Quelques notes perdues dans un ensemble murmurant de discutions. Tintement de verre, de pièce et roulements de dés. Des rires, des mots et une voix chantante.
La pièce était grande, ouverte sur un mur entier - il n'en restait que des poutres séparées par de larges ogives - de vaporeuses tentures diaphanes servant de cloison vers une terrasse qui faisait le tour du bâtiment, on apercevait, quand le vent les soulevant, la ville dans toute sa splendeur nocturne et, au loin, les reflets argentés de l'océan.
Le Voile était l'un des rares bâtiments à quatre étages de cette partie de la ville et la grand salle, installé au dernier - s'opposant à l'organisation habituelle d'une auberge - offrait une vue imprenable sur le port d'Adeb. Sans être bondé, le lieu était plein, les nombreuses tables basses s'étaient couvertes de verres et d'assiette depuis longtemps déjà et les pouf, les coussins qui les entouraient amortissaient les clients affalés çà et là. Dans des tons chauds et ocres, l'ambiance avait le délice épicé des boissons que l'on y servait, des narguilés emplissaient l'atmosphère d'une fumée fruitée, contrepoint sucré aux petits cônes l'encens dispersé ici et là. Des lampes à huiles illuminait la pièce - preuve de la richesse de l'endroit, même si ici, proche des zone de pêche, l'huile ne coutait pas si cher qu'on aurait pu le penser.
Dans un coin de la pièce, sur un tabouret haut, un homme jouet du luth, une mélodie douce mais joyeuse qu'accompagnait au chant une jeune femme au visage dissimulé par un voile de maille d'or... son corps bien moins dissimulé par le reste de sa tenue, pour le plus grand plaisir des clients qui suivaient avec délectation des ondulations dansante de la chanteuse, les grelots accrochés à ses chevilles et ses poignets battant le rythme doux de la musique.
L'ambiance était feutrée - il était encore trop tôt pour que les délires imbibé ne brise le calme des lieux - mais la clientèle n'était pas des plus... civilisée. Çà et là on apercevait les silhouettes massives de guerriers et de pirates... cette ville n'était pas faite pour les enfants de coeur et si les armes restaient- en général - dans leur fourreau, il n'était pas rare que les poings mettent un terme à une envolé de voix. Les deux ombres cyclopéennes des gardes calmaient la plupart des belligérant : deux orks dont corps musclés était couvert d'une généreuse couche de graisse et la peau verte assombrie de tatouages. Une paire de large cimeterre armait l'un, l'autre tenant une lance d'une main sûre. Il observait la salle d'un oeil perçant mais n'interviendrais que si les armes étaient sorties ou bien si une bagarre tournait à la mise à sac des lieux.
Ombre pâle au milieu des peaux brunes, une elfe singulière s'était allongée a demi sur un large pouf brun, dégustant du bout des doigts un plat de cerise confite dans l'hydromel. Une gourmandise qui avait rendu ses lèvres pales luisantes de miel et ses yeux brillants d'alcool.
Sa peau neigeuse ressortait clairement sur le reste de l'assemblée, les peuples du feu arborant, pour la plupart, des carnations au mieux mate. Sa tenue était moins singulière, un style « passe partout » bien que n'étant pas assez coloré pour la mode du moment. Un long pantalon de cuir bleuté, très ajusté, était lacé sur les côtés, découvrant une bande de chacune de ses cuisses, refermé par une large ceinture de cuir noir à la boucle d'acier. Ses pieds se trouvaient nus, posés sur la douceur des coussins - se déchausser faisant partie des coutumes ici. Plus haut, les attributs de sa féminité étaient dissimulés par une tunique très ajustée, lassée devant qui ouvrait une percée dans son dos, dévoilant le tatouage d'un python bleu et blanc qui partait de sa nuque en large ondulation et coulais ses anneaux jusqu'au creux de son dos, sa tête, posé au coeur de sa colonne vertébrale, regardait les observateurs d'un regard moqueur aux iris violacée.
Mais rien ne se comparait au visage de la cliente, ses traits délicats transformée par l'aiguille d'un tatoueur, ses yeux cernée de noir, tout comme son nez et ses lèvres dessinant des dents, un crâne plus vrais que nature redessinait son visage, suivant avec exactitude le parcoure de l'os sous la peau et lui donnant une beauté morbide que ses yeux d'un gris presque blanc accentué encore. Cet effet encore mis en valeur par l'ébène de sa chevelure, laissé libre, dont les mèches d'obsidienne coulaient un peu en dessous de ses épaules, deux longues oreilles pointues - indiscutablement elfique - en sortaient, couvertes toutes deux d'une dizaine d'anneaux d'onyx. Semblable aux deux qui ornaient, telle une paire de crocs, la lèvre inférieure de cet être atypique.
Krist repris une cerise.
Invité
Mer 28 Mai - 14:35
La chaleur, le soleil, les pirates...La louve aimait Sahawi, même si ça manquait d'arbres. Elle avait passé beaucoup de temps à s'habituer aux mœurs du pays, mais maintenant que c'était chose faite, elle prenait beaucoup de plaisir à se fondre dans la masse. Et l'endroit regorgeait d'informateurs. Même si AT était arrivé sur Terra en commençant par Feu, la présence des forces de l'ordre était paradoxalement moins forte dans les villes du nord, ce qui permettait à tout un commerce de l'ombre de prospérer sans se faire trop de soucis. On trouvait à Adeb tout ce que le cœur pouvait désirer, de la drogue la plus rare au poison le plus virulent, des femmes les plus exotiques aux arènes clandestines les plus sanglantes. Mais ce soir, Cathane était là pour autre chose. On lui avait promis une information de première fraîcheur à propos d'un notable de la ville et elle comptait bien archiver ça pour le revendre à prix d'or. Le seul soucis étant que la source qu'on lui avait indiqué était un total inconnu. La lycan n'aimait pas traiter avec les gens qu'elle ne connaissait pas, elle se refusait la plupart du temps à faire le moindre marchandage avec eux. Pour avoir une information de qualité, il faut connaitre la personne qui la donne et avoir une certaine confiance...ou un moyen de pression pour la pousser à dire la vérité. Il n'y avait rien de pire que se voir refiler des tuyaux rouillés. Mais on ne choisit pas toujours et cette fois elle n'avait pas pu faire la fine bouche car son informateur favoris était derrière les barreaux. Tout ce qu'il avait put lui apprendre, c'était qu'il avait un complice et qu'il fallait s'adresser à lui. Un certain Arnane, truand de haut vol, sournois comme un serpent et qui lui apprendrait tout ce qu'elle voulait savoir à condition qu'elle paye.
Le rendez-vous avait été donné à la Voile, un bel établissement qui brillait tant par la qualité de ses services que la qualité de ses bagarres. Cathane préféra ne faire aucun commentaire, ni à voix haute ni pour elle-même. L'endroit ne lui faisait pas peur pour un sous, elle y avait déjà mit les pieds et savait ce qu'on y trouvait. Cependant, elle ne prit aucun risques et préféra se trouver une couverture plutôt que d'entrer en temps que cliente. Habillée comme une danseuse du ventre, cachée sous un long manteau, elle se faufila à l'intérieur sans se faire remarquer et gravit les marches qui la menèrent tout droit que dernier étage. La salle était passablement enfumée, mais tout le monde se tenait calme pour le moment. Une jeune femme chantait et dansait au rythme de la musique. La lycan lui fit un petit signe de la main pour attirer son attention et se glissa derrière le musicien. Sans cesser de jouer, il se pencha en arrière pour lui chuchoter quelque chose :
« Où sont les autres ? On aurait déjà dut commencer. » « Ils arrivent. »
Et effectivement, trois autres musiciens arrivèrent, accompagnés par deux nouvelles danseuses dans la même tenue que Cathane. Si vous vous dite que les choses sont bien faite, détrompez-vous : la lycan connaissait bien les habitudes de l'endroit et n'aurait pas manqué l'occasion de se faire passer pour une autre. Elle voulait repérer son pigeon sans être reconnue et lui soutirer ce qu'il savait le plus discrètement possible. Soupçonne-t-on le pauvre bougre qui murmure des mots d'amour alcoolisés à la danseuse qu'il a sur les genoux ? Par expérience, la lycan pouvait répondre que non. La musique s'interrompit petit à petit et tout le monde se mit en place. Les premières notes résonnèrent un peu plus fort et les habitués tirèrent un peu plus sur leur narguilé : la soirée pouvait vraiment commencer. Une fois tous les trois jours, un groupe de musiciens et de danseuses venait pour enflammer la soirée avec des rythmes envoûtants et des danses hypnotisantes. C'était généralement à cette occasion qu'on consommait le plus, ce qui arrangeait bien le patron et les filles arrivaient à récolter plus de pièces que les autres soirs. Quand aux clients et bien...Ils appréciaient de se laisser bercer par l'alcool, la fumée et de pouvoir poser leurs grosses paluches sur le derrière d'une danseuse. Il en faut peut pour rendre un homme heureux.
Les quatre jeunes femmes, le visage voilé et le corps dénudé, suivaient le rythme de la musique avec une souplesse admirable. Le temps qu'elles restent près des musiciens, Cathane balaya la salle du regard, cherchant un type très grand, plutôt large d'épaule et avec une cicatrice en croix sur l’œil gauche. Bien vite le rythme lent céda la place à quelque chose de plus rythmé et chaque danseuse quitta sa place pour évoluer entre les tables. Les perles et médailles autour de leurs hanches et chevilles tintaient à chaque mouvement. Le but était d'être aussi sensuelle que pouvait l'être un corps féminin et ça demandait plus de travail qu'en apparence. Mais où se cachait cet imbécile ? S'il était en retard, elle le lui ferait payer.
Cathane Rubra
Partie IRL Crédit avatar : kme (OC de Orpheelin)/ Vyrhelle Double compte : Cendre - ... Vitesse de réponse : Entre 2/jours et 2/semaine
Mer 28 Mai - 16:00
Les notes changent. Les ombres dansent.
Quand les corps ondulant passèrent devant le brocard des lourdes tentures qui recouvraient les murs, le regard du capitaine se réveilla, ses iris argentées se tournant vers le groupe dont les notes, d'abord douce, formait lentement une mélodie de plus en plus construite à la beauté indiscutable.
Krist n'a jamais été une grande amatrice de musique, elle connaît le chant du vent, les basses profondes des vagues qui se forment et se brisent, les vibrations presque déchirante d'une tempête qui frappe la coque. Etait-ce l'alcool dans ses veines ou bien la virtuosité de ces ménestrels ? Elle n'aurait sur le dire, mais la musique réveilla en elle un frisson de délice, suivant avec délectation les silhouettes des danseuses.
Appréciant les courbes mouvantes que leur corps formait sur les notes vibrantes de la musique avec une souplesse qui laissait sans doute mille images dans l'esprit lascif des mâles présents. Si elle n'y était-elle-même pas indifférente - n'étant pas du genre à se mentir à elle-même - Krist n'observait pas exactement pour la même raison. Elle appréciait plus la beauté pure des pas que les connotations que l'on pourrait leur apporter... après tout, elle n'était pas elfe pour rien.
Mais, sur les quatre, l'une des femmes ressortait nettement. Non pas qu'elle soit décalée ou mauvaise, au contraire, elle suivait avec brio le rythme de la musique, un corps délicieux que seul quelques voiles couvrait aux endroits clés et son visage invisible derrière un voile si léger qu'il semblait pouvoir s'envoler... sans pourtant jamais le faire. Mais ce n'était pas son potentiel d'attraction - pourtant conséquent - qui collait les yeux de la Sanglante sur les hanches ondulante de la - apparemment jeune - femme, c'était sa musculature. Évidemment, pour la plupart des clients de cette pièce, humains pour la plupart, marqué de quelques orks ou hybrides, n'avaient pas l'expérience de notre elfe presque bicentenaire... mais après tant d'année passée à se battre, elle savait faire la différence entre le corps d'une danseuse et... celui d'une guerrière.
Souple comme un roseau, des muscles puissants mais secs, roulant sous sa peau un peu pâle pour être de ces lieux - mais les danseuses avaient pour but d'être exotiques - elle ressortait du lot pour qui savait regarder. Loin d'être repoussée par celle qu'elle voyait comme une ondulante guerrière, Krist était plutôt happée, le regard perdu sur le corps de la jeune femme elle s'était redressée, dégustant une cerise comme elle aurait espéré le sang d'un morceau de chaire encore frais.
Son voisin lui lança d'ailleurs un regard lubrique, se trompant sans doute sur les idées qu'elle se faisait. Son apparence brutale la mettait en général hors des fantasmes masculins lors de la présence d'autres femelles - surtout aussi séduisantes que celles-ci - mais l'ambiance avait changée et si la partie feutrée avait perduré, le calme avait laissé place à une tension presque sexuelle qui alourdissait l'atmosphère déjà chaude des lieux. Amusée plus qu'autre chose par le regard de l'homme... et sans doute un peu emportée par l'alcool le capitaine de l'Amoureuse se releva.
Lentement, elle se cala sur le rythme de la musique, en mouvement lents et doux. Vibrants. Sans avoir le brio et la chorégraphie des autres danseuses, elle avait pour elle la grâce irréelle des elfes et la souplesse que près de deux siècles de combat avait gravé dans son corps. Là où les autres semblaient fleures portée par la brise que les notes soufflaient, elle était prédatrice, panthère ondulant dans la jungle, ses muscles roulant sous sa peau d'ivoire, vêtement ajusté à l'extrême s'opposant aux tenues dévoilée des danseuses, tout comme son visage découvert mais pourtant masqué d'encre.
Quelques murmures appréciateurs naquirent autour d'elle tandis qu'elle se fraya un chemin vers les danseuses, provocante, elle esquivait les mains baladeuses comme ne pouvait le faire ces dernières, peu intéressée par les pièces qu'elles pourraient glisser entre sa peau et le cuire de ses chausses. Son regard d'un gris trop pâle braqué sur celle qu'elle savait être l'autre guerrière. Prédatrice et proie.
Mais qui était la proie ?
Attiré par les murmures de plus en plus excité de la foule, un groupe d'hommes qui discutaient sur la terrasse souleva les tentures, entrant dans la pièce pour observer le délice des corps féminins ondulant sur les douces notes. Krist n'y faisait pas attention, elle arriva enfin jusqu'à celle qui avait accroché son regard. Le plantant dans le sien. L'argent frappa l'or de plein fouet. Sanglante lui offrit un sourire entre le plaisir et la prédation, se passant une langue rendue sanguine par les nombreuses cerises, son haleine fleurait l'alcool let miel et les fruits rouges. Mais elle avait faim d'autre chose.
Invité
Mer 28 Mai - 16:50
C'était un véritable bonheur de sentir qu'un simple mouvement de hanche pouvait vous donner le pouvoir absolue sur un homme. Vraiment, c'était trop facile ! Et Cathane adorait ça. C'était dans ces moments là qu'elle prenait conscience que sa nature d'alpha déteignait aussi sur son caractère humain, elle aimait un peu trop dominer la situation, même si pour le moment ça ne lui avait pas porté préjudice. Au son des cithares, elle courbait l'échine, se cambrait dans un mouvement lascif tel un serpent sous le charme d'un son de flûte. Sa taille se pliait dans un sens, puis dans un autre, caressée par le voile qui la couvrait à peine et rythmé par le cliquetis des perles autour de son bassin. La jeune femme se penchait au-dessus d'une table, à quelques centimètres d'un marin et au moment où il levait une main pour la saisir, elle se mettait hors de portée. Elle progressa ainsi jusqu'à la moitié de la table quand, en se retournant, elle tomba nez à nez avec une danseuse moins orthodoxe. A la première inspiration, son nez lui donna toutes les indications qu'elle voulait : elfe, alcoolisée mais visiblement encore consciente et aussi prédatrice qu'elle-même. Que pouvait-elle lui vouloir ? Elle ne présentait aucune cicatrice sur l’œil, pas la carrure d'une armoire à glace et n'avait pas un air sournois, ce n'était donc pas l'informateur. Elle n'avait pas non plus cette tension dans les membres qui trahit l'assassin qui s'apprête à sauter sur une cible. Curieuse et joueuse, Cathane se laissa approcher et décida d'entrer dans le jeu. Dénouant un des voiles qui lui enserrait les hanches, elle le passa autour de l'elfe dans un mouvement fluide et l'attira contre elle sans cesser de danser. Une vague de sifflement appréciateur ne tarda pas à déferler, comme prévu. Quand un homme voit deux femmes rouler des hanches l'une contre l'autre, son potentiel de réflexion tombe en chute libre. Et ça arrangeait bien la louve car la petite troupe qui venait de rentrer dans la salle attirait toute son attention. Peut-être que son informateur était là.
Un grand gaillard, chemise ouverte et teint rouge brique, s'avança jusqu'à une table où il se laissa tomber lourdement assis. Son oeil gauche était barré par une cicatrice en forme de croix et il portait un collier de barbe plutôt bien entretenu pour un type avec un air aussi louche. Il était l'archétype de la brute intelligente, bien que l'alcool lui donne un air d'imbécile. La lycan sourit, retenant de peu un grondement de satisfaction. Elle tenait sa proie. Et puisqu'elle avait une partenaire aussi douée, pourquoi ne pas en profiter ? L'attirant contre elle avec toute la sensualité dont elle était capable, elle lui murmura à l'oreille :
« Quel est ton prix pour un coup de main ? »
Au moment de s'écarter, elle rendit son sourire à l'elfe et désigna d'un mouvement infime du menton de grand baraqué qu'elle visait.
Cathane Rubra
Partie IRL Crédit avatar : kme (OC de Orpheelin)/ Vyrhelle Double compte : Cendre - ... Vitesse de réponse : Entre 2/jours et 2/semaine
Mer 28 Mai - 17:43
Le cuir comme une seconde peau. Une louve et une panthère croisent leurs terrains de chasse.
L'elfe sentit le voile glisser sur elle, loin de résister elle suivit le mouvement. Le désir exacerbé des hommes ne l'intéressaient pas, elle se délecta du contact de la chaire, si proche, frôlant le cuir qui, collé à la sienne, formait comme une seconde peau. Un frisson remontât le long de son échine, mélange de plusieurs genres d'excitation qui ne devraient pas, dans un esprit sain, se mélanger si facile. Mais qui avait parlé d'un esprit sain me direz-vous ? Celle que l'on nommait la Folle adorait jouer, elle ne savait laquelle des deux était le chat ou la souris - Penser être le félin eut été sans doute un peu trop prétentieux, même pour elle - Et 'était précisément ce qu'elle appréciait chez cette inconnue.
Partagé entre trois désirs, sexuel culinaire et combatif elle se laissait porté par la danse et l'alcool sur le bord du gouffre. Elle était loin d'être véritablement imbibée - une vie de pirate éduque pas mal de ça côté là - mais si sa vision et son équilibre demeuraient intact, son jugement était déjà altéré par la traitresse boisson. Combien de verres ? Combien de cerises ? Qu'importe.
C'est alors que les voix délicates se glissa à ses oreilles alors que leur corps se frôlait. Chaude et profonde, légèrement plus sourde, pas d'accent perceptible, la vibration du murmure... Perdue dans l'analyse que ses perceptions elfiques faisaient de ces sons elle mit quelques instants à assimiler ce qu'ils signifiaient. Tiens. C'était bien le jeu du chat et de la souris tout compte fait. Mais il y avait deux chats.
Elle observa le rongeur. Rien de passionnant. Fort sans doute pour son espèce, il avait le porté de ceux qui sont sur de leurs compétences, mais le visage de quelqu'un qui ne connait pas sa limite dans l'ingestion de substance alcoolisée. Dis l'elfe qui fait la danse du ventre ? Krist fit taire mentalement la voix moqueuse de cette conscience déplacée avec sourire à ses propres pensée. Rien de très dangereux. Sa danseuse voulait elle le tuer ? Un regard d'argent se perdit encore dans les prunelles d'or. Non. Elle ne lui aurait pas dit, elle pouvait faire cela seule. Puis elle se souvint.
Ha ! Les hommes. Un sourire prédateur décora ses lèvres, donnant à son tatouage de crâne un air moqueur. Ondulant dans la danse elle se rapprocha de sa partenaire de jeux et lui glissa d'une voix que l'alcool rendait plus joyeuse et sensuelle qu'elle ne l'aurait dû. Ce genre de voix rauque devrais être réservée a d'autres occasions !
« Pour lui... quelques verres... et ton nom. »
Curiosité. Quand on croise une personne amusante on veut pouvoir jouer avec. Krist est ce genre de personne, elle aime mettre un nom sur ses jouets... surtout quand elle ne sait pas qui entre les deux joue. C'est le paradoxe de sa vie, dominante jusqu'au bout des ongles elle abomine la faiblesse au point de ne vraiment apprécier que ceux et celles qui remette en doute sa propre force. Une façon particulière de jouer avec le feu.
Mais il était temps d'allumer un autre genre de flamme. Avec un sourire aussi amusé que lascif elle se retourna, faisant dos aux délicieux iris dorée puis, d'un mouvement que tous purent percevoir, elle retira le lacet avant de sa tunique. En l'instant qu'il lui fallut pour le sortir des anneaux, le vêtement devint une veste ouverte, dévoilant l'ivoire de son ventre musclé à la population masculine, visiblement des plus intéressés. Se jouant de la pudeur elle ondula, serpentine, laissant les tissus glisser à l'extrême limite de dévoiler la rondeur neigeuse de sa féminité. Puis, avec un sourire, une longue lanière de cuir noir entre les mains, elle quitta l'emprise vaporeuse du voile de sa nouvelle partenaire de jeux.
Avançant d'une démarche ondulante vers sa nouvelle proie, son regard planté dans le siens, faisant glisser le cuir là où une bonne partie des hommes de la pièce auraient aimé enfouir leur visage - entre autres - mordant ses lèvres tatouées d'un air sans équivoque, ses dents faisant cliqueter les anneaux d'onyx.
Alors, petite souris... aimes-tu les chats ?
Invité
Mer 28 Mai - 18:41
La voix de l'elfe sonnait comme un ronronnement grave à ses oreilles sensibles et elle sentit un frisson lui remonter dans le dos. Allons bon, était-ce la fumée qui la mettait dans cet état ? Ou plus probablement le mélange explosif de la curiosité et de l'excitation de la chasse. D'autant qu'avec l'âge, elle avait apprit à s'affranchir de la limite entre la beauté masculine et la beauté féminine. Ce qui était beau l'était dans tous les cas, homme ou femme et chacun possédait ses atouts. Le genre de pensée qu'elle n'aurait jamais eut dix ans auparavant. Sans perdre l'ondulation qui mettait son corps en mouvement, elle observa la démarche de sa nouvelle compagne de chasse. Habile, elle savait où frapper pour mettre sa cible à genoux. Pouvait-on rêver meilleure associée ? Tandis qu'elle se dirigeait vers le grand homme balafré, Cathane prit un chemin détourné et le dépassa pour aller danser sur une table voisine, évitant habilement les mains tendues, offrant une vue imprenable sur la trop mince bande de tissue qui la couvrait sous ses jupes. D'un saut périlleux gracieux, elle quitta son perchoir une minute plus tard et atterri derrière l'indic' qui semblait totalement hypnotiser par la blancheur de la peau de sa compagne. Autant profiter de l'instant pour demander à son cerveau semi-paralysé de livrer ce qu'il savait. La louve se glissa dans son dos, faisant courir ses mains sur ses épaules avant de les joindre sur son torse. Son souffle vint caresser le cou de l'intéressé et elle lança un regard brillant à l'elfe avant de murmurer quelques mots au marin.
« Il est temps de parler. Lache l'info. »
Toute la salle était en ébullition et aurait put s'insurger de ce traitement de faveur envers un seul client si un groupe de huit autres danseuses n'avait pas fait son entrée pour contenter tous ces messieurs. Timing parfait pour la lycan qui pouvait interroger en toute impunité cette source inconnue. Le bonhomme semblait à deux doigts de leur clamser entre les mains tant il était couvert d'attentions, mais il réussi à marmonner :
« Ben tu perds pas de temps toi...Et ta copine aussi elle vient pour ça ? » « Ma copine, elle te découpe en petits cubes si t'accouche pas rapidement, chéri. »
Et sur ses mots, la louve lui caressa le cou du bout de la langue, ce qui eut pour effet de faire sursauter le pauvre bougre qui ne savait plus où donner de la tête, le regard toujours fixé sur le corps parfait et ondulant qui se présentait à lui.
« C'est bête mais... J'me souviens pu de rien. Va falloir payer de ta personne pour me rafraîchir la mémoire. »
Quoi ? Le grand gaillard décida de reprendre en main les opérations et se leva soudainement pour attraper Cathane par le bras et la tirer brusquement vers la table. La lycan se retrouva allongée sur le dos sur la table, coincée entre le bois et le grand corps du fameux Arnane. Finalement, il avait peut-être gardé plus de sournoiserie en réserve qu'elle ne le pensait. Mais elle ne se laissa pas démonter et lui offrit un sourire provocateur.
« Tu rêves chéri...Tu parles et ensuite je paie. »
L'animal enfouit son groin dans le cou de la lycan et elle ne cacha pas son agacement en soupirant et levant les yeux au ciel. Mais quel imbécile. Elle allait lui envoyer le direct du droit qu'il méritait quand il se mit enfin à table, entre deux grognements répugnants de mâle en rut.
« Il va changer de fournisseur pour ses poudres. Les faire venir de Volcania. Un mec qui s'appelle Urian, qu'il a dit. Sa merde sera coupée avec des plantes de là-bas, ça lui coûte moins chez. Il s'en fout si les alchimistes se font sauter la figure avec des mauvais produits. »
Bingo. Alors comme ça l'un des plus gros marchands de la ville allait refourguer de la camelote parce que ça lui coûtait moins cher ? Très bonne info. Ça se revendrait cher. Mais la satisfaction de la lycan fut de courte durée car elle senti une main venir se balader sous sa jupe. Alors là... Elle replia les jambes sous lui et le repoussa à pieds joint, mobilisant sa force exceptionnelle. Arnane décolla pour aller s'écraser sur une table voisine dans un grand fracas. D'un mouvement souple, la lycan se releva et se passa négligemment une main dans les cheveux. Puis elle adressa un sourire plein de sous-entendus à sa complice.
« Un peu trop collant...Mais j'ai ce qu'il me faut. »
Un rugissement furieux lui fit tourner la tête dans la direction où elle avait envoyé son indic'. Le colosse s'était relevé, furieux et lui lançait un regard assassin.
« Sale garce ! Tu vas le regretter ! »
Cathane prit un air faussement effrayé.
« Oh misère...Je crois qu'il est en colère. » elle se cacha derrière l'elfe, glissant une main sur son ventre pour la garder contre elle dans une pose des plus aguichantes pour leur public et adressa un sourire de prédateur à l'homme enragé qu'elle pouvait regarder droit dans les yeux par-dessus l'épaule de sa compagne. Sa démarche le laissa visiblement perplexe, entre fureur et excitation.
« Je n'ai plus besoin de lui, on peut aller boire ailleurs. Comment préfères-tu quitter cet endroit ? Avec ou sans un peu de sang sur les mains ? »
La louve ne put s'empêcher de rire, ravie de la perspective qu'offrait une baston générale.
Cathane Rubra
Partie IRL Crédit avatar : kme (OC de Orpheelin)/ Vyrhelle Double compte : Cendre - ... Vitesse de réponse : Entre 2/jours et 2/semaine
Jeu 29 Mai - 7:22
Tension. Plus intense.
Un sourire carnassier, confirmant l'affirmation de sa « copine » sur les petits cubes. Ce n'était, de toute façon, pas un mensonge. L'elfe, perdue dans sa danse, l'alcool et l'observation attentive des petits jeux de ces adorables prunelles d'or ne saisit pas tout de suite le but de leur conversation. Elle continua d'onduler sur la musique, ses mains voletant au-dessus de sa tête tandis que ses hanches dessinaient dans l'air des courbes qui ramollissaient le cerveau des observateurs... visiblement à l'inverse d'une autre partie de leur anatomie. Elle eut une pointe d'envie en voyant la langue parcourir le coup de la souris. Par envie de faire de même ou de la subir ? Elle-même n'aurait sur le dire... mais ce n'était pas son cou de l'homme qui serait visé si elle faisait.
Puis, soudainement, la situation se retourna, tout comme sa nouvelle partenaire de jeu. Krist se crispa une seconde, tel un ressort d'acier, prêt à envoyer un coup de pied destructeur dans les côtes de l'homme. Mais elle vit le visage de la « victime » : à peine agacée, presque amusée, sourire aux lèvres et réplique cinglante. Oui, si cette fille avait eu besoin d'aide pour ferrer son poisson, elle savait remonter la ligne toute seule. Saisissant des morceaux de phrases au vol, malgré la brume de l'alcool, la Sanglante commençait à saisir la raison de l'échange. Informations, séduction et danse... décidément elle aimait bien le genre de jeux auquels jouait la jeune femme. L'elfe voulait vraiment connaitre son nom. Mais, se détournant de la « scène » elle prit pour tâche de distraire le reste de la tablé... inutile que des oreilles indiscrètes se glissent dans l'échange - très privé - que se livraient désormais les deux autres. La tête fourrée dans le cou de la jeune femme, l'homme semblait autant en profiter qu'en révéler, mais c'était indiscutablement discret : même la finesse de ses oreilles d'elfe ne percevait que des morceaux de mots indéchiffrables.
Ce qui expliquait sans doute que la jeune femme se laisse malgré l'agacement certains qu'elle ressentait à se faire utiliser de la sorte. En même temps, l'homme n'était intéressant ni dans son apparence ni dans son contenu et, si ce n'est quelques lignes d'information, sa chère « copine » ne se serait sans doute pas retourné sur lui à autre occasion. Pour tout dire, Krist non plus.
Puis une main, une envie. Cet idiot dépassa les bornes. Il y a des choses qu'une fille ayant encore une once de dignité n'acceptera pas, surtout pas face à un rustre pareil. Soudain, un lourdaud traverse la pièce. Cessant de danser - l'heure n'était plus aux ondulations lascives de bassin - Krist poussa un sifflement admiratif, elle avait bien fait de ne pas s'inquiéter : la guerrière savait se débrouiller seule. Celle-ci le lui prouva d'ailleurs, d'un sourire et une phrase qui mirent des idées légèrement déplacée dans l'esprit de la pirate. Décidément, elle savait se montrer des plus appréciables. C'est sur cette pensée que celle « qui a ce qu'il faut » passa de prédatrice à proie... un peu trop vite pour l'esprit émoussé par l'alcool de notre capitaine d'ailleurs. Toutefois, quand le corps délicieux de sa partenaire de jeu vint se coller contre son dos, elle sentit son sang bouillir, surtout que les phrases qu'elle glissait à son oreille étaient loin de celles d'un animal effrayé. Joueuse.
Mais elle n'était pas la seule. Heureusement ? Malheureusement ? Cela dépendait de quel côté on se trouvait... et un certain balafré ne s'était clairement pas mis du bon. Tant pis pour lui dirons-nous ? Penchant la tête en arrière, pour la rapprocher de celle de la délicieuse danseuse pour susurrer à ses seules oreilles. Les pupilles de la pirate déjà dilatées d'excitation, réduisant à une fine ligne ses iris d'argent. Alcool, sexe et violence.
« Je connais un bouge pas loin d'ici... au pire mon bateau est au port et les marins ont quartier libre... »
Elle se souvenait de quelques tonnelets qu'elle aurait pu ouvrir pour l'occasion. Mais trêve de rêverie, le sourire, auparavant lascif, presque rêveur qui arquait les lèvres de l'elfe, se transforma. Un rictus prédateur la transfigura, faisant de son effrayant tatouage la représentation même du drapeau noir de sa profession.
« Mais d'abord... »
La pirate s'arqua alors en arrière et déposa un baiser étrangement doux sur la joue de la jeune femme. Puis se détacha de ses bras, presque à contrecoeur.
« ...Teignons ces lieux de nouvelles couleurs. »
Ce fut aussi soudain que brutal. Prenant appuis entre les coussins sur une parcelle de sol dur, l'elfe évoqua la protection si naturelle qu'elle portait à chaque combat. Soudain, une légère réfaction fit onduler son corps alors que les écailles d'air se formaient une par une le long de son épiderme, évitant les zone déjà couverte. En une seconde elle était protégée, un pouce d'air solide recouvrant la moindre parcelle découverte de sa peau.
Puis son pied - plus vraiment nu pour le coup - accrocha une des tables basses, remerciant la légèreté des meubles, Krist projeta la plaque de bois d'un rouge sombre - acajou ? Peut-être, mais ce n'est surement pas la première chose à laquelle l'homme pensa - cela faisait une poignée de battement de coeur qu'il avait été projeté par les puissante jambes de la danseuse et, soudain, une planche arrivait à pleine vitesse sur lui. Relevant les bras in extremis, il retourna s'écraser dans les coussins, un grognement de douleur intense jaillissant de ses lèvres.
Ses amis, encore sous le choc, se réveillèrent alors que l'elfe les chargeait déjà. L'expression extatique d'une combattante prise dans la rage de sang transformait le crâne de son visage en un masque de guerre furieux. La surprise, la détente, ralentissaient leur geste, quand les mains de la pirate se refermèrent sur sa nuque l'homme ne comprit pas tout de suite ce qu'il se passait. Puis le genou vint. Projeté avec toute la force qu'un corps peut posséder, assemblant la force des bras, des jambes et des abdominaux. Craquement de côtes, hoquet de souffrance. Et le second genou vint à son tour.
Sur la droite, elle entendit un homme crier que « certains attaquaient les danseuses » et, soudain, tout le monde se redressa, chacun prenant un partie. En un instant l'atmosphère lourde de sexe explosa dans une vague de violence. Les coussins étaient écartés à grand coups de pied pour pouvoir se battre tranquillement, les tables et les verres volaient. Les gardes, ne sachant pas trop par où commencer essayait surtout de sortir les danseuses de la tempête de brutalité. Certaines, toutefois, avait sorti les poings et n'hésitait pas à les coller en plein visage - vengeance pour toutes les mains posées sur leur corps ? Qui sait.
Sourire carnassier. Cris, choc de la chaire contre la chaire.
Invité
Jeu 29 Mai - 12:28
Cette voix lui donnait la chair de poule et elle avait bien envie de découvrir le goût de cette peau si étonnement blanche. Mais chaque chose en son temps, pour le moment il fallait s'occuper des ardeurs de ces messieurs. La lycan admira le jeu de jambe de sa partenaire avec un air appréciateur. Il y avait du savoir-faire là-dessous, pas de doute. Elle aurait été prête à la laisser s'amuser si quelqu'un n'avait pas lancé un appel aux armes. En deux temps trois mouvements, tout le monde était sur le pied de guerre, choisissant son camp selon ses affinités. Cathane se trouve dans le coin de la salle où on se battait pas pour elle...Dommage pour tous ces lourdauds. Elle ouvrit le bal avec un homme d'une trentaine d'années, pas très grand mais avec une carrure de bœuf. Sans peine, elle esquiva sa tentative pour la saisir et lui envoya un magistral coup de poing dans la mâchoire. Des dents et des petits bouts de gencives tombèrent au sol tandis que le bonhomme s'écroulait, des étoiles dansant devant les yeux. Le suivant failli se prendre un coup de pied dans l'entre-jambe, mais fut assez malin pour attraper la louve par la cheville. Qu'à cela ne tienne, elle avait une autre jambe de libre. Son talon vint percuter la tempe du goujat dans un arc de cercle bien dessiné tandis que ses mains lui servaient d'appui au sol. Mais comme ça ne suffisait pas pour le mettre K.O, il fallut aussi enchaîner deux crochets en plein visage pour qu'il se couche au sol. Profitant que la jeune femme soit occupée avec son comparse, un troisième larron s'approcha par derrière pour la ceinturer et la mettre hors course. C'était sans compter sur la souplesse de la demoiselle qui se cambra en arrière jusqu'à faire perdre l'équilibre à son agresseur. Tandis que lui tombait sur les fesses, elle se réceptionnait gracieusement sur les mains avant de se remettre debout.
« Pauvre cloche...Enfin, c'était bien tenté quand même. »
Et elle le saisit par le poignet avant de se retourner et de l'envoyer littéralement voler à travers la pièce par-dessus son épaule. Bien, voilà qui était réglé. Restait à s'occuper de son contact si indélicat. Elle ne pouvait pas le laisser en vie, malheureusement. La confiance, ça se gagne et il avait tout fait pour prouver qu'il ne serait jamais une source fiable. Discrète oui, fiable non. Et il fallait être les deux pour rester dans les bonnes grâces d'un Arpenteur. Elle rejoignit sa blanche amie en évitant les foyers de violence sur son passage. Le type avec la cicatrice gisait contre le mur, visiblement sonné, tandis que ses amis se prenait une raclée mémorable. La lycan laissa l'elfe s'amuser et vint s'accroupir près de l'homme, lui empoignant les cheveux pour lui rejeter la tête en arrière comme beaucoup de mâles se plaisaient à le faire avec les femmes qu'ils voulaient dominer.
« Désolé chéri, mais il y a des règles...Tu n'aurais pas dû essayer de me dompter, et surtout pas comme ça. Maintenant il va falloir se dire adieu. »
Une étincelle brilla dans ses iris dorée et même à moitié assommé, l'homme sentit le danger venir. Mais il était trop tard. Cathane souleva le voile qui dissimulait son visage et le mordit à la gorge, près de la jugulaire, entamant sa transformation en hybride en commençant par la tête. Ses dents devinrent ainsi des crocs et avant qu'elle ne soit totalement devenue à demi-louve, elle arracha la gorge du malheureux sans effort. Le hurlement d'agonie du marin se transforma vite en un gargouillis inaudible. Le sang l'aspergea complètement et elle retint sa transformation à la dernière seconde pour redevenir humaine. Ses lèvres étaient luisantes de sang frais et son visage, couvert du liquide écarlate. Elle se releva tranquillement, sans se formaliser de toute l'hémoglobine qui avait giclé sur son cou et sa gorge, cherchant du regard la silhouette de sa coéquipière improvisée. Toute cette action, ça donnait soif ! Il était temps de s'éclipser avant que le gros de la cavalerie ne rapplique. Mais par où sortir ? Le balcon donnait sur la rue, mais il fallait sauter d'une hauteur considérable. Elles pouvaient aussi monter sur les toits. Et il y avait la solution de forcer le passage jusqu'à l'escalier pour redescendre. Simple et efficace.
Cathane Rubra
Partie IRL Crédit avatar : kme (OC de Orpheelin)/ Vyrhelle Double compte : Cendre - ... Vitesse de réponse : Entre 2/jours et 2/semaine
Ven 30 Mai - 8:30
Du sang. Plus de Sang.
Notre elfe aurait sans doute apprécié le brio avec laquelle sa partenaire combattait. Si elle n'était pas elle-même occupée à se défouler sans retenue. Quand son premier adversaire s'était effondrée, quelques côtes sans doute brisées, en gémissant. Elle dut faire face à des hommes un peu plus réveillés. L'attaquant a deux, il avait espéré la noyer sous une pluie de coups pour calmer la rage destructrice de la Sanglante. Mal leur en pris. Les os humains, notamment ceux de la main, ne sont pas fait pour frapper en continue sur une surface solide. Même si les chocs se transmirent à travers son armure, faisant naitre dans ses bras des ondes de douleur alors qu'elle y encaissait les coups de poing, des gémissements s'échappèrent des lèvres des deux hommes... ils ressentaient actuellement la délicieuse sensation d'avoir frappé à pleine force un mur de pierre. Délectable.
Mais le mur en question riposte. Saisissant un narguilé par l'embout elle projetât cette arme improvisée en un arc de cercle aussi court que meurtrier : le tube donnant une force centrifuge non négligeable à l'ensemble de verre et de cuivre qui vint exploser sur la tête de l'un de ces joyeux lurons, le projetant à terre dans une pluie d'eau, de charbon, de vitre brisée et de sang. L'autre regarda, choqué, le visage détruit de son « ami ». Krist elle, regarda avec un sourire le morceau de cuivre tordu qui pendait au bout du tuyau en le faisant tourner de plus en plus vite. Elle allait s'amuser.
Quand, finalement, la danseuse alla achever une paire de mains trop baladeuses, quatre de corps masculins gisait çà et là autour de Krist, dans une main le tube dont elle utilisait maintenant l'embout métallique pour frapper et dans l'autre un pied de table brisé dont les longues échardes étaient tachées de sang.
Toutefois, rien ne se comparait à la quantité de liquide carmin que sa partenaire de jeux avait répandue. Encore perdue dans la transe du combat et de l'alcool, l'elfe ne fit pas attention à la gorge de l'homme, supposant que la jeune femme l'avait juste égorgé très salement... dans le cas contraire elle aurait sans doute reconnu l'oeuvre d'une bête sauvage. Fréquenter des Gnolls donne ce genre de connaissances. Mais elle ne regarda même pas le corps, toute hypnotisée par la délicieuse couverture vermeille qui recouvrait une peau déjà appétissante. Elle perfectionnait cette vue comme un coulis de framboise sur les crèmes glacées à la vanille que les mages de glace vendaient une fortune. Une langue avide passa sur les lèvres de l'elfe.
C'est durant cette seconde de flottement qu'un groupe de gardes fit son interruption. Armures de cuir et de cuivre, bâtons cerclés de métal et targes armaient la première ligne qui entreprit de frapper méthodiquement tous les clients encore debout sans distinction. Simple mais efficace, la plupart de ceux encore sensé se mit à genoux, laissant les gardes les sortir sans ménagement des lieux.
Toutefois, Krist doutait que le même traitement de faveur soit accordé à sa nouvelle « amie ». Être recouverte de sang donne souvent une mauvaise image de soi aux gardes... c'était l'histoire même de la vie de la pirate. Celle-ci, lâchant ce qu'il restait du Narguilé, portât les doigts à sa bouche, poussant un sifflement strident. S'il attira l'attention de plusieurs gardes, qui remarquèrent du même coup la silhouette maculée de liquide vital qu'était la danseuse, l'appel remplis son office.
Alors même qu'une demi-douzaine de garde se détachaient de la ligne pour venir à leur rencontre, le poing crispé sur leur matraques, une silhouette chevaline bien connue se posa sur la terrasse avec un bruit mat. Presque fantomatique, la peau blanche de Cianide se découpait, irréelle, sur le velours bleue de la nuit. Lançant négligemment son pied de table sur le groupe de garde - il atterrit malheureusement sur une targe relevée à temps - l'elfe pris la main de la danseuse, la tirant vers le balcon où son familier l'attendait, glissant son « visage » si particulier à travers les tentures, son immuable sourire lui donnant des airs de spectre moqueur. Passant elle-même les voiles, elle caressa d'une main la peau serpentine de son compagnon.
« Prêt pour une chevauchée sur les toits ? »
De petits yeux roulèrent dans leurs orbites. Avant de se poser sur l'ombre pourpre de la danseuse, une langue d'un noir de jais passant sur les dents du familier. Sa voix se fit entendre, inhumaine, elle ressemblait à un craquement d'os en plus grave... et articulé.
« Je peux goûter ? »
Krist, en un battement de cil, fut entre les deux, un sourire amusé aux lèvres. Elle lui parla comme on gronderais un enfant.
« Elle est plus prédatrice que toi petit gourmand... tu t'y casserais les dents. »
Alors que l'improbable monture murmurait quelque chose quand à la solidité de sa dentition, remuant la tête d'une manière un peu trop humaine pour ne pas être dérangeante, l'elfe se retourna vers son appétissante compagne.
« Tu ne trouveras pas plus beaucoup rapide que ça... et tu me dois un nom. »
Glissant à cru sur la peau si lisse de l'improbable bête, ayant dissipé son armure d'air d'une pensée, Krist tendis une main à la jeune et sanglante femme. Cianide n'aimais pas vraiment chevaucher avec deux cavaliers, il n'avait pas l'endurance d'un véritable cheval, mais il teindrait le temps qu'ils s'éloignent des ennuis. Dans la douceur nocturne d'une nuit du feu, sur la pierre ocre d'un balcon à la rambarde gravée, les voiles vaporeux voletant derrière elle, l'elfe garda sa main tendue vers celle qu'elle voulait emporter, sur sa monture, dans une folle cavalcade sur les toits, au-dessus de la ville, portées par les vents. Un sourire presque enfantin se dessina sur ses lèvres alors qu'elle se penchait un peu en avant.
« Vous avez confiance en moi ? »
Invité
Jeu 10 Juil - 20:42
Cathane suivit sa nouvelle copine de baston sur le balcon. Inutile de faire plus de grabuge s'il y avait moyen de se tirer en douce. Mais la créature qu'elle découvrit était loin de l'enchanter. Ca ressemblait à...Et bien à pas grand chose en fait. Ca devait avoir la taille d'un cheval, quatre pattes et une tête, mais les ressemblances avec une monture normale s'arrêtaient là. On avait pas idée de naître avec une tronche pareille...Sa peau lisse avait l'air visqueuse, style serpent, une image qui déplut à la lycan, elle qui préférait les animaux à sang chaud et à la fourrure bien douce. Non content d'être étrange, le bestiau était aussi bavard ! Cath haussa un sourcil et grogna, comme pour le mettre au défi de tenter quoi que ce soit, mais sa maîtresse lui rappela les règles de savoir-vivre.
« Tu ne trouveras pas plus beaucoup rapide que ça... et tu me dois un nom. »
La jeune femme esquissa un sourire et attrapa la main qu'on lui tendait en guise d'approbation. Elle se hissa sans difficulté sur le dos de l'étrange créature. Comme prévu, c'était lisse avec une impression de visqueux tout à fait reptilien. Avoir ça entre les cuisses était du plus mauvais effet et elle se jura de ne jamais accepter d'homme-lézard ou d'homme-serpent dans son lit. C'était trop repoussant.
La monture n'attendit pas un instant de plus et bondit du balcon jusqu'à la toiture, échappant aux gardes qui comptaient les attraper. Un nouveau détail de l'anatomie du "cheval" étonna Cathane : il n'avait pas de patte ou de sabot, ses membres se terminaient en pointe. Comme une araignée qui se déplace sur le bout de ses pattes longiligne, la créature improbable s'appuyait sur ces minuscules extrémités noires pour se déplacer. Difficile de croire qu'il pouvait garder l'équilibre. Et aller aussi vite ! La vitesse était surprenante, comme l'avait promis l'elfe, mais la lycan adorait ça. Si elle avait été transformée, elle aurait peut-être laissé sa langue pendre en vent. La chevauchée les emmenait droit vers le port, à bonne distance de la taverne. Ce qui leur assurerait une bonne tranquillité puisque les responsables de bagarre n'étaient pas recherché longtemps. Pour le meurtre sauvage, trouver un responsable ne devrait pas être trop dur étant donné que le bonhomme trempait dans beaucoup d'affaires louches. De plus, personne ici ne la connaissait, elle ne risquait pas grand chose. Bon, il y avait cette elfe aux tatouages impressionnants, mais elle avait l'air d'être aussi honnête qu'un ciel d'orage, le risque qu'elle aille parler aux autorités était minime. D'ailleurs, fallait-il lui donner son vrai prénom ou un pseudo, pour plus de sécurité ? Bah, elle aurait tout le temps de voir ça une fois le plancher des vaches revenu sous ses pieds. La monture reptilienne entamait d'ailleurs une descente en sautant d'un toit à un autre jusqu'à se poser sur les docks.
La lycan descendit immédiatement, plus à son aise par terre que sur le dos du Truc. D'un geste désinvolte, elle se passa une main dans les cheveux pour réarranger sa crinière de feu et détacha le voile qui lui cachait en partie le visage, dévoilant tout le sang sur ses lèvres et ses joues. Son côté loup ne faisait toujours pas les choses proprement...Tant pis, c'était sa signature en quelque sorte. Et puis elle n'était pas versée dans l'assassinat en temps normale, on ne la traquerait pas pour sa sauvagerie. En tout cas, pas encore. Il y avait bien pire dans les ruelles de cette ville qu'une lycan qui se débarrasse d'un contact trop encombrant.
« Sacré voyage... Je ne sais pas ce que c'est comme animal de compagnie, mais c'est efficace. Reste à lui apprendre les bonnes manières en présences des dames. »
La jeune femme regarda autour d'elle. Les quais étaient presque déserts et on entendait que le bruit des vagues contre la coque des bateaux. Le halo orangé un peu plus loin attestait de la présence d'une lanterne ou d'un feu dans un hangar vide et on pouvait percevoir parfois le rire d'un marin. Le port n'était jamais vraiment vide, il s'y tramait toujours quelque chose, mais quand la nuit tombait, les affaires se traitaient toujours dans la pénombre et on rôdait plus dans les coins que dans les rues. Une atmosphère comme elle les aimait, normal pour une fille de la nuit.
« Alors ? Lequel est à toi ? C'est rare un navire avec à son bord de bonnes bouteilles. Mais je peux faire confiance à une elfe pour avoir un palais affiné et des goûts sûr... J'en ai déjà eut la preuve. »
Elle ponctua sa phrase d'un clin d'œil mystérieux.
Cathane Rubra
Partie IRL Crédit avatar : kme (OC de Orpheelin)/ Vyrhelle Double compte : Cendre - ... Vitesse de réponse : Entre 2/jours et 2/semaine