Je tatane, tu tatanes, il tatane, ... Cours de conjugaison d'après John [PV John] | |
| Jeu 27 Sep - 22:40 | | | | Non, vraiment, je vous assure, je ne sais absolument pas ce qui m'a pris. Peut-être avais-je trop bu. Peut-être étais-je mal réveillé.
Bref, le résultat est le même. Je vais apprendre à me battre. Pire, John va m'apprendre à me battre. Bon, d'accord, John va essayer de m'apprendre à me battre, ce qui n'est pas gagné. Bien que je ne doute pas des capacités du lycan. Plus de vingt ans passés à éviter tous conflits et toutes formes de violence, ça marque.
John, je ne lui ai jamais parlé. Pourtant, je connais déjà quelques parties de sa complexe personnalité. C'est avec lui que mon job a commencé, le premier que j'ai testé. Rien à dire, pas un gramme d'espion sous son armure. En revanche c'est sans doute un des partisans de l'Aile les plus tordus psychologiquement qu'il m'ait été donné de rencontrer. Et surtout c'est le genre de personne contre lesquelles on évite de jouer. Ces hommes que l'on ne battra ni par l'esprit ni par la force, qui jouent dans une coure différente et devant lesquels on aurait tendance à baisser les yeux. Le respect, diront certains. L'instinct de survie, je dirais.
C'est le patron qui m'a donné le lieu et l'heure du rendez-vous. Pas du genre à donner un mauvais renseignement pour rire. Même si il a un humour subtile et fin, Ensenheim aime trop l'efficacité pour chercher à faire perdre du temps aux membres de la milice.
Je suis là planté dans cette coure recouverte de sable, encore vide à cette heure, sans trop savoir quoi faire. Il y a bien une armurerie là-bas, au fond, mais je ne prendrais pas le risque d'y entrer. Il y a ce banc aussi, mais je n'oserais m'y installer. Alors je reste debout à faire les cent pas sur le sable sec.
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| | Dim 30 Sep - 0:15 | | | | - L’espèce humaine mérite peut être d’être exterminée... - Exterminer l’espèce humaine ? C’est une idée géniale ! L'Armée des 12 Singes
-Je t'avais dit de ne pas revenir ici !Tonitrua le garde d'une voix qui se voulait forte. A chaque fois, c'était le même refrain, il interpellait John aux portes de la ville, avec tous ses "copains" en renfort. Ce n'était pas la première fois, et surement pas la dernière qu'il s'essayait au rôle de caïd, mais il avait toujours su se montrer raisonnable dès que le lycan posait la main sur la garde de son katana. Il allait faire la même chose quand il s’aperçut qu'il n'avait pas son fourreau. Son arme était restée à "la Cave" de la Milice de l'Ombre. Bon sang, ces sentinelles n'avaient rien de mieux à faire. En même temps, ce n'était pas faux, il n'y avait rien de mieux à faire. Mais aller harceler un lycan sous forme humaine avec son armure intégrale... il fallait vraiment avoir une case en moins, en plus de s'ennuyer ferme. -Bon, ça va maintenant. -Décidé à faire le caïd sans armes ?"-Oh, John, une occasion en or ! Regardes le, son regard, il est si jeune ! Il suffirait d'une entaille ici, et là...""C'est un garde de Sen'tsura !""Mais on s'en contrefout les roudoudous, éclate lui sa gueule !"Ledit garde s'avança un peu, tatant son épée, tentant de provoquer le lycan pour le forcer à frapper le premier. Mais à chaque fois, John le repoussait doucement, gardant une distance respectable entre eux. Ce dernier regarda à droite et à gauche, rapidement, il n'y avait aucun badaud qui regardait, rien en vue. La sentinelle s'avança un peu, et tout à coup, John lança son pied, un mouvement d'une rapidité qui étonna presque le lycan lui même, qui alla percuter la tête de l'homme qui chuta lourdement, désorienté. -Que se passe t-il, vous avez trébuché ?Feintant la surprise, il l'aida à le relever et lui tapota le dos amicalement, avant de lui enfoncer son poing dans le ventre, pour le dissuader d'attaquer.-Ça va aller, ce n'était qu'un caillou qui vous a gêné. Allez donc vous asseoir. Le souffle court, il s'exécuta, allant rejoindre ses camarades qui n'avaient pas eu le temps d'arriver. John s'esquiva lentement. Il n'avait jamais utilisé le prétexte de son travail, sous-officier dans la Milice de l'Ombre, pour être laissé en paix, il disait parfois "J'ai un poste sans importance dans l'armée d'Aile Ténébreuse, mais rien de très excitant." Bien sûr, peu le croyaient, mais encore moins demandaient des précisions. A la Meute, c'était pire, il ne disait jamais rien. Forcément. Filant entre les bâtiments, alternant entre ses deux formes, la Cave fut bien vite en vue. Une petite villa, un peu en retrait du quartier principal, qui ne payait pas de mine. On ne pouvait pas voir par les fenêtres, un sort puissant empêchait les yeux curieux.
Il cogna deux petits coups rapides à la porte, et un homme d'un certain âge la laissa entrouverte pour le toiser du regard. Il y avait de drôles de rumeurs qui courraient sur ce vampire au sein même de la Milice. C'est lui qui maintenait le sort qui protégeait la Cave, mais ceux qui l'avaient provoqué, on les avaient retrouvés dans divers caniveaux, vidés de leur sang. -Tu es qui toi, déjà ?-Le livreur de mauvaises nouvelles.-Quel est le code du jour ?-Har'koa. récita t-il de mémoire, le nom de cette bête venue des Glaces.-Quelle est la couleur ?-Le blanc.-Quel temps fait-il à Sen'rin ?-... Venteux. Lâcha t-il, après avoir patienté trois secondes. -Bienvenue chez vous, Lycan. termina le vampire, satisfait de ses réponses. Vous avez deux dixièmes de retard sur la dernière. On aurait dit qu'il était légèrement amusé. Il laissa John entrer et alla s'asseoir à son bureau. Six élèves vous attendent. Ça vous plaît de materner les jeunes ?-Un gallon de sueur économise une pinte de sang. -Très juste. Celui qui vous a enseigné ce précepte était surement un grand homme.-Il l'était.Son père, son maître ; Thorn. Il était mort pour le sauver une fois, puis avait sacrifié son âme dans les Limbes pour le préserver, encore. Le vieil homme retourna à ses lectures, ajustant ses lunettes, et John se vida de toutes les pensées parasites, quand il arriva dans la cour, illuminée par une lumière à sens unique. Il enleva son casque et laissa s'échapper une expiration bruyante, puis rejoint le centre pour annoncer que la cour serait réservée pendant quelques heures, laissant juste deux hommes. Il ne s'attendait pas à plus, on l'avait prévenu. Mais par contre, il était surprit de voir qu'il y avait six humains. Il le savait à leur odeur, si reconnaissable, si frêle... ils tiendraient quoi, une heure, à tout casser. John était un lycan, c'était maintenant de notoriété publique. -Bien. Messieurs. C'est déjà courageux d'avoir demandé à apprendre le combat au corps à corps. Mais c'est pure folie, que de rester ! Vous êtes la Milice de l'Ombre, la plus fine élite des soldats, mais dites vous bien que je vous briserai, je vous casserai et vous ferai regretter chaque mouvement que vous exécuterez ! Je serais votre cauchemar, vous hurlerez le nom de votre mère, mais ça sera votre père qui viendra vous chercher, à savoir moi ! Imaginez les pires souffrances... imaginez la Mort, Nayris... et dites vous maintenant que tout cela représentera bientôt pour vous une utopie grandiose ! Il attendit quelques secondes. Vous voyez cette cloche, là bas ? Il désigna du doigt la petite cloche, près de la sortie. Ceux qui ont trop peur pour continuer, allez sonner ! Et tout s'arrêtera ! Toutes les souffrances ! Toutes les misères ! Qui veut s'arrêter d'office ? Vous avez trois secondes ! Il n'attendit pas. Excellent ! Que l'entraînement commence. Il ramassa un seau d'eau et aspergea chaque élève. L'eau était une contrainte énorme pour un combattant, qui le ralentissait et l'alourdissait. Attaques moi !Intima t-il à un élève. Pardon ? Répondit-il. John lui lança son poing dans le ventre et il s'écroula lourdement. Frappes moi ! répéta t-il en s'approchant d'un autre. L'apprenti tenta un crochet rapide à l'échelle humaine, mais infiniment insuffisant. Le lycan attrapa son poignet et appuya un peu sur son coude pour le surprendre avant de lui lancer son coude dans les côtes. C'est trop lent ! Relevez vous, bande de larves ! [/i] Il tapa violemment chaque recrue à terre pour qu'elles se relèvent. Un d'eux rampa jusqu'à la cloche, John se mit au dessus de lui et se mit à l'étrangler, progressivement, très doucement. Dis toi que face aux Rebelles, il n'y aura pas de cloche.
Il lâcha sa prise et le força à changer de direction. Cette cloche était une objectif illusoire, il ne permettrait à aucun d'eux de s'en approcher. Quand ils sortiraient de cette entraînement, et s'ils revenaient ensuite aux autres, ils se sentiraient invincibles, et auraient les capacités pour affronter n'importe quel Rebelle. Il ne nourrissait aucune animosité envers eux. Ils s'étaient enrôles dans un groupe de combat, qu'ils ne s'attendent pas à club de détente au bord de la plage. -Vous êtes ici pour quoi ? La gloire ? L'argent ? Le frisson ? Je vais vous en donner du frisson !Un soldat ne s'était toujours pas relevé, il lui appuya sur la nuque pour que sa tête s'aplatisse contre le sol. -Je vais vous en donner du frisson !Il relâcha la pression, puis s'approcha dangereusement d'Elyin, il s'apprêta à parler, mais s'arrêta soudainement. Il huma l'air comme un loup.-Je reconnais ton odeur...John se souvint alors de la fois où il s'était engagé, l'homme qui était passé avant lui... ce garde silencieux derrière Esenheim. Le bruit courait qu'il y avait un mentaliste dans leurs rangs. C'était lui, à n'en pas douter.-Et toi, tu viens pour quoi ? Allez, frappes...Un coup de poing était extrêmement révélateur de la personnalité d'une personne, outre sa puissance. Ça pouvait aussi très bien être un coup de pied, ou tout autre technique. Dans tous les cas, si Elyin frappait, John ne cillerait pas, il continuerait son cours. S'il ne frappait pas... c'est lui qui frapperait.
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| | John Dan
Partie IRLCrédit avatar : Z-Pico Double compte : J'aime pas les doubles comptes.Vitesse de réponse : Variable
| | Dim 30 Sep - 2:04 | | | | La courre se remplit peu à peu. Certains virent se placer a coté d'Elyin, sans doute présent pour la même raison que lui, bien qu'ils trepignaient presque d'impatience. Déjà, ils echangeaient entre eux leurs attente - On dit que c'est le plus redoutable guerrier lycan - Et qu'il a déjà abbatu 10 hommes armés sous sa forme de loup! - Pff, impossible c'est avec des armes que l'on peut faire une chose pareille - Vous l'avez déjà rencontré? - Moi, mon oncle qui...
Elyin observait le reste de la cour. Quelques hommes et deux femmes parlaient entre eux, visiblement de technique de combat qu'ils illustraient ou vérifiaient régulièrement par l'action. Des passionnés. Ils étaient a l'aise, absolument pas en compétition ou en relation de supérieur/inférieur. La curiosité, l’intérêt et la concentration dirigeait leur esprits. Si il parvenait à rester concentré sur eux, El pourrait déjà gagner ces trois états d'esprit plutôt que de subir l’excitation des autres élèves.
L'arrivé de John balaya ses espoirs. La majorité des combattants expérimentes sortirent de la courre, reconnaissant sans mal la supériorité du lycan et son rôle. Elyin tenta de reconnaître l'homme qui s'était présenté dans le bureau d'Esenheim quelque mois plus tot. Sans supérieur hiérarchique (si tant est qu'Esenheim puisse etre considerer comme un superieur pour le Lycan) John paraissait d'autant plus dur et impressionnant. Sans trop de manière, sans leur demandé de se présenter ou de remplir des fiches "nom, prenom, age, metier voulut, frere et soeur, ... " le lycan leur donna un aperçut de la sceance. Elyin fut surpris de sentir que même après ses paroles, ses camarades se sentaient confiants. Ils pensent sans doute que là ou les autres n'ont pas eut l'endurance et le courage de tenir, eux tiendrons... Le jeune homme ressentait quelque chose d'absolument différent que l'on appelle la peur mais son pouvoir mêler ses émotions a celles des autres ce qui donnait un curieux mélange entre "moi j'y arriverais, je lui montrerais que je suis différent" et "sortir d'ici, sortir d'ici, évacuation d'urgence!". Si bien que Elyin fut a deux doigt de remercier John quand celui-ci lui envoya un seau d'eau en pleine figure. Rien de mieux pour retrouver ses esprits.
Déjà la confiance qui régnait dans le rang commençait a se dissiper. Quand John s'approcha de l'un deux pour lui demander de le frapper, Elyin ne put s’empêcher de se mordre les lèvres. La réaction du malheureux était prévisible, personne ne s'attendait a devoir frapper son maitre. A moins de comprendre que l'on avait aucune chance de lui faire du mal. Elyin observait attentivement, notant les reactions de John et des autres élèves, notant ce qui était a faire ou ne pas faire. Dans un autre temps, les douleurs des premières victimes de John le forçait à éviter leur regard pour ne pas amplifier les échanges produits par son pouvoir.
Quand John s'approcha de lui, Elyin n'en menait pas large. -Je reconnais ton odeur... Et toi, tu viens pour quoi ? Allez, frappes... "Tu viens pour quoi?" La question fit un tour rapide dans le cerveau en état d'alerte d'Elyin. Pourquoi était-il la? "Frappes". Ceux qui n'avaient pas frappé John s'était fait frappé. Ceux qui avait essayé avait été frappé. Ordre piège, ou tout choix ramènerais au même résultat, la douleur. Seulement, il était la pour apprendre, coûte que coûte. Et dans son esprit, cela devait obligatoirement passé par une obéissance pure, simple et bête. - Je veut savoir me défendre. Lança-t-il rapidement. De toutes ses forces, il tenta d'envoyer son poing dans la figure de John, espérant que celui-ci l’arrêterais a temps. Non, sachant que John l'arrêterais à temps.
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| | Lun 15 Oct - 2:38 | | | | "- Et toi, tes parents ont eu des enfants viables ? - Chef, oui, chef ! - Ils doivent s’en mordre les doigts les pauvres, t’es si tocard que tu passerais pour un chef-d’œuvre de l’art moderne !" Full Metal Jacket Bien. Certaines personnes avaient compris le principe. L'humain, le dernier auquel il avait sommé de le frapper, il s'était exécuté. Un crochet très honorable, assez bien exécuté. Il avait au moins le mérite de ne pas avoir réfléchi. Enfin, à ce stade de l'entraînement, il faudrait réfléchir avant d'agir, au risque de se manger le sol à une vitesse admirable, et seul ce petit exercice introductif faisait exception. C'était un choix pourtant simple non ? Se faire frapper ou frapper... et se faire frapper. Ce n'était pas une démocratie, non plus. Peut-être que dans quelques séances, quand les recrues seraient devenus assez endurcies, rompues aux techniques primaires, il se laisserait toucher, pour les stimuler, mais en bon sergent instructeur, il devait d'abord inspirer la peur, passer pour un être intouchable et au dessus de tout. Il arrêta le coup d'Elyin en attrapant son poing à quelques centimètres de sa mâchoire. A n'en pas douter, un bon coup, mais John serra jusqu'à ce qu'il entende quelques os se craquer, c'était un bruit tellement délectable à son oreille... Il s'arrêta juste après avoir lancé son pied contre son genou, dans l'idée de le faire plier. Il lâcha sa main d'air dédaigneux, il n'attendit pas de savoir s'il avait résisté ou pas, et passa directement à l'homme d'à côté. Méthode suivante ! -C'est quoi ton nom, deuxième pompe ? -Quand deuxième pompe signifiait le grade le plus bas de l'armée et était généralement employé de manière péjorative, John l'utilisait ici de cette manière, il s'était pratiquement collé à la recrue qui faisait au moins une tête de moins que lui, et lui hurlait dessus comme à un animal. -Béod... -C'est quoi ton nom, deuxième pompe, tu sais pas crier ? -Peu importait comment il s'appelait, John s'en fichait, et peu importait s'il le criait ou pas, ça ne serait jamais suffisant.-Béo...-Tu sais pas crier deuxième pompe ! Cries un peu ! Lâches ton nom !-Béoden !-Bon sang, hurles deuxième pompe, craches tes tripes ! Putain, cries moi Monsieur !-Bé...-Hurles bordel, hurles, deuxième pompe !-Béoden !-Béoden, Chien ? C'est ça ? Tu m'prends pour ton chien ? Cries Monsieur avant que je te fasses vraiment cracher tes tripes ! -Béoden, Monsieur !!Il n'y avait pas de temps à perdre. Les Rebelles avaient eu le temps de se préparer. John allait revenir aux racines de l'entraînement, les choses les plus basiques, pour les désorienter, les faire passer pour des sous-hommes, pour qu'ensuite, ils se sentent invincibles, eux mêmes. Pour l'instant, ce n'étaient que des vulgaires combattants, qui avaient leurs affinités avec une arme en particulier, et John ne le leur dirait pas, mais il les aimait déjà bien, c'étaient de bon p'tits gars ; mais au delà de ça, il en ferait des guerriers. Il fallait qu'ils obéissent aux ordres, même sous la pression, et certains étaient déjà habitués à le faire, c'était une bonne chose, évidement. Mais un lycan en armure qui vous hurlait dessus était différent d'un humain avec son chapeau bien propre. Il passa au suivant.-Et toi, ton n...John ne termina pas sa phrase que l'élève anticipa et avança une garde rapide juste pour attaquer le lycan, qui dévia le coup et passa sa jambe derrière celle de l'agresseur inattendu avant de le pousser, le déséquilibrant et le forçant à tomber à la renverse.-Bien ! Improvisation ! Il se pencha au dessus de cette recrue entreprenante pour lui livrer son sourire des plus sadiques. Pendant un instant, il semblait que Jack avait prit le contrôle, juste pour imaginer les choses les plus abominables qu'il aurait pu lui faire subir"Ils font tellement de peine à regarder !"Il fit abstraction de la petite voix malsaine qui se complaisait dans la torture psychologique permanente.-Vous êtes condamnés, de toute manière ! Alors, vous voulez crevez debout, ou à genoux ?La cloche, c'était s'agenouiller. Et il ne l'aurait pas accepté qu'un d'eux imaginent pouvoir l'atteindre.-Et quand vos armes seront cassées, vous ferez quoi devant vos ennemis ? Vous leur cracherez à la gueule ? Je suis là pour ça ! Mais avant, il va vous falloir souffrir ! Et vous allez souffrir !Il fallait maintenant passer à la seconde étape, l'adaptation. Sans plus attendre, l'instructeur qui semblait à moitié ivre d'une rare colère dégaina son katana et attaque une des recrues d'une manière bien peu élégante, dans un coup de taille vertical particulièrement lent pour laisser à l'homme le temps d'agir. Il agit, certes, mais John avait espéré bien autre chose qu'un simple pas sur le côté. Les bras tendus alors que l'épée s'écrasait sur le sol, il les replia mais en profitant pour donner un coup de coude qui atteint l'élève au menton, le sonnant assez pour que la lame vienne se poser contre son cou, et il l'entailla très doucement, juste assez pour qu'un petit filet vienne s'écraser contre sa tunique et lui arrache une mine renfrognée. Maintenant que le ton avait été donné, il pouvait commencer un entraînement sérieux. Quelques élèves n'avaient pas encore été maltraités, mais l'ambiance était là. Il rengaina son arme et fit signe à l'un d'eux de venir, de s'approcher ; de s'éloigner des rangs. Trempé par le seau d'eau, il respirait péniblement et arrivait tant bien que mal à cacher son tremblement. -Mettez vous tous par deux. Le nombre était rigoureusement exact, John y comprit. Il comptait sur le fait qu'ils étaient déjà d'assez bons soldats pour leur épargner les coups basiques. -En garde relâchée ! ordonna t-il. Pas besoin de rester fixe, pas pour vous. Vous aurez besoin de devenir explosifs, rapides comme l'éclair. Simple enchaînement d'attaque-contre attaque. Pour imager ses propos, il lança l'ordre à l'homme en face de lui, qui lui lança un direct. John, qui avait relâché ses muscles, balaya le coup vers le bas et de la main, simula un coup au visage. Il répéta le schéma plusieurs fois avant de laisser faire l'élève, qui réussit à peine au début, mais qui commençait à apprendre. Une fois que le schéma avait été retenu, il enchaîna directement sur une autre série. C'était en fait le même principe, l'adversaire envoyait un coup de pied bas qu'on devait parer en frappant son pied, et sans reposer le sien, pivoter pour lancer un coup à mi-hauteur. Ça devait être un mouvement extrêmement rapide et sec, mais difficile à maîtriser à ses débuts. Il attendait de voir ce que ça donnait chez les autres recrues avant de passer à autre chose.
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| | John Dan
Partie IRLCrédit avatar : Z-Pico Double compte : J'aime pas les doubles comptes.Vitesse de réponse : Variable
| | Ven 26 Oct - 23:22 | | | | Il fut soulagé quand John stoppa le coup de sa main. Il le fut bien moins quand il sentit la pression monter dans ses os.
Quelques secondes plus tard, sans avoir trop compris comment, il se retrouvait à terre, la main en feu et une autre douleur plus supportable dans la jambe. Renoncer, il avait envie de renoncer. Tout cela ne le mènerais à rien, il allait finir plus affaibli qu'avant. Et n'aurait rien appris.
Déjà, le lycan avait repris sa tournée et s'acharnais sur une nouvelle victime. Sentant que rester à terre ne lui apporterais que des ennuis, il commença par tenter de bouger ses doigts, lentement, mais seul le pouce lui répondit.
-Vous êtes condamnés, de toute manière ! Alors, vous voulez crevez debout, ou à genoux ?
Le cri de John claqua dans le silence qui regnait dans la courre. Nul n'osait rien dire, nul n'osait se plaindre. Alors que c'était sans doute un des rares moments de leur vie où cela aurait-été justifié. Crever debout ou à genoux. Au fond, quelle importance? Quelle difference? Celle de la dignité? Peu convainquant.... "Vous êtes condamnés" Le pensait-il vraiment? Pourquoi se donner la peine de venir les instruire si il ne croyait pas une évolution possible?
Déjà, l'armure se remettait à crier. Elyin ne croyait pas aux miracles mais ne pensait pas que leur professeur soit stupide. Trop orienté vers l'efficacité pour perdre son temps. Il se remit donc debout, décidé à faire confiance à John jusqu'au bout. Une fois que les entrainements seraient terminés, il pourrait douter de leur utilité. Mais pas maintenant.
Un premier exercice. Machinalement, il se tourna vers son voisin de gauche en évitant son regard. La peur était partout, pourtant chez certains commençait à naitre une volonté de tenir, jusqu'au bout. Ils regardèrent John et son malheureux binôme faire une première démonstration. Trop vite, beaucoup trop vite pour Elyin. Il voyait l'avant et l'après. Mais le déroulement même de l'action lui paraissait insaisissable. Encore et encore, il observa. Sans succès. Finalement, son binôme s'impatienta et ils se refirent face. D'un accord commun, l'autre commença une attaque. Un coup à la mâchoire et Elyin recula d'un pas. Avance de se ré-avancer. Un autre, un autre, encore un autre. Ils enchainèrent sans changer les rôles, cherchant à contrôler au mieux ces gestes si simples. Chaque assaut était une victoire pour son adversaire, et ce ne fut que quand le sang commença à couler dans sa bouche qu'il comprit le mouvement. Il para le coup, soulagé quand aucune douleur ne vint s'ajouter. Mais rien n'était fini, il y eut une nouvelle attaque, l'autre ayant progressé en même temps qu'Elyin et se tenait toujours juste au dessus de lui. Le schéma se répéta plusieurs fois avant qu'ils ne s'arrêtent un instant, épuisés. Il tentèrent d'échanger les rôles, mais le résultat ne fut pas probant. Ne pouvant utiliser sa main droite, Elyin tenta de projeter son poing gauche vers son adversaire, le manqua sans que l'autre eut besoin de parer son coup, et, entrainé par son élan, il fit un pas en avant et s'écrasa sur le sol.
La main de son binôme se tendit vers lui. Sans hésitation, il l'empoigna et se remit debout. Déjà, le Lycan leur montraient une autre série d'exercice plus complexe. Sur un signe de tête de son camarade, Elyin commença l'attaque. Son pied fut dévié de sa trajectoire et celui de son adversaire vint s'abattre sur son genoux, lui faisant perdre l'équilibre. De nouveau à terre, il pesta et se remit debout. Encore une fois il lui fallut un grand nombre de tentatives avant de commencer a cerner le schéma demandé. Il se replaça en position d'attaque et parvint à toucher l'autre soldat. Ils continuèrent ainsi, concentrés et surtout décidés à ne s'arrêter que quand attaque et parades ne seraient plus que des automatismes. Finalement, d'un commun accord, ils échangèrent les rôles et il fallut tout recommencer. Attaquer et se faire attaquer changeait tout pour Elyin qui se retrouva quinze fois à terre avant de reussir à parer un coup.
Le temps passait et la tentation de tout lâcher augmentait. Pourtant, un simple regard sur le trajet parcouru en si peu de temps stimulait les apprentis bien plus que l'idée de s'arrêter. Tenir bon.
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