Issendra aime se donner du caractère. En réalité, elle en possède bien moins qu'elle aimerait le faire croire... Cependant, elle n'est pas du genre à se laisser marcher sur les pieds, et elle souhaite plus que tout égaler sa mère en temps qu'Impératrice.

De par son statut, elle est désignée comme dirigeante du Triumvirat, Selian étant la nation la plus puissante des trois. Elle n'est pas pour autant arrogante, et met les autres Rois et Reines sur un pied d'égalité.
Récemment, Issendra a su gagner en prestance après le rabrouement d'Albar suite à l'échec de l'attaque des Rebelles contre Aile Ténébreuse. Se sentant coupable, elle organise une réunion au sommet, ou elle sait s'imposer et élever la voix pour faire entendre son avis.

Elle est surnommée Issendra la Juste, et est une monarque éclairée et progressiste, s'attaquant notamment à l'hégémonie des hommes. Féministe donc, sans être déraisonnée, elle est très froide, sans être agressive. Presque jamais affectueuse, elle tempère ses émotions autant à l'extérieur qu'à l'intérieur, du mieux qu'elle le peut.

Elle aime profondément son peuple et assume avec fierté son rang d'impératrice : elle ne se laisse jamais - ou peu s'en faut - éloigner de son devoir, et elle a à cœur les intérêts de sa nation - et actuellement, de Terra - avant les siens ou ceux des gens qu'elle aime.

Au niveau des ses amitiés, justement, elle n'en a que très peu. Sa seule amie connue est Enélaya, son ancienne nourrice, l'ange qui avait veillé sur sa mère, sa grand-mère, et ainsi de suite depuis des générations. Elle est la seule personne avec qui elle se laisse aller, et ne lui cache que peu de choses. Elle est à la fois une amie très chère et une mère de substitution pour Issendra.

Histoire Issendra est née il y a une vingtaine d’années, plus précisément en l’an 88, à Selian. Pendant toute son enfance, elle avait été élevée auprès de sa mère en tant que future Impératrice, autrement dit une enfance studieuse : apprendre les traités diplomatiques unissant Selian à d’autres pays comme Saline ou Silena, apprendre les différents dialectes de Terra… La seule chose qui lui manqua, ce fut un entraînement militaire, ce qui fit qu’elle n’a actuellement que très peu d’expérience à la guerre. Son enfance fut heureuse ; entourée de l’amour et de la présence de sa mère, elle ne manquait absolument de rien.

Elle apprit, pendant toute son enfance, à être proche de son peuple tout en cachant ses émotions. Une bonne reine, une bonne Impératrice est une Impératrice qui montre sa fermeté et sa justesse, disait sa mère. Les émotions étaient à garder pour le privé, et encore, cela dépendait des fois. Issendra fut donc forgée par sa mère pour être une Impératrice parfaite, et les leçons qu’elle lui prodigua ne tombèrent pas dans l’oreille d’une sourde. Du vivant de sa mère, la jeune femme put la prendre comme modèle, la suivant presque comme son ombre, l’imitant de son mieux quand elle était toute seule dans sa chambre avec sa nourrice Enélaya.

Sa mère lui apprit également à respecter son peuple, à l’aimer comme s’il était son enfant. Il fallait donc le protéger, être à son écoute, l’aider en cas de besoin… Issendra l’intégra bien assez vite également, avec plaisir et sans moufter une seule fois.

Rien de bien notable se passa dans sa vie, pendant qu’elle grandissait, continuant à imiter sa mère jusqu’à ce qu’elle atteigne l’âge de vingt ans, le jour où elle devint Impératrice. Ce fut intense, radieux, magnifique, mais très vite elle comprit qu’elle était un otage précieux pour certains de ses détracteurs, quand ils ne cherchaient pas à l’éliminer…

En effet, peu de temps après son vingtième anniversaire, alors qu’elle venait de nommer un certain Albar Tlassin son garde du corps, elle fut la victime d’une tentative d’assassinat qui heureusement la manqua. De peu certes, mais la manqua tout de même, la laissant quelque peu choquée pendant un petit moment avant que la vie ne reprenne son cours plus ou moins tranquillement. Et elle ne s’était pas du tout méfiée après cette tentative, autant dire que question sécurité, elle surestimait grandement ses capacités. Jusqu’à ce qu’elle soit la victime d’un enlèvement, et que là elle se remette sérieusement en question.

Pendant sa détention, elle perdit espoir. Qui donc pouvait vouloir l’assassiner puis l’enlever ? Qu’était-elle pour ce ou ces personnages ? S’ils avaient des revendications, ils pouvaient très bien lui en faire part dans la salle d’audience du palais… Heureusement, elle fut rapidement libérée par un groupe de fidèles, qui lui apprirent la triste vérité : Kerns Indraugnir était le responsable de la tentative d’assassinat ET de l’enlèvement de la jeune femme.

Après cet épisode un peu traumatisant, la jeune femme décida – enfin – de s’entourer d’une garde rapprochée et prit une mesure exemplaire concernant le presque régicide : elle l’exila. Elle nomma ensuite Albar maréchal des Glaces, lui donnant ainsi tout pouvoir militaire sur l’armée des Glaces si la guerre était déclarée.

Albar la rabroua quelques temps plus tard, lorsqu’Issendra avait accepté de Galaad, le chef des Rebelles, de lancer une attaque contre l’Empire alors que les Glaces étaient loin de pouvoir assumer un tel assaut, et la jeune Impératrice fit amende honorable. La mort de Galaad lui pèserait longtemps sur la conscience, mais il lui faudrait aller de l’avant et dorénavant, ne plus se comporter comme une enfant qui n’en fait qu’à sa tête et faire confiance à ce que dit son maréchal.