Son animorphie lui vaut d'être différent des gens dit "normaux", et ce pas dans le bon sens...
Baarl n’a aucun problème avec sa conscience, pour lui tuer est normal. A vrai dire, c’est même plus que cela. Pour lui, la vie, c’est la mort. La mort des autres…
Il a passé suffisamment de temps sous forme de prédateur pour reconsidérer la valeur de la vie. Manger ou être mangé...
A la différence d'un lycan où deux esprits cohabitent plus ou moins en harmonie, celui de Baarl est affecté par la forme qu'il choisit quasi exclusivement.
Ses pulsions meurtrières mise de côté, Baarl n’est pas un mauvais bougre. Plutôt intelligent, il est malin, retors, sadique (à la manière d’un chat jouant avec une souris…).
L'instinct de prédateur que voulez vous, c'est plus fort que lui...
Il aime quand même les belles choses, un beau coucher de soleil le ravira (surtout si celui ci est rouge), et les choses simples, comme le sang de son prochain sur son arme.
Baarl aime être en bonne compagnie, même si la solitude lui va très bien, de temps à autre.
Mais ne vous en faites pas, Baarl focalise sa soif de sang sur ses contrats, ainsi si vous n’êtes pas sa cible, vous n’avez pas à craindre de vous retrouver mort. Evitez tout de même de l’énerver, il est du genre à partir au quart de tour, et pour lui le meilleur moyen de régler des ennuis implique toujours du sang. Beaucoup de sang…
Malgré cet état d'esprit, Baarl est très protecteur envers les membres de sa "meute", c'est à dire les gens faisant partie de sa famille, ou de sa guilde. Ainsi entrer dans sa guilde, c'est un peu comme entrer dans sa famille. Montrez vous en digne...

Sinon à part cela, il est très impressionné par les sciences et les techniques. L’arbalète l’a toujours impressionné, ainsi que tous les moyens de mettre la mécanique au service de la mort… Il a même bricolé un ou deux trucs…

Baarl, fils d'une animorphe (prénommée Ylea) naquit une nuit de pleine lune. Les hurlements des loups étaient omniprésents en cette froide nuit d'hiver, comme pour marquer ce nouveau né de leur empreinte, de son appartenance à leur espèce. Ou tout du moins c'est ce que racontait sa mère pour justifier le fait qu'il aimait se transformer en loup plutôt qu'en un autre animal. Mais cela venait peut-être plutôt du fait que son père lui même était un loup... Ou en avais au moins l'apparence. Sa mère eut en effet une aventure avec un autre animorphe, qui devint par la suite le mâle alpha d'une meute de loup, renonçant à sa forme humaine.
Cette personne ne resta donc pas auprès de la mère de Baarl.
Il ne sut jamais la vérité à propos de cette affaire, sa mère lui disait seulement que son père était parti rejoindre les siens.

Ainsi Baarl grandit sans connaître son père, mais sans vraiment en souffrir. Sûrement grâce à sa petite soeur Ashae, âgé de deux ans de moins et qui l'accompagnait partout. De toute façon, il n'aurait pu en être autrement, Baarl voulait toujours avoir un oeil sur elle. Un peu à la façon d'un loup protégeant les petits de sa meute...
Sa soeur était d'ailleurs sa demi-soeur, ils n'avaient pas le même père tous les deux, mais ceci est une autre histoire et Baarl ne faisait pas de distinction, ils avaient la même mère, point final.

Ils grandirent donc ensemble, aimés de leur mère, comme une famille banale... Hormis que la mère comme l'aîné pouvaient se transformer en animal à volonté... Baarl découvrit ce pouvoir assez rapidement et presque instinctivement, ce qui pouvait être dangereux au vu de son jeune âge. (Il n'avait guère plus de quatre ans)
Sa mère sachant qu'il serait impossible de l'en empêcher, préféra tenter de le canaliser et de lui faire comprendre les risques que cela pouvait comporter : céder la place à l'animal et ne plus être capable de revenir sous forme humaine. Elle l'entraîna donc, lui expliqua, lui montra comment se transformer. Il fut vite clair que Baarl avait du mal à conserver son emprise sur les formes animales et qu'il se retransformait rapidement en humain, excepté pour la forme du loup.
Ce qui n'étonnait pas vraiment sa mère... Peut-être Baarl avait-il l'esprit semblable à celui d'un loup ou peut-être que les longues heures passées sous cette forme finirent par déteindre sur lui. Quoi qu'il en soit, il était particulièrement à l'aise sous cette forme, presque autant que sous sa forme humaine. Et cette impression n'alla qu'en s'améliorant.

Pour ce qui est de la cadette, celle ci n'avait pas hérité de ce don (allez savoir pourquoi), mais elle découvrit un peu plus tard qu'elle était capable de prendre l'apparence de n'importe qui, "simplement" en buvant de son sang.
Ceci fut découvert par accident, Baarl et sa soeur se disputaient et finirent pas se battre. Jusqu'ici, rien d'inhabituel... Sauf que cette fois ci, sa soeur, mauvaise au possible à l'idée de perdre encore une bagarre, lui mordit le bras jusqu'au sang et en avala quelques gouttes dans le processus, prenant soudainement l'apparence de son frère pendants quelques secondes. Imaginer la stupeur de l'aîné, se retrouver face à sa soeur qui se transforme en votre double pendant quelques secondes est une situation plutôt étrange...

Mais Baarl ne paniqua pas pour autant. Lui même pouvait se transformer en animal depuis plusieurs années (il avait alors huit ans), il pensa d'abord que sa soeur avait hérité du même pouvoir que lui et couru en informer sa mère. Il s'avéra bien sûr que ce n'était pas le cas, sa soeur était métamorphe et non animorphe.

Quelques années passèrent, puis des problèmes terre à terre surgirent, mettant à mal la petite famille. L'argent manquait. Comment vivre décemment avec un seul parent et deux enfants ? La réponse fut simple, le vol ! En tout cas, elle semblait être la bonne solution pour Baarl. Sérieusement, travailler alors qu'il suffit de se servirent chez les autres ? La bonne blague. Et il se révéla plutôt doué à ce petit jeu, aidé par sa petite soeur.

Tout se passa bien pendant deux, trois ans, jusqu'au jour où Baarl se fit attraper. Pas par la garde ou une personne quelconque, non... Lui même ne se rendit compte de rien au début, mais une personne assez mécontente de s'être fait voler, mais plutôt impressionné par la prouesse du gamin, le prit en filature pendant quelques jours. Au début simplement pour faire peur au gamin et récupérer son argent, puis en voyant la façon de se mouvoir, d'observer et d'agir de Baarl, cette personne se dit que Baarl valait mieux qu'un simple tire-laine... Avec de l'entraînement, il serait capable de faire un assassin de talent, tout comme lui... (Alcion était un assassin indépendant, ce qui lui vaudra des ennuis par la suite, mais nous y reviendrons)

C'est ainsi que Baarl rencontra son futur mentor sans même le savoir, détroussant ce qui était pour lui un énième individu lambda. Alcion, comme il se fit appeler plus tard, attendit que Baarl soit enfin seul pour lui faire une proposition. (Sa soeur ne le laissait donc jamais tranquille !) Il l'intercepta dans une petite ruelle, lui expliquant qu'il n'avait rien à craindre s'il l'écoutait jusqu'au bout.
Baarl avait évidement reconnu la personne après un rapide coup d'oeil et tenté de s'enfuir, avant de finir sur le sol, étalé de tout son long, victime d'un astucieux croche-pied. Il était donc désormais à l'écoute de son interlocuteur, qui avait placé son pied droit sur le dos de Baarl pour être sûr de sa coopération. Il lui expliqua brièvement qu'il avait deux choix, soit lui rendre le double de son argent vu qu'il avait eu la mauvaise idée de se faire coincer, soit d'accepter de suivre une formation sous ses ordres, formation qui ferait de lui une personne puissante ayant droit de vie et de mort sur les autres...
N'ayant pas autant d'argent, Baarl n'avait pas vraiment le choix... Ainsi commença son entrainement qui changera sa vie. Baarl considéra au début cela comme une dette à rembourser, où le non remboursement conduirait à des suites plutôt désagréables, Alcion avait été évasif là dessus, mais suffisamment menaçant pour que Baarl ne tente pas de jouer au plus malin... Plusieurs mois passèrent ainsi, Alcion entrainait Baarl au maniement de diverses armes comme l'arbalète ou l'épée. Baarl finit par prendre goût à ces leçons, à aimer le bruit de l'acier contre l'acier et cette tension qui précède l'impact d'un carreau d'arbalète. Et l'esprit d'Alcion aussi finit par fasciner Baarl, cet homme se moquait des autres, les considérait comme des moins que rien, juste bon à servir de proie. Ainsi, même parmis les hommes il existait des loups, des prédateurs craints se nourrissant des autres.
Baarl ne voyait ici que l'extension de sa forme de loup. Ainsi, ce qu'il faisait au départ contre sa volonté, devint un moyen d'atteindre la perfection : rester un prédateur même sous forme humaine. Les deux hommes finirent par s'apprécier et Baarl en vint même à lui parler de son don d'animorphie, ce qui n'étonna pas Alcion, mais confirma plutôt l'impression qu'il avait eu, à savoir son attitude de prédateur.

Durant, ces années d'entrainement, deux évènements importants survinrent.
Tout d'abord sa soeur finit par découvrir que Baarl s'entrainait dans le but de devenir un assassin. Ne comprenant pas pourquoi elle avait été mise de côté, elle le prit en filature un soir et rencontra ainsi Alcion. Bien que celle ci n'avait pas la même tournure d'esprit que Baarl, Alcion accepta de la prendre sous son aile et donc de la former. Peut être grâce à sa capacité de revêtir l'apparence de n'importe qui...
Et enfin Baarl fit une rencontre pour le moins ... intéressante...
Une rencontre avec une succube, dont l'on sort vivant, est toujours intéressante à vrai dire, mais une succube qui vous demande de l'aide l'est encore plus. Les démons cherchent toujours à acquérir plus de pouvoir personnel. La plupart le font par la force brute, mais les succubes opèrent plus sournoisement, à l'aide de tromperies, de complots et n'hésitent pas à mettre leurs charmes à contribution.

C'est dans cette optique que Daena vint le trouver : elle avait besoin d'alliés (ou de créatures soumises, c'est selon le point de vue) afin de gagner en puissance et pouvoir ainsi s'élever dans la hiérarchie des démons.
Elle ne lui expliqua jamais pourquoi lui précisément, et Baarl ne prit pas la peine de lui demander.
Ils arrivèrent à un compromis, elle restait à ses côtés en tant qu'alliée et concubine (oui, ça reste une succube...) et en échange Baarl lui promettait assistance dans ses sombres projets.

Baarl pouvait déjà compter sur trois alliés : sa soeur, son mentor et Daena. Seulement cette liste allait rapidement se retrouver amputer d'un membre. Les assassins finirent par retrouver Alcion et lui "expliquèrent" que travailler de son côté dans cette profession n'était vraiment pas malin... Ils remontèrent jusqu'à Baarl suite à cet incident et lui proposèrent un choix simple. Venir les rejoindre et donc travailler en tant qu'assassin, ou bien être indépendant comme Alcion et finir comme lui plus tard, c'est à dire en plusieurs morceaux.
Baarl se promit deux choses. Tout d'abord qu'il rejoindrait les assassins dans un avenir plus ou moins proche, et ensuite qu'à l'avenir il défendrait mieux ses proches. N'avoir rien pu faire pour Alcion lui pesait sur la conscience. (pas trop non plus, après tout c'était lui qui avait décidé d'être indépendant...)
Ainsi, à l'image des loups se rassemblant en meute, il devait rassembler des gens autour de lui, des personnes prêtent à s'aider et à se protéger mutuellement. (quelle que soit la raison)
Et le meilleur moyen pour y parvenir était donc de créer une guilde, et d'élargir sa "famille".
Seulement, il fallait trouver d'autres personnes, car à seulement trois, ils étaient trop peu nombreux.
Ce fut finalement Daena qui amena deux autres personnes au sein de la "famille". Kira Adreadith et Fendir. Ce que Baarl estima suffisant pour débuter. Ainsi Voëlkara était née, le nom fut proposé par Ashae et selon elle il s'agissait d'un mot d'une langue disparue qu'elle avait trouvé dans un livre. Baarl ne s'y intéressa pas plus, pour lui seul les membres définissaient une guilde et non son nom. Une autre personne rejoignit la guilde peut après, Erwin Ramr, et c'est ici que nous en sommes.

Citation :

▬ Raconte le premier cours d'Alcion en insistant sur les ressentis de Baarl.