Chapitre I
Année 113
« Comme tu me manques… » Soufflai- je en caressant du bout de mes doigts son portrait. Je le regardais stoïque, majestueux et pourtant si tendre. Je baissais ensuite la tête regardant mes pieds.
« Pourquoi…. » Finis- je de murmurer d’un ton lasse.
Mes souvenirs sont si flous de ce jour précis où ma vie changea. Son odeur, son regard, sa présence sont pourtant indélébile en moi, comme graver dans ma peau. Rien que d’y penser, j’en frissonnais. J’avais le sentiment de le sentir dans mon dos, de reconnaitre son odeur dans les mouvements de l’air. Je me retournais pour l’apercevoir pensant qu’il se présentait à moi, les bras ouverts, le sourire sur son beau visage. Et ce n’était qu’illusion… Une illusion que mon esprit aimait créer pour me torturer. J’étais hantée par le silence en attendant cette vérité.
Une vérité qui me terrorisait à tel point que malgré mes efforts pour le retrouver, je ne pus pas m’empêcher à partir à sa recherche. Je devais savoir pourquoi il n’était plus à mes côtés, pourquoi il n’existait plus que dans mes souvenirs, dans mes espoirs.
Je n’ai pas oublié ce jour, ce jour précis où je l’ai vu pour la dernière fois. Je ne pensais même pas que cela était la dernière fois, espérant de le voir que dans les jours qui suivirent. Je me souviens de la chaleur qui caressait nos corps, de ce cheval au doux nom de Térane, de son sourire et de ce baiser. Ce langoureux baiser qui en promettait tant d’autres à son retour, tant de passion. Il me suffisait d’attendre quelques jours pour me perdre dans ses bras.
Il ne rentra plus jamais… Le jour de son retour, je l’avais attendu impatiemment. Il me manquait déjà et je voulais déjà me réfugier dans ses bras. Je me suis levée aux aurores. Je ne voulais pas le rater. Je voulais simplement l’accueillir.
J’ai attendu toute la journée, jusque tard dans la nuit. J’ai attendu un jour puis un deuxième puis un troisième. L’inquiétude grandissait. Je ne faisais que tourner en rond. Ne pouvant plus attendre, je suis partie à sa rencontre, je suis partie à la destination de sa mission. Une fois arrivée, la lourde phrase que l’aubergiste me souffla m’anéantit :
« Madame, il n’est jamais arrivé… ». Il n’est jamais arrivé… JAMAIS ? Je l’avais tant répété mais la douleur était aussi vivace qu’au début. Un bref instant, je pensais même qu’il m’avait menti sur sa destination… Je préférais croire à cette optique qu’imaginait le pire.
Cependant l’aubergiste me confirma que le duc devait bien séjourner ici. Je sortis de l’établissement sans montrer ma peine. Je paraissais fière. Je marchais un instant me refugiant dans la noirceur d’un endroit pour craquer, pour sombrer, pour finalement imaginer le pire. Je demandais à Enyra ma petite mygale de souffler au monde des araignées ma crainte, mon inquiétude et le signalement de mon mari. Elle accepta après avoir embrassé doucement ma joue.
A partir de cet instant, dans tout le duché des affiches étaient posées avec la tête du duc disparu. L’annoncer à ma belle – mère fut plus dure que prévu…Mais elle perdit pas espoir et m’aida à le retrouver. C’était y a si longtemps que je dépérissais à force d’attendre, de mon inquiétude. J’espérais pourtant qu’il était vivant quelque part dans le monde…
J’espérais qu’il reviendrait, me prendrait dans ses bras tout en me réconfortant. Mon espoir diminuait pourtant à chaque jour qui passait. Et je pensais même que je finirais que par trouver son corps. Je voulais que me rende aux moins son corps pour que je puisse lui donner ma dernière larme.
Je me trouvais odieuse à penser comme ça. Seulement, c’était la seule solution qui se présentait à moi, après des mois d’attente. Je continuais pourtant à le rechercher. Je ne cesserais pas tant que je ne l’aurais pas retrouver, je m’en étais fait la promesse.
Mon dernier voyage dans cette optique échoua. Aucune trace de lui, même pas de son nom dans les registres que j’ai pu lire. Une piste sans fondement, une rumeur sans véracité, une illusion, un semblant d’informations en vain. Cet échec m’acheva encore un peu. Et je me retrouvais devant cet cheminé, devant ce feu, jour après jour fixant les flammes. Ma seule consolation fut ce verre de vin qui ne se tarissait jamais.
J’étais perdue… Je ne savais simplement plus quoi faire. Eugénie, ma belle – mère priait en fixant l’horizon d’un regard plutôt vide. Elle déprimait. Pourtant la régence du duché devait se faire. Je n’en avais pas la force. Elle n’en avait pas la force.
C’est d’ailleurs dans cette noirceur qu’Ezéchiel réapparut dans ma vie. Il venait quand il pouvait mais cette fois – ci avec son allure de noble bourgeoisie, il passa la porte. Il avait appris en regardant les affiches et en écoutant les rumeurs. Noah et lui aimait beaucoup boire ensemble et jouait aux échecs. Je les regardais faire, amusée de cette belle entente. Cependant c’était devenu du passé. Un passé que je voulais tant retrouver. Il s’installa chez moi et me poussa à me reprendre, à ne pas laisser cette cheminée et se verre de m’emprisonner dans la mélancolie.
Il eut beaucoup de mal mais il finit par me donner du courage. Il régissait le duché avec moi. Il voulait tant m’aider.
Qui était Ezéchiel ? C’est un ami d’enfance que j’ai connu après la catastrophe de ma vie sur Zelphos. On s’était rencontré dans la rue d’une ville démoniaque. On voulait tous les deux survivre. On se lia d’amitié, une amitié presque fusionnelle. Et ensemble, on avait décidé de quitter Zelphos et de profiter la faille. Et nous voilà aujourd’hui sous une pluie de larme, toujours ensemble. Ma belle – mère ne l’aime pas mais aujourd’hui après tout ce qu’il nous a offert, elle le tolère.
Et il fut là quand tout s’écroula encore une fois. C’était une nuit plutôt sombre comme si la lune avait simplement disparu dans le ciel. J’étais dans ce lit qui a vu notre amour s’émerveillait. Je dormais dans une atmosphère agitée par la torture de mes cauchemars. Je me sentais si faible. Mes draps, mon corps étaient si humide que c’était comme si la fièvre me tenait dans son emprise. Je bougeais criant son nom… Et Ezéchiel venait souvent alerter par mes cris me réconforter.
Cependant cette nuit – là, ce n’était pas lui qui se présenta mais la mort elle – même.
On toqua plusieurs fois à la porte avant que je ne sortes de ma torpeur. Le bruit était devenu celui d’une massue sur un crâne dans mon cauchemar… Je me redressais d’un bond, me retrouvant assise au milieu, genoux pliés, le souffle haletant, la sueur coulant le long de ma tempe, à reprendre mes esprits. Tout était flou dans mon esprit, tout était en morceau. Avait – on vraiment toqué à ma porte ? J’en doutais. Mes yeux se posèrent sur cette porte qui était devenue si silencieuse. C’était comme si j’avais rêvé et pourtant le son retentit à nouveau suivit d’un :
« Madame … »Je me figeai, le choc se gravant sur mon visage, mes yeux reflétant la cruauté de l’instant tout fixant encore cette porte. C’était comme si je le pressentais. Enira était étrangement silencieuse dans sa toile. J’étais donc vraiment toute seule ? Je me frottais les yeux en soufflant un simple :
« oui ? » La porte s’ouvrit dans une lenteur terrifiante que j’ai failli crier qu’il se dépêche… Je n’avais toujours pas bougé quand il entra. Ce n’était pas Noah, ce n’était pas Ezéchiel, ce n’était pas ma belle – mère, ce n’était pas un serviteur … C’était ce général des armées, l’ami de Noah qui entra. Il baissa la tête fixant ce sol avec nervosité, avec une certaine tristesse. J’ai même cru voir une larme coulée sur sa joue. C’était Phobéus de Navarre, un homme bien, imposant et courageux qui cette nuit paraissait tout faible. Pourquoi… Est – ce un cauchemar éveillé ?
Il hésita quelques minutes avant de redresser sa tête, avant d’ouvrir la bouche. J’avais tellement envie de fuir, de ne pas entendre ce qu’il devait me dire que je ne lui demandais pas de se dépêcher. Mon corps tremblait tellement j’étais crispais, tellement mes mains étaient accrochées à ce draps humide qui me recouvrait… Je ne le regardais plus. Je ne fixais que le rebord de mon lit.
- Je… Le corps de monsieur le duc a été retrouvé non des vignes. Je suis désolé mais nous avons rien pu faire pour le sauver, c’était déjà trop tard. Dit –il avec beaucoup d’hésitation. Est-ce que je dois rapatrier le corps ?
- Je veux le voir… Soufflai- je d’une voix tremblante.
Je veux le voir là ou vous l’avez retrouvé…- Je vous… Déconseille d’y aller…- Accompagnez – moi et montrez-moi le lieu…- Madame … Je…- C’est plus qu’une demande, c’est un ordre ! Maintenant sortez et attendez dans le couloir. - Bien…J’attendais qu’il ouvre cette porte et sorte. J’attendais qu’il disparaisse dans le couloir pour me lever, pour m’habiller pour le suivre dans cette nuit sordide. La porte se ferma doucement et quand le loquet annonça la fermeture. Je me levais du lit, un pas lasse comme si le poids du monde était sur mes épaules. Une fois en face de mon armoire, je m’écroulais comme une pierre et je criais simplement ma peine. Une peine qui m’arrachait des larmes, des tremblements violents. Il était mort et je n’arrivais pas à le croire. Pourquoi ? Pourquoi est – il mort ? Pourquoi son corps a surgi comme cela ? Pourquoi cela m’arrivait à moi encore une fois ? N’avais – je déjà pas assez perdue dans ma vie ? Je pleurais, laissant les larmes couler sur mes joues, les creuser de ma souffrance. Je n’avais pas la force de me redresser. Je voulais m’enfermer dans cette chambre et dormir pour toujours. Simplement ne jamais me réveiller dans cette réalité, voilà ce que je souhaitais. Je restais quelques minutes dans cet état, me laissant sombrer encore un peu.
Et c’est là qu’Enira, ma mygale adorée arriva sur mon épaule. De sa patte velue, elle me caressa la joue.
« Il faut te lever, il faut te redresser, il faut que tu te battes pour cette vérité… Je n’aime pas te voir ainsi. Je resterais avec toi dans cette épreuve. Tu n’es pas seule…Il faut que tu gardes courage. » Me dit –elle par la pensée. Je lui caressais la tête de mon index.
« Tu as raison. » Finis – je par lui dire par l’esprit. Je saisis les poignées de mon armoire et pris appuie dessus pour me redresser, pour retomber sur mes pieds. Je devais me battre. Je me battrais !
J’ouvris ces deux portes et je choisis mes vêtements. Je me décidais pour une tenue plutôt soft. Je mis une tunique verte, avec une ceinture brune et un pantalon brun. En chaussure, j’avais mes cuissardes noires sans talon. Ensuite devant le miroir, j’essuyais mes larmes, toute trace de peur, de souffrance pour paraitre maitre de mes sentiments et capable de gérer une telle situation. Seuls mes yeux rouges pouvaient trahir mon état mais dans le noir cela ne se voyait pas trop. Je pris ma cape noire et je sortis dans la chambre. Phobéus était là, m’attendant.
- Ca va aller ? Demanda – t-il.
- On y va. Répondis – je en ignorant sa question.
Je ne voulais pas m’apitoyer sur mon sort. Je voulais avancer pour ne pas rechuter. Je devais tout faire pour que la vérité soit dévoilée, que si c’est un meurtre que le meurtrier soit condamné. Je le ferais. Phobéus m’a sûrement entendu mais je savais que je pouvais lui faire confiance et qu’il ne racontera pas ce qu’il a entendu. Donc un pas sûr et décidé, je me dirigeais vers l’écurie. Je scella moins même Sleipnir, ça me détendait et me faisait un peu du bien. Je pris étrangement mon temps caressant doucement la joue de mon cheval. Une larme coula le long de ma joue, silencieuse comme toujours. Je devais me montrer forte, courageuse.
Le trajet se fit dans le plus grand silence. Seul le bruit de nos pas résonnait dans la nuit. Je me préparais mentalement à la vision que j’aurais dans une heure ou deux heures. Un mage avait été appelé pour qu’il préserve le corps avec sa magie. Tout était prêt, selon mes infos. On m’attendait avant de tout bouger, de tout rendre dans l’état d’origine. Avant de tout perfectionner pour que personne ne voie le tableau sanglant du duc sur la terre de nos vins.
Une fois arrivée sur les lieux, La foule n’était pas importante. Il n’y avait parmi les gens présents : des vignerons, quelques gardes, deux/ trois serviteurs et le mage.
Je descendais doucement du cheval, lui caressant l’encolure. Le général me rejoignit après avoir harnaché les chevaux. Il tenta encore une fois de me convaincre de ne pas regarder mais je ne pus pas m’empêcher. La mort ne m’a jamais fait peur et pour mon cœur, je devais m’assurer que c’était bien lui. Je voulais l’accepter et ne pas rêver une chimère que je n’attraperai jamais. Mon cœur se serra, ma gorge se noua … Ma peau se crispa rien qu’en m’approchant de ce voile qui recouvrait les restes du duc. Je tremblais et déglutis au moment où le mage enleva le drap. Je me savais pas si trouillarde, si terrifier, si tétaniser, si angoisser à l’idée de voir un corps mutilé. Ce n’était pas le premier mais c’était le plus important de ma vie.
J’étais trop perturbée par les évènements que je n’avais même pas remarqué qu’on m’a salué, souhaité bon courage ou même qu’on s’était incliné à ma venue. J’étais bien trop angoissée par la vision que je m’apprêtais à avoir. Le drap ne montra pas tout le corps, enfin du moins ce qui en restait. Mais ce que je vis, me figeai dans la boue. Les larmes se libéraient en silence, coulant le long de mes joues. Je m’étais pourtant interdit de pleurer face aux autres. Je ne voulais pas paraitre faible mais… La vision fut si horrible. Son corps était détruit en plusieurs morceaux. Son visage était marqué par des entailles. Ses yeux étaient révulsés. C’était bien lui, gisant dans la boue sans vie. Je restais figée ne pouvant plus bouger devant cette vision. Le général comme prit de courage ordonna qu’on le couvre à nouveau.
Sage décision. Je n’aurais pas pu le faire moi- même. Je voulais tant comprendre, tant connaitre son meurtrier que prit d’un sentiment de colère, je m’essuyai les joues du revers de ma main et me tournai vers les gardes et le général.
- Ce crime ne restera pas impuni, j’en fais la promesse. Je veux que les vignerons soient mis en cellule en attendant qu’on les interroge. Et n’oubliez pas de bien les traiter. Quant au corps du duc, je veux qu’il soit ramené en l’état au château sous escorte avec le mage qui doit absolument le préserver. Je veux qu’un médecin ou un guérisseur l’examine. Je ferais une recherche pour en trouver un. Je ne veux pas qui vienne du duché. Une enquête est ouverte et ne sera fermé que quand le criminel sera retrouver et exécuter. Ma voix était remplie de rage et de colère mais sous cette colère, la douleur de cette perte était vivace, horriblement vivace. Quand les soldats et le général eurent répondu à mes ordres par : « Compris, madame », je retournais à mon cheval. Je me blottis contre lui un instant comme pour me réchauffer de cette froideur, être simplement réconforter. La nuit était fraiche mais qui me fit trembler de cette manière, ce n’était la fraicheur nocturne mais bien cette macabre découverte. Je montais à cheval sans attendre le général qui avait bien à faire et je partis au galop. J’avais besoin de galoper, de me défouler… Je pleurais et même les araignées ne savaient pas quoi faire. Il était mort et je devais l’accepter pourtant je n’y arrivais pas.
Le lendemain de la découverte, je suis allée voir ma belle – mère, Eugénie. Elle vivait non loin de notre capital. On passa la journée à parler, à pleurer surtout elle que je tentais de réconforter. C’était pour moi très dur car je souffrais autant qu’elle. On était les dernières vivantes de cette famille. J’allais hériter de tout et je ne me sentais absolument pas prête à assumer tout cela, toute seule. Eugénie se proposa de m’aider et d’organiser l’enterrement. J’acceptais. Elle connaissait mieux les coutumes de ce duché que moi. Cependant, je lui expliquais qu’il fallait attendre. Elle accepta voulant savoir aussi la vérité.
Les jours se sont écoulés depuis cette nuit. Mes ordres ont été exécutés. Le corps de Noah gisait dans une chambre du château sur un lit, gardé par un soldat et le mage. Je passais tous les jours à côté sans rentrer une seule fois. Je ne voulais plus revoir son corps avant que le guérisseur n’arrive.
J’avais moins envoyé des messagers dans tout le pays pour comptabiliser le nombre de guérisseur qui pouvait m’aider. Je voulais que ce corps soit examiné dans les plus brefs délais pour que l’enterrement ait lieu rapidement.
Il fallait être patient pour avoir cette liste mais j’étais prête à l’être. Je voulais trouver la bonne personne, celle qui pourrait m’aider dans cette lourde tâche. Je ne sais plus combien de temps les messagers étaient partis mais un matin j’ai eu enfin ma réponse, du moins ma liste. Parmi tous ces noms, il y en avait plusieurs qui pouvaient satisfaire à ma demande comme une certaine Nymphe Svelyana ou encore Kaith Nogarad. Il y avait aussi une Ceridwen ou certain Henri de la Cortière… Mais c’est la guérisseuse Sharane Al-Nhiek qui m’intéressa le plus. Des rumeurs positifs avaient circulés sur elle. Je décidais donc de la contacter et de lui demander de l’aider.
Je pris une feuille et de ma plus belle écriture, je notais ces mots. Je scellais ensuite l’enveloppe à la cire rouge avec le blason de la famille Lerosa.
- Citation :
A l’attention de Sharane Al – Nhiek, du pays du feu, Guérisseuse,
Madame,
Je me permets de vous contacter pour une affaire des plus délicates et des plus importantes. J’aimerais engager vos services de guérisseuse pour cette affaire. Votre travail sera d’examiner un corps mutilé. Les modalités de cette affaire vous seront transmises quand nous nous rencontrions. Ne vous inquiétez pas, l’hébergement ainsi que le couvert sera assurez sur place à ma demande.
Je vous prie d’accéder à ma requête et de venir à ma rencontrer au chef-lieu du duché de la toile noire. Le messager qui accompagnera cette missive vous accompagnera pendant le voyage pour plus sûreté.
Vous serez récompensé pour votre aide à la fin de la mission, bien évidement.
Avec tout mon respect,
Freya Lerosa
Duchesse de la toile noire.
Après la rédaction de cette lettre, je choisissais le capitaine Gabriel Senja pour cette mission délicate. Il accepta avec honneur en s’inclinant et partit aussitôt. Je n’avais plus qu’à attendre. Et l’attente serait longue, je le sentais. Serais – je capable d’attendre sagement ? C’était une bonne question….