Commençons par le début :
Tasphren Bjird fils de Teldren et de Heraën avait une sœur du nom de Jisaën. Teldren et Heraën leur donnèrent ces noms par pure respect de la tradition familiale. Depuis la fin de l'hiver Eternel cette famille avait décidé d’appeler tout leurs enfants avec la terminaison "en" pour les hommes et "ën" pour les femmes en l'honneur de cet évènement. D'ailleurs les femmes voulant rejoindre la famille par mariage devaient changer de nom pour que les parents donnent leur bénédiction à un quelconque union... Une tradition bien étrange qui ne dérangeait pas le moins du monde la famille Bjird. Teldren travaillait en temps que gardien de la cité de Sent'Sura et sa femme, Heraën restait à la maison en temps que lessiveuse professionnelle. Leurs salaires ne suffisaient pas pour vivre au sein de la cité, ils élurent donc domicile dans une petite bourgade du nom de Guilna'sura située à une heure de marche des portes de la cité. Ils vivaient avec quelques économies et mangeaient à leur faim dans le royaume de la terre. Cependant les soins étaient cher et une première tragédie frappa la famille Bjird. La mère de Tasphren - Heraën - tomba malade et nul médecin de parvînt à la guérir du mal qui la rongeait. Elle succomba le lendemain de la fête de naissance de Tasphren qui venait d'avoir 14 ans. Solide, la famille encaissa le choc. Les revenus des Bjird diminuèrent mais ils mangeaient toujours à leur faim, bien que l'absence d'Heraën pesait lourd sur les âmes de la famille. Tasphren continua d'aller à l'école dans l'optique de suivre les traces de son père et sa petite sœur âgée de 11 ans reprit le travail de sa mère après ses propres cours. Durant un an tout allât comme si rien ne s'était passé, ce qui avait le don d’exaspérer Tasphren qui souffrait beaucoup de l'absence de sa mère. Elle avait toujours su trouver les mots justes pour apaiser les mœurs de la famille et désengager les disputes en tout genre...

L'année de ses 15 ans fût la plus décisive d'entre toutes pour Tasphren. C'est l'age auquel il perdit le reste de sa famille...

C'était un mardi. Il faisait encore nuit et aucun son n'émanait des rues tranquilles de Guilna'sura. Une seule chose semblait étrange ce jour la : le sentiment et la sensation de mort omniprésente.
Tasphren dormait à l'étage avec son père tandis que sa petite sœur s'était endormie sous sa pile de chiffon à nettoyer. Tasphren ressentit un mal au fond de lui et décida de se lever pour humer l'air du petit matin. Il descendit les escaliers et croisa une silhouette spectrale avançant sans bruit dans le couloir. Il lui sembla reconnaitre la femme qui se dressait devant lui sans bruit. Elle était d'une beauté sans précédant, avec de hautes pommettes et un regard vide mais néanmoins pénétrant à glacer le sang. Il s'approcha d'elle. La femme tressaillit à l'approche de Tasphren et fut effrayée quand elle croisa son regard. Elle se retourna d'un bond et s'enfuit de la maison, effleurant la main du jeune homme avec sa longue chevelure. Ce contact provoqua en lui une vive douleur. Il chercha en vain dans sa mémoire qui pouvait être cette femme et ce qu'elle faisait ici. Il était encore fatigué et la nuit ne touchait pas encore à sa fin alors il décida de remonter terminer sa nuit sans cérémonie...

Son réveil fût brutal. Il entendit son père crier et pleurer au bas. Les yeux embrumé par les larmes du matin, Tasphren se leva lourdement et dévala les escaliers en trombes dans une sorte de chute contrôlée sur des lattes en chênes qui s'ajoutaient à l'orchestre bruyant. Il atteignit la salle de vie ; Il fut alors frappé d'horreur en observant la scène macabre qui s'offrait à lui. En quelques secondes sa vie s'effondra :
D'abords, il vit sa sœur Jisaën gisant au sol entouré par une mare de sang, les tripes à l'air et les bras tenu par un malheureux tendon. La seconde qui suivit, il aperçut son père le scrutant d'un regard emplit de fureur. Tasphren était littéralement tétanisé par la scène et ne réagit pas à temps. Teldren lui enfonça une fourche en pleins dans la hanche en criant :
"Tu l'as tué ! Meure ! Tu l'as tué !"
L'instant d'après, Tasphren prenait ses jambes à son coups en pleurant toute les larmes de son corps. Il saignait beaucoup et souffrait terriblement. Il ne s'arrêta pas avant de sentir ses cotes le brûler et ses forces l'abandonner. Il s’effondra finalement au bord d'un étang, vidé du peu de forces qui lui restait. Il resta allongé durant de nombreuses heures jusqu'à ce qu'une voix féminine le réveille. Des femmes étaient venu prendre de l'eau à la source. Le jeune homme entreprit de se laver un peu et de se rendre présentable avant de se montrer à ces dames. Il fut alors frappé par son reflet. Il était ... poilu. Un petit cri de terreur s'échappa de sa bouche, alertant les femmes. Paniqué, il fuit à nouveau et abandonna tout espoir de revoir les siens.
Il comprit alors qu'il devait se cacher au yeux de tous... Fuir loin de cette terre pour trouver refuge ailleurs...
...
Avec le temps, Tasphren comprit ce qu'il s'était passé. Tout du moins il le supposa.
La femme qu'il avait croisé avant toute cette folle journée était une banshee appâtée par l'arrivé de la mort dans son foyer (Il s'en voulu longtemps de ne pas avoir compris le présage et de n'avoir pu sauver sa défunte sœur). Il en déduit par la suite que sa métamorphose était une malédiction provoquée par la banshee pour l'avoir effrayé de si bonne heure. Il conclut finalement qu'il n'avait pas tué sa sœur, car il n'étais pas taché de sang lors de sa rencontre avec Teldren. Il arrêta par la même occasion d'en vouloir à son pauvre père de l'avoir chassé de chez lui.
*Il ne pouvait pas savoir. J'aurais agit pareil à sa place*
Mais Tasphren ne pouvait s’empêcher de penser à son père avec une inquiétude teinté d'amertume.
Qu'était-il devenu après tout ce temps, seul au monde?
Le meurtrier de sa sœur avait-il tué son père après le carnage qu'il avait causé ?

Malheureusement pour Tasphren, toute ces questions resteraient sans réponse car l'homme devenu bête était maintenant condamné à vivre loin de sa famille et du reste des siens : les hommes...
...
...
FIN