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 Le parfum de la mer alcoolisée [PV Feygor]

 
Le parfum de la mer alcoolisée [PV Feygor] Sand-g10Jeu 28 Aoû - 13:21
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Kelrenn 114, début du mois.


La plage était calme en ce début de soirée. Le ciel se noircissait dans les rouages du temps, libérant les étoiles de leur sommeil. Le vent s’était légèrement réveillé, et offrait une brise rafraichissante. La mer laissait les vagues disparaitre sur le rivage.
Je fixais l’horizon. Mon esprit vagabondait dans la houle, comme si je flottais loin de ce monde. J’étais bien à ce moment-là. J’étais non loin d’un port, ou bientôt les hommes de la mer feront la fête.

La nuit s’annonçait magnifique. J’aurais pu rester des heures à la regarder, à l’apercevoir s’animer autour de la lune. J’imaginais ma sœur se délivrant de sa souffrance, souriante, libre quelque part. Mon cœur se serra un instant sous le souvenir de son visage. Je me souviens d’avoir souffler dans son oreille apeurée que je la retrouverais. J’avais visité de nombreux ports, cherchant quelqu’un qui l’avait vu, aperçu, qui pouvait m’indiquer le lieu ou elle se trouve. Je n’ai trouvé que du poisson, et des grains de sable sur mon chemin.

Je l’avais donc laissé sur cette chaloupe. Ou était- elle ? Mon espoir s’était effrité tout restant présent dans mon esprit, dans mon cœur. Je ne veux pas non plus la perdre pour toujours, me retrouver toute seule dans ce monde de violence.

Cette violence que je ne supporte pas, j’allais bientôt la côtoyer, la ressentir, et un jour la faire naitre. Cela me faisait peur. J’avais cependant longuement réfléchi. La mer, l’océan avait pris ma sœur, mes parents adoptifs, et aucune trace de leur chaloupe. Alors je voguerais sur cette eau, et je trouverais les indices !
Et je retrouverais ma sœur !

Ce soir-là, j’avais délaissé ma jupe, et ma tenue traditionnelle pour un pantalon brun, des cuissardes noires, une chemise blanche, avec un gilet noire, et une cape. Mon épée courte était attachée à mon ceinture noire. J’avais aussi une cape avec une capuche, et mon sac. Je trainais un peu les pieds car aller dans une auberge de matelot, et autres personnages de ce genre ne me donnaient vraiment l’envie de m’en mêler.

Je pris mon courage à deux mains, et je me dirigeais vers cette auberge dont les bruits de musique et de beuverie se faisaient déjà entendre. Ces hommes et leurs rhums ou que sais – je encore. J’entrais capuche sur la tête, baissant les yeux. Je ne voulais pas croiser leur regard, du moins tant que je n’étais pas assise.

Je m’installai à une table qui était dans un coin de l’auberge, au fond. J’aime regarder le monde être déchu, et se perdre dans l’ivresse des péchés. J’avais demandé mon fameux jus d’orange à la serveuse qui me regarda bizarrement. Je n’ai jamais bu une goutte d’alcool. Je ne voulais pas finir rampant par terre pour me relever le lendemain avec un mal de tête, ou des nausées regrettant ce que j’ai fait la veille, si j’ai la chance de m’en souvenir.

Elle me servit. Je payerais plus tard. Je sortis mon carnet et mon crayon, ainsi que ma gomme. J’observais ce monde qui évoluait sans rien dire. Je dessinais en même temps les petites scènes qui me paraissaient intéressant à graver sur le papier. Je fis cela pendant quelques minutes, puis une heure… Des bagarres éclataient, tout en restant des petits sans trop d’ampleur. J’en reproduisais une quand je pris un deuxième verre de jus d’orange. Je ne ratais aucun détail, attendant de voir comme cette soirée allait évoluer.

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Le parfum de la mer alcoolisée [PV Feygor] Sand-g10Jeu 28 Aoû - 17:57
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Ce n'était pas le lieu qu'ils préféraient pour trouver de nouvelles recrues mais il fallait en profiter pendant qu'ils étaient près des côtes. Deux nuits de suite que Caffran et Rango' passaient dans cette auberge miteuse impériale et seuls trois nouveaux avaient rejoins l'équipage. Une bande d'éponges incapables tout juste bonnes à transporter des boulets de canons sans se briser les orteils. Depuis hier, plus aucun client ne semblait intéressé par l'offre que proposaient les deux pirates assis dans un coin de la pièce à siroter une pinte qu'ils faisaient durer afin de ne pas finir ivre avant la fin de la soirée.

Celui qui s'occupait des négociations était cartographe à bord. Un proche ami de Feygor, il était notamment un des seuls lettrés à bord. Malgré son apparence qui pouvait rebuter à cause de la moitié droite de son visage marquée par une vilaine brûlure habillement masquée par ses cheveux bruns, il avait bon cœur. C'était même le meilleur, humainement parlant, qui voguait à bord du clairon de Nayris. Son manteau bleu nuit qui ne le quittait plus depuis des années était ouvert sur une chemise dont la blancheur appartenait au passé, mais malgré ça, sa tenue avait bien plus de classe que celle de son collègue.

Celui qui était là pour dissuader les perturbateurs, Rango', le gnoll astiquait son précieux coutelas à lame courbe en jetant des regards suspicieux à tout ceux qui avaient la malchance de fixer le jaune de ses yeux. Le gabier semblait porter des intentions meurtrière envers tout le monde sans aucune exception. Il grattait la tresse de poils qui pendait sous sa mâchoire de temps à autres, lui donnant un air songeur et absent bien qu'il n'en était rien. Ses vêtements étaient loin d'être aussi clinquants de ceux de Caffran, mais il n'en restait pas moi intimidant sous cette veste aux manches retroussées et derrière ce pantalon usé par le temps.

Les disputes et autres rixes s’enchaînaient dans la taverne sans qu'aucun des belligérants ne vienne rendre visite au duo austère. Bien que sur les terres de l'empire, le tavernier grassement payé laissait bien volontiers des pirates recruter dans son établissement, chaque piécette compte après tout. Un type avait finis par se pointer, mis au courant des recruteur par l'aubergiste. Un grand costaud très bavard et imbu de sa personne. Il posait beaucoup de question au goût de Caffran, elle discuta d'autant plus quand le sujet des parts était abordé. Très vite, il haussa le ton et tout aussi vite, Rango coupa court à la discussion en plantant violemment son couteau sur la table, sans un seul mot.

Le silence s'imposa dans la taverne alors que le prétendant au poste s'écartait lentement du binôme les mains bien en évidences. Montrant ses canines à tout le monde en souriant, le gnoll retira la lame du bois meurtrie avant de se renfoncer dans sa chaise sans un mot alors que les discussion reprenaient lentement. Que des incapables et des prétentieux. Ce n'était pas la peine de revenir demain.

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Le parfum de la mer alcoolisée [PV Feygor] Sand-g10Sam 30 Aoû - 21:52
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La taverne prit vit dans une violence putride. Deux hommes à l’apparence perdus entre la propreté et la saleté se joignirent à la folie des hommes qui buvaient. Un des hommes était… Un animal humanoïde, dont le nom de l’espèce m’échappa. La scène se déroula dans un brouhaha des plus incompréhensibles.

Que dire de cette scène ? Elle fut plaisante à reproduire. Dans les moindres détails, l’obsession de la perfection, je reproduisis ce que je trouvais amusant. Le coté bestiale dans les manières d’un humain était ce que j’aime me souvenir dans mes œuvres. Mon excellente mémoire me permettait de me souvenir de presque tous les détails, et de ce fait je pouvais reproduire une carte, et les chemins qui mènent à des endroits particuliers.

Je dessinais l’homme bête tapant de rage la table avec son couteau, et de cet homme au visage à moitié bruler par le passé. Je gravais le décor de mon crayon quand un homme se redressa dernière eux, un sourire des plus carnassier sur son visage. Il fixa ces deux hommes dans un certain silence, suivant la masse qui fut effrayé par le couteau qui fissura la table.

J’ai vu cette lame brillait dans la main de l’homme prostré. Son regard tueur, je le dessinais donc, ainsi que cette lame. Une fois le dessin finit, je marquais :

« Il suffit de se retourner pour éviter la mort. »


J’appelais la serveuse, lui commandant un troisième verre de jus d’orange. J’arrachais ma feuille avec le dessin, et lui donna pour qu’elle transmette le message. Elle partit sans rien dire. Un message pour leur dire attention, le méchant est plus fourbe derrière eux.

Causerais – je peut-être la mort d’un homme ? Surement, mais quoique je fasse, un va mourir. Dans le -fond, je préfère prévenir un que rester silencieuse dans mes dessins. Je dessine vite, l’habitude de saisir sur l’instant les choses qui se meuvent

Pendant que je buvais mon verre de jus d’orange, la page arrachée repoussa, vierge comme à ses débuts. C’est ça quand on a un carnet sans fin. Je l’aime. Un des derniers vestiges de ma vie enfant dans ce village.

Je gardais un œil sur la scène non loin. Je vis la serveuse allait vers ce groupe d’homme, enfin ce duo. L’autre homme allait frapper d’une seconde a l’autre. Il le fera dès que les gens seront bien dissipés près à boire à nouveau. Etrangement cela m’amusait de voir si mon message aura du point, ou si il sera comme le vent, juste un souffle de passage.

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Le parfum de la mer alcoolisée [PV Feygor] Sand-g10Dim 31 Aoû - 16:07
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Attrapant le dessin avec beaucoup de suspicion Caffran l'étudia de longue secondes. On put lire une escalade dans les émotions qui défilèrent sur son visage. D'abord l’incompréhension, qu'était-ce ? Une farce ? Il se reconnu sur le dessin, certes, il reconnu aussi aisément son voisin et son coutelas. Puis la surprise. Un troisième individu était représenté derrière, un sale type comme qui dirait, il semblait les observer avec un regard chargé de mauvaises intentions. Vint alors la méfiance, il avait compris.

« Il suffit de se retourner pour éviter la mort. »

Il posa calmement la feuille sur la table afin de ne pas éveiller le moindre soupçon, il parvenait à entendre -maintenant informé- la respiration lourde de l'homme qui se trouvait derrière lui. Glissant la représentation de la scène sur sa droite jusqu'à la choppe de son partenaire, il posa son index adroit sur l'homme qui était représenté derrière eux puis traça une arrête sous son coup avec son pouce. Cette mimique fut l'étincelle au poudre. Tout s’accéléra.

D'un geste d'une dextérité indubitable, Rango' renversa la prise sur son couteau en se retournant pour frapper de taille derrière lui. L'agresseur aux motivations obscures avait eu le temps de voir venir l'assaut et s'était déjà reculer pour éviter le coup dardant qui siffla tel un animal en colère. Sortant une épée courte d'un fourreau de cuir, l'inconnu grogna en chargeant sur l'humanoïde aux allures de hyène dont l'agilité lui permit de s'écarter de la trajectoire en laissant sa patte traîner derrière lui afin d'envoyer l'attaquant trébucher contre une table vide d'occupant.

Le gnoll ne lui laissa pas le temps de se relever, il bondit sur sa proie comme une véritable bête sauvage pour lui attraper la tignasse de cheveux gras qui pendait sur sa nuque puis lui glisser sa lame entre les omoplates sans autres forme de procès. Les Varounds ne faisaient pas de prisonniers chez ceux qui osaient leur résister, mais encore moins chez les inconscients qui les agressaient. Cependant Rango' n'eut pas le temps de retirer son arme de du cadavre de sa victime que l'homme qui s'était présenter quelques instants plus tôt était sur lui et le jeta à terre comme une poupée de chiffon.

La taverne était silencieuse et tous retenaient leur souffle. Gardant sa hachette prête à s'abattre sur le gnoll à terre, le solide gaillard se tourna vers Caffran.

« Tu ne bouges pas d'un fil ou je fends le crâne de ton pote en deux, le menaça t-il en sortant une affiche de sa poche qu'il se mit alors à lire à voie haute
On a donc quatre-cents pièce par tête pour les membres des Varounds, mais dites-moi vous deux, vous n'échangeriez pas votre tête contre celle de votre capitaine par hasard ? »

Un chasseur de prime. Rango' montrait les crocs. Ce porc avait de la chance que sa lame était hors d'atteinte, dans le cas contraire se tripes se répandraient déjà sur le sol. Il savait que son partenaire n'était pas un combattant, il semblait qu'il était seul cette fois. Il lui faudrait bondir sur un homme armé et sans doute plus fort que lui, ça ne pouvait que terminer mal. Quoi qu'il arrive, jamais il ne vendrait le sien. Plutôt mourir.

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Le parfum de la mer alcoolisée [PV Feygor] Sand-g10Lun 1 Sep - 18:07
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Si comme les buchés dans les hautes tours du pays qui annonceraient le danger une fois enflammées, ils y en avaient dans l’auberge, Cela serait rouge, et alarmant.
Je restais à ma table. Je fixais la foule se mouvoir dans cette bagarre. J’en étais la cause. Et si je n’avais rien fait, elle aurait quand même éclaté. Les chaises volaient, et pendant que ces deux hommes se battaient ou du moins avec un l’agresseur, et que les foules regardaient bavant de plaisirs, et surement qu’elle attendait que le sang coule, que la mort emprunt ce corps pour reprendre leur verre, et boire en silence.

Ils sont comme des bêtes, brutaux, violents, assoiffés de sang… Est-ce que le perdant verra son corps servit comme un trophée ? Vont- ils le cloués contre un mur telle un cerf qu’on chassait avec fierté ? Ou simplement le dévorer comme si la viande se faisait rare ?

Je voyais la nature se dandiner dans son habille d’instincts et bestialités. La bagarre, le meurtre, l’alcool, le vol, et les femmes étaient leurs vices. Et en voyant tout cela, je ne pus que repenser à ma sœur. Elle était quelques parts, surement entre des mains comme les détracteurs de cette foule… J’avais peur, j’osais à peine imaginer son visage meurtrie par ces vices… Je fermais les yeux, ne voulant plus voir, ne voulant plus accepter ce cheminant de brutalité. Le barman s’en délectait, se rassasiant de cette violence.

Et alors que mon esprit s’évadait dans le méandre de mes souvenirs, une odeur de soufre naissait peu à peu. Cette odeur d’œuf pourri qui doucement dérangea les convives à cette fête de virilité sanglante se propagea comme le sang dans les veines de la vie. Je savais ce qui se préparait. Je ne voulais pas que cela arrive. Cependant vu le manque de contrôle évident que j’ai, avec eux…. Ca arrivera.

J’essayais pourtant avec toute la concentration que je puisse faire, qu’il n’apparaisse pas. Personne ne m’avait encore remarqué, à part la serveuse… Je voulais que cela reste ainsi. Mais eux, non !
Ils devaient sentir le danger, la mort entrait pour saisir une vie. Ils avaient sûrement peur que ce soit la mienne. Je me répétais à moi-même, dans ma tête, en pensée : « Rendormissiez-vous, tout va bien. »
J’ai dû le dire une centaine de fois, en fermant les yeux, limite en priant.

Rien à faire, un gout de métal imprégnait les murs, le soufre était plus présent, plus dégoutant à sentir.
Je pourrais s’en doute voir des hommes, des femmes avoir la nausée rien qu’en sentant cette odeur. Je soupirais. Je finis par ranger mon carnet, et mes affaires de dessin dans ma sacoche. Bientôt, on viendra à moi, on me parlera, surement qu’on m’insultera… Des bêtes, c’est tout ce qu’ils sont.


- Non n’apparaissez pas. Marmonnai- je en fixant la table.


Mes yeux ont dû virée vers l’ambre, ou même dans le rouge de l’enfer. Un bref instant, mais assez pour que le chien, un des trois apparaisse. Je lui jetais un regard peiné.

Il me fixa sure de lui avec un air fier, avant de se retourner vers la foule.

« Je suis là pour toi, pour ton bien, pour ta survie, pour te protéger. Je suis ton gardien, comme mes frères. »
« Je sais… mais… »
« C’est dangereux ici. »



Discuter ne servira à rien. Un ivrogne, un parmi tant d’autre fixa le chien. Il sortit sa lame comme si le chien avec sa fumée qui lui sortait des narines, ou l’odeur que sa présence dégagée était une attaque envers lui. Il l’attaqua.

J’ai eu le temps de crier - Non ! - que le chien lâcha une boule de feu… Et il prit feu, courant vers la bagarre inachevé en criant de douleur.
Je m’affalais sur la table que je n’avais pas quittée… Dépitée.

« Il nous a attaqué. Je devais le faire. »
« Tu t’es jamais dit que ta présence avait engendré cette réaction. »


Je ne quittais pas le chien du regard.

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Le parfum de la mer alcoolisée [PV Feygor] Sand-g10Lun 1 Sep - 23:40
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Malgré l'odeur étrange qui se propageait dans la pièce, le chasseur de prime continuait de toiser ces deux cibles de son regard inquisiteur. Rango' avait repéré cette odeur le premier, son odorat comparable à celui de n'importe quel canidé l'avait alerté de ces senteurs de souffre qui ne pouvaient avoir une origine naturelle. Il cherchait toujours un moyen d'échapper à cette situation problématique quand la taverne s'agita de l'autre coté de la pièce. Des injures et autres blasphèmes se firent entendre, mais rien ne semblait vouloir distraire leur geôlier. Même un cri déchirant suivit des pas précipités d'un pauvre ère transformé en torche vivante ne suffirent pas à détourner son attention. Tant pis pour lui.

Il ne vit pas venir le condamné embrasé qui le percuta de plein fouet dans sa course folle, jetant le chasseur de prime à terre. Il n'en fut pas plus pour le gnoll qui se redressa d'un bon alors que Caffran restait tétanisé à la vue du feu. Tout se passa très vite. Le sang bouillonnant de Rango' combiner à sa nature bestiale le faisait agir avec une rapidité fulgurante. Alors que l'élément perturbateur achevait sa combustion dans un coin de la pièce et que ses cris avaient enfin cessés, le chasseur de prime commençait à se redresser.

Il avait lâché son épée dans sa chute et il se retrouvait désarmé quand le gnoll se jeta sur lui. Il ne lutta pas longtemps sous les lacération des griffes de la créature dont la furreur se déchaînait sur le chasseur de prime. Les avants-bras, le visage et le haut du torse furent très vite noyé sous le sang de la victime qui perlait encore à grosses gouttes quand Rango' lui arracha la carotide à l'aide de ses crocs acérés qui gouttèrent alors aux fluide écarlate dont visage fut inondé.

Se relevant laborieusement du cadavre encore chaud, le mi-homme, mi-animal en profita pour récupérer son coutelas qui se trouvait encore planté dans le dos de sa première victime. La lame émit un bruit mou et écœurant en sortant de la plaie béante qu'elle avait creusé dans la chaire tiède de sa cible. Il réajusta la prise sur son arme en chassant le sang qui s'y accumulait pour contempla l'assemblée du regard.

À sa grande surprise tout les yeux n'étaient pas braqués sur lui mais sur la créature qui lui faisait face. Celle qui se trouvait être la responsable de la torche vivante. Un monstrueux chien, une créature avoisinant la taille d'un cheval et dont la gueule serait suffisamment large pour lui happer la gueule en une seule bouchée. Rango' était un des meilleurs combattant des Varounds, il le savait intimement, c'était pour ça d'ailleurs que Statch l'avait assigner à la protection du cartographe, mais face à une telle bête, il ne savait pas vraiment quoi faire.

Il baissa lentement sa lame en entreprit de s'avancer sans faire de geste brusque. Peut-être n'était qu'une créature sauvage ? Peut-être n'agressait t-elle que lorsqu'elle était menacée ?

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Le parfum de la mer alcoolisée [PV Feygor] Sand-g10Ven 26 Sep - 17:12
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Dépitée, toujours la tête contre cette table, je fermais les yeux. Je pensais que tout allait reprendre son cours, que personne ne ferait un cirque pour le chien. Cependant, je me trompais. Le silence était si présent dans la pièce qu’on pouvait entendre la respiration des gens, ou les quelques toussotements d’autres personnes. Les ivrognes ne faisaient plus aucun bruit. J’avais un mauvais pressentiment. Je finis par ouvrir les yeux, le chien n’avait toujours pas bougé. Je me redressais, m’adossant contre ma chaise.


Je comprenais pourquoi le monde ne vivait plus. Tous étaient en train de fixer mon chien. Leurs regards se perdaient soit dans la peur, soit dans l’étonnement. Le faire disparaitre n’aiderait pas. La plupart crierait des insultes en rajoutant sorcellerie. Heureusement qu’il ne parle pas.
Enfin que personne ne l’entende parler.

J’aime mes chiens. C’est comme des amis, des petits frères. Ils me protègent, et veuillent mon bien. Cependant des fois, ils agissent de leur plein grès quand ils considèrent que je suis en danger. Par moment, j’espère qu’ils m’écouteront… En vain, au vu de ce soir. J’aurais peut-être dû laisser l’homme tuer le pirate ?
Je me demande souvent pourquoi je refuse de laisser les gens mourir alors que je peux agir. Je suis sûre que ce pirate n’aurait rien fait pour moi. D’ailleurs il était là, à fixer mon chien comme les autres.
Il était un peu en avant. Je voyais bien son arme. Que voulait – il faire ? Le tuer ? Pour qu’ils meurent définitivement, il faut me tuer.

Tant que mon cœur battra, les chiens me protègeront ! Le chien était amusé par cet attention. Il s’assit, fixant le pirate et son arme.

« Que fais – je ? Je le tue ? ou je le laisse approcher ? Me demanda – t- il. »
« Tu ne fais rien, et tu attends de voir ? Proposai- je. »
« Pas con. Mais au moindre mouvement brusque, je le brûle. »


Je ne répondis pas. Même si je disais non, il le fera quand même. Ma vie pourrait être en danger. Dire que tout cela a commencé parce qu’il est apparu, et qu’il a fait feu. Je soupirais.

Je me relevais, en écartant la chaise. Je devais essayer d’arrêter cette réunion avant qu’il soit trop tard.

- Mesdames, Messieurs, je pense qu’il serait temps pour nous de passer à autre chose. Le chien ne vous fera rien si vous n’êtes pas agressive. Partez, buvez quelques verres, amusez-vous tout simplement, et il partira.

J’approchais du chien et m’arrêtai à côté de lui, posant ma même sur son dos.

- Je peux vous l’assurer. Allons soyons raisonnable !

Et puis sur le chien rigola si fort que dans un murmure des plus bruyants, je l’entendais résonner. Pour la foule, ce n’était qu’un sourire des plus sadiques…

« Arrête de rire… Ca n’aide pas ! »
« Tu es trop drôle, je n’y peux rien ! »


C’est bien ma chance….

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Le parfum de la mer alcoolisée [PV Feygor] Sand-g10Jeu 2 Oct - 17:26
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Rango ne bougea pas d'un pouce pendant le long discours de la jeune inconnue. Son épaisse lame toujours en main, son regard de prédateur était rivé sur le chien qui lui faisait face. Le gnoll était un chasseur et un des plus dangereux des Varounds. Aucune proie n'était trop risqué, aucune créature trop forte et aucun personnage trop important pour échapper au tranchant de donc coutelas. Capitaines, amiral et autre officiels avait déjà goûté à cet acier et ce n'était certainement pas un foutu clébard qui allait l'arrêter sur une pareille lancée.

Il sourit de toutes ses dents quand le chien sembla éclater d'un rire presque démoniaque. Un chien de Zepphos, voilà qui serait une pièce des plus intéressante pour sa collection. Il voyait déjà la tête du canidé empaillé et accroché dans la salle du banquet d'Échicore juste à coté de l'oeil du Kraken. Se cambrant sur ses appuies tel un prédateur prêt à bondir en faisant usage de son époustouflante détente, Rango fut interrompu quelques instants avant qu'il n'agisse pas Caffran.

Le cartographe qui se tenait derrière était bien plus mesuré que son collègue. D'un sang froid et d'une diplomatie à toute épreuve, il vint poser sa main sur l'épaule du gnoll qui tourna la tête lentement, visiblement agacé d'être ainsi brisé dans son élan.

« Faisons comme convenu, veux-tu ? Je ne pense pas que cet animal nous veuille du tord. »

Le prédateur émit un grognement guttural en se retournant, manifestement déçu de laisser ainsi une proie lui échapper. Il ne rangea pas son couteau pour autant, récoltant avec beaucoup d'attention de d'application une oreille sur chacun des chasseurs de prime avant de glisser les deux trophées dans une bourse de cuir, les destinant pour plus tard à son collier déjà bien garni. Cela fait, il ficha la pointe de son arme dans la table qu'il avait quitté il y peu, y traçant une énième entaille, puis il s'y installa sans demander son reste, replongeant son regard vif dans le fond de sa chope afin d'y trouver les réponses aux questions qu'il n'avait même pas posé.

Il avait l'air absent contrairement à Caffran mais en réalité, jamais Rango n'était absent. Chaque second était la fraction d'un instant d'une grande chasse dans laquelle il était plongé depuis sa plus tendre enfance et dont les prises ne faisaient qu'augmenter en taille, en importance et en valeur. Un jour il deviendrait le prédateur ultime, en attendant, il buvait.

Le cartographe, lui, voyait deux façon dont la soirée pouvait se terminer. Ou bien les incidents qui s'étaient présentés à eux allaient soit attirer quelques casses cou avides d'aventure qui avaient remarqué l'aisance au combat du gnoll et qui n'avaient qu'un désir, savoir se défendre comme il le faisait ; soit cette même démonstration allait faire fuir tout le monde loin de la taverne et de leur proposition.

En un sens ou un autre, ça n'allait pas changer grand chose. La salle était remplie d'incapable et d'éponge et aucun n'avait les qualifications requises pour faire un bon matelot... à moins que.

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Le parfum de la mer alcoolisée [PV Feygor] Sand-g10Jeu 2 Oct - 19:33
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Que faire ? Tous étaient là à me regarder comme si j’étais du bétail, ou à fixer mon chier. Dans leurs yeux soient, il régnait la flamme du défi, soit celle de la curiosité, soit celle de la peur. Ce que je craignais le plus, c’était le Gnoll qui montrait son envie d’égorger mon chien. Il fut le premier à retourner s’assoir avec son ami.

Que dire des autres ? Ils étaient toujours là à me fixer. Un ou deux bavait même. Un frisson désagréable me parcourra le dos. Alors que peu à peu d’hommes retournaient à leur place, pour boire un peu plus de bière d’autres restèrent.

J’avais envie de partir, et mon chien pensait que c’était une bonne idée. Alors que je m’écartais de celle foule pour aller vers la porte, un homme me sauta dessus pour me plaquer au sol. Je n’aime pas la violence. J’évitais le plus possible de ne pas en user. Cependant certaine situation ne donnait pas cette possibilité. Ma tête se cogna assez durement contre le sol. La tête tourna un bref instant. Une fois que je repris mes esprits, je sortis ma courte épée qui était dans mon dos, la sortant de mon fourreau.

Je la posai sous sa gorge, contre sa peau. Je n’ai jamais tué de mes propres mains. Je refuse de le faire. Je blessais au pire. Et ce soir cela ne devait pas déranger à la règle.
Quant à mon chien, il se redressa. Des petites flammèches sortirent d’entre ses crocs. Il grognait envers les autres qui voulaient s’approcher de moi. Je ne pouvais rien dire. Je le laissais donc faire qu’il fait toujours. C’est-à-dire m’aider !

- Maintenant, ça suffit ! Soit tu me lâches, soit je fais couler ton sang sur le sol. Tu as le choix ! Mais décides toi vite !

L’homme déglutit. Les cris se faisaient entendre. Mon chien crachait quelques boules de feu sur des ivrognes qui resserrait le cercle pour que leur ami réussisse. Les hommes en feu se précipitèrent soit dans la foule, soit vers la sortie. Une fois, la vue dégageait et voyant que mon agresseur ne bougeait pas, le chien lui attrapa la peau des fesses si violement que l’homme hurla. Avec sa force, l’animal jeta l’ivrogne au sol, et lui sauta dessus. Ma lame avait à peine touché la gorge et pourtant un filet de sang avait coulé dessus. J’avais du mal à me relever. Tout ce passa si vite.

L’ivrogne au sol criait à l’aide. Le chien m’ignora dans ma demande de ne pas le tuer. L’homme avait fait un pas de trop. Je trouvais que sa blessure aux fesses était suffisante. Je me mis contre le mur, soufflant assez vite comme essoufflée. Ma tête me faisait mal. Le chien grogna encore plus fort, laissant la fumée échapper de sa gueule.

L’ivrogne supliait qu’on le laisse vivre. Cependant personne ne l’écoutait surtout pas mon chien. Il l’attrapa à la jugulaire, et l’arracha d’un coup sec. L’homme mourut et le sang gicla partout sous le souffle de sa dernière minute de vie. L’animal mangea le morceau de chair, puis recula.

« On se casse, sinon mes deux frères viennent nous aider. »
« On se casse ! »


Je pris mes affaires, et je courus vers la sortie. Mon chien me suivait en reculant, et observant toute la scène.
Une fois dehors, je repris mon souffle. Je n’ai pas eu le temps de reprendre après mon agression. Tout s’est passé si vite.

« Je marche avec toi encore un peu, et après je disparais. »
« D’accord. »


Nous marchâmes un peu. Quand il considéra que j’étais hors de danger, il disparut. Je me posai sur la plage, un peu à l’écart. C’est là que je rangeais ma lame. Je m’y fais à ce genre de scène même si je pense que le tuer n’était pas la solution. Je voyais à peine au loin des corps fumant flotter.

Ceridwen

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Sang-mêlé

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