"Il y a deux Feygor" vous diraient ceux qui le connaisse bien. Il y a d'abord le pirate, celui que tout le monde connaît, celui qui est approximativement décrit sur les avis de recherches. Certes il ne dévore pas les cœurs de ses victimes, pas plus que leurs âme viennent nourrir le brasier que l'on peut apercevoir dans le fond de ses yeux, il reste devant son équipage un dangereux personnage. C'est un rôle qu'il joue. Il entretient la légende en même temps qu'il renforce l'adoration de son équipage. À bord, chacun respecte Statch comme un second père. Alors que certains admirent ses prouesses au combat, d'autre son esprit tactique et les derniers ses capacités en tant que marin, tous salue le capitaine. Juste et impitoyable, il n'y a aucun traitement de faveur à bord. Ses règles ne sont pas contraignante mais les transgresser est souvent synonyme de mort. On raconte que ces dernière sont inscrites dans un imposant grimoire que Feygor conserve, il résume cependant ces dernières aux nouveaux très simplement. Son équipage n'a pas la moindre obligation, si un matelot juge avoir assez profité, il est dans ses droits de quitter les Varounds pour une vie plus calme à profiter de son butin.
Il est rare de trouver le moindre survivant des attaques du clairon de Nayris, il est même très peu commun de retrouver la moindre trace d'un navire hormis quelques débris à la dérive. Des prisonniers ? Ça arrive en de très rares occasions lorsque que ces derniers opposent une forte résistance qui agace le seigneur pirate plus que tout, ces derniers finissent toujours par envier le sort de ceux qui prirent le fond en vitesse, Statch ne sera pas le responsable de leurs tourments mais il ne risque pas de retenir son équipage.

Ça c'est en ce qui concerne le pirate, laissez moi vous parler de l'homme qui se trouve sous le tricorne. Éduqué et surprenant, Feygor aurait put être un penseur dans un monde sans richesse, le destin en a voulu autrement. En mer, les jours et semaines sont longs. En près de trois siècles le pirate a acquis une impressionnante capacité d'analyse, il s'est forgé son propre opinion sur nombre de sujet
 en lisant celui des autres. Capable, on murmure que le capitaine s'adonnerait à la musique et la poésie en privé, un fait qu'il n'admettra qu'à demi-mot. Hors de cet aspect, Statch est quelqu'un de joueur, charmant et charmeur sans oublier son intérêt pour les festivités en tout genre. Un tableau qui s’assombrit de temps à autres lorsque son fatalisme incurable le rattrape. Sa confiance se gagne et aux dernière nouvelles, on la compte parmi les ressources les plus rares de Terra, juste derrière sa tolérance aux contraintes, quelles qu'elles soient. Il joue du langage de la même façon qu'il fait danser son sabre. Avec parcimonie et précision, cachant derrière chacune de ses passes nombres de significations et sous-entendus.

Les plus vieux marins superstitieux connaissent l'histoire du Clairon de Nayris et de son capitaine maudit. Les autres l'ont oubliée, ou on classé ce mythe chez les fables pour enfants. Il y a plus de deux siècle, Feygor Statch était un pirate parmi tant d'autres, à la recherche de liberté et de richesses tout comme son capitaine.

Ses origines n'ont jamais intéressé personne à juste titre. Esclave marqué au fer durant les plus jeunes années de sa vie, il travailla dans un navire militaire ou il fit dompté par le fouet et les coups durant des années, nettoyant le pont à la brosse, entretenant les voiles en balançant son petit corps frêle d'adolescent entre les cordages. C'est aussi lui qui fut à l'origine de la mutinerie qui le propulsa au poste de second du navire paria à l'age de vingt-six ans, très jeune pour de tels responsabilité. Maltraité comme ils l'étaient pas les sous-officiers contre lesquels ils s'étaient revoltés, l'équipage entier tourna très vite à la piraterie, nourrit par un formidable réservoir de haine et de rancœur envers ceux qui les tourmentaient autrefois.

Lorsqu'un homme est à la recherche de la fortune, il prête attention aux légendes. Les légendes lui parlaient de montagnes d'or enfermées dans un temple aquatique près de la côte des montagnes noires. Les fables disaient vrai et ce serait d'après sa légende à l'intérieur qu'ils découvrirent d’incommensurables trésors païen farouchement gardées par une nécromancienne et son armée de cadavres de marins qui assaillirent son navire de toute parts. Dans la grotte à moitié immergée, le combats fut acharné, l'eau vira au rouge alors que la sorcière continuait de déblatérer des paroles impies depuis un autel en pierre sur lequel reposaient une grande partie des richesses visée.

Feygor bondit alors hors du navire pendant que son capitaine et l'équipage combattait encore les vagues sans fin de cadavres. Il nagea vers l'autel où un duel commença entre le second et la sorcière. Bâton et dague contre sabre, les armes s'entrechoquaient encore et encore dans une danse de mort sans fin. Lui crachant de veines promesses de richesse et de vie éternel afin de le détourner de sa tâche, la sorcière s’interrompit lorsque le sabre noir se fraya un chemin dans sa poitrine, perforant ses poumons sans ménagement. D'une voix aux accents surnaturelle elle dit alors :

« Tu aimes la mer ? Tu aimes piller, te battre, voguer ? Félicitation pirate, je t'offre l'éternité pour en profiter. Ne me remercie pas. Dans quelques dizaine d'années, quand la joie ne sera pour toi qu'un lointain souvenir, une légende, que ton existence ne portera pas plus de sens que celle d'un rat, tu me maudiras, et tu regretteras ce jour où tu as perdu le droit de vivre dignement. »

Sur le moment, Feygor n'en avait cure et acheva la vile créature sans autre forme de procès.
Pendant quatre ans encore, ils mirent mers et océans à feu et à sang, tantôt pirate, tantôt corsaire, faisant de son équipage le plus recherché de nombreux royaumes côtier. Capturés alors qu'ils faisaient escale afin de vendre leurs prisonniers comme esclaves, le capitaine, son second et le premier matelot furent pendus le jour même à l'entrée du port du petit village le plus proche, l'équipage était supposé suivre le lendemain. Seulement, une fois le soleil couché, tout les habitants chez eux, un des pendus descendit de son perchoir, se remettant la nuque tant bien que mal, il libéra ses hommes qui le proclamèrent capitaine. Les histoires justifiant son retour permit les vivants sont aussi nombreuses que fabulée. Nayris l'aurait refusé à la porte des limbes pour certain, Azuria Mira lui aurait demandé de prouver un hypothétique amour en conquérant les océans en son nom selon d'autre. L'unique et véritable raison, Feygor la connaît.

La ville fut mise à sac et le vin comme le sang coulèrent des jours durant. Lorsque la population du hameau fut réduite à zéro, c'est un navire au voile écarlate qui sortie du port, un vaisseau qui fit parler de lui et de son capitaine durant plusieurs décennies encore.
Toutes les légendes ont une chute comme les bonnes choses ont une fin. Quatre capitaines à bord de quatre navires de guerre furent affrétés à l’exécution du capitaine Maudit alors que celui-ci approchait de son centième anniversaire. C'est en suivant sa trace jusque dans le cimetière des épaves que les mercenaires trouvèrent leur cible. Un coula, un brûla, un fut vidé de son équipage et le dernier pris la fuite d’après la légende. Une bataille de plusieurs heures durant laquelle le capitaine survivant avait juré voir Feygor passer sur le fil d'au moins une dizaine d'épées sans jamais tomber. C'était la dernière fois que quiconque voyait le capitaine Maudit pour une période de 160 années. Son équipage décimé, il s'affala dans l'imposant fauteuil de sa cabine après le combat pour sombrer dans un long sommeil.

En 104 un navire abandonné, stagnant au milieu d'un cimetière d'épave attira l'attention d'une bande de pirates qui l'abordèrent sans ménagement. Incapable de déverrouiller la porte de la cabine du capitaine, c'est dans la cale qu'il trouvèrent un monceau d'or provenant de pillages et de salaires pour des travaux malhonnêtes. Le capitaine et ses lieutenants prévoyant le partage du butin entre eux furent victimes d'une mutinerie. Peu de ceux qui se rebellèrent avaient le talent de leurs supérieurs à l'épée et nombreux succombèrent. Les bruits de combats à bord éveillèrent le capitaine du bâtiment qui se leva de son fauteuil pour mettre de l'ordre dans ses rangs et leur apprendre qu'ils étaient à bord du vaisseau d'un seigneur pirate.

Citation :

Raconte l'acquisition / la construction de la Fièvre Noire par ton personnage.