A la Taverne des Milles Rencontres~ [Libre] | |
| Mer 2 Oct - 23:55 | | | | - Spoiler:
Ceci est, je vous le rappelle, un sujet rôleplay dans l'Ailleurs, Grisâtres comme colorés peuvent intervenir, La taverne est partout et ailleurs à la fois, pas la peine d'expliquer pourquoi vous vous retrouvez dans un boui-boui alors que votre personnage n'est peut-être pas du genre à fréquenter ce genre de lieu. Une petite piqure (piquuuuuure *µ*) de rappel n'est jamais inutile~
♫♪ On m'dit qu'la vengeance Est un plat qui s'mange froid ! ♫♪ Le soudard avala ses dents lorsque sa mâchoire rencontra le bord de la table en chêne massif. La violence du choc se répercuta dans sa tête et l’assomma. Nakh, car s'était bien lui le responsable de cette opération dentaire, lâcha la tête de sa victime et se redressa de toute sa hauteur, entonnant l'une de ses chansons favorites de son cru. Les camarades du soudard, qui étaient une demi-douzaine, ne se laissèrent pas démonter. Ils n'aillaient pas se laisser humilier par cette grosse bestiole verte, sangdieu ! ♫♪Mais moi j'préfère ma pitance Chaude, et pas dans les p'tits plats !♫♪ L'orc étira le bras pour prendre un tabouret et le lança vers de ses adversaires. L'arme improvisé alla se briser contre un des murs de la taverne, après avoir frôlé la tête d'un homme et renverser le contenu d'une chopine. Les soudards regardèrent les débris et se retournèrent vers l'orc. Ils voulaient la peau du verdâtre, cela se voyait. Sans doute pour en faire un manteau mais personne n’achèterait une peau aussi laide, puante et de si mauvais goût coloriquement parlant (Si, ce mot existe, taggle Word.). Sur un signe de tête qui semblait être le chef de bande, deux hommes s'avançèrent vers l'orc, les poings en avant, dans une posture de combat malhabile. ♫♪ Mais il faut qu'tu saches mon gars ! Qu'en amuse-gueule j't'arrach'rai l'bras !♪♫ Les têtes des malheureux s'entrechoquèrent violemment, assommants les deux malandrins sur le coup. Mais qu'ils ne s’effondrent par terre tels des poupées désarticulés, l'orc les attrapa par le col et les envoya bouler pls loin. Il fit ainsi place devant lui pour ses prochaines victimes et les clients lambdas assistèrent au premier baptême de l'air en milieu alcoolisé. Le tavernier, pendant ce temps, regardait d'un air las et dépité la destruction de son mobilier. Il n'intervenait pas. Déjà parce qu'il était trop vieux pour s'occuper de ces conneries, mais aussi parce que Nakh était un habitué de la taverne. Et il payait toujours la casse qu'il provoquait. Certes, ses sous sortaient rarement de sa propre poche mais plutôt de celles de ses "partenaires de jeu". Enfin, cela resté de la monnaie sonnante et trébuchante. Et cette animation rameutait toujours du monde, à croire que la fange humanoïde aimait les conflits stériles et puériles. ♫♪De la tête jusqu'au jambes J'te boufferais la viande !♪♫ Nakh lança son pieds dans l'aine d'un autre, stoppant sa charge et et exterminant la futur longue et noble lignée de poivrots que ce gueux aurait pu enfanter. Et Nakh était généreux, il lui offrait une carrière de castrat en compensation. ♫♪Tes os j'les ballanc'rai par terre Avec un p'tit peu d'chance mon p'tit père. Tes amis sauront qu'a l'avenir J'suis pas l'gars qui faut trahir ♪♫ C'était le couplet de trop. Le géant vert n'avait pas essuyé un seul coup depuis le début et avait envoyé au tapis quatre hommes sans se fatiguer, et en chantant qui plus est ! Ils ne demandèrent pas leurs restes et prirent leurs jambes à leurs cou, se bousculant pour sortir. Lorsque la porte claqua derrière eux. Les clients les plus éméchés se laissèrent aller à un rire tonitruant, tandis que les autres se contentèrent de soupirer en cachant un sourire derrière leur consommations. Nakh s'approcha du comptoir avec une moue déçu. Il prit la chope de bière qu'il avait laissé trainer sur le comptoir crasseux et en avala le contenu d'un trait. Il s'essuya les lèvres avec son avant-bras. Le tavernier lui lança, avec un petit sourire : "-Z'avez pas l'air bien coriaces ceux-là." L'orc cracha dans sa chope puis la tendit au tavernier, lui faisant signe de la remplir à nouveau. Avec ou sans le crachat, cela lui importait peu, tant qu'elle était pleine de houblon par la suite. " -Des batards d'elfes et d'grobis. J'en suis sûr." Le tavernier s'acquitta de sa tâche sans se pré-occuper du manque de civisme et de propreté de l'orc. Il commençait à être habitué à cela aussi. "-Mmmh ... Et c'te chanson là ..." Il lui tendit la chope "J'l'avais jamais entendu avant. C'est quoi l'titre ?" Nakh, les lèvres dans la mousse, fit mine de réfléchir. Après quelques instants de réflexion, il prit une grande rasade de bière et fit : " -Essayes pas d'me baiser sinon j'te bouffe.
-Ah. J'aurais du m'en douter d'vot'part M'sieur Nakh." L'orc reposa sa bière contre le comptoir et fixa la porte. Attendant qu'un événement inattendu survienne. Histoire d'égayer la soirée. La petite altercation l'avait distrait quelques minutes, mais ce n'était même pas un échauffement pour lui. Et cela l'ennuyait au plus haut point. Il attendit donc. Pour certaines choses, il savait être patient. Mais au bout de quelques secondes, il se rendait compte que ça les lui hacher menu quand même. Mais bon, il allait tout d'même pas se mettre sur la tronche avec le meilleur ami de l'alcoolique qu'il était : le tavernier, tout simplement pour tromper son ennui. Ce serait contre nature.
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| | Jeu 3 Oct - 20:18 | | | | [AMBIANCE] Parcourant le sentier boueux menant à la taverne, le Paladin Dredd avait croisé sur son chemin cette bande de boiteux aux visages marqués par les coups qui se soutenaient le ventre ou le nez comme pour une contenir le sang, ou les vives douleurs qu'ils éprouvaient. L'homme en armure complète attrapa l'un d'eux par le col d'une poigne de fer logée sous son gantelet de métal, le ramenant brutalement dans sa direction. Les nerfs à fleurs de peau, la voix rauque et grave du chevalier lumineux s'expulsait à travers son heaume comme le souffle d'un taureau ; « Qui... se fait fi... de la loi ? » En réponse, comme tétanisé par l'aura d'autorité qui imprégnait le paladin, l'homme sembla tout d'abord apeuré par l'apparition avant qu'il ne se mette à bégayer : « L'O-orc... l'Orc là-bas, Aux m-Milles Rencontres.. » Le Paladin Dredd s'était fait récemment connaître dans la région comme étant un chevalier errant complètement hystérique, atteints de tocs et de nombreux tics nerveux. Tirant plus du taré que du noble guerrier ayant mit sa lame au service de la veuve et de l'orphelin. Oh, bien sûr, Dredd avait prêter serment, cependant il avait très certainement reçu le coup de trop sur le tête... C'est dans cet état d'esprit tortueux qu'il relâchait l'homme en le repoussant sur le côté, son interlocuteur perdant l'équilibre s'écroula dans les orties avant qu'il ne roule dans le fossé en s'écriant « Ooooh-OOOH-Haaa » ; le cri caractéristique de l'homme exténué qui cherche à se tenir droit, mais qui lamentablement s'étale dans la bouse comme la fiente qu'il était. Écrasant la verdure sous ses lourdes bottes renforcées, le chevalier marcha alors dans la direction du dit établissement, faisant pivoter sa tête sur le côté, claquant des cervicales, roulant des épaules pour échauffer ses articulations. S'approchant plus encore, implacable et décidé, il dégaina lentement son épée longue, sa lame chuintant depuis son fourreau tandis que son autre poing écrasait la poignée de son large écu. Puis il lança son pieds contre la porte pour en exploser les battants, étalant ses planches au sol pour les piétiner sous son poid quand il s'avança dans la salle en y engouffrant avec lui toute sa froide impassibilité. « Toi... petite cornue égarée... » dit-il en levant la pointe de son épée en direction de l'orc. « Tu vas retourner sur les droits chemins de la Lumière et te repentir de tes fautes... quitte à ce que j'te bourre le fion par poignée de verre pilé. »
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| | Jeu 3 Oct - 20:58 | | | | Petite cornue égarée ... Hein ? Qu'est-ce qu'il bave lui ? L'orc observa le paladin, sa chope entre les mains, la bouche ouverte, un filet mousseux à la commissure des lèvres.
"-Qu'est-ce tu m'baves la boite d'conserve ?"
Mais par contre, il avait bien compris le message de l'épée levé. L'orc soupira. Les bastons à mains nues en milieu clos, il gérais sans problèmes et le tavernier n'était pas totalement contre. Par contre, lorsque les armes étaient dégainés, le sang coulait toujours et pas par petites gouttes. Et ça, ça attira pas les gens. Les têtes coupés, les membres tranchés ... Ça faisait peur, ça faisait vomir, bref, ça faisait partir la clientèle. Cela faisait autant de tort au tavernier qu'a Nakh. Mais le paladin semblait vraiment vouloir en découdre, pour invectiver comme cela l'orc.
Il prit le temps de finir sa chope et de prendre sa hache qui était posé simplement contre le comptoir, tête en bas. Levant la lourde hache, il l'a posa négligemment contre son épaule et regarda le chevalier caparaçonné, la tête légèrement penché sur le côté.
"-Pour l'instant, ta Lumière éclaire seulement ta connerie. Mais comme j'suis taquin, on va s'mettre sur la gueule. Dehors. Comme ça, j'aurais assez d'place pour t'poutrer la tronche. Et p't'être même qu'j'vais t'sodomiser. Par contre, si j'te baise, ce s'ra tell'ment fort que tu vas finir par m'aimer."
Sa réplique fit sourire quelques clients. Mais ils préférèrent ne pas le montrer. Ils avaient entendus parler du chevalier hystérique et ils ne voulaient pas déclencher sa folie vengeresse. Ils préféraient laisser à Nakh le soin de faire office de bouclier. L'orc fit un signe au tavernier, qu'il remette la p'tite sœur quand il reviendras avec le casque du type entouré de ferraille.
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| | Ven 4 Oct - 14:04 | | | | La pluie avait détrempé le chemin creux par où l'homme qu'on appelait Sans Nom visitait les monts et les vaux. Que faisait-il dans ces contrées ? Il n'en avait aucune idée, sinon qu'il marchait, solitaire, à la recherche de qui il avait été.
C'était une de ces périodes d'hivernage, ou le Dédain ne prenait pas la mer. Sans Nom avait profité d'une nuit pour prendre quelques semaines de vacances. Ce n'était pas à vrai dire une désertion, le bateau ayant souffert de sa croisière d'été, et la relâche avait été accueillie par tous comme un temps de paix à mettre à profite pour se saouler, découcher et oublier les horreurs de cette sanguinolente guerre contre la piraterie.
Il marchait donc d'un bon pas, profitant de l'accalmie entre deux trombes d'eau tombée de ce ciel aussi noir que la gueule des Enfers de Nayris. Nayris...Au cours de ses voyages, Sans Nom s'était longuement posé des questions sur cette petite fille en ivoire qu'il ne pouvait ni jeter ni vendre, malgré toutes ses tentatives. Quelque chose, toujours, l'empêchait au dernier moment de se séparer de la poupée si bien dessinée, et pourtant très ancienne. Du moins, c'est ce qu'un érudit des ghettos d'Abyssaï lui avait dit, en essayant de l'escroquer avec sa jolie fille pour qu'il cède à la tentation de connaître un avenir fait de femmes et d'argent que même les nains n'auraient jamais.
Une statuette de Nayris, et cette envie de violence, intenable, qui le prenait au plus fort des combats. Etait-il un de ces guerriers de la Déesse, un saigneur de la guerre qui ne vivait que pour le sang et les flammes ? Il s'était rendu compte dans les batailles du Dédain qu'il aimait la Mort, et que la Fortune dansait avec lui, comme si les walkyries protégeaient son chemin au milieu du carnage. De nouvelles estafilades marquaient ses muscles, dont une coupure qui courrait le long de son avant-bras, trait sanglant rouge rubis, encore à vif, en parallèle d'un tatouage tout en arabesque qui rappelait les contours flous d'un triskell.
Sans Nom parcourait le monde à la recherche de réponses, si proches et pourtant si éloignées. Nul trace de qui il avait été, comme s'il n'avait jamais existé avant cette nuit dans les ruelles d'Abyssaï, ou il s'était éveillé, casqué et armé, au milieu de corps sanguinolents de traînes rapières et autres coupes jarrets. Nul blessure, si ce n'était une commotion aussi grosse qu'un œuf, et un mal de crâne lancinant qui lui donnait la nausée. Migraines et cauchemars étaient son quotidien, et parfois il avait envie de baisser les bras, ne plus chercher à comprendre. Pourtant ce désir impérieux le rappelait toujours, le forçait à continuer, malgré ses doutes, malgré ses désirs de paix. Il devait vivre par l'épée, il mourrait par l'épée.
Il marchait donc, sans repos, si ce n'était quelques heures plus tôt une pause pour emplir sa gourde dans l'eau d'un torrent de montagne aussi pur que le cristal. Ses jambes avalaient les milles sans soucis, amusées de revoir cette terre qu'il avait quitté il y'a déjà si longtemps. Sa respiration, profonde et tranquille, suivait son effort tout comme ses muscles. Sans Nom communiait avec la nature dans cette marche paisible à travers cette contrée de nulle part et d'ailleurs. Le vent soufflait frais, apportant des odeurs de terre, mais aussi d'herbes coupées. Les arbres bruissaient sous la caresse de l'autan, alors que le soleil, là-bas, vers l'Ouest, se couchait. D'autres sons provenaient maintenant aux oreilles du barbare. Ceux de la vie, un village quelconque, meuglements d'animaux, tonalité de la vie paisible d'une campagne presque endormie. Les arômes du pain cuit sur la cendre titillait son nez fin de chasseur, faisant déjà saliver ses papilles et gronder son ventre à l'idée d'un bon repas, changement bienvenue alors qu'il mangeait depuis son départ d'Abyssaï des morceaux de viande séchées aussi dur que le cuir de l'énorme ceinture qui protégeait son bas ventre des mauvais coups.
Il marchait donc, sur ce chemin boueux, le pied plus léger, prêt à se fendre d'un bon gueuleton avec ses pièces de cuivre, quand il arriva sur la place centrale du village. Quelque chose n'allait pas, un homme titubait, soutenu par deux compères qui n'allaient guère mieux vu le rouge qui tâchait leurs chemises et les gnons noirs qui grandissaient à vue d’œil comme des œufs pochés dans une poêle.
Un grand guerrier tout casqué et armuré les coinça, brutalisant un peu plus un des geignard qui n'en demandait pas tant. Sans Nom s'en moquait, il croyait que seuls les forts avaient le droit de vivre sur ces terres. Mais l'allure du guerrier ne lui disait rien, trop brutal, trop bien armé. Un fou de guerre...Quand il relâcha le paysan, il s'enfonça comme une tempête dans l'auberge, marquée par une enseigne en forme de choppe qui grinçait dans l'air du soir.
Sûr qu'une bagarre allait commencer, et vu l'épée que l'autre portait, ce n'était pas juste des gnons qui allaient être échangés....
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| | Ven 4 Oct - 22:24 | | | | Ne se souciant guère de qui pouvait approcher, pour l'heure tout du moins, le détraqué vêtu de sa lourde armure toisa l'orc d'un regard indescriptible tant il était perdu dans les profondeurs obscures et abyssales de son heaume. Quand le peau verte lui adressa la parole pour lui rétorquer un flot d'injures et de vulgarités, il pivota de la tête d'un mouvement sec et nerveux, comme celui que font ces aliénés épris de gestes involontaires, de spasmes musculaires, ou la paupière qui déconne. Sans doute était-il crispé... à bout de nerfs. A moins qu'il n'entendait plus que la cacophonie des voix de Dame Lauviah, déesse des Séraphins, martelant son crânes dans les méandres labyrinthiques de son esprit ravagé. Pour lui répondre, le Paladin Dredd murmura un son étouffé par les arrêtes de son casque : « Non... » Puis il reprit, de façon plus déterminée : « Pas de concession pour les bâtards de ton espèce, vermine. Tu vas lâcher... cette hache. » dit-il en avançant d'un pas. « Tu vas... te mettre à genou... et joindre les mains. » S'en suivirent quelques pas de plus accompagnés par le tintement des mailles de son armure reflétant la lueur des chandeliers et autres chandelles éclairant la taverne, soulevant une table de sa main garnie de son écu pour la renverser, puis poussa d'un pieds une chaise afin de balayer tout obstacle qui se dresserait entre lui et l'orc. Vint alors le dernier pas, le chevalier errant ne se retrouvant plus qu'à une poignée de mètres de son interlocuteur pour enfin ajouter : « Tu vas... PRIER... pour ton âme... et je t'accorderai... peut-être... l'absolution. »
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| | Dim 6 Oct - 12:00 | | | | L'orc regarda la table aller se fracasser par terre, avec une moue désolé pour les consommations renversées, rajoutant une couche de houblon épais sur le sol déjà crasseux de la taverne. Des années de bagarres de taverne et d'ivrognes maladroits avaient créé une couche de gras immonde qui collaient aux semelles des bottes des plus attentifs. Mais après tout, personne buvait par terre et tout le monde s'en fichait tant qu'on s’étouffait pas avec un mouton de poussière en buvant sa bière. Cette crasse attirait d'ailleurs les petits bourgeois et fils de commerçants pompeux, recherchant l'aventure en se mêlant a ce qu'il appelait le bas-peuple
Nakh franchit les derniers mètres le séparant du chevalier fou, soufflant son haleine pestilentiel puant l'alcool et la viande avariée dans les aérations du casque dans une attitude de défi.
"-Le seul qui va s'mettre à genoux c'est toi. Tu vas enlever ta casquette de ferraille et moi j'vais soulever mon pagne. Tu vas être mignon et avaler c'qui va en sortir. Ça va sans doute souiller ton âme, comme qu'tu dis, mais j'm'en balance. Et j'te déconseille de crisper la mâchoire, sinon j'te tranche ta putain de tête.
Nakh lâcha cette réplique de défi avec un sourire carnassier, dévoilant ses crocs jaunâtres. Ses muscles se bandèrent, ses veines gonflèrent. C'était sans doute la dernière insulte avant la baston, l'orc le sentait et il gonfla le torse, prêt à en découdre.
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| | Mer 9 Oct - 3:25 | | | | « Recevoir la douceur d'une gentille dame comme vous, ça ne pourra que l'apaiser. » « C'est un redoutable combattant ! Mais un peu d'esprit l'aiderait sans doutes. » « Je n'ai pas peur pour sa vie mais … Pour celle des personnes autour. » « C'est un homme qui ne connaît que la confrontation et la brutalité. » « Il ne vous trahira jamais, vous pouvez en être certaine ! » « C'est un homme bien intentionné, courageux et noble. » « Parfois il cause plus de soucis qu'il n'en solutionne. » « Apportez-lui votre soutien. » C'était ainsi qu'on lui avait présenté Dredd. Elle devait l'accompagner dans sa noble quête et en échange, celui-ci la protègerai de tout. Le grand prêtre avait donné beaucoup de détails sur sa vie, son comportement et ses valeurs, mais Keithleen n'avait retenu que l'essentiel, c'était un chevalier redoutable qu'elle devait aider.
Avec cette vision des choses, elle s'était donné beaucoup d'espoirs !
Elle avait donc rejoint ce preux chevalier mais rapidement, elle fut ramenée à la réalité. Rien que leur première rencontre était annonciatrice de comment allait se dérouler les jours à venir ... Le chevalier en armure était devant une échoppe. Au dessus de lui un malheureux qui avait eu l'audace de dérober une dague sur un présentoir. Le bandit reçu une douloureuse leçon en voltigeant sur quelques mètres avant de s'écraser dans des caisses en bois. « Le prix affiché n'est pas là pour décorer ! » Les chapardeurs étaient tous dissuadés de récidiver. Pire encore que la prison, il y avait Dredd ! Keithleen avait finalement eu beaucoup plus de travail à tacher de garder en vie les bandits que de soigner les blessures de son binôme.
Mais l'entente était excellente. Son partenaire était réellement digne de confiance et très amusant, par dessus le marché. Pas une seule fois elle n'avait ressenti le moindre ennui en sa présence. Ils avaient la même vision du monde et de la religion. Même si parfois, Keithleen soupçonnait son partenaire de bêtement approuver quand elle employait une phrase incluant un ''sujet-verbe-complément''.
Nos deux héros s'accordèrent un soir un repas dans une auberge. Un peu de calme et de repos pour changer ! Mais hélas, la quiétude fut de courte durée : un pervers se risqua à une main baladeuse faisant sursauter Keithleen … Dredd avait vu rouge. Cette fois-ci, impossible de le calmer. Les cris et les boucliers de protection étaient aussi efficaces que des piqûres de moustique. Sentant l'heure du malheureux arriver, la jeune femme hésita à s'interposer entre lui et le chevalier frénétique mais elle n'eut pas le courage de s'y risquer.
Ainsi vint la dernière heure de l'homme aux intentions libidineuses. En deux jours, il y avait eu trois morts, certes Dredd restait dans le juste, il ne s'en prenait pas aux mendiants quémandant de l'or ou aux enfants dérobant des fruits mais tout de même ! Trois morts ! Les mots du prêtre commençaient à prendre du sens … « Je n'ai pas peur pour sa vie mais pour celle des personnes autour … »
Soudain, Keithleen fut arrachée à ses pensées lorsqu'un roturier poussa la porte avant de s'écrouler au sol, gravement blessé en hurlant qu'un orque massacrait tout le monde dans la taverne voisine.
Avant même que Keithleen envisage de réagir, la chaise du chevalier était déjà renversée au sol et le gaillard en route. La jeune prêtresse se précipita pour ranger ses affaires, payer et partir à sa poursuite … Elle qui espérait passer une soirée paisible ... C'était mal engagé !
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| | Mer 9 Oct - 7:28 | | | | Le Paladin Dredd écarta légèrement son visage en arrière, loin de l'orc, quand celui-ci s'en approcha pour se mettre à japper dans un dialecte aussi abjecte que son halène était putride. Mais était-il si dérangé que cela par l'odeur ? Que nenni, le chevalier en avait traversé des kilomètres de bourbe et de fange nauséabonde, il en avait combattu de ces créatures inqualifiables, de ces démons libidineux et de ces dragons prétentieux ! Non, bien sûr que non, Dredd armait son front, le projetant devant lui brutalement pour l'écraser droit dans les narines du peau verte déjà bien amochées au naturel pour en faire exploser les épais cartilages. Ah ! Si Dame Keithleen le voyait, elle serait encore dans tout ses états ! Alors que le choc résonnait d'un son métallique, comme ayant là heurté un rocher, Dredd s'exclama : « Par Yehadiel, boucle-là infâme cloporte. » Aussitôt dit, le chevalier fou arma son bouclier devant lui, fonçant tête baissée pour repousser et pousser l'orc en l'entrainant d'un trait à travers toute la taverne, comme l'aurait si bien fait un buffle éperonnant quiconque se tenait sur son chemin. Ainsi les deux guerriers envoyaient valdinguer toute la déco sous les exclamations des clients et du patron ; tables et chaises et même ivrognes trop déséquilibrés par le choc et la bière pour se maintenir sur leur quatre pieds, valsaient sur leur chemin les quatre fers en l'air. Jusqu'à ce que Dredd menace la colonne vertébrale de l'orc de percuter violemment le comptoir, accompagnant sa charge d'un cris vengeur à en secouer les tripes : « RAAAAAAAAAAH ! »
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| | Mer 16 Oct - 18:55 | | | | Nakh regarda avec satisfaction la tête du paladin reculé devant le miasme pestilentiel de son haleine. Il était parfaitement conscient du caractère putride de son haleine fétide et s'en amusait le plus souvent. Après tout, c'était son arme la plus dissuasive contre les gens-chiants-mais-qu'i'-faut-pas-taper-parce-qu'après-c'est-encore-plus chiant. C'est donc avec étonnement qu'il vit le front de son adversaire lui percuter violemment le nez, brisant le cartilage et l'orc sentit son sang chaud et épais lui recouvrir immédiatement le visage, tant l'impact était puissant.
Le coup le sonna un peu, faisant vibrer sa tête. Et avant qu'il n'ai pu reprendre ses esprits, le chevalier fou le chargea, bouclier en avant. Nakh secoua la tête et tenta de reprendre contenance. Il sentait le mobilier et les clients être renversé par la charge du paladin et plusieurs coins de table vinrent meurtrir le dos de l'orc. Nakh tenta de se dégager de l'emprise de la charge furieuse en frappant la tête protégé du chevalier. Inutile, évidemment. Il frappa plus bas, entre le casque et l'épaulière, là où la couche protectrice était moins épaisse et moins efficace. Il joignit les mains et frappa de toutes ses forces. La force du coup déstabilisa le chevalier, faisant chavirer son point d'équilibre. La pression du bouclier contre l'orc faiblit et le verdâtre en profita pour se dégager d'un coup d'épaule.
Mais la vitesse de la charge les propulsa tous deux contre le comptoir. Le peau-verte percuta lamentablement le bas du bar tandis que le paladin détruisit littéralement le meuble en le traversant. Heureusement pour lui, son angle d'attaque et son armure le protégea.
L'orc se remit sur ses pieds, légèrement sonné.
"-Les câlins, même virils, c'pas mon truc.
Il chercha du regard sa hache runique bien-aimé. Mais le désordre provoqué par l'attaque lui cachait l'emplacement de son arme. La situation commençait à lui échapper, et cela ne sentait pas bon, mais pas bon du tout et ce n'était pas une réplique cinglante et pitoyable qui allait tout arranger.
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| | Sam 19 Oct - 11:07 | | | | Elle courait à travers les allées, mais elle avait perdu son binôme … Celui-ci était certes, très fraternel mais parfois un tantinet zélé quand il s'agissait de faire preuve de courage. Si bien que la prêtresse perdit un temps pas possible à le chercher … Tout les bâtiments se ressemblaient ! Comment trouver une taverne au milieu de toutes ces portes ? Elle avait un don pour trouver les temples, pas les bars !« RAAAAAAAAAAH ! » Un indice très subtil l'aida à localiser son partenaire. Son hurlement avait été accompagné d'un fracas terrible. Ce qui était sûr, c'est qu'elle s'approchait.« Des meubles sans doutes enfin, j'espère … » Keithleen fit le tour de l'auberge et poussa la porte d'entrée, ou ce qu'il en restait … C'était un véritable carnage ! Les verres, le bar, les chaises, même les tables, tout était détruit ! Un spectacle à la fois navrant et rassurant. Elle était navrée car elle savait qu'il allait falloir réparer ou même payer les dégâts. Mais elle était rassurée car … Dredd était forcément là.
Elle s'avança dans la pièce à la recherche des survivants à cette apocalypse en se remémorant l'une des phrases du prêtre …
« Parfois il cause plus de soucis qu'il n'en solutionne. » Cette fois encore, les mots du prêtre étaient criant de vérité.« Les câlins, même virils, c'pas mon truc. » Cette voix puissante et gutturale lui transperça le cœur de mille épines. Il s'agissait d'une bête immonde, titanesque, hideuse et puissante. A peine à la vue de celui-ci, Keithleen eut tout ses instincts qui lui hurlait de fuir ! Cependant, Dredd était là à lui faire face et avait même réussi à le blesser et alors qu'il se redressait, le monstre à la peau verte avait balayé quelques décombres d'un revers de la main, peut-être à la recherche d'un morceau de bois qui pourrait servir d'arme ? Les débris ne manquaient pas !
Elle s'avançait alors afin de participer à l'affrontement et marcha le plus discrètement possible, après tout, les deux combattants étaient occupés l'un avec l'autre et ils ne la remarqueraient JAMAIS ! Elle allait se positionner et attendre le moment propice pour intervenir, donnant au chevalier un avantage mortel sur son rival. A pas feutrés, elle s'éloigna de la porte d'entrée et mit tout en œuvre pour ne pas attirer l'attention, petit pas par petit pas … Elle marcha sur ce qu'il restait d'un pied de tabouret, un morceau de bois bien rond qui lui fit perdre l'équilibre. Elle tenta de se rattraper mais se prit les pieds dans sa robe et vint chuter de sa hauteur dans les décombres, provoquant un bruit assourdissant...
Son approche furtive avait toutefois une qualité, l'originalité !
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| | Sam 19 Oct - 12:14 | | | | Sans Nom hésitait devant cette porte, tout le monde se battait à l'intérieur, on entendait rugir les meubles et fracasser les os. Les rares fous encore dedans essayaient de filer en rampant, tandis qu'une troupe de badauds alléchés venait au spectacle, à distance respectable quand même.
Le guerrier n'avait pas envie de rentrer dans cette taverne, ce n'était pas un lieu approprié pour sa hache. Il n'avait pas envie de se battre, seulement de se reposer de ses fatigues, mais ce bouge immonde était le seul de ce petit hameau perdu. C'était bien sa veine qu'un chevalier aillent se battre avec un « horrible monstre » ce soir.
Grommelant quelque chose, le barbare aux torses musculeux et huilé avec un soin maniaque allait rebrousser chemin pour dormir dans la forêt lorsqu'il vit une gamine à peine pubère s'avancer discrètement vers la taverne. Pâle, une longue masse de cheveux roux tombaient sur ses épaules graciles, enserrant un buste finement taillé, ou du moins bien corseté.
L'homme sans mémoire se demandait où elle pouvait bien aller, quand il la vit entrer dans la taverne. Il faillit pousser un hoquet de surprise, était-elle folle ? De loin, on pouvait penser que ce n'était qu'une servante, et les filles des tavernes se mêlaient rarement de ces combats, alors entrer directement dans l'enfer...C'était un manque de sagesse total, à moins qu'elle ne soit habitée par les fées.
Quelques uns des badauds attroupés avaient remarqué la gamine, et déjà commentaires graveleux et autres paris loufoques sur son temps de survie se mettaient en branle. Décidément, les citoyens ne connaissaient guère l'amour de leur prochain, à moins qu'elle ne soit pas comme eux.
Pestant, Sans Nom se demandait que faire. Il y avait bien une sorte de milice dans cette ville non ? Du moins, le petit châtelet de bois qui trônait tel un impudique phallus de pierre en haut de la demi-colline devait appartenir à un seigneur quelconque.
Bien évidemment, les gens d'armes étaient souvent les derniers à venir se battre. Et la fille qui ressortait pas, tandis qu'on hurlait et fracassait tout dans cette maudite taverne.
Sans Nom n'était pas du genre bravache, il n'avait aucun intérêt à la sauver, mais quelque chose lui disait qu'il ne pouvait pas la laisser se faire charcuter en deux, surtout avec ce chevalier de la Foi. Elle était rousse, il était paladin, il y avait de fortes chances qu'elle finisse au bûcher.
Pestant, le barbare se mit à courir à petites foulées, bondissant comme une panthère, tout en dégainant son épée courte.
Il enfonça la porte séance tenante, au moment ou la fillette, qui n'en était pas vraiment une, tombait à la renverse au milieu du carnage de meubles étêtés ou désenmanchés...
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| | Sam 19 Oct - 17:22 | | | | BLAM ! C'est dans un fracas tonitruant que l'orc et le paladin avait démolis sous leur poids le comptoir, Dredd déséquilibré par le coup qu'il lui porta, tout deux retombant de leur masse pour rouler parmi les débris et les échardes de bois. Dans un même mouvement brutale propulsé par sa charge, le chevalier heurta le mur, ébranlant les meubles, l'un d'eux s'écroulant lentement comme un arbre que l'on abat. Puis faisant trembler les longues étagères, l'une d'elle se dégonçant de l'un de ses supports, venant déverser sur l'armure du chevalier errant une pluie de cruches et de chopines, de contenants remplit de flotte ou d'alcool, avant qu'une vaiselle sale ne vienne dégringoler, se briser et le submerger complètement. « Les câlins, même virils, c'pas mon truc. » « Humpf » répondit le Paladin par un souffle de ranceur à travers les fentes de son heaume alors que, s'aidant du mur, il émergeait de son tas de débris, envoyant valdinguer le précédent meuble abatut. D'une manière presque mécanique, un véritable golem de métal, Dredd pivota à nouveau dans la direction de son adversaire, les abîmes de son regard toisant le peau verte. Et puis, il gronda de sa voix grave : « C'est par la peau du cou que je vais te trainer à l'abreuvoir pour t'y purifier la tronche. » Il faisait là référence au bassin situé à l'entrée de la taverne, là où les itinérants pouvaient y stationner leur chevaux. Ainsi donc, Dredd marcha à nouveau dans la direction du peau verte désarmé, bien conscient qu'il ne pouvait lui laisser le temps de prendre son arme s'il voulait... sauver son âme. « Courbe l'échine. » Dredd balança alors la semelle de son pieds bottés par ses alliages, là, droit sur ce fémur généreusement offert pour faire écrouler l'imposant Nakh. Mais alors qu'il brandissait son épée en une promesse de lui porter un revers de la garde de son arme, l'attention du chevalier fut aussitôt portée sur la source d'un bruit assourdissant ! Une jeune femme se vautrait lamentablement à l'entrée de la taverne parmi l'attroupement observant la bagarre. D'ailleurs, il reconnu aussitôt sa longue chevelure rousse comme il n'en connaissant pas d'autres. C'était nulle autre personne que : « Dame Keithle.... ? » L'écho de sa voix grondante s'interrompit, comme si l'instant se suspendait ou s'étirait, s'épurant de toute vibration. Pas un bruit, pas un son, pas même le pet d'une mouche. Tous semblaient contraints de se mouvoir en des gestes ralentis par on ne sait qu'elle force car l'instant fut coupé net par la vision de ce grand barbare, musculeux et huilé, surgissant et violentant comme un sauvage, un prédateur, un pervers menaçant de sa saillante virilité { du moins s'il en croyait bien ses yeux et sa tortueuse raison } la pauvre prêtresse de Yehadiel ! « SACRILÈGE ! » C'est alors que le défilement des aiguilles sembla reprendre son inlassable course. Oubliant complètement l'orc, Dredd s'encourra comme un possédé, un frénétique enragé, l'épée levée pour porter secours à sa demoiselle en détresse : « CRÈÈÈÈÈÈÈÈÈÈVES ! »
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| | Mar 5 Nov - 22:09 | | | | Cette boite de conserve avait de la force. L'orc était forcé de le constater. La charge puissante juste avant avait bien failli lui briser la colonne vertébrale. Mais le peau-verte avait sa fierté. Il n'allait pas se laisser mener comme cela par le premier justicier du patelin voisin.
Lorsque le chevalier vint à lui de sa démarche pesante, Nakh n'esquissa pas un geste. Il était idiot, mais il savait tout de même que désarmé, et sans protection, il n'avait pas grande chances. Soit. Cela va se jouer au bluff. A celui qui a la plus grosse ou bien qui fait la plus grosse connerie. Bien. Nakh était fort à ces deux jeux là. Il s'autorisa donc un sourire benêt lorsque le chevalier fut à porté de poings.
"Courbe l'échine.
-Va courber ta mè...
Un coup bas et pernicieux. Un coup d'elfe. Voila ce que pensa l'orc lorsqu'il se retrouva quasiment à genoux devant le paladin, en plein milieu de son insulte. Ou plutôt il pensa "Un p'tite réplique dans ta face et j'te droite la gu'WAAAAAAHJETOMBE!". Oui, voila. C'est plus proche de la vérité.
Encore une fois, il s'était fait avoir par surprise. Mais cela ne le surprenait pas. En vérité, ça lui arrivait assez souvent. Mais comment diable faisait-il pour s'en sortir alors ? Tout simplement en se relevant et en tabassant l'espèce de raclure dégénéré qui avait tenté de le mettre à terre, hé. Alors qu'il s'apprêtait à se relever d'un bond, en collant un violant uppercut sous le menton du ferraillé, le chevalier fut tout à coup obnubilé par un événement qui n'était pas dans le champ de vision de Nakh. Il baissa même son épée pour finalement se désintéresser de l'orc.
Ce dernier en fut fortement vexé. On ne l'avais pas autant molester pour ensuite partir s'occuper des ses affaires tranquillement. Oh que non ! Le peau-verte se remit sur ses pieds d'un bond leste. Et tandis que le paladin se mettait à courir vers, il semblerait, un nouvel adversaire, l'orc le prit de vitesse et il l'attrapa par la nuque protégé et par le bas de son armure.
"On as pas fini d'jouer toi et moi !"
Et alors que le paladin commençait à s'agiter pour se dégager, Nakh raffermit sa prise, banda ses muscles d'acier et le souleva au dessus de sa tête, tel un géant des temps anciens soulevant un rocher pour l'envoyer contre les murailles des pitoyables humains qui avaient eu l'audace et la bêtise de le provoquer.
L'orc tint la position quelques instants, puis dans un puissant "Haar !", il lança le chevalier en armure à l'autre bout de la pièce, l'envoyant s'écraser contre le mobilier survivant dans un grand fracas. Pour faire bonne mesure, le peau-verte lui envoya aussi une table qui était renversé non loin de lui.
"- En vous r'merciant d'avoir choisi la compagnie aérienne d'Nakh pour vot'voyage. Passez une bonne journée. Enfoiré.
Nakh cracha par terre pour ponctuer sa raillerie.
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| | Jeu 24 Avr - 13:23 | | | | (La taverne est toujours ouverte. Venez, venez petits enfants ~)
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| | | Mar 1 Juil - 21:11 | | | | "La nuit, les oiseaux s'assoupissent, les chats se réveillent, dansons une ronde mort..." Ferlan griffonna les derniers mots qu'il avait écrit sur un petit carnet, ou ce qui semblait s'en approcher, puisqu'un amoncellement de feuille retenu par un grossier nœud de rafia, serait une description plus juste. Passons. Le mauvais pied avait pris le dessus à son réveil, résultant cette humeur grincheuses, routinière ces temps ci. Et quand le moral ne va pas, il entraîne l'imagination dans son exil. Un manque qui redoublait son agacement. Mais si c'était la seul source de ses soucis, il serait capable d'aligner assonance et allitération avec plus ou moins de grâce, mais là rien, nada! Pourquoi? Parce que ce tas de paille lui avait paru être un fauteuil confortable et moelleux, un paradis pour son céans putréfié. De ce fait il s'était assis, sans savoir que ce sympathique tas de paille côtoyait la façade décrépis d'une taverne. Aucun problème apparent, peut-être, mais c'était sans compter cette bagarre qui éclata à sa seconde strophe. Il est difficile de composer sur le paysage idyllique nocturne, quand dans votre dos, hurle des créatures dénuées d’intérêt à l'encontre de son esprit artistique. Il posa son "calepin", et sorti un parchemin défraîchi de sa besace. En fin de compte cette scène était pourra-être l'occasion d'améliorer sa technique de croquis sur le vif, voir même ses techniques de combat si l'envie lui en prend.
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| | Mer 2 Juil - 10:32 | | | | Emmitouflée dans une longue cape brune qui masquait à demi son visage de porcelaine sertie de ses deux oboles d’argent, la petite Lynn louvoyait avec adresse entre les flaques de boue que la chaussée abimée faisait poindre ici et là. Des mèches aussi noires que de la cendre volcanique, voltigeaient au gré de ses souplesses, battant ses pommettes avec vigueur. Elle en chassa une avec plus d’agacement que de coutume et convint qu’une sieste améliorerait surement son humeur avant de reprendre la route vers de nouvelles aventures fortes en émotion.
Que voilà une sympathique taverne, probablement calme et chaleureuse lorsqu’une bande de soudards aux hormones suintantes et à l’alcool généreux ne décidait pas de la détruit avec méthode et force zèle. Déterminée à ne pas se laisser impressionner par des énergumènes hermétiques à tout savoir-vivre, elle se dirigea vers la taverne pour profiter des services de l’établissement. Cette détermination fut mise à rude épreuve lorsqu’une fois entrée dans la taverne en ignorant superbement les belligérants, une masse métallique de 300 livres fut projetée à l’endroit même où elle se trouvait il y a quelques secondes. N’écoutant que son courage, elle fuit dans la direction opposée à la bagarre.
Avisant sans doute la personne la plus calme des environs, elle se rapprocha instinctivement du… monstre? … qui écrivait paisiblement, profitant de son apparente invulnérabilité à tout objet ou personne s’écrasant de tout part dans ce chaos innommable.
-Bonjour, clama-t-elle en arborant un de ses jolis sourires.
Elle se campa devant lui, occultant sans le vouloir la scène qu’il s’efforçait de dessiner. Intriguée, la petite Lynn se pencha par-dessus le parchemin, jaugeant le croquis d’un œil amateur. Elle resta figée pendant ce qui semblait une éternité avant de décocher un regard interrogateur à l’artiste.
-Qu’est-ce que c’est ? Demanda-t-elle avec innocence.
N’étant pas habituée aux traits larges et brutes du croquis sur le vif et regardant le dessin à l’envers, elle ne parvenait pas à discerner les formes des combattants, au risque de vexer son auteur.
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| | Lynn Dae
Partie IRLCrédit avatar : Double compte : Elwing - William DolanVitesse de réponse : 1 jour - 1 semaine
| | Mer 2 Juil - 20:28 | | | | -Qu’est-ce que c’est ?
Surpris par une petite voix frêle venant de derrière son dos, il se retourna. Non pas brusquement, mais doucement, une vitesse régulière, à quoi bon se presser, si la voix provenait d'une entité hostile sa tête roulerait déjà sur les pavés de la ruelle. Et puis son timbre doux, chatouillant son esprit mélomane, ne pouvait sortir que des lèvres d'une gracieuse créature. En effet, il avait vu juste. Une jeune demoiselle lui faisait face, regardant d'un air curieux le grossier croquis qu'il s'apprêtait à conclure.
-C'est une très bonne question, moi même, ce soir, en rangeant le dessin dans mes tiroirs, je ne serait pas dire ce que cela représente. Mais présentement, 'voyez cette forme, et bin c'est le joyeux luron qui dandine son arrière train verdâtre, là, dans le fond. Et cette masse sombre, c'est le tas de ferraille, avec son cure-dent familiale, qu'il agite frénétiquement devant le nez de l'artichaut sous testostérone.
Il s'arrêta pour regarder la réaction de la chaleureuse inconnue. La voyant sceptique, il continua :
-Mais peut-être souhaitez vous approcher ces deux énergumènes de plus près, allons-y bras dessus, bras dessous, rendez le moi après par contre, si le cœur vous en dit cependant, je ne veux pas vous forcer. A défaut de vous inviter à danser, je vous invite à jouter, à vous de voir...
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| | Dim 9 Nov - 11:19 | | | | Cela faisait plusieurs minutes que Fendägorn observait la bagarre, subjugué. Les belligérants devaient faire deux fois sa taille, et au moins le triple de son poids. Le jeune satyre n'avait jamais vu d'être humanoïdes aussi grands, aussi gros, aussi...forts. Lui qui passait pour un solide satyre bien campé sur ses sabots, il se sentait ridiculement chétif. Il observait aussi avec attention les autres spectateurs. Un dessinateur. Une jeune femme. Des badauds amusés ou horrifiés. Mais aucun ne semblait bouger. Fendägorn leur accorda le fait que s'ils avaient tous sa force musculaire, il valait mieux rester en arrière! Les mouvements de ces hommes semblaient tellement loin des mouvements de satyres. Sauf le coup de tête bien sur. Ça , c'était typiquement satyre. Ils chargeaient et se battaient uniquement grâce à leur force et à leur poids supérieurs. Enfin, c'était l'impression qu'en avait Fendägorn. On ne voyait plus grand chose à travers la porte de la taverne. Logiquement, toute taverne possède des fenêtres. Le satyre décida donc de faire le tour du bâtiment pour pouvoir observer plus en détail. Malheureusement, les échoppes étaient toutes collées les unes aux autres, dans cette ville où tout se ressemblait. Qu'à cela ne tienne, Fendägorn était bon grimpeur. Il décida donc, plutôt que de faire le tour, de passer par le toit pour atteindre l'autre côté de la taverne (et qui sait, peut-être même tout voir de l'arrière boutique!). Fendägorn se hissa sur le rebord d'une fenêtre voisine, et commença son ascension. Rapide, souple et bien assurée. Il atteignit le toit sans trop de difficultés et se hâta de le traverser. Une série de craquements lugubres lui firent dresser l'oreille. Crac. Crac. CRAC! Le toit s'ouvrit sous ses sabots, aspira Fendägorn dans une pluie de poussière, de tuiles et de bois. "WOOOOAAAW!!!!!" Fendägorn sentit divers planchers sous ses sabots, du bois pourri, des planches moisies... Il tenta instinctivement de placer son bâton de marche à l'horizontale pour freiner sa chute. Plusieurs choses se passèrent simultanément. Il traversa le dernier plancher, à savoir le plafond de la taverne. Son bâton se bloqua dans l'ouverture. Sous la violence du choc, le satyre lâcha son bâton. Et il tomba par terre, dans la taverne. En même temps. Enfin, c'est ce qui lui semblait. "Ouch!" Le satyre reprit ses esprits lentement. Rien de cassé, ouf! Il distingua les fameux combattants à travers la poussière qui retombait et ses cheveux ébourriffés, et aussi une jeune fille très belle. Et plus grande que lui d'au moins une tête. Voire deux.
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| | Fendägorn
Partie IRLCrédit avatar : ©2013-2014 VaahlkultDouble compte : aucunVitesse de réponse : rapide à moyenne
| | Jeu 12 Fév - 1:55 | | | | -Alors la tapette ? On joue a qui crève le premier ?
L'orc se frotta le visage pour essuyer la poussière et le sang qu'il avait sur la tronche. Son sang ou celui de l'autre ? On va dire que c'est un petit cocktail. Le vert donna un coup de pied dans la carcasse ferraillé.
-On dirais bien qu'j'ai perdu mon gars. On r'met la baise quand tu veux mon mignon.
Nakh laissa échapper un rire gutturale. Tant que ces blagues le faisait rire lui, le reste importait peu, après. Son rire s'éteignit en constant que le chevalier ne se relevait toujours pas. Il s'accroupit sur son torse, se moquant de savoir si ça pouvait l'achever en bloquant les poumons. Il toqua du poing sur le front casqué de son adversaire vaincu.
-La tarlouze est attendu à l’accueil par sa maman. Ho ! Y'a quelqu'un ?
Pas de réponse. Alors le guerrier vert eut un violent coup de sang : tout ça pour ... ça ?
WAAAAAAAG !!
Et l'orc arracha violemment le casque du chevalier, et avant même de pouvoir distinguer les traits du vaincu, il abattit ses deux poings en même temps sur le visage à découvert. Les globes oculaires explosèrent sous la brutalité du double coup, les pommettes s’enfoncèrent profondément dans un craquement sonore et le nez se retourna dans une position non naturelle.
-Espèce -coup de poing- d'enfoiré -coup de poing- qui -coup de poing- baise avec des -coup de poing- hyènes lépreuses -coup de poing- et des elfes -coup de poing- en même temps ! -coup de poing final-
Nakh cracha dans la bouillie de sang, d'os et de matière grise qui remplaçait désormais la tête du chevalier. Dans un "Han !" d'effort mêlé à du dépit, le vert se releva dignement et écarta les bras, paumes ensanglantés vers le ciel.
-Alors qui veux jouer avec Nakh le Massacreur maintenant ?!
Certains aurait voulu applaudir le spectacle gratuit. D'autres aurait voulu se plaindre, de façon discrète évidemment. D'autres encore, auraient voulu savoir si c'était un uppercut ou bien un crochet. Mais rien. Le "plic, ploc, plic.." du sang goutant des mains de l'orc fut le seul bruit. Une tel démonstration de brutalité et de violence gratuite fit taire tous les spectateurs. Quelques instants passèrent comme cela. Jusqu’à ce qu'une chose indéfinissable tombe du plafond. Le fracas soudain rendit la capacité de paroles a tout le monde. Cris et cacophonie, les badauds relevèrent leurs chaises et leurs tables, certains prétextaient qu'ils avaient des lacets à repasser derrière la porte et d'autre empochaient les gains de leurs paris tout en lançant un léger clin d’œil au vainqueur.
-Pfff ... Georges-Ulysse ! Va chercher la serpillère ! Il a remis ça le bourrin ! C'pas possible ...
Nakh se pencha pour ramasser le casque de son ancien partenaire de jeu et la lança au tavernier qui la rattrapa de justesse.
-Beber ! La binouze du vainqueur là'dans !
Le tavernier soupira une énième fois et servit la bière dans le casque. Évidemment, l'alcool fuyait par la visière mais l'orc n'en n'eut cure et vida prestement le contenu. Un jeune homme, couverts de boutons disgracieux et aux cheveux gras sortit de l'arrière cuisine en courant. Il trébucha sur le cadavre du chevalier en armure, provoquant les premiers rires depuis la baston. Des clients l'aidèrent à trainer le corps en dehors de la taverne et à essuyer la mélasse de cervelle.
Le tavernier servit machinalement une autre bière au Massacreur.
-Vous savez m'sieur Nakh, j'ai rien contre l'animation, ça attire le pigeon. Mais là, y'a p't'être eu trop d'plus value sur le spectacle.
-Hein ?
-Z'étiez obligé d'lui détruire la caboche comme ça ? Y'a encore des clients qui vomissent derrière les tapisseries.
-Y'en a qui s'torchent avec tes tapis. M'fais pas chier Bertrand.
-Joli trait d'esprit. M'enfin là, y'a la milice qui va s'ramener avec vos conneries.
-D'autres mecs en armure, j'dis pas non, krkr.
Le tavernier soupira- à croire qu'il ne savait respirer que de cette façon là- et se servit lui-même un verre d'eau de vie. A croire que l'orc était de connivence avec le charpentier du coin.
Tandis que Nakh se laissait aller aux plaisir de l'alcool bon marché, il s'accouda au comptoir en se languissant d'avance de la prochaine distraction... Car après tout, ce combat n'était vraiment pas grand chose.
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| | Nakh le Massacreur
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| | Ven 13 Fév - 14:04 | | | | Khrom avait deux furieuses envies ce soir-là : boire, et prendre une femme. Non, il ne voulait pas épouser une femme, mais bel et bien lui faire sentir la vigueur des orcs, et l'entendre crier toute la nuit. Bref, l'orc voulait passer une nuit dans un autre monde, et aussi bien la bière que les entrailles d'une jeune damoiselle en chaleur l'y aideraient. Il se dirigea donc dans une foutue taverne, la plus proche, car il avait la flemme de marcher longtemps. L'appel de l'alcool était trop fort de toute façon pour qu'il se permettre de passer du temps à vadrouiller par monts et par vaux …
Enfin ! L'orc venait d'arriver devant l'établissement, et déjà, les éclats de rire, les tables qui passaient à travers les fenêtres, et les corps à moitié assommés devant l'entrée le mettaient dans l'ambiance. Khrom sourit, et repoussa nonchalamment une mèche de cheveux qui pendait devant ses yeux d'une secousse de la tête, puis entra dans la taverne. A peine à l'intérieur, il eut juste le temps de se baisser pour éviter une chope qui volait en direction de sa tête, avant que celle-ci ne vienne s'exploser contre la porte. Il vit alors que la salle était en proie au chaos, comme après une puissante tempête, avec des tables brisées, des chaises renversées ainsi que de la bière et de la nourriture partout sur le sol. Khrom essaya tant bien que mal de s'approcher du comptoir, évitant de justesse un nain et un guerrier en armure qui se collaient des mandales en gueulant. Une fois arrivé à destination, il se rendit compte qu'il était assis à coté d'un autre orc, passablement éméché. Il le regarda gravement, attendant qu'il remarque sa présence, puis finit par commander quelque chose :
- Salut tavernier. J'voudrai une bonne binouze, en quantité, et un poulet si c'est possible. J'aime le poulet …
L'homme en question acquiesça gravement, visiblement lassé des orcs, puis alla lui préparer sa commande. Heureusement pour Khrom, il lui restait du poulet, mais par contre aucune trace de poulette … Il y avait bien deux ou trois femmes dans le lot des clients encore présents et en vie, mais soit elles étaient ivres mortes, soit visiblement farouches, et Khrom voulait de la femme facile, pas s'emmerder à courtiser et tout le bordel qui allait avec … Bah, après tout, il était encore possible qu'un miracle se produise et qu'une donzelle chaude comme la braise se pointe avec une envie pas possible d'un orc bien gaulé. Enfin, de Khrom quoi, pas de l'autre à coté à moitié mort, qui était tout de même plus large et plus grand que lui. La bière arriva, ainsi qu'un morceau de pain, que Khrom engloutit rapidement, tout en sirotant. Mouais, bof, pas terrible, mais ça se laissait boire …
- Dis-moi l'orc, tu viens de quel clan toi ? Moi je viens des montagnes, au creux des combes, si tu vois d'où je parle. Le clan des vents, là d'où viennent les chamans. Des années que j'y suis pas retourné … Sinon t'aime la bière d'ici ?
Un peu d'agitation dehors annonçait l'arrivée imminente des gardes, et donc le renouveau du bazar.
Eh ben ça promet ... Moi qui voulait une soirée tranquille bière, bouffe et baise, va falloir que je rajoute baston au programme ...
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| | Ven 13 Fév - 15:35 | | | | La chopine était rebelle : elle ne voulait pas rester dans la patte griffue de Nakh. Il avait beau serrer, c'est comme si elle était dotée d'une volonté et d'un désir puissant de liberté. TU VAS CREVER CATIN ! hurla une voix lointaine dans l'esprit embrumé du guerrier vert et ce dernier vida la chopine pour mettre fin a ses souffrances. Il posa, d'une main mal assuré, la chopine vide sur le comptoir et en tapota le bord pour recommander. Tout en regardant l'alcool mousser dans sa chopine, le Tueur à moitié saoul remarqua du coin de l’œil l'arrivée presque discrète d'un compatriote. Nakh n'as jamais vraiment eu une haute estime de son propre peuple, il l'ignora donc naturellement.
Jusqu'à ce que ce dernier commence à lui poser des questions. Trop de questions, Trop de mots...
- Tu parles trop kzech ...
Nakh laissa flotter l'insulte quelques instants. Mais c'était surtout pour tenter de remettre les mots et les questions dans le bon ordre dans sa tête. Il pris une bonne rasade de bière dans sa bière avant de lâcher un rot sonore.
- Mais s'tu veux savoir, j'ai pas d'clans. Un Tueur a pas besoin d'clans. Juste d'une arme et d'une mort honorable.
L'alcoolique finit sa bière en laissant son œil valide quoique trouble se perdre dans les méandres brumeux de ses souvenirs. Pourquoi devait-il mourir déjà ? A ce stade là ça n'avait plus d'importance. Il se passa une main crasse dans sa crête orange.
-Et la bière ici c'est d'la pisse. Mais ça s'boit. Il marqua une pause en dévisageant son voisin. Ta tronche m'dit quelque chose ...
Retrouver un visage et un nom dans la mémoire étriqué de Nakh était toujours une véritable épreuve. Et c'était mission impossible lorsqu'il n'avait plus beaucoup de sang dans son alcool. Mais l'orc n'eut pas à se creuser la tête bien longtemps car un fort bruit de bottes, de métal et de voix d'hommes se fit entendre derrière la porte de la taverne. Cette dernière s'ouvrit brutalement avant de laisser entrer quelques hommes en mailles et portant épées et casques bon marchés quoique bien entretenues. Un petit homme au ventre bedonnant sous l'uniforme se détacha du groupe, probablement le chef de la petite troupe vu le faciès naturellement arrogant du personnage.
- On nous a informés qu'un meurtre commis de sang froid avait eu lieu ici ! Est-ce vrai ?
Le tavernier, occupé à nettoyer ses chopes avec un torchon à la propreté douteuse, se contenta de lever les yeux de sa tâche et de hausser les épaules. Après tout, si meurtre il y'avait eut dans son établissement, il devrait être au courant n'est-ce pas ? N'est-ce pas ? Mais Ventre Bedonnant ne fut pas dupe, ce n'était pas la première fois que le patron de ce cloaque immonde -qu'il avait la prétention d’appeler "un lieu de rencontre convivial" - se moquait de lui. Ventre Bedonnant s'avança parmi les clients et en attrapa un au hasard.
- Au nom de l'autorité compétente qu'il vous plaira, dites moi qui a commis cette acte abominable ou je vous fait mettre au trou pour une lune entière !
Le client secoua vivement la tête puis bredouilla "C... C'est l'... l'orc là-bas..." d'une voix chevrotante en montrant Nakh du pouce. Malheureusement, Ventre Bedonnant a une très mauvaise vue. Et c'est d'un pas vif et décidé qu'il se dirigea tout naturellement vers ... Khrom. Il se campa sur ses jambes trapues et apostropha ce dernier d'une mais un peu moins assuré qu'à son entrée.
- Toi là l'orc ! Bête immonde ... Au nom de l'autorité compétente qu'il te plaira, tu vas nous suivre bien gentiment et sans faire d'histoire pour répondre de ce crime odieux !
Ventre Bedonnant posa la main sur le pommeau de son épée en attendant que l'orc daigne se retourner et ses subalternes firent de même, tout en se déplaçant dans la salle afin de parer à toutes éventualités..
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| | Nakh le Massacreur
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