Cou milieu avant arrière. Cou bas milieu coté. Yeux nez oreille.
Voici les zones que son pseudo enseignant avait défini à son élève comme étant extrêmement sensible. Faisant abstraction du reste du corps étant souvent protégé au mieux par le gras, au pire par une armure.
Iriel pesta. Comme application, on lui avait choisit un cambriolage. C'était bien stupide, mais après tout, l'enseignement terminé, elle se devait de rendre les services qu'on lui demandait. Que ça lui soit utile ou non.
Ainsi, Éleftheria lui avait donné rendez-vous dans les quartiers riches, malgré que la seule entrée soient extrêmement bien protégée. Elle lui avait demandé ceci sur un certain ton de défit. Mais quelle utilité avait les barrières pour une élémentaire de brume ?
Sous cette forme, elle se laissait depuis déjà un moment emporter par le vent, jusqu'à en trouver un qui lui soit favorable. La lune était haute et harmonieuse dans le ciel, lorsqu'elle trouva enfin un courant qui l'emportait en direction du centre de la cité. Le brouillard qu'elle formait roula alors sur les parois jusqu'à sa cime, avant de se laisser glisser dans les rues.
Elle ne tarda pas à reprendre forme humaine, s'y en accommodant de plus en plus. Contrairement à ses milliards de petites gouttelettes, ce corps n'était pas influençable par la moindre petite perturbation. Et elle possédait dorénavant des moyens de se défendre qui rendaient ses pas plus sûr. C'est avec une apparence sereine qu'elle traversa les rues, le visage camouflé par la cape brumeuse. Même si se cacher n'était pas d'une très grande utilité. On se rappelait toujours de son apparence fantomatique et cela peu importe les traits qu'elle avaient.
Après réflexion, elle trouva finalement bon de mettre sa capuche en arrière afin de ne pas attirer l'intention par un stupide désir de se cacher.
L'élémentaire avait tant bien que mal mémorisée la carte de la cité ainsi que ses noms de rues. Heureusement qu'elle les avait souvent parcouru, lors de ses longues années de réadaptation au langage humain. Elle avait pu facilement visualiser leur position.
Celle qu'elle cherchait était la rue des Joyaux, normalement non loin d'une fontaine qui ornait le centre d'une grande place. La plupart des rues y menant, elle n'eut pas de mal à la trouver. Elle avait été sculpté dans une pierre sombre rainé de rouge à effigie de l'Aile Ténébreuse. Il y était représenter à la façon d'un ange, soit aux ailes de démon, mais avec les traits durs et serein, fort, dans une robe où s'y cachait des enfants. Ses mains se tendait vers le sol, là ou devraient être des passants, dans un geste de protection. De l'eau en sortait, comme pour signifier qu'il faisait couler la vie, plutôt que le sang.
Iriel renifla. Parmi les humanoïdes, les démons étaient les plus fourbes et indignes de confiance. Elle se devait de les supprimer eux aussi. Les démons s'en prenant aux humains, il lui semblait soudain logique de s'attaquer d'abord à eux, avant d'éliminer les Hommes.
Elle contourna la statue afin de pouvoir voir la rue des Joyaux où elle aperçu une silhouette.

Éleftheria pestait de toutes ces forces, Trïllen l'avait demandé d'aider Iriel et de vérifier que tout se passait bien, normalement elle aurait refusé de faire une elle chose, mais elle demandait souvent l'aide à Trïllen, du coup c'était la moindre des choses de l'aider en retour.

Elle eut aucun mal à entrer dans le quartier des nobles, n'importe qu'elles personnes la prenaient pour un noble, à cause des habits qu'elles portaient et de sa posture. Elle prit un air froid et peu engageant pour éviter que les gens l'approchent, quoi que vu le peu de monde qu'il y avait, cela était surement inutile, mais elle ne voulait pas prendre de risque.

Elle finit par apercevoir Iriel, tranquillement elle s'approcha avant de prendre la parole, tout en restant poli, ce n'était pas de la faute d'Iriel si Trïllen l'avait envoyé l'aider et elle ne devait pas lui en vouloir.

- Bon, je vais essayer d'être bref et concis, tu vois la majestueuse demeure au bout de la rue à droite, celle encore plus imposante et majestueuse que les autres, cette maison est la demeure d'un noble local assez important, il y a peu il a fait l'acquisition d'une ancienne statuette qui vaut une petite fortune, ton enseignant nous a chargées de la récupérer, pour te tester et pour se faire un joli pactole, l'informa-t-elle.

- As-tu des questions à me poser ? Demanda la jeune fille aux cheveux blonds en regardant droit dans les yeux Iriel, si elle avait une question c'était maintenant après il serait trop tard.

Iriel se força à ne pas exprimer le sourire ironique que méritait ses mots. Exercice d'application, avait-il dit ? C'était véritablement bien pour remplir ses poches plutôt qu'autre chose. Certainement pas pour concrétiser son apprentissage. À moins qu'il ait envoyer cette Éleftheria pour la tester dans un combat à mort ? C'était probable et elle s'appliqua à surveiller ses moindres mouvements. Elle ne semblait pas satisfaite d'être ici et cela pouvait en être l'explication.
Mais peu lui importait les intentions de Trïllen. Tout ce qu'elle souhaitait était de respecter son contrat avec lui afin de ne pas se faire d'ennemi. Et il aurait pu demander pire qu'un vol, même si autre chose ne l'aurait pas spécialement dérangé. Iriel n'avait pas de moral. Seulement celle que lui dictait son instinct de survie : détruire afin d'éviter les chances d'être détruite par ces éléments nuisibles.

Au fil des explications de la jeune fille, sa bonne volonté lui dicta peu à peu les questions dont les réponses l'aiderait à accomplir proprement son travail.
- Je suppose que cet objet est fragile ? Je voudrais en être certaine. Savez-vous si cette maison est gardée ? Est-ce grave si certains de ses nuisibles disparaissent ? Et... est-ce que je vous retrouve ici, pour vous rendre l'objet en question ? Est-ce que vous connaissez sa position ou du moins sa forme ? Les nobles on toujours un tas de barioles dans leur demeure...

- Je suppose que cet objet est fragile ? Je voudrais en être certaine. Savez-vous si cette maison est gardée ? Est-ce grave si certains de ses nuisibles disparaissent ? Et... est-ce que je vous retrouve ici, pour vous rendre l'objet en question ? Est-ce que vous connaissez sa position ou du moins sa forme ? Les nobles on toujours un tas de barioles dans leur demeure...

Une chose était sûre, elle posait les bonnes questions, Éleftheria se souvient des paroles de son ami, tu ne dois intervenir qu'en dernier recours et ne lui donne aucune information qu'elle n'a pas demandée, je veux voir comment elle se débrouille, avait-il déclaré en le regardant droit dans les yeux pour montrer qu'il ne plaisantait pas, puis il lui avait donné un double des clés et plein d'information sur cette demeure, pour qu'elle puisse rentrer facilement et répondre aux questions d'Iriel, d'ailleurs la jeune voleuse devrait rentrer par ses propres moyens.

Le professeur d'Iriel, voulait la voir se débrouiller en situation réelle mais ne voulait pas qu'elle meure du coup, elle était chargée d'assurer sa protection en cas de pépin et vue que tout le monde était occupé, c'était tombée sur elle, elle aurait dû partir discrètement tant qu'elle en avait le temps et laisser Iriel et Trïllen se débrouiller, mais elle avait voulu se reposer un peu et voilà le résultat.

Enfin, il fallait qu'elle réponde à Iriel.

- l'objet en question est relativement solide, il ne devrait pas avoir de problème, cette maison n'est pas gardée, seulement il y a deux gardes qui se trouvent devant la pièce contenant tous les trésors de ce noble, pour cette mission je vais t'accompagner, saches justes que je vais rentrer par la porte principale et que je devrais te voir en train de m'attendre. C'est une statuette représentant Yéhadiel le dieu de la vie et il se trouve au centre de la pièce qui est au centre de la demeure du noble, de plus il y a deux gardes à l'entrée. J'ai aussi mémorisé le chemin, pour s'y rendre. Déclara-t-elle tranquillement répondant aux nombreuses questions de son interlocutrice.

- Je te conseille de partir rapidement, rajouta-t-elle nochonlament.

Iriel ne s'attendait absolument pas à ce que la jeune fille l'accompagne. En quelle honneur ?
Elle avait déjà bien réfléchi aux demandes que l'on pouvait lui faire. Et l'éventualité du vol avait été l'une des premières à traverser son esprit. Qu'aurait pu demander d'autre, un meurtre mis à part, un humain aussi malsain que ce Trïllen ? Et après réflexion, sa race lui facilitait bien la tâche, pour une telle demande. Entrer était aisé. Sortir avec les richesses, un peu moins. Mais le problème ne se posait pas, Éleftheria étant là. Elle aurait seulement à lui remettre l'objet une fois celui-ci en sa possession.
Quant aux gardes... elle verrait sur place.
Ce quelle craignait, c'est que Éleftheria soit dans ses pattes. Elle ne se sentait absolument pas en sécurité avec elle et prétexta alors la simplicité pour lui demander de rester en arrière :
- C'est aimable de vouloir me guider, mais je ne pense pas en avoir la nécessité. Vos indications sont claires. Il serait bien plus simple pour vous comme pour moi de rester à l'entrée ou dehors, à votre aise. Je vous implorerais seulement de m'ouvrir la porte, à mon retour.
Elle calculait ses mots. La noble ne semblait pas de bonne humeur et l'élémentaire craignait qu'un ordre ou un mot maladroit la borne sur sa précédente idée de la suivre. Pour clôturer en douceur le dialogue, elle fit donc une profonde révérence comme s'aimaient à recevoir les grands personnages et elle se transforma en brume.
La route dallée de la rue qu'on lui avait indiqué ne tarda pas à se recouvrir d'une fine couche de brume à sa surface. Elle était à peine perceptible, durant la nuit. Les grandes maisons qui l'encadraient la protégeant du vent, elle n'eut pas de mal à rouler jusqu'à la maison concernée.
La grande porte de bois massif avait été placé de sorte à ce qu'elle ne frotte pas le pallier de pierre à l'aide d'un léger espace. Cela suffisait. Elle se glissa à l'intérieur, découvrant un large halle.
Ne sachant si sa partenaire avait décidé de la suivre, Iriel trouva bon d'attendre afin de voir ce qu'elle comptait faire. Afin de ne pas se faire remarquer, la brume s'éleva au plafond, le recouvrant du fine couche fantomatique revoyant faiblement les lueurs des lampes.

- C'est aimable de vouloir me guider, mais je ne pense pas en avoir la nécessité. Vos indications sont claires. Il serait bien plus simple pour vous comme pour moi de rester à l'entrée ou dehors, à votre aise. Je vous implorerais seulement de m'ouvrir la porte, à mon retour.

Elle pensait que la jeune fille à la robe bleue faisait ça pour le plaisir elle ne comprenait pas que c'était une mission confiée par Trïllen et qu'elle était chargée de l'évaluer, elle devait la surveiller coûte que coûte.

Elle attendit quelque secondes avant d'aller vers sa cible, elle ne prit pas la peine de se cacher car  les rues étaient vides, une fois arrivée devant sa cible , elle ouvrit discrètement la porte pour voir Iriel qui l'attendait. Elle décida de mettre les choses au clair avec son interlocutrice.

- Saches une chose je vais te suivre durant la totalité de cette mission, si jamais tu me fausses compagnie je préviendrais Trïllen de ton manque de coopération, alors tu as intérêt à ne pas me fausser compagnie, mais tu vas être heureuse, Trïllen t'as confié la charge des opérations, donc c'est toi qui diriges ce vole et je devrais obéir à tes ordres, l'informa-t-elle énervée.

- Mais saches une chose, j'ai reçu comme ordre de tout rapporter ce que tu vas faire à Trïllen, donc ne fais pas de bêtises et fait bien cette mission, sinon tu devras affronter cette colère, je n'ai plus qu'une chose à dire, quels sont les ordres ? Demanda-t-elle pour la tester et voir si elle pourrait se débrouiller.

Visiblement, la demoiselle tenait absolument à l'avoir à l'oeil. Tant pis... après tout, si elle menait cette quête à l'échec, Iriel n'y serait pour rien. Le plus étrange était qu'elle l'avait repéré. Peut-être avait-elle deviné, en connaissance de ses compétences, qu'elle allait agir ainsi... C'est ce qu'elle espérait, plutôt qu'un membre flagrant de discrétion.
L'élémentaire ne prit pas la peine d’acquiescer et conserva sa forme. Du plafond, elle s'étendit au maximum et entreprit de découvrir le manoir. Le premier étage était composé seulement d'une salle de réception, d'un salon ainsi que d'une grande cuisine.
L'étage, quant à lui, possédait quatre grandes chambres menant toutes à une gigantesque bibliothèque qui avait dût couter une fortune au propriétaire. Mais nulle présence d'une salle à coffres
Elle revint alors au rez-de-chaussé, tout en prenant garde de ne pas quitter le plafond.
L'ensemble lui avait paru étrangement vide et lui donnait le sentiment d'être exposée à une embuscade. Mais elle était désormais plus sûre d'elle et ce genre de menace ne lui faisait plus peur. Du moins plus autant qu'avant. Son instinct lui proposait de visiter le sous-sol. Certainement accessible depuis le salon.
Iriel reprit sa forme humain, sans néanmoins oublier de garder une certaine distance avec sa compagne. D'autant plus qu'elle n'appréciait guère son humeur maussade et qu'elle lui répondit avec une pointe d'amertume.
- Vos paroles maladroites trahissent votre propre manque de coopération. N'ayez crainte. Je n'ai pas l'intention de "fausser compagnie", puisque je suis ici.
Je tiens également à préciser que mon bonheur est plus subtile.
Ceci mis à part, je vous propose de visiter le sous-sol. Il m'a semblé appercevoir un escalier y menant, dans cette pièce, termina-t-elle en montrant une porte à droite de la pièce.
Elle s'en approcha et l"ouvrit, découvrant une pièce richement décoré, qui semblait encore laisser entendre la musique qui l'emplissait auparavant.
À gauche, un escalier à peine visible derrière un mur orné d'un tableau représentant un ange noir descendait dans une salle. La lueur chancelante qui en sortait laissait penser qu'elle était éclairé par une bougie, ce qui motivait à la prudence.

Éleftheria était légèrement énervée Iriel ne sembla pas lui prêter la moindre attention et partie sous sa forme de brouillard explorer les lieux à la recherche d'information, quelques instants plus tard l'elémental revint sous sa forme humaine et elle semblait être aussi en colère,

- Vos paroles maladroites trahissent votre propre manque de coopération. N'ayez crainte. Je n'ai pas l'intention de "fausser compagnie", puisque je suis ici.
Je tiens également à préciser que mon bonheur est plus subtil.
Ceci mis à part, je vous propose de visiter le sous-sol. Il m'a semblé apercevoir un escalier y menant, dans cette pièce, déclara-t-elle la voix chargée d'amertume en montrant une porte à droite de la pièce.

Finalement, elle la comprenait un peu, faire une mission surveillée par quelqu'un qui est d'aussi humeur qu'elle pouvait s'avérer difficile, la jeune fille à la robe bleue devrait faire des efforts, c'est pourquoi elle se jura d'être plus conciliante, elle suivit Iriel le plus silencieusement possible, tout en jetant des regards autours, à sa gauche elle vu un escalier qui semblait éclairer par une bougie.

- je ne penses pas qu'on devrait passer par là, s'il y a une bougie, cela veut dire qu'il y a des bonnes chances qu'il y ait des personnes, on devrait d'abord inspecter les alentours avant de passer par là, il faut éviter de prendre des risques inutilement, murmura-t-elle inquiète.

Iriel remarqua un changement de ton, devenu plus agréable, chez la jeune fille.
Elle lui conseilla de passer par un autre endroit. Mais par où ? Des égouts ? Elle doutait que l'architecte soit suffisamment stupide pour amener une bouche d'égout droit dans une salle de coffre. Son incompréhension se lit sur son visage et elle lui jeta un regard perplexe.
Elle chuchota :
- Quel alentour ? Ne venons nous pas de les observer ?
Son cœur se mit soudainement à battre sous la pulsion de l'envie de meurtre. Ses yeux s'écartèrent. Tout ce qu'elle souhaitait était accomplir son premier acte de purification. Premier acte de destruction.
Elle continua avec un timbre de voix légèrement tremblant :
- Je peux me glisser dans le coffre, quelque soit son système de fermeture. Si je fais suffisamment de bruit depuis l'intérieur, ils seront forcément obligés de l'ouvrir. S'ils sortent pour appeler du monde, vous n'aurez qu'à les poignarder au tournant et je vous rejoindrais. Ils ne s'attendent probablement pas à nous voir.
L'adrénaline lui donnait une énergie nouvelle qui faisait jaillir ses réflexions à flots.
- Qu'en dites-vous ? lui demanda-t-elle.

- Quel alentour ? Ne venons nous pas de les observer ?


- je parlais de vérifier s'il n'avait pas une porte caché ou quelque chose dans le genre, je sais que les nobles adorent faire ce genre de chose. Donc je proposais de faire une vérification, mais si vous pensez que passer par l'escalier est une bonne idée, je vous suivrais, déclara la jeune fille à l'aspect noble conciliante.


- Je peux me glisser dans le coffre, quelque soit son système de fermeture. Si je fais suffisamment de bruit depuis l'intérieur, ils seront forcément obligés de l'ouvrir. S'ils sortent pour appeler du monde, vous n'aurez qu'à les poignarder au tournant et je vous rejoindrais. Ils ne s'attendent probablement pas à nous voir. annonça la voleuse

- Qu'en dites-vous ? Rajouta-t-elle.

- Je penses que c'est une bonne idée, je suivrait donc votre plan, j'attendrais dehors et s'ils sortent je m'occuperais d'eux. Répondit-elle en souriant, tout en sortant ses  armes.

Elle était contente Iriel semblait être capable de réfléchir et elle avait proposée un bon plan, enfin il ne restait plus qu'à espérer que cette mission se déroule sans accrocs, et qu'aucun problème  arrive.

- Je penses que c'est bon, mais n'hésite pas à les attendre de l'autre côté de la porte pour les attaquer par surprise, mais je te conseille de les attaquer dans le dos pour éviter qu'ils fassent  sonner l'alerte et qu'on se retrouve avec plein de monde à notre poursuite. Rajouta-t-elle doucement les sens aux aguets.