- Citation :
- (...)une partie de sa vie se passa dans la fièvre des combat où il prenait gout au sang, c'est là que son loup se manifestait le plus et menaçait de lui faire perdre la raison.
Racontes nous en détails le premier combat ou ta forme Lupine s'est manifestée, le menaçant de perdre l'esprit.
Tout était calme, comme à la veille de chaque bataille. Les deux camps se faisaient face, se regardant les yeux dans les yeux, attendant un mouvement l'un de l'autre. Les vautour des Glaces survolait le terrain, lâchant leurs plainte lugubre, attendant la fin du carnage pour se repaître de la chair des cadavres qui bientôt joncherait par centaines la neige immaculé.
Edwin était nerveux, comme au début de chaque bataille, pendant ce moment qui s'étirait longuement, comme un félin, prenant son temps, le lycan était encore jeune à cette époque et même si c'était la première fois, même s'il savait qu'il ne mourrait pas facilement, il avait peur. Non pas la peur de chaque soldat qui est de mourir et abandonner ses proches, mais une peur plus intime, un conflit perpétuel qui faisait rage en lui, cette lutte incessante de l'homme, et du loup qui sommeillait en lui e qui ne demandait qu'a se déchaîner, à se repaître de la chair, à s'abreuver de sang, à se déchaîner au milieu du carnage et répandre la mort. Voilà la peur qui le taraudait, le terrifiait, que resterait il de lui, de sa part d'humanité ?
Un signal, plutôt un cri retentit. Les premières ligne avançaient, poussées par les précédentes avançaient vers une mort certaine, chair à canon des corps d'armée, elle se fracassaient l'une contre l'autre dans un fracas effroyable de métal, de cris, de douleur, de sang. Le sang maculait déjà de son ton vermeil la neige et les première ligne cédaient, remplacées par les suivantes dont celle d'Edwin. Se remémorant ses entraînements et précédentes batailles, il parait, frappait, se déplaçait fluidement dans la mêlée dans une économie de gestes qui le faisait avancer rapidement, trop rapidement même, il s'enfonçait dans les lignes ennemies sans y faire attention, absorbé par sa danse, l'acier tranchant la chair et frappant à nouveau dans une pluie de sang, il se retrouva seul et isolé au milieu de l'ennemi.
Le massacre était certain, son massacre, sa mort, il suffisait qu'il se fasse tailler en pièces pour que ce soit finit, mais l'odeur du sang lui montait à la tête, l'obsédait, d'abord le répugnant puis il y prit gout sans de suite comprendre pourquoi, son esprit décrochait de la réalité et ce fut soudain vide et ténèbres glacées autour de lui, il était seul, la bête avait prit le contrôle.
Elle désirait le sang, réclamait la chair, se manifestant sous forme hybride d'homme loup, elle réclamait son tribut. Elle agrippait, déchirant avec ses griffes, arrachant les gorges avec ses crocs, ce n'était plus l'homme, ce n'était plus la bête, c'était une machine à tuer qui terrifiait et détruisait ses adversaire sans réfléchir.
La bataille dura jusqu'au crépuscule, le camp d'Edwin gagna la bataille et on le découvrit écroulé au milieu de corps ensanglantés, ennemis. Ils avaient gagnés, mais lui avait perdu, contre lui même.