| Aller à la page : 1, 2 | Mer 27 Mar - 13:02 | | | | - Est-ce que tout va bien Donovan ? Je te sens préoccupé. Peut-être as-tu à faire ? Souhaites-tu que je te laisse quelques instants ? Tu sais, si tu crains pour moi, tu ne devrais pas, je sais très bien me débrouiller.
L’archer faillit trébucher lorsqu’elle lui dit ses mots, mais le fait qu’elle se soit accrochée à son bras lui permit de ne pas laisser transparaitre son désarroi. Enfin… pas trop. Comment pouvait-elle être si perspicace ? Certes, à son âge, il s’était déjà engagé dans l’armée, mais il ne se souvenait pas avoir été ne serait-ce que moitié moins intelligent qu’elle. Ou alors, il laissait trop voir ses émotions. Les deux, peut-être. Ils arrivèrent devant une grande place, et alors qu’il allait lui répondre, et leva les yeux vers lui.
- Voici ce que je te propose. Séparons-nous ici et fais ce que tu as à faire. Moi je vais visiter et je reviens te retrouver ici avant la nuit d'accord ?
A peine eut-il tendu la main qu’elle s’était déjà envolée, s’arrachant de sa vue pour s’enfoncer dans la masse de gens ternes.
- Eolia ?
Il n’obtint aucune réponse. Donovan grimaça. L’idée de la laisser seule, dans cette ville que ni lui ni elle ne connaissait, perdues aux milieux d’individus douteux lui déplaisait fortement. Mais Eolia avait déjà bel et bien disparut. Il fit le tour de la place, allant d’étalages en étalages, et il ne la vit nulle part. Il parvint, entre-temps, à subtiliser deux pommes. Il en mangea une en réfléchissant.
Il avait deux choses à faire. La première, trouver de l’argent. La seconde, explorer l’endroit, et rapporter s’il décelait quelque chose à l’armée. Après tout, on l’avait bien envoyé sur Terre pour voir ce qu’il s’y passait… Qu’il explore les plaines ou Sen’rin, c’était du pareil au même, non ?
Il jeta le trognon de la pomme dans un caniveau et entreprit de marché au gré des ruelles. S’il y avait eu une tempête non loin d’ici, il faisait bon maintenant. Les gens semblaient mornes, et une fois quitté la place du marché, Donovan s’engagea dans des ruelles étroites à la recherche de tavernes.
Il finit par trouver ce qu’il cherchait : un endroit miteux et mal fréquenté, dont l’enseigne n’était plus qu’une pancarte avec une vague trace de peinture blanche abimée par le temps. Elle se situait dans une ruelle étroite et puante- Donovan n’osait imaginer de quoi- et offrait aux passant des vitres couvertes de poussière et une porte branlante, à peine soutenue par des gonds tordus. Personne ne gardait l’entrée, aucun gros bras pour dissuader les voleurs et autres coupeurs de gorge. Un mauvais signe pour les honnêtes gens- et un très bon pour lui.
Il entra dans la taverne. L’intérieur était aussi minable qu’à l’extérieur, et Donovan se demanda s’il n’avait pas réussi à trouver la pire taverne au monde. Il ne prit même pas la peine de compter les chaises bancales auxquelles il manquant des pieds, ni le nombre de tables qui arboraient les cicatrices de nombreuses bagarres de bar. Son attention se porta immédiatement sur les individus qui s’y trouvaient. Deux hommes, assis côte à côte à une table qui sirotaient une bière dont l’infâme odeur parvenait jusqu’aux narines de l’archer. Tous deux crasseux, longs cheveux et barbes en broussaille, un air hagard sur le visage, et revêtus de manteaux élimés et autres vêtements rapiécés. A part eux, il y avait le tavernier, un homme mince- pour une fois- qui semblait surveiller sa salle d’un air suspicieux, avec des petits yeux de rapaces et un sourire narquois aux dents jaunis.
Donovan s’avança d’un pas décidé vers les deux ivrognes et… saisit la tête du premier qui lui tombait sous la main pour la frapper contre la table, assommant l’homme sur le coup. L’autre se leva d’un bond en titubant. L’archer n’attendit pas qu’il reprenne ses esprit, lâcha son arc sur la table et se jeta sur lui, l’entrainant au sol dans sa chute. Il frappa, deux fois, avant de se relever, saisir son arc, y encocher une flèche et la diriger vers le comptoir.
Sauf qu’il n’y avait plus personne derrière. Il avança, l’arc toujours bandé, jeta un œil derrière- personne. Il rangea rapidement la flèche et fouilla le comptoir en vitesse. Il y découvrit un tiroir avec double fond dans lequel étaient cachées quelques pièces. Il fit les poches des deux ivrognes, mais ceux-ci n’avaient rien, aussi ressorti-il de la taverne et prit le large en quelques minutes avant de faire le compte de son butin.
Il était toujours pauvre. Ce n’était pas avec ça qu’il trouverait un coin convenable pour Eolia… Il soupira. Autant continuer à arpenter les rues, des fois qu’un butin plus conséquent venait à lui tomber sous la main. Durant deux heures encore, il chercha quelques pièces, puis, devant la maigre récompense qu’il en tirait, décida de remettre le problème à plus tard. Il aviserai avec Eolia, en fin de journée.
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| | Donovan Esylandre
Partie IRLCrédit avatar : Van Hamme - ThorgalDouble compte : MasqueVitesse de réponse : Lente
| | Lun 29 Avr - 21:38 | | | | La jeune nymphe ne lui avait même pas laissé le temps de réagir. En l'espace de quelques secondes, elle s'était mêlée à la foule et se promenait à présent à travers les différents étalages qui traînaient ici. Parfois son regard croisait celui des badauds et elle s'empressait alors de rabattre son châle un peu plus pour se dissimuler d'eux mais il fallait avouer que ce n'était pas chose facile. Le tissu n'était pas suffisamment opaque ou long pour cacher sa longue chevelure argentée. Tout ce qu'elle pouvait faire c'était de baisser son visage et détourner la tête quand les regards s'arrêtaient trop longtemps sur elle. Au début, cela l'avait un peu ennuyée mais elle s'y était habituée sauf qu'à un moment, arrêtée à un stand de fruits, elle sentit un étrange picotement lui parcourir la nuque.
Relevant la tête, elle observa la foule pour s'assurer que tout allait bien. Les gens semblaient corrects, chacun vaquant à ses occupations. Cela devait venir d'elle. Oui, elle devait légèrement être paranoïaque. Cela faisait des mois maintenant que l'histoire de Flore s'était tarie et normalement, nous avons bien dit normalement, elle ne devrait plus avoir à s'inquiéter. Surtout qu'en plus, elle se trouvait bien loin de Flore. Ici, l'île était petite et du peu qu'elle avait pu voir, les gens semblaient repliés sur eux-même donc ils ne devaient absolument rien savoir de ce qu'il se passait de l'autre côté de la surface liquide qu'ils avaient traversé tout à l'heure. Oui c'était cela, elle devait probablement se faire des idées. Ici, il ne pouvait rien lui arriver.
Rassurée, elle réajusta la délicate soierie qui ornait sa tête et reprit ses explorations. Bien sûr, elle sentait encore parfois les fourmis parcourir sa nuque mais elle se dit qu'il n'y avait rien et réussit presqu'à s'en convaincre. En à peine une demi-heure, elle eut le temps de faire tout le marché qui se déployait sous ses yeux et quand elle eut fini, elle leva les yeux au ciel. Le soleil n'était pas prêt de tomber, elle avait donc encore un peu de temps devant elle. N'ayant plus aucune envie de refaire la ville, elle réfléchit et décida d'en sortir pour voir les alentours. Ils devaient bien avoir une forêt dans le coin non ? Cela lui ferait du bien de l'explorer. Et puis, elle était sûre que les animaux lui en apprendraient plus sur cet endroit que tout ce que ses yeux pouvaient voir. Ni une ni deux, elle quitta la place principale et prit une grande rue qui semblait mener hors de la ville.
Comme elle l'avait prévue, il y avait la forêt tout autour et elle en était absolument ravie. Relâchant sa protection temporaire, elle fila en direction des arbres toute heureuse à l'idée de retrouver un peu de verdure. Mine de rien, cela lui manquait et elle avait horriblement besoin. Gambadant tel un faon dans les fourrés, elle se faufila sans aucune difficulté à travers les plantes qui se dressaient devant elle et toujours sans aucun obstacle, elle trouva bien vite ce qu'elle cherchait. Une immense clairière s'ouvrit devant elle. Ravie, elle s'y rendit et s'assit, attendant patiemment de rencontrer un quelconque animal avec qui elle pourrait discuter.
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| | Lun 1 Juil - 19:42 | | | | [HRP : Fallait me fouetter me gronder quand j'ai pas répondu la semaine dernière, alors que j'avais promis ! J'ai une cervelle de poisson rouge >.<]
Ayael s’ennuyait. Sans doute était-ce naturel quand on est une assassine de renom et que l’on cesse ses activités toujours plus palpitante, mais il n’empêche qu’elle s’ennuyait. Après avoir vérifié longuement ses poisons et autre joyeuseté, elle se décida à aller faire un tour au marché pour s’acheter une nouvelle robe, peut être des bijoux et quelques plantes aussi. Bien entendu, elle avait une dizaine de domestiques qui auraient pu accomplir cette tache, et n’importe quel commerçant de Sen’rin se serait déplacer jusqu’au palais si elle l’avait voulu, mais elle pressentait qu’une petite balade pourrait s’avérer divertissante, aussi après s’être couvert avec une cape sombre tout à fais banal mais rehaussé par son attache qui se trouvait être une broche en argent elle sortie de chez elle et se promena dans les rues.
Son œil expert parcourait les étales avec un certain dédain, aucune pierre précieuse ou étoffe de valeur n’avait pour l’instant attirée son regard. Elle s’arrêta un instant pour acheter une plante qui n’avait rien de toxique mais qu’elle utilisait pour masquer le gout d’autre poison, puis repris ses petites emplettes avec toujours cette désagréable impression d’ennui.
Peut-être était-ce parce qu’elle rêvait de quelque chose qui aiguillerait sa journée, ou bien tout simplement était-ce du au fait qu’elle était une chasseuse, une tueuse, et que tout ses sens étaient toujours aux aguets, mais quoi qu’il en soit, elle ne pu s’empêcher de remarquer cette jeune fille dans la foule qui essayait maladroitement de se dissimuler. Elle ne pouvait s’empêcher de rire des néophytes qui tentaient de passer inaperçu. Rien de plus suspect que quelqu’un qui se dissimule. À ses yeux, il n’y avait que deux façons de « disparaître » : se fondre dans l’ombre et être aussi silencieux qu’un chat, ou arborer un naturel banal que l’on oubli aussi vite que l’on à vu. Intriguée, elle se glissa à la suite de la jeune fille, choisissant la deuxième technique en la suivant d’un pas distrait, jetant un œil aux étales et des sourires aux passants. Comme si elle n’était qu’une villageoise comme les autres.
Puis finalement, elle réussit à apercevoir plus amplement les traits de la demoiselle et elle se souvint les avoir déjà vu quelque part. A partir de ce moment, il ne lui fallut que peu de temps pour se rappeler qu’elle était ciblée et pour décider de la tuer. En règle générale, elle ne prenait pas les contrats sur les femmes, mais elle pouvait bien faire une petite exception pour s’occuper un peu n’est ce pas ?
À son grand dam, la jeune fille s’était éloignée vers la forêt. La surprendre s’avérerai donc bien plus difficile dans es sous-bois hasardeux qu’elle maitrisait moins bien que les ruelles sombres. D’autant plus que si ses souvenirs étaient exacts, cette fille était une nymphe, la forêt, ça devait la connaître. Elle réussit à la suivre en toute discrétion jusqu’à ce que cette dernière s’arrête dans une clairière, trop contente de voir sa proie ENFIN immobile, elle fit un mouvement trop brusque qui laissa entendre un craquement de branche. Sans s’affoler, Ayael resserra le panier dans lequel elle avait glissé ses herbes et fit mine d’en rechercher d’autres, feignant même la surprise lorsqu’elle vit la jeune fille.
« C’est rare de croiser des gens par ici », déclara-t-elle sur un ton tout à fait amical. En redressant la tête pour lui laisser voir sans visage sans pour autant retirer son capuchon.
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| | Ayael
Partie IRLCrédit avatar : Charlie Bowater, travaillé par Cathane ♥Double compte : Mystic Vitesse de réponse : Lente
| | Mer 4 Sep - 13:51 | | | | [HRP : je suis extrêmement prise irl et ma connexion est pourrie... mais me voilà me voilà. Vous pouvez me fouette si vous voulez. Par contre je m'excuse pour cette longueur minable, je suis au taffe XD.]
Notre princesse était donc tranquillement assise sur un rocher. Le dos bien droit, la robe blanche parfaitement étalée et sans un pli, la nuque délicate témoignage de sa lignée, le visage ill... Un soudain craquement de branche morte venait de briser la quiétude des lieux et d'attirer l'attention de la demoiselle. Une autre femme, panier en main, vaquait ci et là à quelques recherches.
- Bonjour, salua poliment la nymphe.
La femme parut surprise mais lui répondit néanmoins, et d'une phrase fort étrange.
- C’est rare de croiser des gens par ici.
L'adolescente ne pouvait voir le visage de l'inconnue mais cela ne la dérangeait pas. Comme à son habitude, la jeune héritière était toujours aussi innocente et insouciante.
Sautant lestement de son "siège", elle se dirigea vers son interlocutrice. Peut-être pourrait-elle l'aider ? Celle-ci semblait chercher des plantes et, tout le monde le sait, ceci était son domaine.
- Je ne sais pas, répondit-elle. Je suis nouvelle dans la contrée. Je suis arrivée il y a à peine plus d'une heure. J'espère que ma présence ne vous dérange pas. D'ailleurs, que cherchez-vous si ce n'est pas indiscret ? Peut-être puis-je vous aider ? Je m'y connais en plantes vous savez ?
Et voilà l'imprudente qui s'approche, son voile pendue à ses bras, sans avoir conscience du danger qui pouvait planer sur elle. La main sur le coeur, ou probablement trop ingénue, la voilà qui est tout près à présent et qui attend telle une enfant qu'on lui dise quoi faire.
Au-dessus d'eux, le ciel s'assombrit soudainement. Ce changement fit légèrement cligner des yeux la jeune fille qui releva la tête, déboussolée par ce changement de luminosité. Un immense nuage venait de passer devant l'astre du jour. Un léger vent se leva et soudainement l'ambiance changea considérablement.
Il faisait toujours chaud, voire lourd même, mais l'heure n'était plus aux rêveries ni aux attentes. Il y avait comme une sorte de tension, d'impatience, comme lorsqu'on sait que la pluie ne va pas tarder mais que celle-ci se fait désirer... Et bien c'était exactement le cas à présent.
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