[Terminé] La philosophie animale. [PV : Cathane] | |
| Aller à la page : 1, 2  | ![[Terminé] La philosophie animale. [PV : Cathane] Sand-g10](https://i.servimg.com/u/f36/16/36/06/79/sand-g10.png) Jeu 23 Aoû - 0:53 |  | | | | C'est dans ces paisibles forêts, à l'abri encore des ravageurs qui voguent sans but aux alentours de Terre que faune et flore vivent leur vie, laissant alors cursus et mœurs en paix, aux alentours de cet arbre gigantesque qui n'est rien d'autre que leur maison.
Au-delà des feuillages et des branches, s'aventure un inconnu qui pourtant semble avoir sa place ici. Il s'y est déjà risqué plusieurs fois. Sous les yeux ébahis des fées et des elfes, ainsi que des bêtes sauvages rôdant non loin, il capte une attention particulière durant sa marche jusqu'aux sources d'hiver. Mais pourquoi n'est-il pas éloigné de ce territoire dont il n'est pas originaire ? Personne ne saurait y répondre.
Quoi qu'il en soit, ce territoire magique semble reconnaitre les bons des méchants, et il s'avère que cet inconnu libère une aura particulièrement proche de leur faune. Sauvage mais tellement sereine à la fois. Les feuillages empêchent de le voir nettement, mais la curiosité se fait ressentir, et elle s'accentue au fur et a mesure que cet homme avance.
En poussant une dernière touffe d'herbes, se découvre devant le regard époustouflé de cet étranger un décor si majestueux une fantastique verdure, elle-même habillée de floraisons multicolores. Le tout baigne dans un ciel brillant, illuminant à travers un seul fossé sans feuille un lac asséché, comme si la nature elle-même souhaitait le romantisme dans ce paysage si représentatif de cette forêt.
Au coin de cette rivière sèche, s'approche lentement un homme d'une carrure impressionnante, surplombant tout le paysage. Des muscles aussi rudes que l'acier lui-même, magnifiquement et aussi naturellement sculptés que tout ce qui naquit dans ces bois. Une chevelure brune, longue et lisse, pouvant être comparée à une étonnante crinière qui retombe alors jusqu'aux épaules, en parfaite convergence avec une barbichette qui s'étend plus loin sous le menton.
Le visage est tout aussi bien construit que le corps : Viril, aux marques bien représentées, laissant apparaitre des légers yeux bleus aussi scintillants que le ciel lui-même. Il abrite en plus de cela des lèvres rustiques et à la fois charismatiques. Le tout forme alors un visage d'homme magnifique, aussi velu que son corps d'animal.
Ce barbare n'est habillé que d'un pagne ainsi qu'un harnais en cuir détaché, qu'il tient en main. Le harnais recouvre une puissante épée. Il s'avance calmement, la transpiration ayant huilé ses muscles, et l'effort l'ayant usé. Rägmor s'assied alors au rebord d'un rocher. Il dépose son harnais à côté, et prend soin de s'allonger calmement tout en reprenant une respiration sereine.
C'est alors qu'il commence à fermer les yeux, bercé par les souffles de ses poumons, ainsi que ceux des brises se faufilant entre les feuillages, apportant alors une harmonie placide et une quintessence dans cette ambiance tranquille que Rägmor savoure pleinement. Il recherchait ceci depuis des jours, semblerait-il, et son repos bien mérité est le centre d'attention de toutes les créatures cachées qui l'entourent, curieuses non pas par cette halte bien méritée, mais par sa carrure, sa race, son physique étonnant, mais surtout sa facilité à s'être aussi bien repéré dans cet endroit qui perdrait n'importe qui.
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|  | Rägmor
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| | | Sam 25 Aoû - 2:15 | | | | | Les ombres défilaient sur la fourrure fauve de Cathane tandis qu'elle trottait vers sa destination. Depuis déjà quelques semaines, elle s'était retirée assez loin du territoire de la Meute et coulait des jours paisibles près de la Source d'Hiver. Bien entendu, ce n'était pas pour la baignade qu'elle était là puisque la rivière et le lac étaient à sec. Mais les environs regorgeaient de gibier et comme elle était seule, elle ne menaçait aucunement l'équilibre ce qui lui assurait une chasse prospère à chaque fois que son ventre criait famine. Elle venait d'ailleurs de sortir d'une longue sieste au soleil après un copieux repas et rêvait à présent d'une baignade. Et si elle prenait le chemin de la source, c'était uniquement parce qu'un point d'eau se trouvait un peu plus loin.
Arrivée à la lisière des arbres, près du lac, elle huma l'air pour être certaine qu'elle pouvait sortir sans trop de risques. Une étrange odeur lui chatouilla alors la truffe, une odeur humaine. Contrariée mais surtout inquiète, la louve courba l'échine et avança avec mille précautions dans la direction du vent. Quand elle parvint à destination, elle failli hausser les sourcils d’étonnement. Malheureusement, sous forme animale elle n'avait pas de sourcils... Un homme en pleine force de l'âge se prélassait au soleil. Il avait une carrure impressionnante qui mit la lycan sur la défensive. Quand la brise se leva pour lui apporter l'odeur de l'inconnu avec plus de force, elle fronça le museau: il puait la sueur et son flair sensible était saturé par l'effluve musquée. Comme Cathane ne se trouvait qu'à cinq ou six mètre derrière l'humain, elle ne put se dégager du flux d'air qui charriait l'odeur de l'intrus. Et réflexe naturel pour chasser une sensation désagréable de son nez, elle éternua.
Aussitôt la grande louve fit demi-tour pour trouver la sécurité de l'ombre des arbres. Elle ne voulait pas être vue et doutait que son éternuement soit passé inaperçu. En quelques foulées elle fut de retour dans les fourrés et poussa une sorte de soupir. La journée était moins calme qu'elle ne l'avait imaginée. Sans chercher à s'attarder pour voir si elle avait ou non été repérée, l'énorme créature s'en fut en direction de sa source, comme elle le prévoyait au début. Après tout, un seul humain, aussi fort soit-il, ne pouvait pas lui faire beaucoup de mal. Et comme elle n'entendait pas de voix s'élever dans son dos c'était certainement qu'il ne l'avait pas entendu. Il semblait dormir après tout... Bien sur, elle devrait contourner le lac asséché pour être certaine de ne pas être vu mais le trajet ne s'en trouvait pas si rallongé.
Après un quart d'heure de marche supplémentaire, Cathane arriva à destination. Entre les arbres gazouillait un ruisseau d'eau clair qui courait entre de gros rochers moussus avant de se jeter dans un bel étang. Quelques nénuphars poussaient tranquillement sur les berges et l'eau était si clair qu'on pouvait voir le fond. Un rapide coup d’œil et une analyse détaillée des odeurs alentours informa la demoiselle qu'elle était la seule créature dangereuse dans les parages. Il y avait bien un faisan un peu plus loin mais il n'était pas vraiment une menace pour elle. Confiante, elle se redressa sur ses pattes arrières tandis que toute sa silhouette se changeait pour redevenir hybride. Un sourire serein aux lèvres (ou plutôt aux babines), la jeune lycan s'approcha de l'eau, y plongea une patte pour la goûter puis entra complètement. Quelques petits poissons brillants tournèrent autour de ses chevilles alors qu'elle gagnait un endroit assez profond pour avoir de l'eau jusqu'à la taille. Derrière elle son épaisse crinière dessinait des arabesque fluides dans l'eau de l'étang. La toilette pouvait commencer !- Spoiler:
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| | Cathane Rubra
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| | | Sam 25 Aoû - 3:19 | | | | | Aaah. Le repos du guerrier, un présent inestimable, même pour le plus valeureux des voyageurs. Que demander de plus?
Rägmor se prélassait, emmitouflé dans un tas de feuilles. Ses cheveux entremêlés, imbibés de sueur, s'étalaient de toute leur noirceur sur les herbes basses qui contournaient le bassin asséché. Un fin rictus, les sourcils élevés haut sur le front, agrémentaient là les plaisirs bien visibles que notre barbare exhibait sans aucune gêne.
Un éternuement s'extirpa d'entre les arbre. Rägmor ouvrit les yeux de surprise, et se releva calmement afin d'observer les alentours. Il était clair qu'il n'aurait rien entendu si l'harmonie de ce lieu serein ne procurait pas un silence inégalable. Rien n'était visible à première vue. Les fauves ne lui étaient pas inconnus, et il savait en déceler un rapidement si ce dernier le guettait. Néanmoins, et c'est ce qui fit naître la curiosité chez l'homme en pagne, celui-ci semblait plus rusé et plus coriace : Rägmor ne réussit pas à le trouver.
Afin de s'assurer que son pisteur soit bel et bien un maître dans l'art de la discrétion, Rägmor entreprit de se lever afin de chercher avec plus d'attention, lorsqu'il renifla un air fétide tout droit sorti de ses poils frisés qui croupissaient d'entre ses aisselles. Une toux de dégoût s'exprima avant lui. Depuis quand puait-il autant?
Cette découverte primordiale le fit changer d'ambition. Il fallait désormais qu'il lave sa crasse et sa transpiration. C'est ainsi qu'il récupéra son harnais, remarquant au passage que la sueur avait déjà dégouliné le long du cuir. Il avait soit trop voyagé, ou soit tout simplement s'était trop exposé au soleil. Quoi qu'il en soit, c'est en écartant les premières broussailles qu'il laissa ses talents de chasseur le diriger, et il se mit dès lors à suivre les indications, dont seul lui connaissait le secret, qui menaient à la source la plus proche.
Le temps passa lentement, mais son flair ne le trompait pas. Il agissait comme un véritable animal. Il écoutait les arbres et la terre, posait ses oreilles à de multiples endroits, et tapotait le sol de ses paumes afin de calculer avec sa propre mathématique la direction a prendre pour trouver un point aqueux.
La douce musique des eaux mouvantes, nous y sommes enfin ! S'exclamait-t'il intérieurement. Seulement voilà, un léger bémol lui mit la puce à l'oreille. Quelques bruits de brassage à peine audibles s'accompagnaient des ruissellements. Il ne trouvait pas ça anormal, jusqu'à que sa vision lui prouve tout l'inverse. Que d'étonnement quand une sorte de loup se présentait au milieu du bassin, se tenant debout sur deux pattes. Il ne distinguait pas vraiment bien, mais il semblait disposer d'une apparence féminine, comme s'il s'agissait là d'un mélange équilibré entre une femme et un animal.
Seulement voilà, comme notre colosse était trop occupé à tenter de démasquer les origines de cette bête, il posa le pied sur un bout de pierre glissant, et trébucha en avant. Il traversa les feuillages quasi instantanément, et se découvrit aux yeux de la lycan, aussi cocasse que la situation puisse se présenter. Il reprit son équilibre avec justesse, mais il était trop tard : Le loup avait déjà le regard posé sur lui. La rougeur grimpa sur ses joues : Il était mort de honte.
-Par Mjörn, quel maladroit je fais. Espérons qu'elle ne soit pas hostile.
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| | Rägmor
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| | | Lun 27 Aoû - 14:01 | | | | | [HJ: Désolé, c'est honteusement court >< Mais comme pour l'instant c'est action et dialogue...Je me suis permise d'affirmer que je t'avais fais tomber pour avoir plus facile à jouer mais si ça te dérange j'éditerai.]
Les oreilles envahies par le vacarme de l’eau, la truffe emplie des odeurs de l’étang, Cathane avait la tête ailleurs. Elle ne faisait pas attention à ce qui l’entourait et elle n’entendit pas arriver l’humain. Pourtant il n’était pas particulièrement discret. Mais la langueur de sa sieste au soleil l’avait engourdie et elle n’avait pas estimé que l’étranger fût dangereux. Surement n’était-il que de passage ? Et puis elle commençait à être fatiguée de se battre sans cesse. Il fallait de l’énergie pour chasser quelqu’un de ses terres et puisqu’il n’avait commit que le crime de sentir mauvais, la louve avait préféré passer son chemin. D’autant que le souvenir cuisant de son emprisonnement résonnait toujours en elle.
Quand l’homme déboula des buissons avec force bruit, elle tourna vivement la tête vers lui. Ses pupilles se dilatèrent et tout se figea. L’humain la regarda, elle regarda l’humain et aucun des deux n’esquissa un geste. Quelque part au-dessus de leur tête, un oiseau lança une trille aigue. Alors la louve se mit en mouvement. En trois enjambées elle fut sur la rive et de là, elle se jeta à une vitesse surnaturelle sur sa proie, babines retroussées, toutes griffes dehors. Elle l’avait sous-estimé. Pensant qu’il faisait tranquillement sa sieste au soleil, elle lui avait tourné le dos et à présent, il l’espionnait entre les buissons. Elle ne pouvait pas laisser passer cela et risquer à nouveau de se mettre en danger. Il devait être puissant pour être parvenu aussi loin dans la forêt ou posséder une grande magie car le dédale d’arbre était un véritable piège qui coûtait la vie à beaucoup d’hommes qui n’en connaissaient pas les secrets. Même pour les elfes et les lycans l’endroit était dangereux parfois car habité par une très ancienne magie. Si cet étranger était parvenu à entrer si profondément dans le Drayame, c’était qu’il avait un secret et donc, qu’il était potentiellement dangereux. Et un homme qui n’a rien à se reprocher ne se cache de toute façon pas dans les fourrés comme un voleur.
La lycan atterrit sur l’homme et le fit basculer de tout son poids. Il était un peu plus grand qu’elle mais de par sa nature, elle possédait plus de force qu’on ne pouvait le croire. Une patte sur chaque épaule et sa gueule hérissée de crocs à quelques centimètres de son visage, elle lui demanda d’une voix grondante :
« Que fais-tu ici, Humain ? Si c’est la mort que tu cherches, laisse moi te l’offrir sur le champ ! »
A une époque, jamais la Cathane n’aurait parlé ainsi à un inconnu. Plutôt amicale avec les étrangers, elle partait du principe que la majorité des personnes ne lui voulaient pas de mal. A présent, elle ne pouvait s’empêcher de craindre une nouvelle attaque, une nouvelle capture. Et cette fois, Lunera ne serait pas à ses côtés pour lui prêter main forte.
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| | Cathane Rubra
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| | | Lun 27 Aoû - 16:09 | | | | | Le barbare fut si surpris de découvrir une telle créature existante dans les contrées de Drayame qu'il en perdit la voix ainsi que toutes réactions. C'est pour cette raison que, émerveillé par tant d'agilité et de vitesse de course, notre barbare n'eut aucunement le temps de réagir à cet assaut fulgurant qui le plaqua littéralement au sol. Il était évident que s'il avait eut le temps de réagir, il n'aurait assurément rien pu faire malgré tout.
Depuis ses années de voyage, il avait déjà été confronté aux mères protectrices de territoires qui s'étaient acharnées sur lui. Loups, volatils, mais aussi d'autres bêtes féroces telles que les ours ou les grizzlis. Son talent inné du combat, sa force et son endurance surhumaine lui permirent de remporter de justesse ces embuscades, néanmoins les séquelles lui servirent de leçon. C'est ainsi qu'il apprit la rude vie de cette nature : Il fallait trouver sa place là où elle n'entamait pas sur celle des autres.
Rägmor venait de faire une erreur en osant déranger un fauve pendant sa toilette. Ses intentions n'étaient pourtant que généreuses, mais dans le monde de la faune, la moindre maladresse peut coûter la vie, et il en avait déjà fait les frais. Il se sentit de nouveau en danger de mort au sol, écrasé par ce prédateur qui agissait comme tous ses congénères.
Dès lors que la gueule du lycan s'écarta, l'étonnement fut encore plus important quand des palabres s'exprimèrent, plutôt qu'un rugissement terrifiant. Certes, elles restaient fort menaçantes, mais l'homme était intelligent. Il raisonna ainsi en l'espace d'un instant : Si elle parle notre langue, elle peut la comprendre.
La logique aurait fait que n'importe quel humain qui se serait trouvé en face de ce puissant bestiau n'aurait tenté que de bafouiller quelques paroles pour sa survie, et de prendre ses jambes à son cou par la suite. Mais Rägmor était de nature irascible, et le simple sentiment de soumission qu'elle lui imposait en osant l’aplatir au sol comme s'il eût été un insecte fit grimper instantanément sa colère.
Son visage se changea littérallement d'expression. La surprise et l'incompréhension laissèrent place à la même bestialité qui s"échappait dans le coeur de ces deux protagonistes. Ses muscles se gonflèrent, et s'accompagnaient d'un nombre incalculable de veines qui s'étendaient jusqu'aux tempes du barbare. Il grinça des dents jusqu'à en laisser s'écouler une salive mousseuse, et quelques vaisseaux sanguins cheminaient aux alentours des pupilles du barbare. Il incarnait une cruauté aussi dégénérée que chaque animal incarnait quand il sentait que sa vie était en danger. Si cette réaction n'intimida pas le lycan, un sentiment de déjà-vu naquît alors en elle, car il était évident que sa proie abordait les mêmes réactions que tous les fauves de la nature. Impressionnant pour un simple humain. Mais s'il agissait comme un fauve dans tous les domaines, cela peut expliquer le fait qu'il se déplace avec autant d'aise dans ces lieux si dangereux pour sa race, répondant alors aux questions du loup. Il en oublia la peur de mourir, et peut-être même se lançait-il dans une folie suicidaire, mais peu importe, la colère prit entièrement part de toutes appréhensions.
D'une main, le barbare appuya sur une patte du lycan, afin que ses griffes aiguisées se plantent dans l'épaule de l'homme. Pourquoi s’affligeait-il une telle douleur lui-même? Il ne souhaitait qu'affirmer que la crainte de la douleur ne trouverait jamais sa place dans le coeur vaillant du rustique, même dans les pires situations. De son autre main, il vint attraper le museau sensible de son prédateur, et le tirer vers lui jusqu'à que leurs deux fronts se touchent. Il ne craignait ni ses crocs qui bavaient sur sa poigne, ni ses griffes qui charcutaient sa chair. Ainsi, son regard foudroyant, sanguinaire et proche de la folie berserker suffit à annoncer la situation à Cathane : Il n'avait pas peur de la mort, et il se battrait jusqu'à son dernier souffle pour sa survie.
Il en vint aux paroles, agrémentées de cette texture mousseuse et de la rage impressionnante qui lui changèrent la tonalité de sa voix. Elle était grave, mais aussi directe et si impressionnante qu'elle saurait effaroucher les plus courageux.
- Mes crocs sont mes poings, et mes griffes sont ma lame. Retires-toi immédiatement de mon corps que tu as l'audace de piétiner, chien galeux, ou j'écraserais de ma main ton museau jusqu'à qu'il ne devienne qu'un tas de chair difforme. Je n'accepterais la mort qu'après avoir massacré les légions de l'Aile Ténébreuse, et que ce monde fissuré par la boucherie m'acclame pour avoir tranché chaque tête de ces lâches fils de catins qui m'ont sauvagement arraché mes terres.
Il parlait avec tant de hargne, d'ardeur et de sincérité qu'il postillonna des gouttelettes de sang qui s’élançaient directement de l'ouverture à sa lèvre, elle-même causée en étant mordillée de rage.
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| | Rägmor
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| | | Mar 28 Aoû - 0:36 | | | | | La transformation fut presque aussi spectaculaire que celle d'un lycan. En un instant l'homme sous elle était devenu une sorte de bête écumante et enragée. Le doute s'installa dans la tête de Cathane. Ce n'était peut-être pas un humain ? Peut-être avait-elle engagé le combat avec un démon ou une autre créature du même acabit ? Dans ce cas, ce serait bien moins facile de la faire partir de ses terres.
Il lui saisit la patte et ses griffes entrent dans les chairs comme dans du beurre tiède. L'odeur du sang monta et fit tourner la tête de la lycan. Elle aurait préféré qu'il s'abstienne, elle n'était jamais certaine de ses propres réactions face au sang quand elle était en colère. Parfois son Loup prenait beaucoup de place et elle n'avait pas le cœur à le retenir tout le temps. Sans avoir le temps de réagit elle sentit qu'il lui saisissait le bas de la mâchoire d'une poigne de fer. Obligée d'ouvrir la gueule, elle ne comprenait pas pourquoi il faisait ça. C'était douloureux mais elle était préoccupée par autre chose pour l'instant.
Chien galeux ? Non, il n'avait pas osé...Si ? La louve avait du mal à réaliser: il l'avait vraiment insulté ? Mais elle n'eut pas le temps de réfléchir plus longtemps car sa langue lui envoyait une toute nouvelle information. Le goût du sang trouva une résonance avec l'odeur qui lui faisait tourner la tête depuis un moment. Décidément, il ne faisait rien correctement celui-là. Bien qu'elle soit en accord avec son loup, la lycan ne pouvait pas réprimer certains instincts et se trouvait dépendante de son côté animal. Le goût du sang, l'odeur de la peur, le danger, le conflit, tout cela l'excitait et lui faisait perdre la raison. Jamais elle n'avait combattu sa nature et ce n'était pas à son âge qu'elle allait le faire. Aussi ne put-elle qu'assister à sa propre perte de connaissance. Prise de tremblements incontrôlables, l'étincelle de conscience qui subsistait dans son regard s'éteignit pour ne laisser place qu'à une fureur bestiale. Son apparence changea pour reprendre la forme animale qui était la sienne: une énorme louve au pelage roux et gris, presque aussi grosse qu'un cheval.
La poigne de fer qui serrait la mâchoire lui faisait mal, elle chercha à s'en dégager en mordant et en tirant pour s'écarter et qu'il la lâche. Elle avait le regard fou, les babines retroussées et un grondement menaçant sortait d'entre ses crocs. D'un coup sec elle s'extirpa du piège et prit un peu de recule. Ouvrant et refermant sa gueule meurtrit, elle prit le temps de reprendre son souffle. Elle sentait l'odeur piquante de la sueur, entendait les battements de cœur désordonnés de l'humain et son souffle. La louve n'avait pas besoin d'une raison aussi développée que l'humaine pour vouloir attaquer: il était sur son territoire, il était une menace et elle devait le faire partir ou l'éliminer. Dans un bond elle étira son corps élastique vers sa proie, mâchoires béantes, avec un grognement à faire frémir les arbres. Ses objectifs: le ventre et la gorge, parties molles et vulnérables. Pour ça tous les moyens étaient bons, les crocs, les griffes, les pattes...
[HJ: Je suis désolée pour tout ce retard, je suis impardonnable TwT]
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| | Cathane Rubra
Partie IRLCrédit avatar : kme (OC de Orpheelin)/ VyrhelleDouble compte : Cendre - ...Vitesse de réponse : Entre 2/jours et 2/semaine
| | | Dim 2 Sep - 21:08 | | | | | (Si tu le souhaites, voici la musique que j'ai choisis accompagnant ce début de duel : https://www.youtube.com/watch?v=yHMgg621yDM )
Rägmor semblait avoir bien compris que l'odorat de cet animal jouait beaucoup sur le changement de son humeur. Il avait également trouvé quelques points communs entre lui et le fauve : Leurs deux rages intenses étaient toutes deux attisées par un sentiment bien fort. Le lycan semblait réagir à une soif de sang qu'il ne contrôlait pas, et que l'homme quant à lui réagissait à l'instinct de survie et à sa haine pour la soumission que l'animal avait osé lui imposer en le plaquant au sol.
Le claquement des crocs devenait plus intense, tandis que le blanc de ses yeux se recouvraient de veines rouges. Elle était en train de laisser son naturel reprendre le galop, et repassait à son réel stade de bête. Sous la pression de la mâchoire de cette bête qui forçait sur la poigne de Rägmor, ainsi que la profondeur des griffes au niveau de son épaule devenant de plus en plus douloureuse, il se décida à lâcher prise, de peur qu'elle dévore sa main, afin que l'animal puisse se retirer avec la même vitesse dans laquelle il s'est jeté sur sa proie.
L'homme en pagne profita de cette situation pour se relever rapidement. Il ravala la salive qui dégoulinait le long de sa lèvre, et le recracha avec grossièreté au sol. Ainsi se mit-il en position de défense : Il brandissait ses bras, hérissait ses poils, et laissa se gonfler ses énormes muscles. Son visage gardait la même hargne et la même haine, mais il semblait un peu plus lucide qu'avant, car le loup s'était lui aussi éveillé.
Il dégaina son épée, et ne laissa pas son regard se retirer de celui du loup. Mais notre barbare était de nature honorable, ainsi souhaitait-il déguster ce combat avec le plus de sensations possibles, même si sa vie devait lui filer entre ses mains. Il rengaina finalement son épée, détacha son harnais dans un grognement mélangé à un rictus, et le balança au loin. Il souhaitait avant tout un combat équilibré. Peut-être ne l'était-il pas mains nues, mais peut-être ne l'était-il pas non plus armé d'une épée. Il préférait être en position inférieure, afin de se sortir avec encore plus de prestige de ce combat qui s’annoncera difficile. Rägmor se remit en position d'attaque, et chargea le loup qui le chargeait en même temps.
Les deux grognements firent fuir toute la faune alentour, ne laissant qu'en harmonie les seuls bruits de course sur le bassin. Ils s'élancèrent l'un contre l'autre : La lutte pouvait commencer.
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| | Rägmor
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| | | Mar 4 Sep - 13:54 | | | | | ‟ Passage en mode combat - Réponses courtes „ Tout autour d'eux le silence se fit alors que la tension montait d'un cran. Les oiseaux devinrent muets, le vent tomba et les insectes rentrèrent dans leur trou. Pendant un instant la forêt fut silencieuse. C'était toujours le même calme avant la bataille, celui qui vous rendait plus nerveux encore, celui qui rendait lâche les plus courageux. Comme si le Drayame retenait sons souffle alors que l'enfant née en son sein s'apprêtait à livrer une nouvelle bataille. Un dernier souffle d'air fit bruisser les feuilles. Puis ce fut le choc des deux corps qui retentit avec ce qui sembla une violence inouï.
Cathane ne réussi qu'à érafler le cuir de la ceinture mais se dressa immédiatement sur ses pattes arrières, posant ses antérieurs sur les épaules du géant. Cette fois elle ne fit pas chanceler. La plupart des hommes se trouvaient à côté d'elle comme un cavalier et sa monture. Mais cette force de la nature rééquilibrait les chances. Il n'aurait cependant pas dut laisser tomber son épée, elle sa meilleure chance. La gueule hérissée de crocs tenta de se frayer un passage jusqu'à la gorge, claquant des mâchoires avec avidité. La louve pouvait sentir la chaleur qui se dégageait de cette partie tendre et fragile et entendre le flux du sang dans les artères. Les larges mains de son adversaire tentaient de la repousser mais sa fourrure lisse lui glissait entre les doigts. Cathane tentait en même temps de lui déchirer les épaules et le dos avec les griffes mais dans son corps animal, elle tenait bien moins l'équilibre debout et la lutte ne l'aidait pas à se concentrer. Si elle se laissait repoussée, ce ne serait pas aussi facile de se dresser à nouveau sur ses pattes et elle devrait attaquer aux jambes, ce qui était toujours moins concluant. Ou en tout cas moins rapide pour une mise à mort.
Grondante et écumante, la bête enragée se fichait bien des coups et des poils qu'elle perdait. Elle n'avait en tête que l'idée du sang dans sa gueule et le plaisir immense du combat.
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| | Cathane Rubra
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| | | Lun 10 Sep - 19:20 | | | | | Une symphonie aux tonalités de bruits venant percer le vent, d'hurlements de rage et de puissances colossales. Le tout rassemblait deux être emplis de colère berserker, et toujours animés par ces mêmes instincts bestiaux.
Tandis que l’équilibre faisait défaut du côté du loup, ne pouvant ainsi pas user de toutes ses capacités, cela n'en laissait pas moins le barbare autant désavantagé. Ses puissantes mains ne pouvaient repousser correctement le poids de la bête, tant son épaisse fourrure les faisaient glisser. Il devait choisir entre la force et la stratégie. La force actuellement lui permettait de se tenir debout et d'empêcher son adversaire de lui broyer le cou, mais il fallait toucher un point sensible afin que le loup cesse de lui écorcher la peau des épaules jusqu'à que les muscles eux-même soient arrachés.
Le sang qui giclait de ses épaules et qui dégoulinait jusqu'à ses jambes fut une chance inouïe que le destin offrit au barbare. En effet, la Lycan avait étalé dans sa foulée tout le sang sur les épaules, les rendant ainsi aussi glissantes que sa propre fourrure. Les griffes ne pouvaient plus se planter aussi facilement, et Cathane commençait à ressentir de la peine à s'accrocher à la chair de sa proie.
Dans une hâte désespérée, le barbare profita d'un laps de temps où le loup chercha un nouvel endroit pour y accrocher ses griffes, et pousser de toutes ses forces afin de faire tomber la bête en arrière. Grossière erreur ! L'animal avait des instincts et des réflexes incroyablement développés. De sa gueule ouverte, la bête s'élança sur le cou du barbare, mais ce dernier interposa l'attaque en envoyant son propre bras entre les crocs.
Rägmor poussa un rugissement de douleur : Les dents pointues s’enfoncèrent profondément, et tout le sang gicla sur le visage de l'homme. Mais il avait réussit à se libérer une main. Ainsi, sa rage encore plus exprimée à cause de la douleur, il envoya un point d'une puissance surhumaine s'éclater droit sur le museau sensible du Lycan ainsi qu'un second uppercut sur son flanc droit. Le geste et la force étaient époustouflants, et il espérait que le loup croule sous tant de douleur avant que l'homme en pagne perde tout son sang.
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| | Rägmor
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| | | Jeu 13 Sep - 15:28 | | | | | L'équilibre lui manqua et bientôt la louve se sentit partir en arrière. Avec un grognement, le barbare la repoussa fortement. Un animal normal serait très certainement tombé sur le dos mais heureusement pour elle, Cathane pouvait compter sur un niveau d'intelligence supérieur à celui d'une bête. Elle fit trois pas en arrière avant de retomber à quatre pattes. Affolée par le tout le sang qu'elle voyait et sentait, elle ne prit pas le temps de songer plus longtemps à ce qu'elle allait faire. Avec un grondement elle s'élança sur son adversaire qui s'était mis à découvert. Elle se voyait déjà planter ses crocs dans son cou, lui broyer les tendons et déchirer les muscles. Mais un obstacle vint arrêter sa course et contrairement à ses plans, ses mâchoires se refermèrent sur le bras de l'homme et elle s'employa à les serrer le plus possible. Le sang coula à flot et lui inonda la gueule. Mais sa satisfaction fut de courte durée: comme si le temps s'était ralentit, la lycan vit le poing serré de son adversaire filer vers elle. A peine eut-elle desserré les dents qu'elle recevait le coup en pleine figure. Avec un couinement elle se sentit projetée en arrière et retomber par terre. La douleur explosa dans sa tête et la lumière se fit trop forte avant de décliner pour se transformer en ténèbres.
Cathane perdit connaissance rapidement. Si elle pouvait cicatriser a une vitesse surnaturelle, elle était en revanche impuissante contre les dégâts contondants et il avait frappé avec beaucoup de justesse: pile dans le coin du museau. Incapable de se relever, elle laissa son esprit se perdre dans un dernier soupir avant de fermer ses yeux d'or. Comme s'il venait de tout donner, son corps reprit doucement l'apparence humaine qu'elle avait depuis sa naissance. La fourrure disparut pour laisser place à une peau pâle, sa crinière se mua en une opulente chevelure rousse et elle reprit sa petite taille et sa carrure fluette. Maculée du sang de son adversaire, c'était pourtant bien le sien qui coulait paresseusement de son nez. Elle avait les os bien trop solide pour être cassés par un homme, aussi fort soit-il mais son coup de poing avait quand même fait éclater quelques vaisseaux.
Sous cette apparence, bien peu auraient put la soupçonner d'être une bête enragée. C'était d'ailleurs celle qu'elle prenait le moins car dans la forêt enchantée, il ne fait pas bon vivre quand on est faible.
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| | Cathane Rubra
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| | | Jeu 13 Sep - 20:30 | | | | | Le combat était enfin fini. Rägmor remercia son Dieu de lui avoir donné une telle puissance de frappe, et d'avoir terminé ce duel le plus vite possible.
A la fin de l'affrontement, le barbare était étonné. Non pas de son coup final qui réussit ( bien qu'il trouva aussi cela assez étonnant) à mettre à terre son adversaire, mais par son réflexe de survie qui lui fit une ouverture à sa stratégie : En bloquant la gueule du loup, bien qu'il ait sacrifié un membre désormais blessé et inutilisable pour un long moment, cela lui permis de pouvoir envoyer son poing dans la meilleure position qu'elle pouvait être, sans même que son adversaire ne puisse l'éviter, car celui-ci était raccroché au bras.
Lorsque la louve fut projetée au sol, ce fut une délivrance pour le barbare qui vit son bras se décrocher. Heureusement pour lui, les crocs ne s'enfoncèrent pas assez profondément pour atteindre les os, mais un grand nombre de nerfs et de muscles furent troués, et devraient se régénérer avec du temps et beaucoup de soins. Ainsi laissa-t-il son bras pendouiller lamentablement. Il était évident que si son attaque n'avait pas mis le loup chaos, ou bien pire encore, qu'il l'ait paré ou esquivé par n'importe quel moyen, Rägmor n'aurait plus eut aucun moyen pour se défendre.
Ses inquiétudes personnelles concernant sa guérison s'estompèrent instantanément quand les crocs et les griffes se rétractèrent, et que les poils laissèrent place à une peau fine et douce. La bête assoiffée de sang était devenue en quelques secondes une princesse de la nature qui gisait sur le rebord de la rivière.
Après avoir pris sa respiration, réajusté son harnais, rincer son sang et pouvoir enfin se laver de sa crasse et de sa sueur (C'était d'ailleurs la raison pour laquelle il était venue), non sans mal du fait qu'il avait un bras inutilisable, il retourna en direction de Cathane, et s'accroupit devant la belle tigresse afin de découvrir une facette différente : Son corps nu et de son visage humain. Par ailleurs, il haussa un sourcil quand il remarqua que son nez n'était pas cassé. Solide, pour une femme !
Quelles étaient les meilleurs choses à faire désormais? Notre barbare avait toujours eut grand respect pour la nature et ce qui l'habitait. Devait-il considérer que cette lycan avait agit par conscience ou bien par instinct ? L'un ou l'autre signifiaient énormément pour le barbare, car il n'aurait pas aidé un brigand en peine, mais il aurait remis sur pieds un loup qui se serait simplement défendu.
Il ne trouvait pas de réponse à ses questions. Il jeta quelques regards sur son bras, puis de nouveau sur le visage terne et cabossé. C'est le petit côté bestial de la femme qui fit prendre une décision à Rägmor.
Il soupira. Un soupir mélangé à une sorte de grognement, comme s'il exprimait une compassion à l'égard de la blessée, mais visualisait avec jovialité le côté humoristique de la scène : Le vaincu qui va être soigné et chérit par le vainqueur. Il mettait là de côté tout son prestige et sa rusticité pour laisser place à son autre facette : La sensibilité, l'émotivité et la douceur. Tous trois ne pouvaient s'exhiber que lorsque le coeur tendre cloîtré entre la philosophie et les gros muscles du guerrier lui permettaient de s'échapper.
Il souleva d'un geste colossal le corps inconscient, et le plaça sur son épaule, tandis que l'autre membre flottait toujours dans le vide. Il avança, pas à pas, la fatigue et l'hémorragie un tantinet trop importantes le frôlaient de l'écroulement immédiat. Mais son corps était animé par une seconde énergie qui baignait au fin fond de son endurance et de son honneur.
Il s'écroula sur le coin d'un arbre tout en déposant le corps nu et inerte de la femelle. Ses priorités : Manger et recouvrir la demoiselle. Il s'élança dans ces deux quêtes, pourtant habituellement si simples, qui étaient devenues des épreuves pour se maintenir en vie.
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| | Rägmor
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| | | Ven 14 Sep - 23:00 | | | | | Tout d'abord ce fut une impression affreuse: qu'un énorme rocher lui écrasait la tête. Puis elle chercha à ouvrir les yeux et trop de lumière s'y déversa. Alors elle referma ses paupières. Puis tout son corps lui cria qu'elle en avait trop fait. Comment, elle ne s'en souvenait pas trop. Mais elle sentait ses muscles la tirer et brûler. Voulant inspirer profondément, Cathane sentit une vive douleur lui traverser la tête depuis le nez. Avec un petit cri, elle se recroquevilla sur elle même et porta ses mains à son visage. La mémoire revint en même temps que la douleur: sa surprise, sa réaction, le sang et sa perte totale de contrôle. Et puis bien sur le coup énorme qu'elle s'était prit. Rien n'était cassé mais ça faisait mal. En retirant ses doigts et en ouvrant les yeux elle se rendit compte qu'elle était allongée avec quelque chose sur elle. Redoutant alors que son ennemi soit dans les parages, elle se releva d'un bond. Mauvaise idée: le coup l'avait plus secouée que ce qu'elle avait bien voulu croire et elle sentit aussitôt le monde tanguer dangereusement sous ses pieds. Un voile noir lui boucha la vue et un haut-le-cœur la secoua. Les jambes tremblantes, elle chercha un appuie mais au premier pas elle retombe à genoux, la tête entre les mains. Ça tournait trop.
Le barbare devait avoir frappé assez fort pour lui causer un choque dans la tête. Ce genre de dégât interne était trop difficile à évaluer pour elle et n'avait rien à voir avec les blessures par une arme coupante. Les coups se soignaient moins vite et elle devrait se reposer un jour ou deux avant d'être totalement remise. Si elle avait été humaine, ce gnon lui aurait été fatale. La louve ne comprenait pas pourquoi elle avait le souffle coupé et la tête qui tournait tant. C'était pire que tout, jamais elle ne s'était prit de baffe aussi monumentale.
*Je dois dégager d'ici au plus vite... *
Elle ne sentait rien d'anormal mais n'aurait pas été étonnée de se rendre compte que son odorat était devenu inefficace. Dans un effort de concentration elle tenta de se transformer mais elle ne fit qu'accroitre ses douleurs. Le front posé par terre, repliée en boule, elle enrageait et se maudissait d'avoir tenu à venir se baigner. Un bruit lui fit relever la tête. Le monde se remit à tourner affreusement mais elle se força à la concentration. Il lui sembla que les bruissements venait de sa droite. Si c'était l'homme, elle devait fuir. Elle n'était plus en état de rien faire et tremblait comme une feuille sans savoir pourquoi. Ses muscle ne voulait plus obéir. Se rappelant qu'elle devait être couverte de sang, elle se dit qu'il fallait effacer les trace et aller se laver.
Dans un effort surhumain elle s'arracha à sa position fœtale pour se remettre debout. Presque certaine d'entendre le gargouillis de l'eau juste devant, elle se fraya un chemin entre deux buissons. Le soleil la prit de court et elle s'arrêta en clignant des yeux. Voyant sa main propre, elle s'examina rapidement et ne découvrit aucune trace de sang. Et quand son regard se leva, elle vit son adversaire là-bas, près de l'eau, tranquillement installé avec un air étonné. A cet instant son corps décida que c'en était trop. Ses jambes ses dérobèrent sous elle et sa vision s'obscurcit encore. A nouveau à terre, elle chercha le souffle qu'il lui manquait. Mais qu'est-ce qu'il lui avait fait ?
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| | Cathane Rubra
Partie IRLCrédit avatar : kme (OC de Orpheelin)/ VyrhelleDouble compte : Cendre - ...Vitesse de réponse : Entre 2/jours et 2/semaine
| | | Ven 14 Sep - 23:49 | | | | | Rägmor examina avec intérêt son bras blessé. Les crocs aiguisés l'auraient tué sur le coup s'ils avaient atteint sa nuque fragile. Après avoir grignoté quelques baies sucrées, il avait tenté de récolté des sèves qui pouvaient faire effet de soins à ses blessures et à celles de la lycan. Il grogna quand il étala la substance, car elle lui brulait les plaies. Mais avec ceci, le sang ne pourra plus s'échapper, les blessures cicatriseront plus vite, et le bras pourra régénérer correctement.
Un bruit étrange luit mit la puce à l'oreille. Il souleva sa tête instantanément. Le son semblait corresponde à une masse qui s'écroulait sur la terre molle. En se retournant, ses inquiétudes étaient devenues des convictions : Sa captive avait visiblement tenté de se lever, mais elle semblait en trop mauvais état pour pouvoir se déplacer. Il fallait qu'elle se repose et qu'elle prenne des forces.
Après s'être procuré les soins nécessaires, le barbare se releva, non sans difficulté du fait qu'il avait mal de partout. Il prit les restants de nourriture, d'onguent et ramassa la blessée. Il prit place au pied d'un arbre qui lui servit de dossier, croisa les jambes et positionna la nymphe sur ceux-ci. Comme il ne pouvait pas poser la tête de la lycan sur son bras inutilisable, il la plaça de telle sorte à ce qu'elle puisse se servir de son ventre musclé en tant que coussin. Pour se faire, il la tourna légèrement afin qu'elle soit en bonne position sans prendre le risque d'avoir un torticolis.
Après avoir réajusté ses feuillages pour sa pudeur, il pouvait commencer les soins. Comme il avait placé l'onguent et les fruits un peu loin, et qu'il venait de se débrouiller pour placer la blessée sur lui, ce fut une terrible épreuve que de se tortiller dans tous les sens pour attraper les objets. Rägmor restait un peu étourdit, même dans les pires situations.. Il étala avec douceur la crème là où la lycan en avait besoin. Principalement sur le nez, mais aussi sur les quelques autres coupures et plaies qui s'étaient formés dans le combat.
L'homme se perdit dans ses pensées à ce moment là. Il étalait la crème comme s'il caressait affectueusement la peau de Cathane, et dériva son regard sur son visage endormit. Elle dégageait un charme, il n'en avait pas l'ombre d'un doute. Un rictus se plaça sur son visage, et il plissa les yeux de compassion pour son ancienne ennemie. Il souhaitait qu'elle le remercie à son réveil, mais il ne voulait pas en espérer tant. Dans tous les cas, il la soignait de son coeur, et s'imaginait qu'elle devait se sentir paisible, ainsi pouponnée, perdue dans ses rêves.
Quand il finit d'étaler l'onguent, le barbare déposa la feuille qui servait de récipient, et tira les restes de fruits vers lui en attendant que la belle se réveille, afin de la rassasier. Il disposa sa tête sur le tronc, se concentra sur le ciel et soupira. Enfin, il pouvait s'accorder un peu de repos. Il se remémora cette journée, ce combat. Tout ceci fut un obstacle de plus à surmonter pour son ultime quête, et ce fut aussi une expérience en plus.
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| | Rägmor
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| | | Sam 15 Sep - 0:52 | | | | | La deuxième plongée dans l'inconscience fut plus agréable que la première. L'esprit envahit de rêve, Cathane retourna dans ses plus profonds souvenirs. Elle se rappelait très bien de sa maison, du feu et de la table. Elle se souvenait de l'odeur qui se dégageait de la cuisine et où elle mettait toujours le nez avant le repas. Sa mère la regardait avec un sourire amusée, désolée de ne pas pouvoir offrir à sa fille la vie qu'elle aurait dut avoir et heureuse de la voir d'épanouir même dans la forêt la plus reculée. Les images heureuses s'enchainèrent sans logique aucune, entrecoupées de souvenirs plus récents: une partie de chasse, un homme au visage usé et aux larges mains qui dégageait une aura spéciale, un grand chien au poil dru, une combe pierreuse et une jeune femme aux cheveux noir. Plus rien n'avait de sens et ça ne la dérangeait pas. Cathane était sereine, aucun cauchemar ne venait troubler son repos. Tandis qu'elle dormais, son corps se remettait doucement de l'épreuve. Ses muscles se délièrent, en partie grâce à Ragmör et à sa chaleur, son esprit évacua la tension et ses blessures se mirent à cicatriser. L'hématome qui était né sous le coup de poing se résorba et les tissus se remirent en place tranquillement. Pendant ce temps, la jeune femme rêvait.
Dans son sommeil elle se tourna. Elle commençait à avoir frais et prit instinctivement une position plus confortable et plus au chaud. Bien sur, lovée dans son sommeil elle ne se rendait pas compte qu'elle était en train de se rouler en boule contre son guérisseur, le nez collé contre lui pour chercher la chaleur. Une fois que son inconscient fut satisfait de la position, elle poussa un soupir et s'apaisa.
Quand Cath ouvrit à nouveau les yeux, elle eut l'impression de sortir d'une très longue sieste. Il faisait nuit à présent et un bruit étrange résonnait juste au-dessus d'elle. Encore à moitié dans ses rêves, elle se demanda ce qu'elle faisait dans la forêt à cette heure-ci et pourquoi elle ne grelottait pas. Doucement, elle déplia son petit corps encore perclus de courbatures. En se retrouvant nez à nez avec le barbare, elle se figea. Elle l'aurait presque oublié lui... Mais il avait les yeux fermé et le bruit étrange était celui de sa respiration profonde. Il dormait comme un bébé. Très lentement la jeune femme quitta son siège confortable pour aller vers l'étang. Elle avait la bouche sèche. Penchée au-dessus de la surface sans ride, elle découvrit l'affreuse mixture sur son visage. Un rapide examen lui apprit que ce n'étaient que des herbes, des racines et des fruits écrasés ensemble. Avec prudence elle tâta l'endroit qui lui faisait si mal avant et fut heureuse de constater qu'il ne la lançait plus. Le cataplasme avait sacrement bien fait effet et son organisme avait fait le reste. Elle pouvait le retirer, il avait fait son œuvre et garder une croute sèche ne la tentait pas. Après une rapide toilette, elle entreprit de faire le tour de l'étang. De l'autre côté, entre deux rochers était caché un petit paquet brun. Elle l'ouvrit avec précaution pour ne pas faire trop de bruit et en sortit une tenue à sa taille. Depuis qu'elle vivait sur son nouveau territoire, Cathane avait prit l'habitude de mettre des vêtements aux endroits stratégiques. Les années lui avaient apprit que c'était toujours utile. En quelques gestes et beaucoup de grimaces, elle enfila sa tenue. [Cathane dans sa tenue]
Une fois changée, la louve revint près de l'humain. Elle s'attacha d'abord à vérifier qu'il dormait vraiment. Puis elle observa sa blessure avec un air chagrinée: elle n'avait jamais voulu faire tant de mal. Il avait un bras en mauvais état qui devrait rester accroché en écharpe, immobile, pour être sur de bien guérir. Un rapide coup d’œil sur son épaule lui fit se mordre la lèvre: le dos était dans un sale état lui aussi. La demoiselle s'en voulait terriblement. C'était une chose de vouloir protéger son territoire et sa personne mais elle n'aurait pas dut perdre le contrôle de cette façon. Si encore elle avait agressé un couard ou simplement un homme normal, elle n'aurait pas eut plus de regrets que cela. Mais cet étranger l'avait soigné et veillé sur elle alors que c'était lui qui souffrait le plus. Il avait plus de cœur que n'importe qui d'autre. La vie avait un sens de l'humour douteux: après avoir imposé à la lycan des épreuves qui la faisaient douter de tous les humains, elle rencontrait des hommes avec un cœur grand comme l’océan noir. Sa conscience lui interdisait de partir comme une voleuse, en laissant là un homme blessé, sans aide et sans la moindre trace de gratitude. Il était temps d'arrêter de fuir comme une bête traquée et de revenir à un semblant d'attitude civilisée. En pensant à sa mère, Cathane se dit qu'elle devait lui faire honte à se comporter ainsi, se cachant de toute forme de vie pour oublier sa mauvaise expérience. Elle devait se secouer.
Après une rapide cueillette, elle fit un bel oreiller de feuilles et de mousses. Elle avait l'habitude de ce genre de chose, elle devait souvent changer sa couche dans sa tanière. Prenant soin de ne pas le secouer, elle redressa l'homme et le bascula très très doucement sur le côté pour l'allonger sur son bras droit, celui qui n'avait rien. L'opération prit du temps car il pesait plus lourd qu'un ours mort mais avec de la patience et des efforts, la jeune femme réussi sans le tirer de son sommeil. Il devait être épuisé. Une fois son dos mit à découvert, elle put inspecter un peu mieux. Il avait fait de son mieux mais il y avait des endroits qu'il ne pouvait pas atteindre. Avisant un reste de cataplasme a demi renversé, la louve l'étala en douceur sur les plaies encore à nues avant de le laisser tranquille. Un bâillement lui rappela qu'elle était encore faible et qu'il restait un bon bout de nuit à faire. Toujours incapable de se transformée mais frissonnante à cause de sa peau nue, elle n'hésita pas et trouva refuge contre le torse de son étrange bienfaiteur. Il faisait trois fois sa taille, impossible de ressentir le moindre courant d'air. Elle ferma les yeux et sombra aussitôt.
Le lendemain matin, aux premiers chants d'oiseau la lycan se réveilla. Elle avait passé une bonne nuit et se sentait bien plus en forme que la veille. Se glissant hors de son coin chaud, elle regagna la berge de l'étang pour un brin de toilette et une observation attentive de son visage. Le soleil faisait briller la surface argentée du bassin. Elle tressa rapidement ses longs cheveux avant de se pencher au-dessus de l'eau. Une tache sombre s’étalait sur sa pommette, courait jusqu'à l'aile de son nez avant de remonter le long de l’arête, presque jusqu'au sourcil. Rien de si terrible mais elle fut assez mécontente: c'était disgracieux. Après palpation, elle se consola en se disant qu'au moins ça ne faisait presque plus mal quand elle bougeait et qu'il suffisait de ne pas toucher pour éviter de raviver la douleur du bleu. Elle ne doutait pas que dès le lendemain tout aurait disparut. Avec un soupir, Cathane s'aspergea le visage et le cou d'eau froide. Ce fut un grognement qui interrompit sa toilette. Intriguée elle leva les yeux et vit que son ancien adversaire venait de quitter les bras de Morphée. Se redressant pour être à genoux, la lycan l'observa sans dire un mot, le laissant émerger. Quand il comprit enfin où il était et qui elle était, elle daigna parler.
« Bonjour. »
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| | Cathane Rubra
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| | | Sam 15 Sep - 11:09 | | | | | Les souvenirs les plus douloureux s’entremêlèrent de la manière la plus grossière qu'il soit. Comme si sa propre imagination haïssait Rägmor au point de vouloir lui affliger toutes les peines du monde ! Et pourtant.. Ce n'était que le reflet de ses renfermements de sentiments, de rancœurs, ses désirs de vengeance et de prestige. Le monde s’agrandit devant lui. Voilà qu'il était devenu aussi grand qu'une fourmis, et devait se frayer un chemin dans son village natal, entre les guerriers de sa tribu et ceux de l'Aile Ténébreuse.
Pourquoi le destin lui avait-il offert autant de talents s'il ne pouvait pas s'en servir pour le bien de son peuple? Pourquoi était-il obligé de se contenter de regarder chaque protecteur de son village se faire éventrer, égorger, décapiter, éparpillant le sang chaud sur les sables de la plage. Un seul faux pas aurait écrasé Rägmor. Il devait continuer à marcher, valser entre chaque combats qu'il croisait pour éviter de se faire écraser. Ce fut là une scène qui se répétait, sans cesse. Le chemin était long et ne se terminait pas. Tout semblait si réel : Les cris, les flammes, les peurs.
Puis, alors qu'il allait s'écrouler de fatigue, son corps ressentit des pulsions. Il frôlait la chute, et tentait de garder l'équilibre sur le sable qui l'enfonçait. Ses douleurs s’apaisèrent. Il se sentait frais, serein, calme, confiant. Comme si quelque chose lui avait fait naître une telle puissance caractériel. Instantanément, tout se transforma. Rägmor commença à pousser, grandir, encore et encore, jusqu'à que sa taille soit suffisante pour réduire à néant toute l'armée de l'Aile Ténébreuse. Ce fut la première fois que ce rêve prit un chemin et une ampleur différente. Le choc sentimental fut tellement important qu'il en réveilla Rägmor.
Il ouvrit les yeux. La vision était floue et trouble. Il était encore trop faible, transpirant. Il avait versé quelques larmes et sa respiration était trop accélérée.
Il se releva à l'aide d'un bras, et se positionna sur l'arbre comme il l'avait fait la veille. Quand s'était-il endormit? Il n'avait rien vu venir.
Puis ce fut la panique totale. Où était passée la nymphe? Avait-elle risqué de s'échapper? Etait-elle morte? Par Mjörn, il l'aurait tuée ?!
Le barbare se mit à regarder, tapoter, fouiller de partout. la scène fut.. Assez hilarante si quelqu'un le regardait d'extérieur. Il semblait perdu et ridicule. Quand sa vision devint plus nette, il releva le regard vers une lueur qu'il semblait secondaire jusqu'ici. Pourtant, la lycan était là en train de l'observer depuis quelques secondes.
Il se paralysa net. Rägmor était à quatre pattes, ou plutôt trois car l'autre bras pendouillait. Il était en position cocasse et lamentable, tandis qu'à plusieurs mètres au loin, la magnifique dame-louve ornait le paysage, et était agenouillée en fixant son médecin. C'est elle qui fit le premier pas, puisque Rägmor, rouge de honte, ne le pouvait.
"Bonjour."
Il ne bougea toujours pas. Son regard s'élança à droite à gauche, en cherchant quelque chose d'inexistant qui pouvait apaiser sa honte et mettre fin à cette situation cocasse.
Puis, après quelques secondes de silence, il devait être obligé de dire quelque chose, de répondre, d'agir.
-Bonjour.
Il se releva, mais chuta de faiblesse sur ses fesses, tout en soupirant. Puis il se remémora la scène.. Il était ridicule, et pourtant il aurait bien rit s'il avait été spectateur de lui-même. Alors il sourit, puis ouvrit les lèvres, et commença à rire. Il souleva la tête vers Cathane qui n'y comprenait peut-être rien, mais ria de plus belle, et s'allongea sur le dos. Ce relâchement lui fit reprendre confiance en soit, et il s'exprima une fois de plus.
-Haha, par Mjörn, jamais je n'oublierais ceci.
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| | Rägmor
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| | | Dim 16 Sep - 22:14 | | | | | Intriguée et un peu perplexe, Cath se contenta d'observer l'inconnu sans piper mot. Elle ne s'attendait pas à ce qu'il éclate de rire, c'était vraiment la dernière réaction qu'on pouvait avoir dans ce genre de situation. Mais cette attitude incongrue le rendit plus sympathique. Un vague sourire détendit les traits de la jeune femme qui se releva pour rejoindre le guerrier. Arrivée à sa hauteur, elle se mit accroupie pour pouvoir regarder de plus près sa blessure. Le cataplasme était sec et quelques morceaux étaient déjà tombés par terre, dévoilant une plaie certes profonde mais saine et en bonne voie de guérison. La louve en fut assez soulagée et se redressa. Elle ne savait pas bien quoi dire mais son guérisseur avait l'air de ne pas être trop à cheval sur les procédures alors elle pouvait bien se permettre d'être un peu maladroite.
« Je vais aller chercher quelque chose à manger. »
Elle s'éloigna de quelques pas avant de se retourner à moitié. La politesse exigeait qu'elle prenne sur elle pour remercier. Elle n'en avait pas vraiment envie, c'était froisser sa fierté mais il fallait bien reconnaître qu'à cet instant elle était très mal placée, cette fierté.
« Merci pour ... »
Elle désigna son visage d'un geste vague avant de faire volte face pour s'éloigner vraiment. Bien qu'elle ne puisse pas encore se transformer au risque de se faire trop mal aux muscles, elle pouvait toujours chasser. Apprendre à chasser rapidement sous forme humaine avait été une préoccupation qui remontait à ses 40 ou 50 ans, quand elle s'était retrouvé un jour dans l'incapacité totale de se transformer suite aux effets d'une drogue particulière. Durant cette période elle n'avait pas le moindre sous en poche et avait élu domicile dans un endroit sauvage, loin de toute forme de civilisation. Bien obligée d'apprendre à poser des collets, elle avait alors apprit à ses dépends que négliger son apprentissage de la chasse en temps qu'humaine était une erreur qui pouvait s'avérer fatale. Depuis cette période, la lycan s'était exercée afin d'être aussi impitoyable que sous n'importe laquelle de ses autres formes. C'est donc d'un pas assuré qu'elle s'enfonça dans le bois qui les entourait.
La veille elle avait sentit la présence de quelques volatiles quand les parages. L'endroit devait donc être habité. Progressant presque à quatre pattes, la jeune femme ouvrait grand ses oreilles et humait l'air avec attention. Ses sens étaient toujours plus développés que ceux d'un être humain mais tout de même très amoindris comparé à ses performances une fois transformée. Ce qui venait à elle en terme d'informations sur son environnement quand elle était louve, elle devait aller le chercher quand elle était humaine. Après de longues minutes de recherches, elle finit par tomber sur la piste fraîche de ce qui devait être un faisan ou quelque chose d'approchant. Elle la suivit ensuite en silence pendant presque une demie heure avant d'entendre le picotement régulier d'un bec sur la terre. En se penchant pour voir sous un buisson qui lui bouchait la vue, elle aperçu un plumage brun-rouge et des pattes d'oiseau. N'ayant aucune arme, elle n'avait pas vraiment le choix de la méthode: d'un bond elle se jeta sur sa proie. Une chance pour elle, l'oiseau devait être très concentré sur la fouille du sol car il ne prit pas son envol à temps. S'agrippant aux plumes, Cathane raffermit sa prise et finit par enfermer l'animal dans ses bras. D'un geste sec elle lui tordit le cou avant de faire demi tour et de repartir au petit trot. Finalement elle ressortit du sous bois avec son butin, l'air satisfaite. Elle préférait oublier qu'elle ne rejoignait pas un ami mais un inconnu avec qui elle s'était battu, qui l'avait assommé puis soigné.
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| | Cathane Rubra
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| | | Lun 17 Sep - 19:35 | | | | | Elle l'avait remercié. La situation était intimidante, car il y a une nuit de cela il la frappait de toute sa rage, et voilà maintenant qu'ils se sont entraidés et se parlent comme s'ils cherchaient à se découvrir, plutôt que de se détester définitivement. Rägmor se dit qu'il avait bien fait de la soigner, car elle semblait être moins brutale qu'elle n'en avait l'air. Alors pendant qu'elle irait à la chasse, il se disait que ce serait malpoli de ne rien faire et de se prélasser à son retour. Après tout, elle était aussi blessée que lui, et il fallait que tous deux fassent des efforts surhumains pour l'autre, dans l'intérêt de le remercier sans avoir à le dire ouvertement.
Alors qu'elle disparu dans les broussailles, Rägmor lui aussi se releva avec peine, et tituba jusqu'au bord de la rivière. Dès lors, il se rafraichit en se trempant le corps entier. Il souhaitait avant tout se dégourdir les membres et se remettre en forme pour sa cueillette aux fruits qui seraient le dessert du repas. Il n'eut pas à chercher loin : Les arbres étaient bien suffisants aux alentours pour satisfaire leur faim.
Quand Cathane revint, Rägmor venait de finir sa cueillette. Malheureusement, les fruits cueillis n'étaient pas aussi succulents que ceux qu'il récupérait habituellement, car il ne put pas monter très haut, et du se préoccuper de ceux qui étaient à sa portée. Mais peu importe, ils feront très bien l'affaire, et puis la lycan verra qu'il fit lui aussi un effort pour tous les deux.
Lorsqu'elle arriva, le barbare déposa les fruits au sol, et s'assied en croisant les jambes. Cathane fit de même en déposant le gibier. Ils se regardèrent quelques secondes. Rägmor ne pouvait pas empêcher ses joues devenir écarlates, car il se sentait mal à l'aise mais culpabilisait aussi beaucoup d'avoir fait autant de mal à cette femme qu'il voyait comme étant de plus en plus pure et sympathique, tandis qu'il apprenait à la connaitre.
Maintenant, il fallait déplumer l'oiseau et faire un feu afin de faire griller la viande. Car oui, malgré tout, Rägmor avait beau être le plus animal qu'il pouvait être, il n'en restait pas moins un homme, et il ne pouvait pas manger cru la viande de l'oisillon. Ils se mirent tous deux d'accord en quelques mots, lui toujours aussi gêné. Tandis que Cathane pouvait plus facilement déplumer à l'aide de ses deux bars, Rägmor alla chercher de quoi suffire à faire griller le volatil. Quelques branches et une pierre pour faire chauffer.
Ils se répartirent les morceaux de viande, sans ne dire aucun mot. Rägmor n'osait même pas regarder sa compagne. C'était dire à quel point il était gêné. Pourtant, dans ses habitudes, il aurait rit, parlé de sa philosophie, et se serait exprimé ouvertement. Mais là, c'était différent. Il avait blessé quelqu'un de bien et il s'en voulait. Alors il avait essayé de faire le maximum pour rattraper sa culpabilité : Il donna le plus gros morceau de viande à Cathane, tout comme il lui donna le plus gros morceau de fruits. Il était affamé comme il ne l'avait jamais été, mais il souhaitait vraiment plus que tout se rattraper de la meilleure manière qu'il soit.
Vers la fin du repas, il releva ses yeux vers l'humaine. Il voulait simplement l'observer.. L'observer éveillée, car il ne l'avait fait que lorsqu'elle était assoupie. Elle dégageait un charme remarqua-t-il une fois de plus. Il admirait ce côté animal toujours aussi présent dans ce corps de femme. Il l'admirait, elle, pour ce qu'elle était, car il n'avait jamais rencontré de telle créature auparavant. Il avait vu des loups, et des humains, mais jamais un mélange des deux. C'était pour lui une grande découverte, et il était fasciné à la fois par cette nouvelle forme d'être vivant, et à la fois par ce côté mélangé de femme et de louve.
Ell-.. Oh, zut, il s'était perdu dans ses pensées en train de la fixer, et il semblait qu'elle le regarda au même moment. Il ne vit pas le temps passer. depuis quand avait-elle remarqué qu'il l'observait? Il ne le sut jamais, mais baissa immédiatement les yeux, tandis que la rougeur de ses joues devint plus importante, car la honte et la timidité s'y rajouta.
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| | Rägmor
Partie IRLCrédit avatar : Double compte : NonVitesse de réponse : Une semaine maximum
| | | Mer 19 Sep - 1:51 | | | | | La louve le laissa faire. Il était aller chercher quelque fruits et de quoi faire cuir la viande malgré qu'il ne puisse plus se servir correctement de son bras. Elle prenait cela comme un gage de bonne foi. Il y mettait du sien pour faire ami-ami et elle ne devait pas ruiner ses efforts. Cependant, elle n'arrivait pas à se sentir très à l'aise dans cette situation. Combien de temps devraient-ils jouer cette comédie ? Elle n'avait plus besoin qu'on veille sur elle mais attendait-il qu'en retour elle veille sur lui ? C'était très étrange. Sans faire très attention à l'homme, elle mangea sans se faire prier car elle mourrait de faim. La cicatrisation demandait à son corps une grande dose d'énergie qu'elle ne pouvait compenser qu'en mangeant et en dormant. Et tout en mangeant elle réfléchissait à sa situation et à ce qu'il convenait de faire. Mais comme rien ne lui venait en tête et qu'elle avait terminé, la jeune femme dut se résoudre à lever les yeux pour interroger l'inconnu. Connaître au moins son nom était la moindre des choses. Cependant, elle n'eut pas vraiment le temps de demander quoi que ce soit car la surprise de se faire dévisager coupa court à ses questions. Pendant un moment elle fixa l'homme qui paraissait la détailler avec une fascination étrange. Quand enfin il se rendit compte qu'elle l'avait remarqué, il piqua un fard et détourna les yeux. Sa réaction amusa la lycan. Pas grand chose à voir avec le barbare écumant qui l'avait assommé. Et bizarrement, ce constat apaisa la louve qui retrouva un semblant de sourire: il était moins redoutable qu'il n'en avait l'air. Et puis plus elle l'observait et plus elle le trouvait jeune malgré son apparence de colosse. Bien sur il était une force de la nature mais il paraissait encore jeune pour une humain.
Comme il cherchait quelque chose sur lequel poser les yeux, la jeune femme se leva et alla s'agenouiller dans son dos. Elle voulait voir où en était la cicatrisation. Avec beaucoup de douceur elle retira un a un les bandages dans demander d'autorisation. De toute façon, il ne pouvait pas voir dans son propre dos alors il fallait bien qu'elle aille vérifier. Ses doigts fins se promenaient agilement sur la peau du guerrier tandis qu'elle découvrait l'étendue des plaies. Là aussi le cataplasme avait séché mais fait son office et la peau était propre et ne saignait plus. Il faudrait attendre plusieurs semaines avant que tout ne soit ressouder mais les muscles en profondeur n'étaient pas touchés. Il ne devrait pas avoir de séquelle.
« C'est en bonne voie. Je ne sais pas à base de quoi était ton baume mais il a bien marché. »
Préférant laisser respirer la peau à présent qu'elle était sèche, la jeune femme décida qu'elle devait réparer ses erreurs. Elle était la cause de son malheur, elle se devait de rester à son chevet.
« Je connais quelqu'un qui me donnera de quoi te soigner correctement. »
D'un mouvement la lycan se mit à côté de l'homme pour le regarder dans les yeux. Elle était tout ce qu'il y a de plus sérieuse.
« C'est moi qui t'ai fais ça, je vais rester avec toi jusqu'à ce que ça disparaisse. Il y a un abri près d'ici où tu pourras séjourner. Si tu en as la force, je t'y emmène tout de suite. »
Comme il semblait accepter, elle se leva et l'entraîna à sa suite sans plus attendre. Cathane connaissait des elfes dont l'étrange manie consistait à vivre plusieurs années dans un endroit avant de changer de secteur. Elle avait donc plusieurs abris voir même maisons disséminée à travers la forêt et laissées à l'abandon. Celle que la louve voulait investir était une petite bâtisse faite en pierre et que la mousse et les plantes grimpantes avaient entièrement couverte au point qu'elle soit invisible dans le paysage. L'intérieur était poussiéreux mais en bon état et si certains meubles avaient disparut, il en restait assez pour être à l'aise. L'endroit plaisait beaucoup à la lycan qui avait hésité entre s'y installer et vivre dans une tanière. Habituée à la vie sauvage, elle avait préféré la tanière et à présent elle se disait qu'il aurait été plus simple de prendre la maisonnette. Au moins tout aurait été prêt.
Il ne fallut qu'une petite demie heure de marche entre les arbres pour arriver à la cabane. Adossée contre un amoncellement de roches énormes que les arbres avaient envahit depuis longtemps, la construction à peine visible attendait sagement. Cathane y entra sans perdre une seconde pour faire un rapide constat de ce qu'il manquait ou non. Il y avait un peu de travail mais avec un peu de bonne volonté, elle serait rapidement vivable.
Tournant son regard doré vers l'homme, elle demanda:
« Alors ? Est-ce que tu reste ? Avec un bras dans cet état je vois mal ce que tu pourrais faire dans la forêt, il vaudrait mieux prendre le temps de se reposer. Mais la décision est tienne. En revanche, je ne quitte pas mon territoire aussi, si tu pars et que tu en sors sur seras seul. »
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| | Cathane Rubra
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| | | Ven 21 Sep - 22:12 | | | | | Le barbare fut étonné de la douceur que lui apportait la lycan à son égard, ainsi que de cet instinct de protection qu'elle lui devait, comme s'il agissait d'une obligation pour mettre fin à son sentiment de culpabilité, ou plus simplement d'une dette à rendre. Ainsi avait-elle prit la décision de rester à ses côtés jusqu'à que ses plaies guérissent. Rägmor n'avait pas besoin de l'usage de ses mots : Quelques sourires significatifs et quelques mouvements de têtes suffisaient à satisfaire la femme-louve.
Elle était devenue son guide, et il la suivait en cheminant entre des arbres et des buissons qu'il n'avait jamais rencontré jusqu'ici. Seul, il se serait très certainement perdu, aussi faible qu'il l'était à ce moment précis. Il ne put s'empêcher de poser son regard sur les formes magnifiques qu'elle arpentait, et se mâchouilla un morceau de lèvre en coin. Si la situation l'avait permis, peut-être aurait-il entamé une discussion avec la demoiselle, mais il était fatigué et particulièrement timide pour se le permettre. Seulement voilà, toutes ses hypothèses furent totalement anéanties lors ce qu'il vit avec extase ce qui ressemblait à une habitation suffisamment luxueuse afin qu'il puisse régénérer dans de bonnes conditions.
A peine le seuil dépassé que Cathane proposa à son blessé de choisir son propre destin, tout en penchant un tantinet sur ce qui semblait l'arranger le mieux, pensait-il : Rester à ses côtés afin de survivre et de se remettre en état dans les plus brefs délais. Seulement voilà : Rägmor n'écouta point. Il abordait un visage enfantin. Ses yeux bleu ciel étaient grands ouverts alors qu'ils gobaient la vue de cet endroit, pourtant peut-être banal pour Cathane, mais qui avait tant manqué à Rägmor qui arpentait depuis trop longtemps les forêts. Un chez-soi, un endroit à lui et où il pouvait espérer s'y reposer plus d'une nuit, sans avoir à voyager entre temps vers de nouveaux lieux.
Par ailleurs, un sourire d'ange, toujours aussi enfantin, accompagnait en parfaite harmonie ce saint regard qui rendirent la situation assez amusante.
Après ces quelques secondes d'extase en visualisant l'endroit où il allait séjourner, Rägmor revint à la réalité. C'est la deuxième fois qu'il s'était perdu dans ses pensées, en oubliant de réagir à autrui. Cathane le fixait en attendant une réponse. Peut-être le trouvait-elle drôle dans ses moeurs ? Mais ce qui était certain, c'est qu'à cet instant précis, toute marque de virilité ou de brutalité qu'elle avait connu lors de leur combat s'était totalement dissipée, il n'était plus du tout le même homme. Elle avait affaire à un adorateur de la nature, tant il semblait sensible, sentimental, et s'émerveillait face aux moindres nouveautés que lui offraient la mère nature. Il avait l'air d'un enfant, d'un ange au cœur pur animé par la curiosité, l'envie de découvrir, conscient seulement de tous les bienfaits de la vie.
Après quelques secondes où sa bouche entrouverte et souriante exprimait ce ressenti, son regard ciel se posa instantanément sur celui de Cathane, sans vraiment la visualiser. Il rêvassait encore un peu. Il profitait un peu de son retour dans son enfance. Puis quand il revint à la réalité, son sourire s'estompa, ses paupières se relevèrent, comme s'il venait de quitter ses imaginations avec dégoût. Il semblerait que cette simple "demeure" ait fait naître en lui bien plus que ce que Cathane pouvait imaginer. Puis, enfin, quand ses pupilles reprirent une forme adéquate, et que Rägmor fixait Cathane cette fois en la regardant elle, et non pas à travers elle, la même rougeur grimpa sur ses joues. Mais il fallait lui donner une réponse.
Le blessé détourna la tête vers l'extérieur, puis de nouveau vers son interlocutrice. Il ne répondit strictement rien : Ce n'était pas nécessaire. Un simple rictus suffit à lui faire comprendre son désir le plus profond (Aussi car les mots n'auraient pas pu s'exprimer avec autant de sincérité que son sourire) : Il souhaitait rester avec elle, pour faire plus ample connaissance, en plus de pouvoir se soigner correctement. Le sourire était franc et sincère, et emplit de tellement de jovialité qu'elle en ferait naître à l'intérieur de la louve un même sentiment de bien être. Le barbare semblait aimer sa vie. Il profitait, s'amusait, se défoulait. Il était bon vivant, et passait son temps à exhiber sa bonne humeur, même dans les pires situations.
Il dégageait un charme incomparable dans toutes ces réactions qui s'enchainaient les unes après les autres. Il était séducteur dans son regard, dans son sourire et dans sa manière d'être, mais incarnait réellement le sentiment de protection, de sensibilité et de cette liberté qui baignaient dans tout son être. Et Cathane pouvait pleinement le ressentir. Elle n'avait pas affaire à un simple " Humain en pagne." Derrière ce physique bien rustique, il y avait quelque chose d'étonnant qui pouvait faire naître sa curiosité naturelle de femme.
Le barbare s'avança calmement, tout en boitant de fatigue, afin d'arriver à la plus grande salle qui était occupée par des amoncèlements de meubles et de fauteuils. Alors il se retourna une dernière fois, sa longue crinière brune et lisse retombant sur ses épaules, et esquissa ce même sourire, afin d'en terminer par une phrase à la voix grave, claire, nette, posée, incarnant ces mêmes ressentis que quand il souriait. Une simple petite touche d'humour était nécessaire, et il s'exprima avec ironie :
-Par Mjörn, il serait temps de remettre en place ton habitation. Viens donc m'aider, où j'aurais finis avant toi avec mon seul bras, haha !
Il commença déjà le travail, handicapé d'un bras, et si fatigué que son corps lui demande du repos pour sa régénération.
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| | Rägmor
Partie IRLCrédit avatar : Double compte : NonVitesse de réponse : Une semaine maximum
| | | Sam 22 Sep - 18:01 | | | | | La découverte de la cabane sembla ravir l'humain qui resta muet d'admiration, son visage affichant un sourire extatique. Rien à voir avec le barbare furieux de la veille. La Louve trouvait cette transformation presque aussi impressionnante que la sienne. Sans interrompre l'homme dans sa contemplation, elle croisa les bras et esquissa un petite sourire: il était étonnant et cette âme d'enfant ravivait en elle des sentiments longtemps refoulés. Pas besoin de mots pour se comprendre, il était évident qu'il souhaitait rester. D'un côté cette décision arrangeait bien la jeune femme qui sentait qu'elle avait besoin de compagnie. Et seul le temps passé avec quelqu'un saurait lui rendre l'usage de la parole et de ses manières civilisées.
Le convalescent, satisfait de son nouveau foyer, lui lança un sourire désarmant avant de s'attaquer à l'aménagement de l'espace. Il fut retourné avant de pouvoir voir le trouble de la jeune femme. Elle chassa son impression aussi vite que possible pour se concentrer sur l’aménagement. Peut-être un sort avait-il été jeté ou peut-être que le couvert des arbres avait fait office de protection mais quoi qu'il en soit, la couche de poussière dans la maison était minime si bien que le grand ménage de printemps n'était pas nécessaire. Il suffisait de remettre les meubles en place. L'elfe qui avait habité ici avant eux n'avait pas daigné reprendre son mobilier et s'était contenté de tout entasser au centre de la plus grande pièce, celle dans laquelle donnait l'entrée. Une cheminée à l'âtre noircit était collée contre le mur du fond, à gauche. Sur la droite depuis le seuil, s'ouvrait une autre pièce où les meubles de cuisine trahissait la fonction de l'endroit. Une petite porte s'ouvrait au fond de cette cuisine et donnait à l'arrière de la maisonnette. Il vaut toujours mieux avoir deux entrées. Quand à la porte non loin de la cheminée, elle donnait sur une chambre unique aux proportions modestes. Cathane se souvenait qu'en venait ici, elle avait aimé la simplicité avec laquelle la maison avait été construite et c'était encore une fois le cas.
S'approchant à son tour de la pile de meubles, elle prit ce ressemblait à une petite table avec des tiroirs et la plaça dans un coin. Il y avait en tout une table, trois chaises, un tabouret, un vieux fauteuil, une armoire et la petite commode que Cathane avait prise. Le tout fut disposé assez rapidement, la louve n'hésitant pas à prêter main forte à son hôte quand il n'arrivait pas à faire avec un seul bras. Dans la cuisine, tout était en place si bien qu'il n'y eut rien à bouger. La jeune femme s'attaqua donc à la chambre. Il s'avéra aussitôt que le matelas était remplit de vermine et les draps bons à jeter. Ensemble, ils se débarrassèrent de toute la litière qui faisait le matelas, découpèrent les draps en longues bandes qu'ils utilisèrent pour briquer la maison. Une fois le travail terminé, la louve informa son compagnon qu'elle partait chercher des draps et du fourrage pour le lit.
Au grand galop elle traversa la forêt en direction de son ancienne demeure. Elle y était déjà retournée plusieurs fois pour entretenir et vérifier que tout était en état mais avait préféré vivre ailleurs, estimant que la proximité avec la meute et les elfes ne lui serait pas bénéfique. A présent, elle songeait à y ré ré-emménager, peut-être après le départ de l'homme blessé. Il lui fallut plus de deux heures pour arriver sur les lieux, pantelante mais heureuse d'avoir put se défouler. Si elle avait été capable de se transformer elle aurait été plus rapide mais elle préférait attendre encore une nuit.
Son ancienne maison, celle de son enfance, était une belle maisonnette perchée haut dans les arbres. Chef-d’œuvre construit par sa mère et avec l'aide de quelques elfes bienveillant, c'était le berceau de beaucoup de souvenir pour la jeune femme. Elle était née ici et y avait passé la majeure partie de son existence. Cet endroit avait une valeur inestimable à ses yeux. En quelques minutes elle fut sur la plate-forme de bois qui entourait la maison. A l'intérieur, rien n'avait changé. A l'aide d'une amulette enchantée, la lycan avait protégé l'endroit de tous les petits animaux qui auraient aimé s'y installer et à présent, il ne régnait qu'un silence rassurant et une lumière tamisée qui filtrait à travers les grossiers rideaux. Cathane entra en silence, cherchant instinctivement sa mère du regard. Mais il y avait bien longtemps qu'elle était la seule occupante des lieux. Avec un soupir elle se dirigea vers une armoire qui renfermait plusieurs jeux de draps. Ils sentaient un peu la poussière mais n'avaient pas trop subit les affres du temps. La demoiselle choisit avec un sourire des draps blancs que sa mère avait agrémenté de broderies vertes représentant des plantes entrelacées. Sans perdre trop de temps, Cath mit son paquet sous son bras et ressortit d'un pas raide pour fuir les souvenirs qui l'assaillaient. Elle redescendit de l'arbre et reprit sa course en direction inverse pour revenir près de la source d'hiver. Il lui fallut plus de temps cette fois car elle était fatiguée et ses jambes humaines la trahissaient plus que ses pattes de louve mais elle arriva saine et sauve à la cabane tandis que le soleil au-dessus de Drayame commençait à descendre, accentuant les ombres du sous bois.
La lycan entreprit, dans le temps qu'il lui restait avant la tombée de la nuit, de réunir assez d'herbes, de feuilles et de fourrage en tout genre pour reconstituer un matelas digne de ce nom. Il lui fallut beaucoup de temps d'autant plus qu'elle refusait de l'aire et le lit ne fut réellement prêt qu'une fois la nuit tombée. Et avec toutes ses occupations, elle n'avait pas eut le temps d'aller à la pêche ou à la chasse... fatiguée mais satisfaite, elle se laissa tomber dans le grand fauteuil avec un soupir.
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| | Cathane Rubra
Partie IRLCrédit avatar : kme (OC de Orpheelin)/ VyrhelleDouble compte : Cendre - ...Vitesse de réponse : Entre 2/jours et 2/semaine
| | | Sam 22 Sep - 19:45 | | | | | La cabane désormais rafistolée et aménagée selon les préférences des deux nouveaux occupants, l'une se décida à aller quérir de quoi fabriquer un autre lit avec quelques matériaux de récupérations. Ce fut avec peine que Rägmor se sentit obligé de l'attendre jusqu'à son retour. Mais comme il était de nature généreuse, et qu'elle en avait déjà beaucoup fait, il était évident qu'elle serait affamée à son retour. Par ailleurs, il avait remarqué qu'elle avait entamé le pas sous sa forme humaine, ce qui annonçait qu'elle ne puisse pas utiliser ses formes animales pour réduire considérablement le temps de trajet.
Le soleil était encore assez haut pour que le barbare se mette au travail. Il avait déjà quelques idées en tête, et se pourléchait les babines rien qu'en s'imaginant les mettre en place. Il serait ravi de voir le sourire de sa compagne quant elle découvrira toutes les nouveautés qu'il aura apportées. Mais malheureusement, il se propulsa dans un futur où il avait l'usage de ses deux bras, et le retour à la réalité fut un coup au cœur. Il ne pourrait pas arranger les lieux avant quelques temps. Et de toute manière, il était sûrement préférable de lui parler de ses ambitions avant qu'elles s'appliquent.
Le grincement de la porte, puis l'air frais des bois humides qui défila entre les narines de Rägmor fut un appel à l'aventure que les bois lui lancèrent. Cependant, le barbare souhaitait profiter de ces quelques jours de "congés" pour découvrir une nouvelle facette : Celle de la vie à plusieurs. Il venait de sortit d'une petite sieste d'une demi-heure qui lui procura le taux nécessaire d'énergie afin qu'il puisse chasser et cueillir dans les meilleures conditions. Bien entendu, il ne pourrait pas s'attaquer à des gros gibiers au risque de perdre la vie. Alors il préférait se focaliser sur des petits animaux, et en priorité ceux n'iraient pas assez vite pour lui.
Accroupit et sur ses gardes, il empoignait fermement un bâton rigide qu'il avait taillé à une extrémité pour en faire une pointe mortelle. Il était totalement impensable de pouvoir chasser de la viande avec une épée aussi lourde qu'il n'aurait pas pu manier avec toute sa dextérité.
La chasse et la cueillette demandèrent un certain temps, mais le barbare avait une fois de plus bénéficié d'une chance inouïe. Il était tombé sur une famille de lapins en bonnes chaires qu'il avait facilement embroché sous l'effet d'une embuscade, et avait trouvé quelques fruits juteux qui se suspendaient au bout des branches molles.
Satisfait, mais affamé et toujours autant exténué, il reprit la marche inverse pour revenir dans son chez-lui. Ah, ce "chez-lui", un terme qu'il n'avait pas entendu depuis bien des années. Il était si joyeux de pouvoir s'offrir le luxe d'une nouvelle vie, même si elle n'était que courte, au sein d'une compagne et d'une demeure qui l'abritaient et le changeraient de ses mœurs. Il retira les lapins en brochette avant de planter le bâton, puis traversa l'entrée jusqu'à se diriger vers la cuisine.
A ce moment précis, Rägmor devait faire preuve de beaucoup de concentration et de réflexion. La question primordiale à laquelle il n'avait pas l'habitude de trouver une réponse était une nouvelle épreuve qu'il devrait surmonter : Comment faire cuire les lapins?
Il décrocha quelques ustensiles de cuisine, et parvint maladroitement à trouver de quoi faire cuire le lapin. Un chaudron de taille moyenne suffisamment grand pour y tremper les deux carcasses dépecées sera amplement suffisant.
Une fois les préliminaires établies, il mit le feu sous le chaudron et touilla la viande avec une cuillère en bois. Quand la cuisson fut prête, Rägmor éteignit la flamme, et, en attendant que le chaudron retrouve une température correcte pour qu'il puisse être vidé à l'extérieur, il se mit à préparer deux bonnes assiettes de tout ce qu'il avait pu dénicher dans la forêt. Il avait baptisé son chef d’œuvre de " Lapin juteux ". Ce surnom n'avait rien à voir avec la réalité : Le récipient n'était qu'un amoncèlement de chaires bien cuites qui flottaient dans les jus de plusieurs fruits grossièrement découpés. Certes le résultat devait être succulent, mais la vision ne donnait point envie de vouloir goûter à ce "repas".
Bien comblé de ce travail qu'il avait mené à bien sans l'aide de personne, il apporta les deux assiettes au salon en attendant le retour de Cathane qui serait probablement ravie de voir que son hôte avait prit soin de préparer de quoi la récompenser pour ce long voyage. Mais la voilà qui était assoupie sur le fauteuil. Il ne l'avait même pas entendue.
Il s'approcha calmement, déposa une des assiettes, et tapota l'épaule de la lycan afin de la réveiller sans la brusquer.
-Dame louve? Dame louve? Excuse-moi de devoir te sortir de tes rêves, seulement.. J'ai préparé de quoi te rassasier, et ce ne sera plus mangeable une fois la viande froide.
Il présenta sous son nez une assiette qui dégageait une odeur succulente, et bien que ce qu'elle vit apparaissait comme étant préparé n'importe comment, la viande et les fruits restèrent appétissants et pouvaient aisément combler la faim de la lycan.
Petit détail amusant : le barbare portait un tablier de cuisine qu'il avait omit de retirer, lui attribuant un air une fois de plus ridicule et bien comique.
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| | Rägmor
Partie IRLCrédit avatar : Double compte : NonVitesse de réponse : Une semaine maximum
| | | Sam 22 Sep - 20:19 | | | | | Sans se rendre compte, Cathane avait fermé les yeux et s'était glissé dans les bras de Morphée plus vite qu'elle ne l'aurait voulu. Le fauteuil était confortable et la fatigue accumulée dans la journée avait eut le dessus pour cette fois. Pourtant, son repos fut de courte durée. Bientôt elle se sentit bouger et un bruit la tira de son sommeil. Soulevant les paupières avec lenteur, elle prit alors conscience qu'une délicieuse odeur avait envahit la pièce. Une fois sa vision ajustée, elle fut tout de même surprise de voir la tête que tirait son repas et resta une seconde immobile à fixer le plat comme si elle s'attendait à ce qu'il lui saute dessus. Puis elle tourna son regard doré vers celui qui lui tendait l'assiette. Aussitôt prise de fou rire, Cathane plaqua une main sur sa bouche pour éviter d'éclater tout de suite mais c'était plus fort qu'elle: elle finit par exploser de rire. Un rire clair, franc et plein de joie. Roulée en boule dans le fauteuil, elle se tenait le ventre sans pouvoir reprendre son souffle.
Quand la crise finit par passer, elle s'essuya le coin de l’œil tout en cherchant à retrouver son sérieux. Voir son hôte si imposant dans une tenue de parfaite petite ménagère était tout simplement hilarant. Surement ne devait-il pas s'en rendre compte et la louve se dit qu'elle devait être vexante à rire comme ça de lui sans explication. Entre deux rires elle parvint tout de même à éclaircir la situation:
« Excuse moi mais...ta tenue... C'était impossible de ne pas rire. Voir un grand guerrier comme toi avec un joli petit tablier c'est...Ouf ! Excuse moi, j'ai les nerfs qui lâchent. »
Elle prit enfin l'assiette qu'il lui offrait et en huma le parfum. L'odeur mettait l'eau à la bouche mais la présentation laissait sérieusement à désirer. Cependant Cathane était trop affamée pour faire la difficile et se sentait reconnaissante envers l'homme pour ses efforts culinaires.
« Ça à l'air délicieux. Merci beaucoup. »
Sa gêne et sa timidité envolée comme par magie, la jeune femme redevenait la personne joyeuse et douce qu'elle était en temps normal. Sans plus hésiter elle prit une bouchée du plat étrange et fut assez surprise du résultat: un mélange de sucré-salé bien dosé qui mettait en valeur la viande de lapin. Cet homme était de plus en plus surprenant et piquait la curiosité la demoiselle. Avec un sourire elle lui fit ses compliments sur sa cuisine. Comme ils avaient à disposition une table et des chaises, ils les mirent à profit le temps du dîner. Mise de bonne humeur par ce réveil incongru, Cathane se montra bien plus enjouée et bavarde.
« Au fait, je ne m'appelle pas "Dame louve" mais Cathane. Je vis ici depuis quelques semaines et cette maison n'est pas la mienne mais celle d'un ami qui a décidé de partir vers d'autres contrées. Dis moi, que viens-tu faire en plein cœur du Drayame ? C'est un endroit dangereux pour les hommes, a fortiori s'ils sont seuls. »
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| | Cathane Rubra
Partie IRLCrédit avatar : kme (OC de Orpheelin)/ VyrhelleDouble compte : Cendre - ...Vitesse de réponse : Entre 2/jours et 2/semaine
| | | Sam 22 Sep - 22:16 | | | | | « Au fait, je ne m'appelle pas "Dame louve" mais Cathane. Je vis ici depuis quelques semaines et cette maison n'est pas la mienne mais celle d'un ami qui a décidé de partir vers d'autres contrées. Dis moi, que viens-tu faire en plein cœur du Drayame ? C'est un endroit dangereux pour les hommes, a fortiori s'ils sont seuls. »
Rägmor venait de finir son assiette qu'il avait dévoré en moins d'une minute tellement il était affamé. Son corps demandait énormément d'énergie, et il devenait très faible sans vraiment s'en rendre compte. Avoir mangé l'avait remis sur pieds, cependant il restait encore très fatigué. Il avait prit soin d'enlever son tablier juste après le fou rire de Cathane. Il avait bien rit avec elle, car il voyait la scène d'un côté extérieur, mais cela n'empêchait qu'il était rouge de honte et qu'il fallait bien garder une allure guerrière.
La question le fit vibrer au plus profond de son être. On lui avait déjà posé un nombre impressionnant de fois, mais chaque fois qu'on la lui posait, c'était différent. Il avait ses raisons de s'aventurer ici. Les piliers de ces raisons, c'était son passé. Il était guidé par des ambitions, par des rêves et par une vengeance qu'il travaillait de jours en jours.
Ainsi, sa première réaction fut un froncement de sourcils. Pour la première fois depuis le combat, la question de la lycan qui avait d'ailleurs récupéré la même jovialité imbibée à l'intérieur de Rägmor lui changea entièrement sa manière d'être. Il prit un air sérieux, sincère, sûr de lui, comme s'il allait entamer un discours de guerrier. Ses petits yeux étaient à moitié fermés, cachés par quelques mèches raides de sa longue crinière brune. Sa bouche ne présentait aucune émotion, et était à la limite entre un rictus malsain, remplit de haine et de vengeance.
Rägmor se rapprocha de Cathane en s'accoudant sur le rebord de son fauteuil. A ce moment précis, il entama un discours tonitruant, à la voix grave, confiante, si puissante qu'elle pourrait animer une légion de soldats d'une confiance inégalée. Il était totalement différent des fois précédentes, car il parlait d'un sujet qui le touchait à cœur. Le côté viril, rustique et guerrier étaient totalement visibles à ce moment précis. Il incarnait une justice : Sa justice. Le cœur vaillant et l'esprit conquérant. Il était emplit d'une endurance, d'une ferveur qui le motivaient à mener ses ambitions jusqu'au bout, même au péril de la vie.
Tout en serrant le poing, il s'exclama donc :
-Je suis Rägmor, issu d'un petit village au territoire de l'Eau. Si je suis ici, c'est pour mener à bien mes ambitions. L'Aile Ténébreuse a ravagé mon village et à décimé ses habitants. Je suis le seul survivant qui doit venger les âmes de mes frères massacrés, et je me hausserais un jour devant les portes des plus grandes cités maléfiques de l'Aile Ténébreuse, afin de trancher la tête de ses régents, et de rendre ce monde plus paisible que jamais. Je souhaite la vengeance, et s'il faut que cela me prenne tout la vie, ainsi soit-il. Par Mjörn, ils payeront pour cet affront.
Si je suis ici actuellement, c'est parce que la mère nature est mon plus puissant allié. Je connais aussi bien ces forêts que moi-même, et j'y vagabonde depuis ma fuite du village il y a 3 ans. J'y ais bien plus appris que dans les quelques villages où j'ai séjourné. Ma philosophie est la même que celle des faunes et de flores, je me suis imbibé de la nature, comme la nature s'est imbibée de moi. Elle m'a accepté.
Ce que je recherche? Rien de plus que des expériences, de quoi m'enrichir et de quoi me renforcer pour qu'un jour je puisse me livrer au combat qui détermina l'existence de ce monde, et sauvera le prestige de mon pueple. Voilà pourquoi je suis ici. Je ne crains rien qui puisse être tranché par ma lame, et je n'accepterais de mourir qu'après mon long combat, quand je me hausserais sur le trône de l'Aile Ténébreuse, en empoignant fermement la tête arrachée de celui qui aura causé tous ces crimes, avant de l'enfoncer sur un pic et que le sang gicle du courroux qui se sera abattu.
Une franchise, une confiance et un ton à en faire vibrer les plus vaillants. Cathane avait en face de lui bien plus qu'un simple barbare en pagne. Le caractère de cet homme ainsi que sa vision des choses sont uniques, impressionnants et à la fois terrifiants pour ceux qui oseraient se mettre sur son chemin. Il avait l'âme d'un chef de troupe, l'âme d'un dirigeant animé par des discours profonds.
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| | Rägmor
Partie IRLCrédit avatar : Double compte : NonVitesse de réponse : Une semaine maximum
| | | Ven 28 Sep - 20:49 | | | | | Attentive, la louve écouta jusqu'au bout le discours enflammé de son hôte avant de se laisser aller dans le dossier de son grand fauteuil, un sourire serein aux lèvres. Il semblait avoir beaucoup de facette, ce jeune homme, et elle s'amusait de la fougue qu'il mettait dans ses propos. Elle même en avait mit dans ses paroles pendant des années jusqu'à ce que la vie la rende un peu plus sage et mesurée. Dans le fond, elle était d'accord avec les convictions de Rägmor et elle et elle ne voulait pas être celle qui détruirait ses ambitions. Mais elle ne pouvait pas s'empêcher de penser qu'il rêvait éveillé s'il pensait pouvoir tuer le Roi démon avec sa simple épée et empaler sa tête sur une pique. En silence elle observa l'homme face à elle en essayant de déterminer s'il était capable ou non de mener à bien sa tâche. Elle finit par croiser les jambes et joindre les mains sans se départir de son sourire, comme si elle avait prit une décision.
« Tu as une sacré dent contre les démons. Je comprend ton sentiment de vengeance et pour avoir assouvit le mien à mon époque, je ne te conseillerai pas de renoncer. Mais j'espère pour toi que tu as un bon plan parce qu'un humain face au Seigneur noir... Tu m'as l'air plus que vigoureux mais il n'est pas aussi fragile que moi. »
Depuis sa capture, Cathane savait qu'elle était loin d'être la créature puissante et intouchable qu'elle pensait être avant. Il existait bien des moyens de la museler et à présent que le chaos régnait sur Terra, les hommes s'armaient contre leurs ennemis de toujours pour une raison qu'elle ne comprenait pas. Et ils étaient bien armés. Elle ne devait plus faire d'erreur de jugement quand à ses capacités et le combat contre Rägmor n'avait été qu'un rappel supplémentaire. La louve ne pouvait pas s'empêcher de repenser à sa perte de contrôle et intérieurement elle s'inquiétait de ce manque de retenue. Jamais elle n'avait été victime de ce genre de relâchement et si c'était le cas à présent, c'était que quelque chose clochait. Et elle devait résoudre son problème rapidement si elle voulait pouvoir revenir à une vie plus civilisée.
Songeant soudain à quelque chose, elle prit un air un peu plus sérieux et surtout intrigué.
« Dis moi Rägmor...Quel âge as-tu ? Et quel âge me donnes-tu sans aucun soucis de vouloir me flatter ? »
La jeune femme ne savait pas vraiment ce qu'on pensait d'elle et n'arrivait pas à estimer son âge physique car elle se concentrait surtout sur son regard quand elle voyait son reflet. Et de son point vue, elle faisait parfaitement ses 80 ans et plus.
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| | Cathane Rubra
Partie IRLCrédit avatar : kme (OC de Orpheelin)/ VyrhelleDouble compte : Cendre - ...Vitesse de réponse : Entre 2/jours et 2/semaine
| | | Ven 28 Sep - 21:18 | | | | | Alors qu'il préparait déjà sa réponse à la première remarque de Cathane, il fut interrompu par le seconde qui était totalement hors sujet. Néanmoins elle sema le trouble chez son interlocuteur. Celui-ci qui était animé par la fougue et la vigueur retourna, une fois de plus, dans la placidité habituelle qui l'habitait lorsqu'il était calme. Il se frotta le menton en signe de réflexion, arquant un léger rictus qui avait pour but d'apporter un peu d'humour dans sa manière de faire. Il se disait par la même occasion qu'il en avait sûrement trop fait dans le ton qu'il avait prit pour détailler ses précisions. Mais c'était un sujet qui le touchait vraiment à cœur, et il en parlait avec sentiments. Il entreprit donc sa réponse qu'il prit soin de détailler jusqu'au bout :
-Tout d'abord, tu as l'air de connaitre déjà les bases les plus réalistes de la vie d'aujourd'hui. Quand je parle de bases, je veux bien parler des réalités déconcertantes de ce monde envahit par l'Aile Ténébreuse. Et ce point précis, tu me l'as apporté lors de ta dernière réponse. Si je devais m'en fier à ton simple physique, je t'aurais placé entre la vingtaine et la trentaine.. Seulement, avec ce léger détail qui s'est rajouté, je dirais que tu as entre la trentaine et la quarantaine. Et tu disposes d'un corps étonnamment jeune, probablement une particularité de ta race, je présume..
Après avoir terminé cette élocution en y mettant tout son intérêt, son esprit se rebuta sur ce qu'elle lui tint précédemment. Il ne serait pas prêt contre un seigneur noir? Certes, il était totalement suicidaire de penser pouvoir affronter un seigneur d'armées équipé d'un pagne et d'une épée, mais cette hypothèse n'avait pas dérangé Rägmor jusqu'ici, car il savait qu'il parviendrait à ses fins quoi qu'il arrive. A vrai dire, il s'était déjà demandé comment il allait s'y prendre pour pouvoir renverser l'Aile Ténébreuse, et toutes ses idées les plus débordantes les unes des autres d'imagination se ruaient dans son esprit, comme s'il venait d'avoir une illumination. Il entama de nouveau la parole, cette fois sans se laisser tomber dans sa mise en scène exagérée. Seul le même rictus apportait la seule expression pendant son discours.
-N'imagine pas que je sois un simple fou qui se lance dans une ambition perdue d'avance.. Je connais la menace de l'Aile Ténébreuse, il est vrai, et tu dois me trouver amusant rien qu'en m'écoutant clamer mes convictions qui te semblent surement suicidaires. Mais ma réflexion va bien plus loin que ça. Je ne compte pas me battre seul, et je compte acquérir la puissance et l'expérience nécessaire pour mettre un terme à toutes ces fourberies. Je tenterais de réanimer les peuples à se battre pour leur liberté, et à me suivre dans une révolte. Si cette dernière s'avère un échec, les peuples me reconnaitront et n'oublieront pas mon nom. Le monde saura qu'il reste assez d'énergie pour se battre encore et encore, et qu'il n'attend qu'une âme suffisamment courageuse pour diriger cette vengeance.
Il n'y avait pas plus clair et net que tout ce qu'il expliqua. Il énonçait ses profondes pensées, et ne cessait de fixer sa conjointe de ses yeux bleus ciel alors qu'il s'exprimait avec beaucoup de sensibilité.
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| | Rägmor
Partie IRLCrédit avatar : Double compte : NonVitesse de réponse : Une semaine maximum
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![[Terminé] La philosophie animale. [PV : Cathane] Nature_lady_by_sakimichan-d4o7plc](https://2img.net/h/fc04.deviantart.net/fs71/i/2012/031/e/a/nature_lady_by_sakimichan-d4o7plc.jpg)
