Le monde perd sa couleur. Tels les derniers jours d'automne, chaque pas qui me rapproche de la capitale semble voler la saveur de la vie. Les oiseaux se taisent, les arbres se replient, l'herbe s’assèche, les ruisseaux se meurent, ...

Les Hommes quant à eux perdent toutes leurs émotions. Comme si leurs souffrances passées avaient été si dures qu'ils étaient désormais insensibles à la douleur. Les enfants n'ont plus de joie ni de chagrin, les femmes perdent leur coquetterie, les hommes leurs ambitions. Doucement, vicieusement, la domination de l'AT prend leur cœur, et avec leur bonheur et leur malheur.
Et pour moi, c'est plutôt une bonne nouvelle. Mon pouvoir n'a plus d'utilité, je n'ai plus à ressentir les émotions des autres. Je peux être triste ou heureux, de moins en moins influencé par les autres... Il serait trop utopique d’espérer inhiber complètement mon empathie, mais l'influence des ténèbres réduisait considérablement cette malédiction.

Les voyageurs croisés se firent plus rares; le soir tombait et la nuit repoussa la tristesse du jour. Les étoiles du ciel et les rêves des hommes, l'Aile Ténébreuse ne pourra jamais les contrôler. Elyin hésita brièvement, marcher encore pour atteindre la capitale dans la nuit ou camper dans les bois. La douceur du soir et l'absence de créature pensante le décida.
Je serai plus au calme ici, je ne suis pas pressé et n'ai pas envie d'entrer trop rapidement dans la ville Puis, revenant sur ses pensées, il soupira. Son asociabilité lui pesait. La présence de l'autre, l'appartenance à un groupe si vitale à toutes les races était pour lui un fardeau.
Pourtant, les rares amitiés qu'il avait liées lui avaient montré une nouvelle facette de son pouvoir. Si il devenait très proche avec une autre personne, il parvenait alors à ranger, mettre de coté les émotions de ses amis. Non pas qu'il ne les ressentait plus, mais il arrivait à les séparer des siennes. Malheureusement, il n'y parvenait qu'après de longs échanges où, dans un premier temps, la proximité des autres amplifiait son pouvoir sans qu'il puisse le contrôler. Je hais cette malédiction! Quelle utilité de comprendre les autres si on doit fuir leur présence! Que les Dieux sont cruels pour expérimenter de telles inventions sur nous

Tout en ruminant sa tristesse, le jeune homme sortit de la route pavée pour s'enfoncer dans les bois. Il parvient à dénicher une petite clairière 10 min de marche plus loin. El rassembla quelques brindilles, alluma un feu qu'il éteignit rapidement. Peu désireux de s'attirer des ennuis, il préférait conserver quelques braises qui suffisaient à réchauffer ses mains. Il sortit quelques galettes de céréales de son sac qu'il avala rapidement.
Quel festin ! Maugréa-t-il avant de perdre ses pensées dans le rougeoiement des braises

Si son métier de conseiller itinérant avait donné un peu d'utilité économique à son pouvoir, il ne trouvait toujours pas de sens à sa vie. Chaque être a-t-il un destin ou bien est-ce réservé aux élites ? Sommes-nous tous les personnages principaux de notre vie ou bien n'y a-t-il que quelques héros pour lesquels nous ne sommes que des figurants qui n'existent que pour leur gloire?

La nuit et les étoiles ne lui firent aucune réponse, seule la chaleur des cendres semblait tenter de le réconforter...

Jenifael avait entendu parler du théâtre de Sylfiria et puis elle n'avait jamais mis les pieds dans cette ville. Elle avait décidé d'y aller à pied le temps de trouver une forêt où elle pourrait chasser. Elle savait que la cité où elle allait était sous l’influence d'AT et qu'il faudrait qu'elle évite les démons. Jeni arriva près d'une foret vers la tombé de la nuit. Elle regarda autour d'elle pour voir si il y avait quelqu'un puis comme il y avait personne elle se transforma en louve. Elle décida de chasser un peu pendant que les proies étaient dehors. En s’enfonçant dans le sous bois, elle sentit un lapin derrière un chêne. La lycan se mit face au vent pour pas que sa proie la sente, elle avança doucement en faisant attention à ne pas faire de bruit et au dernier moment sauta sur le lapin et lui brisa la nuque. Après avoir fini son repas, la louve partit explorer la forêt malgré la nuit. Les étoiles et la lune éclairaient assez le sous bois pour ses yeux de canidé. Une odeur vient chatouiller son museau, une odeur d'humain et de braise. La curiosité l'emporta à son instinct et elle parti donc voir qui était dans la clairière pas loin. Toujours face au vent et en faisant le moins de bruit possible, Jenifael s'approcha et vit un homme entrain de manger des galettes. En reculant pour repartir elle fit craquer une branche qui résonna dans la nuit. Jeni était sur de cette fait repérer. Pas de chance encore un fois, il faudrait qu'elle prenne des cours pour ne plus faire ne bruit. Avant que l'homme dans la clairière la voie en louve, elle se transforma en humaine. Elle n'avait pas envie qu'on la voit transformé. Elle avait plus qu'à se présenter, mais au cas où il ne l'avait pas repéré elle se tapit dans l'ombre des arbres. Heureusement qu'il y avait que des braises et non un feu qui l'aurait bien éclairé. * Pourvu qu'il ne m'ai pas vue et entendu. *

.

Présence.
D'un réflexe, Elyin se recroquevilla pour éviter la douleur. Vielle habitude, l'empathie lui transmettant la tristesse des autre par la souffrance physique. Mais elle ne vient pas. Quelque chose ou quelqu'un était la, pas malheureux, pas heureux.
Non, pas quelqu'un. Le lien était trop flou pour que ce soit une personne. Un animal sans doute. Elyin frémit en songeant qu'il ne s'était absolument pas renseigner sur les créatures vivant autour de la capitale.
La seule idée qui lui vient pour éviter de se faire attaquer fut de continuer son repas comme si de rien n'était. Idée peut être stupide, mais idée quand même.
Et qui fonctionna visiblement puisque rien n'attaqua.
Puis la connexion disparut. Pas comme si l'animal s'en allait mais comme si il disparaissait. A peine Elyin fut il remis de sa surprise qu'un nouveau lien s'établi. Cette fois ci, c’était quelqu'un.
El chassa l'animal mystérieux de ses pensées et se concentra sur les émotions de la personne. Curiosité, une toute petite crainte, curiosité.

Intrigué, le jeune homme hésita. Visiblement, il n'avait rien a craindre mais il ne devait pas se fier à se qu'il sentait. Curiosité n'était pas innocence; un lion est peut être curieux avant de sauter sur proie.
De toute façon si l'inconnu voulait le tuer, le voir ne changerais pas grand chose.
El se leva lentement en essayant de ne pas paraître trop grand. Qu'il soit menacé ou non, sa taille ne lui serait pas bénéfique pour rassurer celui qui se trouvait la.
Il promena son regard tout autour de la clairière avant de s’arrêter sur une silhouette.

Elyin se rapprocha doucement. Incontestablement, l'inconnu était une inconnue. De grande taille, plus d'un mètre soixante dix, elle n'en restait pas moins plus petite et plus menue qu'El. Sauf qu'elle sait peut être se battre et toi non. Mais ça, elle ne le sait peut être pas.
Elyin utilisait souvent sa carrure pour éviter les combats. Elle suffisait a dissuader certains adversaire. En revanche, quand le combat s'engageait El n'avait aucune technique à appliquer et faire souffrir les autres lui faisait mal. Aussi préférait-il céder et encaisser.

"Bonsoir." Il hesita puis ajouta;
"Je m'appelle Elyin. A qui ai-je l'honneur?" En prononçant ces mots, il se senti particulièrement stupide. Il n'avait jamais été doué pour connaitre les gens, se faire des amis. Une fois encore, le ridicule le condamnait à la solitude. L'inconnue allait rire avant de s'en aller rapidement.
Il n'aurait même pas vu son visage.

Jenifael le vit se lever, il l'avait repéré. Elle fut étonnée de le voir si grand et eu envie de rebrousser chemin mais la curiosité remporta la bataille qu'elle livrait avec la peur. Jeni le vit approcher et l'entendit parler :

« Bonsoir, il fit une pause et continua, je m'appelle Elyin. A qui ai-je l'honneur ? »

Fallait-il lui répondre, attendre ou partir. Partir serais de lâcheté. Attendre, il finirait par venir. Répondre serais le mieux, après tout elle risquait rien enfin presque rien. Il fallait juste que ce certain Elyin n'ai pas envie de la tuer. Commençons par la politesse et après on improvise. Elle avança doucement et mit c'est main en évidence de façon que la personne en face de lui ne prenne pas mal ou pour un geste agressif. La lycan prit une voix sur d'elle même si elle avait peur qu'une envie de la tuer prenne le jeune homme.

« Bonsoir, je me nomme Jenifael. »

Que dire de plus franchement ? Que faire aussi ? Elle décida de pauser une question mais la quelle ? Lui demander ce qu'il fait ici ? On sait jamais les réactions des gens. Malgré ses doutes elle pausa la question qui pouvait lui être mortel si Elyin était de mauvaise humeur ou si il aimait pas les question.

« Vous n'êtes pas à Sylfiria ? »

En attendant la réponse elle choisit de sortir entièrement de la forêt. Elle détestait attendre mais elle ne pouvait faire autrement.

Non, elle ne rit pas. Elle ne se detourna pas.
Elle fit un petit pas en avant, le visage toujours dissimulé par l'ombre.
Clairement, elle ne souhaitait pas l'attaquer, le pouvoir d'Elyin lui montrait même qu'elle n'était pas rassurée. Mais sa voix ne fallit pas, et le le jeune homme compris qu'il avait affaire à une courageuse, fière. Mais polie;
« Bonsoir, je me nomme Jenifael. "
Sa voix tinta dans la nuit. Douce, calme. Belle.
Il y eut un instant de battement, puis elle repris;
« Vous n'êtes pas à Sylfiria ? »

Pendant qu'Elyin cherchait quelque chose de coerent à repondre, la jeune femme fit un pas supplementaire, et le clair de lune révéla son visage.
Inhumaine.
Une tête indeniablement féminine, portée par un port de tête royale, sur des épaules légère le regardait. Les traits fin et délicats mettait en valeur un visage bien dessinée, doux et volontaire à la fois. La peau mate et les cheveux bruns, faisait ressortir ses yeux couleur or.
Comme un ocean de sentiments et d'émotions, le regard d'Elyin fut litteralement capturé par ces yeux. Quand il parvient à s'en defaire, se fut pour mieux regarder le visage entier de la jeune femme.
Inhumaine. Parfaite.

Il resta immobile, muet, inconscient de la maladresse de son comportement.
Quand il emergea de ce qui lui sembla être un rêve, il tenta de se ressaisir. Il se rendit compte qu'il avait dévisagée la jeune femme qu'il ne connaissait que depuis quelques minutes et en fut très géné. Il rougit, n'osa chercher une explication, chercha dans sa mémoire ce qu'elle lui avait demandé. Rien, il n'arrivait plus a se souvenir. Il ferma les yeux, chercha a nouveau. Rien, seul le visage si doux et la voix si claire de la jeune femme tournait dans sa tête.

Il rouvrit les yeux. Elle était toujours la, il n'avait pas rêvé.
Il sourit, comme pour s'excuser puis lui proposa, toujours un peu perdu;
Voudriez-vous, mademoiselle, vous joindre à moi? J'ai un feu en projet et quelques provisions?

Il lui designa de la main son humble campement. Indigne de la princesse qui lui faisait face. Mais qu'avait-il d'autre à lui proposer?

Jenifael remarqua qu'Elyin était plus grand et musclé qu'elle l'avait cru. Elle voulu reculer devant sa carrure mais les yeux bleux d'Elyin croisèrent les yeux d'or de Jeni. Elle fut étonnée de voir des yeux aussi beau. Elle avait jamais vue quelqu'un avec des yeux bleu clair. En détournant les yeux il rompit le charme et elle en profita pour le détailler. Elle remarqua que de loin il fesait peur mais quand on voyait le bleu de ses iris c'était différent. Elle vit qu'il n'avait toujours pas bouger et n'avait pas parler non plus. On aurait dit une statue à qui on aurait donné la vie mais qui ne voulait bouger de peur de se briser. La lycan sut qu'il était géné quand elle le vit rougir. Peut-être qu'il ne lui ferait rien ? Au fond d'elle elle en était certaine. Jeni attendit en regardant toujours le jeune homme. Il lui sourit avec un air perdu. Il parla mais ne répondit à sa question que par une autre:

« Voudriez-vous, mademoiselle, vous joindre à moi? J'ai un feu en projet et quelques provisions? »

Elyin désigna son campement où il était avant que Jeni le surprène. Sans aucune hésitation elle répondit :

« Puisque vous le proposez gentiment je ne vois pas pourquoi je dirait non.»

Même sans le connaître elle avait confiance en lui. Peut-être ses yeux bleu ? Ou la courtoisie dont il fesait par ? En tout cas son instint lui disait qu'elle avait rien à craindre. Même si sa raison lui disait de se méfier elle se fia à son instint qui la trompait jamais.

« Puisque vous le proposez gentiment je ne vois pas pourquoi je dirait non.»

Elyin sourit, heureux. Il était surpris de voir combien il était devenu dépendant de la jeune femme en quelques minutes. Il ne connaissait rien d'elle, sinon son nom et son visage.
Il ne parvenait même plus à exercer son pouvoir sur Jenifael pour savoir ce qu'elle pensait, ce qu'elle ressentait tant son propre esprit lui paraissait embrumé.
El n'avait aucune idée de l'avenir. Se reverraient-ils par la suite? Apprendrait-il a la connaitre? Ou bien disparaîtrait-elle comme elle était arrivée, sans un bruit? Pour l'heure, Elyin n'y pensait pas; seuls comptaient les petites minutes qui viendraient où il pourrait a nouveau entendre la douce voix, le regard profond et le beau visage de la jeune femme.


Il fit demi tour, sorti de son sac une épaisse couverture qu'il étala par terre prés des braises.
Tenez, installez-vous ici.Proposa-t-il à Jenifael
Il attrapa quelques brindilles et entreprit laborieusement de ralumer le feu à partir des braises.
Dit quelque chose, n'importe quoi mais trouve!
" Vous, ... " Il hesita. Le temps? Banal. La politique? Trop risqué. Travail? Ennuyeux.
"Vous venez de loin? Si ce n'est pas indiscret... "

Il tendit le bras vers son sac, en sortit deux autres galettes. Il en tendit une à la jeune femme, déposa l'autre près du feu qui prenait enfin forme. El remit une poignée de brindille puis s'assit en face de Jenifael.
Il sourit en realisant qu'il avait éteint ce même feu un quart d'heure plutôt pour eviter les mauvaises rencontres?. Finalement, c'est une belle rencontre qui me fait rallumer mon feu. Et plus rien ne pourra ne me faire peur au point de l'eteindre...

« Tenez, installez-vous ici »

Jenifael alla s'assoire sur la couverture instalé près des braises pendant que le jeune homme mettait des brindilles pour ralumer le feu. Jeni entendit Elyin hésiter puis se lancer :

"Vous venez de loin? Si ce n'est pas indiscret... "

Il prit deux galettes et lui en tendit une. La lycan la prit en le remerciant et attendit qu'il s'assoit pour lui répondre. Aucune peur en elle que de la confiance. La même qu'elle avait eu quand il avait parlé. Elle croisa ses yeux et si noya. Personne n'avait d'aussi beau yeux bleu clair. Sans hésitation elle lui répondit :

« Je viens de la forêt de Drayame, la où vie ma famille. Et vous, vous venez d'où ? »

Jeni ne put se détacher des yeux d'Elyin. Pour un fois attendre ne la dérangea pas au contraire. Puis de toute façon elle préférait être avec quelqu'un que toute seule dans la forêt en pleine nuit même si elle l'avait voulu, au début. Plus maintenant en tout cas. Non plus maintenant, elle qui était timide ne voulait plus partir. Elle était attirré par ses yeux.

Quand il se fut assit, El se permit de regarder à nouveau la jeune femme. Rien n'avait changé, sa perfection était intacte.
Le feu qui montait se reflétait sur le visage de Jenifael, donnait des reflets flamboyants à ses cheveux, et se noyait dans ses yeux or.
« Je viens de la forêt de Drayame, la où vie ma famille. Et vous, vous venez d'où ? »

Drayame, sur Terre. El devait s'y rendre, mais pour le moment, il n'était jamais sorti du Ciel. Avec regrets. En revanche, il voyait bien mal la jeune fille venir des forets. Elle semblait si noble, et pourtant bien plus pure que la plupart de ces seigneurs, comte, baron, ... qui perdaient leur coeur dans d'innombrable combats de pouvoirs. Après tout, pourquoi pas les forets? Peut-être descendaient-elles d'elfe, d'où sa grâce et la beauté de ses traits.

D'ici. Des villes, je ne sais plus laquelle fut la première. En revanche, la dernière où je me suis arrêter se situe à une trentaine de kilomètres au nord. Il s'interompit un moment. Elle lui avait fait confiance, et son regard était si calme, si doré, si pur ... Il lui faisait confiance, aussi il ajouta. Elle n'était pas bien grande, mais le seigneur qui y règne est un honnête homme qui permet à la résistance de reprendre ses forces.

La résistance. El n'était pas insensible à leur combat. L'avancé de l'influence de l'Aile rendait les gens tristes et malheureux. Ce qui, pour lui ,se traduisait en douleur à cause de son pouvoir. Grâce à ces facultés il s’apercevait que la résistance était plus présente que l'on ne le croyait. En revanche il doutait quelque peu de son efficacité car elle ne comptait que peu de membre parmi les nobles, la plupart profitant du nouveau régime pour s'enrichir toujours plus. Finalement, si elle permettait localement de diminuer l'influence d'AT, elle ne pouvait empêcher son expansion dans le pays. Il aurait fallut plus de partisans, une organisation plus solide, plus d'aide des autres pays...

El attrapa la galette qu'il avait posé pres du feu, la secoua pour enlever les brins d'herbes qui s'y étaient accrochés et croqua dedans. La douceur de la nuit, la chaleur du feu, la beauté de Jenifael. Il etait appaisé.

« D'ici. Des villes, je ne sais plus laquelle fut la première. En revanche, la dernière où je me suis arrêter se situe à une trentaine de kilomètres au nord. »

Elyin fit une pause surement pour réfléchire. Jeni attendit calmement toujours plongé dans les yeux bleux de l'homme. Il continua :

« Elle n'était pas bien grande, mais le seigneur qui y règne est un honnête homme qui permet à la résistance de reprendre ses forces. »

Encore quelqu'un qui parle de politique, mais bizarrement cela ne dérranger pas la lycan. Ca prouvait qu'il avait aussi confiance en elle qu'elle en lui. Bizarre d'avoir confiance en un inconnu alors que parfois même à des amis on ne leur accord pas aussi facilement. Pendant qu'il prennait sa galette et qu'il la mangeait, Jenifael réfléchissait. Elle voulait continuer la conversation pour rester en compagnie d'Elyin, mais aucune idée lui vient. Elle repensa à ce qu'il venait de dire et choisie se sujet rien que pour rester, rien que pour voir encore ses yeux magnifiques, rien que pour sa présence réconfortante malgré les apparences.

« Les rebelles ont assez de courage pour combattre AT. Même avec leur moyen je pense qu'ils ont autant de chance qu'AT de gagner. »

Jeni s'arrêta en pensant qu'elle ne savait pas le camps d'Elyin. Qu'elle idiote elle faisait, mais ça ne la déranger pas. Toujours la même confiance qu'avant et aucune peur. Elle poursuivit :

« Si ça ne vous dérange pas que je vous pose une question, vous faites parti de quel camps ? »

Encore une fois, elle avait parlé sans aucune crainte de la réaction de son interlocuteur. Elle mangea sa galette en se demandant quel était le camps d'Elyin. Elle, elle n'avait toujours pas choisie.

Elyin sourit quand la jeune femme opposa sa pensée sur ce sujet;
« Les rebelles ont assez de courage pour combattre AT. Même avec leur moyen je pense qu'ils ont autant de chance qu'AT de gagner. Si ça ne vous dérange pas que je vous pose une question, vous faites parti de quel camps ? »

El cessa de sourire mais maintient ses yeux plongés dans l'or de ceux de Jenifael.
Quel camp? Certes il aidait occasionnellement les rebelles. Mais en même temps, il gardait un espoir secret et enfoui en lui. AT pourrait le libérer de sa malédiction.
Espoir refoulé, meprisé, honteux. Mais espoir.
Il agissait que très peu pour un camp, n'avait que des projets flous pour l'autre. Il ne pouvait se dire neutre, ni d'un camp, ni de l'autre.

Mais à ses cotés un regard ou jouaient les flammes attendait. Et il ne voulais pas la decevoir. Ni lui mentir.
- Il m'arrive d'aider les rebelles car je trouve leur cause juste, mais je pense que l'Aile, par son pouvoir, pourrait m'être utile.
El s’arrêta. Lui en voudrait-elle? Elle qui semblait si douce, aussi claire et pure qu'un cristal de roi. Il fut vaincu par
- Je ne suis qu'un simple mortel, mais j'ai un... pouvoir. Qui ressemble plus à une malédiction, qui m'entrave tout les jours, qui me prend mes joies et mes peines pour me donner celles des autres. Et personne n'a sut m'aider. Alors, dans mes rêves, je me tourne vers le plus puissant. Et quand je me réveille je maudit mon egoisme et les dieux de m'avoir fait ainsi.

El chercha à lire dans le regard de la jeune femme. Que pensait-elle? Il remarqua qu'il n'arrivait toujours pas à sentir les émotions de Jenifael tant il était troublé par sa présence. Non pas d'un trouble de malaise, mais d'un bonheur béat et simple, d'un émerveillement enfantin et complet.

- Et vous? La politique vous inspire-t-elle plus que moi? Reprit-il, intrigué.

« Il m'arrive d'aider les rebelles car je trouve leur cause juste, mais je pense que l'Aile, par son pouvoir, pourrait m'être utile. »

Elyin s'arrêta. Jenifael en déduisis qu'il réfléchissait. Il reprit :

« Je ne suis qu'un simple mortel, mais j'ai un... pouvoir. Qui ressemble plus à une malédiction, qui m'entrave tout les jours, qui me prend mes joies et mes peines pour me donner celles des autres. Et personne n'a sut m'aider. Alors, dans mes rêves, je me tourne vers le plus puissant. Et quand je me réveille je maudit mon égoïsme et les dieux de m'avoir fait ainsi. »

Il fit encore une pause. Jeni en profita pour réfléchir. Qu'Elyin puisse lire ses pensées ne déranger pas la lycan. Il lui avait dit son camp et ses opinion, mais elle, elle n'avait vraiment aucune idée. A choisir peut-être les rebelles à cause des démons qui ont tué Cameron. Avant d'avoir put réfléchir, il continua, intrigué :

« Et vous? La politique vous inspire-t-elle plus que moi?
- La politique ne m'intérresse pas trop. Je fait juste attention au deux camp. La seule chose qui m'interresse c'est de savoir si les démons vont être détruit. J'ai une rancune très profonde pour ces créatures. Ils ont tué un ami à qui je tenais beaucoup. »

Parler sans réfléchir pouvait menait à dire des choses sur lequel on ne voulait pas s'attarder. Elle qui ne parlait jamais de Cameron. Pour changer de sujet elle choisit de parler du pouvoir d'Elyin. En y pensant peut-être qu'il ne voulait pas en parler non plus.

« Avez-vous de la famille par ici ? Enfin si vous voulez en parler bien sûr. »

La politique ne m'intérresse pas trop. Je fait juste attention au deux camp. La seule chose qui m'interresse c'est de savoir si les démons vont être détruit. J'ai une rancune très profonde pour ces créatures. Ils ont tué un ami à qui je tenais beaucoup. »
Une douleur émana soudainement de la jeune femme, brisant l'état de douce perdition que cette si belle compagnie lui donnait.
Elyin ressera ses bras autour de lui, cherchant à dissiper la souffrance tout en evitant de montrer à Jenifael se qui se passait en lui.
Il fut soulagé de voir que la jolie jeune femme cherchait à passer à autre chose, à oublier. Mais n'en oublia pas moins cette tristesse cachée que renfermait ces yeux dorés.

« Avez-vous de la famille par ici ? Enfin si vous voulez en parler bien sûr. »

Je parlerais de tout avec vous, pensa Elyin. Respect, politesse, courtoisie, ... il garda ces pensée dans son coeur.

- Je ne sais pas. Pas que je connaisse pour le moins. Il eut un sourire. Ni triste, ni joyeux. C'était un fait, quelque peu étrange.
Je n'ai jamais connu les miens, sinon ma mère pendant quelques minutes après ma naissance. Ca peut parraitre étrange, mais ça ne me rend pas triste. Même si j'ai souvent l'impression de manquer de repere, d'un point fixe dans ma vie auquel je pourrais toujours retourner, quoiqu'il arrive.

El s'étonna de la facilité avec laquelle venaient les mots dans sa bouche. Les yeux de sa princesse libéraient ses pensées, abattaient ses hesitations, repoussaient ses doutes.

Il finit sa galette, attrapa une nouvelle poigné de petit bois qu'il jeta dans le feu.
- Vous n'avez pas froid? S'inquietat-il pour la frèle jeune fille.
- Que voulez vous faire? Je veut dire, vers où poussezvous votre vie? Ajoutat-il. SI le passé semblait douloureux pour Jenifael, il se ferais un devoir de lui faire oublier. Et il était rellement interessé par la destination du chemin de la jolie brune.

« Je ne sais pas. Pas que je connaisse pour le moins. »

Elyin eu un sourire étrange puis reprit :

« Je n'ai jamais connu les miens, sinon ma mère pendant quelques minutes après ma naissance. Ça peut paraitre étrange, mais ça ne me rend pas triste. Même si j'ai souvent l'impression de manquer de repère, d'un point fixe dans ma vie auquel je pourrais toujours retourner, quoiqu'il arrive. »

Jeni écoutait attentivement. Elle repensa à sa famille adoptive qui l'avait aimé. Est-ce pareil pour lui ? Avait-il eu des personnes sur qui compter ? Elle avait tout eu et en avait perdu la moitié. Perdre les personnes auquel on tient ça fait mal. Jeni sortait de ses pensées quand il jeta du bois dans le feu.

« Vous n'avez pas froid ? »

Le ton de sa voix trahissait son inquiétude sur le bien être de la lycan. Jeni ne le remarqua pas et s’apprêtait à répondre quand il poursuiva :

« Que voulez vous faire? Je veut dire, vers où poussez-vous votre vie?
- Ce que je voudrait faire de ma vie ? Voyager et peut-être retrouver mes parents. Après avoir vu le monde, je ne sais pas. Et vous vous avez peut-être plus d'idée que moi ? »

En parlant elle avait oublié la première question, mais elle n'avait pas ressentit la douleur qu'elle éprouvait pour Cameron. Ses parents ne lui faisait jamais ressentir de la douleur juste un vide qui ne sera jamais remplis. En pensant, elle remarqua qu'elle n'avait presque pas quitter les yeux d'Elyin depuis sa rencontre.

- Ce que je voudrait faire de ma vie ? Voyager et peut-être retrouver mes parents. Après avoir vu le monde, je ne sais pas. Et vous vous avez peut-être plus d'idée que moi ? »


En posant la question à Jenifael, Elyin ne s'attendait pas à ce qu'elle la lui renvoye. Il savait parfaitement ce qu'il voulait dans sa vie. Pas de gloire, pas de combats, pas de richesses. Un repère. Un phare qui brillerait dans la nuit comme la jeune femme refletait la lumière du feu. Une étoile du berger pour le guider comme les yeux doré guidaient son coeur.

El ferma les yeux. Il ne voulait pas se tromper. Il ne voulait pas s'attacher à la premiere personne qu'il croisait. Il ne voulait pas tomber amoureux de la beauté de Jeni. Il ne voulait pas ceder à la facilité d'aimer parce que l'autre ne nous rejette pas.

"Et pourtant ce n'est pas ça. Ce n'est pas ses yeux doré mais son regard intelligent que j'aime. Ce n'est pas sa voix douce mais ses paroles fragiles que j'aime. Ce n'est pas son corps fin mais l'élégance de ses gestes que j'aime."

Mais pour la première fois, El ne put ouvrir ses pensées à Jeni. Parce qu'elle ne s'attendait pas à entrendre cela. Et parce que la perdre après si peu, la voir se refermer tel une huitre sur sa perle serait trop douloureux.

- Je doute pouvoir faire mieux que vous. Voyager, voir le monde c'est un vaste programme. Les jeunes femmes de votre âge ne desirent-elles pas généralement fonder une famille, avoir une maison et mener une petite vie tranquille?

Le temps passait et Elyin le timide, le renfermé, l'isolé sentait quelque chose ceder en lui. Plus de peur, plus d'inquiétude. Il parvenait à creer un pont entre ses pensées et ses paroles. Et ce pont avait la couleur des yeux doré de Jenifael

[ désolé du retard et du manque de temps pour répondre ]

« Je doute pouvoir faire mieux que vous. Voyager, voir le monde c'est un vaste programme. Les jeunes femmes de votre âge ne désirent-elles pas généralement fonder une famille, avoir une maison et mener une petite vie tranquille? »

Encore une question à laquelle Jeni n'avait aucune réponse. En y repensant, elle avait toujours voulut voyager et découvrir le monde. Elle répondit donc :

« Non pas forcément. Il y a toujours des voyageuse. »

Jenifael se demanda comment aurait réagis Elyin si il l'avait vue en louve. Surement aurait-il eu peur. Peut-être qu'il aimait les loups ? On ne sait jamais. Elle lui demanda :

« Vous aimez les loups ? »

Il allait surement trouver la question idiote, mais Jeni voulait se rassurer. Si il en avait peur elle ne pourrait pas lui dire qu'elle est une lycan.

(t'inquiéte pas, j'ai mon temps. Je pars en vaccances au moins jusqu'a 10 aout peut être plus)

« Non pas forcément. Il y a toujours des voyageuse. Vous aimez les loups ? »
Elyin eut un petit sourire. Les yeux fixé sur Jeni, il était pourtant incapable de dire quel cheminement l'avait ammené à poser cette question. La jeune fille était passé du cop à l'âne avec une telle spontanéité!

Ensuite, il remarqua et fut gener que Jenifael le vous vouye. Parce que le vous voyement étiat pour lui soit une marque de distance, soit d'inferriorité. Le premier cas l'attristait, le deuxième lui parraissait, ... inconcevable. Il faillit faire une remarque puis se ravisa. Sans la connaitre parfaitement, il commençait a comprendre la jeune femme, et se doutait donc que, si il lui demandait de le tutoyer, elle s'empresserait de faire de même.

Enfin, il s'arreta sur la question en elle-même. Les loups? Dans la bouche d'un autre la question lui aurait parut anodine, mais il sentait l'importance que ce mot avait pour Jenifael.
Que lui dire? Pour El, la question des Loups n'était d'aucune importance face à la valeur que Jeni prenait dans son coeur.
"En realité j'affectionne particulièrement les animaux en général. Leurs sentiments sont moins envahissant que ceux des humains, demon, vampire et autre bete un peu trop pensante. Mais je vous mentirez en disant que je n'ai pas peur des Loups. En revanche, si vous me le demandiez, j'irais sans hesiter dormir dans le leur tanière

« En réalité j'affectionne particulièrement les animaux en général. Leurs sentiments sont moins envahissant que ceux des humains, démon, vampire et autre bête un peu trop pensante. Mais je vous mentirez en disant que je n'ai pas peur des Loups. En revanche, si vous me le demandiez, j'irais sans hésiter dormir dans leur tanière »

La dernière phrase fit rougir Jeni. Elle espéra qu'il ne le remarqua pas. En rougissant, un sourire étira ses lèvres. Dormir avec des loups, drôle d'idée. Que ferait-il si il découvrait qu'elle était une lycan ? Fallait-il rester sur le sujet et lui révéler son secret ? Si Elyin prenais peur d'elle ? Encore et toujours des questions sans réponse. Que dire ? Que faire ?

« Les loups ne sont pas si méchants que ça. Si on ne les menasse pas et qu'ils ont confiance, ils peuvent être aussi doux que des agneaux. Enfin presque. Vous connaissez des lycans ? Puis ce que nous parlons, je peux vous tutoyer ? »

En finissant de parler, El ferma les yeux. Et si il était aller trop loin? Et si Jenifael se rétractait, se refermait?
Quand il rouvrit les yeux, ses doutes furent balayés par l'étrange sourire qui naissait sur les lèvres de la jeune femme.

« Les loups ne sont pas si méchants que ça. Si on ne les menasse pas et qu'ils ont confiance, ils peuvent être aussi doux que des agneaux. Enfin presque. Vous connaissez des lycans ? Puis ce que nous parlons, je peux vous tutoyer?

El fronça les sourcils. Pourquoi insistait-elle sur les loups? Ou voulait-elle en venir? Était-ce une façon polie de lui faire comprendre que sa réponse avait été déplacé?
Pourtant, le poids qu'elle mettait dans ses mots et la majuscule que sa voix donnait aux mots loups et lycans le poussèrent sur une autre piste. Et si...
En soi, tout concordait. L'animal qui avait disparut a l'arrivée de la jeune femme, sa présence dans les bois a cette heure, ses questions et remarques sur les loups... Mais un dernier rempart refusait de céder. Celui des histoires et des contes, des cauchemars d'enfants et des craintes des adultes.
Si elle était...
El avait grandi avec le peuple pauvre et craintif, où les malédictions et les mythes servent à cacher la peur de l'inconnu. Dans un peuple où ceux qui vivent sont ceux qui se méfient de tout. Dans un peuple où tout ce qui n'est pas humain est dangereux. Et si El avait changé et qu'il avait appris au contact des nobles du Ciel, certaines craintes sont trop profondes pour être oublier.
Loup garou ou Lycan, terreur et effroi.

Non, non, elle ne peut pas....
Si, elle le peut. Elle l'est certainement.

- Tu es un lycan, n'est ce pas?
Et si sa voix ne tremblait pas, il sentit son cœur s'emballer.
Parce que la réponse de Jeni changerais tout sauf l'essentiel.
Parce que l'on peut surmonter sa peur mais pas renier l'amour
Parce que cette même peur lui révélait ce même amour.

- Tu es un lycan, n'est ce pas ?

Maintenant qu'elle devait répondre, elle n'était plus sur de vouloir lui dire la vérité. Si il avait peur, si… Encore des si et des questions mais rarement des réponses. Elle avait emmené le sujet, elle allait le finir. Jeni regarda le feu un instant puis essaya d'avoir un ton qui ne laissait pas de place au doute :

- Oui.

Faire une réponse plus courte ce n'est pas possible. Comment allait-il réagir ? Il n'avait pas l'air d'aimer les loups donc logiquement, il ne doit pas aimer les lycans. Jeni baissa la tête ne voulant pas voir sa réaction. Même si elle le connaissait que depuis le jour, enfin, la nuit même, elle ne voulait pas lui inspirer de la peur. Que devrait-elle faire si Elyin avait peur d'elle maintenant ?

- Je... As-tu peur de moi maintenant ?

Son ton trahissait le peur, elle n'arrivait pas à contrôler sa voix. La peur qu'il la repousse, la peur d'être de nouveau seule. Si il répondait oui comment elle allait réagir ? Elle qui venait de vaincre le souvenir de Cameron. Allait-elle encore être déçu ? Allait-elle encore souffrir ? Pour une fois qu'elle avait confiance en quelqu'un. Elle ne voulait pas le perdre tout ça parce qu'elle était une lycan. Elle n'aurait jamais dut parler des loups.

- Oui.

Il ferma les yeux.

- Je... As-tu peur de moi maitenant?

Elyin garda les yeux fermé. Il tenta d'imaginer le visage de la jeune femme. Son regard inquiet, ses sourciles froncés, le feu jouant sur son visage doux.
"As-tu peur de moi? "
A quoi pensait-elle? Se rejouissait-elle de cette force? Non, sans doute pas. Etait-elle curieuse de voir l'effet que cette revelation aurait sur El? Peut-être.
Mais en quoi etait-ce important? Si Elyin la craignait, qu'est ce que cela pourrait changer pour elle?
Demain, elle partira encore et toujours plus libre, toujours plus belle, toujours plus louve.
Et lui, il continuera son chemin vers la capitale. Et ils ne se croiserons plus jamais.

Il rouvrit les yeux. Jeni était encore plus belle que ce qu'il avait reconstituer dans sa tête.
Elle semblait sur le point de prendre feu tant son corps et son visage jouaient avec la lumière des flammes. Et ses yeux...

- Est-ce que c'est important pour toi?

Il avait hesiter un instant.
Il aurait voulut lui dire "Je n'ai pas peur de toi parce que tu est Lycan. J'ai peut parce que tu peut partir, que tu peut disparraitre de ma vie et que je serais alors comme un pauvre aveugle qui a perdu sa lumière."
Il ne dit rien. Il ne voulait pas qu'elle sache. Pas maintenant.

L'attente de réponse fut longue et courte à la fois. Jeni ne voulais pas entendre la réponse, vraiment pas, mais elle devait savoir. Perdu dans ses pensées, elle sursauta quand il parla :

- Est-ce que c'est important pour toi ?

La question la pris au dépourvu. Est-ce important ? Oui, évidement que oui. Mais pour une raison dure à expliquer. Comment lui faire comprendre ce qu'elle ressentait ? Comment être sur qu'il comprendrait. Elle ne savait pas. Encore cette peur de le perdre, cette peur de le décevoir. Si il ne voulait pas d'elle, si elle espérait pour rien ? Un dilemme dur à résoudre. Les si, elle en avait pas mal, mais des réponses, aucune. Pourquoi il avait demandé ça ? Ressentait-il plus que de l'amitié ? Si oui quoi alors ? Pour une fois elle aurait aimé savoir lire les pensées, rien qu'une fois. Elle décida de répondre simplement, très simplement :

- C'est important, oui.

Mais comment dire ses raisons ? Elle n'arrivait plus à savoir, à comprendre. C'était il y a longtemps la dernière fois qu'elle avait ressentit ça.

- S'il te plait donne moi une réponse.

- C'est important, oui.S'il te plait donne moi une réponse.

La demande de Jeni eut un effet d’électrochoc sur Elyin. Son pouvoir était là, il suffisait de le vouloir et il saurait. D'un coup, les yeux dorés de la jeune femme devinrent le miroir de son cœur où Elyin se perdit un instant. Tant de douceur, de souvenirs, de tristesse et d'amour. Une perfection inconnu au jeune homme qui subissait si souvent la haine, la colère, la convoitise des autres par l’intermédiaire de son pouvoir.
Quand El parvint a démêler la complexité des sentiments qui entourait Jenifael, il trouva ce qu'il cherchait. Sans détacher son regard des yeux de la Lycan, il sentit une partie de son âme se détacher du lieu pressent pour s'envoler vers un monde inconnu, mystérieux et magique.

- Je n'ai pas peur de ton pouvoir. J'ai juste peur... j'ai peur que tu parte, j'ai peur de me réveiller sans toi, que tu parte comme un rêve dont on ne garde qu'un souvenir doux et confus. Le jour commence a peine a se lever, et je ne voudrais pas que tu meurt avec la nuit.
Et pourtant je sais que je n'ai rien pour te garder a mes cotés. Ni richesses, ni savoir, ni avenir, ni pouvoir fabuleux. Je n'ai pas de force et de connaissances des armes pour te défendre. Juste un cœur pret a tout pour que tu l'accepte.

Et il se tut. Parce qu'il voulait garder sa dernière phrase pour plus tard, pour laisser la louve libre de ses mouvement.

Avant de répondre Elyin plongea ses yeux dans ceux de Jeni. Il lui fut impossible de détacher son regard de celui d'Elyin. La lycan sut qu'il essayait de comprendre ses émotions et si il y arrivait peut-être qu'il lui répondrait. Ce qu'El fit au bout d'un moment où Jenifael cherchait de comprendre.

- Je n'ai pas peur de ton pouvoir. J'ai juste peur... j'ai peur que tu parte, j'ai peur de me réveiller sans toi, que tu parte comme un rêve dont on ne garde qu'un souvenir doux et confus. Le jour commence a peine a se lever, et je ne voudrais pas que tu meurt avec la nuit. 
Et pourtant je sais que je n'ai rien pour te garder a mes cotés. Ni richesses, ni savoir, ni avenir, ni pouvoir fabuleux. Je n'ai pas de force et de connaissances des armes pour te défendre. Juste un cœur prêt a tout pour que tu l'accepte. 

Les paroles d'El ébranlèrent Jeni. Elle savait maintenant ces sentiments pour elle. Un seul mot pour les décrire. Un mot simple, mais puissant. Une vague d'émotion submergea Jeni. Plusieurs émotions oublié, mais finalement retrouvé. Il l'aimait et c'était réciproque.

- Et je l'accepte volontiers. Je ne veut pas partir, je veux juste être à tes côtés jusqu'à ce que tu ne veules plus de moi.

Les trois derniers mots ne sortirent pas. Pourtant ils étaient sincère et vrai. La lycan essaya mais n'y arriva pas. Pourquoi elle n'y arrivait pas ? Pourquoi ? Jeni regarda Elyin dans les yeux essayant de comprendre ce qu'elle voyait. Au moment où elle compris qu'elle ne se trompait pas, elle parla d'un voix sur :

- Je t'aime Elyin.