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 Batailles pour une arme [RP ouvert à tous]

 
Batailles pour une arme [RP ouvert à tous] Sand-g10Mer 17 Juil - 11:23
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La pluie venait de se mettre à tomber dans les Plaines occidentales, rafraîchissant considérablement la soirée, et créant un contraste saisissant avec la chaleur étouffante de l’après-midi. Non pas que cela apporte un grand réconfort aux Nains en fuite. Ils n’appréciaient vraiment pas la pluie. Les précipitations étaient l’une des raisons qui faisait que les Nains évitaient autant que possible la surface, et préféraient leurs mines. Certes, parfois, celles-ci pouvaient être très humides, mais l’esprit de contradiction nain est légendaire.

La petite troupe marchait à bon rythme, malgré le fait que plusieurs d’entre eux étaient blessés, certains gravement. Ceux qui étaient en bonne santé se relayaient pour porter ceux qui ne pouvaient plus marcher. Et cette avancée à marche forcée n’était pas innocente : Il leur fallait rentrer en contact aussi vite que possible avec les autorités impériales.

Le Général Karvark ne pouvait s’empêcher de proférer des injures toutes les quelques minutes. Il était rancunier, comme tous les Nains, mais cet affront dépassait tout ce qu’avait subis le Conglomérat depuis bien longtemps. Comment le secret du pacte liant l’Empire à Kael-Modan avait-il été éventé ? Traîtrise ? Espionnage ? A moins que ce ne soient ces mécréants de la Confrérie des Brumes ?

Peu importait, les faits étaient là. Les Rebelles étaient au courant, et bien organisés. Et ils avaient attaqué le convoi d’armes du Général Karvark. Celui-ci avait traversé sans problème les Plaines jusque-là, mais les Rebelles devaient connaître sa destination. L’attaque avait été fulgurante et écrasante, les défenseurs Nains n’avaient pût que sauver leurs vies autant que possible. Une telle attaque de la Rébellion semblait impensable, le Conglomérat leur fournissant autant d’armes qu’il en vendait à l’Empire. Mais après tout, la nature décentralisée (voire atomisée) de la Rébellion la rendait imprévisible. Etait-ce un groupe indépendant de la volonté de Galaad qui leur avait tendu cette embuscade ?

- Force armée en approche rapide, plein est !

L’éclaireur avait vu juste, c’était toute une troupe militaire qui arrivait à vive allure. Les avaient-ils repérés ? Etait-ce à nouveau des Rebelles qui venaient les achever ? Ou bien est-ce que Modan leur souriait en leur envoyant une armée impériale ?

- Amie ou ennemie ?

- Amie, mon Général. Il semble que ce soit une armée provinciale impériale.

- Louées soient Cyri et Modan. Allumez des torches runiques, qu’ils puissent nous voir. Et allons leur quémander de l’aide.

Les Impériaux les avait repéré eux aussi. Ils firent route vers les Nains, comme s’ils avaient l’intention de les charger. Et Karvark crût bien que c’était ce qu’ils allaient faire. Fort heureusement, ils s’arrêtèrent peu avant, lorsqu’ils furent assez près pour distinguer malgré la pluie qu’ils avaient affaire à des Nains. Sans doute savaient-ils que le petit-peuple était l’ami de l’Empire –ou du moins, certains d’entre eux-.

Ce fût Karvark qui s’avança le premier vers celui qui semblait être le dirigeant de cette force impériale. L’armure runique du Nain était richement colorée et décorée, et intégralement en or, comme celles de tous les officiers supérieurs du Conglomérat. Il inclina la tête cérémonieusement, signe de non-hostilité reconnu partout. Tout en gardant ses deux haches dans son dos, sa petite armée resta en retrait.

Général Karvark:
- Messire, je ne peux que remercier nos Dieux et les vôtres pour cette rencontre. Vous ne pouviez mieux tomber, et je craignais de devoir attendre une ville pour réunir une armée amie. Or, le temps nous manque terriblement.

Derrière lui, le noble impérial pouvait voir l’état des Nains. Certains étaient encore parfaitement opérationnels, d’autres boitaient ostensiblement, et certains étaient même dans le coma. Ce n’était clairement pas une armée, ou en tout cas, ce ne l’était plus.

- Nous sommes ce qu’il reste du groupe d’escorte d’un convoi d’arme du Conglomérat Minier de Kael-Modan, et je suis le Général Karvark. Nous avons été pris en embuscade par une véritable armée de Rebelles, des humains mais aussi des elfes. Ils nous ont décimés avec leurs flèches et leurs balistes avant que nous ne puissions riposter. Sur les quatre-vingt soldats que je comptais sous mes ordres, il ne me reste guère que ces trente-là. Et encore, seuls vingt sont encore en état de se battre.

Les soldats Nains semblaient pourtant aguerris. Beaucoup étaient d’anciens mercenaires, d’autres des vétérans endurcis de nombreuses escortes de convoi difficiles. Mais aucun n’avaient encore affronté de front la puissance de feu directe des Rebelles. Ils n’avaient eût aucune chance, et le savaient. Désormais, tous voulaient se venger.

Escorteur de convoi:
- Ce que nous transportions est d’une valeur inestimable. Si vous êtes vraiment des soldats de l’Empire, il est de votre devoir de nous aider et de vous assurer que ces armes ne tombent pas entre les mains des Rebelles. Si vous avez des questions, je me ferai un plaisir d’y répondre rapidement, mais de grâce mon seigneur, dépêchons-nous. Plus nous attendons, plus les Rebelles auront le temps de couvrir leurs traces. Ils ont des balistes à tracter, aussi nous pouvons les rattraper en nous dépêchant. Mais impossible d’attendre des renforts, il faut agir maintenant. Nous suivrez-vous, Seigneur ?

Alaric

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Nain

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Batailles pour une arme [RP ouvert à tous] Sand-g10Mer 17 Juil - 13:22
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    Point de rebelle à l’horizon, point de ces mouvements furtifs qui trahissaient une certaine activité suspicieuse capable de mettre la puce à l’oreille, et pas même un de ces traînes-misère s’adonnant au braconnage dans les sous-bois. Tout le monde avait paru s’être mis d’accord, tacitement, pour ne rien laisser paraître et que la vie continuât son cour, tranquillement, laissant Erwan et ses hommes dans l’action la plus inexistante et l’ennui, lui, le plus présent qui fût. Tout le monde si ce n’était le temps, à vrai dire, en ce début de soirée. Du haut de cette petite colline qui marquait de façon approximative la frontière avec les terres voisines, il avait eu tout l’occasion de voir la vastitude d’un ciel autrefois bleu s’emboucaner au fur et à mesure que les heures s’égrainaient lentement, et les petits nuages pommelés avaient cédé la place à d’autres, bien plus gris et tempétueux.

    « Mes éclaireurs sont-ils donc tous caliborgons ? » endêvait-il en balayant le paysage de son regard cérulé, juché qu’il était au faîte d’un poste-avancé. Ils avaient pourtant été formels dans chacune de leur parole ; une petite troupe ennemie avait été aperçue, se dirigeant sur ses propres terres, et il ne tenait qu’à lui de les cueillir diligemment pour peu qu’il eût l’avantage de la surprise.
    Si fait, sa quelque centaines d’hommes attendait patiemment et discrètement à l’orée de ce petit bois, sous le couvert des ramages des arbres, les abritant tous de la pluie qui s’était mise à tomber subitement alors que l’air vespéral s’était rafraîchi. Le moral n’était pas au plus haut en ce début potentiel d’orage, et l’on maugréait et bougonnait tout bas, y voyant probablement là quelque manière que se fût pour se désennuyer.

    «Non pas. Probablement se sont-ils faits repérer, et l’adversité aura sitôt fait d’avoir changé de direction », lui rétorqua Gossuin, dans un calme qui tranchait ouvertement avec le tempérament agacé de son seigneur.
    Mâchoire aussi serrée que ne l’étaient ses mains sur la rambarde de bois de leur abri, Erwan lâcha une courte injure dans le vent, continuant cependant d’observer avec attention les environs.
    «Encore que… » Son second lui indiqua du doigt une petite troupe qui se dirigeait tout droit vers eux. Après une rapide et courte seconde d’observation, il sembla que les tirailleurs avançaient de façon bien désordonnée. « Ils seront tombés dans une embuscade autre que la nôtre ; voilà la raison de leur retard. Il ne nous reste plus qu’à les achever un par un, supputa l’héritier premier et dernier des Ablaÿ. Et, Gossuin hochant la tête en signe d’assentiment, ils quittèrent tous deux le poste-avancé, se précipitant sur leurs montures qu’ils enfourchèrent.

    Toutefois, les envies belliqueuses furent rapidement oubliées lorsque l’on s’aperçut qu’il ne s’agissait peut-être pas des ennemis que l’on attendait de pied ferme depuis une dizaine d’heures déjà.
    « Des nains », lâcha platement Erwan alors que sa propre troupe ralentissait, sur le point de rencontrer leurs vis-à-vis dont ils pouvaient commencer à distinguer les visages et morphologies différentes.
    Effectivement, c’en était, et l’un de leur représentant s’avança afin de décliner et son identité, et sa situation. Et cette dernière semblait pour le moins précaire, eu égard à ce qu’il expliqua et à la misérable apparence qu’ils présentaient tous. Ahanant, fatigués et souffrants, si certains tenaient encore sur leurs deux courtes pattes, d’autres n’avaient pas eu le choix que d’avoir été portés par leurs camarades déjà bien mal en point, et la douleur qu’ils avaient vécu au sein de leur dernière épreuve se lisait sur chacun de leur visage. Mais celle-ci n’était pas tant physique que morale ; les nains étaient considérés de par le monde comme de fiers guerriers, valeureux et intrépides, au code de l’honneur strict et sévère, et qu’ils eussent dû fuir, tous autant qu’ils étaient, voilà qui devait leur être bien chargeant et difficile à accepter.

    Si fait, le prénommé Karvark, général de son état, quémandait son aide contre ces rebelles qui les avaient pris en embuscade. Une aide que le jeune homme se devait de leur apporter ; n’avait-il pas quelque pacte que ce fût avec le Conglomérat nain, d’où qu’il pût venir, lequel leur fournissaient armes et munitions afin de lutter contre les rebelles ?
    Cela dit, la faillance n’était pas l’apanage des nains, aussi fallait-il assurément s’attendre à des forces aussi bien organisées qu’entraînées de la part des dissidents, et les pertes pouvaient rapidement devenir lourdes.

    Un nain qui lui sollicitait son aide, voilà qui n’était pas chose courante. Erwan n’était point exorable, mais lorsque les intérêts s’avéraient communs et que les deux partis pouvaient en tirer grand bénéfice, il eût été des plus mal indiqués que de ne pas s’y engager. Et le goût de la contrecarre, à l’encontre de ces rebelles, l’on pouvait assurément affirmer que le jeune homme le détenait. Des nains, des elfes et des humains. Des rebelles et des impériaux. Voilà qui s’annonçait être un avenant petit raout.

    Erwan, après avoir jeté un rapide coup d’œil à Gossuin, s’était avancé sur sa monture, se démarquant du reste de ses hommes pour venir rencontrer, à raisonnable distance nonobstant, le général Karvark.

    «Je vous tiendrais bien la jambe en usant du protocole, maître nain, mais il se trouve, apparemment, que la situation s’y prête autrement. Je ne puis faire grand-chose concernant vos blessés, et le village le plus proche se trouve malheureusement à plusieurs lieues de l’endroit où nous nous trouvons. Cela dit, si jamais vos hommes les plus blessés ont encore assez de vigueur pour parcourir cette distance, sachez qu’ils trouveront là de quoi recevoir les premiers soins. »

    Erwan dépêcha un de ses cavaliers, l’envoyant informer l’auberge et les habitants de l’éventuelle arrivée de plusieurs blessés.

    «Quant à l’embuscade en elle-même et à l’aide que vous demandez, j’y réponds positivement, moi et les miens, dans le respect de l’alliance unissant le Conglomérat et l’Empire. Je vous suis donc, maître nain ; allons en concorde et de ce pas ferrer ces rebelles. Et en chemin, racontez-moi plus en détails l’embuscade et tout ce qui vous semble important, dont le nombre de l’adversité, si vous l’avez noté. »


Erwan d'Ablaÿ

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Batailles pour une arme [RP ouvert à tous] Sand-g10Jeu 18 Juil - 10:26
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Dans de telles conditions, Karvark aurait accepté n’importe quelle aide. Aussi, même si le noble de l’Empire semblait un rien imbu de lui-même, il semblait honnête et prêt à honorer l’alliance Conglomérat-Empire. Cela lui suffisait amplement, aussi le Nain ne fit aucune remarque quant au ton de son discours.

Le point d’inquiétude concernait la relative petitesse de la force impériale. Certes, des Rebelles avaient été tués dans l’embuscade, mais même avec ce renfort providentiel, le combat risquait d’être bien trop équilibré. Non pas que cela gêne Karvark outre-mesure. Il préférait remporter ses batailles dans d’habiles prouesses tactiques.

Mais là, la situation était différente. Il allait se battre certes pour récupérer le chargement du convoi, mais aussi pour venger tant de ses frères abattus lâchement par cette cellule de la Rébellion. Il n’y aurait pas de prisonnier, pas d’interrogatoire, pas de témoin. Mais ils allaient payer.

Au nord s’étendait un grand fleuve, qui trouvait sa source dans les Monts de l’Ungrid. Les Nains l’appelent le fleuve « Kabok », d’autres le Fleuve du Patriarche. Et il traversait la Terre d’est en ouest pour aller se jeter dans Abyssaï. C’est vers ce fleuve qu’avaient fui les Rebelles après leur forfait. Karvark ne manqua pas d’en avertir le noble impérial. Et cela leur donnait une chance.

- Ils emportaient des balistes, et nous savons tous les deux que la Rébellion a cruellement besoin d’armes de siège. Elle ne pourra pas se permettre de les abandonner. Nous pouvons donc les rattraper tandis qu’ils organisent le cauchemar logistique qu’est la traversée discrète d’un fleuve pour des balistes.

Cela n’était que partiellement vrai. Si la Rébellion réalisait la puissance de l’arme qu’elle venait de récupérer, elle abandonnerait ses balistes sans même un regard en arrière. Cela demeurait le pire cas de figure. En théorie, seul un Démon pourrait l’utiliser. Mais ni le Conglomérat ni l’Empire ne pouvaient se permettre de laisser les Rebelles extirper le pouvoir du cimeterre.

- Nous devons hâter le pas. Je vais laisser nos blessés capables de marcher porter ceux qui ne le peuvent plus. Ils sont endurcis, et ce sont des Nains, ne vous en faites pas pour eux. En revanche, nous n’avons plus une minute à perdre : Mettons-nous en ordre de marche !

Sitôt dit, sitôt fait. Les trente Nains et la centaine d’Humains firent route vers le nord-ouest, vers le fleuve et l’endroit où l’embuscade avait eu lieu. Il n’y avait que quelques lieux à traverser, aussi le voyage serait relativement rapide. Le Général en profita pour informer son homologue impérial des détails de l’opération.

- Nous avions pour ordre de longer discrètement le fleuve, sur la terre ferme. Notre contact nous attendait au bout. Le transport par bateau fluvial avait été jugé trop voyant, trop imprudent. Connerie. On aurait pût mieux se défendre si on avait été sur un navire.

Les Nains n’aimaient pas l’eau, c’était un fait, et les rares vaisseaux Nains reflétaient cette appréhension. Faits entièrement de métal et d’acier, équipés d’un moteur à Runes et de canons runiques, ils étaient particulièrement lents, mais inexorables. De fait, même des balistes rebelles auraient eût du mal à couler l’un de ces cuirassés. Toutefois, la nouvelle d’un vaisseau de guerre nain avec toute une garnison à son bord aurait attiré la curiosité des Glaces jusqu’à Volcania, et les embuscades de bandits, brigands, pirates, démons et rebelles se seraient succédés.

- Ils nous ont pris par surprise, dans un petit val. Ils étaient une bonne centaine, avec au moins trois balistes. Principalement des archers. Mes gars ont été décimés avant même d’arriver au contact. Au mieux, je pense qu’une vingtaine de ces lâches ont été tués.

La guérilla. Une tactique typique des Rebelles. Sauf que cette fois, ils avaient une telle supériorité en termes de puissance de feu qu’ils n’avaient laissé aucune chance à l’opposition. N’auraient-ils pas pût s’identifier ? Karvark aurait pût leur donner quelques Ailes de Bronze en échange de leur passage. Quoi que, s’ils savaient ce pourquoi ils venaient, ils n’auraient jamais accepté de repartir avec de l’or.

Il n’y avait rien d’autre à ajouter. Les détails de la cargaison tenaient du secret d’Etat. Et Karvark ne pourrait donner des informations topographiques que le noble ne connaitrait déjà. Sans doute voyait-il déjà très bien où l’embuscade avait eût lieu, juste avec une description rapide.

Enfin, ils arrivèrent au lieu de l’embuscade. Un véritable carnage. La caravane avait été brûlée, et une cinquantaine de Nains gisaient, principalement le long de la route. Les malheureux n’avaient pour certains pas eût le temps de comprendre qu’ils étaient attaqués avant de mourir.

Sur les petites buttes qui entouraient le lieu de l’incident, quelques Nains, et des Rebelles. Principalement des Humains, bien que deux Elfes aient été passés par le fil de l’épée. En règle générale, un Nain aurait mis sa mission en suspens le temps d’offrir une sépulture décente à ses frères. Mais là…

- Nous n’avons pas le temps de les enterrer.

La plupart des Nains encore vivants en restèrent sans voix. Cela semblait invraisemblable. Et pourtant, tous pouvaient en percevoir la logique, et baissèrent lentement la tête, l’un après l’autre, en signe d’approbation. Karvark explicita son raisonnement aux Impériaux.

- Selon toute logique, les Rebelles auraient ramenés leurs blessés et morts avec eux. Mais ils ont préféré les laisser là. Cela ne peut vouloir dire qu’une chose : Ils savent ce qu’ils ont récupéré. Il est possible qu’ils abandonnent leurs balistes sur la rive, et traversent en vitesse de Fleuve du Patriarche. Nous devons doubler le rythme, sans quoi nous ne les rattraperons jamais. Et mes frères seront morts pour rien.

Alaric

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Batailles pour une arme [RP ouvert à tous] Sand-g10Jeu 18 Juil - 13:48
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    Les rebelles avaient ainsi frappé vite et fort, promptement et justement, et Erwan ne pouvait pas démériter leur analyse de la situation aussi bien que la préparation nécessaire au bon déroulement de cette opération. Qu’ils fussent parvenus à s’introduire en terres étrangères, discrètement, tout en transportant quelques engins de la taille d’une baliste, voilà qui leur était tout à fait honorable et méritant.
    Le jeune homme écoutait attentivement les explications fournies par son vis-à-vis, l’air aussi intéressé que renfrogné.

    «Tout cela est alarmant, surtout en ce qui concerne le transport de balistes et la localisation d’une embuscade qui me semble, à vous entendre parler, pour le moins bien préparée. »
    Il hocha de la tête suite aux affirmations du général ; les blessés et les plus incapacités les retarderaient dans ce qui s’avérait être une course-poursuite contre un ennemi bien organisé et ayant volé une cargaison d’une valeur inestimable. Erwan avait encore un certain nombre de questions, mais préféra attendre d’être en marche avant de les poser. Chose qu’ils ne tardèrent pas à faire, et tous se mirent en mouvement à une allure accentuée, se dirigeant vers le nord.

    Le seigneur de ces terres chevauchait en tête avec, à ses côtés, Gossuin, lui aussi monté, et le général Karvark, ce dernier étant à pied. Les nains n’étaient d’ordinaire pas très élevés en taille, et l’on ne pouvait que remarquer cette différence alors qu’elle ne s’en retrouvait que plus contrastée encore, les plus grands montant des destriers lorsque les plus petits, par un ego qui fleuretait avec le ridicule, préféraient encore rester rasibus des hautes herbes en usant de leurs pieds. Erwan eût bien proposé quelque monture que ce fût au général, mais la ténacité et l’entêtement des nains étant ce qu’ils étaient, il ne doutait pas que d’essuyer un refus, Karvark pensant assurément que son homologue humain était en train de l’insulter.
    La situation restait pour autant inconfortable pour le jeune homme ; lui devait sans cesse baisser fortement la tête pour regarder et écouter le nain, et ce dernier, à l’opposite, n’avait pas d’autre choix que de tourner son regard vers les cieux sitôt qu’il voulait le prendre à témoin dans ses paroles. Grotesque, pensa-t-il pour lui-même.

    «Le fleuve…, médita-t-il alors qu’ils progressaient toujours, je suis de votre avis concernant les balistes ; ils s’en retrouveront que plus ralentis encore s’ils décident de leur faire franchir le cour d’eau. Mais une question, si cela n’est pas trop indiscret. Marchandise de grande valeur… Quelle en est à peu près la taille ? Facile à transporter et à véhiculer de l’autre côté d’un fleuve, ou, au contraire, lourd et encombrant ? Je ne veux d’aucune façon m’encombrer de toutes ces responsabilités qui vous incombent lorsque vous êtes au courant de tels secrets d’état, mais les choses étant ce qu’elles sont, il me serait intéressant de connaître la nature de ce que vous transportiez. »

    Au fil des réponses qui furent données ou non, ils avançaient à bonne allure, jusqu’à parvenir sans hourvari au lieu de l’embuscade.
    Là, en cette petite clairière faîtée de bois de chaque côté, la malemort avait frappé, et bon nombres de cadavres grimaçant de douleur gisaient au sol. L’herbe et les feuillages demeuraient teintés d’un sang qui s’épanchait encore des corps tranchés par les épées et percés par les flèches, sang qui transformait parfois la terre sèche en de petites tourbières dans lesquelles venaient légèrement s’enfoncer les bottes. Et, quelque peu dégoûté, l’on ne pouvait pas faire autrement que d’être tenté de les retirer au plus vite dans ce petit mouvement de succion écœurant qui perturbait le silence environnant. Car chacun était devenu coi en pénétrant ces lieux gorgés d’un macabre mystère, et l’on y avançait soudainement lentement, avec un silence difficile mais respectueux pour ces morts que l’on avait connus. Même la nature s’était tue, autour, quand bien même les premiers insectes et oiseaux nécrophages ne tarderaient pas à venir pour se repaître de ce festin mortuaire, et leurs stridulations tout autant que leurs croassements retentiraient bientôt.

    Ce fut le général Karvark qui brisa le silence en premier, prenant la parole. L’on ne pouvait pas perdre du temps à enterrer les morts.
    S’ils acceptèrent tous cette décision, ce fut à contrecœur, la stupéfaction ayant de prime abord prit le pas sur la raison. Comme s’il leur avait semblé impensable de laisser pourrir leur mort. Comme si ne pas leur offrir de sépulture décente était un crime.
    Erwan acquiesça aux côtés du maître nain.

    «Sage décision. Eu égard à la précision de l’attaque et à la façon dont ils l’ont orchestrée, je ne doute pas qu’ils eussent pensé à une façon de retourner chez eux en sécurité et rapidement. En d’autres mots, et surtout s’ils veulent conserver l’objet de leur larcin, ils doivent très certainement avoir un moyen de traverser le fleuve. Moyen que nous n’avons pas. C’est donc tout de suite qu’il faut les arrêter, alors même qu’ils tentent de le traverser. »

    Erwan avait l’usance du terrain, et savait bien où la direction du nord allait les mener. Ils quittèrent donc tous le petit sentier, laissant les restes carbonisés de la caravane derrière eux et s’engouffrèrent dans les sous-bois. Là, la proximité des troncs permettait que difficilement la progression de quelque convoi que ce fût, et Erwan pouvait allégrement imaginer la difficulté éprouvée par les rebelles en train de remorquer leur baliste. Il fallait sans cesse louvoyer entre les arbres dont les racines traitresses vous faisiez chuter à tout instant pour peu que vous manquiez de prudence, et le tapis dru des feuilles tombées des branches n’allait pas en facilitant la tâche. Aucun chemin n’avait été tracé, aucune piste n’était présente ; la nature avait là l’intégralité de ses droits, et tenait à le montrer ostensiblement.
    Un de ses hommes se tordit une cheville, un autre se coupa profondément sur le tranchant de sa lame en trébuchant, et toujours y avait-il un de ces maudis fourrés épineux et touffus pour leur barrer la route.
    Mais, alors qu’il était en pleine montée de colline, Erwan était persuadé d’une chose : ils avançaient plus rapidement que ceux qu’ils pourchassaient.

    Et pour cause, au bout d’un certain temps, lorsqu’ils parvinrent tous au faîte de ladite colline, le fleuve fut en vue, et, avec lui, leurs cibles tant recherchées.
    En bas, à contré plongé et de l’autre côté des arbres, cela foisonnait de rebelles en pagaille, qui donnant des ordres, qui démontant les balistes, qui, encore, mettant à l’eau des barques.
    L’opération avait effectivement bien été préparée, semblait-il ; les rebelles avaient compté sur la densité des bois et des feuillages pour dissimuler leurs petites embarcations à l’abri des regards, et pouvoir les utiliser sitôt que leur embuscade aurait été achevée.
    Ils gigotaient tous bredi-breda, y embarquant le plus rapidement possible dans le but de quitter les lieux en toute sécurité. Eh bien, leur petite échappée s’avérait désormais fluante.

    Il ne restait plus, pour Erwan et le général Karvark, qu’à descendre prestement de la colline, en traversant le petit bois qui les séparait de la rive, pour arriver dans le dos des rebelles qui, pour le moment et même s’ils étaient sur le qui-vive et dans la précipitation, ne se doutaient encore de rien.

    Erwan se tourna en direction du général.
    «A moins que vous n’ayez un autre plan, c’est maintenant ou jamais. Autant profiter de toute cette billebaude pour attaque et les prendre à revers. »


Erwan d'Ablaÿ

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Batailles pour une arme [RP ouvert à tous] Sand-g10Jeu 18 Juil - 16:08
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Tout en se dirigeant vers leur objectif, Erwan s’était permis de poser quelques questions quant à la marchandise. Pas de quoi vexer les Nains, toutefois. Il s’agissait simplement d’obtenir des informations pratiques quant à la transportabilité du butin des Rebelles. N’ayant d’autres choix, à ses yeux, que de partager ses informations, Karvark le mit dans une relative confidence.

- Il s’agissait d’un convoi d’armes. Donc aisément transportable par des soldats en nombre. La plupart étaient en acier ou en argent, donc pas de quoi justifier une attaque d’une telle ampleur. En revanche, il y en a une en particulier…

Le Général ne voulait pas trop en dire. Il s’agissait d’un secret très bien gardé, et lui seul dans la troupe des Nains était au courant de la véritable nature de l’arme. Certes, le noble impérial était son allié pour cette mission, mais comme l’aurait dit Alaric : « Le savoir, c’est le pouvoir ». A moins que ce ne soit l’or ?

- C’est un cimeterre… Enchanté. Extrêmement puissant. Il était à destination de l’Amiral de la Flotte Impériale, un certain Asmodan. Il a été forgé spécialement pour lui. S’il tombe entre les mains de l’ennemi… La balance des forces dans la région pourrait s’en retrouver fragilisée.

La vérité était que si les Rebelles jouaient trop avec l’arme pour en découvrir les secrets, ils risquaient fort de s’en brûler les doigts. Cela ne dérangeait pas les Nains outre-mesure. Après tout, cela ne ferait qu’un peloton de Rebelles morts, et à la limite une planque de la Rébellion décimée. Le véritable danger était que le secret de la fabrication de l’arme s’ébruite. Cela attirerait bien trop l’attention sur le Conglomérat pour être acceptable.

Pressant le pas après être retourné sur l’infâme bourbier qu’était devenu le lieu de l’embuscade, ils durent traverser une épaisse forêt. Encore un lieu de nature que répugnait les Nains. Pour eux, la forêt n’avait qu’une utilité : Fournir du bois pour les fourneaux. La légende disait d’ailleurs que c’est de leur habitude de déboiser leurs régions que vient l’inimité opposantes Nains et Elfes.

Fort heureusement, ils arrivèrent vite jusqu’au fleuve. Les Rebelles étaient déjà en train d’embarquer pour se mettre à l’abri de l’autre côté du cours d’eau. Les fous étaient en train de démonter leurs balistes pour les emporter avec eux. Voilà qui ralentiraient considérablement leur évacuation.

Karvark était sur le point de faire remarquer à l’impérial le manque de discernement stratégique des Rebelles, lorsqu’une rumeur prolongée leur parvint du petit camp de la Rébellion. Rapidement, ils cessèrent de démonter leurs trois balistes, allant même jusqu’à les remonter derrière de petites barricades de bois. Les tournants vers le sud, ils comptaient certainement les utiliser pour couvrir leur fuite.

- Que ma barbe soit brûlée ! Ils doivent avoir découvert la véritable valeur du cimeterre. Ils savent désormais qu’ils pourront s’acheter cinquante balistes vu le prix de cette arme.

Effectivement, tandis que les trois quarts des Rebelles embarquaient sur les barques, les autres se mettaient en position défensive. Ils devaient sans doute avoir pour ordre de tenir cette rive le temps que leurs camarades traversent le fleuve avec le butin, suite à quoi ils pourraient à leur tour embarquer. Ces Rebelles étaient décidément étonnamment bien organisés.

- Plus le temps pour de la stratégie, une diversion ou une prise en tenaille. Messires, il nous faut nous lancer à l’assaut immédiatement, avant que ces balistes ne soient de nouveau opérationnelles ! Si nous attaquons maintenant, nous pourrons récupérer les barques de ceux laissés en arrière, et nous lancer à l’assaut du reste des Rebelles.

Il sortit de derrière son dos deux haches, dont une était clairement destinée à être maniée à deux mains. Mais Karvark n’était pas Général pour rien, et il avait appris à manier de sa seule main directrice l’imposante arme. Il leva simplement cette grande hache au ciel, sans un mot, ce que ses Nains imitèrent sans bruit. Pas question de grands discours de motivation. Cela aurait révélé leur position, et les Nains étaient déjà bien assez ivres de vengeance.

- Nos armures sont plus résistantes, humains, laissez-nous passer devant. Nous encaisserons la première volée. Avec la pente, nous aurons assez de vitesse pour entrer rapidement au contact. Ensuite, nous concentrerons notre assaut au centre, vous, submergez-les par les flancs.

Stratégie basique, mais efficace. La supériorité numérique écrasante des assaillants devaient leur conférer une victoire quasi-assurée. A cent trente contre trente, ils n’avaient que peu de chance d’être repoussés. En revanche, attendre signifiait laisser aux Rebelles le temps de réassembler leurs balistes meurtrières, et aux fuyards de traverser le fleuve.

Et sans un cri de guerre, la troupe naine s’élança du sommet de la colline. La discrétion n’était pas leur fort, et leurs armures claquaient bruyamment. Sitôt le cri d’alerte poussé dans le camp rebelle, les Nains hurlèrent pour se motiver autant que pour effrayer leurs ennemis. Cette fois, ils avaient l’avantage, et comptaient bien faire payer aux Rebelles.

- Barhuk Khazak !

Alaric

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Batailles pour une arme [RP ouvert à tous] Sand-g10Jeu 18 Juil - 18:21
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Célestia était enfin à lui, et il ne manquait que peu de chose pour que l'opération Enfer Polaire soit lancée. Déchargé de cette lourde tâche qu'était la capture de la citadelle volante, Victo profita de quelques jours de repos bien mérités dans ses appartements du QG Céleste. De nombreuses distractions lui traversèrent l'esprit: les femmes, l'alcool, perfectionner ses compétences de cavalier Wyvern, mais rien de tout cela l'enchantait. Il avait trop goûté au sang et à l'euphorie du combat ces dernières semaines, et comme le tabac, comme la drogue, personne ne pouvait arrêter du jour au lendemain.

Assis aux abords du continent de Ciel, Shinryu à ses côtés, le Champion de Sen'tsura profitait du soleil éclatant de cette fin d'été. Nulle peur que quelqu'un vienne le pousser pour le faire chuter vers le bas-monde, car c'était une expérience qu'il avait maintes et maintes fois vécu ces derniers mois, et il s'en était toujours sortis indemne. C'est alors qu'une communication télépathique vint le sortir de sa torpeur:


* Général Céleste, Sergent-chef de l'armée Terrestre Volpel au rapport ! *
* Comme tu l'as précisé, j'suis du Ciel, t'as du te tromper d'personne ... *
* Non mon Général, c'est bien a vous que l'on m'a demandé de vous adresser *
* Qu'est-ce qu'on me veut ? *
* Un convoi du Conglomérat du Seigneur-nain Alaric est en route vers Sen'tsura, mais nos espions craignent une embuscade de la part des Rebelle ! L'Empire souhaiterai que vous rejoigniez le convoi et le protégiez. Un bataillon a déjà été envoyé pour assurer un soutien militaire. *
* Et pourquoi moi ? Il y a des hommes tout aussi compétents que moi pour participer à cette mission ! J'ai autre chose à foutre ... *
* Vos prouesses sur le dos de votre Wyvern ont convaincu la hiérarchie qu'avec votre soutien, la mission sera inévitablement un succès. *
* Voilà ce que je voulais entendre ! Ou se trouve le lieu de rendez-vous !? *

Le soldat lui communiqua ainsi l'emplacement auquel il devait se rendre. Sans plus tarder, Victo sauta dans le vide, profitant de l'agréable sensation de liberté que procurait une telle chute. Mais rapidement, la pression de l'air fut trop puissante et il fut obligé de s'équiper de son aérosphère. Le gladiateur émit alors un long sifflement, et il ne fallut guère plus d'une minute à Shinryu pour le rejoindre et le prendre sur son dos.

* Vas y ma belle, montre moi ce que t'as dans le ventre ! *

Le vol dura de nombreuses heures, et c'est à la tombée de la nuit que Victo arriva à la tombée de la nuit, et bien qu’éreinté après de si longues heures de vol, il était tout excité à l'idée d’occire bon nombre de Rebelles ! Mais à sa grande surprise ... personne. La pluie tombait maintenant depuis quelques heures et il dut mettre le pied à terre pour examiner les rares empruntes de pas que la pluie avait épargnée.

* Au Nord ... *

Le Général sauta alors sur le dos de sa monture d'ébène au reflet écarlates et s'envola plein Nord, en direction du fleuve du Patriarche. Contrairement au convoi d'Alaric, la voie du Ciel permettait un gain de temps considérable, aussi Victo parvint à les rattraper. De son perchoir il put apercevoir toute l'agitation qui venait rompre l'éternel calme des Plaines Mystiques. Les Rebelles chargés des barques de nombreuses "marchandise" tandis que d'autre défendaient avec ...

* Des balistes !? *

... leurs positions. Cachés dans leur sous-bois, le Champion repéra les troupes Impériales, mais à peine eut-il le temps de se poser que les nains partaient déjà à l'assaut de l'armée Rebelle.

Sautant de sa Wyvern à environ 6 mètres du sol, Victo atterit lourdement en plein milieu des troupes, prenant par surprise certaines soldats, éveillant l'instinct de survie des autres, qui braquèrent aussitôt leurs lances vers lui.


- On se calme les mecs, c'est votre Général Céleste qui vient de vous rejoindre, alors baissez immédiatement vos lances avant que je vous les enfonce dans le c... je m'égare. Où puis-je trouver votre supérieur ?

Erwan ne tarda pas à pointer le bout de son nez, et c'est d'un salut militaire peu enthousiaste que le Général accueilli son subordonné.

- Fais moi un résumé de la situation. Nos effectifs, le leurs, leurs équipements, le notre, etc. Quand au convoi, étant donné la situation, je dois en déduire qu'il vous a filé entre les pattes ? De quoi s'agit-il ?

Victo tapotait le sol de son pied nu, montrant clairement son impatience. Les nains avaient foncé tête baissé, et s'il souhaitait pouvoir partager leur hydromel, il se devait de se dépêcher.

Le lieutenant lui fit alors un résumé de la situation, et le gladiateur lui exposa rapidement son plan.


- Je vois ... Le véritable problème c'est leur baliste. J'ose espérer que les nains pourront s'en débarrasser avant qu'elles soient en état de marche. Je vais me charger de calmer les ardeurs de ces Rebelles par la voie des airs. Je ciblerai en priorité les archers. Tâchez d'attirer leur attention pour que j'en élimine un maximum. Soyez prêt !

Le Général siffla à nouveau et grimpa sur Shinryu.

* C'est parti, on a des terroristes à défoncer ! *

Profitant de l'obscurité que lui offrait les épais nuages chargés de pluie, Victo n'eut aucun mal à passer inaperçu. Comme il l'avait pressenti, les archers braquèrent rapidement leurs flèches vers l'escadron de nain, et c'est à ce moment là qu'il intervint. Descendant en piqué, c'est la Wyvern qui ferait la majeur partie du travail. Telle une ombre venu du nulle part, Shinryu envoya à l'aide de ses épaisses pattes griffus une douzaine de soldat à l'eau, tuant sur le coup  9 d'entre-eux. Aussitôt le premier assaut donné, le cavalier et sa monture disparurent sans plus tarder dans l'obscurité de la nuit. Ce que recherchait avant-tout le Champion, ce n'était pas de tuer un maximum de soldat, mais de repérer le fameux cimeterre. Il observait avec beaucoup d'attention le contenu des barques, et lorsqu'il était certains quelles ne contenaient pas l'artefact, il envoyait fuser de nombreux boules de feu sur les fragiles barques Rebelles.

Le combat promettait d'être court et Victo comptait bien profitait de chaque secondes de celui-ci.

Victo Féral

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Batailles pour une arme [RP ouvert à tous] Sand-g10Jeu 18 Juil - 21:02
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    Dans la pagaille environnante, en contrebas de leur position, les rebelles s’activaient toujours, et l’agitation était à son comble. S’ils avaient tous agi dans le désordre et la précipitation, sans même prendre garde à une éventuelle contre-attaque de la part de potentiels ennemis, voilà que les choses avaient changé. Un capitaine rebelle, peut-être, à la sapience certaine, avait ordonné à ce que l’on remontât les balises jusqu’à ce que tout chargement fût effectué dans les barques que l’on avait affrétées. Une décision qui eût pu faire changer le cours de la bataille qui allait s’ensuivre si seulement elle avait été prise plus tôt.

    Une décision qui alerta pourtant le général nain, et celui-ci se mit en tête d’haranguer ses troupes, silencieusement, après avoir rapidement expliqué son point de vue à ses alliés. Les rebelles avaient-ils véritablement eu le temps que d’éprouver l’enchantement d’une arme alors qu’ils étaient en position de fuite en terre étrangère ? Erwan en doutait fortement. Quant au fait de récupérer rapidement les barques afin de poursuivre les éventuels fuyards, de cela, il en était tout à fait d’accord.
    Et les nains chargèrent silencieusement de prime abord, puis hurlant par la suite lorsqu’ils furent repérés, prétextant que leurs amures étaient bien plus solides et résistantes que celles de leurs comparses. Le jeune héritier n’allait assurément pas le contredire ce fait.

    Alors qu’Erwan, à son tour, se retournait en direction de ses hommes pour leur indiquer la marche à suivre, tout simple fut-elle, un souffle se fit ressentir dans son dos, ainsi qu’une présence annoncée par un étrange bruit de réception. A peine eut-il le temps de se retourner que, déjà, les plus prompts de ses hommes avaient dégainé leurs armes dont les pointes convergeaient à l’unisson sur un étranger, étranger qui leur déclara roguement et sans aménité aucune qu’il était leur général céleste. Naturellement, de but en blanc. Ainsi.

    Si Erwan n’avait jamais posé le regard sur ledit général, au moins avait-il quelque peu entendu parler de sa personne, et il ne tenait qu’à lui de vérifier la véracité de son identité. L’individu était connu pour ses grandes victoires dont la plus récente s’avérait être la prise de Celestia, et si, encore, ses prouesses à l’arène avaient été maintes fois compté, l’on ne retenait que le faits dans leur ensemble, et nullement les particularités physiques du prétendu héros. Il s’en démarquait une, toutefois, suffisamment intéressante et notable pour être remarquée et racontée. Ledit général présentait deux yeux à la couleur incertaine, laquelle oscillait entre l’incarnat et l’orangé, et le jeune homme qui se tenait présentement devant lui les arborait également. Devait-il en juger là, de part cette simple ressemblance, qu’il s’agissait bel et bien de Victo Féral ? Il n’avait pas trop le choix, à vrai dire, et l’assurance que présentait le nouveau-venu pouvait, éventuellement, abonder en ce sens. Aussi, lorsque le rodomont vint demander à ce que le meneur de cette petite troupe d’homme se présentât, Erwan prit-il la parole.

    «Ici », répondit-il le plus simplement du monde, dans une économie évidente de parole, mais non pas sans avoir diligemment salué celui qui demeurait être son supérieur hiérarchique. Et à lui que de raconter les derniers évènements et les états des lieux, tandis que les nains, eux, engoncés dans leur pertinacité, ne s’étaient point arrêtés, courant sus à l’ennemi.
    Sitôt qu’il eût terminé, le général donna ses instructions, qui, si ne s’avéraient-elles pas spécifiquement différentes de celles qu’avait prévues le jeune homme, avaient au moins le mérite d’apporter un nouvel élément : une diversion par la voie des airs. Restait cette histoire de baliste que tout le monde prenait trop au sérieux.

    « Pourquoi diable se mettre martel en tête ? Eu égard au nombre restreint de rebelles restant sur la rive, s’ils auront peut-être le temps de remonter une balise, jamais ne l’auront-ils pour charger et tirer le moindre trait qui soit », lâcha-t-il platement d’une voix tout à fait neutre. C’était que le jeune homme avait ses convictions et tenait à les faire entendre lorsque la diplomatie n’était pas requise et que le temps jouait en sa défaveur, dût-il par la suite s’en faire réprimander.

    Les chevaux renâclèrent alors que Victo repartait sur sa bestiole volante, laquelle s’avérait effectivement être aussi effrayante qu’imposante, et Erwan put enfin donner le mouvement. De sa centaine d’hommes, l’on pouvait discerner une vingtaine de cavaliers, le restant n’étant que de la piétaille composée d’autant de fantassins que d’archers. Et tous se mirent en marche à-travers les sous-bois, doucement d’abord, puis plus rapidement à mesure que les troncs s’écartaient comme ils progressaient. Et ce fut un grand arc de cercle de lames et d’épées, de flèches et de sagettes, qui convergea sur la rive, interdisant une retraite sur la terre ferme que les nains, de par leur avancée, avaient déjà prohibée.
    La charge que lança alors Erwan, à dos de monture, la fraîcheur de l’air et la douce brise qui soufflait sur son visage alors qu’il prenait de la vitesse l’émerillonna d’autant plus qu’il ressentait cette unité soudaine qui liait les cavaliers lorsqu’ils fonçaient tous en cœur vers l’ennemi. Les nains avaient déjà fait un énorme travail en sabotant non seulement les balistes, mais en coupant la retraite à tous ceux qui désiraient s’en approcher. L’héritier des Ablaÿ était déjà alouvi d’une gloire tributaire de la victoire assurée qu’ils allaient remportés, et seule la mort, il le savait, était encore en mesure de l’arrêter. Non pas qu’il désestimait soudainement l’adversité, mais, leurs rangs ayant déjà été tranchés, il ne pouvait concevoir la défaite alors même que le gros de l’adversité se trouvait isolée sur des barques, laissant leur compères dans une infériorité numérique qui les conduirait assurément à la mort.

    Et pour cause, ce fut tant la désespérade à cette nouvelle arrivée d’adversaires que certains ennemis se jetèrent en vain sur leurs armes comme d’autres le faisant dans l’onde encore quiète du fleuve.
    Les flèches alliées pleuvaient sur le camp, transperçant gorges et gilets de cuir, se plantant dans les chairs ou, parfois, entre les cailloux de la rive, tandis que les lames et les chevaux percutaient violement tout ce qui se dressait en travers de leur chemin. Et il en allait identiquement dans le ciel alors qu’une immense ombre ailée laissait retomber des cadavres déchiquetés ou démantibulés.
    Endémené, Erwan coupait çà, tranchait là, pourfendait par-ci et embrochait par-là à mesure qu’il avançait implacablement, bien que, au bout d’un certain nombre de dos découpés par le tranchant de sa lame, sa progression s’en trouva bien ralentie. Mais il ne s’agissait là que de quelques petites poches de résistance confuses qui ne tarderaient pas, certainement, soit à tomber, soit à se rendre.


Erwan d'Ablaÿ

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Batailles pour une arme [RP ouvert à tous] Sand-g10Ven 19 Juil - 10:45
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C’est quelques secondes après le début de la charge des Nains qu’une créature monstrueuse s’invita sur le champs-de-bataille. La vouivre gigantesque laissa tomber une forme humanoïde au milieu des impériaux… Et c’est à peu près tout ce que Karvark pût voir. Il était trop tard pour faire demi-tour et aider les humains. Ses escorteurs et lui allaient être bien assez occupés comme ça.

Les Rebelles, bien moins organisés que lors de l’embuscade, lâchèrent une première volée désordonnée et assez peu précise, tant et si bien que pas un Nain ne tomba au sol. La charge se poursuivit, mais le commandant de l’arrière-garde rebelle –un humain taillé comme un roc de plus de deux mètres- remis de l’ordre dans ses troupes.

La seconde volée de flèche fût à tir tendu, du fait de la surélévation des Nains. Cette fois, les fils de Modan ne purent esquiver, et plusieurs d’entre eux trébuchèrent et détalèrent comme des cailloux sans la colline sans perdre de leur vitesse. Certains avaient été mortellement touchés, d’autres simplement blessés mais ne pouvaient pas rester debout.

Finalement, bien avant que les balistes ne puissent tirer et avant une troisième volée, les Nains entrèrent au contact. Plusieurs usèrent de leur vitesse, de leur poids et de leur inertie pour se propulser comme des boulets de canon contre les Rebelles, écrasant leurs os à l’impact contre leurs épaisses armures d’acier et d’argent.

Les forces de la Rébellion ne semblaient pas déterminées à se battre jusqu’à la mort, aussi plusieurs soldats fuirent comme des lapins lorsque leur ligne défensive commença à céder en plusieurs points. La plupart tentèrent leur chance en se débarrassant de leurs armures, et en rejoignant les barques à la nage. D’autres partirent dans les fourrés, espérant se soustraire à la vue des impériaux.

Ces derniers furent bien avisés, car il ne fallut pas longtemps pour que la vouivre aperçue plus tôt ne se jette sur les derniers Rebelles sur la terre ferme, les taillants en pièces avant de s’attaquer aux barques. Les archers à bord tentèrent un tir de barrage, mais ils ne parvinrent guère plus qu’à garder la créature à distance, poussant son mystérieux cavalier à les bombarder de boules de feu.

Qui que soit ce combattant, il était incontestablement surpuissant. Karvark connaissait bien des légendes, mais voir ainsi un mage pilonner un champs-de-bataille tout en chevauchant une telle créature était surréaliste. Les Rebelles n’avaient pas l’ombre d’une chance. Et eux non plus, se dit-il en réalisant que le monstre était peut-être hostile aux deux partis.

L’arrivée massive des renforts impériaux portèrent un coup fatal au moral des rares Rebelles survivants au sol. Toute forme d’organisation cessa d’exister, et jusqu’au dernier d’entre eux se mit à courir pour sa vie. Les cavaliers de l’Empire décimèrent ceux qui n’allaient pas assez vite ou tenter de défendre leurs vies, tandis qu’Erwan tranchait quelques têtes sans trop de difficulté.

Ceci, jusqu’à l’arrivée du commandant de l’arrière-garde des Rebelles. Ayant clairement identifié le commandant impérial, il se mit à charger en sa direction en beuglant, piétinant un soldat humain après l’avoir renversé d’un coup d’épaule. Un escorteur nain se mit en travers de sa route, mais il fut promptement fauché d’un violent coup du marteau à deux mains du Rebelle. Plusieurs flèches furent tirées, mais elles rebondirent sur son épaisse armure, qui était de toute évidence de facture Naine. Karvark y reconnu le sigle du Conglomérat. Ironie du sort qui voulait qu’une armure vendue par les Nains serve contre eux. Malheureusement, cela était plus commun qu’Alaric l’aurait voulu.

Ne restait plus qu’à Erwan à remporter ce « duel », et la bataille au sol serait définitivement remportée. Ne leur resterait plus ensuite qu’à embarquer à la poursuite des fuyards du fleuve, avant que ceux-ci ne l’aient traversé ou –plus probablement- qu’ils ne soient tous coulés par la pluie de boules de feu tirée par le maniaque sur sa vouivre. Car Karvark en était certain, cet intrus ne pouvait en être qu’après le cimeterre, comme toutes les parties en présence ici. Le général commençait à vraiment regretter de ne pas avoir de Brise-Acier avec lui…

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Batailles pour une arme [RP ouvert à tous] Sand-g10Ven 19 Juil - 14:57
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Malgré un manque d'effectif évident, la bataille tournée en la faveur des Impériaux, bien que le résultat du combat importait moins que l'objectif initial de la mission: Récupérer le cimeterre. Et Victo dut avouer que c'était une tâche ardue, la pluie, la nuit et le mouvement incessant des soldats ne l'aidaient pas vraiment à localiser la-dîtes arme. Aussi c'est avec minutie qu'il analysait le contenu de chacune des frégates avant de les faire sombrer au fond du fleuve. Si par malheur la lame se retrouvait dans les profondeurs de ce dernier, il leur serait bien plus dur de le récupérer. Non, il ne pouvait pas continuer sur cette lancée sous peine de faire échouer l'Empire. Le Champion prit alors la décision de rejoindre les nains et de s'adresser directement à eux afin d'obtenir un descriptif plus complet de l'artefact, mais également pour donner quelques minutes de répis à sa Wyvern.

Se dirigeant vers l'escadron Impérial, un dernier Rebelle semblait encore debout, et non des moindres. Un véritable mastodonte dans une armure aussi impressionnante qu'imposante.


* Tiens, un sosie d'Esenheim ... *

Le colosse se dirigeait vers Erwan, mais Victo ne doutait pas de l'efficacité du soldat impérial, aussi il lui laissa le soin d'en finir avec lui. Victo se rapprocha alors des troupes naines et comme il s'y attendait, il fut accueillit à l'instar des troupes d'Erwan par une multitude d'arcs braqués sur lui et sa monture. Aussi il ralenti son approche et se posa en douceur à quelques mètres d'eux. Sautant du dos de Shinryu, cette dernière s'allongea de tout son corps, le souffle court. Le Champion avança alors vers celui qui semblait être le plus haut gradé, en faisant traîner le tranchant de sa lourde lame sur le sol, marquant celui-ci d'une profonde entaille. S'inclinant avec le poing sur le cœur, plus par formalité que par respect, le Champion regardait de haut les valeureux soldats:

- Victo Féral, Champion de Sen'tsura, Cavalier Wyvern et Général Céleste de l'armée Impériale. Qu'on m'amène au plus vite Alaric, j'ai à lui parler !

Hâche en main, arcs prêt à décocher leurs flèches, le Général Karvark n'avait aucune confiance en cet homme tombait des cieux, car malgré les pertes majeurs qu'il avait fait subir à l'armée Rebelle, jusqu'à maintenant rien ne leur prouvait que Victo ne voulait pas le cimeterre pour lui seul. Il s'adressa alors au bataillon nain, en espérant que ce discours suffirait à faire réagir Alaric:

- Je ne suis pas votre ennemi ! J'ai été envoyé par les plus haut dignitaire de Sen'tsura, qui ont demandé ma participation à la protection du convoi, sous prétexte que des Rebelles avaient été aperçu dans la région ! Je sais ce que vous transportez, à qui l'arme est destinée, mais également de quelle manière elle sera utile à l'Empire ! Il planta alors son arme profondément dans le sol et leva les mains au-dessus de la tête, s'aventurant au coeur des troupes naines afin de leur prouver ses bonnes intentions. Je suis un Féral et je n'ai qu'une parole ! Que l'Empire me prenne en chasse et me pende publiquement si je ne vous rapporte pas le cimeterre une fois en ma possession !

Il regardait tout son auditoire en espérant que l'intelligence des nains soit à la hauteur de leur talents de forgerons.

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Batailles pour une arme [RP ouvert à tous] Sand-g10Ven 19 Juil - 15:32
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    Plus de résistance acharnée, plus d’ennemis ligués les uns avec les autres contre une même adversité, plus rien de tout cela. Seulement des groupes épars composés d’une soldatesque misérablement peureuse, soudainement, laquelle clamait haut et fort de part chacune de ses actions que sa vie valait mieux que celle de son ancien frère de sang. C’était à celui qui courait le plus vite, celui qui atteindrait les barques restantes le premier, ou encore au dernier qui se ferait malencontreusement agresser par un nain ou un humain.
    Erwan, du haut de sa monture, ne contemplait ainsi que des silhouettes détournées de sa personne et qui s’enfuyaient au loin. Il n’y avait plus de combat véritable, en fin de compte, ni même d’escarmouches se déroulant entre tirailleurs isolés ; tout n’était plus qu’une suite exécutions pures et simples maquillée en échauffourée. De sa position surélevée, le jeune homme taillait dans les dos, tranchait dans chacune de ces nuques qui lui étaient offertes, et la totalité ou presque de ses coups portait, atteignant leurs cibles alors qu’il caracolait au milieu du champ de bataille. Seuls quelques rares soldats tentaient encore, au dernier moment, de se retourner pour défendre chèrement leur vie devenue désormais inutile aux regards de leurs comparses, mais une flèche humaine ou une hache naine, lorsque ce n’était tout simplement pas une énorme gueule que garnissaient des crocs tout aussi imposants, venait aisément à bout de ces derniers récalcitrants.

    Pareillement, du groupe condensé de la vingtaine de cavaliers qui avait soudainement surgi sur le rivage ne restait-il plus grand-chose. Si l’on ne comptait, qu’au pire, une ou deux pertes, bon nombre de ces soldats montés étaient éparpillés çà et là, chevauchant de part et d’autre du camps en éliminant la moindre menace qui se mettait en travers de leur chemin, et certains, même, allaient jusqu’à jouer avec leur proie. Idiote attitude qui consistait à tourner inlassablement autour de sa victime, laquelle, pétrifiée, ne pouvait plus se mouvoir, et n’avait plus d’autre choix que d’attendre passivement et dans la crainte la plus totale une mort certaine qui ne tarderait pas à arriver. Idiot et tout à fait irresponsable, oui, car de par ce jeu des plus stupides, voilà qu’un mort prématuré eut un sursaut de désespoir, et l’adrénaline ruissela soudainement dans ses veines alors qu’il se projetait contre son tortionnaire. Tranchant tout bonnement une patte équestre, il se rua sur le cavalier qui, surprit, se retrouva désarçonné, et tous purent voir un ébahissement ahuri se figer sur son visage comme la lame de son ancienne proie venait lui traverser la poitrine. Fort de sa victoire inopinée, le rebelle se tourna vers les spectateurs médusés, prêt à engager un nouveau combat, et il fallut deux sagettes avant de le voir trépasser.

    Erwan avait lui aussi assisté à la scène, endêvant non pas contre le rebelle qui s’était bravement battu, mais contre cet aliboron de cavalier, lequel eût été achevé de la main propre de son seigneur s’il avait encore été en vie. Une telle stupidité dépassait le jeune homme, qui se trouva rapidement tiré de ses pensées orageuses.
    Un meuglement véhément fut audible sur son flanc, tandis que retentissait l’écho métallique d’une armure tombée au sol, bruit qui couvrit légèrement le sifflement aigu de plusieurs traits décochés. Un rapide coup d’œil en cette direction l’informa qu’une menace autrement plus dangereuse que toutes celles qu’il avait eu à affronter était en train de le charger. Les pointes pourtant acérées des flèches ricochèrent sans mal sur son imposante armure et un violent balancement de marteau de guerre vint cueillir un nain à la taille, lui brisant le bassin en mille morceaux.
    Que voulait-il donc, celui-là, à ce démener de la sorte et à le défier dans ce qui semblait être un duel ? Qu’il gagne, et il mourrait par la suite sous le poids du nombre des nains et des hommes réunis. Qu’il perdre, et il perdrait tout simplement la vie, là, sur le coup. N’avait-il pas pu s’enfuir en compagnie de ses soldats, ou bien s’agissait-il tout simplement d’une de ces brutes à l’orgueil belliqueux surdimensionné, voulant prouver qu’il était le meilleur dans son domaine jusqu’aux portes de la mort ?
    Ne pouvait-on pas tout simplement pouvoir profiter d’une victoire, et non pas s’attendre à ce que l’un de ces zigotos vous en privât en risquant de vous tuer ? Et restait, encore, la façon de remporter la victoire.

    A cheval contre un homme pieds à terre ; marteau de guerre contre une épée et un bouclier. Erwan fit face à son adversaire. Il voyait mal comment ce dernier pouvait le tuer en un seul et unique coup ; ce fut avec un certain stoïcisme qu’il n’entrevit qu’une explosion de chacun des os composant son genou ou, pire mais plus difficile à atteindre, un éclatement du bassin si le marteau venait à toucher. En résulterait un boitement certain ou une paralysie totale du bas de son corps, mais pas la mort. Mais cette dernière n’était-elle pas préférable, face à un tel sort ?
    Quant au rebelle lui, en dépit de son armure, il était tout à fait vulnérable à la moindre de ses attaques, et son visage et son crâne n’en étaient que plus facile à atteindre.
    Et il chargea, droit devant.

    L’épée contre le marteau, une seule chance chacun. C’était à celui qui serait le plus rapide, semblait-il. Il vit son adversaire amorcer un mouvement de recul de son arme, prêt à la précipiter au bon moment alors qu’Erwan serait sur lui. Arrivé au contact, ce dernier leva sa lame avant de l’abattre violemment en un coup asséné sur le heaume qui recouvrait le visage de son adversaire. Il n’eut pas le temps d’en voir les effets que son épée lui échappa des mains et que le sol se déroba sous sa selle.
    Il roula violement sur les galets composant le rivage, sentant toutes ces petites arrêtes rendues tranchantes par la vitesse lui entailler la peau et le cuir chevelu. Lorsqu’il releva les yeux, immobile, il mit un certain temps avant que le nuage blanc qui s’était précipité sur lui ne disparût et que sa vision retrouvât de sa clarté. Une sensation d’engourdissement total, mais rien qui ne lui parut brisé, contrairement à sa monture. La pauvre bête gisait au sol dans des hennissements de douleur, les deux pattes broyées. A croire que le rebelle avait compté sur la résistance de son armure pour forcer le jeune homme à descendre de son piédestal d’une façon fort peu probante, visant la monture, et peut-être même avait-il espéré là qu’il se rompît le cou.

    Si le seigneur d’Ablaÿ n’avait rien de cassé mais était couché au sol, ledit rebelle, lui, se tenait toujours debout, mais la violence du choc l’avait tout autant perturbé que la chute d’Erwan l’avait perturbé, lui. Et mieux encore, le jeune homme s’aperçut avec un temps de retard que son épée était fichée dans le métal ; en dépit de la solidité du heaume, la vitesse qu’il avait obtenue de par sa charge montée ainsi que la puissance assénée du coup porté avaient eu raison de l’alliage, mordant à pleine lame en son sein.

    Lâchant son lourd marteau, le reître, chancelant quelque peu, s’attela à retirer l’arme du casque. Voilà qui ne sembla par évident, eu égard à ses gestes tremblants qu’il effectuait, et l’on put même le sentir grimacer sous l’amas de ferraille. Lorsqu’enfin, l’épée fut retirée, il s’avéra que celle-ci avait été brisée lors de l’impact, et du sang goutait à la base de la section. Nouveau vacillement de la part du guerrier. Tombe… Mais tombe, putain !

    Rien à y faire, l’homme demeurait toujours sur ses deux jambes et, récupérant de ses émotions, fit de même en ce qui concernait son marteau. L’armure de l’homme était assurément de bonne facture, tant et si bien que la lame, si elle été parvenue à traverser le métal, n’avait fait que mordre partiellement dans le visage du rebelle. Quels étaient les dommages, cela dit ? Avait-il perdu beaucoup de sang qui lui coulait désormais dans les yeux, avait-il, même, perdu ne serait-ce qu’un œil, ou rien du tout ? L’héritier eût donné cher pour le savoir, et pester de ne pouvoir profiter d’aucun avantage.

    Se relevant difficilement mais sûrement à son tour, Erwan fit un tour d’horizon. Bon nombre de cadavres se trouvaient à portée, rebelle pour la plupart, et il lui fut facile que de choisir une nouvelle épée. Pas de bouclier à proximité, cela dit, mais tenter de parer ne serait-ce que le moindre coup d’une arme comme celle que maniait son adversaire résulterait inexorablement en une fracture de son bras. Mieux valait jouer sur l’agilité et l’esquive, attendre que le guerrier ne s’épuisât, avant de tenter la moindre offensive.

    Et pour cause, alors que le rebelle était à nouveau revenu au contact, il s’avéra que ses mouvements étaient fortement ralentis, comme si chaque geste lui en coutait beaucoup. Le marteau tournoyait avec véhémence mais ne brisait que le vent. Et Erwan reculait à chaque instant, sautant par-ci maladroitement, esquivant de justesse par-là, manquant de trébucher sur un cadavre… Il était évident que les deux adversaires avaient fortement pâti de leur premier affrontement. A mesure que le reître brassait l’air et percutait la fraîcheur amenée par le fleuve, les râles émanant de sous son casque se faisait de plus en plus frénétique, de plus en plus lourd. Si Erwan commençait à ressentir une fatigue certaine à force que de s’esbigner devant chacun des assauts du rebelle, ce n’était rien comparé à ce que ressentait ce dernier. Et petit à petit, Erwan fut en mesure de riposter, feintant par-ci, piquant par-là, titillant la brute du mieux qu’il le pouvait. Un premier sang fut versé de sa part, puis un second, parvenant à atteindre les parties les moins protégées du corps ennemi tout autant que les défauts de l’armure. Et il en fut ainsi jusqu’à ce que l’homme, sentant sa fin arriver, mit tout ce qu’il lui restait encore de force et de vigueur dans sa dernière attaque. Se propulsant contre Erwan, il chercha à le faire chuter avec lui, l’écrasant par la suite du poids de son armure, l’étouffant de ses gantelets d’acier forgé s’il le pouvait. Et ce fut tout juste qu’il y parvint presque ; le jeune homme réussit à se soustraire in extremis à l’étreinte métallique et glaciale de son adversaire, lequel s’étala alors de tout son long sur un autre de ses frères d’arme, tombé au combat avant lui. Le reître ne chercha plus même à se relever, s’avouant probablement vaincu, attendant une mort que ne tarda pas à lui accorder Erwan en plongeant sa lame dans la nuque de son adversaire.

    Un grand calme se fit autour de lui, ou, plutôt, il s’aperçut le calme qui régnait tout autour de lui. Haletant, souffle court, yeux vifs et écarquillés après trop de concentration, le visage teinté de rouge, voilà comment il se présentait. Il n’avait pas eu le temps ni l’opportunité de remarquer l’accalmie qui s’était abattue sur le champ de bataille, tout focalisé qu’il était sur son duel, mais tous les rebelles étaient présentement morts. N’était resté que ce reître et son lourd marteau de guerre que l’on lui avait bien gentiment laissé, suivant les règles tacites du défis, chef contre chef. Et il les en remerciait tous, quand bien même avait-il frôlé la mort ; que l’un de ses soldats eût agit en sa faveur, et l’opprobre se serait déversé sur son nom. Là, il venait de triompher de ce combat dans les règles de l’art, sa propre personne contre celle de son adversaire. Uniquement.


Erwan d'Ablaÿ

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Batailles pour une arme [RP ouvert à tous] Sand-g10Ven 19 Juil - 16:35
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Tandis que les derniers rebelles étaient exécutés par les impériaux, les Nains tentèrent de faire quelques prisonniers afin d’obtenir la localisation de la précieuse arme de l’effroi. Ils réunirent trois humains, et Karvark toisa le premier d’entre eux de haut en bas, bien qu’il fasse la moitié de sa taille.

- Où est l’arme, humain ?

L’homme était terrifié, et ne savait que répondre. Sans doute n’était-ce qu’un soldat de bas-étage, qui n’avait aucune idée du butin récupéré, et qu’on avait laissé derrière car il était « sacrifiable ». Le Général se mit à prier qu’un de ses deux compagnons d’infortune savait où était le cimeterre.

Puis il planta sa hache dans le flanc droit du soldat, avant de l’éventrer profondément. Le malheureux se répandit sur le sol en hurlant, tout en tentant de retenir ses boyaux qui se déversaient. Ensuite, le Nain se tourna vers le second soldat.

- Je répète ma question. Où est l’arme magique que vous avez volée ?

C’est alors que la vouivre se posa non loin, laissant débarquer un humain particulièrement bien bâti. Quelques Nains sortirent des haches de lancer, mais Karvark leur fit signe d’attendre. Ils allaient enfin connaître l’identité du cavalier, et celui-ci ne semblait pas hostile.

Il se présenta comme étant Victo Féral, l’un des Généraux de l’Empire, et légende vivante dans le monde des combattants. Karvark savait respecter la force, aussi avait-il souvent entend parler des exploits du Champion des Gladiateurs. Effectivement, il correspondait bien à la description qu’on lui en avait faite. Et sa puissance ne laissait que peu de doute quant à la véracité de son affirmation.

En revanche, il ne se montra pas particulièrement malin en demandant à rencontrer Alaric. Peut-être était-il mal renseigné. Ou plein de préjugé envers les Nains. Ou juste idiot. Ou les trois à la fois ? Toujours était-il que Karvark ne pût s’empêcher de sourire à la demande.

Le Gladiateur se mit à s’impatienter, voulant prouver au plus vite ses bonnes intentions. Après tout, il devait certainement dire la vérité. Même lui aurait du mal à empêcher les Nains et Impériaux présents de s’enfuir, s’il les attaquait, et la rumeur de sa trahison le priverait de tous ses privilèges. D’un signe discret, il ordonna à l’un de ses Nains de se retirer sans bruit du groupe. Il se dirigera vers la forêt, puis fuirai vers le village du noble humain rapporter les méfaits de Victo, si jamais celui-ci venait à trahir l’Empire et le Conglomérat.

- Général Victo.

Le Nain hocha solennellement la tête, véritablement par respect pour la puissance brute qu’il avait vu à l’œuvre. Certes, le Féral ne semblait pas être le plus malin des servants de l’Empire, mais nul n’était parfait.

- L’arme que nous cherchons est un cimeterre finement ouvragé, entièrement en or. Sur la poigne, il y a un petit emplacement pour que l’amiral Asmodan puisse installer un de ses artefacts, à ce qu’on m’a dit. Et la lame brille d’une lueur pourpre, si un démon ou un ange s’approche. En revanche, Alaric n’est pas parmi nous. Il est resté à Fort Granite. Vous pensez bien qu’il n’escorte pas lui-même tous les convois d’armes qui partent des Monts d’Ungrid. Quant à savoir où se trouve l’arme…

Et tandis qu’ils discutaient, les barques s’avançaient de plus en plus rapidement vers l’autre bord du fleuve. Karvark donna un dernier coup d’œil au second soldat rebelle capturé, lui laissant une chance de donner des informations en échange de sa vie. Le pauvre homme hocha lentement la tête de gauche à droite, signifiant son ignorance.

- Mauvaise réponse.

Le Nain claqua des doigts, et aussitôt deux Nains particulièrement massifs saisirent l’homme par les jambes. Ils ne purent pas le porter, mais le trainèrent jusque devant la vouivre géante. Implorant la clémence des Nains, le Rebelle fut déposé à cinq mètres devant le monstre. L’un des Nains lâcha une jambe, et saisit ses deux bras, tandis que son compère prit les deux jambes. Ils se mirent à le secouer de gauche à droite comme un sac de pommes de terre qu’on s’apprête à jeter sur un cargo.

- A la une… A la deux… A la trois.

La vouivre, apparemment heureuse qu’on lui apporte son repas, avait déjà la gueule ouverte. Mais l’homme, en se débattant au dernier moment, parvint à esquiver la bouche béante et ses dents comme des rasoirs, tombant juste à côté. Il tenta de se relever, manquant de trébucher, mais ne fit pas deux mètres avant d’être rattrapé par la créature. Celle-ci le plaqua au sol, et se mit à le dévorer vivant dans un concert immonde de cris étouffés et de craquement d’os.

Le Général Nain se tourna ensuite vers le troisième soldat, tandis qu’Erwan plantait son épée dans la nuque du géant rebelle vaincu. Complètement paniqué, celui-ci ne dit rien mais pointa l’une des barques au loin. Il ferma néanmoins les yeux, comme s’attendant à être malgré tout offert à la vouivre, qui continuait son repas tranquillement. La monture de Victo semblait aussi sadique que dans les légendes sur les vouivres, gardant son plat en vie tandis qu’elle le dévorait petit à petit. Cela répugnait Karvark, mais faisait une bonne méthode d’interrogatoire, les cris du second Rebelle motivant le troisième à être honnête.

- Tu es sûr que c’est celle-là ? La troisième barque en partant de la gauche, là-bas ? Tu sais que si tu mens, un sort pire que la mort t’attend ? Les Nains sont de grands artisans, et je te prie de croire que nos engins de tortures sont particulièrement complexes et inventifs.

L’homme se contenta d’agiter frénétiquement la tête de haut en bas, pour montrer qu’il disait la vérité. Décidément, les hommes terrorisés deviennent semblables à des animaux. Mais celui-ci au moins avait été utile, aussi le Général lui accorda une mort rapide et sans douleur. Avant de se retourner vers Victo, il décapita le Rebelle d’un coup sec de sa hache à deux mains.

- Général Victo, vous avez votre cible. Rapportez le cimeterre, et vous serez grandement récompensé par l’Empire. Oh, et ne pensez même pas à voler l’arme pour vous. Je crois savoir qu’Alaric en a une en réserve spécialement pour vous…

Alaric

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Batailles pour une arme [RP ouvert à tous] Sand-g10Ven 19 Juil - 18:21
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En réalité, le Champion se fichait de qui il devait rencontré, Alaric ou non, du moment qu'on lui donnait les informations qu'il cherchait. Il avait seulement entendu parlé du Seigneur nain, aussi il n'avait aucune idée s'il était dans ses habitudes de participer à ce genre de convoi. Le Général Karvark salua alors le gladiateur et lui fit un descriptif des plus complets de l'arme en question. Un détail attira alors son attention:

- Hum ... elle brille si un démon s'en approche, voilà qui devrait m'aider.

Autour de lui, de nombreuses scènes d'interrogatoire avaient lieu tandis que le lieutenant d'Ablaÿ achevait après un superbe combat le monstre de métal. Derrière lui, Shinryu, rompue par le voyage, accepta avec beaucoup d'enthousiasme le repas que lui offraient les nains. Il se retourna alors et observa avec beaucoup d'impatience, les bras croisés, la lente avancée des barques jusque vers l'autre rive. Si les deux Rebelles présents ne leur donnaient pas l'information qu'il attendait, il serait contraint d'élaborer une nouvelle stratégie pour ne pas perdre l'arme. C'est alors qu'un des pauvres hommes, forcé de regarder son frère d'arme se faire dévorer vivant, accepta de leur désigner la barque concernée.

- Général Victo, vous avez votre cible. Rapportez le cimeterre, et vous serez grandement récompensé par l’Empire. Oh, et ne pensez même pas à voler l’arme pour vous. Je crois savoir qu’Alaric en a une en réserve spécialement pour vous…

- Vous pouvez dors et déjà préparer le banquet de ce soir !

Le Champion prit alors son apparence démoniaque. Dorénavant bien plus puissant, mais également plus imposant, il comptait sur cette apparence pour que l'artefact réagisse à sa présence. Il récupéra le bouclier d'une des victimes de la puissances des nains avant de sauter sur le dos de sa Wyvern. Gênée durant son repas, Victo dut tirer à plusieurs reprises sur les rennes pour que la créature accepte de lâcher sa proie. Avant de décoller, il s'adressa à Erwan:

- C'était un beau duel gamin ! Quand cette guerre sera terminé il faudra qu'on se fasse un p'tit match toi et moi !

Les barques étaient bien plus proches du rivage que ce qu'il ne l'imaginait. Il prit alors rapidement de l'altitude afin d'évaluer la situation, le nombre de soldat, etc.

- Sept barques ... 7 à 9 soldats dans chacune d'entre elles ... Le démon regarda alors ses mains rougeoyante, brûlante ... J'ai un peu abusé de ma magie ... Je pourrais me débarrasser de deux d'entre elles comme ça, mais guerre plus. Bon, on improvisera !

Le Cavalier Wyvern s'élança alors à la poursuite des fuyards en survolant le fleuve, Shinryu s'amusant à effleurer de ses griffes les eaux tranquilles du Patriarche. Pris de panique, les Rebelles commencèrent à viser du mieux qu'ils pouvaient l'agile créature, qui esquivait avec grâce chacun des traits qui lui étaient destinés. Victo chargea alors chacune de ses deux mains de deux boules de feu, qu'il envoya exploser avec fracas sur les deux barques protégeant celle sur laquelle se trouvait le cimeterre. Il profita de l'épaisse fumée et des cris des Rebelles pour dévier sur la droite et reprendre de l'altitude, disparaissant ainsi dans l'obscurité de la nuit.

Il ordonna alors à sa monture de descendre en piqué au travers de deux colonnes de fumée, afin de profiter d'un effet de surprise certains. A environ 6 mètres de hauteur, le Champion quitta sa selle pour atterrir sur l'une des barques situées à droite de celle concernée, tandis que sa monture semée la panique à bord des autres barques.


- Salut les mecs !

A l'étroit dans l'embarcation, le Général commença par trancher les gorges de deux des soldats devant lui avant de dégainer sa lame. Déstabilisés par l'aura destructrice qui émanait du gladiateur, tous le reconnaissaient en raison de sa notoriété.

- C'est ... C'est ... C'est VICTO !!!

Tous dégainèrent leurs armes et s'essayèrent au corps à corps avec le gladiateur, mais ils furent vite, très vite dépassés par leur incompétence. Donnant de larges coup d'épée tout en se protégeant à l'aide du bouclier, la taille impressionnante de la lame, associée à son poids et à la force démesurée du démon permettait à ce dernier de briser les armes de piètres facture des Rebelles avant de continuer sa course au travers de leur chaires. Certaines embarcations, à l'annonce du nom de leur agresseur, accélérèrent le rythme pour atteindre plus rapidement la terre ferme, tandis que d'autre voulurent le tuer en décochant plusieurs flèches. Mais ces derniers furent bien vite dépassés par les événements, puisque la Wyvern profitait de leur inattention pour les faucher.

Shinryu récupéra alors son cavalier et reprit de l'altitude, leur offrant quelques secondes de répits.


- Plus que 3 ...

La barque qui l'intéressait avaient commencé à débarquer tandis que les deux autres peinaient à avancer entre les décombres des autres embarcations et les cadavres de leurs frères. Le Général ordonna alors à sa Wyvern de se débarrasser des deux barque restante tandis qu'il s'occuperai de celle à terre. Elle le posa rapidement à quelques mètres de ses cibles avant de reprendre son envol.

- Bon, on va faire simple ! Soit vous vous sentez d'humeur héroïque et tentez en vain de me tuer, soit vous me remettez l'arme et vous mourrez sans trop souffrir.

- Victo, espèce d'enflure, tu vas payer pour ce que tu as fait à mes frères !

- Ben voyons ...

- Archers ! Feu à volonté !

Trois Rebelles se saisirent alors de leurs arcs et tirèrent à répétition sur le Champion, qui se protégeait du mieux qu'il pouvait à l'aide de son bouclier tout en continuant d'avancer vers eux. Entre chaque salve, il prenait connaissance de la position des tireurs, et lorsqu'il eut une seconde de répits, il envoya voler le bouclier vers un des archers, qui vit sa tête séparé du corps. Ses camarades regardaient horrifiés le visage grimaçant de douleur, et Victo profita de ce manque de vigilance pour lancer l'assaut. L'un de ses adversaires eut le temps de bander son arc et une flèche vint égratigner son épaule. Par chance, sa forme démoniaque lui offrait une constitution plus résistante que sa forme humaine, aussi il ne broncha pas. Il arriva alors devant le-dît archer et lui explosa la tête d'un puissant coup de poing.

- Au corps à corps, AU CORPS A CORPS !

Le manque d'assurance et de confiance s'émanait du "chef" du bataillon Rebelle. Tous essayaient de former un cercle autour du gladiateur, mais ce dernier, en constant mouvement, ne leur laissait pas la moindre chance. L'un des soldats s'impatienta alors et essaya de lui transpercer la gorge avec sa lance. Inclinant légèrement son bassin et le haut du corps sur la gauche, le Champion esquiva l'attaque, et profita de cet instant pour loger son poing dans le cage thoracique de l'ennemi. Il sentit les os se briser sous le poids de l'attaque.

* Encore quatre ... *

Il jeta alors un regard derrière ses adversaires et vit que la Wyvern avait bientôt fini son travail.

Armé d'une hâche, et l'autre d'une épée longue, ils voulurent l'affronter de concert. Victo dévia alors la lame de son gantelet tandis qu'il bloquait avec son épée la hache de l'intrépide soldat. Profitant que l'épéiste et l'arme baissée, il le frappa au visage d'un revers de poing qui explosa la mâchoire de l'homme. Mais le manieur de hache profita de cette attaque pour frapper le flanc gauche du Général, qui arracha un cri de douleur. Les yeux remplis de rage, il condamna le pauvre homme pour cela en lui arrachant l'arme des mains d'un revers de lame avant de lui trancher les jambes. Il se rapprocha de l'humain agonisant et mit fin à ses souffrance en lui écrasant le visage de son pied griffu.


- Bien, plus que deux ...

Cherchant le chef du regard, il l'aperçu plus loin en train de courir à en perdre haleine, le cimeterre à la main, tandis que l'autre soldat courait dans une autre direction. Émétant un sifflement à peine perceptible, la Wyvern comprit le message en poussant un rugissement terrifiant.

- Belle tentative ...

Victo reprit sa forme initiale et s'élança à la poursuite du ravisseur. Il utilisa sa magie pour cotériser sa plaie et fit abstraction de la douleur le temps de rattraper le soldat. Ce dernier, à bout de souffle, stoppa sa course et se retourna vers le gladiateur, brandissant l'artefact vers lui.

- Si tu approches, tu vas le regretter !

- C'est ça ouais, donne moi ça tu vas te faire mal ...

- Tu vas voir ! Tu n'es pas le seul à savoir utiliser la magie !

L'homme fit alors apparaître quelques éclairs dans sa main libre et semblait se concentrer du mieux qu'il pouvait. Victo baissa alors son arme et émit un simple sifflement.

- Tu vas payer !!!

Mais avant que son adversaire libéra son sort, sa tête se vit détacher du reste du corps avant de finir avaler par la Wyvern.

- Bien jouer ma belle.

Il se rapprocha alors du cadavre et lui prit l'arme des mains. Comme il s'y attendait, la lame se mit à briller d'une couleur pourpre. Il observa alors sa monture et vit quelques flèches logées dans ses flancs, mais rien de bien grave. Il remonta alors sur son dos et retourna auprès des nains. Il sauta de sa selle et tapota le museau de Shinryu avant de rejoindre le Général Karvark pour lui rendre son dû.

- Voilà pour vous.[/color]

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Batailles pour une arme [RP ouvert à tous] Sand-g10Sam 20 Juil - 1:30
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    Mâchoire encore serrée après ce dernier combat, soudainement affaibli par la fatigue qui se faisait brutalement ressentir ainsi que par les bleus, griffures et coups dont il prenait doucement conscience, Erwan vint rejoindre le petit conseil tenu par Victo et le général Karvark. Là, certains des rebelles capturés étaient en train d’être donnés à la bestiole que chevauchait Victo, laquelle se faisait un plaisir que de les dévorer dans des bruits de déglutitions abominables. Et tandis que la question leur était donnée, l’on pouvait aisément voir les différents visages se décomposer lentement, passant de l’incarnat au blanc le plus laiteux qui fût ; ces reîtres, pourtant bien stupides d’ordinaire, démontraient soudainement une imagination débordante quant à la douleur et à la lente agonie qu’un tel supplice devait procurer.

    Il en eut un, tout de même, pour ne plus savoir supporter la pression de la torture, et, craquant, le pauvre hère révéla dans un geste terrifié la direction qu’il fallait emprunter. Ainsi recherchait-on cette arme si spéciale qui se trouvait être le cimeterre dont lui avait parlé Karvark ? Et c’était à Victo que d’aller la quérir. Comme toujours, ceux que l’on considérait comme des larbins étaient placés en première ligne et devaient effectuer tout le sale boulot jusqu’à ce que le terrain fût assez dégagé. Et là, il n’y avait plus qu’à attendre une noble main, laquelle se trouvant souvent être celle de quelque général ou haut-gradé que ce fût, pour aller récupérer tous les honneurs dans cette concupiscence qui était leur apanage. Erwan, simple seigneur issu d’une famille qui l’était tout autant, espérait que l’on ne l’oublierait pas, lui.

    La confiance ne régnait pas pour autant au sein des deux camps, lesquels, pourtant alliés de prime abord, s’avéraient être Victo à lui tout seul, et les hommes et les nains réunis. Karvark conversait avec une certaine prudence, annonçant bien qu’il était inutile que le général céleste s’en aille prendre l’arme pour lui tout seul dans la mesure où une autre lui était déjà destinée. Eh bien, pourvu qu’elle soit mieux protégée que celle-ci, soupira intérieurement le jeune homme. Quoique, s’il devait à nouveau partir en excursion pour les beaux métaux de ces lames, il ne s’en ferait pas prier si la récompense était à la hauteur.
    Et le dernier rebelle fut dûment exécuté, tête tranchée, tandis que Victo s’en remontait sur sa bestiole avant de s’adresser à Erwan.

    Et ce qu’il lui tint manqua de faire hausser un sourcil interrogateur au jeune homme. Car s’il demeurait encore jeune, toujours l’était-il bien moins que ce godelureau qui venait de l’appeler gamin. Lui proposer un duel ?

    «Quand il te faudra davantage qu’un vulgaire canif pour te couper la barbe, ce sera avec une joie certaine que j’accepterai le défis. Et sans la bestiole à tes côtés. »
    Il ne manqua pas toutefois de hocher de la tête après que le compliment pour son duel fut lancé par le général, mais cela s’arrêta là. Il n’avait pas pu s’empêcher que de le tutoyer en retour lorsque le jeunot l’avait appelé par un titre tout aussi bas et similaire. Tutoyer le général céleste, une personne reconnue pour ses haut-faits, et, surtout, son supérieur hiérarchique, voilà qui n’était pas indiqué du tout, surtout lorsque ce genre de pique lui était lancée. Peu en chalait à Erwan ; le mal était fait, et, en fin de compte… Ne retenait-on pas davantage ceux qui se démarquaient en se détachant de la norme plutôt que tous ces ordinaires qui restaient cloitrés, bien sagement, dans leur rang ? Qu’advienne que pourra.

    Le survivant du dernier duel qui avait eu lieu sur la rive observa la vouivre décoller avant d’aller voir ses troupes. Circulant au sein de sa petite armée, il put constater que le moral était loin d’être en berne comme il l’avait été dans les sous-bois. Le fait d’avoir remporté une victoire remontait ledit moral, et une certaine sensation d’allégresse planait dans les airs, quoiqu’assez calme cependant. Un sentiment de bien-être, à vrai dire, tributaire de ces sensations qui vous envahissiez après avoir survécu à un combat mortel et triomphé de son étreinte glaciale. Redécouvrir la vie et la nature, les choses les plus belles qui fussent. Mais se condouloir, aussi, à propos des morts.
    Fort heureusement, le bilan demeurait très bas en comparaison des pertes qu’avaient subies les rebelles. Erwan nota trois cavaliers tombés au combat, dont une mort eût pu être aisément évitée, quatre chevaux, six fantassins et aucun archer, lesquels s’étaient contentés de canarder à distance l’adversité.
    Il les félicita tous autant qu’ils étaient en passant dans les rangs, les encourageant par de simples mots, leur souriant en hochant brièvement de la tête pour témoigner sa fierté à leur égard, ou encore en serrant ou en tapotant amicalement une épaule alliée.

    Le manque d’arme se fit pourtant ressentir, ou, plutôt, la sensation que celle qu’il avait à sa ceinture lui demeurait étrangère. Une arme rebelle qu’il avait volée à un mort. Non pas qu’il eût quelque scrupule que ce fût à ce sujet-là, seulement, l’arme avait nullement été choisie ; elle lui avait été imposée de par sa proximité avec lui alors même qu’il était allongé au sol, dans une position fort délicate. Et quitte à s’habituer à une nouvelle arme, pourquoi ne pas le faire directement avec une épée d’une toute autre facture ?
    Çà et là, des caisses d’armes que l’on n’avait pas eu le temps d’affréter aux barques gisaient sur la rive, pour le moment abandonnées, mais l’on se gardait bien que de les piller, sachant pertinemment qu’elles appartenaient tous, encore, à la gent naine. Eh bien, qu’importait, en fin de compte.

    Faisant fi des pensées de chacun, Erwan ouvrit l’une de ces caisses, observant avec intérêt leur contenu. Karvark n’avait pas menti ; se trouvaient là bien bon nombre de lames en acier, et, certaines, plus rares, s’avéraient être d’argent. Et les nains détenaient cette faculté étonnante de pouvoir forger leurs armes dans des métaux précieux, lesquels, semblait-il et entre leurs mains, devenaient de plus en plus efficaces et robustes à mesure que leur rareté augmentait. Une épée en argent… L’on put lire, peut-être, comme une étincelle de convoitise luire dans le regard cérulé du jeune homme, et celui-ci s’empara sans scrupule d’une lame qui lui semblait probante. Après en avoir éprouvé l’équilibre et la finesse, le tranchant de la lame ainsi que sa longueur et la garde lui protégeant la main, il se fendit d’un petit sourire, revenant sur ses pas.

    «Général Karvark, vos lames sont d’une facture pour le moins exceptionnelles, aussi ravissantes que mortelles, et il ne me messiérait pas que d’en posséder une. Par ailleurs, je pense même que je vais effectivement franchir le cap et me doter, si n’en disconvenez pas, de celle-ci. »

    Au même moment, Victo revenait, équipé, quant à lui, d’une lame bien plus puissante et magique que celle que s’était désigné Erwan, et ce dernier, tout intéressé à l’idée de pouvoir poser les yeux sur un tel artefact, s’approcha en conséquence.


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Batailles pour une arme [RP ouvert à tous] Sand-g10Sam 20 Juil - 15:35
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Karvark avait déjà vu des combattants aguerris. Des mages puissants. Des assassins redoutables. Mais jamais dans toute sa longue vie n’avait-il vu un tel concentré de puissance brute dans un être de taille humaine. Certes, il avait déjà pût observer des Dragons réduire des cités en cendres, dans sa jeunesse, mais même cela n’était pas aussi terrifiant que de voir Victo à l’œuvre.

Les Rebelles n’avaient aucune chance. Entre sa vouivre, ses pouvoirs magiques, et la force de sa force démoniaque, il aurait fallu un miracle pour qu’un seul d’entre eux survive. Leur tentative de résistance était honorable, mais parfaitement futile. L’une après l’autre, les embarcations étaient décimées sans que les soldats à bord ne puissent réagir efficacement.

Assurément, le Champion de Sent’Sura n’avait pas volé son titre. En rentrant à Fort Granite, les Nains ne manqueraient pas d’avertir Alaric de la puissance de certains des éléments de l’Empire. Il faudrait des contre-mesures efficaces pour lutter contre eux. Karvark avait toujours été opposé au relancement de la production des Golems, mais devant Victo, il se dit que son Directeur avait peut-être pris la bonne décision.

Le noble humain, en revanche, représentait bien des choses pour lesquels les Nains respectaient l’Empire. Il se battait avec opiniâtreté, sans rien lâcher, avec une technique et une maîtrise exemplaire. Certes, ce n’était pas un combattant vétéran, mais jamais il n’appela un de ses subordonnés pour attaquer le colosse rebelle à revers. Le Nain n’était pas certain que, si la situation s’était inversé, le rebelle aurait eût autant de remord à submerger l’impérial sous le nombre.

Au final, tandis que Victo décimait les derniers soldats de la Rébellion, les Nains n’avaient plus qu’à admirer le spectacle et à attendre. Non pas que cela fût long. Même le commandant rebelle, paniqué, ne résista plus d’un instant à la puissance combinée du Gladiateur et de sa vouivre.

La Général Céleste rapporta ensuite le cimeterre d’or jusqu’à Karvark. Il ne fallut à ce dernier qu’un rapide coup d’œil pour voir qu’il s’agissait bien de l’arme de l’effroi dérobée. Le démon avait tenu sa promesse, chose assez rare pour être signalée. Son allégeance à Aile-Ténébreuse devait avoir retenu ses pulsions chaotiques. Tant mieux, car il n’était pas certain que la troupe de Nains et d’Hommes aient pût l’arrêter, s’il avait décidé de s’en prendre à eux.

- Un grand merci à vous, Général Féral. Encore un haut-fait à rajouter à votre longue liste d’exploit. Je m’en vais continuer ma route, et livrer cette arme à l’Amiral Asmodan, comme convenu. Je pense qu’utiliser les barques pour descendre le fleuve est encore la meilleure option. Les Rebelles ne s’y attendront pas. Quant à vous, je suppose que vous avez des tâches autrement plus importantes à accomplir.

L’ironie était presque imperceptible, aussi était-il certain que Victo ne la décèlerai pas. En effet, elle était teintée de vérité : Ce qu’il venait d’accomplir était proprement monstrueux, un exploit de prouesses martiales. S’il souhaitait les accompagner, tant mieux, mais ils étaient presque arrivés. Les Rebelles auraient été bien sots de préparer deux embuscades, au lieu de tout masser dans une seule. Aussi, Karvark était confiant. Il se tourna cependant vers le noble humain, dont il ne connaissait d’ailleurs toujours pas le nom.

- Messire, votre aide fût inestimable. Vous nous avez soutenu au moment le plus difficile, et sans vous, nous aurions peut-être dû aller jusqu’à la capitale quérir du renfort. Inutile de dire que les Rebelles nous aurait filé entre les doigts. Si vous aimez cette lame en argent, laissez-moi vous offrir bien mieux : Accompagnez-moi jusqu’à l’Amiral Asmodan, à deux journées d’ici. Ensuite, venez avec moi à Fort Granite. Je vous présenterai à Alaric, et lui conterai le récit de votre assistance. Je peux vous garantir une armure d’argent pour aller avec votre épée… Et peut-être même pourra-t-il vous fournir un ensemble en or, qui sait ?

A dire vrai, mieux valait être trop prudent que pas assez. Le Nain avait bien vu la valeur des impériaux et de leur chef, et il serait certainement rassurant de les avoir à ses côtés jusqu’à l’embouchure du Fleuve du Patriarche. Il n’y avait assez de barques que pour quarante personnes. Vingt Nains, vingt Humains. Les autres iraient au village du noble s’occuper des blessés, et les rapatrier dans l’Ungrid. Décidément, la mission s’était arrangée bien plus rapidement que prévu.

Alaric

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Batailles pour une arme [RP ouvert à tous] Sand-g10Lun 22 Juil - 17:20
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Lorsque Victo rendit l'artefact au Général nain, il ne put s'empêcher de se retourner et de voir le résultat de ses derniers mois d'entraînement. Le sourire aux lèvres, le torse bombé, il se flatta lui-même:

- T'as pas fait dans la dentelle, bravo champion !

Puis il revint vers son interlocuteur, qui le félicita pour son travail et l'invita subtilement à se joindre au reste du voyage. Le champion ne se rendit pas compte de l'ironie dans les paroles de Karvark, mais cette option faisait malgré tout parti de ses projets. Shinryu avait dépensé énormément d'énergie ne serais-ce que pour rejoindre le convoi, et à cela se rajoutait la fatigue du combat et des blessures. Il connaissait la robustesse et les limites de sa vouivre, et bien qu'il était conscient qu'elle ne les avait pas encore atteinte, il préférait l'économiser autant que possible. Aussi il secoua négativement la tête:

- Autre chose à faire ? Rien n'est plus important que les barriques d'hydromel que vous m'offrirez en arrivant à bon port ! Alors n'espérez pas vous débarrasser de moi aussi facilement Général !

Le ton employé était bien sur sarcastique et était accompagné d'un sourire moqueur et enfantin. Tel un enfant ayant bien aider ses parents lors des récoltes, Victo attendait remerciement, flatteries et récompenses pour tout ce qu'il accomplissait, et une chose était sur: le Conglomérat n'échapperai pas à la règle ! Le Général aida alors l'ensemble des nains en portant les caisses d'armes et d'armure avant de s'installer dans une barque, invitant Erwan et Karvark à le rejoindre. Shinryu quand à elle se remplissait la pense de l'autre côté du rivage en mangeant les cadavres des Rebelles tués quelques minutes plus tôt par le gladiateur.

Victo Féral

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Batailles pour une arme [RP ouvert à tous] Sand-g10Mar 23 Juil - 12:07
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    L’arme était effectivement magnifique, finement ouvragée et sertie, fondue et façonnée dans un or sur lequel venait blanchoyer les rayons argentés de la lune. Le cimeterre respirait la puissance et la force tranquille, et semblait vous susurrer au creux de l’oreille quelques promesses de mort et de destruction pour quiconque venait à se mettre en travers de la route de celui qui la manierait. Son pommeau appelait à une poigne solide et fière, et la courbe de la lame ne demandait qu’à faucher cous et têtes.
    Une arme presque légendaire, ainsi, qui devait être livrée à l’amiral Asmodan, si l’on devait en croire les dires de Karvark. Encore une personne qu’Erwan n’avait jamais rencontrée mais qui s’avérait être connue de tous, ou, tout du moins, de la plupart des sujets un tant soit peu éduqués d’Aile-Ténébreuse. Cette journée demeurait décidément pleine de rebondissements et en occasions à saisir, certaines semblant plus importantes que d’autres, et le jeune homme avait, pour le moment, la sensation satisfaisante de ne pas en avoir manqué une seule. Servir les siens, protéger un convoi d’alliée, respecter les termes du congloméra, défendre et récupérer un artefact au pouvoir inimaginable, mettre en déroute les rebelles, et combattre aux côtés du général céleste, celui-là l’ayant remarqué.

    «Ce fut davantage un plaisir et un honneur qu’un simple devoir à effectuer que d’avoir combattu à vos côtés, maître nain, et je vous remercie, également, de votre bienveillance et de votre obligeance pour cette paraguante que vous me faites céans-même », sourit-il en inclinant la tête en signe de respect, après avoir rangé sa nouvelle arme dans son fourreau. Foureau qu’il lui faudrait ainsi refaire. Et voilà que l’on venait de lui proposer que d’accompagner cette troupe jusqu’à la rencontre avec l’amiral, et, pourquoi pas, de rencontrer aussi un dénommé Alaric, lequel devait s’avérer fort important vu la déférence du général, celui-là même qui pourrait lui fournir une arme en argent ou en or, et de facture naine ? Il s’agissait là, indubitablement, d’une autre de ces fameuses occasions, une de ces occasions, à vrai dire, qui n’arrivait qu’une fois dans votre vie et qu’il ne fallait manquer sous aucun prétexte. Le général céleste puis l’amiral des armées d’Ailes-Ténébreuse, voilà des rencontres qui ne laisseraient aucunement Erwan insensible, lui et ses désirs de grandeurs. Il y avait de ces gens qui avaient pour eux une certaine soif d’ambition qu’une triste et morne vie, sans intérêt et sans danger, finissait inlassablement par étouffer alors que les années passées et que chaque tentative pour se différencier du reste se soldait encore et toujours par un cuisant échec. Et si le jeune homme avait effectivement cette soif-là d’ambition qui le rongeait de temps à autre, il demeurait inexorable dans sa volonté à contrôler son destin et à provoquer la rencontre qui lui ouvrirait toutes les portes. Rencontre qui avait déjà eu lieu lorsque Victo s’était présenté à lui, et qui n’allait faire qu’évoluer s’il en venait à rencontrer Asmodan.

    Quant à l’amure d’argent promise par le nain, il s’agissait là d’une promesse tout à fait alléchante, encore qu’Erwan se demandait s’il ce genre d’armure, somme toute assez lourde, lui convenait véritablement. Bien que d’une stature pour le moins convaincante, l’héritier des Ablaÿ était davantage formé pour la vivacité et la volte que pour l’encaissement pur et dur des assauts portés. Et il préférait de loin titiller son adversaire en le taquinant çà et là de la pointe de sa rapière plutôt que de tout donner dans une offensive brute et puissante. Par ailleurs, c’était justement cette dernière posture et tactique de combat, s’il en était, qui s’était avouée vaincue dans le duel qui l’avait opposé au chef rebelle.
    Peut-être pourrait-il obtenir quelque chose d’autre s’il devait y avoir ce genre de don, et sûrement aurait-il tout le temps que d’y songer lors du voyage qui l’attendait.

    « Général Karvark, c’est avec joie et empressement que j’accepte votre offre, et certains de mes hommes viendront avec nous afin de garantir la sécurité de votre présent. Même si je doute que les rebelles fassent de nouveau leur apparition, l’on ne pourrait nous reprocher que de ne pas être assez prudent. »

    Erwan sélectionna les troupes qui viendraient escorter le convoi devenu maritime, gardant la moitié de la totalité de ses troupes et renvoyant les blessés sur ses terres. Il dépêcha également un nouveau messager, lequel partirait avertir son père de son absence et de ses nouvelles responsabilités qui lui incomberaient de nouveau en tant que régent de la région. Probablement que le vieil homme trouverait encore la force de gesticuler et de grogner comme il le faisait à chaque fois que cette occurrence arrivait, mais il en avait l’habitude, et aurait tôt fait que de reprendre l’exercice du pouvoir comme il le faisait jadis avant d’avoir céder sa place à son fils.

    Il s’avéra également que Victo participerait audit voyage, et le général, non content de se jeter allégrement des fleurs, voyait déjà la boisson couler à flot en son honneur. Erwan grimpa aux côtés de Karvark et de Victo dans la barque prévue à cet effet, sous le regard placide d’une grande bestiole qui se délectait des macchabés.
    De l’hydromel, des tonneaux de bière, une grande célébration terminée par une fête, des femmes… Oui, pourquoi pas. Des femmes… Hum... Des naines, oui…. Sale histoire.



Erwan d'Ablaÿ

Erwan d'Ablaÿ


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Batailles pour une arme [RP ouvert à tous] Sand-g10Ven 26 Juil - 17:39
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HRP:

Les deux seigneurs impériaux qui avaient sauvé le convoi décidèrent de continuer le chemin en compagnie des Nains. En soi, c’était une bonne nouvelle. Les Rebelles n’oseraient certainement pas retenter leur chance avec une escorte de soldats de l’Empire, et le Général Victo lui-même pour superviser le tout.

Effectivement, le trajet se déroula sans encombre. La petite troupe arriva à l’embouchure du fleuve jusqu’à une cité portuaire, qui servait de port d’attache à un grand nombre de vaisseaux de la Flotte de l’Empire. Et comme prévu, le Dédain se trouvait à quai, le temps de récupérer quelques provisions.

Après avoir laissé les barques non loin des portes de la ville, Karvark décida que l’escorte devait se séparer pour ne pas attirer l’attention. Les soldats d’Erwan et les Nains allaient emmener les caisses  d’armes d’acier et d’argent jusqu’au commandant de la garnison locale. Ainsi, l’attention serait concentrée sur eux. Si jamais il devait y avoir un souci, mieux valait qu’aucune arme de trop de valeur ne soit mise en danger.

Pendant ce temps, Victo, Erwan et Karvark se rendraient directement au Dédain, pour remettre l’arme de l’effroi à l’Amiral. Nul besoin de cérémonie ou autres fioritures : La simple satisfaction d’une mission bien remplie suffirait. Ainsi que de belles récompenses pour Victo et Erwan, bien entendu.

Arrivés sur les quais, les trois compères ne tardèrent pas à repérer le Dédain. Non seulement celui-ci était foncièrement imposant, mais les piétons et marins des différents navires évitaient de trop s’en approcher, créant une zone tampon vide de toute présence entre la passerelle d’embarquement et la marée humaine des docks.

Trop heureux d’enfin arriver à bon port (hoho!), Karvark ne ralentit pas le pas et se dirigea droit vers le navire. Plusieurs marins imposants montaient la garde, dont certains n’étaient clairement pas humain. Les équipages mixtes étaient loin d’être la règle dans la Flotte de l’Empire, aussi le Nain ne manqua pas de relever ce détail. Il se tourna vers celui qui semblait être en charge, ici, tout en évitant de trop attirer l’attention.

- Alaric envoie ses salutations à Asmodan. Nous sommes attendus. Prévenez l’Amiral que sa livraison est arrivée –non sans mal- jusqu’à lui.

Alaric

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Batailles pour une arme [RP ouvert à tous] Sand-g10Jeu 1 Aoû - 2:01
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Comme il l'avait espéré, la suite du voyage se déroula sans encombres. Le Champion était bien entendu d'attaque pour de nouveaux combats, mais il ne ressentait plus cette euphorie qui le caractérisait tant. Pour Victo, l'envie de combattre était semblable à l'envie d'un bon repas. On langui, on se jette dessus, on le dévore jusqu'à avoir l'estomac remplis. On en reprendrait bien par gourmandise, mais on sait que ce n'est pas raisonnable. Voilà ce qu'il ressentait en cet instant. Il écouta alors les blablatages de ses deux compagnons d'armes et regardait, tête basculée en arrière par dessus le rebord de la barque, sa Wyvern s'amuser sur le rivage. Même à l'envers, Shinryu dégageait une prestance extraordinaire. Savoir qu'il dégageait lui aussi cette aura le remplissait de fierté.

Les discussions du général nain finirent de l'endormir, et ce ne fut que le choc de la barque contre le quai qui l'extirpa de son sommeil. Baillant nonchalamment, il se gratta l'arrière du crâne avant de sauter hors de l'embarcation et d'examiner la cité portuaire. Morne et grisâtre, seules les lumières des auberges venait faire contraste avec la vétusté des lieux. Victo ignorait bon nombre de choses, notamment que cette cité, autrefois resplendissante, était devenue de plus en plus sombre après la conquête des Plaines Mystique par Aile Ténébreuse.

Mains dans les poches, il suivit Karvark jusqu'aux quais auxquels était amarré le Dédain. Immense, prestigieux, et un peu terrifiant sur les bords, le navire représentait à lui seul l'esprit tordu et malsain de l'Amiral. Le Gladiateur n'y connaissait strictement rien en équipement marin, aussi il fut incapable de juger s'il s'agissait d'un puissant galion ou d'un vulgaire rafiot. Le Général nain se présenta alors avec respect aux gardes surveillant le ponton, leur demandant d'aller quérir Asmodan. Mais le Champion était trop impatient de monter à bord, et par dessus tout que l'Amiral lui offre la meilleure de ses bouteilles de rhum ! Aussi il bouscula les deux gardes tout en disant:


- Victo, Champion et Général Céleste, etc... etc...

Ils se regardèrent, incrédules, mais identifièrent rapidement l'intrus. Le tatouage ne trompait pas, aussi ils ne le réprimandèrent pas. Arrivé sur le pont du navire, Victo examinait chacun des équipements du Dédain, à commencer par les canons, le mât, etc ... Puis il se rendit jusqu'au gouvernail et le prit en main tout en criant:

- Asmo ! Ramènes donc un peu de rhum au capitaine Victo ! Il s'est bien fait chier pour te ramener ton couteau, alors bouges ton cul !

Saisissant un chapeau typique des capitaines, il l'enfila et continua d'examiner le galion de fond en comble.

Victo Féral

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Batailles pour une arme [RP ouvert à tous] Sand-g10Jeu 1 Aoû - 10:18
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    Le trajet s’effectua sans rémora. Après la dernière bataille qui avait eu lieu, tout paraissait bien plus calme, et la nature avait repris ses droits sur la forêt et le fleuve. Les oiseaux que le fracas des armes les unes contre les autres avait fait s’enfuir étaient revenus à le point de départ ou dans leur nid, gazouillant allégrement comme au premier jour, et les hurlements et plaintes déchirantes de douleurs avaient cédé la place au frémissement d’une quiète bise traversant les plus hauts ramages des arbres. Chacun d’entre eux semblait éreinté par l’affrontement, quand bien même n’y avait-on sélectionné, pour les accompagner, que les hommes encore valides et non blessés. Une fois partis alors que le danger n’était plus présent, l’adrénaline et ce sursaut de vigueur qui traversait le corps vous absorbait toute votre énergie et toute votre force en même temps qu’elle se dissipait, vous laissant dans un état d’anémie.

    Et chacun allait dans son petit train de silence, tout assis que l’on était dans les barques ; le clapotis de l’eau caressant les coques de bois aidait fortement à l’accoisement de l’esprit, et bon nombre des soldats, en dépit de leur dernière victoire, ne pouvaient s’empêcher que d’y repenser. Repenser à leurs peurs, à leurs douleurs, au dynamise qui les avait tous soulevés et ligués alors qu’ils marchaient en concorde, ensemble, sus à l’ennemi. Et la fatigue et les courbatures qui s’accroissaient à chaque coup porté ou reçu, à chacun de leur geste, pour ne conclure que sur le chagrin d’avoir perdu des amis tout autant que sur la joie d’avoir remporté la bataille. Indemne.
    Tristes et heureuses aventures, sensations d’un groupe que les épreuves unissaient petit à petit au fil de cette vie qui les formait. Et Erwan faisait partie de ces soldats.

    Après quelques heures de trajet monotone entrecoupé de conversations éparses, ils arrivèrent en vue d’un port dont les longs quais s’avançaient dans le fleuve, là où celui-ci devenait plus large et plus profond. Et pour cause, il ne s’agissait plus là d’abriter quelques barques par temps de tempête, mais bien des vaisseaux de guerre, lesquels s’élevaient dans une belliqueuse majesté au-dessus des flots. Si quelques doutes demeuraient encore, il suffit à Erwan de poser la question pour concrétiser ce qu’il pensait déjà savoir ; ces différents bâtiments n’étaient pas autres, effectivement, qu’une partie de la flotte de l’Empire avec, à sa tête, le fameux Dédain à la renommée certaine. Si l’arme devait être apportée à l’amiral Asmodan, qui se trouvait justement être le propriétaire du navire, il y avait de fortes chances pour qu’ils montent tous sur le pont de l’édifice pour une petite visite de courtoisie. Cela avait un certain cachet, tout de même.

    Cela dit, quand bien même s’agissait-il d’une ville dont l’allégeance à l’Empire était avérée, eu égard à la flotte qui y reposait en l’attente d’action, Karvark prit des mesures qui n’étaient pas sans être teintées d’une certaine paranoïa afin de tenter de dissimuler le véritable objet de leur visite. Mais sûrement que l’arme à elle seule justifiait cette prise de décision. Le petit groupe se scinda en deux alors qu’ils débarquaient tous en amont de la ville, sur l’une de ces rives si semblables à celle qu’ils avaient quittée après la dernière bataille.

    En vérité, si l’on avait parlé de ville, autrefois, il ne restait plus de tout cela que les habitations de pierre dans leur grande majorité. Les habitants s’avéraient être peu nombreux, et bien plus petite était encore la quantité de ceux qui se risquaient à errer dans les venelles. De ville, l’on en était arrivé à une place forte, un bastion de l’Empire pour y accueillir sa flotte, et si certains commerces étaient parvenus à subsister en ces temps de trouble, c’était uniquement grâce à ces marins qui ne savaient que faire de leur temps libre.

    Les pontons menant au Dédain étaient surveillés par plusieurs gardes, lesquels vérifiaient l’identité de chacun des nouveaux-arrivants afin de se prémunir contre quelque catastrophe que ce fût. Il eût en effet été pour le moins dommageable d’apprendre qu’une petite troupe de rebelles étaient parvenues à se hisser sur le pont du plus prestigieux navire de guerre de l’Empire et à le saborder, ou, pire, à s’en emparer pour retourner sa puissance de frappe contre ses anciens détenteurs.

    Le général Karvark se présenta en bonne et due forme aux deux soldats qui se trouvaient être de garde, annonçant les motifs de sa mission sans toutefois entrer dans ces détails qui devaient rester secret. Et si, selon ses propos, ce devait être l’amiral Asmodan qui eût du venir jusqu’à eux, Victo prit les devants, déclinant grossièrement son identité en tant que général qu’il était, et, sans plus de cérémonie, franchit ce cordon de sécurité que constituaient les deux soldats. Ces deux dernier écarquillèrent les yeux alors que leur général était déjà sur le pont, appelant Asmodan par son petit surnom, le tutoyant allégrement et allant jusqu’à utiliser des expressions pour le moins singulières. Pire encore, voilà que l’autre zouave s’affublait déjà d’un chapeau de corsaire, tout désireux qu’il était de vouloir jouer au pirate. Il y avait un contraste tout à fait gigantesque, pour ne pas dire assez effroyable, entre l’idée que l’on pouvait se faire d’un général céleste et ce qu’il était en vérité.

    Erwan plongea son regard dans ceux des deux hommes qui montaient la garde, partageant toute leur peine et leur douleur, et, surtout, leur incompréhension. Le jeune homme secoua doucement la tête, d’un air paternel.
    «Navrant, n’est-ce pas ? leur demanda-t-il dans une question rhétorique qu’il ponctua d’un petit soupir. Ne vous en faites pas, il est fou, mais pas méchant. Bien, maintenant que, j’imagine, les présentations sont faites, j’espère que vous aurez l’obligeance de nous excuser. »

    Et ce fut sous le nez de ces soldats toujours hagards et abasourdis que l’héritier des Ablaÿ franchit à son tour la ligne qui délimitait le pont du Dédain, effectuant un premier pas sur ce navire si célèbre et redouté.

    Spoiler:



Erwan d'Ablaÿ

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Batailles pour une arme [RP ouvert à tous] Sand-g10Jeu 1 Aoû - 11:34
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L'Amiral rejoignit la troupe sur le pont, une bouteille de rhum à la main. La réception de Miraï ne datait que de quelques semaines mais Asmodan n'oublia pas sa promesse au Général Céleste. En effet, si ce dernier venait un jour à sa rencontre, il aurait alors l'occasion de lui offrir son meilleur rhum. Psychologiquement parlant, Asmodan et Victo étaient à des années lumière de penser de la même façon. Pourtant, l'Amiral ne pouvait s'empêcher de ressentir une certaine sympathie envers le gladiateur. Il était humain à sa façon. Naturel et fidèle à sa personne en toute circonstance. Il s'agissait-là de qualités qu'Asmodan appréciait plus que tout et quelque part, Victo les détenait toutes. L'Amiral sourit par ailleurs d'un air plus qu'amusé lorsqu'il découvrit Victo à la place de sa timonière et compagne, Cendre. D'un geste de la main, il envoya la bouteille en direction de Victo sans douter de son talent pour rattraper une bonne bouteille d'alcool. Il se rappela ce qu'il avait déclaré durant leur réunion avec Esenheim, le gladiateur était plus propice à réfléchir lorsqu'il avait un coup dans le nez. Il ne pouvait par ailleurs même pas imaginer les stock d'alcool que renfermait le Dédain pour ses plus longs voyages.

On dirait que tu as fait ça toute ta vie.

L'Amiral de la flotte d'Aile Ténébreuse rejoignit le Général Céleste et lui offrit une poignée de main virile et sincère. Le respect entre les deux hommes tendait à devenir mutuel. Vu leurs responsabilités, c'était de toute façon bien mieux ainsi. Asmodan tourna ensuite la tête en direction d'Erwan d'Abläy. Il n'avait jamais vu cet homme et le connaissait à peine de réputation. Quant au pont, l'agitation était palpable. Les membres de l'équipage étaient en train d'emmener les dernières caisses de provision en direction de la cale. En effet, quitte à faire une halte dans une ville portuaire, il était intéressant de gonfler les réserves. Le Dédain pouvait bien se le permettre après tout.

Bienvenue sur le Dédain, mon gars. J'imagine que tu es dans la troupe de Victo ?

Enfin, son regard se détourna en direction du meneur de la troupe des Nains. Il n'oubliait pas pourquoi le Dédain était venu jusqu'ici. S'ils étaient tous arrivés jusqu'ici, cela voulait dire que le fameux cimeterre n'était pas loin. Asmodan avait hâte de le découvrir et de l'empoigner pour exécuter quelques moulinets.

Gloire à Alaric. Gloire au peuple Nain. dit-il, souriant et en s'inclinant avec respect face Karvark.

Joshua Armadrédo

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Batailles pour une arme [RP ouvert à tous] Sand-g10Ven 9 Aoû - 18:38
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Par chance, le démon du nom de « Victo » qui avait soutenu les Nains et les Impériaux semblait être un proche de l’Amiral Asmodan. Était-ce une simple coïncidence ? Le hasard faisait bien les choses. Pendant un instant, le général Nain se demanda si ce n’était pas Asmodan lui-même qui l’avait envoyé veiller sur la sécurité du convoi, afin de s’assurer que son arme arrive à bon port.

Cela importait peu, de toute façon, désormais. Il s’agissait d’une livraison « gratuite », aussi toute aide était appréciable. Maintenant, la mission touchait à sa fin. Karvark présenta l’arme encore dans son fourreau à l’Amiral. Même le fourreau était finement ouvragé, incrusté de plusieurs gemmes, améthystes comme saphirs.

Pour prouver que le cimeterre pouvait être utilisé sans crainte, le Nain le dégaina devant Asmodan. L’arme était de taille massive, paraissant démesurée entre les mains de Karvark. La lame étant entièrement en or blanc, elle aurait été extrêmement lourde, s’il n’y avait pas une Rune de légèreté incrustée à même la lame.

Le pommeau lui-même était fait en bois de chêne animé elfique, et recouvert de cuir de drake. Au bout dudit pommeau se trouvait une améthyste massive, à l’intérieur de laquelle se mouvait en permanence une sorte d’épais brouillard pourpre. Asmodan sentit qu’il s’agissait là de l’âme du démon qui donnait toute sa puissance au cimeterre.

En balançant doucement la lame de gauche et de droite, on pouvait voir qu’elle laissait s’échapper derrière elle une sorte de nuage de vapeur bleu-violacé, comme si elle était surchauffée. Mais ce nuage était de toute évidence de nature magique, la lame étant plus froide que de la glace.

- Voici le Cimeterre du Dédain, amiral Asmodan. Incrusté de deux runes mineures, et une runes majeure. Celles de Légèreté et de Solidité, dont le nom est sans équivoque. Mais aussi celle de Vibration.

Cette rune de « Vibration » nécessita une démonstration. Le général approcha l’arme de l’Effroi d’un mât en bois, très lentement, comme s’il avait peur de l’abimer. La partie surchauffée de la lame traversa le bois comme s’il s’agissait de beurre. Aucun effort n’était nécessaire, les micro-vibrations servant à creuser le bois au moment même où celui-ci touchait la lame. Nul doute que cela serait extrêmement efficace pour passer au travers d’une armure ou d’un bouclier. Pas aussi efficace qu’une arme de Lumière, mais considérablement plus tranchant qu’une lame classique.

- Et bien sûr, grâce à la « coopération » du démon du Dédain.

Karvark donna un grand coup dans le vide. Le malheureux Nain dût prendre l’arme à deux mains, tant elle était grande pour lui, et malgré sa légèreté. Cependant, Asmodan et les autres personnes présentes purent voir la démonstration. Le nuage magique semblable à de la vapeur, peu après être « dégagé », était subitement re-aspiré par le cimeterre. L’améthyste contenant l’âme du démon brilla en retour.

- La particularité du Cimeterre du Dédain est qu’il peut aspirer les âmes. Pas au point de les empêcher de rejoindre Nayris, mais il se nourrit de la puissance des âmes qui transitent par lui. Pour faire simple, plus vous tuez de personnes avec, plus il accumule de la puissance. Evidemment, plus l’âme aspirée était puissante, plus le procédé est efficace.

Il y avait bien une raison pour laquelle les Armes de l’Effroi avaient été interdites, il y a si longtemps de cela. Leurs capacités étaient plus qu’immorales : Elles étaient monstrueuses. Certes, les personnes tuées iraient tout de même au final dans les bras de Nayris, mais non sans avoir perdu une partie de leur force vitale.

- Quoi de plus dédaigneux que d’utiliser ce que vos victimes ont de plus cher et de personnel –leur âme- comme simple source d’énergie ? Qui plus est pour tuer ensuite leurs proches. Quant à cette énergie, vous pouvez l’utiliser pour améliorer la puissance de vos sorts magiques. Ou bien la relâcher de façon destructrice.

Le général se rapprocha du bord, avant de pointer l’océan du cimeterre, comme s’il s’était agi d’une arbalète. L’arme de l’effroi commença à briller d’une lueur pourpre de plus en plus intense, tandis que l’améthyste du démon clignotait plus rapidement à chaque seconde.

- Nous avons déjà exécuté un certain nombre de bandits et d’orques avec cette arme. Et comme vous pouvez le voir, ils vont se montrer très efficaces pour…

Une détonation résonna sur le pont, et un projectile violet luminescent fut projeté à toute vitesse vers la surface de l’océan. La boule d’énergie magique percuta les vagues à pleine vitesse, et explosa avec autant de puissance qu’une boule de feu, projetant eau et vapeur dans les alentours.

- Voilà votre arme, amiral. Au nom d’Alaric, j’espère qu’elle vous convient.

Ceci dit, il la rangea dans son fourreau, avant de poser un genou à terre et de la présenter à Asmodan.

- Que ce cadeau scelle l’amitié qui unit le Conglomérat et l’Empire.

Alaric

Alaric


Nain

Partie IRL
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