Quelle étrange scène que celle qui l'accueillit après avoir passé la porte, un tas de calèches, vides, sombres et lugubres. Drôle de collection... Pourquoi en avoir autant sinon? À moins que ça ne soit un cimetière de calèches, un endroit sacré où elles se recueillent avant de mourir lorsque leur temps est venu... Sûrement pas... Quoi que...

Un peu inquiète par cette scène, Ezaria avança lentement, scrutant attentivement les alentours, guettant la moindre mouvement suspect de quoi que ce soit qui aurait pu se cacher dans ces carcasses vides en attendant sa proie du jour.

Cette brume... Elle était hypnotisante, à la fois effrayante et attirante. Pendant un moment, Ezaria la contempla, immobile, se demandant ce qu'elle cachait, autant que ce qui la causait. Lentement, elle s'en approcha, du portail, obstrué par la brume. Était-ce vraiment dangereux? Sans aucun doute, cet endroit regorgeait assurément de milles secrets obscurs qu'il n'était probablement pas nécessaire de découvrir. La jeune damoiselle se pencha pour ramasser une pierre, juste un petit cailloux plutôt, mais plutôt que de le lancer dans cette brume pour en voir la réaction, elle le serra nerveusement dans son poing décidant de la garder pour plus tard, en cas de besoin.

Elle fit demi-tour rapidement, s'éloignant d'un pas rapide et léger de cette brume étrange. Elle opta plutôt pour le jardin. Quelque chose dans ce lieux étrange agissait de façon surnaturelle. Le jardin était d'un beau vert naturel et c'était bien la première chose qui l'était dans cet endroit maudit. Bon présage ou sinistre augure? Il semblait y avoir quelque chose, dans ce petit endroit, qui repoussait la malédiction. Une plante magique? Un artefact depuis longtemps oublié? Ezaria croyais du moins qu'une partie de la solution ce cachait peut-être ici. Alors elle avança lentement dans le jardin, faisant de petits pas silencieux, observant chaque détail avec attention, guettant à la fois un piège ou un indice.

Soudain, elle entendit des bruits de pas précipités venant de plus loin à l'extérieur. Paniquée, elle bondit en arrière, vers le fond du jardin, espérant se dissimuler à cette soudaine présence.

Serrant toujours sa pierre au creux de son poing légèrement tremblant, elle observe, partiellement cachée. Une femme... qui rit... l'a-t-elle vue?? Elle lui semble vaguement familière, mais pas assez pour lui faire confiance, surtout avec ce rire. Est-elle dangereuse? Suivie? Pourquoi courait-elle?

Le rire se calma d'un coup à la vue d'une forme qui avait bondit...était-il là ? Elle s'avança quelque peu dans le jardin. Elle s'arrêta de respirer quelques secondes.

Il y a quelqu'un...Lui ? Non, ce n'était pas lui. Pas avec cette respiration... Là-bas...non ce n'est pas lui...

Bonjour, je suis Aricie, je ne sais pas ce que je fais ici...par contre..il y a une bête bien plus horrible qu'à l'intérieur... ici...

Oh ! J'aimerais tant lui dire...Je vais éviter de rester...mais non dedans il y a aussi une bête horrible...existe-t-il un lieu où je puisse être en paix ?

Je ne sais pas vous...mais moi je préfère pas rester trop loin de cette maison...

Et elle revint vers les pavés extérieurs.

Viendra-t-elle ? Sinon j'aurais qu'à rentrer...qui c'est je lui peut-être parlé ? Brr ! C'est horrible à imaginer...

La vaste place sur laquelle se trouvait Aricie présentait une anomalie qui à vrai dire, ne détonnait plus par son originalité au regard des diverses étrangetés de cette demeure. Un carré d'un mètre sur un mètre avait été comme déblayé puis de nouveau tassé par une main invisible, et cette infime parcelle de terre, seul vestige chaotique sur ce sol dur et régulier, laissait affleurer un reflet métallique. La nymphe aurait pu avoir tout loisir d'étudier le phénomène. Mais un mouvement brusque à la périphérie de son regard lui permit de constater que l'urgence était toute autre.

En effet, le jardin luxuriant et d'un vert tendre n'avait de féérique que son apparence. Et telle une immense fleur carnivore, ses corolles sirupeuses se refermèrent avec une lenteur morbide sur leur proie naïve, enchantée par la splendeur de cette façade factice. Les racines frémirent sous la terre. Les roses qui n'en étaient pas dardèrent leurs épines. Alors, tout le jardin prit vie. Des lianes s'élevèrent tels des fouets puissants, rampèrent avec une vivacité insoupçonnée vers ce petit bout d'Elemental si appétissante. Depuis combien d'années le jardin n'avait-il rien eu à dévorer... ? C'était inadmissible, son engrais rêvait d'un peu de chair à se mettre sous la tige !
Très vite, Ezaria put sentir que quelque chose ne tournait décidément plus rond. Et ce fut une indéfinissable débandade de lianes, de racines, de fleurs et de troncs qui s'arrachèrent à leur immobilité pour tenter de s'accaparer la demoiselle.

~~~

Vingt dieux, trois siècles qu'il était au chômage, à poireauter comme un mort dans ses catacombes, un filet de bave aux lèvres ! Le comité associatif des morts-vivants n'auraient jamais permis ça. Qui plus est, ça le grattait au tibia depuis bientôt une semaine, alors même qu'il avait théoriquement perdu sa jambe la semaine dernière... Sa mère l'avait pourtant prévenu. Le syndrome des membres fantômes était un horrible fléau. Quelque part, cela ne l'étonnait guère -les ectoplasmes étaient de vraies saletés (aucun sens de l'humour, vraiment), nul doute que si l'on avait pris soin de donner leur nom à un syndrome, c'est qu'il valait le détour.
Aussi avait-il décidé de partir en chasse. Savait-on jamais, il trouverait peut-être une jambe de remplacement, un nouveau compagnon pour son éternité ? Et voilà qu'un délicieux fumet s'était glissé jusqu'à son nez inexistant. Des nouveaux venus. Juste au-dessus de lui. Et qui le piétinaient allégrement, lui qui était allongé sous terre ! Il sortit donc une main qui jaillit du sol, et s'empara de la première chose qui se trouvait sous ses doigts : autrement dit, la cheville de Lucius.


La suite des événements se déroula très vite. Leuffa et Lulya purent voir le jeune homme s'effondrer subitement, en proie à une série de spasmes peu ragoûtants. Puis il s'immobilisa tout à fait sous le regard imperturbable de Bernard le zombie, presque cérémonieux. Oui, ce nouveau compagnon serait tout à fait idéal pour chasser les deux autres...
Lucius se redressa. Toute trace d'humanité s'était évaporée de son regard mort. Trônait à la place une insatiable faim qui faisait écho à celle de Bernard le zombie...

Gare aux morsures, jeunes femmes !

Hrp:

HRP:

Lulya lâcha la main de l'inconnu, puis observa l'univers où ils se trouvaient. C'était pour le moins aussi macabre que la maison...Et elle allait vite changer d'avis en regardant où étaient passés les chevaux...! Elle se mit sur la pointe des pieds pour pouvoir voir au dessus de la porte du box, et recula subitement en voyant la carcasse de monture sanglante au sol (et l'odeur qui allait avec!). Tout compte fait, c'était PIRE que le manoir !! Et, voulant sortir, sans même se soucier de la gnoll les ayant accompagnés, elle entendit subitement un hurlement masculin, ainsi que de singuliers grognements:

"Non... Pas lui !!" se dit-elle

Alors, elle se retourna, le couteau à la main, et vit l'inconnu aux cheveux de neige agoniser au sol, un zombie non loin de lui. Alors, la demoiselle hurla. Après avoir échappé à une momie, il fallait que ce nigaud se fasse mordre par un zombie !! Si elle avait su, elle ne l'aurait pas aidé, ca aurait été moins choquant à voir !
Puis, ne faisant ni une ni deux, le zombie s'élança, visiblement plus rapide et réactif que l'autre stupide momie de malheur. Et, en simple réflexe de survie, la jeune fille planta le couteau dans la gorge de la créature, et en un geste vif, lui trancha le cou, faisant valser dans le (macabre) décor la tête inanimé de la créature, maintenant hors d'état de nuire. Comment avait-elle eu de tels réflexes ? La petite fille avait beau se creuser et recreuser la tête, elle ne se souvenait pas !
Mais, alors qu'elle se retourna pour pouvoir partir d'ici, sans se soucier de ce qu'il y avait derrière elle; une présence refit surface. La petite femme tourna alors tout doucement la tête, le regard en coin, et vit avec terreur et stupéfaction le cadavre ambulant qu'était devenu son compagnon se jeter sur elle, son hachoir à la main. Alors, elle se jeta à terre, esquivant de justesse l'instrument contendant, et s'écrasa pitoyablement au sol, dans un tas de foin humide. Elle rampa une nouvelle fois vers la sortie.

"C'est un cauchemar, ça ne peut-être que ça ! Je dois me réveiller, JE DOIS ME RÉVEILLER !!"

Y a un truc qui cloche...mais c'est qu'il prend vie. Mais enfin ! Est-ce qu'on pourrait avoir quelque chose qui tourne rond dans cette maison !

Je crois qu'il serait bon de rentrer...

Et sans attendre Aricie monta les escaliers et prit la première porte.

Encore cette salle... Au moins, rien n'a bougé. C'est toujours aussi...plein de sang. Bon, voyons voir . J'ai fait tout un tour pour atterrir ici. Voyons voir...il y a une bête horrible qui rôde dehors, une autre dans le jardin et une qui est ici mais je sais pas où. Bon, bon. Les plantes pourraient revenir...Voyons...qu'est-ce que...des escaliers...Excellent! Elles ne monteront pas. Et le danger était en bas, avec un peu de chance, il n'y en a pas en haut. Oui c'est ça. Il n'y en a pas en haut, il n'y en pas ! Il n'y en a pas.

Et elle monta d'abord le plus silencieusement du monde, mais chaque marche rendait au centuple le bruit, alors elle accéléra. Elle ne s'aperçut même pas qu'il y avait un deuxième étage et continua sa grimpette.

hrp:

Le grenier était une humble pièce. Il ne différait pas des débarras des gens plus pauvres ; un grenier, quelle que soit la masure et la richesse de ses propriétaires, restait un champ de bataille couvert de toiles d'araignées. Une maigre fenêtre découpée à même le toit offrait à l'espace un filet de lumière maladif, et l'ensemble rendait une impression de caveau à la tombée du jour... Une multitude d'objets se trouvaient ici. Tantôt exotiques, tantôt inquiétants, toujours anciens et d'autres qui ne paraissaient pas être de ce monde, leurs profils se découpaient en dents de scie sur les murs alentours et y flottaient là avec d'étranges tremblements. Le maître de maison avait été féru de voyages. Le décor aurait pu être simplement angoissant s'il n'y avait eu cette horrible collection de poupées d'un goût douteux sur la gauche, figées dans leurs petits sourires tordus et cruels, rongées par le temps et l'oubli... La lumière tamisée faisait luire la porcelaine de leur visage, un minuscule éclat retors au fond des billes qui leur servaient d'yeux.

Pas de portes ni de couloirs à l'horizon. Rien d'autre que cette éternelle traînée de sang qui surgissait dans le virage de l'escalier, avait franchi cette pièce, et... Rentrait littéralement dans le mur du fond. La ligne sanguinolente se brisait nette à la frontière de ce mur comme si elle avait été apte à le traverser par sa simple volonté. Ou que le propriétaire de ce liquide vital s'était trouvé de l'autre côté. Quel mystère supplémentaire était-ce là... ? La façade du fond ne laissait apparaître aucune anomalie. Il fallait dire que son vieux papier peint humide couvert de motifs grisâtres empêchait d'en saisir toutes les nuances !
Mais si Aricie décidait d'y faire courir ses doigts, sans doute percevrait-elle un infime décalage, une improbable rainure rectangulaire...

[Hrp à destination d'Aricie : Concrètement donc, la seconde moitié de la carte ne t'est pas visible (corridor & grenier abandonné) car cachée derrière une porte secrète !]

~~~

La chose qui avait été Evelyne de DitchHook se figea brutalement. Son visage s'éclaira d'une drôle de mimique tandis qu'elle prenait enfin conscience de la présence intruse dans son antre. Les informations ne se frayaient pas facilement un chemin dans ce cerveau malade, cet esprit brisé... Mais lorsqu'elles y parvenaient, Evelyne n'en ressortait jamais intacte. Avec une adresse déconcertante, elle cloua son regard dans les prunelles de Gwandyr, intensité dérangeante, mélange d'une lucidité parfaite et d'une forme de... Prédation ? Elle se pourlécha les lèvres. Lentement. Une seule fois. Et ce frottement de langue contre sa bouche sèche et crevassée fit un bruit de sable crissant.


Evelyne se coula aux pieds de son lit. Tituba sur le sol froid et brut comme une ivrogne à un stade avancé. Alors sa joue fondit, un léger « splotch » qui entraîna l'effondrement de son visage, un écroulement de tout un corps à la manière de la cire d'une bougie chauffée à blanc. Et son rire hystérique, divin, résonna d'une impossible bouche tordue par la fonte tandis que sa silhouette perdait toute trace de féminité. La chose n'était plus qu'un amalgame noueux et liquide de membres saisis de soubresauts sporadiques qui ne disaient vraiment rien qui vaille...
Puis cela sauta à la gorge de Gwandyr. Avec la vitesse d'un cheval lancé en plein galop, à peine un éclair de mouvement. Si la guerrière tenta de faire volte-face et d'attraper la poignée de la porte entrouverte, la chose s'enroula avec une vivacité saisissante autour de sa taille, engloutit son visage et bientôt jusqu'à la pointe de ses doigts avant qu'un seul cri n'ait été amorcé... Andromaque ne la vit pas toucher le sol. La porte se referma dans un claquement de fin du monde avant même l'achèvement de cette scène apocalyptique. Elle lui avait été arrachée des mains comme un simple fétu de paille.
Le bruit du verrou raisonna dans l'espace à présent parfaitement silencieux et immobile. On ne dérangeait pas impunément la maitresse de maison !

~~~

Lucius était un zombie véritablement plein de charme. Non, vraiment, il fallait au moins lui reconnaître ceci : Bernard venait d'inventer le concept de Zombie attrayant. Il aurait fallu mordre plus souvent des invités doués d'un certain talent pour paraître sympathique aux autres... Avec un peu de chance, les victimes viendraient d'elles-mêmes se sacrifier dans ses bras. Mais damn ! Que cette petit souris là était difficile à attraper ! Un véritable rongeur, elle se faufilait plus vite entre les meules de foin que quelqu'un poursuivit par la mort en personne. N'était-il donc pas assez à son goût ? Ce n'était rien d'autre qu'une petite morsure, que les gens étaient devenus maniérés ! La jeunesse n'était plus ce qu'elle avait été...

Agacé, il cessa ses « graah » inutiles à l'encontre de ces satanées meules de foin qui s'empêtraient dans ses membres raidis, et tenta un vaillant demi-tour aussi souple qu'une grand-mère de quatre-vingt dix-neuf ans. Les manœuvres étaient délicates tant que son organisme ne prendrait pas l'habitude de ce manège. Il pouvait sentir la présence de la gnolle fort appétissante, cachée juste au détour de l'écurie, masquée par un mur. Était-elle armée ? Cela aurait été dommage de s'abîmer dès le début, les membres zombifiés étaient fragiles...
Il tourna au détour dudit bâtiment. Et visiblement, il était arrivé trop tard pour son repas.

Leuffa gisait, affalée contre le mur de planches de bois. Son beau pelage ne l'était plus guère... Car le Wendigo maîtrisait rarement sa force. Il était penché sur elle, de sa grande colonne vertébrale mobile, son sourire tordu clouté sur sa face de cervidé mort. Ses griffes étaient tachées de sang, il ne fallait pas savoir faire deux plus deux pour comprendre ce qu'il s'était produit... Le prédateur était entré en chasse.

Dix-neuf heures trente avaient sonné. La nuit débutait.

Lucius rendit définitivement l'âme quelques secondes plus tard, puis le Wendigo repartit de sa souple lenteur vers les plantations et fut bientôt avalé par le brouillard.

[Hrp : Et voilà pour mes deux nouvelles victimes du jour, n'ayant pas pu poster hier ! Vous voilà plus que quatre en lice... Et très proches de la fin de l'histoire, tenez bon ! o/]

Qu'est-ce que ? Oh !

Ah ... C'est épatant. Nous voilà seul. Ha ha. Amusant. Vraiment amusant ... Diantre, nous allons mourir, ici, seul, dans la crasse, sans même notre jolie poupée ... QUOI !?

Andromaque, très cher, nous sommes dans la merde ... Ahem ... Bien bien bien ... HA ! Et en plus nous nous sommes pété un ongle ! Bravo hein, bravo ! Bon ... ressaisissons-nous. Respirons. Voilà. Et fuyons !

Si la porte est close et le verrou tiré, ce n'est pas nous, frêle créature que nous sommes, qui pourrons la sauver. En plus, nous ne la connaissons pas ! Manquerait plus que ce soit uen ennemie tiens, nous aurions l'air fin en la sauvant ! Qu'elle se démerde, elle n'avait qu'à suivre notre auguste personne et ... Ah bordel, voilà que nous marchons sur notre robe. Saleté de maison ! Tu n'auras pas notre peau ! Ha ! Il faut bien plus de crasse que cela pour nous ébaubir ! Haha ! Tout de même, si nous avions un peu de nos produits détergents ... Huhu ... "déterre-gens" ... C'est cocasse ! Allons, ressaisissons-nous Andromaque chéri, ce n’est pas le moment de virer fou. Quoique, la bâtisse s'y prête ...

Vite, ouvrons la porte, et réfugions-nous dans la ... ah non, c'est un salon ...

Merde ! Voilà !

Voilà que nous devenons vulgaire ... Maudite bicoque ! Maudit mage ! Maudites ... CHOSES !

Bon, trois portes ... Hum ... Pique-nique-douille ? Mouais, non, c'est risqué ... Oh et puis merde, merde et re-merde, voilà ! Observons brièvement la pièce, hum, oui, voilà ... Et si ça se corse, et bien, nous aviserons, nous foncerons, même pas peur ! Brr, oui, bon, si un peu quand même ... Ah que nous n'aimons pas être là. En plus, notre culotte nous gratte !

Aïe !

Elle était tombée et elle se relevait doucement. Ne pouvant calmer son inquiétude, elle réfléchit à haute voix.

Bon voyons voir...C'est quoi cette pièce...Des vieux objets ! Brrrrh ! Le sang...des araignées et leurs toiles...mais oui ! Un grenier ! Comme chez les humains...j'avais eu si peur en le voyant la première fois...Mais maintenant ma peur est si différente...

En effet, la peur qu'elle avait ressenti était celle d'un enfant faisant un mauvais rêve mais sachant que les parents étaient là pour le consoler. Là, c'était celle de l'être vivant et souhaitant vivre devant la mort. La mort qui était présente en ces lieux semblait être sorti de l'imagination d'un démon à moins que ce ne soit de Nayris ou alors d'un démon et de Nayris...peu importe ! Aricie avait peur, peur de mourir à chaque instant...

Allez ! Il faut être courageuse. Allons voir où cette tâche de sang mène. Oh ! Un mur ! Le mur serait rempli de sang...impossible ! Voyons voir...C'est impossible !

Elle toucha le mur à divers endroit et fini par le faire basculer et elle avec. Aricie marcha les mains en avant jusqu'à qu'elle est le courage de rouvrir les yeux:

De toute façon ça peut pas être pire qu'au jardin. Non ça peut pas être. Il peut pas...non . Alors on ouvre un œil...voilà puis l'autre...parfait..et si c'est trop moche...on court...alors voyons....

Lulya restait dans sa meule de foin, tapis dans l'ombre, guettant... Les grognements s'étaient amoindris, jusqu'a disparaitre. Malgré cela, la demoiselle restait cachée. Si ca se trouve, c'était une feinte de la part du (beau) zombie...
Elle attendit de longues et pesantes minutes, tapis dans l'ombre, tremblante. Puis, au bout d'un moment, elle se décida, et bondit en dehors de la meule, prête à l'attaque. Mais, elle découvrit avec stupeur une pièce totalement vide, comme si rien ne s'était passé... Alors, elle entendit un grand fracas, le bruit de la chair que l'on arrache, le bruit d'un massacre, alors, elle revint dans sa cachette, avant de se rendre compte que la menace était partie, au loin... Alors, elle se dirigea tout doucement, sur la pointe des pieds, vers la source de ces bruits pour le moins... dérangeants.
Et, effrayée, elle découvrit le corps gisant da la femme-chienne l'ayant frappé une... heure... minute...? Peut importe, un temps plus tôt ! Dans un sens, elle n'était pas aussi choquée que la mort de son compagnon inconnu, malgré le fait que la mutilation de cette pauvre femme était nettement plus spectaculaire !

"Mais... qu'est-ce que c'est que ca, à côté d'elle ? C'est... Le zombie ! Rrraaah ! Il n'en a pas marre celui la ?! Ca t'a pas suffit de mourir une fois, il faut que tu buttes les autres en plus ! "

Et, bestialement, elle se jeta sur la créature, et avec une rage non dissimulée, asséna au pauvre beau-gosse une dizaine de coups de couteaux, avant de se rendre compte que celui-ci était déjà mort. Alors, se trouvant bien bête, elle se calma, et se contenta de prendre le beau hachoir appartenant au -tout aussi beau- défunt, celui de Leuffa était bien trop rouillé et émoussé, de quoi se chopper le tétanos alors qu'elle a échappé a une momie, des zombies, et une étrange créature répondant au surnom de "gentillesse" et "délicatesse"; oui, Lulya avait le don de donner des surnoms aux étranges créatures menaçantes, surtout dans le moments les plus délicats...!

Puis, le hachoir à la main, sa seconde lame à la ceinture, la demoiselle s'avança dans l'écurie, et trouva une porte, menant vers une pièce inconnue. La jeune fille resta sur le qui-vive, prête à affronter, ou fuir, face à une potentielle créature horrible et/ou non-euclidienne.

HRP:

Un piège! Ça lui apprendra à faire confiance à quoi que ce soit dans un endroit maudit!

Elle qui espérait trouver quelque chose d'intéressant dans cet endroit, qui avait l'air... presque accueillant, c'était faite avoir comme une gamine. Cet endroit prit vie, comme possédé par le démon, avec une proie plus qu'évidente, une petite jeune femme trop confiante et curieuse.

Avec des réflexes diminués par la fatigue et la crainte de l'apparition soudaine de l'autre jeune femme, elle eut à peine le temps de comprendre ce qui ce passait avant de se faire assaillir. Les roses épineuses et les racines noueuses se mirent à l'attaquer, tenant de l'empêtrer et de l'immobiliser.

Paniquée, elle recula autant qu'elle put, trébuchant, tombant à la renverse, se traînant sur les fesses, essayant d'esquiver tant bien que mal ce jardin vivant. Les ronces épineuses réussirent à la blesser, lui arrachant un cri de douleur mêlé de la panique la plus complète. Bien vite elle se retrouva adossée au petit muret qui bordait le jardin, avec à sa droite, le petit escalier qu'elle avait monté pour arriver ici. C'était sa seule porte de sortie, le jardin démoniaque emplissant tout l'espace restant, progressant dans sa direction avec des intentions mortelles.

Ezaria bondit en direction de l'escalier, se servant des toutes ses faibles forces pour courir le plus vite possible, mais l'enchevêtrement de lianes et de plantes l'empêcha d'aller bien loin. Une rose épineuse s'enroula autour de sa botte, la faisant basculer sur le ventre à quelques centimètres à peines des escaliers et de sa seule porte de sortie. Les dards de la plante perçaient sa botte comme du papier mouillé lui tirant un nouveau cri de douleur. À chaque fois qu'elle tirait plus fort pour s'en dépêtrer, les pointes ne faisaient que s'enfoncer de plus en plus dans son pied.

Les larmes aux yeux, terrorisée, elle s’empara de la seule chose qui pouvait peut-être encore lui permettre de survivre, la petite pierre qu'elle avait ramassée quelques instants auparavant. Avec celle-ci, Ezaria asséna les coups les plus puissants qu'elle le pouvait à cette plante qui entravait ses mouvements. Criant de rage et de désespoir elle parvint à sectionner la plante et dans un ultime effort à basculer à la renverse dans les marches, la ramenant dans le cimetière de calèches.

Blessée plutôt gravement au pied, écorchée d'un peu partout, ses vêtements déchirés et saignant de divers endroits, elle se dirigea en boitillant et en couinant vers la porte d'où elle était arrivé, qui menait à la salle complètement chaotique.

Tremblant comme une feuille, Ezaria parvient à retourner à l'intérieur, qui tout compte fait était peut-être plus sécuritaire que l'extérieur. D'un côté, une pièce qui la ramenait inévitablement vers le jardin maudit, d'un autre, le cadavre de momie, ne restait que les escalier, logiquement, le seul qui n'était pas entièrement couvert de sang.

Lentement mais sûrement, elle se fraya un chemin à travers cette pièce horrible et pesante, boitant, son pied la faisant horriblement souffrir. Grimaçant de douleur à chaque mouvement, elle entreprit de grimper les escaliers vers l'étage, ignorant ce qu'elle allait y trouver...

La porte incorporée au mur coulissa, non sans quelques difficultés. Une odeur d'encens flottait dans la pièce, mêlée à la fragrance de la cire fondue depuis longtemps. Une bougie brûlait pourtant encore sur un simulacre de bureau, une table mise en travers de la pièce comme une bouée échouée sur l'océan. Des restes de nourriture, de viande salée et autres boissons étaient éparpillés sur le sol, accompagnés d'une couche rudimentaire composée de quelques vieux draps récupérés ici et là... On avait vécu dans cette micro pièce cachée au reste du manoir. Et on avait pris soin d'en calfeutrer l'entrée, de la barrer de pentacles divers et variés aux corolles agressives et angoissantes... Pourtant, la quantité de sang présente en ces lieux témoignait à elle seule que cela n'avait pas suffit pour en préserver l'habitant. La chose qui rôdait dans ce manoir avait fini par poser sa griffe sur lui. Mais pas avant qu'il ne laisse quelques indices à ces futurs probables sauveurs...

En effet, une carte froissée avait voleté dans un coin de la pièce, un simple feuillet qu'on avait gribouillé d'étranges lignes. A bien y regarder, ces lignes formaient en réalité un plan ! Celui de cette demeure, dessiné à la va vite, comme pressé par une situation d'urgence. Un message sur comment lui venir en aide, comment mettre fin à tout ceci... ? A bien y réfléchir, Aricie pourrait peut-être se remémorer l'étrangeté du carré d'herbe dehors, devant la salle à manger, et qui correspondait en tout point à l'esquisse de pièce qu'on avait tenté de mettre sur le papier... Une trappe souterraine ? Une lettre décachetée attendait patiemment sur ce qu'il restait du bureau, visiblement rédigée avant la carte puisque celle-ci n'avait pas souffert de l'agitation qui avait régné dans ce grenier caché. Attendant patiemment qu'une âme curieuse daigne lui prêter un peu d'attention.

~~~

Le salon qui précédait la chambre du Maître des Lieux était en tout point semblable à un salon huppé de Sen'tsura. A cela près que le sol se composait de larges carreaux bicolores. La moitié présentait une surface blanche, et l'autre s'enrobait d'une couleur noire d'ébène... Tout cela était fort douteux. Et alors qu'Andromaque évaluait sans doute la distance qui le séparait encore des trois portes fort accueillantes, un chandelier dont les attaches n'étaient plus très fraiches rompit ses liens et vint rejoindre le plancher des vaches dans un bruit assourdissant. L'embout en fer forgé roula sur un bon mètre, et finit par stopper sa course sur l'une des dalles blanches du salon. Après, quoi, ladite dalle eut un drôle de déclic. Et une nuée de flèches vinrent cueillir feu l'embout du chandelier, à présent réduit à une mixture très peu appétissante...
Voilà de quoi avertir les intrus ! En revanche, si Andromaque était fin observateur, probablement avait-il remarqué que l'intrépide objet avait roulé sans faillir sur une dalle noire sans que celle-ci ne daigne réagir. Les Élus Adorateurs de Nayris étaient-ils aussi fringants et agiles que des cabris ? La puissance obscure qui régnait sur l'endroit rêvait visiblement de le savoir...

[Hrp à destination d'Andromaque : Considère que les dalles sont trèès très grandes et qu'il faut donc sauter loin pour espérer progresser tout en esquivant les dalles blanches !]

~~~

La jeune Elémental n'était pas au bout de ses peines. Au moins avait-elle eu la présence d'esprit de s'approcher du stockage avec prudence et retenue... La première chose qu'elle put saisir furent des bribes de bruit. Cela grattait, grinçait, piaillait dans cette pièce close dont elle ne pouvait apercevoir qu'une fenêtre obscure. La porte, quoique partiellement enfoncée, tenait encore piteusement debout ! Les couinements se transformèrent bientôt en sifflements aigus, et quelque chose bougea dans ce vieux débarras. Une silhouette diffuse sauta sur le rebord de la fenêtre qui n'avait plus de vitre depuis longtemps. Puis elle fut en partie éclairée par la lumière grise qui régnait dehors. C'était un beau spécimen de Rark, si tant est que cette espèce infectieuse et sournoise put être esthétique. A cela près qu'il devait être cinq fois plus petit qu'un Rark originaire de Terra, et sa stature peinait à atteindre les dix centimètres de hauteur. Tout en lui se mua néanmoins en une forme de prédation intéressée, tandis qu'il dévisageait Lulya de ses yeux de rongeur affamé...
Facile facile, me direz-vous, d'éliminer cette hostile petite créature. Sauf que ce ne fut pas un Rark, mais bientôt une quinzaine de Rark qui ouvrirent de grands yeux lumineux dans le noir de la pièce, tentant de se pousser pour atteindre le rebord de la fenêtre où ils s'entassaient déjà joyeusement. Au moindre geste de Lulya, la troupe se ferait un plaisir de l’étiqueter festin du mois !

~~~

[Hrp à destination d'Ezaria : Je n'ai pas jugé nécessaire de te réserver un paragraphe de description, car tu arrives tout pile là où Andromaque et Gwandyr étaient il y a quelques instants. En tournant la tête, tu peux donc apercevoir Andro' à l'entrée du salon ! =)]

Hrp d'ordre général :

La peur était toujours là, aussi paralysante et Aricie continuait son raisonnement à voix haute :

Nourriture, de quoi dormir...le salon...la salle où je me suis réveillé..le jardin...La bête...ça n'a pas de sens...

Elle s'assit sur la couverture:

Oh...qu'est-ce...une feuille...les escaliers, les pièces...ça c'était dehors,...oui les plantations...et le jardin où y avait la femme...et là...La maison ? Ce serait la maison...Mais il y avait pas...ce truc en bas...et il a pas pu finir...lui aussi a été tué...Bon...debout...Une lettre...Prenons-là et on la lira...quand ce sera nette. Alors reprenons:

Il y a eu des morts ici et il y a des choses horribles en bas. Donc les gens, ils se sont protégé...mais pourquoi cette pièce propre...j'ai monté...eux aussi. C'est ça, je peux pas expliquer la pièce propre, mais je peux expliqué ça. Il y a surement de l'aide dans la lettre. Alors lisons-là et voyons ce qu'il y a dedans...

Elle ouvrit le papier, tentant tant bien que mal de déchiffrer les lettres. Puis, sa vision s'adaptant, elle finit par lire la lettre en question. Une première fois, sans rien comprendre d'un mot qu'il y avait dedans. Puis, respirant, elle se décida à la lire à voix haute.

La jeune fille resta pétrifiée devant ce qu'elle venait de voir. Elle qui croyais qu'une momie, deux zombies (dont un armé), et une énorme bêbête était pas mal, elle se fourrait le doigt dans l'œil jusqu'au coude !
Elle calma sa respiration, resta immobile, et observa son environnement, réfléchissant en silence...Ces Rark sont plus petits que la moyenne, ca, c'était incontestable... Peut-être cela pourrait jouer dans son avantage !

Alors, le plus rapidement qu'elle put, elle prit un bout de carcasse de cheval, le lança aux rongeurs pour leur mettre quelque chose sous la dent, et ferma la porte. Ensuite, elle prit tout ce qui lui tombait sous la main: selles, reste de carcasse, roulottes à foin, bout de poutres... et le mit en barricade, de quoi retenir ces sales bestioles un bon bout de temps...!
Puis, elle courut le plus vite qu'elle put. Elle re-rentra dans la maison, repassa par la cuisine, et revint dans la salle d'exposition avant de remarquer un détail qu'elle n'avait pas remarqué avant: l'horloge.
Elle la fixa attentivement pour au moins se repérer temporellement dans cet univers coupé de tout. Et entre les quelques rayons daignant illuminer le cadran, elle aperçut sur celui-ci un sillon rouge indiquant à peu près 19h30, et remarqua que cette heure était maintenant dépassée.
Et c'est en un frisson qu'elle se demanda:

"Et si tout n'était pas un hasard... Et si quelque chose était à l'origine de tout ca ? Dans ce cas la, pourquoi avoir indiqué le passage entre le jour et la nuit ? Il faut que je sache... Mais ce n'est pas ici que je trouverais une réponse..."

La demoiselle remarqua alors qu'il y avait une autre issue menant cette fois-ci du côté opposé de la maison. Elle y trouva une sorte de terrasse...
Elle s'approcha toujours avec parcimonie. Vu ce qui l'attendait dans cette pièce inconnue, et vu ce qui doit l'attendre encore une fois, il vaut mieux rester sur ses gardes, tout en restant attentif au moindre détail pouvant mener au cœur de tout ca...

Hum ... Bien ... Bon ... Oui ... Nous sommes vraiment dans la merdasse ... Dans un bain de bouse même ! Bon sang ... Nous allons mourir ici, sur un carrelage froid et poussiéreux, seul, dans une tenue crasseuse ... Le pire qui pouvait nous arriver ça, mourir sale ! Non ! Cela ne se peut. Bien. Bon. HA ! Allons allons, le chandelier. Le chandelier est la clé ! Oui oui oui. N'avons-nous pas vu cet objet décati rebondir de prime abord sur le dallage sombre avant d'échouer lamentablement sur la clarté vorace ? Ou pas ... Bon sang, c'est allé si vite !

Bien, Andromaque très cher, c'est l'heure de voir si nos fins membres ont toujours leur agilité de jeunot ! Hop hop hop, on y croit !

Oui, un peu d'encouragement ne fais pas de mal. Espérons juste ne point nous recevoir sur notre séant, il serait dommage de nous fêler le coccyx ... ou de nous le briser ! Avoir mal au fondement est loin d'être la panacée ! D'autant qu'ici, il n'y a rien pour nous soigner. Allez hop, jouons au cabri, ça nous rappellera notre enfance, quand Astarté et nous nous amusions à saute-mouton et que nous sentions son petit corps frôler le nôtre et que ... AH NON ! pas le moment de divaguer ! Allez ...

... ZOU !

Nous nous élançons donc de tout notre élan possible vers la dalle noire juste en face de nous, en direction de la porte du milieu. Nous volons ! Haha ! Oh, mais nous allons nous écraser aussi si nous ne rétablissons point notre équilibre ... on y est presque et ... au bon sang ce carrelage glisse ... NIDIDIOU ! ...

Ouf, il s'en est fallu de peu. Mouais ... cette tenue est décidément foutue. Non mais qui peut bien piéger ainsi son salon ? C'est pas très malin en plus, maintenant le bout de plafond au-dessus de cette dalle est cramé. M'enfin, c'est pas chez nous, qu'importe. Bon, Andromaque, il va falloir faire attention.

Gnuuié !

Par Nayris, nous sommes rouillé. A tous les coups nous allons nous en sortir avec les rotules démises, des bleus partout, des contusions et même des plaies ! Nous allons vraiment finir par choper une saleté de maladie là-dedans ! Bien ... Continuons !

Et hop !

HA ! Quelle prestance ! Quelle beauté ! Quelle magnificence ! A n'en point douter cette fois-ci nous aurions eu les meilleures notes si nous étions à un concours de gymnastique ! Nous n'avons même pas glisser ! Haha ! Bien. Bon, pas le moment de prendre la pose, les portraitistes ne sont pas là de toutes manières ... Zou, plus que quelques mètres !

Hop, un peu d'élan, élançons notre corps svelte, voilà poussons de toutes nos forces sur nos jambes, et étalons-nous de tout notre long et ... OH BON SANG DE BON SANG DE BOIS NOUS ALLONS MOURIIIIIIR !

...

Pfffiou ... Hum ... ça sent le cochon grillé ...

Oui, c'est bien ça. Celle-là, nous ne l'avions point vu venir. Prions pour ne point croiser de miroir et que cet enfer ce termine vite. Parce que là, c'est le pompom ... Vraiment. Tout de même, ça picotte un peu. Ah ba oui, oui oui oui, ça nous a brûlé un peu. Ha, on doit avoir l'air fin ... Surtout avec une si grande touffe de cheveux en moins sur le devant du crâne !

Y'en a marre ...

Oh, mais nous y sommes ! Nous avons atteint la porte que nous visions ! Louée soit Nayris ! Plus qu'à espérer que la lettre parlait bien de cette pièce ... Si c'est pas la chambre, nous nous couperons les veines, voilà !

Non ... ce serait sale.

Bien, tournons la poignée, poussons la porte et pénétrons ce qui promet d'être notre havre de paix jusqu'à ce que tout soit réglé !

hrp:

L'étage n'était pas beaucoup plus accueillant que la pièce du bas et Ezaria s'y sentit oppressée. Tout ce endroit était très mauvais et elle le ressentait de plus en plus puissamment au fond d'elle même. Au moins, la pièce n'était pas aussi désordonnée que la précédente, lui permettant de se mouvoir sans trop risquer de trébucher sur quelque obstacle que se soit...

La jeune élémentale qui abordait au début un semblant de confiance se sentait maintenant complètement perdue. Elle avait très mal, chaque pas la faisait grimacer quelque peu et derrière elle une fine traînée de sang suivait chacun de ses pas. En longeant lentement le mur elle s'approcha de la porte la plus près, fermée, et en essayant de l'ouvrir délicatement, se rendit même compte qu'elle était verrouillée.

Pas de chance ou peut-être que si en fait... Alors elle continua péniblement son chemin, se traînant lentement le long du mur, évitant de toucher à quoi que ce soit. Passant devant le deuxième escalier, celui couvert de sang, elle choisit de ne pas trop s'en approcher, y jetant tout de même un coup d'oeil, observant en haut et en bas, se demandant qu'est-ce qui pouvait laisser autant de sang et pourquoi...

Alors qu'elle s'approchait de la seconde pièce, seule autre issue dans cet étage, elle aperçue quelqu'un. Nerveuse au possible, effrayée même, elle l'observa un moment,se demandant à quoi rimait cet étrange manège dont elle était témoin. Cette personne... elle l'avait déjà vue... plus tôt, oui sans doute, c'était une autre des personnes qui c'étaient retrouvées avec elle dans ce terrible endroit.

Un peu rassurée, mais pas trop, Ezaria s'avança pour essayer de comprendre ce qui ce passait. S'arrêtant dans l'encadrement de la porte qui conduisait à cette pièce elle put observer un court instant l'individu bondir et monologuer avant d'atteindre la porte de l'autre côté. Visiblement quelque chose ne tournait pas rond, soit dans cette pièce, soit chez cette personne, ou les deux... Chose certaine, Ezaria ne pourrait jamais imiter ces étranges bondissements vu l'état de son pied. Du plus, elle n'avait pas été témoin de la chute du chandelier et ne pouvait donc pas deviner quel genre de piège pouvait l'attendre cette fois-ci.

Le souffle court, Ezaria resta un long moment immobile, hésitant à avancer ou reculer, avec la désagréable impression que peu importe ce qu'elle ferait, ça la conduirait de toute façon dans un autre horrible piège.

-Héé, fit-elle faiblement, à l'intention de la personne à l'autre bout de la pièce, espérant un peu d'aide ou n'importe quoi pouvait lui éviter une mort certaine,

La chambre était spacieuse, de facture assurément aristocratique. Le jeune homme n'aurait pas été plus dépaysé que dans ses propres appartements, si d'étranges pentacles ne ceignaient justement l'entrée de ce sépulcre. Des bougies avaient glissé sur le sol, probablement renversées dans une débandade récente. La cire avait coulé sur les rainures du dallage, masquant quelques arceaux élégants de runes. Il était clair qu'on avait cherché à bloquer cette entrée via d'augustes capacités magiques ! Qui n'avaient malheureusement pas suffi, au vu... Du désordre certain, preuve irréfutable qu'on était parti précipitamment à la poursuite de quelque chose. Néanmoins, outre cette entrée pour le moins fracassante, le lit était resté ce tas de draps moelleux et délicieusement agencé, ces drapés de velours rouges d'un goût riche et recherché !
Un bureau avait été placé contre le mur du fond, sans doute à l'intention du maître des lieux et des affaires qui réclamaient toute son attention. Sur celui-ci était posé un tas de feuilles classées chronologiquement dont les lignes de plus en plus précipitées et angoissées avaient couvert d'encre le papier.

Si Andromaque avait la curiosité de s'y pencher, il pourrait lire tout à loisir les quelques lignes de journal suivantes :

Spoiler:

~~~

Spoiler:

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[Hrp à destination de Lulya : Tu te retrouves du coup au même endroit qu'Ezaria il y a une page de cela ! Je te joins ci-dessous la description que j'avais alors faite de l'endroit.]

Il faisait froid, dehors. Aucun vent ne soufflait, mais la brume, insidieuse, recouvrait chaque empan de territoire avec cette espèce de possessivité qu'ont seuls les rapaces et les prédateurs... Les pavés de la cour extérieure étaient pourtant clairement visibles. Les coquilles vides de plusieurs calèches abandonnées s'y trouvaient échouées comme un spectacle de marionnettes lugubres. Ni cheval ni cocher, rien d'autre que ces carcasses métalliques, parfois renversées sur le dallage... Et à quelques mètres de là se trouvait le grand portail qui ceinturait la propriété, un arceau rouillé ouvert sur le vide. Car là où aurait normalement dû se trouver un chemin, se tenait un mur opaque et dense de brume.
Le regard de la jeune fille put alors saisir l'éclat blanc d'un escalier, droit devant elle. Celui-ci ne se composait que de quelques marches un peu défraichies, et se perdaient presque aussitôt dans un semblant de jardin broussailleux. Une deuxième petite cour annexe à la première, aménagée en jardin exotique... ? Les plantes y étaient paradoxalement vertes et tendres, en comparaison de la vivacité des couleurs alentours. Par Yehadiel, que c'était bizarre !

Hrp d'ordre général:

Elle la relut donc à voix haute une fois et une deuxième avant de tout comprendre.

Un monstre nommé Nathan et des gens...le monstre de dehors était Basile...En effet, il était horrible. Réunissez toute l'aide nécessaire...bon bah il y a plus qu'à redescendre...Oui et puis après tout le monstre et bien venu jusqu'ici. Prenons la lettre et le plan...Voilà maintenant mon courage...ne m'abandonne pas....Bon, à trois...un...deux...trois...

Elle sortit de la pièce et descendit l'escalier. Elle s'aperçut alors de l'existence d'un deuxième étage...peut-être là où il s'était caché avec son fils...N'osant entrer, elle prit une forte respiration et cria :

SI IL Y A DES GENS QUI SE DEMANDENT POURQUOI NOUS SOMMES LA. J'AI LA RÉPONSE. REJOIGNEZ-MOI DANS LA SALLE OU NOUS NOUS SOMMES TOUS RÉVEILLÉS.

Elle répéta cela deux fois et descendit. Elle attendit dans cette salle horrible est collante de sang. Elle attendrait quelques temps. Voir qui serait là. Sinon, elle devrait être très courageuse. Très courageuse.

La jeune fille contempla l'horizon en quête d'une quelconque indication, d'un quelconque indice...
Et ce qu'elle vit n'était pour l'instant pas très concluant: de la brume, partout, à perte de vue ! Elle vit au loin un portail, menant surement vers la sortie. Mais elle tenta de distinguer péniblement ce qu'il y avait derrière, en vit qu'une épaisse couche de brume, quasi-opaque. Impossible donc de savoir ou pouvait mener cette issue.

"Je me disais bien que c'était trop simple...!"

Puis, laissant échapper un petit soupir résigné, elle marcha un peu sans voir ce qui se trouvait sous ses pieds, et faillit trébucher, n'ayant pas vu les marches se trouvant sous ses pieds.

"Nom de...! Oh."

Lulya fut vite ébahis de voir une aussi luxuriante végétation dans un pareil endroit... Mais de la stupéfaction succéda la méfiance. Elle retourna vite sur le sol pavé de la terrasse. Ses doubles prunelles scrutèrent l'endroit en quête d'une quelconque bebête cachée dans les hautes herbes.
Et, ne voyant rien, elle approcha à pas de loup, sur la pointe des pieds, vers le sol verdoyant.
Mais à peine eut-elle posé un doigt de pied qu'elle entendit un appel venant d'une voix familière:

SI IL Y A DES GENS QUI SE DEMANDENT POURQUOI NOUS SOMMES LA. J'AI LA RÉPONSE. REJOIGNEZ-MOI DANS LA SALLE OU NOUS NOUS SOMMES TOUS RÉVEILLÉS.

Cette voix... C'était la première qu'avait entendu Lulya en se réveillant, le fameux cri strident... Elle renonça alors à son périple en terre inconnu pour pouvoir la rejoindre, toujours le couteau à la main, sur ses gardes.
Elle entra dans la salle et y trouva une jeune femme, fort belle. La jeune fille souffla alors d'un ton enjoué, bien loin d'être médisant comme celui de la défunte gnolle.

"Vous auriez du crier un peu plus fort, tous les monstres n'ont pas encore entendu ou nous sommes !"

Puis, elle laissa échapper un petit ricanement, tout en faisant attention , au cas ou c'était une embuscade.

"Je me nomme... heu... J'm'appelle comment déjààà... Ah oui ! Moi, c'est Lulya !"

Bon ... Cela nous semble certes plus sécurisant par l'aspect rangé et luxueux que nous aimons mais ... cela par terre ... devrions-nous ne conclure que nous avons sauté et sauté encore pour rien ?

Héé

Que ? Retournons-nous pour voir qui ainsi nous interpelle. Oh, quelle jolie donzelle que voilà ! Bien bien bien.

Jeune damoiselle, si vous vous en sentez capable, il vous faudra faire des cabrioles pour nous rejoindre, lui clamons-nous. Surtout ne toucher pas les dalles blanches, regardez ce qu'elles nous ont fait ! finissons-nous en lui montrant notre chevelure mutilée. Nous craignons que cette pièce ne soit point plus sûre que le reste ... Excusez-nous de vous laisser, nous allons en fouiller les recoins ...

Bon, regardons le bureau. Ah ! Voilà qui est intéressant, lisons cela ... oui ... hum hum .... oh ... ah ... houlà ... bon ... C'est pas plus glorieux.

SI IL Y A DES GENS QUI SE DEMANDENT POURQUOI NOUS SOMMES LA. J'AI LA RÉPONSE. REJOIGNEZ-MOI DANS LA SALLE OU NOUS NOUS SOMMES TOUS RÉVEILLÉS.

Tiens, cette voix féminine semble venir d'en-bas ... D'autres survivants ? La réponse ... peut être en avons-nous un bout aussi. Bon, arrachons ces pages importantes, glissons-les en notre tenue, et revenons à la porte.

Mademoiselle, ne traversez pas, nous allons vous rejoindre et redescendrons ensemble ! Surtout ne bougez point !

Une fois encore, prenant tout notre courage et nos forces, nous bondissons de dalle en dalle, non sans appréhension, non sans inquiétude, et non sans quelques pertes d'équilibre qui donnent des sueurs froides et des bouffées de chaleur. Mais étrangement, le trajet du retour ce fut plus délicat et facile que celui qui nous causa un début de calvitie précoce. Nous voilà sur la dernière, il ne reste qu'un bond pour rejoindre la demoiselle.

Écartez-vous que nous puissions atterrir sans vous blesser.

Grand bien nous a prit, voilà que nous nous étalons de tout notre long sur le sol de la pièce étroite.

Aïeuh !

Et voilà, et voilà !!! Nous avons déchiré le bas de notre robe ! Bravo Andromaque, bravo ! Bon, reprenons-nous. Voyons, où en étions-nous ... ? Ah oui ! En bas !

Vite, rejoignons cette autre femme. Oh, oui, c'est vrai, l'escalier ... Nous imaginons que vous serez d'accord de passer par celui que le sang n'aura pas souillé, n'est-ce pas, mademoiselle ? ...

HRP:

Des cabrioles? Oh ça non...
La jeune demoiselle était couverte de sang et tenait à peine debout à cause de la blessure à son pied, pas question de tenter la moindre cabriole. Tant pis, elle allait devoir attendre de ce côté toute seule et voir ce qui allait de passer .
Mais aussitôt que l'inconnu eut disparu dans la pièce, Ezaria recommença à se sentir affreusement vulnérable, son regard voyageant entre la pièce piégée et la précédente, qui au moins n'avais pas tenté de la tuer. Elle avait peur qu'à n'importe quel moment un truc horrible surgisse d'un recoin pour l'agresser et l'achever...

Des bruits de pas se firent entendre, puis un ombre dans les escaliers. Pendant un moment Ezaria fut terrifiée.

SI IL Y A DES GENS QUI SE DEMANDENT POURQUOI NOUS SOMMES LA. J'AI LA RÉPONSE. REJOIGNEZ-MOI DANS LA SALLE OU NOUS NOUS SOMMES TOUS RÉVEILLÉS.

Pourquoi étions nous tous là? oui... si quelqu'un pouvait répondre à cette question ça serait au moins ça de gagné, au moins que la réponse signifie une mort certaine, ce qui n'avancerais pas à grand chose.

Elle personne qui avait dit ça disparue ensuite dans l'escalier mais, bien que confuse, Ezaria crut reconnaître celle qu'elle avait croisé quelques minutes plus tôt à peine.

Alors que la jeune élémentale commençait à se diriger péniblement vers les escaliers, elle entendit l’inconnu d'il y a quelques instants revenir à la porte. Elle s'arrêta un moment pour le regarder traverser à grand peine la pièce piégée. C'était une bonne chose qu'Ezaria n'avait pas eut à faire la même chose.

Péniblement, elle reprit son chemin, accompagnée cette fois, prudente à chaque pas, évitant de mettre trop de poids sur son pied blessé.

-Attendez-moi... j'ai mal...

Chaque pas était pénible, mais elle finit par arriver jusqu'à la pièce principale, à la fois surprise et contente d'y trouver deux autres personnes en plus de celui qu'il l'accompagnait. Il y avait pourtant bien plus de gens au départ, peut-être n'avaient-ils pas entendu la jeune femme crier...

Trois personnes la rejoignirent dont un homme. Elle reconnaissait la jeune femme dans le jardin et elle avait l'air mal en point. Elle fut soulagée de voir un peu de monde après avoir parcouru le domaine toute seule. Il faut dire qu'entre le moment où elle s'était levée et partit en courant d'ici et ce moment-là, il s'en était passé des choses. Elle savait aussi bien des choses dont entre autre : comment se sortir de là. Elle commença :

Je suis monter jusqu'au grenier. Là haut, j'ai trouvé cette lettre.

Elle la lut entièrement à voix haute en prenant le temps de s'arrêter et de marquer des pauses. Puis elle leur tendit la lettre pour les laisser lire. Après leur avoir laissé le temps de parcourir le parchemin elle leur dit:

Je sais comment accéder à cet antre secret, j'ai pris le plan à l'étage mais il n'était pas fini. Mais je me suis rappelée un détail. Dehors, il y a une dalle pas comme les autres sur le pavé. Je peux vous y conduire. Après tout il s'agit que d'enlever une allumette et je crois que chacun de nous a vu pire ici non ?

Elle essayait de les motiver et elle était assez confiante elle-même. Si la solution c'était le monstre et son allumette alors il fallait y aller. Pour montrer sa détermination, elle se dirigeait vers la porte et la laissa ouverte. Elle attendait les autres dehors. Espérant qu'ils soient aussi courageux qu'elle...

A lire absolument ou Nayris vous tue, hi hi !:

Quatre... je n'aimais pas ce chiffre. Pourquoi ? Eh bien... parce que. Fallait-il toujours trouver des raison à nos goûts ? C'était d'un tel ennui ! J'aimais manger sucré. J'aimais torturer les âmes qui s'échouaient sur les rivages sans espoir des Limbes. J'aimais surtout jouer, oh que oui. Mais je n'aimais pas le chiffre quatre. Trois, c'était beaucoup mieux.

Et quatre, c'était le nombre exact des petites fourmis qui se trouvaient dans ce sombre manoir hanté. J'aimais aussi beaucoup les manoirs hantés d'ailleurs ! Ils créaient dans les esprits une foule d'émotions toutes plus croustillantes les unes que les autres. Que je m'étais régalée en suivant les aventures de cette fourmilière aussi mouvante qu'étonnante !

Cependant, être spectatrice ne me satisfaisait qu'un temps. J'étais la Déesse de la mort après tout, il fallait bien que j'intervienne pour leur faire la leçon ! A mon tour d'être actrice, de faire quelques pas sur ce théâtre d'ombres dansantes. Quelques pas... et quelques tours de magie. Car, en effet, mes pouvoirs étaient intacts en ce lieu. Quel grand bonheur ! Les petites fourmis allaient comprendre ce qu'était la réelle souffrance, et surtout la réelle puissance. Ma puissance, hi hi !

Pour que quatre devienne trois, il fallait tuer l'une des fourmis. La sacrifier... oh, que ce mot était empli de consonances sifflantes, d'une infinie délicatesse et procurant une telle jouissance ! Mais laquelle sacrifier, oui, laquelle ? Certainement pas Andromaque, mon élu Prêcheur, je voulais le voir se battre jusqu'au bout, il était si distrayant ! Non point également cette Aricie, qui les avait tous réunies, ni cette Ezaria, dont la souffrance me procurait de délicieux frissons de plaisir. Lulya, oui, ce serait elle mon sacrifice !

Leur faire peur d'abord, la peur était si douce sur mes lèvres, mon palais et ma langue. Je la fis donc soudainement être prise de douloureux spasmes sans raison apparente, toujours dissimulée dans les ténèbres. Elle s'effondra progressivement sur le sol, poussa quelques exclamations de douleur et... disparut.

Au même moment où son corps se volatilisait, j'apparus à l'endroit exact où elle s'était situé. Et à peine mon image, enfantine et royale à la fois, avec ma robe noire, mon chapeau de corbeau et mes cheveux violets, s'était imprimée sur leurs prunelles, je claquai des doigts. Changement de décors. Nous étions maintenant dans la dernière pièce, celle où tout se jouerait. Car qu'est-ce que j'aimais jouer !

– Mes très chères fourmis, voilà venu le temps de l'acte final...

J'éclatai de rire. Maintenant, j'allais leur arracher une petite friandise à chacun. Parce qu'un repas sans dessert, cela n'était pas convenable. Je caressai la joue d'Andromaque, caresse qui devint gifle mentale quand elle s'engouffra dans son esprit. J'intensifiai la souffrance de la blessure d'Ezaria, jusqu'à ce qu'elle pousse un seul et unique hurlement. J'appuyai lentement sur le cœur d'Aricie pour lui faire perdre la raison et les sens. Enfin, je ris une nouvelle fois.

– Amusez-vous bien. Amusez-moi bien. Hi hi !

Et, levant le menton tout en exécutant un dernier claquement de doigt théâtral, je me fondis dans la nuit.

La pièce dans laquelle les trois protagonistes venaient d'être fort peu galamment transportés, n'en était pas vraiment une. Nulle fenêtre à l'horizon, des cierges pourvoyaient à l'éclairage, une menue lumière blafarde qui tremblait contre les murs et venait y dessiner des ombres oppressantes... Ce maigre système avait été disposé en cercle. Cela, car la salle était en réalité ronde, et un sable fin, rougeâtre, en parsemait le sol et s'empêtrait dans les pieds. Ce lieu était de toute évidence souterrain. Qui plus est, il n'était pas difficile de deviner où tous trois se trouvaient, au regard des révélations récemment dévoilées : voilà donc quelle était cette fameuse pièce secrète que protégeait le manoir de DitchHook avec tant de verve... Les élancements qui leur vrillaient le crâne s'estompèrent peu à peu. Leur vue parvint à se stabiliser et les objets retrouvèrent leur place, ne laissant plus que dans leur bouche le goût amer d'une souffrance aussi brusque qu'elle était désormais lointaine, presque rêvée. Alors constatèrent-ils qu'ils n'étaient plus seuls dans cette petite pièce. Une petite pièce qui à bien des égards, avait tout d'une arène...

Un jeune garçon -peut-être dix ans, onze ans ?- se tenait prostré au beau milieu de l'espace, ses vêtements couverts de sable pratiquement déchirés et abîmés par le temps. Il se tenait la tête entre les mains, il était donc impossible pour le moment d'en deviner les traits... Seul l'éclat d'un bijou luisait par intermittence à son cou, lorsque des rais de lumière s'y perdaient. Une amulette. Un cercle de métal gravé au fer rouge de lettres sibyllines qui n'étaient pas de ce monde, maintenu par un unique cordon. Faire demi-tour ? La salle disposait certes d'une sortie, mais celle-ci n'offrait pour échappatoire qu'un long couloir obscur qui se perdait dans une noirceur humide propre aux souterrains... Peut-être y avait-il à plusieurs mètres de là la fameuse trappe visible de l'extérieur. Mais qui pouvait dire si le chemin ne se perdait pas d'abord en un savant labyrinthe ?
Non, il faudrait se battre ou périr pour mettre fin à ce cycle éternel d'horreur, au charme maléfique qui s'était emparé de ce lieu et en avait fait un morceau à part entière des limbes.

Nathan eut un frémissement de mauvais augure. Une fumée blanche s'échappa de l'artefact démoniaque, se répandit sur le sol comme du fiel brûlant. Celle-ci prit peu à peu la consistance et la forme d'un être vivant long de deux mètres pour quelques cinquante centimètres de hauteur, qui s'enroulait pesamment autour du jeune garçon. Un serpent... ? Une autre surprise des limbes... ? Que nenni ! Terra avait déjà tout ce qu'il lui fallait en matière de bestiaire. Et le dévoreur qui naissait sous les yeux des trois survivants comptait bien le leur prouver.
Il fit cliqueter les trois pinces qui ceignaient son front disgracieux, sa chitine vibrant d'une vie insectoïde tout à fait répugnante. Une fraction de seconde plus tard et il lancerait probablement l'assaut...

Andromaque, Ezaria et Aricie n'étaient cependant pas tout à fait désarmés. Du moins, s'ils prenaient le temps de jeter un œil aux alentours. En effet, on avait pris le soin de disposer à leur intention dans la pièce ce qui se rapprochait le plus d'un bouclier, un glaive rouillé ainsi qu'une lance au manche de bois, à moitié masqués par le sable.
Quelle serait leur stratégie pour survivre à ce jeu d'arène... ?

[Hrp : Considérez que Nathan ne bouge pas de sa place et ne cherchera pas non plus à se défendre si vous tentez de lui enlever l'amulette. En revanche, le dévoreur risque lui d'immédiatement s'interposer... Vous êtes entièrement libre de vos actes pour ce combat, n'hésitez pas à prendre des initiatives ou à vous concerter ! Bon courage. ~]

La nymphe eut une douloureuse expérience qui la dérouta pleinement. Et elle se retrouva avec seulement trois de ses compagnes dans une salle ronde avec un petit garçon. Elle vit brillait l’allumette ou du moins, ce qu'elle prit pour tel. Puis apparut un monstre assez répugnant.

Je suppose que le monstre nous attaque si on touche au petit et en particulier à l'allumette...Si seulement on avait des armes...

Elle regarda les armes et les prit, elle tendit à ses compagnes la lance et le glaive...après tout la douce nymphe ne savait pas se battre et elle n'avait du sa survie qu'à sa capacité à courir partout. C'était là sa seule arme mais elle pouvait être efficace.

Il faut tuer cette chose et après s'occuper du gamin. Quelqu'un a une idée ?

Elle les regardait avec une légère anxiété mais aussi la volonté de se battre, se battre pour vivre. En effet, elle savait pas la lettre que seul l'allumette pouvait les aider à sortir d'ici en vie et il était hors de question qu'elle meurt. Et elle n'abandonnerait pas, dusse-t-elle être la seule survivante elle allait s'arranger pour que tout s'arrête. Mais le concours de deux personnes seraient utiles.