Offre-moi tes services ! [PV Leuffa - Zaïthan ] | |
| Jeu 9 Jan - 16:52 | | | | Cela faisait bien longtemps qu’il n’avait pas fait une mission pour la Confrérie des Brumes, il avait mis la guilde de coté à cause des nombreuses missions confié par l’Empire, mais maintenant que la guerre était terminée, le Dragon avait du temps libre. Et quoi de mieux lorsque l’on a du temps libre que de le passer dans un établissement où se pratiquait le stupre et la luxure ? Notamment dans l’un des plus prestigieux de Sen’tsura, la Perle de Dravaas. Pourquoi avoir jeté son dévolu sur cette maison close et pas une autre ? Simplement à cause de la patronne, elle était différente des autres, la gnolle ne se reposait pas sur ses acquis et son dernier voyage en glace (merci les informateurs de la guilde) pour dénicher de nouvelles attractions le prouvait. Zaïthan aimait ça et il ne doutait pas que la Perle allait devenir encore plus populaire au fil du temps. Il devait donc réussir à passer un accord avec cette Leuffa Shteinguell quoi qu’il arrive.
Zaïthan se présenta en début de soirée et accompagné de deux agents appartenant à sa section, Phinéas qui était un homme rhinocéros avoisinant les deux mètres dix et Marvell qui était une femme d’une trentaine d’année experte en combat rapproché. Ils étaient ici pour protéger le Dragon au cas où les choses se passeraient mal, une simple précaution que Fear ne comptait pas utiliser.
- Ouvrez bien les yeux et laissez-moi parler.
Zaïthan lança un dernier regard au Dragon d’or au dessus avant de pénétrer à l’intérieur de la maison close. Il était habillé d’un costume noir avec des rayures rouges et dans ses cheveux se trouvait trois plumes elles aussi rouges. Le Dragon avançait lentement en s’appuyant sur sa canne et en observant tout autour de lui pour se faire une vraie opinion de l’endroit. Mais avant de réellement pouvoir rentrer, il du se faire fouiller par un homme taureau qui devait surement se charger de la sécurité au vu de sa taille. Il se laissa faire sans rien dire, puis l’employé lui demanda qui il souhaitait voir.
- J’aimerais m’entretenir avec Leuffa Shteinguell, j’ai une proposition à lui faire de la part de la confrérie des brumes...
L’homme l’invita à attendre dans la salle principale en face de l’entrée en attendant qu’il aille prévenir la patronne. Les trois membres de la Confrérie en costumes prirent donc place à une table. Zaïthan était lui-même propriétaire de la Rose Epineuse et connaissait énormément d’établissement de se genre, il baignait dans se milieu depuis extrêmement longtemps, mais c’était la première fois qu’il mettait les pieds à la Perle de Dravaas. Et au premier coup d’œil, Fear sut qu’il avait bien fait de venir ici, son instinct ne l’avait pas trompé. La Perle de Dravaas était magnifique, rien que l’ambiance lui plaisait et un connaisseur, en observant quelques unes des demoiselles présentes pour satisfaire les clients, pouvait voir à quel point le service était de qualité sans même l’avoir testé. Une Dryade attira son regard, comment cette gnolle avait elle réussi à embaucher une Dryade ici ? Mais la décoration elle aussi était des plus magnifiques, les piliers sculptés prouvaient à eux seuls que les affaires fonctionnaient parfaitement bien ! Le Dragon ne lacha pas la Dryade du regarde en attendant la patronne de l’établissement.
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| | Zaïthan
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| | Sam 11 Jan - 15:58 | | | | De quelque façon que l'on regarde, ce début de semaine ne différait pas de ceux qui l'avaient précédés : il était encore trop tôt pour que les clients aient accumulé suffisamment de hargne ou de frustration pour qu'ils désirent se décharger de ceux-ci au prix de quelques dragons durement acquis; si bien que l'on ne trouvait guère dans la Perle au crépuscule que des habitués souhaitant partager un bon repas, un bon bain, un bon massage, voire les trois. Pour ces mêmes raisons, le personnel n'avait pas eu à se charger d'une crise plus grosse que le bandage de la plaie d'un des clients infligée par son propre animal de compagnie en un endroit sensible. Une musique douce à base de violes flottait dans l'air, ainsi que le parfum délicat des dernières sucreries dégustées en même temps que des liqueurs fruitées (du moins pour qui ne s'avérait pas un inconditionnel des breuvages à base de houblon). Comme à son habitude lorsque la propriétaire des lieux était céans, le solide Philémont se trouvait derrière son comptoir d'accueil, vêtu de ces habits amples aux couleurs chaudes dont il semblait avoir profusion. Bien qu'il parut plongé dans l'étude des noms des clients de la journée et de leurs écots, le mouvement de ses oreilles ne pouvait dissimuler le fait qu'il soit attentif au moindre bruit provenant de l'entrée. Aussi ne fut-ce pas étonnant qu'il releva son lourd mufle et qu'il fut auprès des nouveaux arrivants avant que ceux-ci aient fini de s'essuyer les pieds sur le paillasson. Si deux des visiteurs lui étaient parfaitement inconnus, il ne put s'empêcher de tressaillir en reconnaissant l'individu à la canne, à savoir l'un des plus importants maquereaux de la cité et le propriétaire du plus luxueux des bordels. Bien qu'alarmé par la présence des deux gardes du corps, il fit néanmoins mine de demeurer impassible, de s'incliner comme à l'accoutumée et de s'enquérir de sa voix profonde du desiderata du trio. Déclaration qui ne manqua pas de l'intriguer.
- Madame est à l'étage, messire. J'ignore si elle peut vous recevoir, mais je vais aller m'en enquérir une fois que vous et vos compagnons vous serez prêtés à un délestage de vos armes, qui vous serons rendues à votre sortie. N'y voyez rien de personnel, il s'agit de la procédure en vigueur ici pour limiter les accidents regrettables. Madame déteste lorsque l'un de ses invités tache un tapis en nettoyant sa lame.
Le trio se prêta à la fouille de bonne grâce, bien que l'homme-bête jeta à l'employé un regard sans doute un peu trop appuyé lorsque le minotaure s'attarda un peu trop sur la dague qu'il avait accroché dans son dos. Celui-ci s'éclipsa alors prestement, les laissant patienter en observant les festivités qui débutaient à peine. Remontant des étuves où elle avait sa couche, Minth la dryade passa devant l'homme à la canne en balançant de la croupe, savourant l'admiration qu'elle devinait du coin de l’œil. Pour preuve, les réseaux de lianes que d'aucun prenaient pour une jupe et qui composaient en fait ses jambes s'agitèrent un peu plus lascivement, et un parfum aussi musqué que sucré naquit de son cou, faisant aussitôt se retourner les mâles les plus proches dans sa direction. Elle était en train de s'éloigner en direction du salon en dodelinant de la tête lorsque Philémont reparu, priant aimablement les visiteurs de le suivre à l'étage. Une fois monté l'escalier, il dédaigna l'enfilade de portes à sa droite et leur fit faire quelques pas sur un tapis rouge orné de broderies dorées avant de les faire arrêter devant une porte de bois simple sur laquelle était simplement gravée une gueule de hyène stylisée dans un médaillon de fer. Il frappa alors un seul coups puis ouvrit la porte vers l'intérieur avant de s'effacer, exercice pourtant complexe pour un individu de sa carrure.
La pièce que les différents protagonistes avaient sous les yeux était loin de ressembler à l'image traditionnelle que l'on se fait de l'antre d'une mère maquerelle : les murs de pierre grise étaient nus, à l'exception du côté gauche occupé par une tenture dissimulant probablement une moitié de la pièce; et le mobilier se résumait à un coffre de rangement en bois cerclé de fer, un bureau de la même matière dépourvu de fioritures et couvert d'une épaisse couche de paperasserie éclairés par la flamme d'une bougie, ainsi qu'un seule siège de cuir profond en sus de celui dans lequel était installée la maîtresse des lieux. Ah, encore fallait-il compter une cheminée de pierre massive où craquaient quelques bûches et une fenêtres dont les volets ligneux étaient bouclés. Ne s'attendant pas à de la visite jusqu'à ce que son employé vienne la prévenir, Leuffa ne s'était vêtue que d'une robe de lin vert légère mettant en valeur ses attributs, sa fourrure et le feu lui tenant suffisamment chaud. Sa voix parvint aux visiteurs, rauque mais parfaitement audible.
- Zhaïtan... soit le bienvenu dans ma modeste demeure. C'est toujours un plaisir de recevoir un confrère, pour ne pas dire un respectable aîné dans notre profession. Comme tu le vois, tu me prends néanmoins au dépourvu, et je crains de ne pas avoir suffisamment de sièges pour tout le monde. Cela dérangerait-il tes laquais de nous laisser et d'aller boire à notre santé en bas ? Je préférerais que nous restions entre gens du monde.
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| | Leuffa Shteinguell
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| | Sam 11 Jan - 17:26 | | | | En pénétrant dans le bureau de la patronne, le Dragon s’attendait à en prendre plein les yeux comme ça avait été le cas avec le reste de l’établissement, mais au contraire ici la décoration était des plus simples et des plus minimes. Bizarrement, cette absence de fioriture renforça son avis sur Leuffa, elle n’avait pas besoin d’exhiber sa richesse en se lieu pour s’imposer. Arborant une robe verte des plus simples, elle l’accueillit en le brossant dans le sens du poil, bien sur elle connaissait sa réputation.
- Vous avez entendus la dame ?
Si Phinéas commença à tourner les talons sans rien dire, Marvell eut l’air plus hésitante. Zaïthan dirigeait l’opération, mais selon les ordres de la confrérie ils devaient tous assisté aux négociations… la jeune femme était nouvelle comparé à son acolyte, elle n’était pas au courante que le Dragon n’en faisait qu’à sa tête. Il avait peut être perdu en autorité à cause de son absence prolongé, mais Fear restait toujours le chef de la section des commerces illicites qu’il dirigeait d’une main de fer.
- Oui ? Une question… ?
Marvell soutint son regard quelques instants avant d’elle-même quitter la pièce à la suite de Phinéas. Zaïthan se retourna ensuite vers la gnolle à qui il adressa un grand sourire avant de prendre place dans le fauteuil en cuir.
- Et bien même prises au dépourvu, la Perle de Draavas et sa tenancière n’en perdent pas une seule goutte de charme !
Sa canne était posée sur ses genoux et il observait la gnolle en souriant. C’était donc elle la fameuse Leuffa Shteinguell, son nom revenait de plus en plus dans le milieu, parfois en bien, parfois en mal. Il ne saurait dire si pour une gnolle c’était un canon de beauté ou non, mais le Dragon disait vrai pour son charme.
- C’est la première fois que je viens dans ton établissement et je regrette d’avoir mis autant de temps avant de me déplacer, et je parle sincèrement. Tu as fait un travail remarquable… mais avant de parler affaire, raconte-moi comment tu as réussi à recruter une Dryade et comment tu as réussi à l’amener jusqu’ici car je ne crois pas avoir remarqué d’arbre dans le coin !
La question l’intéressait vraiment, c’était une rareté qui devait rapporter gros, les Dryades étaient généralement des êtres assez pures, bien sur il y a toujours des exceptions et le Dragon le savait très bien, mais en théorie elle ne pouvait pas s’éloigner de son arbre au risque de mourir… donc en trouver une ici à Sent’sura était quelque chose de prodigieux. Bien sur, la gnolle risquait de vouloir garder le secret sur ses petits tours et il le comprendrait parfaitement.
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| | Zaïthan
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| | Dim 12 Jan - 18:32 | | | | Avec un petit sourire convenu, Leuffa observa attentivement l'humain qui venait de prendre place en face d'elle. Même si elle doutait sérieusement que quelqu'un fut suffisamment tordu pour emprunter l'identité d'un individu aussi connu que Zhaitan et s'en sortir vivant, il était toujours rassurant de se voir rassurée de visu. Oh, cela ne signifiait certes pas qu'elle connaissait bien son interlocuteur, mais elle n'ignorait rien de sa réputation et il faisait partie de ces individus sur lesquels elle s'était renseignée lorsqu'elle avait réfléchis à la façon d'installer efficacement son établissement. Son établissement, la Rose à Epine, ne recevait visiblement que du beau linge et se caractérisait par des employés ainsi que des services tout aussi haut de gamme, quoique généralement moins haut en couleurs que ceux de la Perle de Draavras. Sur le personnage lui-même, on disait tout et son contraire : qu'il était raffiné, cruel comme un félin, probablement humain mais également mâtiné de lycan, d'elfe, de troll et de toutes les races qui peuplaient ce monde, qu'il était un rejeton caché d'Ailes Ténébreuses, et bien d'autres stupidités du même tonneau. Les rumeurs les plus sérieuses mettaient laissaient supposer qu'il était assassin à ses heures perdues, mais toutes mettaient en garde contre son obsession à tout faire pour éviter l'ennui. Ce que Leuffa avait sous les yeux n'était cependant qu'un humain, au demeurant fort bien bâti, à la langue collante de miel et mieux vêtu qu'un certain nombre d'aristocrates qu'elle avait eu l'occasion d'apercevoir. La raison qu'il avait avancé à sa présence auprès de Philémont n'était sans doute que pure foutaise (fallait-il être sot pour clamer sur le pas d'une porte que l'on était en rapport avec la confrérie des brumes), mais elle ne ressentait pas d'hostilité chez lui et mieux, il était parvenu à piquer sa curiosité.
- Tu ne me croirais pas si je te disais tout ce que j'ai traversé pour l'avoir, cette plante verte, répondit-elle avec un sourire franc. J'ai dû casser le crâne de quelques cultistes qui la prenaient pour je ne sais quelle déesse de la fertilité, j'ai dû embaucher un démon berserker qui se prenait pour un paladin et qui a failli avoir ma peau, et pour finir j'ai dû négocier avec une bande de pillards qui se l'étaient approprié (la dryade, pas le démon)... pour m'apercevoir que ladite bande avait mon petit frère à sa tête, et qu'il avait suffisamment grandit pour brandir un marteau aussi grand que moi. Heureusement, il avait davantage le sens des affaires que celui de la famille, sinon je ne serais plus là pour en parler.
La gnolle haussa les épaules. Elle en rajoutait certes un peu, mais fallait-il s'en étonner alors qu'elle était issue d'une race habituée aux haut-faits et aux veillées au coin du feu ?
- Bref, Minth et moi avons trouvé un terrain d'entente. Je la laisse faire joujou dans la limite du raisonnable avec les clients, je la loge près de la chaufferie, et elle refuse tout salaire. Si tu ajoutes à ça le fait qu'elle ne me coûte rien en vêtements apprêts et nourriture, je trouve l'affaire plutôt rentable. Mais pour autant que je sache, tu n'es pas non plus à plaindre. Si ce que j'ai entendu est vrai, il paraîtrait que certaines de tes employées sont des succubes, ajouta-t-elle avec un petit rire. ça doit être pratique d'avoir des filles aussi naturellement enthousiastes et dures à la tâche, tiens.
Oh, mais je manque à tous mes devoirs d’hôtesse. Veux-tu boire quelque chose ? Je dois bien avoir une bouteille de liqueur qui traîne quelque part... ou si tu préfère, je peux faire chercher quelque chose d'autre au bar en bas ?
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| | Leuffa Shteinguell
Partie IRLCrédit avatar : ShaksaagDouble compte : nonVitesse de réponse : rapide
| | Mer 15 Jan - 4:59 | | | | Zaïthan écouta la gnolle raconter son histoire avec beaucoup d’attention, il rigola même gentiment à un moment du récit qui devait être exagéré, mais il se prêtait au jeu car lui-même était du genre à faire la même chose.
- Je vois que la famille est quelque chose d’important chez les gnolles… dit-il avec ironie.
La Dryade travaillait gratuitement et ne lui coutait rien ? Sérieusement ? Leuffa avait déniché une vraie perle pour son établissement, et au vu des autres employées elle n’en était pas à son coup d’essai. Cela faisait un certain temps qu’il avait laissé la Rose Epineuse à la charge de Rosilia la succube, Fear avait confiance en elle pour se qui était de la comptabilité etc… mais il allait surement devoir reprendre les rênes pendant un certain temps histoire de remettre à niveau la maison close.
- Une vrai perle que tu as la… haaaa en effet elles travaillent avec ardeur si je puis dire, mais elles se prennent pour des divas… des divas très capricieuses… heureusement que j’ai encore un petit peu d’autorité ! dit-il en souriant.
Il était vrai que lui aussi avait quelques spécimens très intéressant, bien qu’elles soient assez chiantes les succubes permettaient d’obtenir une clientèle très fidèle. Mais le Dragon c’était trop longtemps reposé sur ses acquis, il devait aller de l’avant comme la femme qui se tenait devant lui. Zaïthan ne l’avait pas quitté des yeux un seul moment.
- Ce serait avec plaisir et de la liqueur me convient parfaitement, ne t’inquiète pas.
Faisant tourner sa canne entre ses mains, le Dragon laissa quelques secondes passer avant d’en venir au sujet de sa visite. Elle devait se douter qu’il n’était pas venu en personne pour échanger quelques mondanités et autres compliments. Non, son but était tout autre.
- As-tu une idée de ma présence ici ?
Bien sur, elle avait du être informé de ses propos à l’entrée où il évoquait la Confrérie des Brumes, surement surprise d’ailleurs qu’il en parle si librement, mais dans le milieu on savait tenir sa langue et de toute façon Zaïthan n'avait pas grand chose à craindre, même si on criait son appartenance à la confrérie sur tout les toits...
- Et non, je ne suis pas ici parce qu’un marchand de vin n’a pas arrêté de me vanter ta grande beauté…
Wyatt était un marchand d’alcool que Zaïthan avait rencontré dans le casino clandestin de son « ami » Bah’al, le Dragon l’avait complètement plumé au poker de la muerta (jeu de carte populaire dans l’archipel du même nom, pour y jouer il faut un paquet de carte, de quoi miser, des couteaux et un scorpion). Le marchand était un habitué de la perle si Fear avait bien compris, il en avait beaucoup parlé et avait vanté les mérites de l’établissement et en partie de la que l’idée de venir ici pour voir la Perle de Dravraas et de proposer un accord était venu… mais peu importe.
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| | Zaïthan
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| | Jeu 16 Jan - 14:12 | | | | Balayant le compliment d'un sourire flatté accompagné d'un geste badin, Leuffa se leva et se dirigea vers la tenture servant de mur de séparation entre son bureau et sa chambre. Un bref remue-ménage se fit entendre, puis un bruit de raclement de bois et un tintement cristallin avant que la maîtresse des lieux ne reparaisse, porteuse d'une bouteille sombre, d'une coupe d'argent mat et d'un verre niellé de liserés blancs. Elle tendit gracieusement le troisième du bout des griffes à son invité et le servit généreusement d'un liquide ambré sirupeux à l'odeur sucrée avant d'en faire de même pour elle dans des proportions plus en rapport avec son gabarit. Après quoi, elle se rassit à son bureau, croisa les jambes et leva sa coupe en direction de son invité, le laissant de nouveau profiter de l'échancrure de son corsage.
- A notre santé, Zhaitan. Que nos filles soient toujours accortes et les bourses de nos clients toujours prodigues.
Portant la coupe à ses lèvres, elle s'appliqua à boire une goulée de ce liquide fort quoique raffiné sans en renverser, bien que l'opération fut malaisée pour ses babines. Un problème que connaissait tout gnoll amené à séjourner suffisamment longtemps dans une communauté humaine. Elle profita un instant de l'effet du distillat de fleur de feu délayée dans du miel et saupoudrée de quelques grains de skooma (un rajout personnel) sur sa gorge puis son estomac avant de consacrer à nouveau toute son intention à son interlocuteur.
- Aaaah... hum, vu ta mine sérieuse, je suppose que tu n'es pas venu pour affaires. Du moins, pas de celles qui préoccupent d'habitude les gens comme nous... même si mon affaire n'est pas aussi florissante que la tienne, je n'aurais rien contre une petite discussion pour l'acquisition d'une de tes chéries cornues.
La gnolle haussa les épaules avec un sourire contrit, ce qui provoqua un glissement de terrain mammaire du plus bel effet.
- Si il ne s'agit pas de cela, je suppose que tu veux parler de la Confrérie ? Un coups auquel tu voudrais m'associer, peut-être ? Si tel est le cas, je te suggère d'être convaincant : le temps où je tuais pour de l'argent est révolu. Maintenant, quand je tue, c'est pour préserver mon cuir, mon or ou mes possessions, au choix. Je t'écoute.
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| | Leuffa Shteinguell
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| | Jeu 16 Jan - 15:46 | | | | Le Dragon leva son verre en même temps que la Gnolle tout en profitant de la vue que lui offrait Leuffa.
- Aux affaires !
Il goutta ensuite la liqueur qu’elle venait de ramener, un fin sourire se dessina sur son visage en sentant le skooma. Impossible de se tromper lorsque l’on était un grand consommateur de drogue en tout genre. Zaïthan reprit ensuite une deuxième gorgée pour sentir plus en profondeur le gout de la liqueur, il ne regrettait pas d’avoir dit oui pour cette boisson.
La Gnolle était douée pour faire des compliments, mais un peu moins pour deviné les choses.
- Même si parler de nos affaires avec toi serait un plaisir, je ne suis pas ici pour ça en effet. Comme tu l’as deviné, c’est au sujet de la confrérie, mais rien à voir avec un quelconque assassinat… nous avons déjà suffisamment d’assassin de toute façon, et je pense qu’il y a surement plus discret qu’une gnolle.
Finissant d’une traite son verre, il le reposa sur le bureau et planta à nouveau son regard dans celui de Leuffa.
- Non si je suis la, c’est pour te proposer un petit arrangement… j’aimerais que tes filles ouvrent leurs oreilles pour nous, avec ta clientèle elles doivent surement entendre énormément de chose, que ce soit un client un peu trop bavard ou un qui pense pouvoir obtenir des faveurs supplémentaire en exposant ses connaissances… même une confidence sur l’oreiller… enfin, tu vois très bien de quoi je parle. Même toi, tu dois avoir de nombreuses relations j’imagine, tu dois savoir des choses qui pourrait nous intéresser…
Zaïthan marqua une petite pause, il posa sa canne contre le bureau et s’avança un petit peu.
- Bien sur, tu ne feras pas ça gratuitement, en échange la confrérie vous protégera. Tu es surement au courant de la gangrène qui ronge notre milieu, je ne doute pas de tes capacités à protéger ton commerce, mais une aide extérieur peu parfois être d’un grand secours…
Bien que cela pouvait, si on regardait la chose d’une certaine façon, ressembler à une sorte de menace détourné, il n’en était rien. La Rose Epineuse elle-même avait connu se genre de déboire, Zaïthan c’était chargé du problème d’une manière expéditive et de façon à faire passer le message aux autres.
Puis le Dragon ouvrit la veste de son costume et glissa une main dans sa poche intérieure pour en ressortir un parchemin. Le morceau de papier était un document officiel de l’une des plus grosses compagnies marchandes de la capitale et permettait de retirer dans l’un de leurs bureaux une certaine somme d’argent. Zaïthan se leva de son siège et se pencha au dessus du bureau pour ramasser la plume qui y trainait, il la trempa dans l’encrier juste à coté avant de se rassoir. Le document était vierge et il pouvait y mettre le prix qu’il souhaitait…
- Une simple protection ne suffirait pas à te convaincre, et je le comprends parfaitement, alors donne moi ton prix… pour tes employés… et toi !
Cela lui paraissait être une bonne offre, mais il avait entendu dire que Leuffa était très… exigeante ! en affaire, il attendait donc de voir la suite.
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| | Zaïthan
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| | Jeu 16 Jan - 20:22 | | | | Tandis qu'elle écoutait son invité avec une grande attention, l'expression de Leuffa était progressivement passée de la réserve la plus vigilante à une surprise amusée, avant de s'arrêter sur une morgue cynique. Ainsi, la seule raison qui avait amené le célèbre Zhaitan jusqu'ici était qu'il venait mendier une informatrice de plus pour le compte de la confrérie ? Au moins, on pouvait dire que cela confirmait une rumeur sur son compte (sauf si c'était justement ce qu'il désirait faire croire), mais envoyer un personnage aussi connu pour une mission de larbin était pour le moins malvenu, et même de mauvais goût. Elle n'avait aucune idée des liens qui existaient entre la congrégation et la confrérie, mais cela apparaissait comme une sacrée mauvaise idée que de se changer en matière à bisbille éventuelle entre ces deux géants. Aussi prit-elle le temps de poser sa coupe sur son bureau, puis de poser ses mains griffues sur les accoudoirs de son siège pour se donner un léger temps de réflexion.
- Ce n'est pas une question d'argent, mais de principe, Zhaitan. J'ignore comme tu gères les choses à la Rose Epineuse, mais ici, cela fait longtemps que les clients ont appris à ne pas dépasser les limites avec les filles... et quant à ceux qui ne l'ont pas encore fait, tu te trompes lourdement si tu penses que mon portier est mon seul recours pour disposer des importuns. Je n'ai aucune utilité d'une bande de porte-couteaux, et si je cherches à rester indépendante pour ne pas m'attirer la colère de telle ou telle faction, comprends-tu ? Une partie du charme de mon établissement provient du fait qu'il s'agit d'un territoire neutre, où n'importe qui peut venir se détendre pour peu qu'il ait de quoi payer.
Constatant que sa réponse avait sans doute un caractère un peu cru pour quelqu'un de la carrure sociale de l'humain, la gnolle secoua la tête et se carra un peu mieux dans son siège, montrant qu'elle réfléchissait que son avis n'était en rien gravé dans le granit.
- Hum, hum... le mieux serait encore que la guilde puisse me montrer qu'elle peut tenir ses engagements et m'assurer que rien ne me retombera sur le coin du museau si je lui donne un coups de main, je suppose. Ne dis rien, je suppose que tu as tout un baratin et un tableau de chasse à me servir pour me convaincre, mais je ne me satisferait que d'une preuve concrète. Laisse-moi réfléchir un instant.
Elle se massa la mâchoire pendant un moment, laissant vagabonder son regard en même temps que son imagination à travers la pièce... jusqu'à ce que ses pupilles s'illuminent d'un lueur mutine en s'arrêtant sur Zhaïtan. Son sourire s'élargit alors tellement qu'on aurait su dire si il était joyeux ou carnassier,
- Trouve-moi un mâle. Ou plutôt, trouve-m'en un qui soit davantage qu'un coups d'un soir, qui puisse tenir la distance... tu vois ce que je veux dire ? Un assassin doit savoir identifier une cible ou un contact, non ? Alors fais en sorte que toi ou tes petits camarades trouviez un mâle selon mes goûts et tu auras mon soutien total sans débourser un liard ? Te sens-tu capable de relever le défi, Zhaitan ?
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| | Leuffa Shteinguell
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| | Ven 17 Jan - 3:27 | | | | Le Dragon l’écouta une nouvelle fois parler, malheureusement se qu’elle avait à dire n’était pas se que lui souhaitait entendre. Dans un premier temps, cela ressemblait à un refus, mais la gnolle lui lança un drôle de défis. Il commença d’abord par intervenir sur les propos de la Gnolle avant de parler du défis.
- Oui… mais combien de temps pense tu pouvoir rester neutre ? Ton établissement gagne en réputation et en importance au fil des mois, tu devrais être heureuse que je sois le premier à être venu à ta rencontre pour te faire une telle offre... car tu peux être sur que bientôt, des personnes avec des méthodes bien moins cordiales se présenteront… et se jour la, j’espère réellement pour toi que tu as d’autres recours que ton portier comme tu le dis.
Et c’était vrai, réussir à garder son indépendance lorsque plusieurs factions s’affrontaient pour le monopole du « monde obscur » était extrêmement difficile, surtout lorsque l’établissement en question commençait à attirer les regards de tout le monde.
- Et il doit surement y avoir un mal entendu, si j’ai bien des « assassins » sous mes ordres, ne confond pas la confrérie avec la congrégation, ma guilde à l’influence pour te protéger sans verser une goutte de sang et la congrégation a les « portes couteaux » pour éliminer tes ennemis… deux choses bien différentes.
Il tenait à préciser la chose car peut être que c’était se qui faisait peur à la Gnolle. Et enfin, il se pencha sur la question du défi, se moquait-elle de lui ? Fear lui proposait une offre en or et elle préférait jouer avec lui ?
- Que sais-tu de moi Leuffa ? J’imagine que tu as du entendre les rumeurs... je serais un tueur sanguinaire, un démon de la même famille qu’Aile Ténébreuse, un mangeur d’humain ou je ne sais quoi encore… tu n’es passez sotte pour y croire donc tu te permets de me lancer un défis ridicule… mais es-tu sur que ce ne sont que des rumeurs ?
Bien qu’une majorité des choses que l’on disait sur lui était fausse, une partie était vrai… oui c’était un tueur sanguinaire qui n’éprouvait aucun remord à massacrer une famille juste pour montrer l’exemple, oui il avait déjà mangé plus d’une personne, oui il pouvait vous faire connaitre l’enfer, oui c’était un Dragon ! Si elle savait tout cela, se permettrait-elle de jouer de cette façon avec lui ? Possible, mais il en doutait légèrement. Heureusement pour elle, Zaïthan appréciait suffisamment la femme assise en face de lui pour ne pas prendre mal le défi.
- Pour se qui es de ton mâle, si tu n’as pas réussi à en trouver un à ta convenance, toi qui possède une Dryade, comment je pourrais faire mieux ? Je ne doute pas de mes capacités à te trouver un étalon avec suffisamment d’endurance, loin de la, mais tu es la seule à connaitre tes gouts et je ne pense pas détenir le pouvoir de faire naitre l’amour… c’est bien de ça que tu parles en parlant de tenir la distance… non ?
A moins qu’il n’arrivait pas à faire le rapprochement, il ajouta :
- Et je ne vois pas en quoi cela serait une meilleure preuve que le baratin que j’avais préparé… surtout qu’il était très bien... Dit-il en rigolant.
Il laissa ensuite un sourire prendre à nouveau place sur son visage, Zaïthan se leva et s’approcha de Leuffa.
- Mon cœur est déjà pris, si non je me serais bien dévoué pour tenter de tenir la distance, j’ai toujours voulu voir une gnolle au lit… je me suis toujours demandé quel bruit vous faisiez… mais peu importe.
Il se laissa de nouveau tomber dans le siège en regardant la tenture sur sa gauche et avec un sourire sur les lèvres qui en disait long sur son petit manège.
- Alors… quel genre de mâle désire tu ?
Cela ne voulait pas dire qu’il allait accepter l’offre et tenter sa chance, très loin de la, c’était simplement pour parler…
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| | Zaïthan
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| | Lun 20 Jan - 14:54 | | | | Ne sachant trop comment exprimer son manque d’intérêt pour la question à l'importun sans prendre le risque de le vexer (et elle aurait été sotte de penser qu'il n'avait pas l'influence de le faire si la lubie lui en prenait), Leuffa avait lancé ce petit "défi" presque comme une boutade en escomptant que l'humain connu pour son caractère blasé n'y résisterait pas et que cela lui permettrait de temporiser en attendant de trouver de meilleures excuses. Cet écran de fumée avait néanmoins fait long feu, et Zhaitan avait pris le mors aux dents comme si un refus mitigé n'avait jamais fais partie des options envisagées avant de lui administrer ce qu'il voyait comme une salutaire leçon de vie. Que croyait-il donc, qu'elle était un perdreaux de l'année et qu'elle n'avait jamais envisagé de rallier telle ou telle guilde pour avoir la paix ? Ce n'était pas pour rien qu'elle s'était toujours assuré de payer en temps et en heure sa "protection" aux caïds locaux, sans parler d'avoir dans sa poche au moins un officier de la milice ainsi que quelques rejetons de la noblesse. Tant qu'à avoir des ambitions, autant avoir également les moyens de celles-ci. Et si certains problèmes requéraient une solution plus drastique dépassant ses modestes talents de jongleuse de couteau, certains de ses employés se faisaient fort de faire passer les importuns de vie à trépas de façon plus ou moins douloureuse. Elle ne prétendait certes pas avoir pensé à tout, mais savait avoir protégé ses arrières autant que faire se pouvait. Cette mise en doute de ses capacités eut donc légitimement le droit de la piquer au vif.
- Je me permet de te lancer un défi ridicule, Zhaitan, parce que j'estime à raison que la congrégation ne me serait pas d'une grande utilité en tant que protection contre quelque menace que ce soit, vu son domaine de compétence. Pire, elle risquerait de me mettre en porte-à-faux avec la confrérie, dont les affiliés pourraient si l'envie leur en prenait de faire crever mon commerce en l'espace d'une lunaison. La seule utilité pour moi de ta bande d'encapuchonnés serait de pouvoir me fournir certaines informations dont j'ai besoin, ce qui commencerait à ressembler à un échange de bons procédés. Mais comme encore une fois la confrérie serait en théorie meilleure que vous à ce petit jeu-là, j'attend comme n'importe quelle commerçante qui se respecte de voir un échantillon de marchandise avant de conclure un accord.
Les yeux de Leuffa, qui avaient un instant emprunté la dureté du jade dont ils avaient le reflet tandis qu'elle parlait, se radoucirent légèrement. Ses épaules s'affaissèrent de même que son poil qui avait commencé à se hérisser malgré elle, et déposa une partie de sa large mâchoire dans le creux de sa paume.
- Je vais te dire quelque chose quelque chose, "cher collègue". Je vois bien que tu prends tout cela pour une farce, une lubie de ma part... mais il ne s'agit pas pour moi d'un sujet à plaisanterie.
Regarde-moi, j'atteindrai bientôt la zénith de ma vie, et j'ai beau être encore suffisamment avenante pour faire tourner la tête de pas mal de mâles sur mon passage, je sais que mes plus belles années d'aventure sont derrière moi. Cela peut te faire rire, mais avec l'âge me vient l'envie de partager ce que j'ai construit avec quelqu'un qui puisse comprendre ce que j'ai fais à sa juste valeur. Quelqu'un que je puisse considérer comme mon égal davantage que comme mon associé, peu importe sa fortune et son rang. Quelqu'un avec qui fonder une famille, pourquoi pas ?
La gnolle secoua la tête, ne croyant pas elle-même qu'elle osait faire part de ses pensées à un type tel que cet humain, qui en temps normal saisirait probablement au bond la première occasion venue pour mettre son établissement à genoux pour rendre le sien plus rentable. Mais les circonstances étaient tout sauf ordinaires, et peut-être qu'un être aussi solitaire (comprendre sans véritable compagne connue) saurait comprendre sa situation.
- Je ne te demande pas de me trouver le prince charmant ou le premier étalon venu que tu aurais soudoyé pour me faire tomber en pâmoison... simplement un mâle qui répondrais aux critères que je formulerais. Que je lui plaise ou non, tu auras remplis ta part du marché, et tu pourras me demander tout ce que tu veux à propos de mes clients. Si tu t'es renseigné, tu sais que je ne reviens jamais sur ma parole, à moins que l'on essaye de me doubler. A toi de me dire si cela représente un trop gros morceau pour toi.
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| | Leuffa Shteinguell
Partie IRLCrédit avatar : ShaksaagDouble compte : nonVitesse de réponse : rapide
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