
- Je veux dire, vous venez en paix ?
La yogaï avait toujours cet air ébahit sur le visage, comme si elle s'adressait à un extra-terrestre qui avait débarqué malencontreusement dans la Toundra.
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| | Enilos
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| | Ven 1 Fév - 16:27 | | | | Erwin s'approcha le plus possible du feu, faisant en sorte de s'en faire un écran protecteur contre le froid. Il dégagea un espace au sol, pour pouvoir s'asseoir sans que ses fesses deviennent deux glaçons. La tempête avait beau être un souvenir, il faisait toujours très froid, et Erwin mieux que personne connaissait la limite entre froid et vraiment très froid. Il entoura ses jambes de ses deux bras musculeux et fit en sorte de rouler son corps en boule pour offrir moins de surface à ronger au froid. Il gardait juste sa tête vrillée dans la direction de la jeune femme, qui bafouilla quelques mots inintelligibles.
- Qu, que, quoi, qui, Quoi Quoi Pourquoi ??
Erwin haussa un sourcil givré, invisible en dessous le tissu qui recouvrait son visage. Il fallait avouer que le spectacle dont elle venait d'être témoin était rare. Rare, de par le nombre de membres de son espèce, et encore plus rare, parce que les quelques survivants qu'il connaissait ne se seraient jamais mis dans une telle situation. Il planta ses yeux dans ceux de la femme. Elle fit un geste vers lui.
- Je veux dire, vous venez en paix ?
Erwin éclata de rire. Pas un rire déclenché par une bonne blague, ou une boutade un peu douteuse. Pas un rire diabolique que l'on laisse échapper quand on jubile devant sa victime. Pas non plus le rire plein de moquerie qu'on utilise lors de la chute de quelqu'un sur un trottoir aux pavés mal agencés. Non, rien de tout cela. Il éclata de rire, simplement parce que la question qui venait de lui être posée, n'avait plus aucun sens pour lui depuis très longtemps.
- La Paix. La Guerre. Quelle importance quand on voit le monde dans lequel nous vivons: un chaos permanent toujours en mouvement, et qui ne se distingue jamais que par ses évènement contingents, ou alors ce qui semble relever de la destinée divine...
Erwin rajusta sa coiffe de tissu, faisant en sorte qu'un cheveux ne soit pris dans le vent ou dans les flammes. Il se tourna vers le jeune femme à nouveau.
- Pourquoi m'as-tu sauvé la vie?...
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| | Mar 5 Fév - 18:49 | | | | Ce fameux Brume, enroulé dans sa couverture, lui donnait l'impression de profiter à bon escient de la chaleur. Un nouveau frisson la fit hésiter à s'installer à ses côtés puis elle finit par craquer et se dirigea à son tour vers les restes du buisson. Lui, avait la tête incliné vers elle, impossible de savoir ce qu'il fixait même si la jeune femme s'en doutait fortement. C'est alors qu'il éclata de rire avant de répondre.
- La Paix. La Guerre. Quelle importance quand on voit le monde dans lequel nous vivons: un chaos permanent toujours en mouvement, et qui ne se distingue jamais que par ses évènement contingents, ou alors ce qui semble relever de la destinée divine...
*Question nulle, réponse nulle... non mais qu'est-ce qui m'a prit... moi je rencontre un extra-terrestre et je lui demande si il vient en paix... Autant j'y suis pas du tout, c'est peut-être même quelqu'un du futur ! Faut que j'en sache plus.*
- Pourquoi m'as-tu sauvé la vie?...
Enilos arriva au niveau de l'étranger et se posa contre lui, ou plutôt, contre sa couverture. Elle tendit les mains vers les vapeurs presque brûlantes et se blotti d'avantage contre cet homme étrange pour se réchauffer plus vite. Sa question l'étonna car même si elle savait qu'elle l'avait sortit de l'embarra, la yogai ne s'était pas douté que c'était aussi grave. Ce qui était sure c'est que cette aventure lui aura permis d'oublier sa faim l'espace d'un instant.
- Qu'aurais-tu fais toi à ma place ?
Cette question était sortie toute seule comme si le commun des mortels était prêt à en faire autant pour n'importe qui. La jeune femme l'avait enfin tutoyé, ce qui était preuve qu'elle ne le craignait plus et bien au contraire, à présent elle se comportait comme si elle l'avait toujours connu. Il faut dire que ça lui manquait de ne pas avoir quelqu'un sur qui compter. Son regard quand à lui ne s'était pas décollé du feu qui se mourrait lentement.
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| | Enilos
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| | Mar 12 Fév - 21:51 | | | | La réponse était latente. Trop latente. Cela énervait Erwin, il avait envie de savoir, de plonger ses yeux dans l'âme de la femme qui se tenait devant lui. Elle frissonnait dans les courants d'air glacés. Elle semblait hésiter. C'était ridicule étant donné qu'il portait la couverture de l'humaine - enfin l'humaine, peut-être pas d'ailleurs. Elle avait les yeux envoûtants d'une Yogaï. En était-elle une? Le premier pas qu'elle fit vers lui acheva de le convaincre. Bien que grelottante, elle possédait une grâce qu'aucun humain ne saurait égaler. Elle se posa à ses côtés et Erwin souleva la couverture pour qu'elle puisse s'y loger. Son visage était tourné vers le sien pendant qu'elle se réchauffait. Essaye-t-elle de lire en moi? A-t-elle peur? Doute-t-elle de moi?
- Qu'aurais-tu fait toi à ma place?
Erwin cessa de penser à ce qu'elle pouvait ressentir. Il ne lui était pas arrivé depuis longtemps de sauver la vie de quelqu'un. Pas depuis le massacre de sa tribu alors qu'il n'était encore qu'un jeune garçon. Il se rendit compte qu'il n'était peut-être pas fait pour cela. C'était dur de vivre dans un monde comme celui de Terra. Les Démons gouvernaient le monde, impitoyables dans chacune de leurs actions. La guerre faisait rage pour les expulser de ce monde, une peine perdue. Et au milieu de ceci, on trouvait des gens comme Erwin, libres. Ces gens libres avaient tendance à mourir jeune. Pourchassés pour leurs ailes, on retrouvait trop souvent leurs corps démembrés dans les rues des villes. Erwin tourna la tête vers la femme, son visage à quelques centimètres du sien.
- Je ne sais pas. Tu es la première personne à me sauver la vie. Et je n'ai jamais sauvé quiconque avant toi en te proposant mon feu. Si nos places avaient été échangées, je ne sais pas si j'aurais pris la décision de te sauver. La pitié m'est étrangère, et la compassion a disparu avec mon enfance brisée.
Erwin détourna le regard pour le fixer vers le lointain. De la buée s'échappait de ses lèvres et traversait son bandeau de tissu posé sur sa bouche. Vu la fréquence de ces exhalations, on pouvait deviner que le Chistël n'était pas à l'aise. Pourquoi suis-je en train de me confier à une inconnue? Une inconnue qui m'a sauvé la vie qui plus est... Sans s'en rendre compte, l'homme resserra sa prise autour des épaules de la jeune femme.
- J'aime me dire que je t'aurais offert une chance de vivre. Ma conscience est plus tranquille ainsi, si tant est que j'en ai une.
Erwin toussa, et regarda sa dernière gourde pour éviter d'avoir à continuer cette discussion. Il sentait qu'il restait peu de magie à l'intérieur, et prit la résolution de quitter la Toundra dès le lever du Soleil. Il lui fallait atteindre une source magique, une ville de préférence. Il ne savait même pas où il était après sa fuite. Il se tourna vers la femme.
- Tu es native de la Toundra? Si tel est le cas, j'aimerais te demander le service suivant: me guiderais-tu vers la grande ville la plus proche?
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| | Mar 19 Fév - 11:16 | | | | Lorsqu'Enilos s'était rapproché de Brume, celui-ci avait soulevé la couverture pour qu'elle puisse s'y engouffrer, ce qu'elle fit tout naturellement. Enfin un peu de chaleur qu'elle semblait apprécier au plus au point. Sur son visage, le reflet des flammes dansaient et ses yeux étaient tout aussi fascinés, ils ne pouvaient plus se décrocher du feu. Elle sentit alors qu'il tourna la tête vers elle avant de lui répondre.
- Je ne sais pas. Tu es la première personne à me sauver la vie. Et je n'ai jamais sauvé quiconque avant toi en te proposant mon feu. Si nos places avaient été échangées, je ne sais pas si j'aurais pris la décision de te sauver. La pitié m'est étrangère, et la compassion a disparu avec mon enfance brisée.
- Et bin mon vieu, t'as l'air d'avoir eu une foutue enfance difficile toi !
C'est alors que son emprise se resserra, la jeune femme ne comprenait pas vraiment pourquoi alors l'espace d'un instant, son regard se détacha du spectacle brûlant pour rejoindre le visage du chistël. C'est alors qu'elle remarqua un comportement étrange chez lui, il avait détourné le regard, est-ce que leur conversation les rendait mal à l'aise ? Ou avait-il tout simplement repéré quelque chose au loin ?
- J'aime me dire que je t'aurais offert une chance de vivre. Ma conscience est plus tranquille ainsi, si tant est que j'en ai une.
Aussi étrange que ça puisse paraître, la yogaï appréciait grandement cette réponse, elle était sincère. Elle qui s'était heurtée à l'hypocrisie durant toute sa vie, elle était à présent certaine d'être en face de quelqu'un d'authentique et cette pensée la rassura grandement. Enilos soupira de soulagement et se blotti un peu plus contre cet être dont elle apprécier chaque minute un peu plus la compagnie. Brume se retourna à nouveau vers elle, la jeune femme se contenta de fermer les yeux, elle se sentait bien là, et avant de venir ici, elle se rappela que le sommeil la guettait.
- Tu es native de la Toundra? Si tel est le cas, j'aimerais te demander le service suivant: me guiderais-tu vers la grande ville la plus proche?
- hum...
Ce "hum" pouvait être remis en question, la fatigue prenait doucement le dessus et la yogaï ne faisait plus vraiment attention à ce qu'elle disait. Doucement, elle sombrait dans les bras de Morphée (et de Brume x) ), toutes fois, elle se concentra une dernière fois et réussit à dire dans un ultime effort une dernière phrase sensée.
- Oui, la toundra est mon pays d'origine et je n'en suis jamais sortie, mais si tu veux, demain je pourrai t'aider... on pourra chercher notre route ensemble...
Et sur ces dernières paroles, Enilos s'endormit.
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| | Enilos
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| | Sam 23 Fév - 22:47 | | | | Erwin avait débité son discours, alors que la nuit avançait. La tempête était maintenant terminée, et la nuit était plus tranquille. La température était toujours en dessous de zéro degrés, mais la chaleur de la jeune femme réchauffait le Chistël qui ne craignait plus pour sa vie. Elle l'avait écouté d'un bout à l'autre, réagissant à ses opinions péremptoires mais non moins réfléchies. Il sentait que c'était quelqu'un de bien.
- Oui, la toundra est mon pays d'origine et je n'en suis jamais sortie, mais si tu veux, demain je pourrai t'aider... on pourra chercher notre route ensemble...
Erwin tiqua lorsqu'il entendit ça. Elle n'en savait sans doute pas plus que lui sur le chemin à prendre, et c'était prendre le risque de se perdre à nouveau, et de finir par vraiment y rester. Il lui restait trop peu de magie, et bien qu'il en ait absorbé une grande quantité dernièrement, le froid l'affaiblissait trop vite. Il se dit qu'il devait peut-être la laisser là, près du feu pour qu'elle passe la nuit, et à lui de se débrouiller. Il faisait confiance à son instinct de chasseur, de prédateur de magie. Il posa les yeux sur la femme qui venait de s'endormir. Son instinct de chasseur... N'avait-il pas été un peu repoussé depuis cette demie-heure à ses côtés? Il secoua la tête et s'allongea, retenant le corps de la présumée Yogaï pour qu'elle ne se blesse pas. Il la recouvrit de la couverture puis se tourna sur le dos. Les étoiles lui parlaient doucement avec le crépitement du buisson. Il se détourna d'elles. Il repensa au fait que cette jeune femme n'allait peut-être le conduire qu'à sa perte. Et puis après tout... Il était seul depuis trop longtemps, et elle semblait être quelqu'un d'intéressant. Son histoire l'intéressait. Il se rapprocha d'elle, se glissa sous la couverture, gardant son blouson en cuir et toutes ses protections précaires contre le froid. Se collant contre la jeune femme, elle ne remua pas, ne fit rien. Profondément endormie, elle était pourtant la chaleur dont il avait besoin. Erwin sourit à cette pensée. Il n'avait jamais eu cette chaleur. Il posa sa main en dessous de sa tête, oreiller précaire mais qui lui éviterait d'être en contact avec la neige. Il regarda les cheveux soyeux de la jeune femme éparpillés en éventail sur la neige et s'endormit avec cette vision dans la tête, le sourire aux lèvres.
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