[Terminé] L'arrivée en Terre de la sombre étoile. | |
| Mer 21 Aoû - 23:43 | | | | Un vent léger fait trembler les feuilles. Le soleil pénètre à peine le petit bosquet de feuillus. Une tache solaire encadre l’œil d'un lapereau qui avale observe le vide sans se douter. Un craquement de brindille involontaire le fait détaler et il s'engage aléatoirement dans toutes les directions les plus évidentes pour échapper à un mal invisible, un prédateur hypothétique qui le pourchasserai. Un bruit de pas se fait entendre et raisonne dans le bois des arbres. Quelques branches se tordent et râlent sous le poids et la vitesse. Un grincement de crin précède un bruit de sifflement qui transperce l'air. Une plume blanche caresse le tronc d'un arbre et vient s'immobiliser dans le fugitif, qui se retrouve cloué au sol. Je descend de mon arbre et m'approche du corps. Il ne bouge plus, mais il vit. L'impact et la douleur l'auront assommé tout au plus, et le sang qu'il perds viendra à bout de son existence. Il est condamné. J'attrape avec délicatesse, en prenant soin de ne pas tâcher de sang ma peau blanche, le petit animal, et avec deux doigts dernière la tête, lui brise les cervicales. Il vient rejoindre les deux écureuils dans la besace de fortune que je me suis confectionnée quelques heures plus tôt. La chasse est bien pauvre ces temps-ci. Ma vie solitaire dans les bois épais m'a vite lassé, et j'ai donc décidé de sortir dans les pleines. Il y'a longtemps que je ne suis plus retourné du coté de cette immense capitale, comment s'appelle t-elle déjà? La mémoire me fait défaut, mais je fais appel à des souvenir d'il y'a très longtemps il faut dire. Alors que je termine le nœud qui lie le gibier à ma hanche, les pas voulus discret d'une bande de balourds m'alertent. Quelques mètres, je me surprend de ne pas les avoir entendu plus tôt arriver. Quand les fripouilles arrivent, ils ne me trouvent pas. Je les observent chercher en marchant sur la pointe des pieds, arme à la main, avec la certitude que j'étais bien par ici. Je les reconnais bien ces gens là. Ce sont ceux qui ont attaqué le dernier village par lequel je suis passé pour le piller... Comique qu'ils m'aient suivi jusqu'ici sans que je ne m'en sois aperçue, et au vue de mon allure, ils ont du cavaler. Je crois me souvenir d'un chef de bande un peu trop violent avec un paysan que j'ai du refroidir d'une flèche dans son vide cérébral. Les paysans étaient ravis, mais s'ils avaient eu un peu plus foi en eux même, une fourche chacun aurait suffit à repousser les assauts de canailles aussi peu nombreuses et mal organisées. Agitez un couteau et le bas peuple se couche, quelle farce... - Excusez moi, vous me cherchiez?Le regard des gredins ne me trouve pas tout de suite, mais l'intellectuel de la bande finit par avoir l'idée de génie de regarder dans les arbres. Malheureusement il n'a pas vraiment eu le loisir loisir de m’apercevoir, et ne me verra plus jamais, mais son sacrifice a permis aux autres de comprendre que j'étais dans les arbres! Dans les arbres, mais où... Ils regardent tous d'un air hagard avec un peu de panique dans les jambes. - Montre toi, catin! On est 6! Euh... 5! Tu peux pas nous échapper! On te pardonnera jamais, tu peux y compter!Ils défendent l'honneur de leur chef mort au combat... C'est touchant, mais je ne peux pas laisser filer des gens qui en veulent à ma vie, et qui ont probablement pillé autant que leur chef. Ce sont des minables qui n'oseront jamais affronter seul à seul leur adversaire. Ils ne commettent leurs horreurs qu'en groupe, et ça, c'est un crime qui mérite d'être punis. Tandis que l'un d'eux pointe son doigt dans une direction et s’apprête à crier qu'il m'a vue, il se prend une flèche dans le dos. La certitude des quatre derniers commence à se faire toute petite, d'autant plus qu'ils ne m'ont toujours pas trouvée. C'est ridicule, mais je ne compte pas la jouer réglo contre des types qui m'attaquent à six. Je ne suis ni stupide, ni suicidaire, ni charitable. L'un d'eux se met à m'adresser des paroles qui le rassurent plus qu'elles ne me font peur, en me disant toutes les choses atroce qu'il me fera quand il m'aura attraper, mes ses tremblements lui font perdre toute crédibilité, c'est déplorable. Encore une fois je décoche une flèche fatale, réduisant leur nombre à 4. Et devinez quoi? Ils ne m'ont toujours pas vue. Je ne vais pas tourner autour du pot mille ans. J'attrape une autre fl... Mince. Mon carquois est vide. j'ai oublié de me refaire des munitions... Et bien je vais devoir agir à l'ancienne. Je sors ma lame de son étui, et saute dans le dos de celui qui, par son incompétence, réduit le groupe à deux membres seulement. Ce coup-ci, j'ai du sang plein la main, mais qu'importe, je trouverai bien un point d'eau plus tard... Me voilà à terre, en face des deux derniers survivants donc le tremblant furieux. Son collègue, lui, est nettement moins déterminé et la déconfiture de ses expressions faciale a été proportionnelle au nombre de morts qui se sont écroulés autour de lui. - Te voilà enfin, sale putain! Je vais t'ouvrir en deux, et après, je donnerai ton corps aux cochons des paysans du coin! Ça donnera du gout au boudin!Comme je l'imaginais, son camarade prend la poudre escampette, et détale en direction des plaines. Quelle mauvaise idée de vouloir échapper à une archère en sortant d'un taillis. Plus d'arbres, plus de protection. Bien évidemment, d'un air rageur, l'excité tourne la tête pour insulter son couard de camarade, et ma dague lui rappelle bien vite qu'on ne tourne pas le regard quand on affronte quelqu'un en duel singulier. Je commence à m'élancer pour rattraper le dernier des fuyards, mais je me rappelle bien vite de mon manque de munition. J'arrache au passage en prenant appuis avec mon pied, sur un cadavre, une flèche. Et voilà ce qu'on peut voir de l'extérieur du petit bosquet. Un épais manteau de feuillage dont la quiétude est bien vite troublée par un vol d'oiseaux qui fuient un étrange bruit étouffé. Puis un homme sors en trébuchant du taillis, et se ramasse le faciès contre terre. Ouvert à l'arcade, il se relève mal en labourant la tête et en rampant à demi, la tête couverte de terre humide, pas tout à fait de la boue. Comme les beaux oiseaux blancs ils bat des bras d'une manière assez vive, mais malheureusement pour le bougre, il ne vole pas. Sa tête paniquée doit probablement faire rassortir tous les aspects de la peur les plus minables. La peur du valeureux à quelque chose de charmant alors que celle du minable est juste pitoyablement médiocre. Soudain un sifflement accompagne une flèche précédée par un petit nuage blanc qu'est ma marque de fabrique, ma plume d'étoile, qui transperce la muraille opaque de verdure du bosquet pour aller se loger au centre du crâne du couard personnage. Le bout de la flèche ressort à peine de l'autre coté de la boite crânienne, en plein milieu du front, et les cartilagineux s'écartent pour que brille le faible éclat du fer rougit par le sang du brigand. Il s’effondre mal, comme un sac à patate, dans un roulé-boulé étonnant qui fait prendre à son corps une drôle de position, cul par dessus tête. Du bosquet, l'on peut apercevoir l'archère arriver à grands pas rapides, arc rangé, et flèches ensanglantés dans la main récupérées sur les cadavres. Trois proies traversent sa besace de fortune qui s'est déchirée quand elle a sauté de l'arbre. Mais peu importe, ils sont attachés à sa taille. J'arrive à la hauteur du cadavre, que je retourne avec respect, car j'ai pour habitude de respecter même la pire crapule une fois l'heure de son trépas dépassée, et son dernier souffle rendu. L'âme apaisée d'un défunt ne mérite pas la haine qu'elle méritait de son vivant. Avec délicatesse je retourne donc le corps. Et non sans une certaine forme de contradiction, je pose mon pied en travers de sa mâchoire inanimée pour faire contrepoids, et je retire la flèche progressivement pour ménager la solidité du bois. Ce n'est quand rangeant les flèches dans mon carquois que je me rend compte que quelqu'un vient d'assister à cette scène finale.
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| | Jeu 22 Aoû - 1:37 | | | | Sen'tsura lui avait porté chance, jusqu'à maintenant. Ceci malgré les quelques mésaventures désagréables qui avaient néanmoins fait croitre la sagesse et l'expérience de l'Ange. Mais quelque chose lui disait que chaque élément de la vie avait un quota de bonnes et de mauvaises choses. Ainsi, rester trop longtemps à profiter des faveurs d'un endroit favorisait probablement trop l'apparition d'événements défavorables. Raisonnement certainement stupide... peut-être voulait-elle plus simplement changer d'air. Celui de la ville était rarement frais, mise-à-part dans la capital. Du moins c'est ce qui se disait... peu d'être avait la possibilité d'y entrer. Mais étrangement, elle n'était pas désireuse de découvrir cet endroit et il ne l'avait pas retenue de partir. Elle suspectait qu'il soit envahit par les démons, depuis l'invasion de l'aile ténébreuse. Un spams de dégout apparu sur son visage, alors qu'elle les imaginait. Inadel volait depuis un moment au-dessus des plaines de Terre, passant de village en village, cherchant celui qui serait le plus favorable à écouter ses bonnes paroles. Même s'il était risqué de tenir des discours rebelles dans une zone aussi "aimée" par les engeances de l'ombre. Son appartenance à l'Aurore lui donnait davantage d'ailes qu'elle n'en possédait déjà et elle était prête à tout pour ne serait-ce qu'effleurer une chance de matérialiser son utopie.
Un flux important de pensées désorganisées arriva jusqu'à elle. Il était trop confus pour qu'elle puisse les définir, tout comme lorsqu'elle survolait un village envahi par une multitude de sentiments aux désirs divers et indéfinissables par leur nombre. Mais lorsqu'elle baissa les yeux, auparavant plongés dans le bleu-gris du ciel, elle découvrit uniquement de la plaine parsemée d'arbres et de buissons. Inadel ralenti alors, interloquée, et forma des cercles en planant. Lorsqu'elle s'approcha et se concentra davantage vers les sols, elle put sentir la peur et la douleur. Les pensées maladroites et brutes, fouettées par les défaveurs de la vie. "Probablement des brigands..." pensa l'ange. Mais les brigands, s'ils n'avaient pas de respect bien définissable, était suffisamment bien élevé et avait suffisamment de jugeote pour ne pas se détruire mutuellement. Que pouvait-être la source de toutes ces turbulences ?
Elle se décida enfin à aller voir les choses de plus près et à se poser ainsi avec légèreté sur l'épaisse branche d'un arbre. Pour ses voyages, elle avait délaissé son manteau de fourrure, préférant la légèreté de sa simple armure. Il valait d'ailleurs mieux ne pas s'afficher comme étant faible, en campagne. L'abondance n'y existait pas et c'était comme être un rat à terrain découvert. Prudente, elle dégaina son katana, son hallebarde étant trop imposante et indiscrète dans cette position. La scène se déroula avec rapidité et violence. Une violence presque douce, surtout dans l'esprit d'Inadel. Les pensées des brigands étaient agressives et leur disparition était agréable. Non pas qu'elle aimait la mort... seulement la paix. L'extinction de l'exaspérant pour quelque chose de plus doux. Réflexion. Raison. Application. Une sobriété agréable pour un travail propre. C'est ce qu'elle vit, alors qu'une femme armée d'un arc éliminait les un après les autres la source des mauvaises pensées. Je l'observa, alors qu'elle récupérait ses flèches presque avec délicatesse des corps de ses victimes. Ne se sentant pas menacé par l'esprit de cette femme, Inadel rangea son katana dans son fourreau et se laissa glisser à terre. C'est à ce moment que la femme l'apperçu. Elle était plutôt jolie, malgré les tâches de sang qui la recouvrait. Mais elles n'impressionnaient pas l'ange, qui était davantage absorbé dans la paix qui régnait autour d'elle. Une paix telle qu'Inadel suspecta de ne pas pouvoir lire ses pensées. Mais ce n'était guère possible. Aucun humain ne lui échappait. Elle devait avoir des convictions fortes et nobles. C'est donc avec respect que l'ange s'inclina pour la saluer. - Vos compétences sont impressionnantes. Je sens également beaucoup de noblesse émanant de votre être. Même si j'aurais préféré vous rencontrez d'en d'autre circonstance, moins sanglante, je suis heureuse d'être en votre présence. Êtes-vous de la rébellion ?
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| | Jeu 22 Aoû - 3:55 | | | | Je lève mes yeux sur une drôle de femme. Armée, Armurée, et puissante, impossible de rater ça. Ceci dit, elle ne correspond pas physiquement à la puissance que je lui attribue d'un coup d’œil. Je la jauge vite fait, sans m'attarder. je ne pense pas avoir choqué cette personne. Au vu du regard et de l'attitude, c'est quelqu'un qui en a vu d'autres, et peut-être des pires que ce que je n'ai produit jusqu'à présent. Je lâche ma flèche qui glisse avec un bruit agréable de bois dans mon carquois, puis regarde la jeune femme s'incliner. Je pense immédiatement à quelqu'un de mondain, d'éduqué, de formalisé. Pourtant je ne perçois pas ça dans le reste de son attitude. Elle parle rapidement sans introduire sa phrase par une quelconque salutation. Ce coté direct de la communication m'a toujours plu. - Emotion lisible:
Réflexive, Interrogative, et paradoxalement désintéressée.
Je ne réponds pas tout de suite à ce qu'elle me dit. Déjà je me moque pas mal de qui est cette personne et ce qu'elle me veut. Mon parcours de vie veut que soit quelqu'un de juste, pas quelqu'un de nécessairement sympathique. Une forme de noblesse hein? Une gratte poussière comme moi, née d'une familles de vagabonds plutôt arnaqueurs, plutôt pauvres et faibles. Quelle farce, si j'avais pensé qu'on me trouverai noble un jour... C'est vrai que ces vêtements me donne une allure, mais les nobles, eux, ne se salissent pas les mains non... Ils envoient leurs larbins pour ça. Moi je chasse pour ma graille, et je tue pour mes principes et la raison que m'a accordé le ciel. Ma piaule c'est les arbres cachés du monde des bosquets sombres. Mes défenses, mes alarmes ne sont pas faites de magie, mais ce sont les oiseaux qui dans leur fuite m'avertissent du danger. Mais au fond, la vraie noblesse n'est surement pas à ceux qui se cachent derrière des titres... C'est bien par contre, la première personne qui me dit qu'elle est heureuse de me voir. Il faut avouer que depuis quelques mauvaises aventures en ville, je manque cruellement de compagnie. La solitude correspond bien à mon rythme de vie, et à mon chemin, mais ça pèse vite sur le moral. Même si la joie de cette personne n'a rien de justifiée, j'en viens directement aux conclusions les plus évidentes : Encore une fille qui veut que je bosse gratuitement pour une affaire plutôt difficile... Seulement voilà, je ne suis pas mercenaire, et je ne compte pas tuer sans récompense quand cela ne sert pas à préserver ma vie ou à châtier un être trop dégoutant pour que je ne puisse supporter de le voir vivre. Je me remet en route sans soutenir le regard de la jeune femme, sans la regarder. J'aime avoir le temps de faire le deuil des vies que j'ai enlevé. Le fait qu'on me trouble cette recherche de paix ne me plait pas. - Je ne vends pas mes services. Au revoir.Mes paroles étaient bien sèches, mais je n'avait pas vraiment envie qu'on m'adresse la parole, et cela fait des jours que des paysans m'accostent par ici. Et pas que des paysans, des soldats, des aventuriers, et quelques personnes étranges... J'en ai marre qu'on me prenne pour un mercenaire. - Emotion lisible:
Doute
Soudain je m'arrête dans mon élan, et je me retourne. Sans laisser à cette femme le temps de réagir, je lui lance : - La rébellion?Ça fait longtemps que j’entends des mots comme "rébellion", "résistance"... Un paysan m'avait même remercié en disant aux gens de son hameau que les rebelles étaient revenus les aider... Cette étrange identité m'a collé aux bottes depuis que je suis arrivé dans la région. J'aimerai bien savoir ce que ces gens sont, et pourquoi je suis comparée à eux à tout bout de champ par ici... - J'en ai entendu parler par ici, de quoi s'agit-it?- Emotion lisible:
Gêne
Pour la première fois depuis le début de la rencontre, un sentiment réel sortait des traits discrets de mon visage qui se voulait ponctuellement fermé. Je me rends bien compte qu'avant de demander quelque chose à quelqu'un il faut montrer un minimum d'égard, et ne pas se comporter aussi sauvagement. Mes années de solitude et d'errance à travers Terra m'auront vraiment rendue infréquentable.
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| | Jeu 22 Aoû - 16:29 | | | | - Spoiler:
Très intentionné de ta part, ces spoilers ! Merci, j'apprécie !
Suite à ses mots, elle sentit un flot de réflexions, pourtant étrangement désintéressé. Comme si son interlocutrice était belle et bien intriguée par le monde, mais qu'elle ne prenait pas la peine de le marquer de ses actes et attentions. Cette sensation la laissa perplexe et Inadel fronça légèrement les sourcils d'incompréhension. Incompréhension partagée, sensiblement. La chasseuse lui semblait confuse et les quelques mots qu'elle saisit lui donnait l'impression qu'elle se dénigrait. L'Ange fut davantage désappointé lorsqu'elle lui répondit qu'elle ne vendait pas ses services tout en se retournant pour continuer sa route, prête à l'ignorer. Pourquoi dire une telle chose ? Lui proposait-on régulièrement des contrats au point qu'elle soit hanté par les potentielles demandes ? Si c'était le cas, elle devait être un minimum connue et redoutable. Qui plus est, juste. Inadel se réconforta davantage dans l'idée que c'était une personne bonne, qui répugnait accomplir des actes à l'encontre de sa volonté. Une personne aimant la liberté. Un peu comme Rägmor... Ce nom éclaira son visage de passion. Et au même moment, la jeune femme se retourna, emplit de doute et de gêne. - La rébellion ? J'en ai entendu parler... de quoi s'agit-il ? Inadel pencha la tête de coté. Ce pouvait-il de ne pas être au courant d'une telle chose ? Elle suspecta un blague de mauvais gout, mais son pouvoir de perception ne pouvait pas lui mentir. Sa question était sincère. En soit... sont ignorance n'était pas mauvaise. On pouvait être certain qu'elle n'était pas corrompu par le mal. Ainsi, elle lui répondit avec enjouement : - Il est rare de rencontrer un être qui ne soit pas au courant de leur existence. Et surtout de leur raison d'exister... la plus petite parcelle de terre en ce monde est marqué par le sang des évènements. Mais votre ignorance explique peut-être l'aura de noblesse qui émane de vous. Dans le sens où vous êtes juste et respectueuse, nullement dénigrante par apport à ce qui vous entoure. Il n'est pas possible que vous ayez pu être corrompu par le mal. Néanmoins, cela fait déjà 13 ans qu'il a commencer à envahir les territoires... mais je vous crois. Je vous sent sincère et j'ai foi en ma perception. Je ne pense pas que vous me mentiez, en me posant cette question. Puis-je avoir votre nom, avant d'éventuellement vous donnez un aperçu des forces qui s'opposent dans ce monde, et aux-quelles vous devriez finir par être confrontée à un moment ou un autre de votre vie ? Pour ma part, je me nome Inadel.
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| | Jeu 22 Aoû - 17:51 | | | | - Emotion Lisible:
Fatigue, mal-aise et vexation cachée (pas évident à discerner car elle se le cache à elle même)
Dieu que la personne était puante. Puante, certes, mais intéressante. Elle se lance dans un tirade interminable que j'observe avec un soupçon de fatigue. L'intérêt prenant le dessus, je tente d'entrevoir des informations utile dans son long discours plein de choses sans intérêt. Visiblement la noblesse est un terme qu'elle affectionne tout particulièrement, mais j'en saisis mieux le sens, employé comme ça. En fait, il semblerai que cette femme soit une âme pure, qui aime déblatérer sur la bonté, la pureté et... La noblesse des actes, et des êtres... Rapidement, me vient à l'esprit d'un mal-aise m'emplit et que j'ai très mal apprécié qu'elle parle de moi comme d'une ignorante qui aurait été incapable de voir ce que le moindre petit être avait vu. Mon isolement est la cause de tout ça, je ne suis en rien fautive, mais en partie responsable de ça. Je crois surtout qu'intérieurement je suis un peu vexée, ce qui explique certaines pensées négatives à l'encontre de la jeune femme qui, elle, ne semble pas vraiment me juger avec cette sévérité qu'est la mienne. - Emotion Lisible:
La réflexion qui suit se fait en un éclair, elle est à peine perceptible, voire pas du tout. En tout cas, il n'est pas possible de deviner qu'elle vient de réfléchir, vu que c'est trop bref. Pas contre cela peut marquer une rupture anormale et très brève dans son émotion précédente (et encore, dure à sentir)
Sa présence, sans que je l'aie remarquée plus tôt, avant que je ne la remarque derrière moi, confirme une pensée qui m'habitait depuis un moment. Les animaux de la forêt ne m'ont pas aidé tout ce temps à m'en rendre compte, mais certaines races ont visiblement des pouvoirs au delà du tangible. Je me souviens que dans mes voyages avec ma famille, quand j'étais petite, un cracheur de feu extraordinaire dans une rue de je ne sais plus quelle ville, nous avais montré qu'il pouvait matérialiser du feu dans ses mains. jeune comme j'étais, et persuadée que la seule magie existante était celle de lire dans les astres, comme le faisaient mes escrocs de parents, j'avais pensé qu'il s'agissait d'un tour à base d'huile, de cuir résistant, et d'un bon tour d'illusion. Il y'avait un truc en tout cas. Mais plus grande, et quand mes sens se sont affinés, j'ai croisés quelques personnes qui m'ont opposé des manières de combattre étranges. Je me souviens d'un homme qui dessinait des formes géométriques sur le sol. Cet homme avait des facultés physiques démentielles comparé à ce que son corps, logiquement aurait pu faire... C'était donc ça, j'en était sûr maintenant. Par une sorte de "magie", elle était arrivée proche de moi sans que je m'en rende compte, sans que l'herbe ou le sol, par des bruits de pas, ne trahisse son arrivée... - Emotion Lisible:
La gêne revient avec une pointe de regret, de manière brève mais évidente.
J'ai vraiment été dure avec cette femme. D'autant plus qu'elle ne semble pas tout à fait être ici pour ce que je pensai. Elle a du être attirée par le remue ménage dans le bosquet, mais j’étais certaine de n'avoir fait aucun bruit pourtant... Me serais-je émoussée avec le temps, au point d'attirer des gens avec le bruit, de si loin? En tout cas, elle semble avoir vite cerné ce qui m'intéressait, et il me faut rattraper le coup, ne serai-ce que pour que je ne me voie pas trop comme une sauvage. Il me faut réapprendre la sociabilité, cela pourrait me jouer de vilain tours. - Emotion Lisible:
Un arrêt émotionnel total, brutal et bref, précède une libération de la tension, gêne, et vexation contenue. Détente, et sincérité sont de mise maintenant.
- Excusez-moi, je crains de vous avoir mal jugé. Je me nomme Héna, Cléotilde Evangéline de la famille Téobald.C'était peut-être un peu trop, mais je préfère me rattraper avec excès que de me rater par défaut. En tout cas, mon visage précédemment fermé laissa place à un sourire bienveillant, et un regard plus humain. Il me fallait me décontracter, cette femme n'était ni une ennemie, ni un pot de colle malheureux cherchant son bienfaiteur. - Navrée que vous ayez assisté à ce spectacle désolant, je ne vous avais pas vue arriver...Avec un peu de chance, la nature bavarde de mon interlocutrice me permettra de savoir comment elle a fait pour s'introduire auprès de moi sans que je ne la remarque. Je ne suis pas particulièrement prétentieuses, mais je ne peux pas vraiment accepter si facilement d'être rouillée à ce point là. Et ma décontraction lui permettra peut-être de devenir moins formelle dans ses propos, à moins qu'elle ne soit vraiment toujours comme ça, à faire des grandes phrases à rallonge qui semblent vouloir expliquer la vie à ceux qui l'entourent... Ha, non, ne pas laisser la vexation reprendre le dessus, ce serait vraiment me laisser aller. Ceci dit, je préfère être informée de ces choses qui me sont inconnues par elle, plutôt que par un paysan.
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| | Jeu 22 Aoû - 20:19 | | | | - Enchanté, répondit simplement Inadel. Elle était concentrée sur la définition défectueuse d'un des sentiments que la jeune femme refoulait. La gêne persévérait également dans son esprit et, par son comportement quelque peu distant, l'Ange se demanda si elle n'avait pas affaire à une ermite. Ce qui expliquerait sa méconnaissance des événements actuels. Elle pensa un instant que c'était triste, de vivre ainsi exclu du monde. Mais elle ne tarda pas à relativiser, comme à son habitude, en remarquant qu'il était loin d'être néfaste de s'éloigner des atrocités de la dites "société". Bien qu'elle garde son existence et la vie en très haute estime... Laisser une chose en favorisait toujours une autre et Inadel ne douta pas que la jeune femme connaissait une autre face du monde. Celle de la nature, probablement. Ceci lui dit penser à une dryade, qu'elle avait brièvement rencontrer dans Flore. Sa vision du monde était magnifique et elle vivait heureuse, ce contentant de son environnement. Elle l'avait néanmoins attristé... ces êtres, enfermés dans leur univers, ne percevaient pas le danger et les risques extérieurs qui ne tardent jamais à s'étendre. Elle ne voulait plus avoir à être confrontée à ce genre d'ignorances, qu'elle avait auparavant. La guerre est présente et tout le monde est concerné. Ainsi est un monde dans lequel la vie d'un être dépend de celle de tant d'autres. Il fallait qu'elle mette fin à cet exile. - Je comprends. Mais les temps sont durs. Je ne peux plus m'attrister sur le massacre de quelques brigands, dit-elle presque à voix basse alors qu'elle réfléchissait. Il ne fallait pas qu'elle la juge... cependant elle serait forcée de donner son opinion si elle devait lui expliquer l'état dans lequel le monde était plongé. Autant qu'elle adoucisse dès à présent la lame qu'était la connaissance, avant de l'insérer dans son esprit. - Je ne doute pas que si vous ignorez l'état actuel du monde, vous devez avoir acquis d'autres expériences. Je ne dis pas non plus que ces informations sont essentielles... Chacun est en droit, ou du moins devrait avoir le droit... de le juger par lui-même. Mais c'est bien la liberté de ces mêmes personnes, qui est en jeu. Il y a 13 ans, une faille a été créé entre une dimension infernale et la notre. Un puissant démon l'a utilisé avec une armée d'autres engeances de l'ombre. Ils se sont emparé du territoire d'Air. Puis ils ont étendu sur le territoire d'Eau et de Feu. Finalement, ils sont arrivés jusqu'ici. Jusqu'à Terre. Et il siège dorénavant dans la capitale, Sen'tsura. Le centre du monde... en soit. Ils ont envahis les terres et ont imposer leurs lois, se riant de celle qui préservait auparavant l'équilibre de ce monde. Les démons vogues librement dans les rues, rependant leur folie et se moquant de la vie. Il est certain qu'ils continueront... jusqu'à se saisir de toutes les richesses de la moindre parcelle de cette terre. Les doigts de l'ange se crispèrent sur la poignée de son épée et ses lèvres se serrèrent. Elle haïssait véritablement les démons qui se permettaient ainsi de déséquilibrer le monde. Mais la haine ne lui servait à rien en ce moment et elle ne tarda pas à enfin aborder le sujet de la rébellion : - Seul le territoire de Glace maintient encore sa liberté face aux parasites. Les rebelles viennent majoritairement de là bas, formant la rébellion contre le démon, appelé aile ténébreuse. Se sont les seuls suffisamment justes et aimants envers leur liberté pour se battre. Enfin... de nombreuse autres personnes se battent également, de façon plus subtile. Inadel se tut, laissant son interlocutrice réfléchir et se concentrant sur sa potentielle réaction.
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| | Ven 23 Aoû - 0:06 | | | | - Emotion lisible:
Un brin de méfiance, et beaucoup de réflexion existentielle. Si elle ressent aussi les phénomènes physiques liés aux émotions, elle peut percevoir alors la boule douloureuse au ventre, signe d'une légère angoisse existentielle.
Ce qui me parait étrange ce sont les réactions de cette personne. Tandis que j'étais un peu vexée, mais que je m'acharnais à ne pas le montrer, elle me rassure en prenant des paires de gants épaisses comme des armures de plaques, avant de m'expliquer ce que j'ignore. Un phénomène assez étrange et qui m'était jusqu'à présent inconnu vient embrumer mon esprit. J'ai la triste sensation d'être en face de quelqu'un dont j'ignore tout, et qui possède des dons qui me sont inconnus. Noyée dans cette ignorance, je me sens vulnérable, et presque inférieure, chose qui ne m'était encore jamais vraiment arrivée. L'idée qu'une forme de magie, ou de don puisse exister dépasse largement mon esprit qui s'est jusqu'à présent rattaché à tout ce qui semblait être "le réel", le "possible". Et en même temps je me sens un peu minable de ne pas avoir compris toutes ces choses plus tôt en vivant dans un monde qui, visiblement, est remplis de tout ça. Je suis peut-être né dans une famille de race inférieure. Immédiatement, je dirai que cela ne me gêne que pour une chose : Aurais-je la capacité d'affronter, si j'en ai besoin un jour, des êtres comme elle? Serai-je assez puissante, ou suis-je condamnée à n'être qu'un adversaire de taille aux animaux et aux bandits de petits chemins. - Emotion lisible:
Le flux émotionnel se stabilise, se recentre sur l'essentiel, et la curiosité, l'intérêt redevient dominant.
Une faille? Des démons? Comme dans les histoires et les comptes? Pourquoi ma famille m'a caché ça? Impossible que je sois dans l'ignorance de quelque chose d'aussi énorme, d'aussi capital! Et donc Sen'tsura, où je me dirigeai, ne semble plus être un endroit très accueillant. Et cet enfant que j'avais laissé vivre... Si je me souviens bien il habitait dans Sen'tsura! S'il y'a bien une chose dont j'ai horreur, c'est qu'on piétine mon travail. La Clémence m'avait fait épargner cet enfant, et je déteste qu'on cherche à aller contre mes choix, et mes décision. Ceci dit, c'est une forme intéressante de sélection naturelle. Les plus forts survivront, tandis que ces "démons" tueront les plus indignes de vivre. Comme le lapin durant la chasse, c'est le plus rapide, et le plus malin qui survivra de la fratrie. Ce nouveau parasite mondial pourrait bien être le test de toute une génération de vivants. Vivre ou mourir. Le défi me parait à la hauteur, et c'est l'occasion rêvée de vérifier si j'ai ma place dans ce monde, moi, créature faible et non magique. Transcenderai-je les limites de ma race? - Emotion lisible:
Une forme d'excitation est très nettement perceptible. Le coté paradoxal, c'est que le sentiment est une excitation saine, et presque "naturelle", alors qu'être excité pour ça, c'est à la limite du malsain.
- Alors ce "Aile Ténébreuse" est l'ennemi à abattre pas vrai? S'il est aussi impressionnant que son nom, alors ce sera vite réglé... Mais vu ce que vous me racontez, lui et ses démons sont des adversaires redoutables pas vrai?J'accepte le défi. - Emotion lisible:
C'est maintenant que le sentiment devient malsain, presque sauvage, animal. Pour quelqu'un qui lit les pensées des créatures dotés de raison, j’entends ceux plus développés que les animaux, il aurait l'impression de lire dans un fauve, mal et dangereusement
Un sourire en coin se dessine sur mon visage. On peut immédiatement sentir une forme de détermination. L'archère sombre va pouvoir reprendre du service, comme du bon vieux temps où elle tuait les mécréants, et où elle rétablissait sa justice. Dans le monde, c'est une justice du plus fort qui va s'applique, celle de la vie, celle de la survie. Seuls les êtres dignes survivront. Jusqu'à présent, j'aurais été celle qui combat trois hommes pour les corriger d'en affronter un tout seul, et plus faible, car ce n'était pas juste. Mais maintenant, c'est comme un châtiment stellaire qui condamne les faibles. Je ne peux pas m’opposer à cette volonté. - Emotion lisible:
Le doute laisse place à une volonté de maîtrise, de ce recentrer et de combattre ces "pulsions" sauvages, primaires.
Mais beaucoup n'auront pas les moyens de luter, et la bataille pour la vie, cette fois, même si les astres l'ont décidés, même si c'est vous, Lissandre, Première constellation qui l'avait voulu, j'ai du mal à l'accepter. Si les démons viennent d'ailleurs, et que leur venue est de votre fait, alors la leçon au monde est bonne, mais je ne peux cautionner ni les moyens, ni ce qui arrivera. Beaucoup d’innocent sont morts, j'imagine, ceux-là même que vous m'avez fait sauvé votre sainteté. - Emotion lisible:
C'est comme si les émotions laissaient place à autre chose, indécryptable, de mystique, comme une forme de libération de l'âme. D'un intensité, qui pourrais presque donner des vertiges et faire mal à la tête
Je crois en vos préceptes, et votre philosophie a toujours été la mienne. En me tournant vers votre sainte demeure les cieux, et en contemplant vos présences étoilées, j'exécutais toutes vos volontés. Jamais je n'ai remis en question votre divine décision, mais cette fois, je ne peux pas vous suivre. Vous avez fait de moi ce que je suis, votre influence à fait de moi la guerrière que je suis devenue, et je ne renierai pas tout ça. Mais je vais m'opposer à vous, à votre soudaine envie de sang, et à votre injuste courroux. Jamais les peuples, même faibles, même sans vie d'importance et sans destin, même sans croyance et sans morale, n'auront mérité ce châtiment. Si comme je le pense, le destin du monde est écrit dans les étoiles, alors je modifierai la position des constellations, et je vous défierai toutes, saintes engeances. - Emotion lisible:
Après avoir grandie de manière exponentielle, l'intensité revient à 0, point d'origine, et tout se "normalise".
Je n'aurai le droit de vivre, faible humaine, que si j'arrive à surpasser votre colère et votre volonté. Contemplez la plus triste créature qui va défier les plus hautes entités. Je gagnerai la légitimité de mon existence, et de ma survie. J'en fait le serment. - Emotion lisible:
La jeune femme est revenue dans le réel, une forme de compréhension, de gentillesse, et presque de gratitude, s'affiche au premier plan.
- Ces résistants semblent des gens braves et courageux. Il me faudra probablement du temps pour digérer l'information mais... Je vous croie... Je vous remercie...Tout cette intensité m'a épuisée. Il me faut à boire, de quoi m'assoir, et surtout, surtout parler d'autre chose.
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| | Sam 24 Aoû - 13:50 | | | | Inadel fut soudainement envahi par une douleur harcelante. La gêne avait prit une autre forme, plus désagréable. Un sentiment de faiblesse, d'infériorité. L'ange ne comprit pas... cette femme était puissante, adroite et vive. Alors qu'elle, avait à peine la possibilité d'influencer ses interlocuteurs vers une voie qui devait être meilleur. Elle doutait de plus en plus de ses capacités, autant à l'épée qu'avec une hallebarde. Ainsi, elle se sentit gênée également et elle adopta un regard fuyant. Jusqu'à ce qu'enfin, ses émotions affichèrent totalement autre chose. La curiosité avait prit le dessus et Inadel se sentit mieux. Elle n'aimait pas produire la gêne, chez ses compagnons. Pourtant... c'est toujours ce qu'elle faisait en leur "suggérant" le changement, un point de vue nouveau. C'était nécessaire. Elle se concentra à nouveau sur une réflexion qu'elle avait eut auparavant. Détruire pour mieux reconstruire ? C'était plutôt barbare... Pourtant, c'est ce qui semblait être le plus efficace. Jamais une personne totalement construite dans ses idées ne l'avait écouter. Seulement les perdus... ou du moins ceux qui commençait de zéro dans son domaine. Si elle fallait qu'elle détruise une personne pour mieux la construire... non. Rägmor n'accepterait pas. Mais si c'était nécessaire... le sentiment de pouvoir influencer, créer, était trop fort. Elle se conforta dans l'idée que ca devait être un caractère qu'elle avait reçu de Dieu, mais elle ne pouvait s'empêcher de rejeter l'idée d'agresser l'esprit même d'une personne.
Elle prit sa tête entre ses mains. Sa conscience était comme pliée artificiellement par une autre force, qui la tordait à son image.
Alors qu'elle-même se plongeait dans d'étranges pensées, la dénommé Hena changea littéralement d'axe émotionnel. La rage, une certaine passion sauvage prit place et Inadel en fut altéré également. La conviction envahissante de l'être l'avait parasité. Seulement... elle était difficilement compréhensible, emplit de croyances indéfinissables et d'interprétations inaccessibles. La seule idée qu'elle comprit était un châtiment du ciel. Une croyance semblable à d'autres... en soit. Mais vue de manière tellement agressive, que les idées d'Inadel changèrent. Tel était le prix à payer... d'être aussi proche de l'esprit de ceux qui l'approche. La violence se répercuta dans sa tête et elle se ficha de ce qui pouvait être impitoyable, irraisonnable. Elle avait un but à atteindre, peu importait la manière d'y accéder. Les démons devaient disparaître. Pour cela, les personnes qu'elle rencontrait devait l'aider, ou du moins partager cette pensée. Celle qui allait permettre la grande purification de cette terre. Elle se devait d'inculquer ça au esprit, même si elle devait les détruire pour cela. Une autre partie d'elle rejetait ces possibilités, mais lui faisait prendre conscience de la simplicité, de la légèreté, de ces convictions. Elle libérait la conscience de l'interprétation d'un mal, remplacée par la considération d'un bien. Tellement agréable... Elle sourit. Dans le même temps, Hena lui répondit : - Ces résistants semblent des gens braves et courageux. Il me faudra probablement du temps pour digérer l'information mais... Je vous croie... Je vous remercie... C'était peut-être vrais... mais c'était également un groupe fermé et fier. Intolérant face aux différents. - Plutôt... mais s'ils ont également leurs parts d'ombre. Je les dirais intolérants... enfin. Leurs objectifs sont néanmoins justes, même si leurs choix sont parfois maladroits. Je suis certaine, en tout cas, que vous pourrez y entrer. Vous me semblez adroite, vive et bien entraînée. Ce n'est pas si fréquent. Et je pense que vous en aurez besoin. Personne de peut survivre seul face à une vague d'ennemi. Le moindre meurtre s’ébruite. On se met à dos les assassins de la congrégation de la nuit, qui vous hurles qu'on leur pique leur travail, ainsi que la famille ou l'ordre de la personne détruite. Surtout lorsque l'on s'attaque à la source... Plus l'on veut être efficace, plus il faut s'enfoncer dans le torrent du mal et plus les risques sont grands. Si vous le souhaitez, je peux vous faire rencontrer des alliés. Ils sont protecteurs, mais surtout tolérant. Ils ne demandent rien ou presque, en échange de l'assurance d'un soutient sur lequel on sait que l'on peut compter. Cela parce qu'ils prônent la liberté. Inadel s'arrêta un moment pour réfléchir. Si ce sentiment sauvage qu'elle avait ressenti était la personnalité de cette femme, elle avait plutôt intérêt à l'utiliser, à la réveiller de nouveau, plutôt que de risquer d'aller au contraire de sa nature. - Enfin... vous devez quand même savoir qu'ils ne ménagent pas, lorsqu'il s'agit d'atteindre l'objectif commun : la destruction des entraves telle que cette aile ténébreuse. S'ils sont tolérants, ils sont également sans pitié envers ceux qui ne respectent pas la liberté de chacun. Le front d'Inadel se plissa, dans l'attente du résulta.
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| | Jeu 29 Aoû - 14:57 | | | | Je m'en doutais un peu. Les gens qui se groupent sont des gens qui s'abandonnent. La plupart du temps ce sont surtout des gens qui ne peuvent pas faire autrement car ils n'ont ni les facultés physiques, ni cérébrales pour pouvoir survivre seul à cette dure épreuve. Mais pour une minorité, ils voient plus loin, cependant ils doivent faire des concessions sur leurs convictions car le voisin ne pense pas exactement pareil. Plus nombreux sont les hommes groupés, et plus ils servent une cause étrangère à la leur.
-Je ne me mêlerai pas à un quelconque groupe...
Ceci dit la grandeur et la difficulté de la tâche ne peuvent pas vraiment être prises à la légère. Cela fait longtemps que je pense ça : Seule, je ne suis pas certaine d'aller bien loin. Mais je refuse de rentrer dans un groupe, malgré toute la difficulté que cela peut apporter. En plus il n'est pas impossible, si cette femme dit vrai, que je doive calmer ces "rebelles" qui semblent penser que tout est permis pour atteindre leur but. Le dilemme est compliqué, je ne peux tout de même pas m'opposer aux ennemis de mon ennemis sans en voir les conséquences...
-Vous semblez être quelqu'un de très respectable... Je serai ravi qu'un jour vous me fassiez rencontrer des gens de votre connaissances qui allient honneur et justice, tel que vous semblez le faire.
Et je dis ça avec sincérité. Malgré certains airs qu'elle a et qui semblent liés à sa vision du monde, j'ai déjà un peu d'estime pour cette étrangère.
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| | Jeu 29 Aoû - 17:23 | | | | Le sourire d'Inadel se serra en un mince trait de lèvres pincées par l'amertume. Une certaine colère... un gout désagréable de défaite. Comme toujours... Encore un être qui pensait pouvoir accomplir de grande chose en solitaire. Les humains étaient véritablement égocentriques... Un éclair de folie traversa ses yeux, alors que sa colère se transforma en haine pour cette race stupide, auto-destructrice, inconsciente. Tellement normal... - Il est normal que le monde de change pas. Les seuls être suffisamment prétentieux pour souhaiter le changer son également suicidaire. Tel est la sélection naturelle... Ou la sélection de je ne sais quelle autre divinité. Les imprudents meurent... pendant que les plus flexibles, également les plus idiots, se reproduisent, envahissent le monde et créés la "normalité", marmonna-t-elle. Ses doigts s'agitaient nerveusement sur le pommeau de son katana, désireux d'agir. Mais pour quoi faire ? La détresse ne tarda pas à remplacer cette colère dévorante, sur son visage. Ils étaient tellement faibles... tellement sensibles et plein d'énergie. Une énergie qu'elle n'aurait pas, si les humains ne lui partageaient pas la leur. Elle ne voulait pas qu'ils disparaissent... Ses pieds s'enfoncèrent dans la terre, alors que son corps se projeta vers la chasseuse. Les bras désespérés de l'ange enlacèrent le corps de l'humaine. - Ne disparait pas... ne meurt pas... Les muscles de sa mâchoires et de sa gorge s'animèrent, indécis des mots qu'ils devaient prononcer. Finalement, elle abandonna l'idée de dire ce exactement les bons mots, en fonction de ce qu'elle savait des pensées de son interlocuteurs. - Quoi dire... quoi que je dise... les êtres qui m'écoutent me sourient avant de me tourner le dos et de continuer leur route solitaire vers une mort que j'ai eu l'occasion de voir. Vers une mort vaine... À ses mots, elle serra davantage la masse qu'elle étreignait. Pourquoi Inadel tremblait-elle ?
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| | Dim 1 Sep - 1:43 | | | | les plus flexibles... Les plus idiots...? En écoutant tout ce qu'elle me dit, j'ai l'impression coupable de ne pas pouvoir comprendre les raison de son changement brutal et nerveux de comportement. Tellement de gens ont dû tomber, je m'en doute, mais probablement des proches à elle aussi. Beaucoup de gens ont surement pensé pouvoir changer le monde, mais n'ont jamais réussi à causer leur propre mort. Pourtant ce qui fait la force de l'être humain, et je l'ai bien vu dans mes rencontres avec certaines esclaves auparavant, c'est qui ne laisse jamais tomber, qu'il se relève toujours. Si l'homme meurt, son ami, son ennemi on son frère se lèvera à son tour pour prendre la relève, et jamais le monde entier de se tait. Toujours quelqu'un prendra le relais de l'espoir et de la liberté. Quand j'entends les paroles de cette femme, il me semble que j'entends tout le désemparement, toute la fatalité de quelqu'un qui n'y croit plus malgré qu'il continue à avancer.
Je croyais avoir rencontré quelqu'un de fort, mais j'ai rencontré quelqu'un de tourmenté, plein de doutes, plein d'incertitude. Cette femme est abimée par le poids de son expérience, et des gens qu'elle a vu tomber sur l'autel de la liberté. C'est ce que j'appelle être à bout. Cette personne... Elle a besoin d'aide.
A ma grande surprise, et au milieu de mon raisonnement très intériorisé, Inadel se jette sur moi et m'embrasse. Quelle étreinte puissante, et pleine de peur. On jurerai un enfant qui enfonce sa tête entre les seins de sa mère dans l'espoir de chasser les fantômes qui le tourmentent. Quelqu'un qui semblait aussi sûre, aussi solide, qui se laisse aller à tant de lâcher prise, de faiblesse.
Dès qu'elle prononce ses premiers mots, une sensation m'envahit. Peut-être que ce n'est que maintenant que je réalise ce que je m'apprette à vivre... Trop de gens sont morts, trop d'horreur a dû couler pour que des gens de sa trempe en soient là. Seulement j'ai une longueur d'avance sur ces gens, je n'ai rien à moi, rien qui me rattache à qui que ce soit. Ma vie reste un pari, une épreuve, je ne tiens à rien qui ne puisse me freiner. La mort ne me fait pas peur, et l'échec n'est pas envisageable. J'ai beau parcourir toutes les raisons qui pourraient me faire ployer, et je n'en trouve aucune. Mon isolement et mon caractère font de moi quelqu'un de particulièrement inébranlable.
Ce n'est qu'à la fin de son discours que je me suis permit de réfléchir sur ma réaction face à cette étreinte soudaine. Je ne suis pas particulièrement tactile, mais je ne rejette pas le contact pour autant. Moi qui ai toujours été le corbeau annonciateur de mort, dont la justice était parée de plumes ensanglantées, voilà qu'on se blotti contre moi et que sans me connaitre on prie pour ma survie. Cette personne est fatiguée, mais profondément bonne. Son espoir ne reposais pas sur elle, elle semblait ne pas penser qu'elle était capable de changer quoi que ce soit. Elle tentait, et cela se sentait, de changer les gens. Les gens se débattent comme ils peuvent.
On ne meurt jamais pour rien. Ceux qui sont mort, on pu regarder leur sort en face, car ils étaient sur le chemin de leurs convictions. Il faut respecter la mémoire des gens qui se sont battus, ils n'ont pas échoué, il ont passé le relais. Si je meurs, je passerai le relais à mon tour, et le suivant saura finir la course, riche de mes erreurs, et de la mémoire transmise.
Ma vie n'est qu'un détail sur l'échiquier du monde. Le défi que j'ai lancé à mes guides et maîtres ne veut pas dire que je suis digne de vivre, il signifie que je me battrai pour l'être. Si je ne le suis pas, alors quelqu'un d'autre et grâce à mon sacrifice saura vaincre pour moi le mal qui est notre injuste épreuve. Je sens cette personne égarée et étrangère à mes pensées et à ce que je suis. Pourtant notre but est le même. Si je dois mourir pour avoir décidé de ne pas altérer mes conviction en rejoignant un groupe, alors j'en voudrai à ma faiblesse, mais je sais au plus profond de moi que ce travail que je vais devoir accomplir, je ne peux le faire que seule. Tel est ma façon de vivre, d'agir et de lutter.
Qui sait... Peut-être dans les traces de mon échec futur, ramasserez vous le relais et deviendrai vous celle qui aura su en finir. Votre âme est pure, et votre logique est juste. Je pense que vous avez raison, mais je ne suis pas de ceux qui entendent raison. Je suis une femme qui laisse d'autres choses la guider, et mon choix été fait avant même que les évènements sinistres qui nous préoccupent ne surviennent.
Étrangement, une chose me parcours l'esprit depuis le début. Toujours lors de mes voyages, j'avais œuvré pour les autres et leurs remerciements n'étaient finalement pas de la gratitude mais du soulagement. Aucune des personnes dont j'ai sauvé la vie ou la liberté ne m'a remercié sincèrement, car on ne remercie pas souvent avec le cœur. Ces gens exprimaient un soulagement, ils m'expliquaient qu'ils étaient reconnaissants de leur avoir sauvé la vie, mais en rien je ne les intéressais. Leur égoïsme est légitime, mais aucun paysan miséreux n'a jamais demandé si je ne m'étais pas blessé, non. Ils accouraient en me remerciant comme on remercie le ciel d'avoir provoqué un miracle, d'avoir sauvé leur pauvre vie misérable et sans défense. Je savais bien qu'en réalité cela ne m'était pas adressé directement, que c'était la conséquence de nombreuses choses et que nous ne nous connaissions pas mais... Mais cette personne voulait que je vive.
Mais... Merci.
Ma main se pose alors sur son épaule en l'englobant d'une présence à la fois chaleureuse et distante. J'avais un vrai volonté de ne pas m'étaler en effluves émotionnels, ce qui a tendance à me répugner.
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| | Lun 2 Sep - 13:21 | | | | Jamais Inadel n'avait réussi à provoquer une telle réaction. Les êtres se troublaient rarement, face à elle, se contentant de s'enfoncer dans leurs idées, refusant toutes possibilités de changement. Mais ici, elle sentait cette femme perturbée, comme éclairée par un peu plus de raison, ou plutôt de conscience... qui était-elle pour juger la raison ? La reconnaissance était également palpable. Pourtant, le désir de distance posa un certain froid dans l'esprit de l'ange. Sa passion s’atténua un peu, laissant logiquement place à la confusion. L'impression d'avoir la tête partagée entre deux personnes l'assaillit encore une fois et elle recula. Elle se rendit compte qu'elle donnerait beaucoup pour pouvoir maîtriser tout ces flux de pensées. Elle essaya alors de faire le vide en se concentrant sur les picotements qui parcourait sa peau. Uniquement sur ceux-ci, excluant tout le reste. Son visage devint calme, sans être froid, et ses yeux vides. Jusqu'à ce qu'elle se remémore les paroles de Hena. Quel mot, pour les définir ? Optimiste ? Idéaliste ? Lâche ? C'était bien de la lâcheté, d'imaginer que sa mort comme une force pour notre cause. - Ceci marche bel bien. Dans une famille. Pour une petite cause. Les enfants peuvent relayer leurs parents, avec ce qu'ils leurs ont apprit, avec, gravé dans leur mémoire, leurs erreurs, leurs éventuelles stupidités, également leurs qualités. Mais avancer seul ne permet pas de faire profiter une autre génération. Tout comme certains mondes ne permettent ni aux parents, ni aux enfants, de survivre. Dans certains mondes, ils sont pillés, indirectement tués. Les êtres ne s'y relai plus. La flamme s’éteint, tout simplement. Ce monde est dévoré par un autre. Cette dimension est déséquilibrée. Les dieux, qui qu'ils soient, ont créé les dimensions, une par une, expérimentant la création. Elles sont faites pour s'équilibrer, pas pour se rencontrer... Ses yeux de métal se fixèrent enfin sur ceux de la chasseuse et les mots sortirent d'eux mêmes. Comme l’écho lointain de pensées étrangères. - Il n'y a pas d'étoiles, dans le ciel des démons. Ils sont des parasites, les étrangers de l'équilibre. Inadel ne parlait plus que par automatisme. La logique la fuyait, laissant place à des mots presques instinctif. La confusion en fut que plus grande et elle ne tarda pas à en avoir conscience. Ses mains se dirigèrent jusqu'à sa tête, qui devenait de plus en plus douloureuse. - Que faire... répéta-t-elle inlassablement.
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| | Lun 2 Sep - 17:01 | | | | Il n'y a pas d'étoiles? Cela faisait beaucoup... Jamais je n'avais rencontré quelqu'un qui ai des connaissances en astrologie, et qui croie comme moi en des supériorités stellaires, seulement, cette femme à plusieurs reprises sortait comme des allusions. D'abord ce fut ça rectification sur la sélection naturelle qui était à mon sens une prudence quant aux croyances que je pouvais avoir. Mais cette fois la nuance était de taille, et le vocabulaire est précis. Les étoiles pour le commun des mortels signifient le bonheur dans son sens le plus strict. L'heur, la chance. Hors, dire qu'il n'y a pas d'étoiles dans le ciel des démons est sans lien direct avec la chance. Il s'agit de penser que le destin, ou la volonté des divinités précédemment évoquées n'ont plus court face à ce genre d'évènements, et de créatures. Cette femme connait des choses sur moi, alors soir elle me connait depuis plus longtemps que je ne le crois et notre rencontre n'est pas un hasard, soit... Soit, c'est autre chose lié à la supériorité de sa race. Cela fait un moment que je la vois changer d'attitude étrangement et s'adapter tout au long de mes paroles. Elle a quelque chose d’anormal dans le comportement, et j'aimerai bien savoir de quoi il s'agit, d'autant plus que nait en moi une étrange méfiance liée à ça... Étrangement, je ne la vois pas pour autant comme une menace...
Il est bien étrange que quelqu'un qui parle de divinité, et qui précédemment parlait de sélection naturelle, puisse imaginer que le mal qui court et se répands sur terra serait le fruit d'une force qui n'est pas sous le contrôle de ces mêmes entités, qui selon la plupart des croyants sont omniscients. Il est comme une contradiction qui trahit quelque chose, et ma curiosité comme à devenir agaçante, mais justifiée.
En plus de quoi, j'ai bien vite fait de remarquer que pour quelqu'un qui donne beaucoup de conseils et qui semble avoir la prétention de rallier les gens à une certaine bonne parole, au chemin à suivre, elle n'a pas vraiment les épaules de son caractère. Elle se répands en incertitude, en confusion et en faiblesse à un rythme difficilement égalé par les meilleurs en la matière, mais à contrario elle songe être celle qui sait ce dont terra à besoin pour se relever et les raisons pour lesquelles les gens meurent. J'ai de plus en plus de mal à imaginer cette femme être une guerrière, une combattante, en tout cas quelqu'un qui puisse influer en quoi que ce soit sur quelque chose dans ce monde, si ce n'est rendre la vie d'un mari plus colorée en lui criant "défends moi contre les vils démons".
Plus je réfléchis et plus l'hypothèse -j'ai une personne fatiguée, meurtrie, et qui a trop perdu de proches en face de moi- passe au second plan. Que faire? Ce qui est propre au vivant, se battre pour vivre, arracher un bout de liberté et ne jamais s’arrêter. Et que le mal nous arrache un bras, nous frapperons avec le restant, et qu'on nous crève les yeux, leur odeur pestilentielle les trahira partout où ils iront. Que faire? J'ai l'impression d'entendre les lamentations d'une adolescente dépressive qui n'arrive pas à s'intégrer, et qui manque d'amour. Peut-être s'est elle battu longtemps, au fond je n'en sais rien, mais ce que je constate, c'est qu'elle a dû rater de nombreuses leçons que la vie s'évertue à nous enseigner.
Je ne sais pas ce que nous devons faire pour gagner face au mal. Cependant, chacun doit se rendre compte de certaines choses. Et si je suis bien consciente de ne pouvoir survivre et gagner seule pour l'instant, vous devriez apprendre qu'on ne peut pas se permettre de se lamenter, de regretter ou même de douter, dans des temps aussi troublés. Les règles qui régissent la vie s'appliquent peut importe la gravité des évènements, on ne peut se permettre le luxe de souffrir qu'en temps de paix. On n'a le droit de douter, que quand rien de crucial ne se décide.
Mon intension n'est pas de donne une leçon. Mais j'ai l'impression de sortir d'un néant, et que la première personne que je croise et qui a vécu tout ce que j'ignorais est en fait moins préparée et apte que moi à affronter le monde qu'est le sien. Je ne peux pas résoudre à penser qu'elle est inutile et trop faible pour ses propres convictions, je vois bien qu'une force et qu'une combativité repose en elle. Quand j'ai vu ses réflexes et ses doigts chatouiller son arme, j'ai bien vu qu'elle aurait su s'en servir si elle était sortie de son fourreau. Ce n'est peut-être que son esprit qui s'est émoussé avec le temps, mais la pureté de son essence, ce qui me semble être la bonté de son cœur un peu naïf fait malgré tout d'elle quelqu'un de fort, d'extraordinaire, et que je ne peux juger qu'avec sévérité. Si son destin se lit dans les étoiles, alors il faudra qu'elle apprenne à voler pour l'atteindre. Hors actuellement, ses ailes semblent froissées.
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| | Lun 2 Sep - 21:10 | | | | Si Inadel devait décrire les pensées qu'elle sentait, ce serait par "un mouvement de recule". Une certaine crainte, mêlée à de l'intérêt ainsi qu'à de l'agacement. Ces deux derniers étaient-ils liés ? Elle l'espérait. Être la source même d'une quelconque gêne ne l’enthousiasmait pas. Quoi que c'était peut-être l'un des moyens pour faire percer la raison. Mais un chose la marqua, plus que n'importe quoi d'autre : l'impression de faiblesse. Elle ne concernait pas la chasseuse, mais bien l'ange. Encore ce manque de crédibilité, qu'elle avait déjà remarqué par le passé ? Cette idée posa un froid dans sa philosophie, aussi déstructurée soit-elle. Et donc en elle. Ses lèvres se serrèrent et elle réfléchit à toute vitesse. - Le mal a au moins un point commun avec l'homme. Une lame, une flèche bien placée et il meurt. Cependant, 1000 flèches et lame ensemble valent mieux qu'une, perdue entre 1000 dangers. Elle caressa de nouveau la poignée de son épée, dans un désir soudain de destruction. Mais pour cela... elle ne serait pas aussi folle que ces "bons aventuriers solitaires". Elle devait réunir des combattants. Pas seulement pour la guerre, mais également pour la société qui prendra le relai de cette politique souillée. Pour cela, le doute était utile. - Le doute amène à la réflexion. La réflexion à une logique. Et la logique à quelque chose qui se partage. Qui peut-être atteint par tous. En soit, le doute, dans le souhait d'atteindre la justice, amène la paix. La paix d'un monde où tout le monde s'entend. Ou du moins, se respect. Les barbares ne doutent pas, animés par leur besoin primaire. Les croyants ne doutent, persuadés de l'existance d'une justice contrôlée par d'autres forces. L'un et l'autre contrôle plus ou moins le monde. Est-ce qu'il est mieux ainsi ? Visiblement, sensiblement, non. Tu dois probablement faire partie d'une catégorie qui ne doute pas. Peut-être est-ce mieux, pour la conscience, après tout. Je ne le blasphème pas. Peut-être nous reverrons nous, dans d'autre circonstance. En attendant, je suis inspirée et je vais donc voir ailleurs. Que la vie vous soit propice, Hena. Inadel n'attendit pas de réponse, avant de faire apparaître ses grandes ailes blanches et de bondir dans le ciel, animée par l'envie de réfléchir, sentant du bout des doigts les idées dont elle avait besoin.
[rp terminé, mis-à-part si tu me tires une flèche miraculeuse =p]
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| | Mar 3 Sep - 0:39 | | | | L'alternance du vouvoiement et du tutoiement était plutôt comique, et cela signifiait beaucoup. En tout cas de cette rencontre je retiendrai beaucoup, en plus d'avoir la certitude d'avoir croisé quelqu'un d'assez opposé à ce que je suis, et aux pensées rigides et sans nuances. En tout les cas cette personne connaissais des gens et œuvrait pour le même objectif que moi. Si j’agis seule, je ne suis pas seule pour autant. 50 guerriers qui se détestent et décident d’œuvrer seuls, mais au même but, font malgré tout une armée de cinquante guerriers aspirant au même but. Certains diraient que des gens soudés valent mieux que le même nombre désolidarisés, mais d'autres diront que les gens soudés se trahissent tous un peu, et que la multitude des idées et des initiatives, comparé à une armée unique, peut submerger et surprendre bien d'avantage. Une armée n'est elle pas plus vulnérable face à une catapulte qu'une multitude d'hommes seuls? Et pourtant ces mêmes hommes seuls seront faibles face à une armée. Tandis que 10hommes encerclent un homme seul, un autre homme seul profite de la mort du premier pour avancer d'avantage. Chaque situation a ses avantages. Diversifié les armes, c'est dupliquer ses chances de victoire. Chacun aura donc sa petite pierre à apporter à l'édifice. Moi, la solitaire bornée et inconsciente, et elle, celle qui veut rassembler naïvement des gens différents autour d'une même idée. Il est possible qu'un jour, je sois sauvé par la présence de son armée, ou qu'à mon tour je sois celle qui sauvera la peau à elle et ses bons hommes solidaires. Cette diversité des moyens, des consciences, et des stratégies reste la plus grande richesse du monde du vivant. Nous ne serons jamais d'accord entre nous, et nous survivrons grâce à ça. J'étais quelqu'un de très réfléchis, de très incertain. Mais la guerre va m'obliger à ne plus douter, à mettre ma douleur de coté par moments. C'est en quelque sorte l'épreuve que j'attendais. Voyons voir ce qui gagnera. La faible humaine, ou sa majesté le malin?
Une paroles m'a encore intriguée : je ne le blasphème pas. Même si de mes mots elle avait deviné une forme de philosophie, de croyance, le blasphème fait référence à une religion, en tout cas une croyance en une divinité. J'ai parlé de choses qui me guidaient, et avec une certaine forme de certitude, elle parle immédiatement de croyance. Cette femme sait des choses sur moi, que je ne peux lui cacher. Elle peut lire en moi d'une manière imparfaite. Mon passé peut-être, ou des données, des vérités sur moi... J'ai été trop isolée pendant trop de temps pour qu'on se connaisse et qu'elle soit au courant de cette forme de croyance, qui m'est venue lorsque je me suis retiré du monde. Voilà donc son pouvoir, une forme de divination sans doute, de recherche des données sur un individu, probablement ses souvenirs, ses pensées peut-être... En tout cas, vu que je ne mesurerai jamais l'étendu de ce don, il va me falloir me méfier d'elle au mieux à l'avenir. Selon ce que je sais, ce que je deviens, ou selon mes ambitions, il est possible qu'elle puisse savoir des choses que j'aimerai quelle ignore, peut-être même des pensées précises, comme des plans, des stratégies, des objectifs... Si je la recroise, j'aviserai.
Cette jeune femme qui me juge de haut ne sait pas qu'elle se trompe sur mon compte. Mais je n'en veux pas à ceux qui se laissent submerger par les évènements ou par leurs propres convictions. Ils ont en eux une richesse, qui vaut bien quelques défauts et un esprit borné. D'autant plus que je suis suffisamment bornée pour savoir ce que c'est. Je ne t'oublierai pas, Inadel. Les grandes ailes qu'elle déploie m'aiguille sur sa nature, et elle prend son envol en me laissant après une formule de politesse dans couleur, et un gout acide d'échec.
Dans le vent, alors que je regarde la créature disparaitre au loin, je fredonne un adieu au vent du sud.
Je ne t'oublierai pas, Ange devin.
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