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 Épreuve de Llanila Arul

 
Épreuve de Llanila Arul Sand-g10Jeu 31 Oct - 9:43
Non! Al, aide le!

Avant que le bec ne s'enfonce dans le sol humide, une brise vient soulever le corps du petit être, qui se ressaisit, et prend un envol maladroit mais réussi cependant. Terminant son vol sur une branche par un déséquilibre et quelques bruits de panique, un seul regard de la mère suffit à témoigner sa gratitude.

Je ne veut pas gâcher ta joie mais on ne va tout de même pas aider tous les oisillons que l'on croise, à apprendre à voler! Vu la saison, on arrivera jamais à temps à Reisha pour livrer cette lettre!

Cela fait quelques jours que nous vagabondons au grès des vents, et que la forêt se porte magnifiquement bien. Les ours viennent d'avoir leurs petits et les merles bleus commencent leurs premières chasses aux vers. Un quelque chose de joyeux plane dans l'air, tout est en ordre, et pour la première fois de l'année, j'ai vu naître un trèfle à quatre feuilles. Chaque bruit de la forêt témoigne de sa santé, et c'est avec joie que je me passe de mes pouvoirs pour vivre.

En suivant le chemin d'une marmotte, j'ai trouvé un caravanier un peu effrayé qui livrait des lettres aux villages alentours. Pressé par le temps, il devait en quelques heures seulement faire le travail d'une journée. Il avait hélas, oublié de livrer une lettre importante, probablement d'amoureux m'avait il dit, à un destinataire qui vivait dans un village où il était déjà passé. Impossible de faire demi-tour de peur de laisser filer l'heure et de devoir rentrer la nuit tard, quand les loups et les brigands rôdent. Par sécurité, il devait remettre ça à plus tard. Je lui ai donc proposé de livrer la lettre moi même. Hallulay avait regardé à l'intérieur, mais je ne voulais pas qu'il me dise ce qu'il y'avait. Hors de question, ce qui est confidentiel le reste. J'ai d'ailleurs dû le gronder un peu pour ça, mais c'était plus pour rire que sérieusement.

Tandis que j'avance, une sensation étrange parcourt mon corps. Plus nous nous rapprochions du village et plus cette sensation s'intensifiait. Intriguée, je décidai de monter sur un arbre pour regarder les environs. Un nuage de fumée impressionnant plane au dessus de la forêt, et cela ne ressemble pas à un incendie de forêt. Cette fumée là, provient d'habitations, du village de Reisha! Ni une, ni deux, je saute de ma branche et positionne une liane entre moi et le sol, sur la quelle je glisse pour me mettre alors à courir en direction du village. Une fois sortie de la forêt, je me retrouve bloquée par une barrière en bois entourant un jardin encore intact où poussent quelques fruits et légumes de saison. Le temps de contourner le terrain, une explosion balaie une maison du fond du village. J'entends quelques personnes qui crient encore, et nombre de gens fuient en tout sens. Je soupçonne d'abord un brigand, mais bien vite je m'aperçois qu'une silhouette humanoïde déchire en deux avec la force des bras un corps de villageois. La douleur est palpable, mais le pire reste à venir. Le feu pourrait se propager d'un coté du village où les arbres sont très proches. Faisant attention à ne pas me faire repérer, je décide de contourner l’ennemi pour aller déplacer les quelques arbres qui risquent de s'incendier. En posant ma main sur chacun des trois arbres qui risquent d'être happés par les flammes, je les anime et en déplace les racines. Quelques secondes plus tard, me voilà à nouveau en planque, observant la créature qui dévore les villageois. aucun doute, il s'agit d'un démon. Sans plus aucune victime à pourchasser, il se déplace au gré des flammes en essayant de découvrir une dernière victime.

Alors que je m’apprête à sauter par dessus la barrière derrière laquelle je me cachais pour aller à la rencontre du démon, je ne vois plus devant moi que le vide d'un village désert en flammes. Une onde de choc me caresse le dos. Le démon, avec une vitesse fabuleuse était arrivé dans mon dos, et frappant de tout son poing tendu, fut in-extremis arrêté par Hallulay qui a matérialisé sa main pour parer le coup. A ma grande surprise, la force du démon a totalement happé l'essence d'Hallulay dont la main matérialisée vient de disparaître. Quelle puissance!

C'est pas le moment d'être admirative! Je crois qu'il ne compte pas discuter!

Enchaînant une charge grâce à une habile pression du talon dans l'épaisseur de l'air qu'avait généré Hallulay, le démon se retrouve à nouveau dans mon dos, mais cette fois je crois avoir compris son déplacement. Alors que je me retourne pour lui faire face, je me rend compte que ma hanche est entaillée. Un mince filet de sang coule le long de la jambe, mais la douleur est infime. Rien de bien méchant, juste un avertissement. Je m'étonne de la réaction du démon en face de moi qui range ses griffes et me fait face avec une expression amusée sur le visage.

Il fallait me le dire que t'étais des nôtres. Apprend petit, que je n'aime pas être dérangé pendant mes missions.

Il s'adressait bien entendu à Hallulay. Il avait déjà du le remarquer lors de la matérialisation, et c'est pourquoi il ne m'avait pas blessé d'avantage lors de son passage sur ma hanche. L'abomination prétentieuse me tourne alors le dos et s'en va vers d'autres carnages.

Attend!

Il se retourne un peu agacé

Qu'est-ce que tu as encore? Tu veux une autre leçon?

Pourquoi tu fais ça? Qu'est-ce qui te pousse à détruire ces villages?

Le "visage" du démon fut d'abord emplit d'un étonnement visible, puis d'un amusement léger et subtil. Enfin un rire un peu stupide s'échappa de sa mâchoire féroce.

Hahaha, pourquoi tu me demandes ça? Il faut une raison pour tuer ces êtres inférieurs? Le plaisir j'imagine. En plus un rebelle se cachait dans se village, donc tous les villageois sont suspects d'être complices de la résistance. Je ne vais pas m'encombrer d’emmener un enquête alors qu'en les tuant tous je peux m'occuper de ce rebelle à coup sûr! Ça fait longtemps que tu n'as plus tué personne pas vrai? Quelle faiblard, j'arrive pas à croire que tu te fais appeler démon.

Ordure...

Comment peux-tu parler comme ça? Ces gens vivaient libres, avaient une famille, une existence rangée! De quel droit accordes-tu si peux de valeur à leurs vies! La force est de ton coté, mais que dirais-tu si un peuple plus fort que le tien tentai de détruire les démons pour le plaisir, et la suprématie?

Hey, la force est du bon coté, voilà tout. Nous sommes supérieurs, donc nous avons le droit, que dis-je, le devoir de nettoyer ces êtres stupides et faiblards! Qu'est-ce qui t'arrive, tu es de quel côté toi?

Tu n'as pas d'avenir pas vrai...? Vivre autant dans l'instant présent... Je trouverai ce qui vous pousse à agir comme ça, ceux qui sont responsable de cette obsession de destruction et de puissance. Tu n'as pas besoin de faire ça avec ta force, elle pourrait créer tant de choses, que c'est du gâchis d'en user de la sorte!

Mais t'es qui bordel? Tu m'agaces! T'es tellement stupide! L'essence de notre existence est haine et destruction, comment peux-tu songer remettre ça en question, c'est ridicule! C'est comme demander à un poisson de vivre sur terre, l'eau est son élément. Nous sommes les ténèbres, c'est comme ça, c'est dans notre espère, nous ne sommes rien d'autre!

Avant que je ne puisse répondre, les griffes du démons prennent 5cm de longueur supplémentaires dans un bruit de métal crispé, et il s'élance dans ma direction avec un rage palpable. Une roulade me permet de l'esquiver de justesse, et il s'enfonce dans un bâtiment en feu. Je ne le battrai pas ici, impossible. Il faut que je me retire dans la forêt, là-bas je serais capable de déployer mon pouvoir. Ici c'est trop d'efforts pour rien. Je saute derrière une brouette de bois dans laquelle trône un petit tas de foin royalement orné d'une fourche aux ornements de cuivre. L'étrangeté de l'instrument me choque dans un milieu aussi paysan. J'ai été détecté. Le démon arrive par le ciel après un saut magistral jusqu'à moi. Un elfe se matérialise juste à coté de moi, tenant la fourche cuivrée dans sa main. Il brandit la fourche et transperce le corps du démon qui crache un jet de sang dans un bruit d'étouffement très désagréable. Au bout de trois secondes d'agonies, il lève la tête et avec un sourire s'adresse à l'inconnu.

Le voilà donc, mon résistant! Hahaha, merci de t'être jeté dans la gueule du loup.

Allongeant de tout leur long ses deux bras, il décapite le résistant et avale la tête tout rond. D'un coup de poignet, il brise le manche de la fourche de cuivre, et arrache les pointes qui lui sciaient le ventre. Je vois alors la plaie se refermée sur elle même dans un bruit de chair et de muqueuses assez dégouttant. En quelques six secondes, le plaie qui le traversait totalement, a disparue.

Où en étions nous, espèce de poltron?!

Llane, court! Je vais le retenir autant que je pourrais, tu dois atteindre la forêt!

Le corps de Hallulay se matérialise en une silhouette venteuse peu définie, et deux lames de vent apparaissent dans chacune de ses "mains". Pendant ce temps je cours à travers les ruelles enflammées en direction de la forêt. Jetant une graine devant moi, j'utilise mes pouvoirs pour faire pousser une liane épaisse sur laquelle je me dépose. La liane pousse à une vitesse époustouflante me déplacement bien plus vite que si je courrais. J'arrive enfin jusqu’à la forêt, et Hallulay, trop faible, loin de mon corps, se dématérialise pour rejoindre mon essence. Je recourbe la liane pour éviter qu'elle ne serve de pont au feu pour incendier la forêt. Me détectant immédiatement par le déplacement de vent généré par la retraite de Hallulay, le démon bestial se jette à ma poursuite. Il arrive dans la forêt mais j'ai déjà disparu. A ses yeux, il voit apparaître mon corps dans un arbre, et, comme son faible intellect l'appelait, il se jette dans mon piège la tête la première. Il enfonce son poing et ses griffes dans l'arbre, persuadé de m'avoir transpercé alors qu'il n'a détruire qu'une enveloppe de bois. De l'arbre sortent une multitudes de lierres et de lianes qui le retiennent prisonnier du tronc de l'arbre. Furieux il se débat. Mon visage apparaît sur l'arbre d'à coté.

Ta force n'est pas suffisante pour te satisfaire. Ne ressens-tu pas ce vide qui habite ton cœur? Cherches-en l'origine!

Le démon s'énerve encore d'avantage et lutte tant qu'il peut, finit par arracher l'arbre, sauter sur une branche en hauteur, mais de nulle part, une graine lui cogne le visage, et se développe pour l'enfermer dans un buisson épais de ronces solides. Tombant sur le sol et à nouveau prisonnier il roule dans toutes les directions.

Pourquoi acceptes-tu de servir ces puissances au dessus de toi? Pourquoi as tu peut de te libérer de ces chaines?

La bête enragée plante son bras dans le sol, et entaille le massif de ronce en un seul mouvement, se libérant. Il est dégoulinant d'un sang d'une couleur pestilentielle. Il pose la main contre un arbre puis s'adosse, hors d'haleine. La fatigue le gagne? Où est-il préoccupé par quelque chose? Le piège se referme et l'une des graines que j'avais déposé au sol prend racine, et sort autour et sur le démon un chêne énorme qui l'enferme au plus profond de son écorce, ne laissant sortir dans un nœud que la tête meurtrie du démon furieux.

Rend toi compte du poids que tu portes. Tu peux alléger tout ça. Il suffit de le vouloir et de refuser tout ce que tu crois figé! Les choses ne sont que ce que tu veux qu'elles deviennent!

Le souffle du démon emplit l'air d'une odeur de vieille salive matinale. Les yeux rouges de la créatures m'ont trouvés. Assise sur ma branche, main posée sur l'arbre qui vient de pousser, je le regarde avec un regard de compréhension et de compassion.

Vous êtes... deux... Un démon et un elfe...? Quelle farce... Vous avez peut-être raison, mais vous êtes deux tarés. Mon frère, tu t'es émoussé, et tu penses t'être libéré des ténèbres? Tu appartiens à ce monde et tôt ou tard tu seras rattrapé. Ma vie n'est pas libre, et alors? Je ne suis que chaos. Peut-être bien aurais-je pu vivre autrement, mais ce que je suis devenu ne sait pas faire autre chose que détruire... Achève moi. Met fin à la vie d'un être enchaîné. Me feras-tu cette faveur? Mourir de ta main... Ca sonne bien, ça me plait...

Je saute à terre, à coté du démon, et je ne peux m’empêcher de lui lancer un sourire frais et sincère.

Il n'est pas encore trop tard. Tu dois lutter contre ta nature, te libérer. Mourir n'est pas une solution.

Non, tu es gentille petite elfe mais, mes maîtres ne pardonneront ni mon échec ni ma dissidence. Je suis déjà mort. Me laisser vivre serait prolonger mon agonie.

Ma réflexion s’emballe et j'ai du mal à accepter cette fin. mes yeux cherchent une solution, et j'ai envie de jurer que je vais le protéger, qui doit lutter, même si cela semble impossible de survivre, il doit pouvoir vivre comme ça...

Il n'y a rien à faire, Llane. Tu le sais, il recommencera s'il est libre. Profite de ce moment de lucidité de sa part. Nous n'avons pas le choix. Je peux le faire si tu veux...

Non, je refuse de déléguer. Hallulay a raison, il faut achever cet être, si c'est sa volonté. Je fais pousser une épine géante le long de mon bras, qui serait bien capable d'arracher la gorge d'un buffle lancé à pleine vitesse. Je regarde le visage du démon qui souffre de ses blessures et qui supplie pour qu'on mette fin à ses agissements. J'élève mon bras en l'air, au dessus de lui, et n'osant le regarder dans les yeux, je m'y oblige cependant. Avec un sourire plein de tristesse, je lui annonce:

Je suis désolée. Tu aurais pu... Tu... Tu aurais pu vivre...

Alors que je me résigne à abaisser le bras pour sectionner son cou, je n'ai pas le temps de voir apparaître le sourire dans son regard et d'un bond, il arracher l'arbre qu'il tranche, s'embrase, et me tranche l'épaule et le ventre jusqu'aux seins de manière diagonale. Un jet de sang d'une puissance inouïe gicle de mon corps tranché, et Hallulay a juste eu le temps de contrer le cou pour éviter le cou fatal. Je hurle de douleur et n'ai pas le temps de me retourner qu'il a déjà tenté de me décapiter, mais Hallulay, aux aguets, l'en empêche. Mon visage est lacéré par ses griffes et l'un des yeux a vraiment faillit y passer. Choquée, je me retrouve en pleurs sans pour autant haleter.

Que tu es naïve, petite fille! Je suis le mal, les ténèbres, la mort incarnée. Toute la noirceur du cœur des hommes nourrit mon essence, qu'espères-tu accomplir? Baisser ta garde ainsi en me donnant une nouvelle chance de te vaincre, quelle farce! Je ne te laisserai pas deux chances, je vais y'aller pleine puissance cette fois.

Hallulay paniqué, tente d'entailler l'être qui a étonnamment pris en vitesse. Il se faufile entre les arbres, mais maintenant, toute sa peau est recouverte d'une pellicule de flammes bleues. La forêt commence à s'incendier. Je ne parvient pas à me relever. Impossible de d'utiliser mes jambes. Le choc, la douleur de la forêt, cette lueur noire, meurtrière dans les yeux de la créature... J'ai peur. J'ai juste peur pour... Pour ma vie... Quelle honte... Hallulay prend les devants, et je perds une grande partie de ma conscience. Ma mâchoire s'allonge, mon teint devient pâle et nauséeux. Mes ongles deviennent griffes et mes muscles prennent une allure effrayante. Hallulay a fusionné avec moi pour que je me déplace. D'un bond, je m'écrase contre un arbre, rebondit dessus et court à perdre haleine en direction du village. Si la forêt brûle, la douleur des arbres risques de me perturber dans le combat, et ça, Hallulay le sait. Dans le village, on ne risque plus rien. Le démon ne nous lâche pas d'une semelle. Crachant du feu et embrasant la forêt derrière nous, il gagne vite du terrain. D'un bond il parvient à atteindre mon corps, et un coup de poing m'expulse à une vitesse extrême à travers quelques dizaines d'arbres. La vitesse et la résistance de mon corps me permettent de passer à travers sans trop en souffrir. J'atterris dans une maison en cendre chaudes. Le feu du village s'est presque consumé, et il ne reste qu'un tapis noir de cadavres, de viscères et de cendres fraîches. J'essaie de me relever, mais ma colonne a pris un sacré coup. La douleur me cisaille, mais Hallulay ne flanche pas, et mon corps se dresse tout de même. Le démon apparaît alors à l'orée de la forêt. Ses blessures sont toutes soignées. Cette faculté de régénération est effrayante.

Tu pourras méditer sur tes échecs et tes méthodes ridicules quand tu croiseras la déesse des morts!

Sa vitesse dépasse l'entendement. Comment est-il devenu si fort et si rapide en si peu de temps. Ce démon n'est pas ordinaire. Je pare comme je peux, générant des ronces et des pieux pour l'empêcher d'arriver au corps à corps, mais bientôt nous en venons à un échange de coups dans lequel il a l'avantage certain. Mon visage prend tant de coups qu'il se couvre d’hématomes violacés. Son rire sadique et hystérique emplit l'atmosphère sonore. Hallulay décide de passer à la vitesse supérieure, mais je ne suis pas sure d'avoir assez de magie pour suivre le rythme. Le combat s'éternise, et toute la magie que j'ai utilisé dans la forêt a commencé à m'épuiser. Tentant d'en finir, je jette ma main aveugle vers son corps. Il Pare facilement le coup en m'attrapant la main avec le sienne, et en plantant ses griffes dans mon poignet. C'est le moment! J'y met toute ma puissance. Depuis son bras et dans l'intérieur de son corps, je fais grandir tout un complexe de ronces qui déchire son intérieur et sort par ses yeux, sa bouche, et quelques trous qui se forment dans ses cottes et son dos. Transpercé de part en part, il agonise mais ne s’arrête pas de combattre pour autant. Il tire sur la main qu'il m'a attrapé, et avec son autre main m'englobe la tête et commence à exercer une pression sur ma boite crânienne. Une douleur intense vient arrêter ma production de végétaux. Je commence à perdre connaissance. Le feu qui emplit le corps du démon me dévore le visage et les cheveux. Je suis à court de magie, d'énergie, et je me sens incapable de réagir. Les plaies du démons se soigne déjà autour de lui, et même ses organes internes semblent se régénérer. Quelle technique effrayante. Saisissant ma tête à deux mains maintenant, il s'écrie.

Maintenant, crève!

La pression se relâche un instant, le temps qui reprenne ses forces pour préparer la pression létale qui m'aurait fait éclater la tête. Cette pulsation, ce moment de répits aussi mince soit-il, Hallulay et moi le saisissons et, synchrones, nous utilisons nos magies ensembles. Hallulay retire l'Oxygène autour de la créature, lui faisant perdre un peu de force, de réactivité, et surtout empêchant le feu de brûler. Puis saisit le peu d'espace entre ma tête et ses mains pour matérialiser sa propre main qui me propulse par terre. J'enfonce une graine sous le corps du démon en quelques instants, et puise dans l'énergie d'Hallulay pour déchaîner mes pouvoirs à maxima et au contact. Un arbre pointu en forme d'épine grandit en moins d'une demi-seconde et transperce le corps du démon qui se déchire et monte vers les cieux en même temps que l'étrange végétal grisâtre. La point de l'arbre ressort à travers sa cervelle et son pouvoir ne semble plus fonctionner. Cette fois, c'est... c'est fini... Mon corps reste au sol, incapable de bouger. Le combat fusionné a presque duré 2 minutes, et Hallulay relache la pression. Je peux à nouveau respirer et mon corps ne répond plus.

On... On l'a fait...

Mince... Ouais, on a réussi... J'y croyais plus...

En regardant le cadavre en paix du démon, je me demandais pourquoi il n'avait pas réagit. Trop confiant? Trop fatigué? Où bien... S'était il laissé faire, au tout dernier moment? Nous n'en avons plus discutés avec Hallulay après ça. Cet Evènement m'a cloué sur place quelques jours et des secours elfes m'ont permis de passer des jours tranquilles dans un lit de paysan attentionné et plein d'altruisme. J'ai passé 7 jours à dormir et un autre jour encore à récupérer en marchant lentement. Hallulay avait un peu perdu le sens de l'humour, mais tout est redevenu normal maintenant. Ce démon... Quel adversaire redoutable... Je n'avais pas pu sauver les gens de ce village. Mais le paysan m'a raconté qu'il en faisait partie et qu'il avait pu s'enfuir ainsi qu'une bonne partie du village. Presque cent villageois avaient survécu. Je lui ai demandé s'il connaissait un certain "Yann Ferrain" à qui je devait remettre la lettre de Mademoiselle "Jeanne Crescan". Il me répondit : "C'est moi".

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