- Citation :
- Raconte ce qui a fait que tu es au service de ce capitaine de la garde !
-300 ailes de bronze, pas plus, pas moins.
-Je vois. Bon, vous connaissez sûrement déjà les questions habituelles qui vont suivre ?
***
Le plan de la maison plié dans la poche, les armes affutées et rangées à leur place, la jeune elfe était fin prête pour la nuit, sûrement mouvementée, qui l’attendait. Pendant deux jours, elle avait réfléchi à comment elle allait s’y prendre le jour venu. Bien-sûr elle avait demandé des informations à son client du moment et ce fut même grâce à cela qu’elle put réfléchir. La première étape étant la plus ennuyante de toute mais la plus importante était la mémorisation du plan des lieux. Elle n’avait franchement pas envie de ce retrouver perdue pour une mission aussi importante et avec autant de conséquences catastrophiques pour elle s’y elle osait ce planter ! Et bien-sûr, pour compliquer la tâche, ces fichus riches se donnaient un malin plaisir à construire des maisons plus grandes et complexes les unes que les autres… A ce demander comment ils faisaient pour ne pas ce perdre eux aussi. S’il n’y avait que cela encore… bon… on s’y ferait tous, mais bien-sûr la mode du moment était aux maisons labyrinthiques et sachez cher amis que je n’exagère vraiment pas ! Quand la jeune elfe y réfléchissait elle ne pouvait s’empêcher de ronchonner pendant plus d’une demi heure. Elle qui devait travailler au péril de sa vie et surtout de sa liberté, car franchement personne n’a envie de se faire prendre et enfermer, juste pour avoir, parfois, un bout de pain à se mettre sous la dent. Les riches, ces feignant qui avaient, pour la plupart du temps, rien fait pour en venir là sauf de naître au bon endroit, ils mangeaient dans des verres en or, dormaient dans des lits bien chauds, sous un toit et ce sans rien faire !
***
-Je pense savoir, oui. D’après mes informations la maison n’est pas franchement bien gardée il n’y aura donc aucun soucis pour rentrer à l’intérieur. Une mission simple et rapide en vue pour vous. ***
Simple ? Simple ? La bonne blague ! D’un mouvement rageur, l’elfe rabattu sa capuche sur sa tête, pour cacher sa chevelure de feu beaucoup trop voyante, en ronchonnent et jurant ! Si elle aurait pu tuer d’un regard, tous les soldats faisant leur ronde à ce moment-là serrait mort ! Et oui, la maison était particulièrement bien gardée ! En tout cas bien plus que ce qu’on lui avait dit. Mais que faisaient-ils donc là, nom d’un chien ? Ouh Elenna aurait donné tout ce qu’elle avait pour pouvoir mettre la main sur l’informateur de son client et le jeter en pâture à des serpents venimeux du désert ! Oh oui, elle aurait adoré cela !
Bon, la situation n’était pas si catastrophique que cela puisque la jeune elfe se rendit vite compte que ces bons à rien ne faisaient pas franchement leur boulot correctement. Tant mieux pour elle, elle n’allait pas s’en plaindre mais tout de même, si elle avait autant d’argent, elle aurait cherché à engager des soldats beaucoup plus impliqués que cela ! M’enfin, là n’était pas la question. Les nerfs en pelote, notre jeune voleuse resta plus d’une dizaine de minute à observer et à réfléchir pour trouver la meilleure solution qui s’offrait à elle. Elle détestait devoir faire cela sur le terrain, c’était même pour cela qu’elle prévoyait tout à l’avance mais voilà, aujourd’hui n’était pas son jour, le dieu des voleurs, inventé par l’elfe, n’était pas avec elle. Ce qui ne la rassurait vraiment pas.
Ici ! Oui, enfin, Elenna trouva une ouverture qui s’offrait à elle comme la caverne d’Ali Baba ! En effet, après avoir observée toutes les rondes des soldats, l’elfe trouva une fenêtre non surveillée qui lui permettrait d’atteindre les autres jusqu’à sa destination sans ce faire prendre. Il lui suffisait d’escalader le mur jusqu’au balcon, de se laisser tomber au sol pour ce faire cacher par la balustrade et d’attendre que le soldat passe pour sauter sur l’autre et ainsi de suite. Oui, cela allait être long et pénible mais mieux valait cela que de ce faire prendre parce que Mademoiselle n'était pas patiente. Avouez que cela serait vraiment idiot après tout ce qu’elle avait du faire ? Et puis, notre amie se fichait du temps qu’elle mettrait tant qu’elle était certaine de ce mettre quelque chose sous la dent demain soir.
Ce nouveau petit plan redonna de l’aplomb à notre voleuse qui sinon aurait finit par perdre espoir, bien-sûr, elle n’était pas complètement calmée et le danger n'était toujours pas loin mais au moins elle avait un petit espoir… et… c’est ce qui comptait, non ?
***
-Vous avez oublié quelque chose ... dit-elle d’un ton las.
- Ah oui ? Et quoi donc ?-Ce que je dois prendre, sacre bleu ! ***
Et de cinq ! Non, Elenna ne comptait pas les moutons, si seulement... Tout ces chiffres dit un par un, après une longue pause, était tout simplement les fenêtres qu’elle était obligée d’ouvrir une par une, pour, à chaque fois, se retrouver dans la mauvaise pièce. A croire qu’elle était maudite ! Celle-ci perdait patience, à chaque fois qu’elle se rendait compte que ce n’était pas le bon endroit, elle était obligée d’attendre que le soldat passe et cela pouvait parfois durée plus de dix minutes. Oui, cela pouvait paraître idiot d’attendre ainsi mais il fallait être prudent, imaginez qu’un homme passe au moment même où elle saute ! Et oui, elle se ferrait repérer et pendre, surtout car à part au sol elle n’avait pas d’autre porte de secours ! En effet, elle ne savait pas encore voler.
Plus le temps passait et plus ces mains devenaient moite ce qui ne l’aidait pas vraiment dans sa tâche ! Sa petite pince en fer lui échappait des mains, elle était donc obligée de la cherchait et de tout recommencer depuis le début. Les serrures ce n’était pas vraiment une partie de plaisir pour notre elfe qui malgré ces doigts fins et minutieux ne savait pas encore venir à bout des plus complexes. Bien-sûr, il avait fallut qu’elle se retrouve avec des serrures beaucoup plus complexe, je me répète, que celles dont elle avait l’habitude. En gros, tout allait mal pour elle ! Il lui arriva aussi de devoir ignorer une goutte de sueur qui lui tombait lentement sur l’arrête du nez de peur de devoir tout recommencer ! Elenna était toute poisseuse et fatiguée. Cela devenait long et beaucoup plus minutieux que ce à quoi elle c’était attendue. Sa concentration commençait à prendre le large, la laissant seule dans le pétrin ! Si ce n’était pas adorable, ça ? *Tic* ! Oh enfin ! La serrure avait cédé, un peu plus et l’elfe aurait dansé la danse de la joie si elle aurait pu tellement tout cela commençait à lui taper sur les nerfs. Ouvrant la fenêtre sans un bruit, elle rentra dans la pièce. Est-ce que c’était enfin la bonne ? Elle regarda autours d’elle, ces yeux étant déjà habitués à la nuit. Après un dernier coup d’œil, elle faillit crier de joie en voyant qu’elle était enfin au bon endroit, c’était ici. Enfin. Elle en avait enfin fini avec cette nuit infernale qui n’en finissait plus. Lentement elle ce dirigea vers le bureau et pris le temps de bien fouiller dans les tiroirs pour trouver ce qu’elle était venue chercher, espérant que ce n’était pas dans un quelconque coffre fort.
Elenna était perplexe, son client lui avait pourtant dit qu’elle trouverait le butin dans le bureau, alors où était-il ? Elle n’était tombée sur aucun coffre fort, il devait donc y avoir autre chose, mais quoi ? Rah ! La patience était une grande vertue ! Notre amie ce répétait cela en boucle dans sa tête pendant qu’elle cherchait une solution pour ne pas tout laisser tomber. Elle avait faim, sommeil, elle voulait vivre sans la misère pour, ne serrais-ce, qu’une seule journée, elle devait donc prendre son mal en patience et chercher !
Bien décidée à manger, elle ce remit à ouvrir les tiroirs et à taper au fond, sur les côtés, au dessus dans l’espoir que cela sonne creux et qu’elle trouve ce qu’elle voulait. Après deux tentatives inutiles, elle du bien admettre que ce n’était pas là ou sinon que c’était bien caché. Elle s’assit par terre, la tête dans les mains et les yeux dans le vague pour réfléchir.
Tiens, là, quelque chose attira son regard au dessous du bureau, à quatre pattes elle ce mit dessous et ce mit à toquer dans tout les sens et là, juste à l’endroit où elle avait vu un petit objet pendre, elle entendit un creux. Enfin, oh comme ce son était beau ! Avec hâte elle enleva la planche grâce à la petite languette qui pendait et des tonnes de bijoux lui tombèrent dans les mains. Yeah !
Alors qu’elle commençait à tout ranger dans un sac le plus rapidement possible, elle entendit la porte de la pièce s’ouvrir. Elle déglutit.
***
-Vous ne m’avez pas laissée le temps de finir… Car avant de vous dire ce que je désire, il faut d’abord que vous puissiez savoir où il est… Vous trouverez normalement les bijoux dans son bureau cachés dans les tiroirs ou je ne sais où, à vous de vous débrouillez. Une fois les bijoux en poche, nous nous retrouverons ici, dès l’aube et vous aurez votre butin vous aussi. Cela vous convient ? -Ma foie, oui. Ici dès l’aube, je vous attendrai.***
Comme si cela allait servir à quelque chose, elle arrêta pendant un instant de respirer avec l’espoir que ce geste la rende invisible. Bien-sûr c’était peine perdue ! Le jeune noble la vit tout de suite et ne perdit pas une seconde avant de dégainer une dague qu’il portait toujours sur lui. Elenna ce releva rapidement avant de recevoir un coup qui l’égorgerait à coup sûr. De la discrétion qu’il voulait le patron ? Et bien, on pouvait dire que c’était loupé et ce fichu noble qui continuer à essayer d’attaquer notre jeune elfe qui la panique voulant ne savais que faire. Elle commença donc par éviter ces assauts, réfléchissant à tout allure, elle finit par faire la seule chose qui lui venait à l’esprit. Elle devait neutraliser cet homme car conscient il pouvait la suivre très facilement et la jeune elfe avait comme l’impression que les soldats n’avaient toujours rien entendus. Quand je vous avez dit qu’ils étaient incompétents ! Son cœur tambourinait contre sa poitrine comme s’il avait conscience, contrairement à sa propriétaire, que ce qu’elle allait faire était le mauvais choix. Prise de cours une seconde fois par un coup de dague, elle agit enfin. Oui, elle réussit à le neutraliser, mais pas de la meilleure façon qu’il soit. La dernière image qu’elle put apercevoir du noble continuera à la hanter pendant de long mois. En effet, Elenna ne prit pas d’épée, ni même de bâton, son arme fut un serpent de feu sortant de son index pointé dans la direction du pauvre homme. Comme possédée, la jeune elfe prit le temps de faire enrouler le serpent autours de l’arme puis du corps du jeune noble avant de la propulser contre le lit qui ce trouvait à sa droite. Alors que l’homme atterrissait sur le lit, l’elfe put entendre la tête de sa victime entrait violemment en contact avec la tête de lit.
Notre amie ne demanda pas son reste et partit le plus vite possible en prenant ces jambes à son cou. D’un bond, elle s’appuya à la corniche avant de ce laisser tomber par terre avec souplesse. Des cris commençaient à ce faire entendre mais l’elfe ne les entendit pas, beaucoup trop occupée qu’elle était à fuir. L’adrénaline l’aidant beaucoup, elle courut pendant un long moment, fuyant des asseyant qui n’était pas là. [/i][/justify]
***
Baissant la tête au bon moment, elle put éviter un coup qui allait être, à coup sûr, aussi violent que le précédent. Elle avait envie de sourire mais elle n’eut à peine le temps d’esquisser l’ombre d’un sourire en coin, qu’on l’attrapa par les cheveux pour lui mettre un autre gnon bien senti.
-Ma patience à des limites ! Je te conseil d’arrêter de te moquer de nous et de nous raconter la suite ! On t’a laissé une journée pour bien réfléchir alors à présent, répond à nos questions ! ***
Les bijoux dans les poches, les mains jointes sous sa tête, Elenna avait essayé tant bien que mal de s’endormir. Le sol très peu confortable sous elle y avait une petite part mais ce qui l’empêchait vraiment de dormir était les souvenirs. Maintenant qu’elle était au calme, en quelque sorte si on ne contait pas Boris qui chantait un peu plus loin complètement ivre et sans sous, elle pouvait réfléchir à tout ce qui c’était passé quelques heures auparavant. Ces erreurs étaient nombreuses et irréparable, au fond d’elle, l’elfe sentait qu’elle avait fait une énorme erreur en voulant neutraliser de la sorte le jeune noble ou encore quand elle c’était obstinée à partir avec les bijoux alors qu’il lui aurait suffit de tout jeter au sol et de fuir à toute jambe. Après tout, s’il y avait bien une chose que les humains ne pouvaient pas faire c’était courir aussi vite qu’elle, mais non, la bêtise lui était monté au nez et elle avait tout foiré. Royalement.
La bonne nouvelle était au moins qu’à l’aube, elle ce débarrasserait des bijoux, preuve incontestable de son crime, et empocherait la somme promise tranquillement. A partir du moment qu’elle n’aurait plus les objets sur elle, elle pourrait reprendre sa petite vie d’avant sans ce soucier de quoi que ce soit. Certes, on savait que c’était une voleuse, son nom avait commencé à tourner et si elle arrivait à avoir des contrats ce n’était pas grâce à la bonté de dieu mais tant que ces imbéciles de commandants ou tout ce que vous voulez n’avez pas de preuve contre elle, elle était tranquille.
Avant même que l’aube pointe le bout de son nez, l’elfe était au rendez vous attendant son client qui serrait sûrement de mauvaise humeur mais qu’importe. Elle avait fait son boulot, à présent elle voulait ce louer une jolie petite chambre, même miteuse elle s’en fichait, dans une auberge pour être sûr de dormir sous un toit cette nuit. Elle attendit donc gentiment, mais surtout… longtemps. L’aube arriva tranquillement permettant à l’elfe d’admirer un beau levé de soleil pour patienter. C’était très beau et notre amie ne pouvait s’empêcher de sourire à chaque hurlement de nourrisson ou d’enfant qui ce levait, beaucoup plus tôt que leurs parents.
Quand les femmes commencèrent à sortir pour aller au marché, Elenna attendait toujours le cœur serré par la crainte. Il n’allait tout de même pas lui faire faux bon ? Bon, elle avait fait du mauvais boulot mais tout de même ! Elle attendit, attendit, bornée, adossée au mur prête à bondir sur son client une fois qu’il serrait présent.
Entendre l’église sonner les heures, une par une, stressée encore plus l’elfe qui patientait toujours. Au fond d’elle, elle avait compris qu’il ne viendrait jamais, c’était peine perdue, elle allait devoir ce débarrasser des bijoux quoi qu’il lui en coûte mais l’espoir la faisait rester. Idiote. Elle ne pouvait s’empêcher de le répéter en boucle dans sa tête comme si cela allait changer quelque chose.
Quand midi sonna, elle partit enfin, remontée à bloque et les points serrés. Maintenant, elle devait se dépêcher avant qu’on lui tombe dessus !
***
-C’est bien jolie tout ça, mais après !***
Elenna rumina toute la journée, marchant en rond pour mieux réfléchir. Personne n’osa s’approcher d’elle, sûrement parce qu’ils avaient tous compris que ce n’était ni le jour, ni le moment de mettre sa patience à rude épreuve. En effet, elle connaissait un peu tous les pauvres de la ville même si elle leur parlait très peu. De toute manière, ils parlaient tous très peu, la pauvreté voulant peut-être cela, cependant il n’y avait jamais de bagarre ou de dispute violente, ici, sauf quand un malin tentait de voler la boisson alcoolisé de l’autre. De temps à autres, elle chopait des brides de discutions légères entre deux personnes ayant trop de mal à garder le silence. Oui, il y avait souvent des gens comme eux qui ne pouvait s’empêcher de parler à tout bout de champ et même s’il arrivait que cette personne vous tape sur les nerfs, vous l’appréciez ne serrais-ce qu’un peu puisque grâce à son charabia, elle arrivait parfois à vous changez les idées. Là, les deux compères parlaient du marcher du lendemain où ils pourraient peut-être piquer quelque chose à ce mettre sous la dent ou sur le corps. Après un moment, les vêtements appelaient la mort rien qu’avec l’odeur qui en émanait !
Le mot "marché" attira la curiosité de l’elfe qui continua discrètement à écouter la conversation grâce à son ouï plus développée que les humains, ainsi, elle put ce faire une idée approximatif des stands qu’on pourrait y trouver. Une fois fait, Elenna avait fait son choix. Elle irait dès lendemain, au marché et elle trouverait bien quelqu’un qui lui achèterait les bijoux, l’idée de gagner de l’argent étant beaucoup plus alléchante que d’abandonner les bijoux dans un coin paumé de la ville.
***
Un autre coup la stoppa dans son récit, réussissant pour de bon à lui faire perdre patience. Ces imbéciles demandaient un récit détaillé pour, par la suite, l'interrompre de la façon la plus brutal qui soit si ce qui était dit ne lui convenait pas.
-L’argent, l’argent, l’argent, vous ne pensez donc qu’à cela, vous, les bons à rien ! -En effet, nous n’avons pas encore trouvé la graine nous permettant de faire pousser des arbres à ailes de bronze. La jeune elfe avait répondu avec un ton glacial qui ne plut guère à son geôlier ou qu’importe le nom qu’on donnait à ces types. Bien-sûr, elle reçut un autre coup, confirmant ainsi ce qu’elle croyait, cet homme était impliqué personnellement dans cette affaire ce qui ne jouait encore moins en sa faveur. Heureusement, le compagnon de celui-ci, beaucoup plus calme, ramena l’ordre en calmant le jeune homme permettant ainsi à l’elfe de continuer son récit.
***
Quand le jour pointa le bout de son nez le lendemain matin, l’elfe était déjà sur le marché alors que les stands ouvraient à peine. D’autres courageux c’était levé tôt, eux aussi, pour venir aider certain vendeur, qui venait à peine d’arriver, à mettre sur pied leur stand. C’était un moyen comme un autre de gagner quelque piécette. Elenna n’aida personne, elle était beaucoup trop occupée à regarder autours d’elle, ce méfiant de tout le monde ! Elle ne pouvait s’empêcher de retenir sa respiration lorsque des gardes passaient devant elle, elle craignait que les bijoux teintent au fond de sa poche et que ce bruit la trahisse, la m’étant ainsi au trou ! Mais les minutes et les gardes passèrent sans soucis et l’elfe ce retrouva vite à déambulait dans le marché, à présent bondé, à la recherche des vendeurs de bijoux prêt à lui prendre ce qu’elle avait.
La crise était sûrement la cause mais elle eut du mal pour en trouver un qui avait l’air peu fiable. Pour elle, il ferait l’affaire, elle marcha donc d’un pas décidé vers lui. Bien-sûr, elle ne mit pas deux secondes à l’atteindre à cause de tout le monde qui pouvait y avoir. Elle était donc obligée de jouer des coudes et des mains pour ce frayer ne serrai-ce qu’un petit chemin.
Quand elle arriva enfin à destination, elle dut encore patienter un petit moment histoire de ce retrouver seule avec son interlocuteur et non pas au milieu d’oreille indiscrète. En effet, le vol avait fait le tour de la ville, tout le monde parlait que de cela et du feu qui avait ravagé la maison, tuant ainsi son propriétaire. Lorsque l’elfe apprit cela, elle resta un petit moment sonné, assis par terre, dans son coin. C’était la toute première fois qu’elle tuait un homme même par accident et cela était toujours assez dur à vivre qu’elle que soit la personne. Voler était une chose, tuer en était une autre et même si à présent elle attendait de pied ferme, décidée devant le stand, une petite part d’elle continuait à culpabiliser.
-Que puis-je faire pour vous ?Elenna ne dit rien et tendit juste les bijoux qu’elle voulait ce débarrasser le plus vite possible. Pendant une dizaine de minutes, ils marchandèrent sur le prix que valait les bijoux et l’elfe réussit donc à repartir avec une certaine somme, même s’il allait le vendre deux fois plus cher que ce qu’il lui avait acheté.
***
Alors qu’Elenna finissait sa phrase et ainsi son récit, un homme entra dans la pièce. Les deux geôliers s’écartèrent à son approche permettant ainsi à l’elfe de comprendre qu’il était plus gardé qu’eux tous. Il la regarda un moment dans un silence plus que pesant alors qu’il s’emblait réfléchir à tout allure, sa ride du lion prononcé en était la preuve. Il était inquiet. Ce dont l’elfe ce fichait complètement, elle n’attendait qu’une chose, être condamnée car c’était ce qu’il allait arriver.
-Laissez-moi seul avec notre prisonnière. son ton était dur et sans appelle.[/color]
-Mais… -Maintenant ! Allons bon, voilà qu’à présent on voulait lui parlait, si elle aurait pu, la prisonnière aurait levé les yeux au ciel mais, dans la situation dans laquelle elle était, elle n’osait à peine ce faire remarquer. Elle avait le sentiment qu’une porte de secours aller bientôt s’ouvrir à elle.
***
La semaine passa, tranquille, la jeune elfe profita au maximum de l’argent qu’elle avait pus récolter. Elle ce racheta un haut puisque l’ancien commençait à rendre l’âme et elle réserva pour la semaine une chambre dans une auberge avec repas inclus. La belle vie en somme. Oh oui, cela faisait un moment que l’elfe n’avait pas flânée dans les rues avec comme seul pensée de prendre du bon temps. Il fallait toujours chercher de nouveau contrat, trouver des auberges assez riches pour gaspiller de la nourriture permettant ainsi de ce remplir l’estomac et plus besoin de retourner dans des coins peu ragoutant de la ville pour trouver un endroit, assez calme, lui permettant de dormir. Enfin dormir, essayer. Elenna ne pouvait s’empêcher de ce méfier de tout que ce soit du bruit le plus infime au boucan infernal. Là, l’elfe roupillait tranquillement avec une arme sous l’oreiller au cas où et descendait manger quand ça lui chanter. Le bonheur !
Alors, que comme chaque matin, depuis qu’elle s’était débarrassée de son fardeau, elle se promenait dans les rues de la ville, un groupe de soldat approcha. Bien-sûr, l’elfe ne fit pas attention à eux, ils ne savaient pas qui elle était et encore ce qu’elle avait fait. Il était donc impossible que les hommes avec leur arme affutée viennent pour elle et comme elle l'avait prédis, ils passèrent devant elle sans rien dire. Ce n’est qu’à ce moment-là que l’elfe se rendit compte qu’elle avait retenu sa respiration, de peur, de crainte, qu’ils viennent pour elle alors que c’était complètement impossible. Pathétique ! Franchement, comment ne pas faire plus coupable que cela ? Elle continua son chemin rapidement, elle n’avait plus envie de flâner, son cœur battait à tout rompre et accéléra d’avantage quand elle vit au bout de la rue, d’autre soldat bloquant la route. Elle se retourna pour aller de l’autre côté, mais, là aussi, des soldats bloquaient le chemin. Comme s’ils… comme s’ils étaient venus pour arrêter quelqu’un. Non, elle devait ce calmer et passer comme ci de rien n’était, comme dit plus haut, il n’y avait aucune raison qu’ils viennent pour elle. Elle continua donc sa route, avec la ferme intention de passer sans demander son reste. Le moment n’était pas à blablater !
Tête baissée, elle tenta de passer mais bien-sûr vous n’êtes pas dupes vous ? Vous saviez tout comme moi que l’elfe ne ce faisait que des idées et pourtant elle était au beau milieu des soldats quand l’attention fut attirée sur elle.
-C’est elle, je la reconnais ! Elle était faite comme un rat, entourée de tout ces hommes armés. Ils étaient au moins une dizaine et tous étaient retournés vers elle. Un peu plus et l’elfe en aurait fait une crise cardiaque tellement cela en faisait trop pour elle mais malgré cela elle courut. Bousculant, les plus lents à réagir, elle courut à toutes jambes, c’était un elfe, jamais il ne pourrait l’attraper. Oui, mais ils avaient tout prévus ces chenapan, toutes les rues avaient été bloquée pendant que Madame ce prélassait tranquillement. Qu’elle cruche elle avait été de croire que tout aurait été finis, surtout aussi vite ? Quand elle rentra violement dans une montagne de muscle, elle ce sentit broyée par des bras bien décidé à ne pas la lâcher. L’elfe se débâtit comme une bette mais déjà on lui m’était les fers aux poignets et ce fut d’une bourrade qu’on l’emmena au cachot.
***
Faisant les cent pas dans la salle interrogatoire, les mains derrière le dos, le commandant réfléchissait toujours. Ce qu’il avait en tête, risquait de lui mettre beaucoup de ces loyaux hommes sur le dos mais même eux devait admettre que la situation de la ville n’était pas des plus meilleurs. Depuis un moment, des bandits rodaient sur les routes, attaquant les charrettes de ravitaillement utile pendant des périodes de canicule qui ne tarderait pas à venir. Les pertes allaient être lourdes chez les civiles et le morale ne serrait pas au beau fixe. Cela faisait un moment qu’il voulait choper cette fichu voleuse et maintenant qu’il avait la main dessus, il réfléchissait à un moyen pour ne pas la supprimer lui permettant ainsi de sans servir si ce n’était pas drôle, ça ? Il s’approcha d’elle, les deux mains sur les bords de sa chaise, il l’examina sans ce gêner et celle-ci le lui rendit bien. D’un mouvement rapide, il repoussa une mèche de ces cheveux lui prouvant ainsi pour de bon qu’il avait bien à faire à une elfe. C’était un atout et pas des moindres tout le monde savaient, dans ce bas monde, que les capacités physique de ces créatures étaient beaucoup plus supérieur que celle d’un homme. Il ce redressa donc et de toute sa hauteur, car il était grand ce bougre, il la regarda de son regard le plus autoritaire.
-Je te propose un deal, voleuse. Soit tu rentres sous mes ordres et tu ferras tout ce que je te dis de faire, que ce soit du petit boulot miteux au plus gros et ceux, avec une loyauté sans fin. Soit, tu refuses et finis au bout d’une corde. A toi de voir. -Qui vous dit que je ne fuirais pas, une fois dehors ?-Tu as tué un homme et je te propose de te racheter, comment pourrais-tu me trahir après cela ? Vous êtes des malpropres mais vous avez au moins une parole. Sinon, ne t’inquiète pas pour moi pour que je remette la main sur toi pour t’emmener moi-même à la potence. -Comme c’est mignon… et… sympathique…-Mes hommes vont te ramener à ta cellule, te permettant ainsi de réfléchir à ma proposition pendant la nuit. Demain, je veux une réponse et en fonction de celle-ci on fera ce que l’on doit faire. Le lendemain.
Comme promis, l’elfe eut toute la nuit pour réfléchir à la proposition de l’homme et même si le choix avait été facile à prendre, Elenna passa la nuit à retourner le problème dans sa tête pour être sûr de ce qu’elle allait faire. Maintenant, qu’elle ce retrouvait dans le bureau du commandant, et non pas dans une salle interrogatoire, elle n’avait qu’une envie, qu’on lui enlève la ferraille horrible qu’on lui avait mis autours des poignets et même des pieds, c’est qu’il ne laissait rien au hasard ces gros tas !
-Je suppose que tu as fait ton choix ? -Quel choix, s’il-vous-plaît ? J’accepte votre deal. -Détachez-là. Les gardes obéirent, à contre cœur cependant, et la détachèrent aussitôt. L’elfe soupira de bonheur en caressant ces poignets déjà marqués par les fers qu’elle avait du garder plus d’une semaine non stop. Elle s’assit sur la chaise, devant le bureau du commandent, sans pouvoir s’empêcher de sourire. Celui-ci, chercher dans sa paperasse, une mission. Il voulait commencer dès maintenant ! Elle avait accepté et c’était tout ce dont il avait besoin pour ce mettre enfin au travail elle, et lui derrière car il sentait qu’il allait devoir calmer des hommes en colères pendant quelque mois avant que tout le monde ce fasse à sa présence.
-Tu vas commencer maintenant, enfin plutôt demain, à l’aube. La caravane t’attendra, tu serras charger de sa sécurité, je compte sur toi pour trouver des chemins sûr avec l’aide bien-sûr d’homme de confiance que j’ai sous la main, et de protéger, avec les soldats qui vous accompagneront, la caravane en cas d’attaque. Ensuite, arrivée à destination, tu devras tout de suite repartir pour ici, avec une autre caravane, très importante pour la ville. En effet, cette caravane va transporter de la nourriture qui vont nous permettre de remplir nos réserves pour la canicule. Quand tu ne seras pas en mission, donc tout de suite, tu as le droit de…bouger en ville, même si cette idée me tue. Pour être sûr, que tu n’es plus besoin de voler, tu auras à chaque retour et maintenant, une chambre réservé dans une auberge ou chez un soldat avec repas inclus. -Respirez… Vous en devenez rouge tellement vous allez vite. Tout me convient, sauf, pour quand je vais être « hébergée » chez l’un de vos hommes, arrangez-vous pour que celui-ci n’est pas envie de m’égorgez dans mon sommeil. -Il en va de soit.