Chapitre I : L'art de la Fuite.

La fuite... Certaines fois c'était la seule chose qui nous séparer de la mort. Même si on la servait. Un Conquérant. Les troupes d 'élites de l'Aile démoniaque. Alors qu'il observait les haches un instant plus tôt, il se sentit propulser par la porte qui le fit s'échouer contre une étagère, résultat. Rien. Sa forme démoniaque l'avait protéger. Alors qu'il entendait la voix du Conquérant il réagit instinctivement, prenant la poudre d'escampette il emporta la première hache qui se trouver sur son chemin, simple réflexe de survie.

Roxo se faufiler adroitement entre les groupes de citoyen qui se dirigeaient tous vers la Forge. Inquiet de la rumeur qui se propageais, la hanche serrée le long du corps il profita d'un porche pour reprendre sa forme de vampire, plus petite et plus discrète. La hache dans sa main il l'avait prise pour au besoin se frayer un passage dans la foule mais il n'en avait pas eu besoin, il l'abandonna sous le porche et repris la route vers la demeure de l'Arlequin. Au fur et a mesure de sa progression il croisait de moins en moins de monde, et de plus en plus de misère... Qu'est ce que le Démon avait fait de cette ville... C'était un endroit immonde. Regorgeant de pouilleux et de miséreux... Quelle honte. Encore une fois la terreur semblait régnée en maître ici. Le Démon n'avait jamais sut diriger... Et il ne le serait sans doute jamais. Un gosse... Un putain de gosse avec une armée de serviteur à ses pieds.

Alors qu'il s'approchait de la planque des Adorateurs de la Déesse de cette ville il croisa une étrange procession d'être, des sortes de pénitent, marchant sur des sortes de chaussure en bois qui devaient être atrocement douloureuse... Il les ignoras bien rapidement pour se concentrer sur la ruelle qu'il devait emprunter. Il cherchait un bâtiment sans grande prétention, plutôt discret mais bien tenue. Un tissus de couleur violette serait suspendu à une de ses fenêtres pour indiqué son appartenance au culte et le bâtiment exact. On n'était jamais trop prudent avec les Conquérant.

Les abattoirs... L'odeur du sang et de la peur des animaux était toujours très présente ici, un ravissement pour le vampire qui s'acheminait rapidement en direction de ses lieux de morts et de souffrance. Le va et vients des livreurs, acheteurs et mendiant était une aubaine pour lui, il pouvait se dissimuler dedans, jouant habilement avec taille de tout le monde, il se tasser un coup pour se redresser de toute sa taille deux secondes après, surprenant tout observateur attentif qui serait déboussoler par ses changements rapide de carrure.

Il entra finalement dans l'abattoir, et se dirigea tranquillement vers le bureau du directeur, il y entra comme si il était chez lui et jeta une pièce d'or sur son bureau, lui adressa un clin d’œil et s'assit dans un coin de la pièce, attendant.

Chapitre II : Rencontre avec l'Arlequin.

Roxo faisait maintenant les cents pas dans la pièce, les mains croisées dans le dos il déambulait tranquillement derrière le patron qui ne semblait pas à l'aise... Il était vrai qu'un vampire au milieu de cette odeur de sang, même immonde, est assez... Sur les nerfs et cela ce voit. Le vampire avait un sourire torve, et il tapotait mécanique le pommeau de son Katana qu'il avait tirer en arrière. Il détestait attendre, surtout dans un endroit où l'odeur du sang était ci présente, mais il n'avait pas le choix. Il se sentait fébrile mais pas tant que ça. Il était même incroyablement calme. Il pensait à plusieurs plan de grimage pour pouvoir sortir de la ville sans être inquiéter. Et cet endroit lui donnait une idée.

Il faudrait qu'il parle de ça avec l'Arlequin, mais ce serait quelque chose de très facilement réalisable... Il avait déjà vu ça dans une troupe de théâtre... Qu'est ce que c'était exactement déjà... Ah, oui ! Une sorte de harnais qui tendait l'avant cuisse en arrière, qui ne laissait que le genoux d'apparent, il suffirait d'un bon maquillage, de recouvrir son genoux d'un peu de matière odorante, le coloré en vert et cela ferait un membre pourrit d'une très bonne qualité... Dissimuler le pied avec une fausse bosse de bossu et le tour était joué ! Un bâton, des habits sale, de la boue, des excrément du sang séché et il serait méconnaissable. Oui c'était un bon plan... Il devrait en discuter avec son contact qui venait justement de frapper à la porte.

Il attendit que le patron aille ouvrir avant de se tourner vers lui, il avait éloignée la main du manche de son katana... Mais cette dernière reposait maintenant autour d'un stylet dont la fine lame prenait contact avec le poignet. Il lui suffisait d'un habile mouvement pour qu'elle trouve place dans le prolongement de son bras, cette arme était une merveille pour lui, capable de transpercer la plus forte des armures elle savait trouver toute les failles chez l'adversaire. Ce n'était pas une arme de guerre, plutôt une d'assassinat mais pour une personne avec sa capacité d'exécution c'était une merveille.

En face de lui se tenait une personne qui avait l'allure et l'air d'un porteur de lame. Une personne habitué à l'art de guerroyer... Mais était ce réellement lui, Arlequin ? Où juste une de ses multitudes d’identités ? Le vampire s’en fichait. Il s'occupait pour le moment de détailler l'usure de ses vêtements, pour se faire une idée de la personne qu'il avait en face de lui. Il était vêtu sombrement, comme un gens d'arme, une rapière et sa main gauche, un simple pantalon en cuir assortit avec son pourpoint d'un ton plus foncé, et d'un... Étrange chapeau... et d'une écharper en laine, sans doute pour se protéger de l'odeur qui régnait ici... Roxo porta immédiatement la main a son cou comme pour relever son mouchoir et se rendit compte qu'il ne l'avait plus. Il se permit un grognement qui résonna d'une manière tranchante dans la pièce. Ça le faisait littéralement chier de l'avoir perdu. Mais il n'avait pas trop le temps de s'attarder ici. Il s'avança et fixa son contact.

Est ce que vous pouvez nous laissez je vous prie monsieur de directeur ? Allez faire un tour ? Que sais je d'autre ?

Il attedit que l'homme sorte, une nouvelle pièce entre les mains, cette fois d'argent et il retourna s'installer dans un coin d'ombre de la pièce, attendant que son contact entre et ferme la porte. Puis il prit la parole.

- Je suis désolé de vous infligez une rencontre en cet endroit et surtout avec cette agitation, si j'avais put l'éviter croyez moi, je l'aurais fait. Mais avant tout ça permetter moi de me représenter... Roxo Sombresang, Ancien Amiral du déchet qui dirige le peuple des soumis. Nouvellement Elu de la Déesse de la Mort. Nayris.

Chapitre 3 : Discutions sur les plans.

-Enchanté Amiral. Vous pouvez m'appeler Arlequin" une pause "Je ne savais pas qu’un homme si célèbre faisait partie de notre petite confrérie. Ne vous embêtez pas pour le dérangement, Monsieur le directeur est au courant de tout, sa bouche sera close. Pour le reste. Disons que votre arrivée se fait à l’improviste, et qu’il sera malaisé de vous faire sortir. Nous pourrions vous emballer dans des sacs de viande, les gardes n’ont peut-être pas encore fermé les portes, mais ils feront surement très attention à ce qui entre et sort. Le port n’est pas une brillante idée, les bateaux en partance vont être contrôlés. Si vous ne voyez pas d’inconvénient, on peut attendre la nuit noire. Vous grimer un peu, casser vôtre allure qui est... disons…Reconnaissable. Traverser la ville se ferait peut-être mieux, en passant par le quartier pauvre. Puis sauter par-dessus l’enceinte.

C'était une bonne idée qu'il avait là... Mais ce ne serait pas assez... Comment dire. Comment s'exprimer sur le besoin que le vampire avait de se faire reconnaître, de briser cet équilibre de paix que les démons pensait avoir. De leur montrer que non ! Ils n'étaient pas en sécurité, même au cœur de leur territoire et que n'importe qui pouvait briser leur surveillance, causer le bordel et repartir aussi facilement qu'il était entré. Rien n'est impossible à qui sait bien réfléchir. Aucune défense n'est parfaite, aucune place n'est imprenable. Tout vient à point à qui sait attendre.

- J'avais pensé à une toute autre technique, j'avais vu ça dans une troupe de théâtre, pour mimer un membre tranché en putréfaction, un simple système de poulie qui tire le pied dans le dos, camouflé sous une bosse, un habile maquillage, des matière pas très recommandable, tel du sang séché, des déjections, et on obtient une jambe amputée et gangrenée d'une rare réalité. Ca m'avais bluffé sur le coup, et j'avoue que ça fais toujours son petit effet, surtout que ça me permettrait de briser mes lignes, un vulgaire maquillage sur le visage, et ce n'est pas un vampire qui sortira de la ville, mais un mendiant malade qui pars de la ville.

Il se redressa et fixa Arlequin en face de lui, ils devaient établir un plan d'action avant de tenter quoi que ce soit.

Une nouvelle proie, enfin… L’appel du sang faisait naître une délicieuse impatience chez le Conquérant qui avait eu bien évidemment vent de ce qui se tramait. L’ancien amiral traître osait venir se promener à Sen’tsura et apporter le chaos dans la ville qu’eux, Conquérants, au nom d’Aile Ténébreuse, contrôlaient d’une main de fer. Pour son Seigneur et Maître ! Pour son propre plaisir ! Il allait ôter cette tête brûlée de son corps et l’exposer sur une pique au sommet des murs de la cité et vider sa carcasse de toute trace de sang. Ses doigts se serrèrent sur le manche en bois de sa hallebarde, pris d’une anticipation délectable tandis qu’il se dirigeait vers la porte des quartiers pauvres. Il fallait surveiller les sorties, cela allait de soi et être des plus vigilants. Un traître se devait d’être aussi rusé qu’un renard pour tenter de survivre, tenter oui… Par Zelphos, ce n’est pas ce Roxo Sombresang qui allait le rouler s’il espérait s’enfuir en passant par le quartier de la ville sous sa surveillance. Le Conquérant ne faisait pas confiance aux gardes, bien trop facile à berner à son goût. Il les regroupa au centre des quartiers pauvres et donna ses ordres avec véhémence, son regard rougeoyant et corrompu promettant milles tourments au moindre échec. Les dispatcher pour ne laisser aucun accès libre aux murs et à la porte et il camperait personnellement avec un petit nombre de garde devant cette dernière. Chacun partit ainsi muni d’un cor pour pouvoir donner l’alerte, et à leur souhaiter que ce ne soit pas pour rien. Du haut de ses 2m60, le Conquérant s’adossa contre la porte, époussetant de sa main libre son armure d’ébène, ne laissant absolument rien voir, à l’exception de ses yeux, de l’être qu’elle renfermait.

Soudainement, une silhouette encapuchonnée passa une petite seconde à droite de son champ de vision, s’éclipsant dans une petite ruelle voisine. Le Conquérant se redressa, tapa machinalement du manche de sa hallebarde sur le sol et fit un signe impérieux aux gardes de ne pas bouger tandis qu’il partit jouer au chat et à la souris avec cette fameuse silhouette. Et quelle déception ce fut ! Il avait rattrapé sans problème l’inconnu qui était sur le point d’entrer dans un des taudis. Sans le moindre ménagement, il avait tiré en arrière sa capuche, tirant un peu sur ses cheveux au passage mais il n’en avait cure. Il malmena le vieil homme qui voulait simplement retrouver son chez lui, le fouillant de toute part, s’assurer qu’il n’y avait aucune entourloupe avant de le soulever comme un enfant par le col de son manteau rapiécé. Il ouvrit alors la porte et envoya valser violemment le gueux contre le mur défraichi faisant face à l’entrée puis il referma la porte avec une force qui fit trembler le fragile édifice. Tch ! Une perte de temps ! Dans d’autres circonstances, il aurait massacré le vieillard mais là, sa hallebarde vibrait dans sa main d’une faim précise, d’un sang en particulier. Il caressa amoureusement le tranchant de la lame de sa hallebarde avant de retourner d’un pas vif vers la porte.

C’est là qu’il aperçut devant lui l’étrange charrette poussée par deux gueux qui, forcément, ne lui parurent que douteux dans la situation actuelle. Ni une ni deux, il fléchit légèrement ses jambes, usant ainsi de toute sa force pour, d’un bond, annihiler la distance entre eux, atterrissant lourdement derrière le dos, sa grave voix résonnant sous son casque.

Halte là ! Où croyez-vous aller comme ça mécréants ?

Une puanteur se dégageait des individus mais aussi de la fameuse charrette et si, les gardes curieux qui avaient commencé à s’avancer se stoppèrent, cela ne sembla pas déranger le moins du monde le Conquérant. Il était après tout un être corrompu et sa propre chair ne sentait pas réellement la rose. Il fit tourner sa hallebarde au-dessus des têtes des deux individus, fendant l’air en une menace muette alors qu’il les contourna pour leur faire face. Son regard était perçant et clairement inquisiteur, tout comme sa voix, alors qu’il repoussa vivement la capuche de l’estropié et l’attrapa par le menton, la lame de son hallebarde étant pointé droit vers l’autre mendiant. Son nez se plissa malgré tout face à l’odeur nauséabonde dégagée mais il n’en fut pas déconcentré pour reconnaître ce regard bleu glacé associé à la description qui circulait sur le traître et la peau d’albâtre qui se devinait là où ses doigts enlevaient le maquillage 100% bio du vampire. Oui, il reconnaissait cet ancien amiral, malgré son joli déguisement de dernière minute, et il eut un rire grave de pure satisfaction.

Tu es à moi……. Aux armes ! Prévenez tout le monde, je veux que chaque ruelle alentours soit surveillée et…. IDIOT !!

Une flèche ! Le Conquérant retira par réflexe sa main pour éviter cette dernière qui avait été lancée par un des gardes qui avait eu trop d’entrain ou trop paniquer plus certainement. Une ouverture indéniable pour Roxo et son compagnon pour tenter de prendre la fuite alors que déjà, le Conquérant fit tourner sa hallebarde pour asséner un coup mortel à sa première proie, le traître !

Chapitre 4 : Fuite et Combat.

La partie de déguisement fût la plus facile, c'est ajouter du sang et tendre le pied en arrière qui fut beaucoup plus difficile, la tenue debout était inconfortable, forçant le vampire à se pencher en avant, ça faisait mal ! Mais il s'y faisait, le bâton lui servant de canne l'aidant beaucoup. Il avait placer ses armes dans la carriole, gardant dans sa manche son stylet qui ne le quittait quasiment jamais, et qui ne le quitterais jamais dans un endroit aussi dangereux que Sent'sura. Certes son bâton aurait put lui servir, mais c'était un point d'équilibre indispensable pour le vampire, si il s'en passait, il tombait. Et puis le stylet avait une fonction d'estoc et de taille.

Un objet très utile le stylet, conçut pour percer les armures pour un peu qu'on y mette assez de force c'était une arme d’assassin qui entre les mains du vampire devenait une arme encore plus mortelle, maniée avec une vitesse folle et une puissance a tuer un bœuf. La nuit commençait à tombée et Roxo s'était nourris discrètement sur un mendiant, rendant à ses yeux leur couleur d'un bleu glacial, il était fin prêt, prenant Earl par dessous le bras il avança tranquillement vers les portes. L'odeur qu'ils dégageaient était vraiment immonde.

Ils se tenaient prêt à toute éventualité, fuite, esquive, combat contre des voleurs et même intervention d'un conquérant, c'était logique, Roxo avait mis la ville en ébullition totale. Il était venu défié l'Aile et ses troupes dans son propre territoire, dans sa propre ville. Certes elle n'était pas à lui, c'était une ville qu'il avait prit par la force, et qui lui servait maintenant de capitale. Le monde ne connaîtrait il que des phases de malheur après celle de bonheur ? L'histoire se répète . .. Dictature, Tyrannie et diverses autres forme de terreur. Il cracha un petit jet de sang sur une porte et continua sa route. Ils allaient s'engager dans la foule pour sortir quand une voix grave le tira de ses pensées . Ils étaient découvert. Enfin, ils le seraient dans peu de temps.

L'adrénaline se libéra violemment dans le venin qui faisait le sang du vampire, il sentit imperceptiblement le temps ralentir sa course, quand son regard croisa celui du conquérant il avait déjà agis, tranchant la sorte de harnais qui retenait son genoux, il avait donc ses deux appuis au sol. Il se redressa de toute sa taille, son regard suivant le geste du conquérant qui détourna la flèche, il en profita pour se laisser tomber à genoux et frapper de toute la force de son poing l'articulation de l'armure au niveau du genou du conquérant, rejoins moins d'une seconde par la pointe de son stylet.

Roxo bondit alors en arrière et attendit l'action de Arlequin pour voir ce qu'il pourrait faire.

« Fuyez pauvre fou » murmura l’Arlequin. L’arrivée impromptue du conquérant était une mauvaise chose. Il était si près de réussir à s’enfuir. Mais la vie de l’Elu était plus importante qu’autre chose. Il fallait faire diversion, rapidement. La porte n’était qu’à quinze pas, si l’Arlequin se sacrifiait….Le Sombresang pouvait percer les défenses de l’ennemi et s’échapper par la poterne encore ouverte.
Roxo alla cependant encore plus vite que l’esprit survolté d’Arlequin. D’un coup il trancha les attaches de sa jambe, et brisa dans le même mouvement le genou du monstre de Zelphos. Combien de temps avait-il gagné ? Enormément. Mais il fallait aller encore plus loin. Dans le même mouvement, le chef du culte de Sent’sura dégaina la lame que lui avait confié le Sombresang et lui envoya. Il murmura quelques mots, et la danse de mort pouvait commencer. Les gardes, effrayés, ne comprenait pas. Earl saisit sa rapière et d’un coup planta un garde, gerbe de sang écarlate quand son épée passa au défaut de l’amure. Il hurlait, pris d’une possession démoniaque, rage du combat et du sang versé.

« FUYEEEEEZZZZ »

Et il s’élança dans une course éperdue, danse de mort et de sang. Celui qui autrefois avait été Earl Keen venait de griller sa couverture. Certes, on ne pouvait pas reconnaître le baron dans ce mendiant dépenaillé qui s’ouvrait un passage dans la cohue, rapière et dague en point. Frappant d’estoc et parfois de taille, il parait les attaques qui visaient le dos du Sombresang. En quarte, en tierce ou en prime, son épée ouvrait un chemin sanguinolent, frappant tout ce qui passait à côté. Ce n’était pas de la belle escrime de duel, mais bien plus celle qui courait dans la boucherie d’un champ de bataille. Il fallait veiller à garder son souffle, ne pas parler outre mesure sauf pour jurer comme un diable quand une hallebarde passait trop près ou un coup d’épée secouait un bras déjà fatigué. Certains des gardes, plus malins, ou mieux entrainés, à moins que ce ne fusse la chance, les blessait, pas assez sérieusement, mais Arlequin sentait la douleur de multiples griffures. Cela l’enrageait encore plus. Piquant et tailladant les gorges nues des gardes ou les défauts de leurs armures, là où leurs spallières d’aciers n’étaient plus que des morceaux de chiffons, au creux des aisselles ou des reins, il avançait dans une macabre mascarade. Le sang poissait les vêtements immondes qu’il portait, coulant sur ses avant-bras, mouchetant son visage. Il suivait le Sombresang. Il se freyait un passage dans la cohue des paysans et des pauvres hères qui hurlaient en courant de partout, essayant de se carapater entre les gardes effrayés et les deux fous qui semaient le chaos devant eux. Un coup à droite, un coup à gauche, trancher une corde, des jarres d’un liquide poisseux et sentant le poisson saumurés tombèrent dans la boue, rendant encore plus confus la scène. La poterne était là. Toute proche. Avancer, encore. Les hommes de gardes se reprenaient, essayant de faire passer le charriot qui heureusement bloquait la porte. Les bœufs beuglaient, lorsque l’Arlequin arriva ; Il poignarda un homme, et un animal qui parti en mugissant, écrasant tout sur son passage. Entrebâillement. Ils y étaient presque. Il n’avait plus qu’à passer cette maudite porte, et fuir, fuir aussi vite qu’il était possible, dans l’amas de marchandises et de charriots qui entraient sans fin dans la capitale par la Porte des Gueux.